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 - voodoo in my blood, bonnie.

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Beatrix Lecter
Beatrix Lecter

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 10/05/2014
MessageSujet: - voodoo in my blood, bonnie.   - voodoo in my blood, bonnie. Icon_minitimeJeu 10 Mar 2016 - 4:10


my blood will slide, Got nothing to lose but my chain
- Yeah, let him feast my heart is big. My heart is big, my blood will slide You let him feast my heart is big. My heart is big, my blood will slide Got nothing to lose but my chains. Internet feeds on my brains, Head in the sand, feet in the clay And time is still like grease it slips Sucking in, spitting pips, yeah, spitting pips. Nothing to lose but my chains Internet beats on my brains Head in the sand, feet in the clay, A place to piece, a place to pray. / BONNIE GRIMES & BEATRIX LECTER ★

Doucement, le soleil achevait sa chute derrière l’horizon, plongeant la ville dans les ténèbres de la nuit. A travers les larges baies vitrées des bureaux Hugues and Reed, Beatrix se laissait captiver par les derniers rayons lumineux qui enflammaient Radcliff, laissant son esprit vagabonder en cette fin de journée. Elle avait quitter l’université en fin d’après-midi, laissant derrière elle la salle de conférence et ses élèves dissipés ; elle était venue trouver refuge dans cette de hunters, à la recherche d’une mission. Depuis son retour, la belle ne passait plus autant de temps à chasser qu’elle ne l’aurait voulu. Un ralentissement qu’elle avait voulu dans un premier temps, mais qu’elle regrettait de plus en plus maintenant qu’il n’avait plus raison d’être. Son pouvoir, la belle savait le réprimer mieux que jamais. Elle pouvait compter les semaines à présent depuis la dernière perte de contrôle, une chose dont elle ne se serait jamais cru capable il y a de ça quelques mois. Même sans l’aide de Lykke, la Lecter avait su faire des progrès et aujourd’hui, elle réussissait à vivre en ignorant totalement cette partie d’elle, une partie réprimée qui n’existait pas à ses yeux. Un déni des plus total, qui lui paraissait être la seule solution. Sans déni, et sans vaccin possible, quel choix lui restait-il ? Le suicide ? La belle s’était révélée trop lâche pour cela, préférant essayer de vivre en tournant complètement le regard sur cette part d’elle même. Avec le temps, elle réussirait totalement à contrôler cette malédiction, et plus jamais elle n’aurait à s’en servir ; un jour viendra où tout ce qui venait de se passer durant les derniers mois ne serait qu’un mauvais souvenir. Un cauchemar. L’esprit ailleurs, le regard dans le vague, Beatrix attendait ce moment avec impatiente, il ne pourrait jamais arriver trop vite. Autour d’elle, son monde commençait déjà à reprendre des couleurs, sa vie retrouvait un sens. La chasseuse avait retrouver sa famille, ses frères et soeurs et son jumeau. Même si elle avait préférer abandonner son poste au laboratoire, elle avait retrouver un travail et un rythme normal dans son quotidien. La belle avait repris du service dans ses activités officieuse, prêtant main forte au hunters et à Thaddeus comme elle le pouvait. La jeune Lecter avait l’impression de reprendre son rôle dans l’existence, un but dans le monde qui l’entourait. Elle ne s’était pas transformer en monstre ou en fardeau comme elle avait craint de devenir ; elle se sentait revivre, après des mois de chaos. Le tableau pourrait presque parfait -dans la mesure où une telle situation pouvait être parfaite-, il y avait seulement une ombre qui tâchait les couleurs fraîchement retrouvées. Lykke. Beatrix regrettait que la blonde ait quitté sa vie, elle aurait voulu la garder à ses côtés alors qu’elle reprenait goût à la vie. Après tout, c’était grâce à elle qu’elle était encore ici, sans elle la chasseuse ne voulait même pas penser à ce qui lui serait arrivé. Malgré le chaos des mois passés, la mutante était restée à ses côtés et lui avait tout appris ; Beatrix aurait voulu pouvoir compter sur elle, encore aujourd’hui. Mais c’était sa faute si la danoise avait pris la fuite, sa faute si aujourd’hui elle avait rejoins ces foutus rebelles d’Insurgency. La Lecter avait essayer de lui faire reprendre ses esprits, elle s’était excusée en long en large et en travers. Mais Lykke n’avait rien voulu entendre. Tant pis, avait décider Beatrix. Maintenant, elle pouvait se débrouiller toute seule, elle n’avait plus besoin de quelqu’un d’assez fou pour rejoindre ces pourritures. La chasseuse avait décider de continuer sa vie sans elle, et sans leur relation malsaine. Un nouveau départ rafraîchissant.

Les bureaux étaient déserts, les derniers employés de la firme avait achevé leur journée de travail et était rentré chez eux. Beatrix allait faire de même, s’apprêtant à rejoindre son petit appartement en centre-ville lorsqu’elle s’était noyée dans la contemplation de l’horizon. Radcliff lui avait manqué, pensa-t-elle en parcourant une dernière fois les toits de la ville, maintenant plongé dans l’obscurité. La belle fit volte-face avant d’entendre des pas au bout du couloir ; elle tourna le regard pour découvrir le corps gracile de Bonnie. La chasseuse jura silencieusement. Elle appréciait la jeune mutante ; c’était même un euphémisme, apprécier n’était pas le mot. Pourtant, Beatrix ne pouvant s’empêcher de la fuir, trop apeurée à l’idée que la belle ne découvre sa véritable nature. Les traits de la brune se déformèrent malgré tout en un léger sourire : depuis l’apparition du sérum d’Insurgency, elle avait la parfaite parade pour excuser ses pertes de contrôles et autres activation de bracelets de la Gunpowder Squad. Pour une fois, le groupe rebelle s’était révélé bien utile ; elle ignorait ce qu’elle aurait fait si elle n’avait pas pu utiliser cette excuse. Il en allait de même avec la mutante qui se rapprochait d’elle. Ce n’était un secret pour personne, Bonnie possédait le don de détecter les mutants d’un simple toucher. Avec elle, elle pourrait utiliser la même excuse qu’avec ses autres collègues chasseurs. Beatrix se rapprocha, sourire charmeur sur le visage ; depuis leur rencontre, les deux jeunes femmes n’avaient cessé de se tourner autour. « Grimes ! » salua la chasseuse avec un entrain dont elle s’ignorait encore capable. « Qu’est ce que tu fais là à cette heure-ci ? »

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MessageSujet: Re: - voodoo in my blood, bonnie.   - voodoo in my blood, bonnie. Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 16:48

– under your skin –
dead silence, black space - i've been patient for too long. without thinking, take what i want. my claws creeping down where it's warm ; if i'm dreaming, is this wrong ? i just can't wait to get under your skin. i'm not sure what this could be, something's broke inside of me. tucked away and out of sight, the after-hours bring it to life.

L’errance. Celle de ses jambes, alors qu’elle arpente les rues de Radcliff sans trop faire attention à la direction qu’elle prend, sans même accorder le moindre regard à tout ce qui l’entoure. Celle de son esprit, qui s’perd dans un tourbillon de doutes depuis un moment déjà, se tordant et se fracturant – des fissures à son cœur atrophié, des trous à son âme malmenée. Elle sait pas c’qu’elle fout, Bonnie. Elle sait pas où elle va, que ce soit au sens propre comme au figuré. Elle sait pas ce qui lui prend, d’aller fricoter avec des mutants de la pire espèce, de ceux qui s’pensent au-dessus du reste. Elle sait pas pourquoi elle se met à merder, pourquoi elle laisse les questions l’envahir, pourquoi elle a stoppé d’être une carcasse vide. Faut croire que le robot développe une conscience et c’est la machine toute entière qui perd les pédales.

Tout s’assombrit alors que le soleil disparaît, et elle continue d’avancer. L’heure n’est pas assez avancée – c’est pas encore le moment où les meurtriers règnent sur l’empire de bitume. Va falloir attendre avant de pouvoir brandir les armes et traquer les proies. Elle sait pas quoi faire. Elle a l’impression de tourner en rond et d’perdre son temps, perdre la tête. Elle a besoin de trouver une occupation. Besoin d’être certaine de toujours reconnaître ses priorités.

P’t’être bien que c’est pour se rassurer, qu’elle vient là. P’t’être bien qu’elle espère croiser ses camarades hunters et trouver une mission dans laquelle se lancer à corps perdu. Ou p’t’être bien qu’elle espère se convaincre qu’elle garde le contrôle de la situation. Mais c’est des conneries tout ça ; le contrôle, elle l’a jamais eu. Pas dans cette vie. Ce sont les autres qui la contrôlent, c’est Rafael qui lui dicte sa conduite, c’est une haine qui ne lui appartient pas qui la dirige, c’est l’appel du sang qui guide ses faits et gestes. C’est la guerre, c’est la mort, c’est le génocide et l’horreur dans l’cœur des Hommes. L’horreur des chaînes qui l’agitent comme une marionnette. L’horreur, qu’elle a accueillie comme une vieille amie à défaut de pouvoir s’en séparer.

Les bureaux sont vides. Pas de signe de vie au QG et elle saurait pas dire ce qu’elle ressent. Déception ? Soulagement ? Amertume ou colère sourde ? Sûrement un mélange de tout ça, un cocktail explosif qui la transforme un peu plus en bombe à retardement. Le problème, c’est qu’elle n’sait pas qui déclenchera la détonation.

Ses pas résonnent dans les allées désertes autant que dans sa boîte crânienne, puis elle commence à s’dire qu’elle ferait mieux de repartir d’où elle est venue. Jusqu’à ce qu’elle l’aperçoive. La silhouette élégante, des mèches de jais venant entourer un visage poupin au regard azuré. Beatrix Lecter. Silencieuse, Bonnie continue d’avancer tandis que l’autre se rapproche, fendue d’un sourire charmeur. Elle peut pas s’empêcher d’arquer un sourcil aussi amusé qu’interrogateur – c’est nouveau. La brune lui plaît et à vrai dire, elle ne s’en est jamais franchement cachée. Mais ses avances subtiles n’ont jamais trouvé réponse, la scientifique préférant lui tourner autour à distance, pour mieux se rétracter dès que le jeu devient un peu plus dangereux. À croire qu’elle a peur de finir par se brûler.

« Bonsoir, Lecter. » Bien moins enjouée que son interlocutrice, Bonnie n’en reste pas moins avenante. Elle troque son habituel masque inexpressif pour un demi-sourire enjôleur, le regard plus perçant que jamais – à tel point qu’il donne la sensation d’être passé aux rayons X, sans qu’il n’y ait la moindre échappatoire possible. « C’est vrai qu’il commence à s’faire tard, je vois rarement les bureaux aussi déserts. » Elle prend pas la peine de répondre à la question, tout simplement parce qu’elle n’en a pas la moindre envie. Alors elle esquive, elle scanne, elle observe et elle s’approche. Plus que nécessaire lors d’une conversation polie, mais pas assez pour que ça devienne ambigu. Pas encore.

Y a comme une tension dans l’air ; de celles qui sont plaisantes, celles qu’on aime étirer jusqu’à les briser. Bonnie a envie de jouer. Bonnie a envie de se changer les idées, d’oublier tout le reste et d’enfin respirer. Elle voit pas meilleure distraction que la donzelle qui lui fait face. « Et j’te vois rarement dans les parages, ces temps-ci. » On dirait presque une interrogation, mais dans le fond, elle s’en fiche pas mal. C’est pas sa préoccupation principale à l’instant, c’est juste un angle d’attaque comme les autres. Un moyen d’enrouler sa proie dans sa toile, avec l’espoir secret que cette fois-ci, elle ne s’en échappera pas dans une pirouette agile. « Ça m’aurait presque manqué, si t’étais pas si volatile. » L’angle de son sourire prend un air de défi, alors qu’elle fait un nouveau pas en avant. Elle est habituée à ce que Beatrix se défile dès lors qu’elles deviennent trop proches, mais ça l’empêche pas de tester encore et encore, jouant avec les limites jusqu’à ce qu’elles en deviennent élastiques.

À force de persévérance, on finit toujours par toucher du doigt ce qu’on veut. Et ce soir, ce que Bonnie convoite, c’est la poupée armée d’acier.
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Beatrix Lecter
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MessageSujet: Re: - voodoo in my blood, bonnie.   - voodoo in my blood, bonnie. Icon_minitimeMar 17 Mai 2016 - 4:14


my blood will slide, Got nothing to lose but my chain
- Yeah, let him feast my heart is big. My heart is big, my blood will slide You let him feast my heart is big. My heart is big, my blood will slide Got nothing to lose but my chains. Internet feeds on my brains, Head in the sand, feet in the clay And time is still like grease it slips Sucking in, spitting pips, yeah, spitting pips. Nothing to lose but my chains Internet beats on my brains Head in the sand, feet in the clay, A place to piece, a place to pray. / BONNIE GRIMES & BEATRIX LECTER ★

Ca lui faisait tout drôle, de revenir dans ces bureaux, de renouer avec cette vie qu’elle avait cru achevée pour de bon. D’arpenter les couloirs du QG avec sa démarche féline, la tête haute et ses pas décidés. De fréquenter ces vieilles connaissances, de recevoir des sourires de ces proches dont elle avait fait le deuil. Dans les débuts qui suivirent l’accident, Beatrix avait renoncé à toute cette vie, à tout ces gens. Elle avait renoncé à tout ce qu’elle pensait ne plus avoir, pleurant leur perte plutôt que d’espérer en vain leur retour. C’était douleur, ça lui avait crevé le coeur à vrai dire ; mais c’était toujours moins douloureux de s’attacher à un futur qui ne serait jamais. Il subsistait pourtant, ce foutu espoir. Il avait perdu de sa superbe, au fil des accidents et des pertes de contrôles, des crises de nerfs et des colères, mais il ne s’était jamais éteint. Pas réellement. Au fond d’elle, la ténébreuse brune ne rêvait que de cela, de retrouver cette vie qu’elle aimait tant. Et maintenant … Maintenant elle était là, de retour, avec quelques questions auxquelles elle ne savait pas répondre mais la conviction que les choses pourraient reprendre. Le mince espoir était devenu certitude, et elle avait bien du mal à cacher à quel point elle était excité de reprendre cette vie qu’elle avait laissé. La chasse, sa famille, ses amis … Tout était encore là, où elle l’avait laissé, presque intact après ces moins d’absence. Bien sur, on la questionnait, on s’interrogeait sur son départ soudain et son manque de nouvelles ; mais au final, on était toujours heureux de la revoir, on la félicitait sur son travail sur le vaccin, et on oubliait bien vite les suspicions. Ca lui faisait plaisir, de voir qu’on pouvait encore lui faire confiance, qu’il n’y avait pas marqué “mutante” en lettres capitales sur son front ; qu’au fond, elle pouvait être plus que ce monstre qu’elle pensait être. Au cours de son calvaire, Beatrix avait appris qu’être mutant était un choix, au final : on choisissait de l’être, ou de réprimer sa vraie nature. Elle avait choisis de ne pas être mutante, et avec autant de conviction elle était presque convaincue qu’elle y arriverait. Si elle pouvait convaincre les autres après tout, peut-être pouvait-elle se convaincre elle-même. Un tâche qui lui demanderait du temps, et du courage ; mais la belle était une Lecter, jamais elle ne baisserait les bras.

Ce furent les bruits de pas à l’autre bout du couloir qui sortit la brune de ses pensées, l’arrachant à ses rêveries à contrecoeur. En découvrant la silhouette finement taillée de la Grimes se rapprocher d’elle pourtant, Beatrix ne pu s’empêcher de se réjouir de s’être attardée aux bureaux. Même si la simple présence de la mutante la rendait nerveuse, elle ne pouvait s’empêcher de fondre devant les traits graciles de son visage, un coup de coeur que l’interdit rendait d’autant plus difficilement à contenir. Bonnie était certainement l’une des seules personnes sur Terre avec qui elle ne pouvait pas s’abandonner, et pourtant, depuis quelques temps c’était bien la seule qui comptait. Il y avait quelque chose chez la belle, quelque chose de familier. Beatrix refusait de tracer les parallèles entre la chasseuse et Lykke -peu importait leur tempérament de feu, leur mutation et leurs longs cheveux qui la faisait rêver-, se défendant de penser à la danoise. Bonnie était différente, Bonnie lui faisait peur dans un sens. Et c’était cela qui la rendait d’autant plus séduisante. « Bonsoir, Lecter. » souffla-t-elle poliment, avec ce sourire qui déformant ses traits finement taillés, ce fameux sourire qui faisait fondre Beatrix. Elle détestait l’arrogance du regard de Bonnie autant qu’elle l’adulait ; elle se sentait mise à nue, à la merci totale de cette dégénérée qu’elle aurait dû mépriser. Pourtant, elle adorait ça. « C’est vrai qu’il commence à s’faire tard, je vois rarement les bureaux aussi déserts. » La mutante fit un pas en avant, puis un autre, s’approchant dangereusement du corps de Beatrix. Une caresse, et c’était fini. Une caresse, et la belle saurait. Certes, elle pouvait toujours jouer la carte du sérum, mais pourquoi tenter le diable ? En sentant la distance entre leur deux corps fondre à vue d’oeil, Beatrix aurait pourtant bien voulu le tenter, le diable. Ses yeux azurs se perdirent dans la contemplation du visage de la belle, sur ses traits fins, sur ses lèvres pleines, en évitant soigneusement son regard. Elle ne voulait pas s’y perdre. Chaque parcelle du corps de la chasseuse lui dictait de reculer, de faire un pas en arrière ; elle resta campée sur ses jambes pourtant, impossible de s’éloigner du corps magnétique de la mutante. Nerveuse, elle croisa ses bras contre sa poitrine, tentant d’ignorer l’électricité qui baignait la scène. « Et j’te vois rarement dans les parages, ces temps-ci. » Un mince sourire déforma les traits de la belle, un sourire suffisant. Ca sonnait comme un reproche, un de ceux qu’elle connaissait bien depuis quelques temps. Elle s’était tellement entraînée à mentir, que les mots étaient aussi naturels que la vérité. « Moi qui pensais que l’université serait une partie de plaisir, j’avais totalement tord. T’imagines pas le boulot, même pour une simple intervenante comme moi. » La belle laissa échapper un rire léger, qui n’avait rien de sincère mais qu’elle savait faire sonner de la sorte. « J’regrette le labo parfois. » souffla-t-elle, avec une pointe de nostalgie. Elle en faisait encore des cauchemars, des laboratoires Holgersen ; pourtant, ils représentaient une part tellement importante de sa vie qu’elle ne pouvait s’empêcher d’avoir le coeur serré. « Ça m’aurait presque manqué, si t’étais pas si volatile. » Un nouveau pas en avant, un air de défi. Beatrix connait bien le jeu de la mutante, pourtant, elle se laisserait bien volontiers prendre à ce jeu si dangereux. Pendant quelques secondes, Beatrix soutint la distance, et le regard de la belle. Elle plongea ses yeux dans l’azur de ceux de Bonnie, et s’y noya le temps d’un instant. Sa main brûlait de se déposer sur la joue de la belle, ses lèvres n’attendaient que de caresser celles de la mutante. Avec le sérum des rebelles, c’était possible. C’était dangereux, mais possible. Beatrix se reprit pourtant, avant de commettre l’irréparable. « Fait gaffe Grimes, je pourrais te prendre au mot et revenir t’emmerder plus souvent. » souffla-t-elle maligne, en relevant le défi du regard de Bonnie. Un chuchotement mielleux qui n’avait rien de convenable dans une conversation polie. Mais leur conversation n’avait au final rien de polie. « Après tout, tu dois te sentir seule, à rester aussi tard dans les bureaux déserts. »
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