and i know, The scariest part is letting go because love is a ghost you can’t control. I promise you the truth can’t hurt us now. So let the words slip out of your mouth. And all of the steps that led me to you. And all of the hell I had to walk through, But I wouldn’t trade a day for the chance to say I’m in love with you — the words.

Elsa & Malachi

Malachi avait longuement pesé le pour et le contre avant de se décider à organiser une petite fête pour Peter à l’occasion de son anniversaire. Il savait que le petit garçon avait déjà plein d’amis à l’école, bien qu’il ne soit pas là depuis bien longtemps, et que la perspective d’un gateau et de jeux avec ses camarades un samedi après-midi l’enthousiasmait bien plus que le petit garçon n’avait bien voulu l’avouer. Néanmoins, accueillir tous ces enfants, c’était laisser aussi leurs parents entrer dans la maison : or Malachi ne voulait pas prendre le risque de laisser un chasseur pénétrer le manoir, sous couvert d’amener son petit à l’intérieur. Il en avait discuté avec Elsa, et avec quelques autres mutants, avant de décider de couper la poire en deux : il faisait beau et chaud, aussi la petite fête pouvait très bien se dérouler en extérieur, et le gouter sous forme de pique nique, ou sous la véranda si le temps virait à l’orage. Comme ça, il accueillerait les parents sur le pas de la porte, et tout le monde resterait dehors. Oui, ce ne serait pas si mal comme ça.
En plus de l’anniversaire de Peter, autre chose trottait dans la tête du motiopathe depuis quelques jours : il avait vu rentrer Elsa de plus en plus abattue de ses séances de rééducation et, pire encore, des sorties qu’elle pouvait faire à l’extérieur, notamment avec son frère : ses jambes manquaient terriblement à la jeune femme, et Malachi s’était demandé si lui rendre temporairement ses jambes serait une bonne idée, au plutôt la pire de toutes. Il avait demandé à son amie Costia si elle se sentait capable de soigner la jeune femme, et la mutante l’avait prévenu du caractère temporaire du traitement. Bien sur, elle pourrait réitérer plusieurs fois l’opération, mais Elsa finirait toujours par régresser, à un moment ou un autre. Et puis, il y avait la possibilité aussi qu’elle devienne de plus en plus résistante aux effets du don de l’infirmière, mais … Mais il pouvait au moins lui donner un aperçu de ce que ça faisait, et elle choisirait toute seule de la pertinence de continuer à voir Costia ou non. En tout cas, il espérait sincèrement que ces quelques jours de liberté lui feraient du bien, et la remotiveraient à poursuivre la rééducation. Alors il l’avait emmené à l’hopital, comme à son habitude, non sans avoir annulé ses rendez vous avec la kiné, pour l’amener auprès de Costia : quelques minutes après, il la ramenait sur son fauteuil, mais déjà les orteils de la jeune femme commençaient à s’agiter…

Du fond de la cuisine, Malachi entendait les rires de Peter qui jouait avec les cadeaux que ses amis lui avaient offert : les enfants étaient rentrés depuis une petite heure, et ils étaient à nouveaux tous les trois, enfin quatre, Jumbo participait à l’évènement de ses aboiements joyeux. Elsa s’était occupée des enfants avec une énergie et une patience impressionnante, exactement ce qu’il fallait pour que Malachi puisse s’occuper aux fourneaux : il s’avérait qu’il n’avait pas fait de lasagnes maison depuis … Des années, et que Peter avait décidé très récemment que c’était son plat préféré, et uniquement s’il y avait de gros morceaux de tomate et d’oignon. Alors si le petit prince voulait des lasagnes, alors des lasagnes il y aurait au repas ce soir. Malachi avait invité tout le monde à s’installer à table pendant qu’il servait les assiettes dans la cuisine, une habitude liée au fait que Peter voulait un peu trop faire comme les grands et se servir seul, et que le plat était brûlant. Si on pouvait éviter d’aller aux urgences aujourd’hui, ils ne s’en porteraient pas plus mal …

- En même temps tu as cavalé toute la journée, je m’étonne encore que tu ne te sois pas effondrée de fatigue sur le canapé encore … allez y, mangez tant que c’est chaud !

Il attacha une serviette en papier au col de Peter qui remplissait déjà sa petite fourchette plus que de raison pour enfourner une quantité impressionnante de pâtes et de tomates dans sa petite bouche d’enfant. Il se rassit pour gouter son plat d’un air songeur : pas mal, mais il était sur qu’avec quelques aromates frais, ce serait encore meilleur :

- Hmm, merci, je pense que c’est encore perfectible, mais si ça vous plait, j’en referai alors …

Il sourit à Elsa à son tour, avant de tourner la tête vers son « fils » :

- Alors Pete’ raconte moi tout ce que vous avez fait tous ensemble cet après midi ? je vous ai entendu crier, mais je crois que j’ai loupé quelques épisodes, n’est ce pas ?

L’enfant acquiesça avec ferveur, avant de reprendre d’une petite voix surexcitée :


- Quand tout le monde est arrivé, ben Elsa nous a fait faire pleiiiiin de trucs trop bien ! on a joué au loup, pis à colin maillard, pis comme il faisait chaud, elle a allumé l’arrosage totomatique pour qu’on saute à travers le jet d’eau et on était tous mouillés et c’était trop géniaaaaaaaal. On a fait quoi d’autres Elsa ? trop de trucs hein ?

Malachi ne pouvait s’empêcher de sourire devant l’enthousiasme de l’enfant : il était une véritable pile électrique depuis qu’il avait vu Elsa passer le seuil de la porte sur ses deux jambes, et la collait comme une véritable sangsue en la dévorant des yeux…

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Elsa & Malachi

Malachi regardait Peter et Elsa discutaient ensemble joyeusement en dinant, et la scène lui serra un peu le cœur. Il avait toujours rêvé de ça, un diner à trois à table, des sourires, des récits d’enfants, un anniversaire avec un énorme gateau et de cadeau … Mais il ne s’était jamais imaginé qu’Evangeline ne soit pas autour de la table, que l’enfant ne serait pas son fils biologique. Et pourtant … Pourtant la scène était réjouissante, et il avait envie d’en profiter. Il ne savait pas trop si il avait le droit de se sentir heureux en pareil circonstance, avec le contexte actuel. Il se trouvait chanceux d’avoir … D’avoir tout ça, tout en portant toujours son deuil comme un fardeau sur les épaules. Ça lui donnait une impression mitigée, comme s’il pouvait être heureux et serein, sans encore réussir à se l’autoriser tout à fait. C’était stupide, quand on y réfléchissait bien. Alors Malachi chassa l’idée dans un coin de sa tête, et se contenta de suivra la conversation avec intérêt et attention : l’enfant avait l’air d’avoir passé la plus belle journée d’anniversaire possible, tant il s’agitait et s’enthousiasmait dès qu’Elsa surenchérissait. L’excitation de Peter atteignit son paroxysme quand Elsa s’éclipsa pour aller chercher sa surprise : il se tortillait sur sa chaise, agitant ses couverts dans tous les sens, se retournant constamment pour guetter le retour de la jeune femme. Quand elle revint enfin, Malachi tendit la main pour que Peter lui donne son assiette et ses couverts, histoire de ne pas mettre le joli papier cadeau dans la sauce à la tomate. Quand le petit mutant déchira l’emballage, le motiopathe coula un regard de réprimande sans méchanceté à Elsa : elle n’était pas obligée de gâter Peter comme ça, vraiment. Elle était décidément bien trop généreuse…
Malachi rit doucement en voyant le petit garçon chausser ses baskets toutes neuves pour aller faire des cabrioles dans le salon, le dalmatien à sa suite aboyant joyeusement : en voilà un qui était heureux comme un pape ce soir, et qui allait être impossible à coucher rapidement ce soir… Il tourna la tête vers Elsa qui terminait tranquillement son assiette, elle, et lui rendit son sourire :

- La peluche aurait été un très beau cadeau aussi, mais je crois qu’il aimera encore plus ses baskets, et que je vais en voir de toutes les couleurs pour le chasser avec quoi que ce soit d’autre à présent. Merci encore pour lui, tu n’étais vraiment pas obligée de le faire.

C’est vrai, Elsa n’était pas obligée. Elle n’était obligée de rien dans le manoir d’ailleurs, en tant qu’invitée. Pourtant depuis plus de trois mois, elle lui était presque devenue indispensable : elle arrivait à se souvenir de détails que Malachi zappait dans la marée des informations qu’on lui délivrait quotidiennement, à la fac, au lycée, à la maternelle pour Peter, puis chez les chasseurs ou encore chez les up… Et pourtant, il suffisait qu’il lui raconte une seule fois, et elle retenait tout, lui rappelant gentiment ses obligations auprès des uns et des autres, le rassurant sur le fait qu’il pouvait tout faire, qu’elle pourrait garder Peter si il rentrait tard ou qu’elle accueillerait les mutants à sa place en son absence. Sans elle, il se serait probablement effondré de fatigue et de stress depuis des semaines, et il lui était vraiment reconnaissant pour tout ça.

- Seigneur, j’espère que tu n’as pas mis un bout de ton ancienne capacité dans ces chaussures, sinon je démissionne, vraiment …

Il grimaça légèrement en entendant Elsa parler de danse : il avait espéré qu’elle oublie ce petit détails, ou à défaut qu’elle soit bien trop fatiguée ce soir à force de courir après Pet’, et qu’elle remettrait ça à une autre fois. Mais de toute évidence, elle était bien décidée à respecter sa promesse de lui donner un vrai cours de danse de salon, discipline dans laquelle le Porter ne brillait guère, et encore moins depuis qu’il lui manquait une jambe. Il avala difficilement sa dernière bouchée de lasagnes, avant de lui répondre en marmonnant :

- Hmm… Avant ça, il faut d’abord réussir à coucher le petit monstre… Et ce n’est pas vraiment gagné je pense.

Pour être honnête, il ne détestait pas la danse. Simplement, il n’avait jamais été doué pour ça, et ne faisait pas preuve d’assez de décontraction et de laché prise pour pouvoir apprécier pleinement, malgré son gout pour la musique. Il admirait Viktor et Dhan pour leur capacité à se laisser porter par la musique sans faire attention aux regards des autres, lui en était incapable. Enfin, sans deux ou trois whiskies avant. Vik le faisait picoler presque à chaque fois qu’ils sortaient ensemble dans l’espoir qu’il soit assez ivre pour se lancer sur la piste de danse. Et ce n’était que rarement le cas, la timidité du professeur remontant toujours à la surface à un moment ou un autre. Malachi débarrassa la table avant de regarder l’heure avec un petit soupir :

- Je crois que nous ne serons pas trop de deux pour essayer de le mettre au lit … Tu veux bien m'aider ?

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Elsa & Malachi

Malheureusement pour Malachi, Peter n’opposa pas tellement de résistance à l’idée de se coucher : malgré son enthousiasme à cavaler dans le salon avec ses nouvelles chaussures flambant neuves, les paupières de l’enfant se faisaient lourde, et il n’était pas tout à fait contre l’idée d’avoir son calin et d’aller se coucher. Malachi fit se débarbouiller le petit garçon, se laver les dents et le mettre en pyjama –ses baskets toujours au pied bien sur-, puis il l’emmena dans sa chambre pour le border, toujours suivi de loin par Elsa qui les observait sans rien dire. Ça ne le dérangeait pas qu’elle assiste à leurs petits rituels du coucher, après tout elle les avait vu faire des dizaines de fois. Exceptionnellement, Malachi accepta que Jumbo et Mendel dorment avec l’enfant, comme une derniere petite attention pour l’anniversaire du farçon. Les chiots parurent y trouver leur compte, jumbo s’installant tout contre Peter alors que Mendel se roulait en boule à ses pieds dans un soupir satisfait. Malachi embrassa le front du petit garçon qui baillait déjà, effaçant délicatement les poussières d’excitation qui restait encore dans son aura, puis referma lentement la porte derrière lui. Le manoir était exceptionnellement calme ce soir : la plupart des locataires était sortie pour la nuit afin de laisser le père et le fils profiter de leur diner d’anniversaire. Ce que Malachi n’avait pas compris en revanche, c’était que c’était bien volontairement que tous s’étaient éclipsés pour les laisser seuls, Elsa et lui. Au sein de l’organisation, les rumeurs allaient de bon train sur l’évolution de la relation entre les deux jeunes gens : d’ailleurs, certains ne se gênaient même plus pour faire des allusions que le motiopathe ne relevait pas, tout innocent qu’il était. Il était probablement le seul à ne pas se rendre compte de la façon dont il couvait Elsa des yeux quand ils étaient ensemble, et à ne pas envisager qu’ils étaient bien plus complices que pouvaient l’être deux simples colocataires.
Malachi inspira profondément avant de rejoindre Elsa dans le salon, visiblement mal à l’aise : il savait bien qu’il n’y couperait pas, à cette fameuse danse. Ils ne savaient pas ni l’un ni l’autre quand est ce que l’effet du don de Costia s’estomperait, ni quand est ce qu’Elsa récupèrerait définitivement ses jambes, alors il ne pouvait pas lui refuser ça. C’était juste que … Qu’il n’avait jamais été un bon danseur. Il était gauche de ses pieds, malgré le fait qu’il ait le sens du rythme, et avait bien du mal à lâcher prise quand il s’agissait de bouger un peu autre chose que sa tête. Les danses de couple, n’en parlons même pas : la dernière fois qu’il avait travaillé sa valse, c’était dans l’optique de l’ouverture de bal de son mariage, il y a presque dix ans. Autant dire que cela commençait à dater. Pour le reste, il ne détestait pas danser, il avait même pu beaucoup s’amuser pendant sa jeunesse dans des pubs dansants, à faire l’idiot avec ses amis. Simplement, ça lui paraissait être une autre vie, une autre époque.

- Euh … Je suppose … De toute façon, je serais bien incapable de danser tout seul, alors il faut bien que tu te dévoues pour me guider …

Il prit la main d’Elsa dans un geste incertain, comme si le contact de sa peau allait l’électrocuter. Il se sentait bête de se montrer aussi peu audacieux, et entendait déjà la voix de Viktor le réprimander dans un coin de sa tête : « bouge toi un peu Malou, tu as trente trois ans, pas quatre vingt huit, arrête de te comporter comme un vieux monsieur grincheux ». Oui, Viktor serait tout à fait capable de lui dire ça, surement en le poussant par les épaules pour le jeter dans les bras d’Elsa. Alors en prenant tout son courage à deux mains, et sentant le rouge remonter déjà le long de sa gorge et de ses oreilles, Malachi prit une grande inspiration avant de désigner la chaine hi fi d’un geste de la tête :

- Hum … Je suppose qu’avec de la musique, c’est plus facile, non ? Tu as une idée pour commencer ?

Oui parce qu’il ne fallait pas lui demander son avis sur ce coup là, il était bien incapable de savoir sur quoi on dansait tel ou tel pas. Tout ce qu’il espérait, c’était d’abord qu’elle ne tente pas tout de suite de lui faire faire quelque chose de trop dur, et ensuite de ne pas lui marcher sur les orteils dans les premières secondes de la musique. Là, maintenant, tout de suite, il n’aurait pas été contre une petite rasade de Whiskey pour se donner un peu de chaleur et du courage qui lui manquait terriblement. Il était comme ça, Malachi, incapable de voir ce qui se passait pile devant son nez, dès lors que ça le concernait un tout petit peu. Pour l’instant, il se contentait de se tenir droit et raide comme un I au milieu de la pièce en attendant qu’Elsa choisisse un morceau, et priant pour ne pas se couvrir de ridicule…

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Elsa & Malachi

Il avait surement l’air bien malin, les bras ballants au milieu de la piève, à attendre qu’Elsa prenne les choses en main. Déjà, il y avait de la musique, et c’était quand même toujours ça de pris. Il avait grimacer en entendant les premières notes de jazz s’échapper de la chaine hifi, conscient que ce genre de musique allait bien, bien trop vite pour ses jambes tout sauf entrainées. Il laissa la jeune femme marmonner en cherchant la bonne station, avant qu’une ballade bien plus lente ne démarre, qu’il reconnut tout de suite : Your song, d’Elton John, c’était un peu la base quand on apprenait le piano, encore plus pour un sujet de sa majesté comme lui. Il bascula sa tête en arrière pour essayer de détendre un peu sa nuque, puis prit la main d’Elsa dans la sienne en acquiesçant timidement :

- Ça devrait pouvoir se faire …

C’était étrange, cette pudeur un peu figée qu’il avait développé avec le temps. Il y avait des théories sur le sujet, Maureen lui avait longtemps dit que son deuil avait duré trop longtemps, qu’il s’était trop enfermé dans sa solitude pour envisager à nouveau de bouleverser ses habitudes pour quelqu’un. Sa mère mettait ça sur le compte de son mariage avec son première amour de jeunesse, qui laissait Malachi dans sa position de mari fidèle, qui n’avait jamais connu personne d’autre que sa première copine et future femme. La vérité, c’était que Malachi n’avait jamais été quelqu’un de foncièrement tactile, et à raison : avec un pouvoir comme le sien, le contact physique nécessitait une immense confiance de l’un envers l’autre, puisqu’il était impossible de résister à son emprise quand sa peau touchait celle de la personne affectée. Bien sur, il contrôlait tout ça à la perfection, mais sa prudence naturelle l’avait conduit à une retenue qui l’était tout autant. Alors quand la jolie blonde lui fit poser sa main sur sa taille gracile, il se pinça les lèvres comme si cela pouvait lui éviter de devenir aussi rouge qu’une tomate, alors qu’elle initiait les premiers pas d’un semblant de valse lente. Il comptait ses pas mentalement pour ne pas perde contenance, luttant contre son envie de plonger dans l’aura rayonnante d’elsa, conscient que c’était tout sauf convenable. Encore moins alors qu’elle était si proche de lui, l’encourageant d’un sourire ou d’une pression de ses doigts contre les siennes.

- Ce n’est pas dur parce que j’ai une bonne partenaire.

Qu’il répliqua sans trop réfléchir. Concentré sur ses pas, il ne remarqua pas tout de suite le trouble dans les yeux d’Elsa, préférant s’intéresser à ses propres pieds qui frôlaient parfois ceux de la jeune femme sans pour autant les écraser. Il y mettait tout son cœur, vraiment, pour ne pas gâcher son plaisir à la jeune femme : bien sur, il aurait préféré qu’elle puisse danser avec un vrai partenaire, quelqu’un qui l’aurait fait virevolter, qui s’y connaitrait en rock, en salsa et en cha cha cha … Mais il n’y avait que lui pour le moment, alors elle devrait s’en contenter. Peut être qu’un jour il apprendrait un pas, ou deux, sérieusement, mais il s’imaginait plus jouer pour elle, et la regarder danser sur un air de saxophone ou de piano… ça oui, il pourrait le faire, et avec grand plaisir même… Finalement, il ne releva la tête qu’en remarquant le trouble dans l’aura d’Elsa. Elle était … confuse, troublée, et il ne savait absolument pas pourquoi, replongeant ses prunelles claires dans les siennes, inquiet :

- Hey … ça va pas ? Je suis si mauvais que ça ?

Il était un peu penaud, cherchant à détendre l’atmosphère étrange qui régnait dans la pièce. Parce qu’il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, le motiopathe s’imaginait que le fait de danser à nouveau bouleversait Elsa bien plus qu’elle voulait l’avouer, et que la précarité de sa condition lui paraissait plus évidente à cet instant. Il aurait voulu la serrer dans ses bras, lui dire qu’ils finiraient bien par trouver un moyen de lui rendre ses jambes et sa liberté, mais il resta bêtement planté là, comme un piquet, à chercher les mots pour la réconforter d’un trouble dont il n’avait même pas comprit la source. Alors il se contenta de coller son menton et sa joue contre la chevelure de la jeune femme, tout en continuant de danser sans même s’en rendre compte :

- Quoi qui puisse te tracasser, on finira bien par trouver une solution, j’en suis sur…

Il se laissa surprendre par les dernières notes de la chanson, alors que se déclenchait une page de réclame, le contraignant à s'arrêter à son tour, sans oser reculer pour autant. C’était étrange, il avait l’impression que tout cela avait été trop … Court. Il aurait presque eu envie qu’une autre chanson du genre enchaine, histoire de rester dans le calme et la douceur de l’instant…

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Elsa & Malachi

Malachi était constamment en train de se préoccuper du bien être de tout le monde. De celui de Peter, bien sur, mais aussi celui de chaque individu qui pouvait passer une nuit dans une des chambres du vaste manoir. Sheldon le lui avait reproché une fois, amicalement, et il n’était pas le seul : tu t’occupes trop des gens, Mal’, n’oublie pas aussi de t’occuper de toi. Il essayait parfois, mais pour l’instant, c’était trop dur, et il se sentait encore coupable quand il prenait du temps pour lui, uniquement pour lui, tout en s’en voulant de ne pas vivre une vie aussi remplie et mouvementée qu’Evangeline aurait voulu qu’elle soit. C’était une impression désagréable que celle de ne jamais réussir à trouver le repos de sa conscience : Il savait pertinemment qu’Elle n’aurait pas voulu qu’il mette sa vie en stand-by, à nouveau, à cause d’elle. Pour autant, il n’arrivait pas encore, pas tout à fait, à se dire qu’il devait se bouger sur ce plan là, et passer à autre chose. Il avait tellement de choses à faire de plus importante que de s’occuper de son cœur encore meurtri, et cette excuse, il se la servait à chaque fois que son regard se perdait dans la contemplation des reflets du soleil dans la chevelure de la jeune femme, quand elle lisait sous la véranda, au milieu des fleurs.

Il ne put s’empêcher d’hausser un sourcil dubitatif quand elle lui assura qu’il dansait très bien, conscient qu’il y avait quelque chose d’autre qui troublait la jeune femme. Quelque chose qui, chez quelqu’un d’autre, dans d’autres circonstances, il aurait reconnu du premier coup d’œil. Mais l’hypothèse était tellement improbable dans son esprit qu’il ne cherchait même pas pourquoi une femme comme Elsa pouvait ressentir cela en sa présence. Elle devait être fatiguée, voilà tout. Alors il sourit timidement face à ses remerciements, se grattant derrière l’oreille comme il le faisait souvent dans ces cas là :

- Pas besoin de me remercier hein, c’est loin d’être aussi terrible que ça en a l’air, après tout…

Quand Elsa se recula un peu après les dernière note de piano, le cœur du brun se serra un peu, sans qu’il ne comprit trop pourquoi. Il avait un peu froid, tout à coup, et surtout il ne savait pas où se mettre, incapable de se décider entre s’asseoir sagement sur le canapé pour regarder Elsa danser sur un nouvel air ressemblant un peu à une valse, ou s’il d’avait reprendre sa main pour reprendre là où ils en étaient. Heureusement pour lui, la jeune vaccinée décida à sa place, alors qu’un frisson lui parcourait l’échine quand et se serra un peu plus contre lui. Il avait moins froid, et c’était agréable. Malachi oublia enfin ses pieds pour se concentrer sur l’instant, juste sur la musique et sur la jeune femme dans ses bras. C’était une sensation qu’il n’avait pas eu depuis des mois, peut-être même des années d’ailleurs, tant ses retrouvailles avec Evan lui paraissaient furtives. Le nez dans la chevelure d’Elsa, il respirait l’odeur de son shampoing et sentait son rythme cardiaque accélérer malgré son souffle calme. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui était en train de lui arriver, mais ce n’était pas bien grave, il se sentait bien malgré tout. Et surtout, tant qu’Elsa était heureuse, même si ce n’était que pour un soir, tout cela en valait bien la peine …