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  I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin

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Jekyll Stevenson
Jekyll Stevenson

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SUR TH DEPUIS : 06/10/2015
MessageSujet: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeLun 4 Avr 2016 - 21:32

I'm the guy that's gonna save your ass
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.


Depuis son bureau, il était tôt, tout juste 16h. Le psychologue entendit sa secrétaire frapper à sa porte pour annoncer le nom de son prochain rendez-vous.  Il ne lui laissa pas le temps de réagir, tandis qu'il s'occupait de paperasse.  « Je sais Victoria, mais monsieur Macallan n'est pas un rendez-vous professionnel. Vous avez le reste de votre journée, rejoignez votre conjointe et passez une bonne soirée.  » Cela pouvait sembler stupide, mais l'orientation sexuelle de sa secrétaire fut le principal critère : il désirait une sincère relation de confiance, et pour cela, une lesbienne s'imposa. En effet, cela ne fut jamais agréable de choisir une secrétaire selon son physique, et il préféra opter pour un argument totalement différent. En réalité, cette secrétaire fut longtemps membre de la même organisation que lui, elle n'avait rien de mutante, mais elle fut engagée par l'entreprise. Le psychologue avait tout fait pour garder son employé, de par ses compétences et de par la confiance qui régnait : elle ne s'occupait que de ses affaires, et Jek' se montrait assez agréable au niveau de son salaire. Un bon échange, une relation saine, sans doute beaucoup moins que celle que monsieur Stevenson entretenait avec monsieur Macallan. Cette énième invitation chez lui, était, presque, totalement désintéressée. En était-elle honnête ? Pas particulièrement. Le jeune homme ferma son bureau à clé avec un sourire sur les lèvres, tandis qu'il laissait à sa secrétaire le loisir de quitter le hall en première pour finalement fermer le cabinet, des dossiers sous le bras.

Le brun ne tarda pas à arriver chez lui, cela lui demanda dix minutes en voiture. L'ancien mutant ne se pressait pas, ce n'était pas particulièrement dans ses habitudes et il aimait les choses bien faites. Restant silencieux tandis que sa montre indiquait, déjà, l'heure exacte du rendez-vous. Orin avait l'habitude et cela était plutôt bon signe : Jekyll ne voulait pas sauter sur le croque mitaine pour le bouffer. Dans le cadre de ses plans culs, le brun était rarement en retard – surprenant – et parvenait toujours à être à point nommé à ses rendez-vous. Ni en retard, ni en avance, c'était une habitude, devenu naturel pour le brun. Se laissant guider jusqu'au sixième étage en silence. Jek' était apte de la plus grande sérénité lorsqu'il le voulait – presque toujours. L'ancien mutant écouta chaque sonnerie qui indiquait un étage supplémentaire. Jek' vivait au dernier étage, par simple habitude et par désir d'intimité. L’orgueilleux arriva finalement face au seuil de sa porte où se trouvait déjà Orin. Sans doute qu'il était déjà là depuis quelques minutes, où pile à l'heure ? Cela ne changeait rien. « J'suis sûr que revenir te fait plaisir, autant que moi de voir que tu ne t'es pas braqué. » Le brun continua son chemin en haussant les sourcils pour se retrouver face à sa porte et ouvrir cette dernière d'un simple geste. Entrant le premier en récupérant sa clé pour s'enfoncer dans la pièce principale qui était le cliché des appartements modernes : grande cuisine ouverte sur le reste de la pièce. Jek' avait principalement personnalisé son appartement avec des souvenirs de ses amis et des souvenirs de ses missions lorsqu'elles sortaient du cadre américain – cela était arrivé à plusieurs reprises. « Je t'en prie rentre, tu connais l'appart depuis le temps. » Le psychologue lui balança cette phrase sans aucune once de méchanceté ni même de moquerie : il connaissait cet appartement. Le brun lui laissa le plaisir de refermer la porte derrière lui tandis qu'il faisait déjà le tour du bar pour déposer ses dossiers sur le plan de travail.


acidbrain
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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeVen 8 Avr 2016 - 19:40

wake up & smell the coffee
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Orin avait dû relire ce message au moins vingt fois pour être sûr qu’il avait bien compris. Son premier réflexe avait même été de vérifier que Theo n’avait pas une fois encore inversé les numéros de ses contacts, histoire qu’il reçoive des sms salaces de la part de ‘Maman’ et des recommandations sur son prochain rendez-vous chez le dentiste de la part de son ex-femme. Mais non, c’était indubitablement Jekyll qui avait envoyé ce SMS, comme le témoignait l’historique assez explicite de leur conversation. Orin n’était certainement pas un adepte du sexting, mais cela ne semblait jamais avoir empêché le psychologue de lui envoyer ses derniers fantasmes, le plus souvent lorsqu’il se retrouvait en plein rendez-vous avec une octogénaire nouvellement veuve. Dans tous les cas, l’homme avait un sens du timing impeccable : cela faisait tout juste quelques jours que l’irlandais s’était suffisamment calmé de leur dernière interaction pour pouvoir considérer la possibilité d’une nouvelle réunion d’un point de vue paisible, probablement parce qu’il pensait que cela n’arriverait plus jamais. Pour lui, ce dernier baiser sur sa joue avait sonné comme un adieu, la conclusion aigre-douce mais surtout très peu satisfaisante de leurs communications. Il avait dû prendre plusieurs heures avant de répondre à ce SMS pourtant simple, mais dont il avait réussi à compliquer et sur-compliquer le sens jusqu’à ne plus même être sûr qu’il ait été écrit en anglais. Sa propre réponse lui semblait toute aussi perplexe dans sa tranquillité, à croire qu’un autre l’avait rédigée. Alors il avait tenté de ne pas y penser, s’occupant de sa nouvelle colocataire avec une diligence encore plus appliquée que d’habitude. Il fallait dire que, sur ce point, l’arrivée de Dany chez lui avait facilement occupée son esprit : lui pourtant habitué à partager un toit avec une fratrie nombreuse découvrait qu’une seule colocataire suffisait à rendre les choses compliquées. Enfin, peut-être était surtout parce que la demoiselle avait l’habitude de se promener en petite tenue dans son appartement, à son grand désarroi… Ça lui apprendrait à cohabiter avec une mannequin de lingerie, tiens. Theo rigolait toujours.

C’était sans doute pour éviter de devoir expliquer ses plans de l’après-midi à une Dany en corset rose et blanc qu’il s’était retrouvé sur le palier de Jekyll deux minutes en avance, jouant nerveusement avec le col de sa chemise. Il était prêt à commencer à triturer ses manches retroussées sur ses bras fins lorsque l’ascenseur annonça l’arrivée du maître des lieux. Malgré lui Orin sentit son cœur s’accélérer, un mélange de trac et d’excitation à la vue du brun, et la réalisation que tout ceci n’était pas une étrange hallucination causée par un repas mal digéré. Ou alors, son esprit était réellement cruel. Il s’écarta pour laisser Jekyll aller à la porte d’entrée, répondant à son haussement de sourcil par un sourire qui se voulait amical. « J'suis sûr que revenir te fait plaisir, autant que moi de voir que tu ne t'es pas braqué. » Orin ouvrit la bouche et la referma aussi sec, ne trouvant rien à répondre. En une phrase, Jekyll avait réussi à résumer son dilemme psychologique tout en insinuant qu’il était sincèrement content de voir Orin de nouveau devant son appartement. Heureusement, on ne lui laissa pas le temps de formuler une phrase cohérente. « Je t'en prie rentre, tu connais l'appart depuis le temps. » « Merci. » bredouilla Orin avant de s’engager dans l’appartement, refermant la porte derrière lui avec une certaine trépidation. Il avait l’impression d’être une proie soudainement jetée dans la cage d’un lion, tandis que celui-ci se décidait pour savoir s’il avait faim ou non dans l’immédiat. Il en aurait peut-être mené plus large s’il avait réussi à comprendre ce que Jekyll cherchait à accomplir, en l’invitant à prendre un café chez lui. La théorie la plus saillante était aussi celle qui pensait le pire de l’homme, et si Orin détestait une chose, c’était penser le pire de son prochain. Aussi préférait-il écarter cette idée, quitte à se faire prendre au piège.

Pour l’instant, l’irlandais se contentait de laisser son regard courir sur l’intérieur de l’appartement, là où il n’avait pas mis les pieds depuis un bon moment. Si l’habitation de Jekyll n’allait pas rivaliser avec sa propre villa, ce n’était pas non plus une misérable chaumière; c’était propre, c’était bien tenu, et les quelques décorations offraient des bribes d’informations sur son occupant qu’Orin avait avidement dévorées, par le passé. Tandis que l’occupant des lieux partait déposer ses affaires sur le comptoir de la cuisine,  Orin cherchait avidement les petits détails qui pourraient avoir changés pendant les dernières semaines. Mais tout semblait plus ou moins identique à sa dernière venue ; la seule différence était dans son interaction avec ledit hôte, qui habituellement aurait déjà réussi à lui retirer au moins une couche de vêtements. Ce souvenir soudain en tête, le conseiller funéraire se râcla la gorge, rejoignant Jekyll dans la cuisine.  Posant le paquet enrubanné à côté des dossiers, il tenta : « J’ai apporté des pâtisseries, je ne sais pas si tu as faim… » Ou même si Jekyll aimait le sucré, à vrai dire. Il avait du mal à imaginer quels étaient les goûts de l’homme hors d’un contexte sexuel, et ce n’était pas faute de s’y être intéressé. Seulement, il suffisait qu’il sente des lèvres dans son cou pour être déconcentré, une technique lâche qu’il avait bien du mal à maudire.

©️ Starseed


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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeVen 8 Avr 2016 - 23:36

I'm the guy that's gonna save your ass
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



Cela pouvait énerver, cette absence de sang chaud, de toujours faire face aux conflits sans daigner hausser le ton autrement qu'en laissant paraître une indifférence froide. Les possibilités, dans l'esprit d'Orin devaient se présenter d'une seule façon : Pourquoi ? La question était lambda, simple et évidemment il existait des réponses types, cela pourrait presque même être un vulgaire QCM. La première option, la plus idiote, serait que Jek' avait de la sympathie et qu'il adorait boire un café plutôt que sucer des tétons, chose qui pouvait sembler normale, mais bien évidemment ceci était la réponse conne puisque Jek n'était pas de nature à payer des cafés. La réponse numéro deux, celle qui était idéaliste, vanterait la culpabilité du brun, voulant se faire pardonner avec un deux sucres dans un café noir alors qu'avant Orin n'aurait jamais fait un pas jusqu'à la cuisine. Cette réponse, était probablement la plus drôle, et la plus crédule, mais d'une certaine façon la plus belle tellement cela donnerait à croire que Jek' n'en avait rien à foutre des sentiments d'Orin. La troisième option, était celle la plus honteuse : le simple plaisir de baiser Orin à nouveau, par manque ou pour démontrer qu'il avait ce qu'il voulait quand il le voulait. La simple présence du croque mitaine devant sa porte, suffirait à démontrer que le psychologue était profondément immoral. La dernière option, et étrangement, la véridique : et pourquoi pas ? Jek' avait des intentions mauvaises, toujours lorsqu'il était question de ses envies physiques, mais en aucun cas, il ne comptait déshabiller Orin sur le palier. Il était possible de l'accuser de bien des choses, mais l'ancien mutant aurait toujours ouvert sa porte à son amant pour autre chose que du cul s'il avait été dans une merde monstre. Certes, Jek' avait sans doute un surplus de confiance, mais en aucun cas, il n'était un lâcheur. Il fallait néanmoins reconnaître que les simples regards du croque mitaine étaient humoristiques. Oui, dans d'autres conditions, la situation aurait été différente, les vêtements auraient été arraché dans la fougue et le canapé, le sol ou n'importe quel mur aurait fait office de confort minimum. Jek' n'aurait éprouvé aucun remord à refoutre les pieds chez Orin, sans aucun doute qu'il aurait au contraire été le pire des bâtards en chauffant activement Orin, prouvant au maximum sa capacité de persuasion sur l'irlandais. Son unique merci, aurait suffit à renchérir sur une pique, mais le psychologue n'en fit rien : il aurait davantage l'occasion d'en profiter plus tard si le croque mitaine ne prenait pas la fuite face au Bogeyman, tellement ironique comme situation dans le fond.

Jek' avait des habitudes, un quotidien et même s'il ne possédait pas une villa : cet appartement était chez lui et il y tenait. Il serait facile de dire qu'il avait baisé avec tellement de gens qu'il pourrait ouvrir un bordel. Déposant fugacement un regard dans ses dossiers, observant rapidement ses notes en ne prêtant même pas attention à son invité : le boulot de Jek', toute sa vie, après les plans culs. Le brun leva néanmoins son regard avec un sourire taquin tandis que ses yeux se posèrent fugacement sur les pâtisseries. « Tu me tends une perche Orin. Si j'étais toi, je ne me poserais pas autant de questions, tu es tout contracté, détends-toi où c'est toi qui vas finir en chou à la crème. » La voix calme, sans moquerie : Jek' était toujours sérieux, et qu'importaient les allusions sexuelles : Orin avait lancé le sujet sans le vouloir. Le brun esquissa un sourire moqueur en observant le croque mitaine quelques instants de haut en bas. « T'es mieux sans ta canne. » Un compliment ? Ce n'était pas non plus atroce venant de Jek'. Il suffisait de le voir pour comprendre qu'il ne baisait qu'avec les gens qu'il trouvait attirants, même si Orin était sans doute une exception dans le tableau : il n'avait rien de la brute de muscle dont Jek' aimait s'amouracher d'une nuit. Un cas particulier, sans doute, une envie de varier les plaisirs. De plus, ce commentaire était pour faire taire la gêne : Jek ne pouvait pas toucher Orin pour ne serait-ce qu'essayer de le détendre avec un massage tellement les risques de voir le tout partir en vrille étaient trop forts.

Le brun se contenta de hausser les sourcils alors qu'il se retournait en direction d'un placard pour attraper deux tasses qu'il posa finalement sur le bar en se trouvant à nouveau à côté de son ancien amant. Le psychologue s’exécuta pour ouvrir le paquet, détachant le ruban lentement – trop sans doute.  « Je vais répondre à la question qui explique ton infini temps de réponse à mon premier message : je t'ai invité, parce que je n'ai pris en aucun cas plaisir à t'humilier dans les vestiaires d'une salle de sport, et tu le sais.  » Détachant totalement le ruban pour en profiter pour indiquer un placard à Orin. « Thé, Café ou même chocolat, tu peux te servir.  » Le changement de conversation n'en était pas un, puisque son invité n'avait nullement le temps de répondre. « Alors, je me suis dit que comme tu serais content de discuter et éventuellement de me balancer deux ou trois vérités sans mater mon torse, et moi de savoir comment tu allais. » Jek' s'aimait, indéniablement et Orin pouvait dire ce qu'il voulait: autant Jek' était accro au cul, mais Orin, lui, au corps du psychologue. Le psychologue attrapa le plateau de pâtisserie en se dirigeant vers le canapé en laissant Orin au plaisir de se faire ce qu'il désirait comme boisson.


acidbrain


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Dernière édition par Jekyll Stevenson le Jeu 26 Mai 2016 - 23:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeSam 9 Avr 2016 - 22:42

wake up & smell the coffee
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Jekyll ✧ Orin
Jekyll lui adressa un sourire taquin, avant de répondre : « Tu me tends une perche Orin. Si j'étais toi, je ne me poserais pas autant de questions, tu es tout contracté, détends-toi où c'est toi qui vas finir en chou à la crème. » Orin pencha la tête sur le côté, son esprit cherchant à comprendre ce qu’il avait voulu dire par là. Comment allait-il finir en chou à la crème ? Etait-ce un jeu de mots dont il ne devinait pas le sens, ou une expression qu’il n’avait encore jamais rencontrée ? Il était à peu près certain qu’il y avait un sous-entendu là-dedans – après tout, il parlait à Jekyll Stevenson, pas à Mère Térésa – mais son esprit d’enfant de chœur ne parvenait pas à saisir l’image. Au moins son innocence relative lui évita-t-elle un rougissement, cette fois-ci, même si le fait que le psychologue ait aussi facilement perçues les questions qui se pressaient dans son esprit le gênait. C’était dans son métier, certes, mais . Parmi la myriade d’études que l’irlandais avait accomplies, il y avait bien eu deux ou trois trimestres axés sur la psychologie, chez lui aussi ; seulement, totalement absorbé par ce qu’il pensait à l’époque être sa mission sur terre, il s’était entièrement focalisé sur le deuil et la mortalité, des sujets glauques mais surtout bien spécifiques. Aucunes de ses connaissances en la matière lui servirait pour comprendre Jekyll comme celui-ci semblait capable de le faire avec lui. Le jour où il retrouverait l’homme en pleurs suite au décès d’un proche, en tout cas, il serait prêt – même s’il ne souhaitait pas particulièrement voir ce scénario se produire de sitôt. Orin ne répondit donc rien, attendant que Jekyll continue sur ses pensées. « T'es mieux sans ta canne. » lui fit-il remarquer, et cette fois-ci l’irlandais se sentit légèrement rougir, heureux comme un enfant qu’on félicitait d’une bonne note. « J’ai surtout moins l’air d’un septuagénaire accro aux liftings, oui. » répondit-il avec un léger sourire. « Mais merci. » Il ne s’était jamais fait beaucoup d’illusions sur son physique plus fin que baraqué, mais le fait qu’une différence se remarque entre aujourd’hui et le mois dernier suffisait à le réconforter.

Il aurait pu lui retourner le compliment, lui dire que lui était toujours aussi beau que la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Seulement il se doutait de la direction que prendrait cette conversation-là, et préférait minimiser les dégâts sur son esprit. De toute façon, le haussement de sourcil de son hôte lui semblait une preuve suffisante qu’il avait de nouveau réussi à deviner ses pensées, même s’il n’en dit rien. Orin l’observa chercher deux tasses, faisant de son mieux pour ne pas laisser son regarder s’attarder sur le corps de son ancien amant qui avait beau être recouvert cette fois-ci, cela ne l’empêchait pas d’en deviner les contours plus qu’attrayants. Dieu seul savait comment les patients du psychologue faisaient pour se concentrer durant leurs sessions. Il s’écarta légèrement pour laisser l’homme poser deux tasses sur le comptoir, avant qu’il ne se tourne vers le paquet de pâtisseries. Orin avait pris un mélange de mini gâteaux et tartes, dans l’espoir qu’au moins une ou deux confections plaisent au brun. Lui-même était plutôt difficile pour ce qui était des desserts, mise à part son faible pour la pâte de cookies – mais il s’était mal vu en apporter un pot chez Jekyll comme contribution à cette… après-midi ? De nouveau, ses pensées retournèrent sur ce qu’exactement il faisait ici, et pourquoi on l’avait invité, chose qui n’échappa pas au psychologue. « Je vais répondre à la question qui explique ton infini temps de réponse à mon premier message : je t'ai invité, parce que je n'ai pris en aucun cas plaisir à t'humilier dans les vestiaires d'une salle de sport, et tu le sais. » Orin se mordit la lèvre. Il ne se serait pas décrit comme humilié, sûrement parce qu’à l’époque il avait été trop furieux contre Jekyll et lui-même pour qu’il y ait de la place pour une quelconque autre émotion. Cependant il n’allait certainement pas discuter sur les termes exacts de ses sentiments lorsqu’on venait de lui offrir ce qui s’apparentait presque à des excuses. Détachant le ruban, Jekyll lui désigna un placard de la cuisine : « Thé, Café ou même chocolat, tu peux te servir. » « Merci. » répéta encore une fois l’irlandais, se dirigeant vers le placard indiqué.

Tandis qu’il récupérait une capsule Nespresso et activait la machine, l’occupant des lieux continuait de parler. « Alors, je me suis dit que comme tu serais content de discuter et éventuellement de me balancer deux ou trois vérités sans mater mon torse, et moi de savoir comment tu allais. » Orin manqua de s’étrangler sur le café qu’il portait tout juste à ses lèvres. Il se retourna à temps pour voir Jekyll partir vers le canapé, et le suivit instinctivement, sa tasse à la main. Après un instant d’hésitation il s’assit lui aussi sur ledit canapé, gardant tout de même la distance respectable d’un coussin entre lui et l’autre homme. Posant délicatement la tasse sur ses genoux, il chercha quelques instants sur le visage de Jekyll un signe qu’il se moquait encore de lui, mais ne trouva rien. « Je n’ai pas envie de te balancer de vérités, comme tu dis. » murmura-t-il. « Je l’ai dit dans les vestiaires, et je le pense toujours : je ne comptai pas faire de scène, te cribler de récriminations, t’insulter ou je ne sais quoi d’autre. » Il n’en voyait pas l’intérêt. On lui avait toujours asséné qu’il fallait accepter et pardonner la douleur que le monde pourrait lui causer, pas se perdre dans les pièges de la vengeance ou les cris d’injustice. De toute façon, ce n’était pas comme ça qu’il arriverait à faire changer d’avis le brun à côté de lui – si seulement on pouvait le faire changer d’avis, ce dont il n’était pas entièrement sûr. Après une gorgée de café brûlant, il rajouta : « Si je n’ai pas réussi à rester entièrement poli, c’est parce que je ne te comprends pas. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. » Sa dernière phrase fut dite avec une légère tentative de sourire, une façon de montrer qu’il ne souhaitait absolument pas se montrer hostile.

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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 0:59

I'm the guy that's gonna save your ass
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



Chou à la crème, pouvait faire penser à un surnom ridicule que les couples adoraient se donner. Le brun n'était pas un adepte des « pseudos » ou encore des « surnoms » dans un couple. Le psychologue préférait son surnom « Bogeyman » qui remontait à l'enfance et que plus personne ne daignait lui donner. Évidemment, puisque de toute évidence… ce surnom n'était plus du tout le bon. Le gamin ne pouvait plus se vanter de se glisser dans les rêves la nuit… mais de se glisser ailleurs certes, mais certainement pas dans un monde où il fut toujours le seul maître. Le monde des rêves fut son terrain de jeu, tandis que les cauchemars étaient devenus des orgasmes qui en demandaient toujours plus. L'attrait du pouvoir grandissait, toujours, il en voulait plus et devenait insupportable avec le temps… Jek' était tombé avant de pouvoir connaître la surcharge et de craquer sous la pression de son désir de grandeur. Il était retombé, et était revenu sans aucune douleur, et avec ce même sourire charmeur sur les lèvres. Sa mutation ne fut jamais son identité, et tous ces crétins feraient mieux d'apprécier des qualités plutôt que prétendre admirer une mutation dans le miroir. Et c'était dans cela que le jeune homme partait, les compliments. Cela semblait tellement incroyable, mais oui selon Jek' : il fallait mériter un compliment. Le brun n'allait pas dire à un plan cul « merci d'être là », puisque dans la plupart des cas il était celui à l'origine de l'invitation. Il ne fallait pas se foutre de la gueule et venir quémander des mots doux qui ne valaient rien. Le brun n'était pas un menteur lorsqu'il était question de cœur, et cela semblait souvent s'oublier. Le psychologue laissa paraître un sourire en coin face à la réponse de l'irlandais. La première idée qui traversa l'esprit du brun, était qu'il avait toujours une réponse salace, même lorsque le contexte ne s'y prêtait pas il trouvait le moyen d'ouvrir sa gueule pour instaurer un climat sexuel. « Pour un septuagénaire tu avais encore de la ressource pour baiser sur un canapé, un bar, un bureau, un mur, un lit et je vais pas te faire une liste complète, tu la connais. » Ceci, était sans doute le compliment le moins évident à comprendre et pourtant le plus explicite dont l'ancien mutant était capable dans ce moment.

Le brun laissa volontairement sa tasse sur le bar, sachant pertinemment qu'il prendrait plaisir à se relever plus tard – même si cela ne signifiait que quelques minutes. La simple distance entre les deux hommes fit sourire le psychologue, même s'il tenta de ne rien dire, de ne rien afficher mais ce sourire en coin ne le quittait. Ce n'était nullement de la moquerie lorsqu'il souriait de cette façon, mais simplement son excès de confiance habituelle dont il serait sans doute toujours le plus fervent admirateur.  Orin avait peur, mais peur de quoi ? Le brun avait déjà sa réponse, mais il n'allait sans doute pas la balancer aussi froidement, dans des circonstances qui feraient qu'Orin pourrait prendre la mouche. Le jeune homme savait jouer ses cartes, et celle du rentre dedans n'était pas la bonne s'il espérait parvenir à enfin calmer les élans romantiques de l'irlandais. Cela était d'autant plus drôle que la différence d'âge pouvait simplement expliquer cette différence dans les idéaux et la façon de voir le monde : jek' était jeune, certes pas riche, mais il avait le corps pour compenser l'argent et en abusait fièrement. Orin avait un passif différent, avec une réorientation catastrophe dans sa vie sexuelle qui expliquait sans doute pourquoi ce plan cul était devenu aussi régulier : Jek' ne fut jamais celui qui avait véritablement besoin, mais cela était devenu son partenaire qui avait découvert une autre chair plus intéressante que celles des femmes. Le psychologue supposait, mais il avait confiance en sa propre théorie que le désir était plus présent chez son partenaire que chez lui, mais simplement d'une manière différente. La brun laissa l'irlandais s'exprimer alors qu'il attrapa une pâtisserie entre ses deux doigts en se détachant donc de son invité sans pour autant le snober honteusement. Néanmoins, ce dernier détourna le regard avec un air légèrement accusateur : pas de scène ? Il en avait déjà fait une et ne pouvait pas se vanter d'être blanc dans l'histoire. Le psychologue glissa alors la pâtisserie entre ses lèvres en préférant se taire, après tout cela ne ferait que lancer des hostilités – ce n'était pas l'objectif du jour.  Le laissant prendre une gorgée de café, en effet Jek' se voulait presque dans une relation patient/médecin tellement cela semblait nécessaire pour Orin de parler avec quelqu'un. Puis vint finalement la grande révélation : il ne comprenait pas Jek'. Il était sérieux ? Il avait seulement ça à répondre ? Le brun afficha un regard tendrement perdu,  presque innocent, presque. « C'est mon métier de comprendre les gens, toi tu dois compatir et il n'est nullement utile de compatir avec moi. » Le brun se redressa alors pour se diriger vers son bar en passant une main sous sa chemise pour venir faire craquer sa nuque : rester assis était parfois déplaisant. « Tu ne comprends pas quoi ? Tu ne comprends pas mon invitation ou tout simplement le fait que je m'amuse à me déshabiller juste pour observer tes réactions ? » Le brun avait conscience que son comportement dans les vestiaires ne fut en aucun cas sympathique et qu'il avait attisé une passion qui brulait encore, mais qui malheureusement baignait dans les sentiments pour Orin.  « Tu devrais poser des questions Orin, tu aurais des réponses.   » Le psychologue passa de l'autre côté de son bar pour observer alors l'irlandais, comme s'il attendait des questions. Jekyll savait déjà, ce qu'il n'entendrait pas, mais il retournerait le jeu à son avantage. Ce n'était qu'une diversion, délicate.


acidbrain


Dernière édition par Jekyll Stevenson le Jeu 26 Mai 2016 - 23:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 20:12

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Jekyll ✧ Orin
« Pour un septuagénaire tu avais encore de la ressource pour baiser sur un canapé, un bar, un bureau, un mur, un lit et je vais pas te faire une liste complète, tu la connais. » lui répondit Jekyll, si prévisible et pourtant si surprenant dans sa franchise. Il ne la connaissait que trop bien, oui – à regarder autour d’eux, Orin avait du mal à trouver un meuble ou mur contre lequel ils ne s’étaient pas retrouvés haletants, corps pressés l’un contre l’autre – les souvenirs lui picotaient la peau, des fantômes de caresses passées qu’il ne pourrait pas oublier de sitôt. Au début, il avait eu du mal à croire qu’un homme aussi beau, aussi parfaitement confiant que Jekyll se soit un tant soit peu intéressé à lui. A vrai dire, il n’était pas encore entièrement sûr que cela n’était pas un ‘acte désintéressé’ de la part du psychologue, même si la situation n’avait plus rien de charitable ; et la seule fois où il s’était laissé aller à croire que la vacciné voyait réellement quelque chose en lui, ce dernier l’avait bien vite fait déchanter. Etrange, peut-être, qu’Orin ait moins de mal à accepter une réelle affection envers lui qu’une attirance purement physique – mais ça n’était moins étrange que Jekyll l’ait choisi, lui, alors qu’il ne correspondait pas exactement au profil type des conquêtes de ce dernier. L’homme à ses côtés attrapa une pâtisserie et Orin l’imita, ne se penchant toutefois pas assez tôt pour rater le coup d’œil accusateur. Visiblement Jekyll considérait un seul commentaire lâché comme une ‘scène’, et ce malgré les excuses aussitôt proférées ; sans doute n’aimait-il pas que l’on critique sa façon de traiter les autres, trop habitué à être celui qui observait le comportement de ses connaissances. « C'est mon métier de comprendre les gens, toi tu dois compatir et il n'est nullement utile de compatir avec moi. » dit-il d’ailleurs. « La compassion n’est pas là pour être utile, Jek. » souffla l’irlandais, un sourire tendre venant se dessiner sur ses traits. C’était d’ailleurs son caractère instinctif, son absence totale de motif ultérieur qui la rendait précieuse aux yeux de l’irlandais.

Ce disant le psychologue s’était relevé pour aller chercher sa tasse oubliée sur le comptoir. Le craquement de sa nuque fit gigoter Orin, qui détestait ce genre de bruits. « Tu ne comprends pas quoi ? Tu ne comprends pas mon invitation ou tout simplement le fait que je m'amuse à me déshabiller juste pour observer tes réactions ? » demanda-t-il, presque facétieux. Les deux, mon capitaine. Et toute une liste d’autres choses dans les paroles et le comportement de Jekyll, qui ne faisait que le rendre plus perplexe à chaque rencontre. « Tu devrais poser des questions Orin, tu aurais des réponses. » Il avait l’impression d’être à l’école, face à un professeur qui, s’il n’était pas tout à fait hostile, prenait toutefois un malin plaisir à refuser de lui expliquer clairement la chose ‘pour son propre bien’. C’en devenait presque condescendant – et pourtant, à voir leur différence d’âges, on s’attendrait presque à ce que la dynamique soit inversée. Mais tout son entourage avait tendance à oublier qu’Orin n’avait pas vingt ans, et ce malgré son visage encore enfantin. Mais il était bien plus proche de la quarantaine que de la trentaine et, s’il n’était pas encore sûr de comment naviguer cette homosexualité nouvellement assumée, il savait très bien ce qu’il voulait du psychologue, que ce soit au niveau physique et, oui, sentimental. Il n’allait pas s’excuser de ressentir quelque chose pour Jekyll, bien que cela déplaise clairement à l’objet de ses affections : pour lui, cela sonnait beaucoup trop comme un retour dans cet univers où il avait si longtemps nié que la compagnie des hommes lui était beaucoup plus plaisante que celle des femmes. Il aimait les hommes, et cela impliquait d’aimer de toutes les façons possibles – une forme d’amour qui allait bien plus loin que tous les sous-entendus que l’on pourrait faire sur cette formulation. Il concevait que cela ne soit pas réciproque, mais il refusait tout simplement d’avoir honte parce qu’il s’était montré émotionnellement ouvert. « Des questions ? Très bien. » dit-il, prenant son courage à deux mains.

« M’as-tu vraiment invité ici simplement pour prouver que tu pouvais vraiment me refaire tomber entre tes draps dès que l’envie te prenait ? » Si Jekyll avait pensé pouvoir lui tendre un piège dans la subtilité, il allait devoir recadrer son stratagème. Orin fixa l’homme de son regard croisa les bras, un geste qui pouvait sembler défiant et vulnérable à la fois, surtout chez lui. Il avait ce regard qui énervait son ex-femme, un étrange mélange de stoïcisme et de souffrance que lui seul semblait être capable de réunir. « Et si oui, pourquoi ? Pourquoi tout ce petit jeu alors que tu dois avoir des dizaines d’autres hommes prêts à te satisfaire sans t’en demander davantage ? » C’était ça, au final, qu’il ne comprenait pas. Pourquoi Jekyll s’acharnait-il sur lui, quand il lui suffirait de se rendre dans un bar quelconque pour trouver un ou une partenaire au moins qui serait sur la même longueur d’ondes que lui ? Il n’arrivait pas à s’imaginer le processus qui avait mené le brun à cette décision. Non, ce n’était pas totalement vrai : il pouvait deviner des dizaines de raisons pour lesquelles une personne agirait de cette façon. Par orgueil, par sadisme, par un besoin de continuellement se prouver son attirance et son pouvoir de séduction. Un sentiment d’insécurité, une peur de n’avoir de valeur que sur le plan esthétique, de devoir profiter de la vie autant que possible avant que son physique disparaisse ; un désir de domination, qui ne voyait en lui qu’une victime facile à soumettre à ses moindres désirs ; ou encore le romantisme d’Orin l’insupportait-il, et il souhaitait démontrer sa supériorité aromantique en le mettant aussi mal que possible. Bref, la liste ne manquait pas, et il avait passé un bon moment à retourner le scénario dans tous les sens pour en découvrir le but. Seulement, aucune de ces possibilités ne collaient à l’homme à ses côtés, du moins pas à l’idée qu’il s’en faisait. A force de vouloir toujours penser du bien de son entourage, Orin pouvait en devenir buté, rentrant dans un véritable déni dès qu’il s’agissait de reconnaitre les défauts de ceux qu’ils affectionnaient.

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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 21:49

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



L'utilité. Cette conversation était-elle utile ? Sans doute. La compassion, comme toutes les émotions, avait la force de n'être que des conneries profondes. Le jeune homme connaissait la valeur de la compassion, et il ne prétendait pas en être dénué, loin de là. Jek' ne pouvait pas se permettre de perpétuellement compatir, en effet lorsqu'il devait se rendre en prison pour soulager la culpabilité d'un condamné à perpétuité pour l'écouter venir pleurer le sang qui avait dégouliné sur sa veste, puis sur ses mains pour, seulement par la suite, venir confier son mal-être sur la vie perdue. La compassion avait des limites, et il avait été crédule pour penser accorder son amour à tous ceux et celles qui se promenaient dans ce bas monde. Orin devait compatir au nom d'un mort, mais pour des vivants : Jek' devait offrir un soulagement à ceux qui désiraient de la compassion et une explication aux abominations du genre humain – ou mutant dans quelques cas. Malheureusement pour l'Irlandais, il fallait comprendre que la compassion s'achetait comme n'importe quoi dans ce monde : Jek'n était la preuve, même un mutant, cela avait un prix. Il fallait sans doute le laisser croire à son petit monde, celui des fleurs et des poneys qui vivaient dans un monde harmonieux avec des roses et sans le sida au coin des rues. Orin aimait son métier, autant que le jeune brun appréciait le sien et les actes qui découlaient de ce dernier, mais la vision du monde était trop différente : Orin était un bourgeois qui travaillait sans doute plus par besoin de combler son absence d'activité plutôt que par nécessité. Jek', lui, travaillait par besoin, il avait préféré se salir les mains pour avancer plutôt que de se laisser crever et de devenir l'élite chez les faibles. La compassion avait du bon, mais la compassion était un poison dont blanche neige ne s'était pas méfiée. Finir dans un coffre de verre n'était pas dans l'idée de l'ancien mutant, alors, le silence sembla signifier la meilleure des réponses avec un haussement de sourcils et un visage doux en guise de réponse. La compassion avait perdu de sa valeur, étouffée par l'avarice. Rien de plus.

Jek' ne quitta pas son ancien amant du regard avec cet air confiant, inaccessible et imperturbable. Affichant un sourire conquis lorsqu'Orin sembla annoncer des questions. Jek' commença donc la préparation d'un thé en silence. Le jeune homme écouta d'un regard en coin tandis qu'il fouillait dans sa tasse à thé pour trouver un sachet. L'Irlandais semblait prendre un air sérieux, cet air qui lui donnait son âge et qui ferait qu'il passerait presque pour l'adulte et non pour le niais qui tombait amoureux simplement après quelques compliments qui faisaient que l'ancien mutant trouvait toujours quoi s'occuper le soir. Pourtant, dans cet air sérieux semblait se dessiner plus de détresse que des intentions mauvaises. La seconde question sembla plus dure à encaisser, étrangement, non par peine, mais parce qu'Orin se montrait encore plus con que Jek' ne pouvait le penser. La question avait pourtant tout son sens, mais elle sonnait étrangement, d'une façon désagréable qui n'arracha pourtant pas la confiance du brun. Prenant le temps de se détourner pour mettre une tasse d'eau à chauffer deux minutes. Il prononça d'une voix assez forte et un accent qui semblait sortir de nulle part tellement Jek' n'utilisait cette langue que pour des insultes.  « Я дьявол, я делаю что хочу.   »  Le brun fit une légèrement pause alors qu'il semblait dire cette phrase avec une certaine sérénité. Pourtant, dans une respiration faussement triste en fixant son ancien amant avec un léger sourire mauvais, triste dans un sens, mais qui inspirait sans doute mépris et humour noir en se détournant à nouveau pour observer son amant. « Единственные сувениры, которые мы тут собираем, это окровавленные костяшки пальцев и сломанные кости. »  Puis vint alors se perdre son visage mauvais, simple effet de comédie pour faire grimper la crainte dans le corps de l'Irlandais. Ses origines russes ne se voyaient pas, sur sa peau, ses traits, son accent, ses coutumes, il détestait le froid et se plaignait comme n'importe quel petit Sudiste moderne. Le psychologue méprisait ses origines, ce sang russe qui coulait dans ses veines, il n'était même pas fiché comme russe puisqu'il n'était pas entré légalement sur le pseudo pays de la liberté et du bonheur. Le ténébreux savait parler neuf langues, même si le vaccin avait atteint sa mémoire et qu'il serait sans doute incapable de former une phrase correcte dans la moitié de ces dernières. Le brun afficha un sourire narquois. « Je suis le diable, je fais ce qui me plaît » Qui était la première traduction, sans doute plus agréable à l'oreille et nettement connotée par rapport à la mutation de l'ancien mutant. Les rêves d'Orin, heureux chrétiens, auraient été comme de nombreux avocats, d'une facilité bluffante à modifier : combien de fois le jeune homme s'était-il amusé à jouer avec le purgatoire ? Trop, un peu, trop sans doute. Il n'avait rien du diable, mais il avait longtemps réussi à se glisser dans sa peau. « Les seuls souvenirs qu'on récolte ici, ce sont des os brisés. » Était la seconde traduction, qui était une phrase que lui avait prononcée sa mère, dont il n'arrivait pas à se détacher comme de nombreuses phrases, des souvenirs flous, mais qui avaient le mérite de répondre avec « humour » à la question de l'irlandais.

Le jeune homme se retourna alors à nouveau pour récupérer sa tasse chaude et poser cette dernière sur le bar pour y glisser le sachet de thé en observant à nouveau Orin : humour over. « Ta première question se suffit à elle-même, elle fait la réponse avec la seconde interrogation avec ton hypothétique oui. Tu me connais, sur ce point en tout cas, et tu crois vraiment que j'ai besoin de me prouver que je pourrais te faire retomber dans mes draps ?  » Le brun posait une question rhétorique, à laquelle, il allait répondre avec une froideur et un désintérêt profond. « Si je voulais le prouver, tu serais déjà en train de baiser avec moi, pas en train de boire un café. Oui, Orin, je pense – et sais - que je peux te faire céder en claquant des doigts. Non, je ne t'ai pas invité pour ça, et encore moins que pour ça. » Le brun attrapa son thé pour faire le tour du bar et s'adosser à ce dernier, faisant un geste de la main avec sa tasse. « Tu peux prendre la porte, si tu te sens oppressé à l'idée que oui si ça m'amuse je peux commencer à te déshabiller juste pour un dernier coup. Comme tu dis, j'en ai une dizaine qui vont venir pour combler sans demander davantage. Alors, suis-je un monstre d'orgueil, que tu ne peux t'empêcher d'apprécier, ou tout simplement que je m'inquiète sincèrement de savoir si tu as réussi à avancer ? » Le brun marqua un regard à nouveau calme avec un sourire en coin. « J'ai de l'affection pour toi, pas dans le sens que tu voudrais, mais oui, je veux savoir comment tu vas sans te sauter dessus. Encore une fois, si tu ne me crois pas, que tu ne veux pas me croire ou que tu penses que je mens : tu peux t'en aller, je ne t'en voudrais pas. » Le ton n'était pas méchant, mais plutôt proche de cette chose dont Orin se vantait : de la compassion.



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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 20:18

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Orin ne s’était certainement pas attendu à ce qu’on lui réponde en russe – à moins que ce ne soit du polonais ou du hongrois, à vrai dire il n’en avait pas la moindre idée. Les deux premières répliques de Jekyll lui passèrent complètement à côté, la langue slave ne faisant pas partie de celles qu’il avait étudiées. D’ailleurs, même s’il avait voulu l’apprendre, il n’aurait probablement pas compris un traitre mot de ce que l’on venait de lui dire : les langues n’avaient jamais été sa meilleure matière, et il peinait à traduire les textes qu’on lui présentait pendant les examens, alors l’oral… L’irlandais resta donc assis en silence, attendant poliment que l’on prenne pitié de son incompréhension et qu’une quelconque explication soit donnée dans une langue qu’il puisse comprendre. « Je suis le diable, je fais ce qui me plaît. » lui traduit généreusement le psychologue, et cette fois-ci l’irlandais ne put s’empêcher de rouler des yeux. Le diable, vraiment – il serait toujours impressionné par cette capacité des athées à avoir en Lucifer un exemple brillant de libre-arbitre ou de rébellion, un modèle à imiter pour se montrer indépendant. C’était un manque total de compréhension, sans parler du caractère peu convaincant de la justification. Il ne s’était pas attendu à ce que les justifications de Jekyll soient aussi… clichées. Peut-être était-ce la jeunesse de l’un et l’âge plus mûr de l’autre qui les séparait sur ce point, en plus de leurs différences idéologiques : Orin avait eue plus d’une décennie supplémentaire pour connaitre les excuses et mensonges que l’être humain employait pour expliquer son égoïsme comme un acte révolutionnaire, un retard que Jekyll devait encore rattraper. « Les seuls souvenirs qu'on récolte ici, ce sont des os brisés. » vint la deuxième traduction, plus poétique et plus glauque à la fois. Il n’était pas sûr de ce que cela voulait dire, mais l’image résonna dans son esprit.

Jekyll se tut un instant, laissant l’expression facétieuse glisser de son visage. Il répondit à Orin sans lui répondre, lui offrant un semblant d’explication qui ne faisait que lui renvoyer la question sous un autre jour. « Tu me connais, sur ce point en tout cas, et tu crois vraiment que j'ai besoin de me prouver que je pourrais te faire retomber dans mes draps ? » « Vu combien tu rechignes à m’offrir une autre explication, il a bien fallu que je trouve quelque chose. » répondit l’homme, fixant le regard brun de l’autre avec intensité. Il espérait sincèrement avoir une vraie conversation avec le vacciné, pas simplement se perdre dans un dédale de questions rhétoriques et sous-entendus en tout genre. « Si je voulais le prouver, tu serais déjà en train de baiser avec moi, pas en train de boire un café. » L’arrogance avec laquelle il avançait ce ‘fait’ fut plus insultante que la suggestion elle-même. Jekyll avait beau avoir un charme presque démoniaque, représentant pour Orin une incarnation de ses pires tentations, il n’avait rien du diable – c’était un homme, tout simplement, et lui dire non n’était pas impossible. Le conseiller funéraire ouvrit la bouche pour, exprimer le fond de sa pensée, mais on l’interrompit : « Oui, Orin, je pense – et sais - que je peux te faire céder en claquant des doigts. Non, je ne t'ai pas invité pour ça, et encore moins que pour ça. » Quelle générosité, avait-il envie de siffler. Si l’on donnait des médailles pour le simple fait de ne pas intentionnellement séduire quelqu’un ayant un faible pour soi, Jekyll en gagnerait une haut la main. Mais aux dernières nouvelles, il en fallait tout de même un peu plus pour être reconnu comme doué d’un tant soit peu de décence, et Orin n’allait pas lui en être reconnaissant pour si peu. « Tu peux prendre la porte, si tu te sens oppressé à l'idée que oui si ça m'amuse je peux commencer à te déshabiller juste pour un dernier coup. Comme tu dis, j'en ai une dizaine qui vont venir pour combler sans demander davantage. » continua l’insolent, désormais adossé contre le bar comme s’ils parlaient de la pluie et du beau temps.

« Alors, suis-je un monstre d'orgueil, que tu ne peux t'empêcher d'apprécier, ou tout simplement que je m'inquiète sincèrement de savoir si tu as réussi à avancer ? » C’était un jeu, pour lui, Orin le vit soudain clairement. Il pouvait prétendre être sincère, s’inquiéter de l’état de son ancien amant, mais en réalité cela ne le touchait absolument pas. Jekyll avait beau être capable de comprendre, dans l’abstrait, la situation d’Orin, il lui manquait la compassion nécessaire pour réfléchir à l’effet de son propre comportement sur ce dernier. Le besoin d’asséner qu’il pouvait encore le faire tomber dans ses draps au premier geste lascif, quand bien même il ne comptait pas agir dessus, demeurait plus important pour lui que le sentiment d’humiliation et de dénigrement que cela pourrait faire ressentir à son ancien amant. S’il s’inquiétait de savoir qu’Orin ait pu avancer, pourquoi répéter qu’il n’avait pas pu le faire, qu’il succomberait encore à ses avances ? C’était à s’en donner mal à la tête. Devant l’air incrédule qu’Orin affichait, Jekyll continua de se justifier : « J'ai de l'affection pour toi, pas dans le sens que tu voudrais, mais oui, je veux savoir comment tu vas sans te sauter dessus. Encore une fois, si tu ne me crois pas, que tu ne veux pas me croire ou que tu penses que je mens : tu peux t'en aller, je ne t'en voudrais pas. » Ce n’était pas à lui de lui en vouloir, mais certes ; l’irlandais serra les lèvres, laissant le silence s’étirer pendant qu’il cherchait les mots. Finalement, il posa ses mains de part et d’autre de ses jambes, appuyant sur le canapé pour se relever. « Je vois. Eh bien, je vais nous éviter de perdre davantage de temps – je ne sais pas quelle définition d’affection tu as, mais la mienne demande un minimum de respect pour la personne concernée. Ce que je vois que tu n’as clairement pas pour moi, alors pourquoi insister ? »

Ce disant, il commença à se diriger vers la sortie. « Que je te crois ou pas n’a aucune importance, puisque tu as déjà décidé comment interpréter chacune de mes réactions ou paroles. Je me suis peut-être fait des idées sur nous, ou sur toi, mais tu en fais tout autant – et je n’ai pas l’intention d’encaisser tes commentaires suffisants et ta présomption simplement pour que tu puisses continuer à te dire que tu as raison, et que ce sont tes vérités qui font fuir les gens, plutôt que ton attitude supérieure. » Orin s’arrêta devant la porte, se mordant la lèvre. Après un instant d’hésitation, il se retourna, le regard grave. « Je t’aime beaucoup Jekyll, vraiment. Mais si tu penses que c’est un signe de faiblesse, tu te trompes grandement. »

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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 22:53

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.


Tant de défiance dans cette infinie patience. Tellement de mépris contre une seule vie. Trop de vice pour ces faux supplices parés dans des délices. Jekyll était accessible, pour ceux qui voulaient se limiter à sa sympathie et non pas à son lit. Le brun était de ces gens qui méprisaient l'amour, ces histoires qui se racontaient tard le soir avec un petit bruit de couloir. Le gamin ne fut jamais nourri à ces étourderies, ces contes de fées qui prétendaient raconter la grande histoire d'une vie sentimentale heureuse avec deux enfants et un chien pour compléter le tableau sur la cheminée. Jekyll était une bille de patience, apte à cacher la moindre peine, le moindre sentiment et oui, la seule sensation de relâchement se trouvait en un point : les relations physiques. Oui, le brun pouvait se montrer jaloux, égoïste, possessif et étrangement violent lorsqu'il était question de sexe. Cela était comme pour s'évader, s'échapper. Depuis la perte de sa mutation, cela était sans doute devenu plus grave. Comment combler l'absence de rêves ? Les fantasmes, il s'y confrontait dans la vie. La nuance de l'avant, après était sans doute minime, mais elle persistait. Le brun ne dormait plus, il n'était qu'une carcasse vide qui se contentait de fermer les yeux avec l'étrange sensation au réveil de n'avoir jamais brisé la réalité. Cela était futile, mais pour lui, il s'agissait d'une pierre angulaire de son éternel besoin de se satisfaire des corps des autres. Jek' supportait ses nuits seules, mais il subsistait une différence entre passer deux nuits seules et devoir supporter plusieurs semaines. Une relation de couple, offrirait la même monotonie que la solitude : la présence de la personne ne changeait rien. Le brun ne pouvait pas prendre le risque de se morfondre avec un lit qui pouvait être vide. Jek' gérait la perte de sa mutation de façon indirecte, et sans doute qu'il ne se rendrait jamais réellement compte de ce changement : naturellement, il avait glissé vers le désir de plus en plus vital du vice. Le psychologue n'en souffrait pas, il aimait cette vie et même s'il dormait le strict minimum : il avait conscience qu'il finirait par devoir trouver un autre défouloir que les plans culs à répétition. Il existait donc, des victimes collatérales : ceux qui s'attachaient. Orin était une victime dans l'histoire, consentante sans aucun doute, mais qui restait encore et toujours une victime. Jek' éprouvait-il de la culpabilité ? Oui, sans doute. Le ténébreux fut toujours franc, mais il avait abusé du petit bourgeois pour toujours combler ses désirs égoïstes. Néanmoins, là où Jek' fut égoïste, le croque mitaine ne fut en aucun cas généreux. L'aîné pouvait se vanter de sa gentillesse, de sa douceur et même de son empathie qu'il ne fut en aucun cas l'objet soumis du brun. Le rôle de martyr n'était pas pour ce petit irlandais qui se croyait encore dans Disney land et au pays des romances idiotes. Dans l'univers de Jek', celui où le mutant avait un prix et une valeur : l'amour n'était qu'un métier comme un autre, qu'un objet substituable comme le gamin, pouvait maîtriser.

Alors que le jeune homme déballait ses explications orgueilleuses, égoïstes et puant le mépris : il obtint finalement une réaction. Le jeune homme observa en silence, le soulèvement du croque mitaine et sa réponse. La question du respect semblait de mise, un terrain glissant auquel il n'était jamais bon de se frotter. Se faisant passer pour une douce victime, Orin offrait en spectacle une chose dont il devrait se méfier : la fuite. Il fuyait, encore et toujours. Jek' pouvait fuir l'amour, mais jamais la confrontation et l'invitation ne comptaient pas se reproduire tellement il avait espéré que cela pourrait renouer avec Orin d'une manière totalement différente. Il semblait donc que cela n'était pas possible. Si Jek' était hautain, Orin lui était fourbe en préférant de prendre la fuite plutôt que de répondre franchement et oui, de peut-être, sortir de ses chaussures de bon petit bourgeois préférant miser sur la douceur plutôt que sur la réalité de la vie. Le brun le laissa poursuivre, venant légèrement soupirer en fermant les yeux plus par désarroi que par mépris pour une fois. Venant passer une main sur sa nuque en continuant de fixer son ancien amant. L'irlandais poursuivit son discours, pourtant, tandis qu'il se voulait blessait, cela écorcha un petit rictus en coin chez le jeune ténébreux qui voyait cela comme une réalité : il se croyait supérieur, et il le savait. La différence avec Orin était une fois de plus dans le pourquoi : Jek' s'était battu pour sa vie. Orin, était né avec la facilité dans la bouche et si son pseudo redécouvert sexuel pouvait sembler être une épreuve, mais c'était toujours minable face aux souffrances du quotidien des pauvres et des miséreux. Finalement, alors qu'il semblait prêt à franchir le seuil de cette porte, le croque mitaine se retourna en lâchant une phrase presque dramatique, presque drôle et presque délicate à l'oreille du psychologue. « C'est vrai. Je me suis fait des idées sur toi. » Faisant une pause dans sa phrase pour observer Orin. « La première, fut celle que tu étais sans doute, moins écervelé que les mecs que j'ai baisés avant toi. J'ai remarqué ton costume, ton attitude et ce manque de confiance, qui oui, n'étaient pas dans mes habitudes de fréquentation. La première idée, était que je te voulais dans mon lit pour ta différence. » Le brun laissa échapper un rire, assez sincère, qui n'avait rien de rare, quand on avait connaissance du caractère sincère du brun. « La seconde, est venue lorsque tu m'as parlé de toi, et que pour autant, cela n'a rien changé pour moi. Je ne voyais pas un ancien hétérosexuel, je me moquais de ton mariage ou même de ton nom de famille, qui doit pourtant attirer pas mal de gens quand ils doivent imaginer ton compte en banque. Je te voulais dans mon lit pour ton corps et ta conversation. » Jek' avait rarement cette franchise, du pourquoi cette relation avait duré, même si elle ne fut que physique. « La troisième, et dernière, est que moi, quand j'étais avec toi, c'était pour ta personne autant que ton corps, et je pense, que tu le sais. » Orin était l'amant particulier, il n'y avait aucune relation sentimentale, mais il était l'amant particulier, et le simple débat de la journée ne faisait que faire grandir l'excitation purement physique du psychologue. Le brun lui indiqua finalement la porte d'un geste de bras, Orin était libre de partir.






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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeLun 30 Mai 2016 - 21:39

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Orin avait la main sur la poignée quand la voix de Jekyll le figea. « C'est vrai. Je me suis fait des idées sur toi. » Dans la pause intentionnellement dramatique qui s’installa, il aurait voulu pouvoir tourner la porte et disparaître sans attendre la fin de ce qu’on lui disait. Seulement, il avait besoin de savoir, même s’il se haïssait pour cela. « La première, fut celle que tu étais sans doute, moins écervelé que les mecs que j'ai baisés avant toi. J'ai remarqué ton costume, ton attitude et ce manque de confiance, qui oui, n'étaient pas dans mes habitudes de fréquentation. La première idée, était que je te voulais dans mon lit pour ta différence. » L’exception qui confirmait la règle, la petite entorse au règlement, le changement dans ses habitudes. Ça avait été si flatteur, au début, de voir que Jekyll l’avait choisi lui plutôt que les Adonis qui semblaient faire ses cibles habituelles. Cela n’avait fait que redoubler sa détermination à lui plaire, à le garder auprès de lui - et cela n’avait rendu l’échec que plus cuisant. Orin avait eu du mal à voir un film de gladiateurs sans penser combien les acteurs ressemblaient sûrement aux nouveaux amants du brun, et combien son propre physique contrastait avec leurs muscles luisants. Même avant sa vaccination il n’avait jamais été un amateur de bodybuilding, mais au moins il avait été plus près du physique de danseur que de celui du prisonnier de guerre récemment libéré. Les seuls instants où il s’était senti un peu moins malingre, c’était lorsque les mains de Jekyll parcouraient sa peau, qu’il sentait la chaleur de sa bouche venant lui mordiller l’épaule, le poids du corps de l’homme contre le sien. Les souvenirs n’avaient pas le même effet, même s’ils le hantaient encore dans ses rêves.

« La seconde, est venue lorsque tu m'as parlé de toi, et que pour autant, cela n'a rien changé pour moi. Je ne voyais pas un ancien hétérosexuel, je me moquais de ton mariage ou même de ton nom de famille, qui doit pourtant attirer pas mal de gens quand ils doivent imaginer ton compte en banque. » Etait-il sensé lui décerner un prix, lui donner une accolade pour s’être comporté comme un être humain décent ? Ne pas avoir été aussi mauvais qu’il aurait pu l’être n’était pas une source de félicitations, cela semblait le minimum absolu. Orin ne le nierait pas, il avait sincèrement apprécié que Jekyll se fiche entièrement de ses origines, de son passé, de son parcours. Il n’irait jamais prétendre que cela ne l’affectait pas, d’entendre les murmures dans son dos et les commentaires à la dérobée. Seulement, sa mère lui avait toujours enseigné qu’agir mal était un choix, et bien agir le cours naturel des choses. Il n’y avait pas plus de fierté dans le fait de donner une pièce à un mendiant que dans celui de mettre un pas devant l’autre. Autrement dit : pas de quoi se vanter. Il avait presque la force de se retourner à nouveau vers la porte et finir son geste, quand à nouveau, Jekyll le stoppa net. « Je te voulais dans mon lit pour ton corps et ta conversation. » Cette phrase n’aurait pas dû faire battre son cœur avec autant de force. Il savait parfaitement que Jekyll n’avait pas voulu dire cela ainsi, qu’il n’entendait pas par là un aveu quelconque. C’était bien loin du romantisme, et pourtant… Il était impossible pour lui ne de pas y lire une lueur d’espoir. Si Theo avait été là, elle lui aurait sans doute mise une gifle monumentale pour remettre ses idées à la place ; seulement, sa meilleure amie était ailleurs, le laissant seul contre son petit cœur de colibri qui n’en finissait pas de battre des ailes au moindre sourire de la part du psychologue.

« La troisième, et dernière, est que moi, quand j'étais avec toi, c'était pour ta personne autant que ton corps, et je pense, que tu le sais. » « Je pensais le savoir. » dit-il lentement, se décollant de la porte suffisamment pour prendre quelques pas en direction de Jekyll et du centre de la pièce. « Mais que tu m’assènes que nous n’avions qu’une relation ‘purement physique’ a quelque peu brouillé les pistes… » Il ne comprenait pas. C’était à cela qu’ils en revenaient toujours, dans leurs conversations récentes. Il n’avait pas compris ce que Jekyll voulait de lui, ne comprenait pas ce qu’il attendait d’aujourd’hui, et ne comprendrait sans doute jamais la logique de l’homme dans le futur. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, comme il le disait lui-même ; seulement, il n’y arrivait pas. Il ne comprenait tout simplement pas pourquoi, si ce qu’on lui disait était vrai, si Jekyll voyait en lui un partenaire intellectuel et sexuel à la fois, alors... Pourquoi trouvait-il l’idée de former un couple avec lui si aberrante ? N’étaient-ce pas là même les critères idéaux d’une relation ? Pour lui, c’était aussi simple que cela ; il avait beau savoir dans l’abstrait qu’un bon nombre de personnes étaient capables de maintenir des amitiés physiques sans s’enticher, il ne comprenait pas. C’était comme la physique quantique : il avait beau accepter qu’il y ait quelque part des gens capables de l’étudier et la théoriser, lui-même n’était pas capable de déchiffrer la moindre équation en la matière. Peu étonnant donc qu’il ait mal interprété les gestes de son ancien amant, mal défini ce qui les unissait. Ce qui était presque accablant, c’était qu’il s’obstinait à vouloir comprendre, comme si fixer ce fichu de papier trois heures plutôt qu’une lui permettrait finalement d’en déchiffrer le tracé. Comme si à force de détailler le visage si beau de Jekyll, il finirait par découvrir comment fonctionnait son esprit.

Le vacciné fixa d’ailleurs son hôte un moment encore, avec une intensité peu commune. « J’ai besoin d’une cigarette, » soupira-t-il finalement, détournant le regard et passant une main sur son visage. « Je peux fumer sur ton balcon ? » Si Jekyll décidait de le narguer encore, de lui demander pourquoi il ne partait plus, il abandonnerait peut-être de nouveau la partie, et ce malgré les railleries de l’homme. Quand le jeu était si clairement truqué, il ne servait à rien de s’obstiner dans l’espoir de se racheter un peu de dignité.

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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin     I'm the guy that's gonna save your ass Δ Orin  Icon_minitimeMar 31 Mai 2016 - 16:52

I'm the guy that's gonna save your ass
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.


Manipuler quelqu'un, quelques phrases, quelques mots pour retourner un esprit et pour parvenir à obtenir gain de cause. Jekyll n'avait plus rien à prouver, il estimait que ses compétences lorsqu'il était question d'obtenir gain de cause étaient prouvées depuis des lustres. Orin devrait le savoir, que Jek' avait un sang froid exemplaire et qu'il pouvait facilement jouer avec les émotions des autres sans pour autant mettre les siennes en jeu. Le ténébreux s'attendait à un départ, prouvant alors qu'Orin connaissait suffisamment Jek' pour ne pas se laisser enrouler comme le psychologue le faisait avec ses patients ou ses anciennes missions. Le test fut un échec, Orin sembla se fier aux mots de l'ancien mutant. La question n'était pas tant la véracité de ces mots, mais bel et bien si Orin était assez réaliste pour comprendre qu'il critiquait Jek' tout en rentrant dans son jeu. Il existait plusieurs explications à cela, et la préférée de l'ancien mutant était que le croque mitaine s'était persuadé de saisir les nuances du psychologue, mais croire n'était pas nécessairement véridique. Le brun s'attendait donc à observer Orin tourner les talons sous ces vérités « faciles », dont le psychologue avait parfaitement conscience. Il ne se forçait pas, ne se plongeait pas dans un ton profondément mélancolique ni même dans un mépris soudain, encore une fois, Jek' disait cela avec le sourire de manière naturelle comme il aimait tellement le faire dans son petit quotidien. Orin ne marchait pas, il courait sans réaliser que ce n'était pas ce que Jek' attendait de lui, même si le croque mitaine ne devait rien au psychologue. Cette relation était amicale dans l'esprit du brun et le resterait, il ne fallait pas s'attendre à ce que le débat change quoi que ce soit à cette conversation : Orin resterait sur ses positions et Jekyll camperait sur les siennes. Cela expliquait alors le haussement de sourcils face à l'idée qu'Orin pensait savoir, tandis qu'il revenait encore sur le fait que cette relation n'était que physique. Elle l'était, car émotionnellement le brun était détaché, ce n'était juste pas le cas de son partenaire qui venait à nouveau s'avancer dans la pièce. « La relation était physique, mais j'appréciais nos conversations Orin. Tu crois à la notion de couple, et moi pas en plus ça ne m'intéresse pas. Coucher n'empêche pas de parler tu sais, je ne suis pas du genre ingrat qui jette son plan cul une fois le soleil levé. » Non, Jek' était plutôt du genre à baiser à nouveau son plan cul une fois le soleil levé, nuance. Orin pensait que parler était incompatible avec coucherie, mais Jek' ne partageait pas cette idée. Sans doute qu'il était trop détaché, en tout cas il était désormais persuadé d'une chose : il ne coucherait pas avec Orin de si tôt pour préserver l'aîné.

Orin ne détachait pas son regard de son amant. Jek' était formé pour être le point d'accroche des regards, le point culminant de la rencontre entre le voyeurisme et la curiosité. Il semblait finalement se décider définitivement à rester d'une simple phrase. Le psychologue n'en voyait subitement plus le sens, il avait pourtant été clair sur ses intentions, et il n'avait nullement besoin de justifier ses raisons. Le brun estimait donc qu'Orin avait conscience de pourquoi il était là et encore et qu'il était le seul responsable de cet acte. Jekyll endossait ses fautes, mais il n'allait nullement s'accabler des conneries des autres. L'amitié n'était pas possible entre eux, Jekyll l'avait pensé, mais l'erreur était humaine. Le croque mitaine posa alors une question, tandis que le jeune homme était dans ses pensées à imaginer ce qu'allait pouvoir donner la suite de cette rencontre. Néanmoins, il fit un signe de la main en désignant son balcon avec le sourire.  « Tu peux, je t'épargne même toute allusion sexuelle. » L'ancien mutant était fidèle à lui-même, cette petite incartade n'allait pas changer son comportement et il savait s'adapter à de nombreuses situations en prônant toujours le calme et en préservant comme il le pouvait au maximum.  Le plus jeune attrapa finalement ses dossiers qui trainaient sur le bar en contournant alors ce dernier en prenant la direction du couloir et de sa chambre. « Je vais ranger ça, j'en ai pour deux minutes. » Le brun s'arrêta alors avec un air ferme tout en conservant un sourire en coin. « Et non, aucune proposition, c'est juste mon côté maniaque. » Le brun s'enfonça alors dans le couloir et se dirigea vers sa chambre en sortant son trousseau de clé pour ouvrir son secrétaire. L'ancien mutant codait ses dossiers papiers, n'utilisant pas l'alphabet que tout le monde utilisait, préférant à la fois mélanger les langues, les symboles et même parfois des abréviations qui pouvaient sembler suspecte. L'idée qu'un hunter débarque dans sa maison pour lui arracher ses dossiers ne le faisait pas rire, alors, il préférait miser sur la devise « mieux vaut prévenir que guérir ».  L'appartement n'était pas honteux, mais l'isolation n'était sans doute pas le point fort entre les différentes pièces, même si le psychologue n'entendait jamais un son provenant de ses voisins. Venant à glisser des dossiers dans différents tiroirs, clôturant son rangement en refermant à nouveau à clé pour prendre la direction du couloir en laissant paraître assez fort ses pensées. « Gay et fumeur, pas très catholique tout ça. »






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