Enfin, Lancaster avait été déchu de sa place de maire ! Il était temps ! Clyde en était des plus heureux, lui qui détestait les hunters de tout son être depuis qu’ils avaient réduit sa vie en miettes. Il avait voté pour la blondinette, la seule personne suffisamment courageuse pour s’opposer à l’autre taré. C’est pour ça qu’il avait voulu écouter le discours de la nouvelle élue. Enfin une lueur d’espoir pour les mutants de la ville, avec un peu de chance, d’ici quelques temps plus personne n’aurait à vivre ce que lui avait vécu au cours des seize derniers mois. Le problème c’est que comme souvent lorsqu’il n’avait pas cours il était trop bourré pour se réveiller à l’heure afin d’être prêt à quitter sa maison. Il avait dû attendre sous une douche froide de dessoûler pour enfin se diriger vers l’hôtel de ville. Il n’était pas encore rentré quand la première bombe explosa, mis à terre par l’onde de choc, puis la deuxième le bloqua à terre. Quelques bouts de verres c’était logés dans son bras et son visage, et il avait quelques égratignures dues à sa chute mais rien de bien méchant. Le plus inquiétant c’était ceux qui étaient à l’intérieur au moment de l’explosion. Clyde se dirigea donc  sans vraiment réfléchir à l’intérieur voir s’il pouvait aider. Malgré le sifflement dans ses oreilles il parvenait à entendre les cris. C’était un carnage, des corps sans vie de ci de là, et d’autre ensanglantés.

Il se dirigea vers une jeune femme brune bloquée à terre par des pierres qui bloquaient sa jambe. « Hey, je vais vous aider okay ? Comment vous vous appelez ? Moi c’est Clyde ! » La première chose qu’on apprend dans les cours pour les premiers secours, c’est qu’il faut parler aux victimes si elles sont consciente et les rassurer, tant qu’il n’avait pas de point de pression à faire pour stopper une hémorragie, ça irait, du moins il l’espérait. Ce qu’il espérait encore plus c’est qu’il n’y ait pas de troisième explosion, mourir n’était pas dans ses plans du jour, il a un fils dont il doit s’occuper après tout ! Enfin bref, pour le moment il fallait qu’il dégage cette gamine de là ! « Je vais essayer de pousser tout ça okay ? » les deux mains sur la roche il essaya de la virer de là, problème, il n’avait pas la force nécessaire. Putain ce que son don lui manquait, il aurait pu juste la téléporter à l’hôpital et ça aurait été tout simple, mais non, rien n’est jamais simple. Le bon point c’est que sa jambe ne semblait pas broyée par le rocher, juste coincée. Peut-être qu’en la tirant elle, ils auraient plus de chance ? « Ça va si on tente le contraire ? c’est vous qu’on essaie de dégager de sous la roche et pas la roche de sur vous ? » Clyde préférait demander, un inconnu qui l’attrape par derrière…ça pourrait être mal vu. M'enfin dans ce genre de situation, les gens pensent généralement à autre chose, mais il vaut mieux être sûr. Et puis il manquerait plus qu'elle ait la clavicule cassée ou un truc dans le genre.

Qui est l’enculé qui a posé une bombe ? C’est ce que Clyde se demandait, il se doutait bien que c’était l’œuvre des hunters ça, mais qui était le mec qui s’était dit que c’était une bonne idée ? Ils ont que ça à faire de butter des innocents et d’en blesser d’autres ? Clyde ne  voulait pas être casse couilles et pointilleux mais il se disait quand même qu’il n’y avait pas que des mutants ici, et à la limite ça ne l’étonnerait même pas qu’il y est un hunter ou deux qui soient venus juste pour essayer de repérer deux -trois mutants. Des fois il se demandait ce qui leur passait par la tête. Ils n’ont même pas de réelles raisons de détester les mutants ! Ceux-ci ne font rien de mal ! Sa femme n’a jamais rien fait de mal, c’est limite si elle ne pleurait pas quand leurs stupide chat ramenait des souris mortes alors c’est pour dire. Il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi gentil qu’elle, et pourtant ils l’ont tuée comme ils viennent de tuer des dizaines de gens avec leurs bombes de merde. Et maintenant lui, il doit jouer le sapeur-pompier. Il n’a que ça à faire ! Pourquoi il est venu ? Bon au moins il va pouvoir  faire en sorte d’être utile à cette gamine, Reyna. Apres avoir essayé de dégager la roche et avoir misérablement échoué la seule idée qu’il lui vînt c’était de tirer sur la gamine au lieu de s’acharner sur cette putain de pierre, ce qu’elle refusa en disant que ça ne fonctionnerait pas. « Ça rend pas la tâche facile ! Une brillante idée? Parce que je n’ai pas la force de Hulk et ni le pouvoir de téléportation pour t’extirper de là ! » Un ricanement sorti de sa gorge, putain ce que son pouvoir lui manquait, d’y penser ça lui donnait envie de partir en guerre contre les hunters et de leurs briser la nuque.

UN LEVIER ! En voilà une brillante idée ! Y’avait des morceaux de bois un peu partout autour d’eux alors pourquoi ne pas utiliser l’un d’entre eux pour dégager cette fille ? C’est ce que fît Clyde en attrapant une planche et en s’en servant de levier, encore une fois ce fut un échec total, le bois se brisa et tout ce qui en ressortit c’est le fait que Clyde s’était coupé avec un vieux clou rouillé. Putain la chance qu’il avait, il était plein de poussière, sa gorge le brulait entre deux quinte de toux à cause de la fumée et en plus il arrivait à se couper avec un clou. « Et putain de merde ! » et voilà qu’il se mettait à rouspéter en criant tous les mots poétique qu’il connaissait laissant ressortir son fort accent écossais. Il avait envie de se barrer et de laisser les pompiers faire leur boulot, mais en même temps il ne pouvait pas laisser cette fille coincée sous cette pierre. Il lui faudrait un truc un peu plus solide que du bois pour faire levier ou alors couper la jambe de cette fille, mais il y a peu de chance qu’elle soit d’accord avec ça et c’est tout à fait compréhensible.

Ca commençait à énerver Clyde ces bombes, et à quoi pensait-il ? Bonne âme qu’il était à aider les gens, et maintenant il toussait à cause de la fumée et de la poussière, et ce mal de crâne, certes c’était dû à l’alcool, mais tout ce qu’il se passait à l’hôtel  de ville n’arrangeait en rien son état, et cette roche, qu’est-ce qu’elle l’énerve à pas vouloir bouger ! Ca l’amuse de bloquer un gamine ? Et voilà qu’il maudissait une roche, comme si c’était un être pensant, ça va le rendre fou de ne pas réussir à la faire bouger.  Et la gamine qui s’excuse, bah il y a intérêt que ce ne soit pas contre lui, il veut juste aider, mais elle entend quoi comme c’est mieux pour lui sil la touche pas ? Quoi elle est malade ? Enfin  bref, il s’occupera de ça plus tard pour le moment il veut juste faire un levier pour faire bouger cette pierre, et évidemment ça casse ! Ben oui c’est du bois à quoi pensait-il ? La brunette propose de tenter la même chose mais avec le pied d’une chaise, pas con, c’est en fer ça pourrait fonctionner qui sait ? Clyde l’attrape et casse la partie qui servait à le raccrocher à ce qui était supposé servie à s’assoir, en même temps vu l’état de la chaise elle n’aurait pas pu resservir un jour. Et quelque seconde plus tard le voilà en place prêt à bouger cette enfoirée de pierre « Bon on y va en même temps à trois, okay ? Un…deux…Trois » Et voilà, cette chose à enfin bouger ! Victoire ! Un grand sourire victorieux s’affiche sur le visage du prof de littérature, en même temps qu’il reprend son souffle.

Main sur les hanches il regardait la gamine, tout en respirant plus ou moins difficilement  « Vous pouvez vous lever ? Je peux aller chercher un ambulancier ou quoi que ce soit ? Laissez-moi vous raccompagner en dehors de ce foutu bordel…je suis sûr qu’on a tous les deux besoin d’air frais» Ce n’est pas peu de le dire, sa gorge est irritée et ces poumons lui font un mal de chien. Et la première chose qu’il fera en rentrant chez lui, c’est prendre un bonne douche, du sang lui a coulé des oreille et ça colle et puis sa veste et sa chemise sont bonne à jeter, il a que ça à faire de se racheter des fringues ! Et il allait devoir nettoyer les plaies qu’il avait au bras et au visage, ça allait être joli tout ça, il fallait espérait que ça ne laisserait pas de cicatrices. Ca l’emmerderait bien que son beau visage soit fichu à cause d’une putain de bombe posée par des tarés de hunters tout ça parce que pauvre Lancaster avait perdu les élections –Bou hou pauvre enfant- Non mais sérieux ces gens sont des tarés il serait peut-être temps de les foutre en tôle, genre à Guantanamo, c’est tout ce qu’ils méritent ! Au moins Clyde était en vie, il pourrait rentrer ce soir pour s’occuper de son fils, et probablement s’égueuler avec lui…encore. Tout le monde ne pouvait pas en dire autant.

Cette fichue roche avait enfin bougé, victoire ! Au moins Clyde ce sentait utile pour une fois. Ça changeait de toute ces fois où il était trop bourré pour faire quoique ce soit. Il était capable d’aider une inconnue, mais pas son fils, ça par contre ça le désolait. Il n’aurait pas le prix de meilleur père de l’année cette fois non plus. Bref, il se lamenterait sur ces problèmes de père raté plus tard, ce n’est pas le moment. Cette gamine à la jambe dans un sale état avec du sang partout, ce n’est pas super charmant, elle pourra mettre ces fringues à la poubelle en rentrant chez elle. M’enfin, c’était toujours mieux que ceux qui ont succombé à leurs blessures. Il est temps de quitter les lieux, Clyde invite cette fille à le suivre en dehors des ruines de l’hôtel de ville. Il la regarde bizarrement lorsqu’elle refuse d’aller voir les ambulanciers, c’est stupide, ils pourraient l’aider avec sa jambe ! Elle s’en occupera qu’elle dit, pourtant les ambulanciers sont là pour ça ! « Vous avez quelque chose contre le corps médical ? Parce que quelques soins ne vous feraient pas de mal ! » Il la suit quand même en évitant les ambulanciers jusqu’à l’extérieur, après tout c’est son choix, aussi bête soit il !

« Laissez-moi au moins vous raccompagner jusque chez vous, Je voudrais pas apprendre que demain dans les journaux votre mort au fin fond d’une ruelle parce que quelques chose vous est arrivé ! » Clyde affiche un sourire rassurant, mais il n’a pas tort, et s’il elle avait des complications ? Ou si elle s’écroule dans une ruelle et se trouve incapable de marcher ? Il s’inquiète un peu pour cette gamine quand même, il a certes autre chose à faire que de s’occuper d’elle, comme par exemple soigner ces propres plaies, mais il a une conscience quand même, et surtout son instinct protecteur qui ressort, déformation professionnelle dû au boulot de père. Boulot qu’il fait très mal ces derniers temps. « Vous êtes vraiment sûre de ne vouloir voir aucun médecin ? Ça vous serait utile. Qu'est-ce qu'ils vous ont fait pour que vous refusiez de les voir» Il essaie une dernière fois de la convaincre, sans grand espoir. Pourquoi est-elle si bornée ? Les médecins ne sont pas des monstres, ils veulent juste aider. Enfin bon, il ne vas pas perdre plus de temps là-dessus, elle refuse, il va pas la forcer, et en plus il veut se dépêcher pour qu’il puisse rentrer chez lui et dire adieux à son costume, et bonjour à une nouvelle bouteille.

Entre les attentats, les hunters et les vaccinations, les mutants doivent être constamment sur leurs gardes. A peine une nouvelle maire arrivée qu’il faut déjà tout faire sauter. Clyde en avait payé les frais, et aujourd’hui d’autres mutants ont perdu la vie. Alors que Clyde continuer d’essayer de convaincre la jeune femme qu’il avait aidé d’aller voir un ambulancier, ce qu’elle déclina sèchement. Par contre elle ne s’opposa à ce qu’il la raccompagne au moins chez elle au motel. Pourquoi vivre au motel ? C’est pas super, était-elle nouvelle en ville ? Ce serait étonnant, elle ne serait pas venue écouter le discours de miss Saddler si c’était le cas. Enfin peu importe, direction le motel, et il devrait ensuite traverser toute la ville avec ses propres blessures pour pouvoir rentrer chez lui, mais ce n’ai pas comme s’il c’était fait écraser la jambe par un morceau de roche, lui. Encore une fois il tentait de pousser la jeune femme à se faire ausculter, sans grand espoir et il avait raison elle refusa encore. Ce qu’elle dit l’interpela. Elle refuse que qui que ce soit la touche, en disant que c’est elle le problème. Serait-ce une mutante ?

« Bien, direction le motel dans ce cas » Le grand blond se mit en marche doucement gardant un œil sur la jeune femme, il aimerait ne pas s’inquiéter autant pour une inconnue, mais c’était plus fort que lui. « Je peux savoir pourquoi personne ne peut vous toucher ? vous êtes, euh... mutante?» Il avait bien sa petite idée, une mutation, ça expliquerait sa présence à l’hôtel de ville, après tout la blondinette qui est désormais à la tête de la ville représente un espoir pour les mutants. c'est toujours délicat de demander à quelqu'un si c'est un mutant, il pourrait penser qu'on lui veut du mal, ou qu'on pourrait être un hunter. « C’est quoi votre truc exactement, ce que vous touchez pourri ? Explose ? Deviens douloureux ? » Il y avait tant de possibilité, et Clyde commençait à toute les énumérer dans sa tête. Et puisqu’elle refusait catégoriquement que quiconque ne la touche, il était fort probable qu’elle ne contrôle pas son pouvoir. Si elle doit éviter tout contact avec le reste du monde, ça ne doit pas être facile à vivre, elle a bien du courage, et clairement pas de chance. « Vous contrôlez pas votre pouvoir ? Y a rien qui peut vous aider à le maitriser ? » A sa place, le blond aurait probablement choisi la vaccination, et il l’aurait fait de plein gré, pas comme ce qu’il lui est arrivé.  Pour le coup son pouvoir n’était en rien dangereux, mais on ne lui a pas laissé le choix, il en est de même pour sa femme, personne ne lui a laissé le choix, alors qu’elle avait une maitrise parfaite de son don, et qu’elle ne l’utilisait presque jamais.

Clyde le bon samaritain qui raccompagne les gamines blessée chez elle, ça changeait de Clyde l’alcoolique, ça me déplaisait pas. Et puis un peu d’aide ne fera pas de mal à cette fille, ni un peu de gentillesse. Vu ce qu’elle vient de vivre, vu ce que la ville vient d’affronter, un peu d’aide et de compassion ça fait de mal à personne. Du moins c’est ce que je pense, je peux me tromper. Je continue de lui faire la conversation, plus pour assouvir ma curiosité que pour parler réellement. J’avais raison c’est une mutante, et son pouvoir est loin d’être cool, j’étais plutôt bien logé moi avec ma téléportation, ça me manque beaucoup, et c’est vachement moins dangereux que d’empoisonner les gens que l’on touche. Au moins, ça explique son refus de voie des médecins, ou son refus que je la touche, et je suis plutôt content d’avoir écouté, ce n’est pas dans mes plans de mourir prochainement. Avant ? Parce qu’elle avait un contrôle dessus, cool ! Enfin moins cool du coup si elle le contrôle plus. Comme c’est bizarre, elle a été vaccinée, j’aimerais être surpris, outré, mais c’est malheureusement commun, trop commun. « Ce n’est pas le NH25, qui sait peut-être qu’un jour tu le retrouveras ce contrôle ! Moi, j’ai plus d’espoir ! Plus de don, plus rien » Je souris tristement. Ouais, putain ce que j’aurais aimé que ce ne soit qu’une seringue de NH24, ça m’aurait facilité la vie. Juste un mois à vivre sans pouvoir dans l’optique où ça fonctionne, bien évidemment, c’est mieux que de le perdre complètement ce pouvoir.

On continuait à avancer vers le motel, On y serait dans pas trop longtemps et je pourrais rentrer chez moi. Faire l’aller-retour m’enchantait pas vraiment, mais cette gamine en valait la peine, du moins je crois. « Ça doit quand même pas être facile à vivre, je suis content de pas être à ta place ! » J’en aurais butté des gens sinon, et sûrement plus par accident qu’en le voulant réellement, surtout quand je suis bourré, la moitié de Radcliff y serait sûrement passé. Enfin, je dis ça, mais un hunter serait sûrement venu m’abattre d’une balle dans la tête, ils le font avec les mutant inoffensif, innocents, alors pourquoi pas avec ceux qui tuent des gens ? « Tu vis au motel depuis longtemps ? Ça doit pas être cool là-bas. Et t’as pas peur qu’un hunter t’y trouve et te fasse mordre la poussière ? » Je suis plus un mutant, pourtant ce n’est pas pour autant que je suis rassuré, alors une gamine avec un pouvoir comme le sien, elle doit passer son temps à regarder derrière son épaule. « En tout cas si tu as besoin » Je sortit un petit papier et un vieux crayon à papier qui traînait au fond de ma poche « Voilà mon numéro ! » j’écrivais les chiffres avant de lui tendre. Je ne pouvais pas faire plus pour elle, mais si elle avait besoin d’un endroit où se planquer, ma maison pouvait lui servir de planque.