Orin est le quatrième enfant et le deuxième fils d'une fratrie de sept petits irlandais originaires de la ville de galway, près des falaises de Moher. Non seulement il n'est pas le seul non-roux de sa famille, mais il n'est pas le seul adopté - car oui, avec son physique plus clairement malaisien/philippinais, peu de gens s'attendent à ce qu'il ait l'accent d'un leprechaun ayant perdu son pot d'or. Heureusement pour Monsieur et Madame Macallan et leurs neuf bouches à nourir (sans compter la nanny, la femme de ménage et la chef qui aide à remplir les ventres de tout ce beau monde), les Macallans sont multimilliardaires, grâce à la compagnie familiale, qui touche à peu près à tous les objets technologiques vendus en Irlande. Quant à la mère d'Orin, c'est une théologienne de renommée mondiale, qui partage son temps entre ses enfants, la rédaction de ses livres et articles, et ses conférences à diverses université et séminaires internationaux.

Le jeune homme a eue une enfance idéale, du genre que l'on ne retrouve que dans les livres. A sa majorité il est partit faire ses études à Londres, sans grands projets d'avenir, si ce n'était aider son prochain. Il était même convaincu d'être désigné spécialement pour cela par Dieu, ayant découvert sa mutation à treize ans. Doué de nécromancie, il pouvait accéder aux souvenirs, émotions et informations des morts rien qu'en touchant leur peau - à condition que le cerveau du cadavre soit encore en état passable. Après de longues années d'études il est rentré en Irlande pour tenir un salon de pompes funèbres et aider les gens à faire leur deuil. C'est là qu'il a épousa sa femme, petite amie de longue date, et avec qui il a déménagé à New York pour l'emploi de celle-ci.

En 2012, à la révélation de l'existence des mutants, la petite vie d'Orin s'est écroulée: non seulement il a compris que sa mutation ne faisait pas de lui un être à part, mais cela l'a poussé à remettre en question toutes ses décisions et convinctions jusqu'alors. Ayant finalement admis son homosexualité, il divorça de sa femme et passa quelques mois à vadrouiller les Etats-Unis sans but, avant d'atterrir à Radcliff, là où sa mère avait accouché de lui pendant une conférence. Dès la mise sur le marché du NH24, Orin a commencé à s'y droguer, développant à la fois une addiction et un effet secondaire terrible: le toucher d'un être vivant était suffisant pour susciter en lui d'atroces douleurs, si bien qu'il ne put pendant plusieurs mois mettre les pieds hors de chez lui sans être emmitouflé de la tête au pieds.

C'est lors d'une de ces sorties, bien après le couvre-feu de Radcliff, qu'Orin fut sauvagemment attaqué par un Hunter. La dernière chose dont il se souvient de ce soir-là, c’est de la douleur d’un bras autour de sa gorge, et celle encore plus atroce du liquide dont on emplissait ses veines. Les ténèbres dans lesquelles il sombra furent une délivrance, au point qu’il resta dans le coma près de quatre jours. Lorsqu’il se réveilla, la douleur fulgurante avait disparue, mais une autre avait pris sa place : moins intense, mais constante et ancrée dans son corps jusqu’à la moelle de ses os. Le genre de douleur qui ne devrait se ressentir qu’après des heures et des heures de sport, mais qui chez lui serait désormais sa compagne constante.

Après cinq mois de réhabilitation, Orin a pu laisser d'abord sa chaise roulante puis sa canne derrière lui, et continue à maintenir un optimisme terrifiant pour ceux qui ne croient pas en un plan divin dans lequel toutes souffrances seront finalement effacées.