Sujet: Re: some type of love (noaspen) Mar 12 Avr 2016 - 23:42
Funny Sunny Afternoon
Aspen & Noeh
La réponse en apparence désinvolte de Noeh eut au moins l’avantage de faire redescendre un tout petit peu Aspen sur Terre. Lorcan, ah oui. Puis il y avait Salomé aussi. Aspen et elle avaient passé des soirées entières à refaire le monde, à fantasmer sur leur homme idéal, mélange du prof d’histoire, d’acteurs célèbres et de membres de boys band. Comment réagirait elle si elle apprenait que finalement, la rousse avait jeté son dévolu sur son propre frère, et pas uniquement par jeu ? D’ailleurs, pour sa défense, elle n’avait pas initié le premier pas, et n’avait fait que suivre le mouvement. En quelque sorte. Pour autant, elle ne se voilait pas la face : si elle l’avait voulu, elle aurait pu en coller une à Noeh et rien de plus ne se serait passé. A la place, elle lui avait rendu son baiser en plus encore. Elle ne savait pas où en était Noeh avec les filles, pour la simple et bonne raison qu’elle ne s’y était jamais vraiment intéressée autrement que pour les taquiner, lui et Lorcan. Pourtant, elle avait bien l’impression que Noeh était moins innocent qu’il ne voulait bien le laisser entendre. Alors elle sourit d’un air bravache, les mains nouées dans la nuque de Noeh en se redressant un peu, de telle sorte que Noeh avait une vue plongeante, son décolleté en visu. C’était de bonne guerre, après tout c’est lui qui avait ses mains baladeuses sur ses cuisses, non mais.
- Et bien, il suffit d’être plus malins que lui et de faire en sorte qu’il ne s’en rende pas compte ?
Aspen n’avait jamais réussi à mentir à Lorcan plus d’une dizaine de minutes d’affilée. C’était bien simple, pour faire une surprise à Lorcan, il fallait éviter au maximum de mettre sa sœur dans la confidence, sans quoi elle serait incapable de se retenir de lui cracher le morceau. Aussi ses rodomontades étaient plus faciles à lancer qu’à appliquer. Après, il suffisait qu’il ne lui pose jamais la question pour qu’elle n’ait jamais à y répondre. Oui, voilà, l’omission, elle savait faire, en tout cas jusqu’à un certain point. Mais est ce que Noeh en valait vraiment la peine ? Prendre le risque de se brouiller avec Lorcan ET Sam, les deux d’un coup, c’était tout sauf anodin. Et en même temps, voir Noeh avec sa petite bouille un peu boudeuse, et peu rêveuse aussi, ça donnait l’impression à Aspen de se transformer en caramel mou. A partir de quand était il devenu aussi attendrissant sans qu’elle ne s’en rende compte ? Elle gloussa alors qu’il se reprenait tout seul sur le jeu de ses doigts sur sa peau. Brave petit va. La suite conforta Aspen dans son idée qu’ils étaient sur la même longueur d’onde : hors de question d’ébruiter ça, auprès de qui que ce soit. Pas même leurs autres amis, leur famille, personne. Il suffisait qu’il y ait qu’une seule fuite, qu’une seule rumeur stupide, et ils seraient foutus.
Le trouble de Noeh était tellement flagrant qu’elle ne put s’empêcher de s’esclaffer devant la réplique tout sauf vraisemblable : s’il faut, c’est rien. Bah voyons Callahan, ce n’était pas à Aspen que tu allais pouvoir lui faire gober ça ? Si le trouble d’Aspen était perceptible, Elle se tenait tout de même sur les genoux du jeune homme. Et ses réactions physiques, volontaires ou non, ne mentaient pas, surtout en dessous de la ceinture. Alors ouais, peut être que c’était pas grand-chose, mais c’était loin, loin d’être « rien ». Elle pencha la tête sur le coté en haussant un sourcil, son fameux sourire de princesse sur les lèvres, alors qu’elle lâchait enfin le cou de Noeh pour croiser les bras, frôlant le nez du jeune homme du sien, juste pour l'embêter un peu et voir son si joli sourire de plus près.
- Pas trop, mon chou. Va falloir faire mieux que ça si tu veux réussir à faire illusion.
Elle allait continuer de le taquiner un peu quand son portable se mit a vibrer sur le banc, la faisant bondir des genoux du jeune homme comme si elle venait de se faire électrocuter, piquant un fard comme si on venait de les surprendre. Elle plaqua la main sur la bouche de Noeh pour qu’il s’abstienne de tout commentaire, décrochant son téléphone avec un calme et un aplomb de star de cinéma :
- Ici Wol, que pasa ? Ah ouais, maintenant ? Je sais pas, jvois si je peux me libérer, je t’envoie un texto. Oui oui, bisous.
Elle relacha son téléphone dans son sac, passant sa main libre dans ses cheveux pour reprendre un peu de contenance, la main toujours sur la bouche du garçon, qu’elle ota doigt par doigt avec un sourire en coin :
- C’était Lizzie qui veut que j’aille boire un smoothie avec l’équipe de volley, à la fin de leur cours. Si je veux être à l’heure, faut que j’y aille maintenant, du coup …
Evidemment, elle avait aucun envie d’y aller, là maintenant tout de suite. Elle serait bien incapable de rester concentrée sur la moindre conversation qui ne parlerait pas de la bouche de Noeh, de ses mains ou de ses yeux. Simplement, c’était sa nature joueuse qui reprenait rapidement le dessus, et Noeh avait toujours été un camarade de jeu aguerri. Pourquoi ne serait il pas capable de jouer ce nouveau jeu là ? Après tout, au regard de ce qu’il était capable de faire de ses mains et de ses lèvres, elle était à peu près sure qu’il serait excellent à « Retiens moi », encore plus si elle le laissait choisir une partie des règles …
Sujet: Re: some type of love (noaspen) Lun 18 Avr 2016 - 17:43
Voir Aspen qui se rapproche pour venir frotter son nez au sien arrache un petit rire à Noeh. Le regard pétillant, il se détourne avant de lâcher un petit : “Arrête”, souriant comme un idiot alors qu'il écoute le bref conseil de la lycéenne ensuite. Il n'a plus l'air que d'un petit gamin, sur le moment. Plus vraiment le Noeh qui cherche à vous agacer ou celui qui se moque, non, juste celui qui profite de l'instant et qui ne réussit plus à songer au reste. D'ailleurs, va falloir faire mieux, va falloir faire mieux, facile à dire ! Le cadet Callahan peut pas réussir à faire illusion alors qu'Aspen est devant lui. Il pourra réessayer quand ils auront pris un peu de distance ; ou plutôt, quand il réussira à lui accorder un peu de distance. L'adolescent est partagé entre l'envie de lui rendre sa liberté et celle de la garder encore un peu pour lui. Et c'est pile au moment où il réfléchit à la meilleure option qu'on l'empêche de faire correctement son choix. Le téléphone d'Aspen vibre à côté d'eux et ce simple bruit suffit à les sortir tous les deux d'une bulle hors du temps qu'ils n'auraient jamais pensé être capables de créer. “Non, décro-”, qu'il a à peine le temps de la dissuader que, déjà, Aspen parle avec autre que lui et qu'elle plaque sa main contre ses lèvres. Pour quoi ? L'empêcher de parler ? C'est nul. Dans une tentative pleine d'espoir, Noeh essaye de ramener la jolie première de la classe vers lui, sans succès. Ce qui ne l'empêche pas de retenter sa chance la seconde suivante. Après tout, elle peut parler à il-sait-pas-qui tout en étant assise sur lui, il voit pas le problème, ce sont pas des actions incompatibles à ce qu'il sache... Mais non. Son bras retombe sans qu'il n'ait pu établir le moindre contact avec Aspen et Noeh râle contre sa main à elle toujours bien en place sur sa bouche. Il essaye d'y jeter un coup d'oeil vite-fait, avant de relever un regard trop soudainement ombragé pour être crédible. Si ça ne lui plaisait vraiment pas, il se serait dégagé... mais ça l'amuse, et cette part de lui qui rigole de l'instant est plus importante que celle qui s'en avoue désabusée, alors... Pourquoi elle sourit comme ça ? L'attention du lycéen est absorbée par chacun de ses mots. Lizzie ? Smoothie ? Avec l'équipe de volley ? Faut que j'y aille maintenant ? “Si tu restes ici ne serait-ce qu'une minute de plus, tu pourras pas y aller...”, que Noeh termine sa phrase, alors qu'un sourire revient envahir ses traits. A présent libéré de l'emprise d'Aspen, il a tout le loisir de se ravancer vers elle jusqu'à se lever du banc. Il ne prend plus la peine de se poser mille questions sur ce qu'il peut faire ou non, alors qu'elle vient de lui confirmer que c'est pas demain la veille qu'ils parleraient de ce qui s'est passé aujourd'hui à qui que ce soit, et ses mains trouvent naturellement le chemin jusqu'à ses hanches. Histoire qu'elle reste là où elle est et qu'il ne lui prenne pas l'idée de filer d'un coup, sac sur l'épaule et téléphone à l'oreille pour dire à ses camarades du volley qu'elle est sur le chemin. Elle pourra faire ça un autre jour, quand elle voudra, mais pas maintenant. “J'ai compris le message Wolstenholme”, que Noeh vient murmurer à son oreille. L'instant d'après, ses lèvres viennent trouver les siennes sans se faire prier. Peut-être qu'il a inventé le message, peut-être a-t-il capté un message erroné aussi, mais dans son esprit jeune et invincible, il est sûr que non. Qui a envie de passer du temps autour d'un smoothie plutôt qu'avec lui ? La majorité des gens, lui répondrait Sam, ou Lorcan, ou Aspen elle-même, mais si cette dernière lui faisait ça aujourd'hui, Noeh comprendrait plus rien. Ses mains viennent encadrer son visage avant qu'il ne vienne ancrer un regard aussi persuasif que son baiser dans le sien. “Renvoie-lui un message pour décliner.” C'est pas ce qu'elle a dit à Lizzie juste avant ? Qu'elle lui enverrait un message pour l'informer de sa décision ? L'adolescent relève le regard vers le ciel, pensif, avant de lui adresser un sourire espiègle. “« Je suis en meilleure compagnie, désolée les filles, une prochaine fois peut-être. ». Ça ira.” Un clin d'oeil vient ponctuer ce parfait message tout droit sorti de sa boîte à malice. Voyant qu'elle ne s'active pas de suite, Noeh en profite pour lui dérober un autre bisou surprise. C'est qu'il y prendrait goût. Il tend ensuite la main vers son téléphone, dans l'espoir d'être assez rapide pour s'en saisir avant qu'Aspen ne capte son intention. “Tu veux que je le fasse ?”, qu'il propose. Ce serait presque trop aimable venant de lui. Toutefois, quand le cadet Callahan a quelque chose en tête, il n'en démord pas. Il est pire que borné, plus qu'entêté, sans aucun doute buté. En somme, un grand enfant qui n'aime pas qu'on le prive de quoi que ce soit. Encore moins quand sa distraction du jour a un sourire aussi ravissant et une capacité à lui couper le souffle aussi impressionnante. Qui l'aurait cru. Malheureusement pour lui, ce même centre d'attention a des réflexes incroyables et il ne lui en faut pas plus pour subtiliser son téléphone portable au rapace qu'a tenté d'être Noeh l'espace de quelques brèves secondes. Raté. Levant les deux mains en signe d'innocence, il adresse un nouveau clin d'oeil à Aspen, vient pousser son épaule de la sienne pour l'embêter alors qu'elle écrit – il l'espère – un fameux sms d'excuses, continue en déposant ses lèvres contre sa joue, avant de remarquer un truc complètement oublié depuis tout à l'heure sur le banc. Parfait. “Et je te rappelle que tu dois lire ça !”, qu'il énonce en reprenant place sur le banc. Le livre de la demoiselle en main, il le secoue devant ses yeux pour que ses propres mots lui reviennent en tête. Si Noeh doit venir la voir demain pour son match, autant que la seconde part du marché soit respectée. Tapotant du bout du livre la place libre à ses côtés, il lui sert son plus beau sourire pour l'attirer un peu plus dans ses filets. C'est fou, en plus de l'emmerder de toutes les façons possibles comme avant, il commence à comprendre qu'il va pouvoir essayer de jouer sur d'autres tableaux. “Alors au boulot. T'auras le temps d'aller papoter avec tes potes du volley une autre fois...”, qu'il chantonne presque. Déposant le livre à la place d'Aspen, Noeh en profite pour s'étirer, toujours une bouille ravie sur les traits, avant de se tourner vers elle. Sa tête vient prendre appui contre sa main, son coude installé sur le dossier du banc, l'idée même de bronzer ou il sait plus trop quoi ayant complètement disparu de son esprit depuis l'arrivée de l'adolescente à ses côtés. “J'te regarde.”
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Sujet: Re: some type of love (noaspen) Mar 19 Avr 2016 - 9:50
Funny Sunny Afternoon
Aspen & Noeh
Evidemment qu’Aspen avait décroché son téléphone, elle n’était pas idiote : si elle ne répondait pas à Lizzie, chacune des autre joueuse de l’équipe aurait essayé de l’appeler, une par une, et elle aurait clairement du rendre des comptes de lendemain sur la raison pour laquelle elle avait fait la morte toute une après-midi. Là au moins, elle avait tout le loisir de trouver une excuse bidon, si Noeh l’autorisait à prendre deux secondes pour réfléchir correctement, au lieu de lui morde la paume de la main et se marrant, alors qu’elle tâchait d’avoir l’air la plus décontractée possible au téléphone. Pas facile avec cette grande gigue qui battait des bras pour essayer de l’attirer à nouveau contre lui. Si il continuer comme ça, il allait se prendre un coup de pied dans les godasses pour le calmer. Son téléphone jeté dans son sac, Aspen songea bien une demi seconde à prendre congé de Noeh et à retrouver ses copines pour se remettre de ses émotions et réfléchir à toutes les raisons pour lesquelles ce qu’ils avaient fait été déraisonnable et limite moral. C’était sans compter sur le Callahan qui avait eu le temps de se relever de son banc et de venir l’emprisonner dans ses bras en retrouvant enfin sa langue. Elle lui adresse un sourire moqueur alors qu’il vient coller son petit corps – sans ses chaussures, elle fait minuscule face à lui- contre le sien de de grand dadais.
- Faut que je me dépêche alors sinon je suis bonne pour me faire engueul….
Elle n’a pas le temps de terminer sa phrase que déjà Noeh vient lui couper la parole en lui soufflant son nom à l’oreille, et c’est à son cœur à nouveau de faire un looping. Elle rend son baiser à Noeh en passant ses bras autour de son cou, se hissant sur la pointe des pieds comme si ça pouvait changer quoi que ce soit, songeant que ça n’allait pas du tout, si Noeh commençait à négocier avec ce genre de levier de persuasion. Parce que clairement, à l’usure, ça risquait de totalement saper le peu d’autorité qu’elle avait sur lui. Enfin … elle trouverait bien un moyen de lui faire ce qu’elle voulait comme ça aussi. Le visage piégé dans les mains immenses de Noeh, elle roule exagérément les yeux avant de marmonner avec un sourire contredisant toutes ses paroles :
- Okay, okay … Mais c’est bien que pour te faire plaisir hein …
Elle se pencha pour reprendre son portable alors que Noeh réfléchissait déjà à l’alibi qu’elle pourrait servir à ses copines pour se soustraire à ses obligations amicales. Comme si elle avait besoin de se justifier en temps normal : Elle était Aspen Wolstenholme, elle ne se justifiait devant personne. En tout cas pas au lycée. Alors qu’elle débloque l’écran de son téléphone, elle sent le jeune homme trépigner derrière elle comme un enfant qui attend devant le sapin de noël sans pouvoir toucher à ses cadeaux. Elle gloussa devant sa proposition, lui jetant un regard qui en disait long : merci, mais non merci. Elle était assez grande pour se débrouiller toute seule comme une chef. Aussi quand le Callahan avait essayé de lui piquet son précieux petit bijou de technologie, elle lui avait enfoncé un doigt dans les côtes pour le récupérer avant même qu’il ait le temps de faire quoi que ce soit, non mais. Elle arrive en fin à envoyer son message malgré les cabrioles de Noeh qui essaye de la déconcentrer, souriant malgré elle.
- … Voilà, c’est fait, je suis officiellement prise par un contre temps impérieux. Dommage, c’est quand même suuuuper bon les smoothies. Surtout ceux à la fraise. Si jamais un jour t’as à te faire pardonner de quelque chose. D’ailleurs, probablement que tu m’en dois déjà une bonne vingtaine depuis ta naissance. Je dis ça, je dis rien.
Vérifiant que son téléphone était bien verrouillé et en silencieux cette fois, elle le range dans son sac avant de lever les yeux pour comprendre ce que le grand brun est en train de baragouiner. Elle le voit agiter son livre de poche devant ses yeux, et devant la facétie qui danse dans ses iris, elle ne peut s’empêcher de glousser :
- Non mais je rêve, c’est qu’il me donnerait des ordres en plus…Je vois qu’il te faut pas grand-chose pour prendre la confiance en plus de ça !
Le pire, c’est qu’il n’a pas totalement tort, puisque c’est ça qu’elle était venue faire en premier lieu. Mais ça, c’était avant les baisers, les mains sur les cuisses et dans les cheveux. Il était hyper optimiste si il s’imaginait qu’elle arriverait à se plonger dans sa lecture en de telles circonstances… enfin, pourquoi pas hein. Elle haussa les épaules, redescendant ses lunettes de soleil sur le bout de son nez. Elle s’approcha de lui et lui attrapa les deux genoux pour les plaquer l’un contre l’autre, avant de lui voler un baiser aussi léger qu’un papillon. Pourquoi elle avait envie de l’embrasser tout le temps comme ça, soudainement ?
- Puisque t’es un véritable bourreau de travail, rends-toi au moins un peu utile…
Qu’elle le tance sans méchanceté, avant de lui prendre le livre des mains et … de s’allonger sur le banc de tout son long, la tête sur les genoux du jeune homme, sa chevelure bouclée descendant en cascade rousse sur les jambes du lycéen, alors qu’elle cherchait la page que Noeh lui avait perdu pour reprendre sa lecture, ou au moins essayer. Quelque chose lui disait qu’elle n’était pas assurée de pouvoir lire plus de 5/6 pages tranquille :
- Pas un mot sinon tu vas me déconcentrer. Et pas un geste sinon je le sentirai. Profites en pour parfaire ton bronzage tiens, on dirait qu’on t’a enfermé dans une cave ces dix dernières années, allez, hop hop hop.
Sujet: Re: some type of love (noaspen) Mer 20 Avr 2016 - 16:08
“J'te dois rien du tout, tu rêves.” Le regard malicieux que Noeh jette à la dérobée à Aspen vient ajouter une touche de mauvaise foi à sa réplique. Peut-être qu'il a abusé parfois, comme ça, des jours aussi ensoleillés que celui-ci, durant d'autres plus froids, d'autres entre les deux... Ouais, bon, Noeh est capable d'emmerder son monde quel que soit le temps. Dès que ça lui prend, il se transforme en petit garçon incapable de s'arrêter, sauf si on se met à crier très fort. Il lui faut une sorte d'électrochoc. Un truc assez fort, frappant, pour qu'il sorte de son délire et cesse de mener la vie dure à sa victime du moment. Ses trois victimes favorites sont toutes trouvées : Sam, Lorcan et Aspen. Il les a sous la main depuis qu'ils sont gosses, pourquoi il se priverait de piocher dans le lot ? Ça leur donne un statut privilégié qu'ils ne sont plus vraiment en mesure de refuser à présent. Alors Noeh en profite. Il les pousse à bout jusqu'à se prendre en pleine tête un regard aussi noir que féroce qui a le dont de le calmer presque instantanément. Parfois. Pas tout le temps. Du coup, si Noeh doit commencer à débourser le moindre dollar en smoothie à la fraise pour faire oublier à Aspen tous ces moments où il a dépassé les bornes... il va peut-être finir sur la paille avant même de gagner le moindre salaire. De toute façon, le jour où le cadet Callahan offrira quoi que ce soit à qui que ce soit pour se faire « pardonner » une moindre chose, une bêtise ou une remarque, il est certainement pas arrivé. Seulement, il se surprend à reconsidérer un petit peu ce point de vue, quand il comprend que ça peut éviter à Aspen de favoriser une équipe de volley plutôt que lui. Par chance, elle termine son sms de refus et il est pire que ravi. Observant Aspen qui revient vers le banc, l'adolescent lui adresse un autre sourire rayonnant. Il préfère la voir faire deux pas vers ici plutôt que deux pas loin de lui. Surtout maintenant. Surtout après ce qui s'est passé. Ils étaient bien, tous les deux, et ce coup de téléphone a manqué tout foutre en l'air. Déjà que le lycéen est pas fan de toutes ces nouvelles technologies, ça n'arrange pas son cas. Soit il arrive pas à s'en servir, soit ça met trop de temps pour lui. Avec Noeh, il faut que tout fonctionne vite. C'est dans ses gênes, son ADN, il faut que le reste du monde suive ce qu'il a dans la tête, même quand ce fameux monde n'arrive pas à s’accommoder de tout ce qui peut s'y trouver. La patience du cadet Callahan a toujours été des plus inexistantes, basée sur plus de bas que de hauts, mais alors face à un appareil aussi frustrant que peut l'être un téléphone portable, il la gère encore moins que pour tout le reste. Ses parents n'ont d'ailleurs pas tarder à remarquer les légers coups portés à son petit téléphone premier cri – ces derniers ayant préféré être prudents plutôt que de lui offrir un truc plus récent et risquer de devoir en racheter un second exemplaire aussi sec – preuves irréfutables que le plus tempéré de leurs deux jumeaux, c'est peut-être Sam. A présent, Noeh espère juste que le portable d'Aspen fera plus des siennes, au moins jusqu'à ce qu'il ne soit plus à proximité, d'où son regard insistant en direction de la partie du sac où elle l'a planqué avant de se saisir du livre. Et de ses lèvres. Ou de ses lèvres puis du livre. Il a pas suivi. Il a senti que le baiser et ça a annihilé toute la petite rancœur qu'il pouvait avoir pour le téléphone. Ça marche comment ? C'est un pouvoir magique ? Est-ce qu'elle en joue ? Dans tous les cas, ce geste tout simple a la faculté de peindre un sourire amusé sur ses traits à la place de sa petite mimique agacée. Déjà que Noeh est capable de passer d'une humeur à l'autre en l'espace de deux secondes à peine, si Aspen se met à contrôler ça avec autant de facilité... c'est qu'elle vient de percer à jour une faille qui ne devrait pas exister. L'esprit accaparé par la lectrice invétérée qui s'allonge de tout son long sur le banc, sa tête venant se reposer sur ses genoux, le cadet Callahan s'amuse de la voir chercher sa page. Les instructions qu'il entend ne tardent pas à le faire arquer un sourcil. Elle le croit vraiment capable de ça ? Il a pas le droit de bouger, ni de parler ? Il vient de dire qu'il la regardait, certes, mais il avait pas prévu qu'elle se mettrait aussi à l'aise. Si elle était restée en face de lui, à une distance raisonnable, peut-être qu'il aurait pu... “J'parle pas, j'bouge pas”, qu'il répète en essayant de perdre son air moqueur. Il peut faire un effort. Il en est capable. Il va juste attendre qu'elle ne supporte plus de lire. Ça devrait pas être long. Elle a pas la même capacité que lui à envoyer valser ses devoirs, mais s'il insuffle assez de pensées contre-productives dans sa direction, peut-être qu'à force elle les captera. L'espoir fait vivre, et Noeh est toujours bourré d'espoir. Y'a encore quelques secondes à peine, il espérait pouvoir ne pas l'embêter dans son activité... Mais une fois sorti de ses pensées, il se rend compte que ses doigts s'amusent avec une de ses longues mèches de cheveux. Bon, pour le côté « pas un geste sinon je le sens », on repassera. Et il continue de sourire, en plus de ça. “J'peux pas faire les deux à la fois, c'est trop compliqué”, que Noeh marmonne en continuant de fixer la mèche de cheveux qu'il entremêle autour de chacun de ses doigts. Un à un, à la suite, avec minutie, pour former et déformer les boucles amples qui peuplent la mèche, selon sa volonté. Il évite de croiser son regard pour ne pas avoir à arrêter. Ce serait trop dommage. Puis il n'en a pas envie. Il aime bien faire ça. C'est apaisant, et ça occupe main et esprit. Si c'est pas beau. Son dessein de réussir à ne pas la déranger en tombe à l'eau, sauf que Noeh ne sait même pas s'il le regrette vraiment. La ramener sur le droit chemin en évoquant son ambition première de l'après-midi – la lecture de ce bouquin inutile – n'était évidemment là que pour trouver une raison de plus de la faire rester sur ce toit avec lui. Continuant d'enrouler la mèche autour de son doigt, l'adolescent jette un coup d'oeil en direction du livre, toujours ouvert, maintenu en l'air, tandis que l'idée de continuer à lui rendre la tâche difficile germe dans son esprit. Tout doucement, il entreprend de tracer un petit chemin sinueux le long du visage d'Aspen avec le bout de la mèche de cheveux. “T'es pas très concentrée on dirait... qu'est-ce qui t'arrive ?”, qu'il l'interroge, l'air de rien, malgré le sourire qui ponctue cette intervention d'un amusement non-feint. Noeh déleste son doigt de la mèche de feu pour que ce dernier poursuivre seul son petit bout de chemin dans le creux de son cou, le long de son épaule, jusqu'à venir effleurer son bras. Malheureusement pour elle, il ne s'arrête pas là. Toujours avec cette tendresse mêlée à cette provocation si fidèle au cadet Callahan, ses doigts poursuivent leur route de son bras à son ventre, qu'il atteint en n'hésitant pas à repousser le coude d'Aspen pour se dégager le passage. Si avec ça, elle réussit à rester prise par sa lecture, alors il la laissera tranquille. En attendant, le bout de ses doigts se met à tracer de petites arabesques sur son ventre, ou presque, froissant le tissu par endroit, frôlant sa peau à d'autre, sans parvenir à se départir de ce petit air satisfait qu'il arbore depuis maintenant de trop longues secondes. “Y'a un truc qui te tracasse ? ”
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Sujet: Re: some type of love (noaspen) Jeu 21 Avr 2016 - 10:12
Funny Sunny Afternoon
Aspen & Noeh
-C’est ça, c’est ça, je rêve… On verra bien qui se pointera bientôt avec son dessert préféré à la fin du week end en priant pour que cette fiche de lecture soit prête. Et encore, elle trouvait vraiment ça peu cher payé, globalement. Elle gigota un peu pour s’installer plus confortablement sur les genoux de Noeh, dans une position qui aurait pu paraitre presque innocente et anodine, en tout cas vu de l’extérieur. C’était sans compter sur les caractères explosifs des deux adolescents, mais en tout cas les apparences étaient sauves, d’une certaine manière. Ils avaient l’air plus innocent comme ça qu’il y a cinq minutes en tout cas. Elle sourit en entendant Noeh marmonner ses ordres en ronchonnant alors qu’elle retrouvait enfin sa page : « Tu ne sais pas ce que c'est d'avoir quelque chose qui se passe en toi, que tu ne peux ni voir ni contrôler, et de sentir que tout te file entre les doigts. », Ah, voilà, c’était la ligne sur laquelle elle s’était arrêtée la veille, trop fatiguée pour en lire une de plus avant d’éteindre la lumière de sa lampe de chevet. La phrase lui avait plus, elle l’avait d’ailleurs noté dans un petit carnet de citations qu’elle gardait dans le tiroir de son bureau. D’abord pour elle-même, ensuite parce qu’il était plus facile de les retrouver ensuite pour les incorporer à un devoir. Pas folle la guêpe. Elle reprit donc sa lecture en sachant pertinemment que Noeh ne tiendrait pas plus de trois minutes sans l’emmerder, allez, cinq peut être. Et elle avait raison.
Elle avait à peine eu le temps de tourner une page que déjà elle sentait Noeh s’agiter un peu, passant ses doigts dans son épaisse chevelure en marmottant. Bon, si il se contentait de lui caresser les cheveux, ça allait, elle adorait ça. En général, c’était plutôt Sam ou Graziella qui venait lui tripoter les cheveux, lui faire des tresses ou des coiffures compliquées, mais pour l’instant, il ne lui tirait pas trop les cheveux, alors elle n’avait pas à se plaindre. D’ailleurs, si elle n’essayait pas de se concentrer sur le livre, elle aurait surement fermer les yeux pour profiter de ses papouilles capillaires en ronronnant comme un chat satisfait.. Mais non, elle devait continuer à lire, malgré le jeu des doigts de Noeh qui s’amusait à dérouler ses boucles, comme si il n’avait jamais vu ses cheveux de sa vie. Pourtant il avait déjà collé des chewing gum dans la dite chevelure, alors c’était bien qu’il l’avait remarqué, à un moment ou à un autre. Elle ne lui dit rien, considérant que c’était encore suffisamment innocent pour pouvoir passer outre et continuer de lire, jusqu’à ce qu’il se mette à faire glisser la pointe de ses cheveux sur sa joue, sur son nez, la forçant à lever les yeux dans les siens et à apercevoir son sourire de môme très content de ses bêtises :
- Non ça va, j’ai connu pire.
Elle savait qu’elle allait regretter sa réponse, que Noeh prendrait probablement pour un défi personnel. Même dans d’autres circonstances, résister à ses tentatives de déconcentration ne faisait que le motiver à devenir encore plus insupportable sur la longueur. C’était comme ça qu’il les avait tous d’ailleurs, à l’usure. Pas patient le Callahan, mais obstiné, ça ne faisait aucun doute. D’ailleurs, elle le sentit lâcher la boucle pour venir frôler le contour de sa mâchoire et le long de son cou du bout de l’index. Aspen déglutit, fixant un nouveau paragraphe en tachant tant bien que mal de reprendre le cours de sa lecture, buttant sur chaque mot à mesure qu’elle sentait la main de l’adolescent glisser de son cou à son épaule, de son épaule à son bras, de son bras à …Aspen était chatouilleuse, excessivement, entre la taille et le nombril, et Noeh le savait bien, alors que serrait les abdos pour se retenir de cabrer comme un cheval. Et il continuait à sourire comme un imbécile en la narguant, le bougre. D’un geste sec, elle plaqua la main de Noeh sur son ventre de la sienne, à la limite de la hanche, ce qui lui tira un frisson aussi agréable qu’involontaire. Elle ne contrôlait absolument rien, et ça semblait vraiment, vraiment faire plaisir au garçon de la voir réagir aussi… Epidermiquement.
- Ok, t’es super chiant en fait.
Elle corna rapidement la page de son livre –elle le terminerait ce soir probablement, en étant AU CALME – et frappa le front du garçon avec moins violemment qu’on aurait pu le soupçonner de sa part. avant de le laisser choir, calant ses bras sous sa tête en soupirant, libérant ainsi la main du garçon.
- Puisque je suis condamnée à rester avec toi sans même pouvoir bosser décemment, continue ce que tu es en train de faire là, c’est pas désagréable.
Avec un peu de chance, l’ordre couperait toute envie à Noeh de s’y plier, et elle pourrait reprendre sa lecture. Avec un peu plus de chance… Il continuerait. Parce que c’était agréable en fait, même si elle ne le dirait surement pas à haute voix, ça lui ferait bien trop plaisir, alors qu’elle relevait ses lunettes de soleil pour regarder le jeune homme pencher au dessus d’elle, le soleil éclaircissant ses iris tout en l’éblouissant un peu. C’était bête, mais elle était bien comme ça, et elle n’avait pas vraiment envie de bouger…
Sujet: Re: some type of love (noaspen) Ven 22 Avr 2016 - 2:20
Noeh continue son manège. Ses doigts se baladent à présent sur sa peau de son ventre. Il sent la contraction de ses muscles à son passage, ici et là, et cette sensation contraint son sourire à se redoubler de malice. Cette situation l'amuse comme jamais. Il voit qu'elle n'est plus concentrée. Il le pressent. L'adolescent sait qu'elle lutte peut-être de toutes ses forces pour ne pas abandonner, ni lui donner raison, d'où son besoin d'en jouer encore et encore. Soudain, sa main vient stopper la sienne. La paume contre son ventre, le cadet Callahan sent le frisson qui s'échappe de ce nouveau contact remonter le long de sa main, son poignet, son bras, pour finalement venir irradier son visage d'une aura ravie. Oui, il est satisfait. Plus que content, et très fier, même. Il a réussi son coup en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ou le penser. La réplique d'Aspen lui arrache un petit rire. Et un nouveau clin d'oeil – autant se fondre dans le rôle de l'emmerdeur de service jusqu'au bout. Telle pourrait être sa devise un jour, quand il y réfléchit bien. “Merci.” Et il recommence à la narguer, de ce petit air amusé, se délectant de la moindre de ses réactions tandis qu'il n'a pas le temps de calculer ce qui se passe que, déjà, le livre d'Aspen se retrouve fermé. Puis il vient rencontrer son front, ce qui le fait avoir un mouvement de recul – avec une malheureuse seconde de décalage, ce qui rend son initiative plus qu'inutile. “Eh !”, qu'il s'insurge faussement. Ça n'a le mérite que de faire briller un peu plus son regard. Noeh a le sentiment qu'un truc a changé sans vraiment que ce soit le cas. Peut-être est-ce parce qu'il a ce sentiment une seconde sur deux, depuis qu'Aspen est arrivée à ses côtés... Dorénavant, la culpabilité n'est plus. Les brefs soubresauts qu'elle a tenté de faire juste avant se sont envolés sans même que l'adolescent ne s'en rende compte. Sa proximité inédite avec la jolie rousse a fait tout le travail. “Si tu pouvais arrêter de me taper avec ce livre, ça m'arrangerait...”, qu'il ricane alors que son autre main vient masser l'impact. Histoire d'essayer de la faire regretter un peu. Ou de déclencher chez elle une façon de se faire pardonner quelconque... Sait-on jamais ? Les prunelles émeraudes de Noeh retrouvent brusquement celles noisettes d'Aspen. Il la pensait pas si indécise, pourtant. “Faudrait savoir demoiselle...”, qu'il la cherche, une pointe de moquerie sur le bout de la langue. Un instant, Noeh est tenté de faire l'inverse. Il pourrait arrêter tout mouvement, couper tout contact entre eux, la faire se relever et même lui remettre ce livre entre les mains pour lui rendre la tâche d'être à ses côtés si difficile qu'il aurait tout le loisir de la voir s'agacer de son comportement ; mais non. Il n'en fait rien. Dès que sa main retrouve sa liberté, son indépendance, elle savoure la possibilité de tracer ces fameux petits dessins sans fin sur le ventre d'Aspen. C'est un geste tout simple, tout bête, presque innocent, si seulement rien ne s'était passé entre eux auparavant. A présent, le tout se retrouve teinté d'un air de défi. Ils ont bien l'habitude, tous les deux, après toutes ces années, de jouer à ce genre de jeu, mais c'était encore à un tout autre niveau il y a de ça 20 minutes à peine. Le cadet Callahan ne fait que tester les limites de ce jeu. Il n'est pas certain d'avoir le temps de toutes les découvrir aujourd'hui, mais il est prêt à retenter l'expérience dès qu'elle en aura envie. Alors que son attention est toute absorbée par l'exploration, tantôt lente, tantôt avide, de la peau de l'adolescente, Noeh remarque soudain qu'elle l'observe. Alors que ses mains sont derrière sa tête, qu'elle en a profité pour toujours prendre plus d'aise sur ses genoux, ses prunelles s'arrêtent sur ses traits et un sourire en coin, légèrement moins amusé que le précédent, redessine les lèvres du lycéen. Ses sourcils se froncent un peu, quand il se demande ce qu'elle est en train de faire, avant que son bras droit ne vienne s'écraser mollement sur son adorable visage, histoire de lui barrer la vue et de détourner son attention pour de bon. “Arrête de me contempler comme ça, tu vas me faire rougir.” Le jeune pianiste utilise sa meilleure arme – la provocation, l'humour à deux balles - pour ne pas être celui qui se retrouve troublé. Il n'est pas capable de lire dans le regard des autres. Ni de comprendre ce qu'ils peuvent penser de suite. Il a besoin d'explications, de longues discussions, pour ne serait-ce que penser avoir saisi un petit truc, banal ou non. La seule exception reste peut-être Sam, et encore, pas tout le temps. Alors sur le coup, Noeh est gêné d'être celui qui est dévisagé. L'idée d'être le centre de l'attention alors qu'il est, peut-être, moins barricadé derrière sa carapace de Callahan robuste et infranchissable qu'en temps normal, le cœur au bord des lèvres après ce qu'ils viennent de faire, elle le dérange un peu. Si Aspen commence à faire ça, elle va se rendre compte qu'il n'est pas très intéressant, au final. Il n'a rien de tous ces camarades de classe qui réussissent dans tout – il est même tout l'inverse. Noeh ne réussit que ce qu'il veut réussir. Le piano, l'Histoire, les conneries. Et si Aspen se met à vouloir en apprendre plus, elle sera déçue. C'est que derrière les bêtises qu'il balance à longueur de temps, Noeh, il est comme tous les autres ados de son âge, possédant une confiance en lui qui ne vole pas haut quand elle s'y met. Et, même s'il se cache derrière ses grands airs, le cadet Callahan se dit qu'il a peut-être des failles qui peuvent se deviner à même son visage. Le nez en l'air, le lycéen s'est remis à sourire. A se planquer derrière cette façade assurée bien rodée pour laisser place à une question qui vient de le frapper de plein fouet. “Venir te voir au match...”, qu'il commence, ses doigts traçant des cercles plus rapides une fois la parole prise. Il peut pas se mettre à pianoter, sans doute ce nouveau geste plus agréable remplace-t-il cette mauvaise habitude. Dans le ton de sa voix, on sent que l'adolescent ne demande pas ça pour rien. Noeh cogite déjà sur un après, un lendemain, une autre fois. Il calcule en général tout ce qui peut se passer pour lui, mais là, les choses sont légèrement différentes. C'est nouveau, inédit, précieux, et surtout inimaginable il y a encore peu de temps. Il peut pas s'imaginer perdre ça. “Ça veut dire te ramener chez toi ensuite ?” C'est à son tour de chercher son regard. Comme il vient jamais, il ne sait pas si en général Lorcan la ramène, ou si son père vient la chercher. Du coup, il se renseigne. Avec toute l'innocence et la candeur dont est capable un Noeh intéressé plus que jamais pas la réponse qui va lui parvenir.
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Sujet: Re: some type of love (noaspen) Dim 24 Avr 2016 - 23:49
Funny Sunny Afternoon
Aspen & Noeh
Pour tout dire, Aspen n’avait jamais envisagé le potentiel de nuisance volontaire de Noeh sous cet angle là : D’ordinaire quand il l’enquiquinait, elle lui mettait une beigne, un coup de coude, elle lui hurlai dessus, bref, elle usait d’une forme quelconque de violence pour lui rappeler que, malgré sa petite taille, elle le maitrisait en douze secondes trente si besoin était. Là, elle n’avait pas vraiment envie de le battre, en tout cas pas dans le but de lui faire véritablement mal. D’ailleurs, son gémissement plaintif sur la façon dont elle lui avait cogné le livre contre le front la fit glousser :
- Si j’avais voulu te faire mal, tu sais que tu serais pas juste en train de ricaner, hein ?
Evidemment qu’il savait, Aspen et la brutalité, c’était toute une histoire, une façon de se faire remarquer au milieu du quatuor, avec les trois grandes perches autour d’elle. Elle lui tire la langue alors qu’il lui fait une autre remarque, mais ne dit rien puisqu’il continue ses caresses du bout des doigts presque de bonne grâce. C’est qu’il a l’air de savoir y faire, le bougre, qu’elle se dit en l’observant sans timidité, à moins que ce soit le piano qui lui offert un doigté pareil. La pulpe de ses doigts effleure sa peau sans s’y imprimer vraiment, juste assez pour la faire frissonner mais sans la mettre mal à l’aise comme un contact trop brutal. Si il avait posé ses mains sur elle de but en blanc comme ça, à plat, elle l’aurait probablement jarreté sans douceur, baiser ou pas, fallait pas abuser. Mais non, Noeh se faisait étonnement doux, plus qu’elle ne se l’était imaginée –non pas qu’elle y ait déjà pensé, bien sur, elle n’était pas comme ça- , et c’était presque déstabilisant. Alors plutôt que de se concentrer sur la sensation qui réchauffait le bas de son ventre, elle se concentrait sur les traits du Callahan, si intensément que lui-même s’en rendit compte et lui fit la remarque, façon Noeh bien sur, en lui écrasant le visage de son bras.
- T’as pas l’habitude qu’une jolie fille te mate, Callahan, t’es intimidé ?
A bon chat, bon rat comme on dit. Et comme il ne se décidait pas à ôter son bras de son visage, Aspen tourna un peu la tête pour réussir à le mordre, pas assez pour laisser la marque de ses canines s’imprimer sur sa peau diaphane, mais assez pour qu’il comprenne le message, non mais. Elle eut à peine le temps de se satisfaire de sa bétise que déjà Noeh semblait être passé à autre chose, le regard dans le vide, l’air concentré. Il avait l’air de celui qui vient de réaliser quelque chose de fondamental, alors que ses doigts avaient changé de trajet pour dessiner des cercles autour de son nombril et qu’elle avait tout le mal du monde à ne pas rire à cause de ça. Quand il baissa les yeux vers elle, elle se rendit compte qu’il était totalement sérieux dans sa question. Bah mince alors, elle ne s’attendait pas à ça non plus.
- Euh, j’sais pas …
Faut dire qu’il y a quinze minutes elle ne l’imaginait même pas venir l’encourager, alors bon.
- Je suppose que si t’amènes Lorcan et Sam avec toi, on se fera une bouffe derrière non ? Sinon j’sais pas, dès fois je rentre avec les filles, et parfois je rentre à pied tranquille, enfin ça dépend quoi, j’ai pas une habitude bien arrêtée.
En général, ça dépendait surtout du résultat de la rencontre. Personne n’avait envie de fêter un échec. Spontanément, sa main derrière sa tête vint chercher celle de Noeh pour entrelacer leurs doigts, alors qu’elle le fixait d’un air curieux :
- Pourquoi, t’avais un autre plan ? T’es au courant de quelque chose ?
Aussi bien il y avait une fête dans le coin et elle n’était pas au courant. Bon, c’était hautement improbable, mais ça pouvait toujours arriver, surtout si on avait considéré qu’elle ne viendrait pas à cause du Volley. Elle glissa son pouce contre le paume de Noeh, sans le lacher du regard : c’était marrant, même du dessous comme ça, on voyait bien sa moue boudeuse, et il restait tout de même plutôt mignon. Pourtant, ce n’était pas le meilleur angle pour observer quelqu’un. Le regard d’Aspen resta une seconde, deux, trois, sur les lèvres de Noeh, alors que son esprit divaguait un peu, juste assez pour qu’elle se remémore la douceur de celles-ci contre les siennes, les frissons qui avaient parcourus son échine et cette envie pressante de recommencer. Elle n’aurait pas Du aimer ça, parce que bon, c’était Noeh-le-casse-pied, Noeh-le-jumeau-de-Salomé. Pour autant… Elle avait l’impression de le voir sous un autre jour, comme si un déclic s’était fait dans son esprit, sans qu’elle ne puisse rien y faire. C’était physique, c’était viscéral, c’était apparu d’un coup, comme ça, à partir du moment où il s’était penché vers elle pour la faire taire, à sa manière. Est-ce qu’il avait déjà fait ça avec une autre fille trop bavarde et agaçante ? Peu probable, il y avait pas des masses d’autres filles aussi bavardes et agaçantes qu’elle, et les autres, Noeh ne leur adressait de toute façon pas la parole. Balayant cette idée déplaisante de son esprit, elle contracta le ventre pour se redresser un peu sans avoir à utiliser ses mains, et tendit le cou pour poser un baiser sur l’arrête de la mâchoire du jeune homme, juste comme ça, gratuitement. Parce qu’elle avait envie. Et parce qu’il était trop grand pour qu’elle puisse atteindre ses lèvres de cette façon …
Sujet: Re: some type of love (noaspen) Ven 29 Avr 2016 - 0:15
Un rire amusé et franc passe les lèvres de Noeh lorsqu'Aspen se débrouille pour se débarrasser de son bras à sa façon. Il sent ses dents venir jouer avec sa peau de surfeur albinos ce qui continue de le faire sourire bêtement. “Espèce de cannibale”, qu'il pouffe en concédant à ne plus la gêner. Pour le moment. Mais, au moins, le lycéen a obtenu ce qu'il désirait : ne plus être scruté par ses deux iris chocolatées. C'est pas la première fois qu'elle le voit, tout de même, si ? Alors il n'aurait pas passé les 16 dernières années de sa vie à côtoyer la même fille ? Lorcan aurait-il deux sœurs jumelles ? Seraient-ce des triplés tout droit sortis de l'ombre à qui il a affaire ? Noeh peut avoir une imagination débordante quand il s'y met. Encore plus si ça peut lui permettre de se planquer derrière et de ne pas écouter ce que son cœur peut bien dire de tout ce qui est en train de se passer. C'est juste que... qu'il a du mal à comprendre pourquoi un regard si insistant. Peut-être a-t-il perçu les choses sous cet angle car il n'a pas l'habitude d'y être confronté. Oui, ça vient sûrement de lui, sans aucun doute même, mais le cadet Callahan a déjà dépassé trop de limites ou découvert trop de choses sur lui ou sur Aspen ces 20 dernières minutes alors ce sera tout pour aujourd'hui. Ou alors... est-ce qu'elle le fait parce qu'il le fait aussi ? Est-ce qu'il la regarde comme ça sans faire attention ? Ça, c'est pas bon. Et s'il veut qu'elle se pose encore plus de questions sur ce qu'il peut penser de l'instant ou d'elle, c'est exactement le truc à faire. Comment il est supposé se débrouiller pour pas la regarder trop longtemps ? Aspen est si proche de lui, pour la première fois, pour une fois, et ça a l'air d'être plus fort que lui, surtout. L'adolescent prend même conscience qu'il aime bien l'observer, il serait prêt à y passer des heures. Et, en général, quand Noeh aime bien faire un truc, il le fait jusqu'à s'en agacer. Du coup, oui, ça l'intimide qu'une jolie fille le « mate » comme elle dit, Le problème étant qu'à cet instant précis il a le sentiment qu'il ne pourra jamais se lasser de la contempler. Les prénoms de sa jumelle et de son meilleur ami viennent soudain exploser dans l'air ambiant, et cela suffit à remettre un peu le cadet Callahan dans le droit chemin. Un truc avec eux après le match ? “Ah ouais, sans doute...” Après tout, c'est vrai qu'ils font toujours des trucs tous ensemble. Jamais après les matchs puisque Noeh ne s'y présente pas, mais dès qu'ils le peuvent. Ils ont leurs petites habitudes, comme les vieux, et ils sont même connus de plusieurs patrons des pizzerias ou fastfoods du coin. Même qu'une fois ils ont manqué se faire jeter hors du restaurant italien du centre-ville parce qu'ils avaient initié une bataille de bouffe – bon, Noeh avait initié une bataille de nourriture et les autres avaient essayé de suivre (sans succès). Et l'idiot de service s'en souvient comme si c'était hier parce qu'à la sortie de l'établissement, il n'arrêtait pas de ricaner face aux mines dépitées des filles dont les longs cheveux de princesse collaient à cause de la sauce tomate. Personne n'a voulu avouer que c'était drôle, Noeh refuse toujours de comprendre pourquoi. Trois cheveux fichus en l'air, c'est pas la mort. “Nope, j'suis au courant de rien”, qu'il sourit, alors que son attention continue d'être accaparée par sa main qui s'est saisie de la sienne juste avant. Il a pas l'habitude des marques d'attention, ni d'affection. C'est tout nouveau pour le petit Noeh et il pourrait presque y prendre goût, s'il n'avait pas l'impression qu'un simple geste de la part d'Aspen est capable d'autant le décontenancer. Sauf que c'est le cas. Et pas qu'un peu. Il en louperait presque ses questions ensuite. Le regard absorbé par la caresse de sa peau contre la sienne, le cadet Callahan fait un effort surhumain pour se concentrer sur sa réponse. C'est fou, d'habitude, il a pas les mâchoires si difficiles à mouver. Il a même une certaine facilité à laisser passer les pires trucs pour mettre mal à l'aise ou pour se moquer de son interlocuteur d'un instant T. Mais pas maintenant, pas tout de suite. Les battements de cœur redeviennent assourdissants, comme filant tout droit jusqu'à ses tympans pour l'embrouiller un peu plus, alors qu'il sait, il le sait, Noeh, qu'Aspen doit déjà attendre une réponse de sa part. Et cette dernière manque finir par arriver, avant d'être repoussée à des années lumières par les lèvres de la jeune femme contre sa mâchoire. Un contact si simple, si doux, si imprévisible, qu'un bref instant le trouble passe dans le regard de l'adolescent avant de s'envoler aussitôt. Reprends-toi, qu'il se secoue mentalement, alors qu'il tente de reprendre le contrôle de sa respiration qui vient juste de se couper après qu'un dernier souffle ait eut le temps de s'évaporer. Comme lorsque ses lèvres ont touché les siennes, le lycéen croit sentir ce baiser, bien plus innocent et calme, se tatouer à même sa peau. Pour le moment, ça le brûle d'un feu aussi agréable qu'une nouvelle caresse, le fait réagir bêtement, plus tard, peut-être même ce soir quand il aura pris un peu de recul sur tout ça, il s'en souviendra comme une Et peut-être même qu'il s'autorisera à avoir le même sourire idiot qu'il s'imagine avoir sur le visage, alors que ce n'est pourtant pas le cas. Celui-là, Noeh est parvenu à le retenir. Heureusement. Qu'aurait commencé à penser Aspen, à force de le voir réagir de façon toujours plus bizarre ? Qu'est-ce qui peut bien lui passer par la tête pour se comporter comme ça, d'ailleurs ? Pour même plus réussir à maîtriser son cœur ? Le cadet Callahan secoue la tête de façon imperceptible, pour reprendre le contrôle de la situation, au moins un peu, avant de réaliser qu'il n'a pas laissé repartir Aspen vers le banc, mais bien que son bras est venu la retenir, sa main se déposer tout contre sa hanche, et qu'il est mal. Lui-même se fout des bâtons dans les roues. Merde, Callahan, merde, merde, merde. “Je me disais juste que si tu te débrouillais pour rentrer à pied j'aurais pu te raccompagner, histoire que tu ne sois pas seule sur le chemin du retour...”, qu'il marmonne d'un air détaché qui ne lui va plus du tout, tout d'un coup. “Mais vu que t'es pas encore décidée, j'ai pas envie de me faire de fausses idées”, qu'il rajoute bien vite. Avant de réaliser qu'il vient sans doute d'avouer lui-même une légère faiblesse. De fausses idées ? Mais ça veut dire quoi, ça, d'abord, de fausses idées ? C'est même pas digne de lui, il s'en fait jamais, le Callahan, de fausses idées. Il marche droit dans ses bottes et il se laisse pas avoir. C'est peut-être pour cette raison que le vieil adage tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, il connaît pas. Pourtant ça aurait pu lui être légèrement utile dans un tel moment plutôt que d'aggraver la situation. A présent, la seule chose qu'il puisse faire pour éviter qu'Aspen n'ait le temps de dire trop de chose à ce sujet, c'est de l'empêcher de parler. Cessant les tracés de ses doigts contre sa peau, Noeh vient entourer l'adolescente de son autre bras avant de l'attirer un peu plus contre lui. Au final, il prend pas conscience que de cette manière la première de la classe a l'accès direct aux battements toujours aussi effrénés de son coeur. “Alors j'ai rien dit.” Il a bien le droit, non ? Par définition, un simple câlin, ça rend moins coupable qu'un baiser. Et ça annihilera peut-être le fait que ce qu'il a dit juste avant ressemble peut-être de trop à une invitation des plus étranges : pas vraiment un rencart, ni définitivement une proposition amicale, pas après un niveau de proximité ayant dépassé les bornes préétablies, le cadet Callahan n'a aucune idée de ce qu'il vient de faire et c'est bien la première fois qu'une telle chose lui arrive.
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Sujet: Re: some type of love (noaspen) Ven 6 Mai 2016 - 15:28
Funny Sunny Afternoon
Aspen & Noeh
Aspen laisse le temps à Noeh de se perdre dans ses pensées, sans le déranger trop, pour une fois. Il a l’air un peu paumé, comme s’il ne réalisait pas trop ce qui était en train de se passer, alors que ma foi, ce n’était pas si difficile à comprendre : il l’avait embrassé, pour une raison obscure, et elle avait aimé ça. Et comme il ne s’était pas levé pour s’enfuir en courant, elle était restée, elle aussi, aussi sereine qu’à son habitude, la curiosité en plus. Elle ne savait pas plus que lui où tout cela allait les mener. Peut être qu’ils finiraient juste par passer à autre chose, comme avec ses baisers sans valeur que l’on échange avec des potes parce qu’on a trop bu en soirée, même si en l’occurrence, ils étaient au beau milieu de l’après midi et qu’ils étaient totalement sobres. Mais vous avez compris l’idée. Après tout ils avaient seize ans, pas quarante, et ils pouvaient bien Tenter des trucs, ça ne les engageait pas à grand-chose, au final… Alors elle continuait de jouer de sa main dans la sienne en l’observant, plus discrètement cette fois, alors qu’il lui avouait n’être au courant de rien. Mouais, elle se disait bien aussi que si il y avait eu une fête, on l’aurait prévenu. Elle le sent se figer un peu après qu’elle ait effleuré sa machoire du bout des lèvres, et ça l’amuse bien. Ce grand dadet là n’y connait rien en séduction, et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Elle n’était peut être pas très au fait de ce qu’étaient des sentiments intenses et sincères, mais faire tourner la tête des garçons, elle savait le faire, et plutôt bien en général. Simplement, là où elle le faisait par jeu avec les autres, avec Noeh, ça s’était fait plus naturellement. Elle en avait juste eu Envie, et la permission tacite puisque c’était lui qui avait commencé.
- Okay … Tant pis ?
Qu’elle rajoute, incertaine de là où il voulait en venir. Heureusement, la réponse ne tarda pas, puisqu’il se mit à marmonner –son moyen d’expression préféré-, et qu’elle dut tendre l’oreille pour capter ce qu’il voulait dire : Des fausses idées ? Mais des fausses idées de quoi ? Ils leur étaient arrivés de rentrer tous les deux parfois, ou au moins de faire un bout de route ensemble, ça ne les avait jamais dérangé, si ? Alors pourquoi refuserait elle de but en blanc de le laisser la raccompagner ? Pas qu’elle ait besoin d’un garde du corps, elle protégeait très bien son intégrité physique toute seule, mais sa compagnie ne lui avait jamais été insupportable … Et encore moins maintenant. Elle n’a pas le temps de lui répondre qu’elle le sent la redresser un peu avec un facilité déconcertante – aurait il plus de force que son corps filiforme le laisserait imaginer ? – et l’entoure de ses bras comme si elle était une peluche sur les genoux d’une enfant. De là où elle est, elle entend les battements désordonnés du palpitant du jeune homme, elle sent son odeur, ressent sa poitrine se soulever et redescendre à mesure de ses respirations. Il ne manque plus qu’un peu de musique, et elle s’endormirait presque, là, comme ça. Alors elle ne bouge pas, docile, alors que Noeh conclut son monologue avec un air un peu boudeur, sans qu’elle ait eu le temps d’en placer une. C’était tout lui ça. Jetant un coup d’œil à sa montre, Aspen soupira en observant l’aiguille des minutes se rapprocher dangereusement de celle des heures, signe que la fin des cours n’allait pas tarder à sonner, et le toit serait susceptible d’être pris d’assaut par d’autres lycéens en manque de liberté ou de nicotine. Elle laissa le temps au cœur de Noeh de se calmer un petit peu, avant de lui répondre, tout simplement.
- Ça me ferait super plaisir que tu m’attendes à la sortie des vestiaires. Si Sam et Lo veulent qu’on aille manger un bout, on leur dira d’aller réserver en avance et qu’on les rejoint après. Et si ils viennent pas, c’est plus agréable de traverser la moitié de la ville en ta compagnie que toute seule. Ça te va ?
Bien sur que ça lui allait, elle n’avait même pas besoin de lever les yeux vers lui tant son cœur tambourinait fort dans sa poitrine, tellement fort qu’elle l’entendait vibrer à travers son propre corps. Peut être que c’était une grosse, grosse bêtise qu’ils étaient en train de faire. Mais il y avait dans le sourire satisfait de Noeh quelque chose de tellement rare et communicatif qu’elle avait envie de le faire sourire à nouveau comme ça, d’autres fois, peut être en trouvant d’autres moyens de le faire enrager pour mieux l’attendrir ou le surprendre ensuite. C’était un peu un nouveau jeu, beaucoup plus amusant que les autres, et ils ne se doutaient pas à ce moment là qu’ils y joueraient pendant des années par la suite …