Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Sam 16 Avr 2016 - 15:17
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Souriant à la demande d’Aspen, Isobel acquiesça. Il était évident qu’elle donnerait l’adresse sans même une hésitation. Peu de hunter partageait leur fournisseur mais, elle ne voyait pas d’inconvénient à le faire, surtout pas à Aspen. Sa protégée méritait le meilleur et cet armurier était le plus compétent qu’elle ait pu trouver et qui ne voyait aucun problème à fournir ce qu’on lui demandait tant qu’il ne risquait rien.
- « Sache qu’il ne te donnera jamais véritablement son nom, c’est comme ça qu’il travaille. Il reste discret, tout ce qu’il nous faut en somme. Si tu veux, nous réfléchirons ensemble à une solution. J’ai jamais essayé le libanais, on peut tenter l’expérience. »
Ça les changerait de d’habitude. Un renouveau dans la tradition d’après chasse, bien que la chasse n’était visiblement pas terminée. Cependant, ça ne les empêcha pas d’expédier rapidement leur adversaire de vie à trépas. Il n’y avait que dans les films que les batailles viraient en discussions inutiles et ridicules. Pourquoi s’attarder ? Il n’y avait rien à dire. Elles étaient chasseuses, ils étaient leurs proies, fin de l’histoire. Un bon mutant était un mutant mort et il y en avait trois dans ces dégoûts, si ce n’est plus si un collègue était passé par là lui aussi. Elle soupira une fois leur cible abattue.
- « Alors va pour la douche et la nourriture, nous attaquerons l’alcool une autre fois. Je ne pense pas avoir de quoi faire un mojito chez moi et je nous vois mal aller faire des courses tardives dans cet état. »
Le sang n’était pas particulièrement quelque chose qui passait bien, surtout en dehors du milieu des chasseurs. Se faire arrêter n’était pas au programme du tout. Plus calmement, elle se mit en route vers l’entrée qu’elles avaient empruntée.
- « Nous aurons le temps de voir ça en temps voulu. Et je ne doute pas que ce que tu nous prépares pour le parc de la mairie en vaille le coup. Ceux qui n’ont pas foi en toi et ton travail sont des imbéciles. »
Elle avait déjà remarqué que parfois, Aspen n’était pas très à l’aise avec elle-même et ce dont elle était capable. Pourtant, la jeune femme était une perle rare. Ce qui était arrivé avec ce garçon était d’autant plus agaçant. Comment pouvait-on laisser filer quelqu’un comme Aspen, pour préférer une dégénérée en plus. C’était un imbécile notoire qui ne la méritait pas une seule seconde. Pourtant, Isobel savait qu’il y avait des choses pour lesquels il était difficile d’être objective. Sa propre incartade avec Rafael ne cessait de la hanter pour bien des raisons et aucune ne lui plaisait. Une fois dans la voiture, elle prit le chemin de chez elle et laissa passer Aspen qui connaissait très bien le chemin. Elles passèrent bien sûr par l’escalier de service. Croiser un voisin dans cet état n’était pas particulièrement l’idée du siècle. À l’intérieur, elle partit mettre le chauffage et ranger son arme à part, il faudrait nettoyer tout ça.
- « Alors ? Japonais ou libanais ? » Elle alluma son ordinateur pour trouver les numéros de téléphone. « Je te laisse profiter de la douche, ton sac de rechange est dans la chambre d’ami. »
À force, il y avait des réflexes qu’elles avaient pris, comme laisser des vêtements de rechange et quelques autres petites choses à dispositions dans divers endroits. Elle se changea elle-même en vitesse, au moins pour ne plus pourrir sur place dans des vêtements bons à jeter. Ça ne valait pas une douche mais, c’était déjà un peu plus plaisant. Elle avait au moins apparence humaine et ne semblait plus tout droit sortie du film Carrie.
- « Thé, café, soda, eau ? » Se saisissant d’un verre d’eau, Isobel prit ses médicaments. « Je dois avoir un peu de tout je crois. »
Il y avait souvent un peu de tout chez elle, précisément pour Aspen. Les quelques alcools qu’elle avait étaient destinés à Kingsley. Elle recevait rarement beaucoup de monde chez elle et en règle générale, il n’y avait précisément que Kingsley et Aspen qui passaient cette porte. Il était parfois arrivé qu’Alistair y passe mais, il s’asseyait rarement puisqu’il ne venait souvent que pour lui dire de veiller sur Aspen.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Mer 20 Avr 2016 - 10:04
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Aspen & Isobel
Aspen hocha la tête avec entendement lorsqu’Isobel lui expliqua les conditions pour traiter avec son armurier : forcément, si l’artisan ne faisait des armes que pour une certaine catégorie de personne, il était évident qu’il devait se montrer particulièrement prudent et discret, pour sa propre sécurité. Et puis si le type était lui-même chasseur, il n’allait pas donner sa carte au premier quidam venu, c’était une question de bon sens au final. Elle s’extirpa enfin des entrailles de la ville, par la même bouche d’égout que celle par laquelle elles étaient descendues, et Aspen inspira une grande goulée d’air frais, qui lui fit le même effet qu’une bouton de jean que l’on enlève après une grosse journée : la libération. Elle se dépêcha de laisser la voie libre à Iso, alors qu’elle ses armes avaec soin à la ceinture sur sa taille : a priori, elle n’en aurait plus besoin pour ce soir :
- La solution, ce serait que je me décide d’avoir enfin mon appartement à moi, mais l’idée de me retrouver seule constamment en rentrant après le boulot ou la chasse me déprime sérieusement.
Aspen et la solitude, ça faisait deux, trois, mille, et ce n’était pas nouveau : la jeune femme n’avait jamais été seule de sa vie, pas même dans le ventre de sa mère, alors comment pouvait-elle supporter de rester en tête à tête avec elle-même plus de quelques heures ? Et puis, elle se connaissait bien : à rester seule, elle allait se mettre à cogiter sur tout, rien, et surtout sur la vacuité de sa vie sentimentale, et ce n’était pas la meilleure idée de la terre en ce moment. Elle dégaina son téléphone pour appeler le restaurateur et commander tous les mezzes possibles de la carte, et donna l’adresse d’Iso pour une livraison la plus rapide possible, merci bien.
- Yes, pas sur que le vendeur du coin soit prêt à nous voir débarquer dans cette tenue… Mais du coup sans alcool ça me va bien, pas de risque que je m’effondre inerte sur ta table basse de salon comme ça.
Elle rougit légèrement devant le compliment de la traqueuse, soulagée que la pénombre dissimule sa gêne : Elle n’avait pas l’habitude d’être encensée, même avec des compliments aussi objectifs. Alistair n’était pas du genre à lui dire explicitement qu’il était fier d’elle, puisque la perfection était un pré requis à son respect le plus basique. Quant à Calista et Lorcan, ils étaient bien trop occupés dans leur vie respective pour s’occuper de son boulot ou de ce qu’elle faisait. Il y avait bien Els et Priam pour s’enthousiasmer quand elle osait leur montrer ses plans ou leur demander leur avis, mais c’était tout. Alors qu’Iso puisse être aussi confiante sur ses compétences et ses qualités, ça avait plus d’impact sur la jeune femme qu’elle ne voulait bien l’admettre, et ça comptait pour elle, beaucoup.
- Oui, enfin, c’est juste un parc, c’est pas les plan du nouveau pentagone non plus … Mais bon, c’est mon premier projet en solo, donc je suppose que j’ai pas intérêt à me louper.
Puisque de toute façon, l’échec n’avait jamais été une option chez les Wolstenholme. Aspen s’installa sur le siège passage, posant sa tête sur l’appuie tête avec une certaine satisfaction : la chasse lui avait fait du bien, le repos qui s’ne suivrait serait réconfortant aussi. Elle était avec une des seules personnes qui l’acceptait complètement, sous toutes les facettes de sa personnalité, et c’était tout ce dont elle avait besoin, pour le moment. Elle somnola le temps du court trajet en voiture, et ne se fit pas prier pour filer sous la douche, non sans préciser avant qu’elle avait déjà commandé avec son téléphone, histoire de gagner un peu de temps. Elle avait attrapé le sac de vêtements de rechange dans cette chambre qu’elle connaissait bien, puis s’était glissée dans l’immense douche de la salle de bain pour profiter de la chaleur de l’eau sur sa peau, ôtant avec application le sang sur sa peau et sous ses ongles. Une fois propre et habillée du thirt blanc et du jean qu’Iso lui avait prêté, elle vint rejoindre son amie dans le salon, s’installant sur le canapé en s’étirant comme un chat avant de répondre :
- De l’eau, s’il te plait. Le livreur devrait arriver bientôt, je l’ai appelé avant qu’on prenne la voiture.
Elle s’appliqua à tresser ses longs cheveux encore un peu humide, historie de ne pas mettre de l’eau de partout, avant de reprendre d’un air détaché :
- … Et toi, je peux savoir ce qui te tracasse ? Parce que j’ai beau être en pleine phase d’auto affliction et de « les mecs c’est tous des cons sauf papa et le frangin », j’ai bien vu que ça faisait écho à un truc chez toi dans la voiture … Tu veux en parler ou on se contente de noyer nos frustrations respectives dans la nourriture méditerranéenne ?
Si elle lui demandait aussi franchement, c’était parce qu’elle savait qu’Iso n’avait pas énormément de proches en ville. Elle avait retrouvé son frère et son cousin récemment, mais Aspen n’était pas sur que la chasseuse était du genre à s’épancher sur ses histoires personnelles avec ces deux là. Elle appréciait Alta et Parrish comme de bons camarades de chasse, mais clairement elle-même ne leur parlerait pas de ses flirts et de ses chagrins d’amour. Alors si Isobel voulait vider son sac, elle était là, et plutôt deux fois qu’une…
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Lun 25 Avr 2016 - 1:07
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Isobel devait bien s’avouer qu’elle ne connaissait pas le problème de la solitude, en aucune circonstance. Depuis qu’elle s’était chargée de son mari, elle vivait dans une solitude qui en aurait probablement rendu fou plus d’un. Il fallait reconnaître qu’elle tolérait réellement très peu de monde. En dehors des Wolstenholme, de Roman, Kingsley, Altaïr et Parrish, elle ne cherchait pas particulièrement à nouer des liens. La plupart des hunters lui étaient antipathiques, au mieux. Au pire, ça virait à l’échange froid ou agressif, voire au pugilat, comme avec Rafael. Cependant, elle était capable de comprendre, d’autant plus lorsqu’il s’agissait d’Aspen qui était nettement plus un être sociable qu’elle ne le serait jamais.
- « Tu sais que tu es toujours la bienvenue chez moi même si je ne suis certainement pas un choix judicieux en la matière. »
Si quelqu’un était difficile à vivre, c’était bien elle et elle en avait conscience. De toute façon, elle aurait largement préféré qu’Aspen vive en collocation avec quelqu’un de son âge, quelqu’un qui sache et approuve celle qu’elle était sans faire de commentaire ou d’émettre de jugement, faute de mieux. Tout le monde ne pouvait pas apprécier leur mission. Quoi qu’on en dise, il fallait que des gens s’occupent de ce merdier et elles le faisaient. En attendant, la proposition était faire, au cas où, pourquoi pas en attendant qu’elle trouve ce qu’elle cherchait dans une collocation. Ça ne la gênait pas le moins du monde. Elle serait toujours là pour Aspen et c’était tout ce qui comptait. Amusée par l’idée de rentrer dans un magasin dans cette tenue, elle ne le ferait pourtant pas, Gunpowder Squad ou non. Il y avait des choses qu’elle ne faisait pas et ça en faisait partie. Elle ne se cachait certes pas tout à fait concernant ce qu’elle pensait des mutants mais, elle ne l’exposait pas non plus. Pas d’alcool contentait Aspen, alors pas la peine de se mettre dans des situations embarrassantes.
- « Tu n’aurais pas le temps d’en arriver là, sachant que tu travailles demain, je ne te laisserai certainement pas t’écrouler dans mon salon. Tu sais bien ce que j’en pense. »
Quand on travaillait, il fallait assumer et faire avec. Inutile de dire qu’Isobel n’aurait jamais laissé à sa protégée le loisir de boire jusqu’à plus soif. Les responsabilités étant ce qu’elles étaient aux yeux de la chasseuse, il était tout naturel qu’elle empêche Aspen de se porter préjudice d’une manière ou d’une autre. C’était d’autant plus vrai à présent qu’elle savait pour le projet qu’elle portait à bout de bras. De plus, elle savait à quel point le patriarche Wolstenholme était avare en compliment. Elle ne pouvait prétendre qu’à un peu moins de froideur que lui mais, avec Aspen, tout était toujours différent et ça valait aussi pour Lorcan. Elle aurait sacrifié sa propre vie pour les jumeaux, sans aucune hésitation.
- « Il n’empêche que c’est ton travail et que ça te permettra de prouver à tous de quoi tu es capable. Ton père ne pourra qu’être fier et s’il le montre mal, je me chargerai de lui rappeler que même les enfants Wolstenholme ont besoin d’attention. Surtout eux. »
On ne pouvait pas dire qu’Isobel était d’accord avec la façon dont Alistair agissait avec ses enfants. Les bénéfices d’une telle éducation était souvent discutable car sous les apparences de forces de caractères, on trouvait des êtres fragilisés d’une manière ou d’une autre. Le besoin maladif d’Aspen de bien faire les choses en était un parfait exemple. Aussi, Isobel s’évertuait à donner à la jeune femme ce qu’elle méritait et même un peu plus.
De retour chez elle, elle laissa Aspen se mettre à son aise et profiter d’une bonne douche, elle en ferait autant après elle. Quand elle revint, elle lui servit un verre d’eau, accueillant avec plaisir la nouvelle. Au moins, le repas ne mettrait pas trop longtemps à arriver. En revanche, la surprise d’Isobel concernant les questions d’Aspen lui tomba dessus sans qu’elle puisse s’y préparer.
- « Laisse-moi prendre une douche et attendons que la nourriture arrive. J’ai besoin d’être plus sereine pour parler de ça. »
En vérité, elle n’avait pas tant envie d’en parler mais, elle se faisait un point d’honneur à être honnête avec la jeune chasseuse et il n’en irait pas autrement ce soir. Elle ne rentrerait pas dans les détails mais, elle parlerait de ce qui était arrivé, ne fut-ce qu’au cas où elles devraient être amenées à chasser avec Rafael. Elle en profita d’ailleurs pour aller se doucher, entendant l’interphone. Elle laissa Aspen se charger de ça, l’argent était sur la table. Quand elle sortit enfin, elle était un peu plus détendue.
- « Je suppose que tu sais très bien qui est Rafael DeMaggio ? Réputation innommable, homme tout ce qu’il y a de plus méprisable, misogyne... Charmant en somme. Nous nous détestons cordialement lui et moi, au point d’en retomber à l’adolescence quand il s’agit de nuire à l’autre. » Elle se saisit de sa fourchette pour la planter dans son assiette. Pensive, elle joua un instant avec sa nourriture. « Et quand je parle d’adolescence, je ne parle pas uniquement de notre immaturité notoire mais, également des hormones. De quoi me faire le haïr davantage. J’en étais au point de vouloir l’abattre moi-même tant la situation est extrêmement déplaisante. »
Dire qu’Isobel détestait ne pas avoir le contrôle était un euphémisme et dans cette histoire, elle ne l’avait pas, pas plus que Rafael ne l’avait. Ils étaient incapables de se comporter en adulte l’un à côté de l’autre et ne daignaient qu’à peine ne pas se mettre en danger volontairement.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Ven 29 Avr 2016 - 23:00
My persuasion can build a nation
Aspen & Isobel
Même si elle n’était qu’à moitié sérieuse, la proposition d’Isobel toucha la jeune Callahan : elles ne feraient probablement pas une colloc harmonieuse, chacune si différente l’une de l’autre, mais c’était vraiment gentil de sa part. Aspen était surement bien trop bavarde, bruyante et volubile pour la taiseuse Isobel, et elle l’épuiserait en moins de temps qu’il ne le faut pour dire « Aspen pour l’amour de Dieu arrête de sauter de partout comme ça ». De plus, la grande brune était probablement le genre à chérir son indépendance et sa solitude, et le fait était qu’Aspen aimait beaucoup trop inviter des gens chez elle. Ca ne dérangeait pas Rhaena plus que ça, celle-ci étant souvent absente le soir pour le travail, mais elle pouvait comprendre que cela pouvait ne pas convenir à tout le monde.
- C’est gentil … Disons que si jamais elle me vire de l’appart un de ses quatre pour une raison quelconque, je penserai à toi pour éviter de dormir dehors, promis …
Elle ne pouvait pas s’imaginer la portée prophétique de ses paroles, alors qu’elle s’installait sur le canapé si confortable, remerciant Isobel quand celle-ci lui tendit un verre de boisson fraiche. C’est que ça desséchait, la traque, et elle aurait pu boire un litre entier de boisson sucré sans même reprendre sa respiration. A la place, elle se contenta de siroter son verre calmement, alors qu’elle entendait la Downer lui faire gentiment la morale. Elle avait pris l’habitude des sermons bienveillants de la chasseuse qui avait presque – presque- l’âge d’être sa mère, et qui trouvait toujours les mots pour la remonter à bloc, même quand elle ne demandait rien.C’était comme si Isobel lisait ses insécurités en elle comme dans un livre ouvert. Ça aurait pu être inquiétant, si elle n’avait pas une entière confiance en elle. Et puis, c’était reposant de ne pas faire la fille courageuse et confiante H24 en sa présence :
- Oh mon père en ce moment, tu sais… Il est bien assez occupé avec ses histoires avec Calista et ses problèmes au boulot pour s’intéresser à moi … On se plaint beaucoup de ce qui ne convient pas, mais quand tout fonctionne, pas la peine de le souligner, c’est l’ordre normal des choses…
Il n’y avait pas d’amertume dans la voix d’Aspen, à peine une pointe de regret. Ça avait toujours été comme ça de toute façon, il fallait qu’elle fasse quelque chose d’exceptionnel pour tirer le moindre compliment des lèvres pincées de son paternel. Ses bonnes notes ? Naturelles. Son comportement quasi irréprochable ? Un pré requis. Sa réussite au MIT ? Elle allait de soi. Peut être que le jour où elle bâtirait un second Empire State Building, Alistair serait vaguement satisfait et ouvertement fier d’elle. Et encore. Mais bon, il fonctionnait comme ça et elle ne le changerait pas, elle l’aimait comme ça, son vieux paternel. Elle regrettait simplement de ne pas réussir à briller suffisamment pour allumer l’étincelle dans son regard impassible. Elle gloussa en entendant la menace voilée d’Isobel :
- Haha, j’aimerai bien voir ça tient, ce serait assez inédit, comme situation…
Elle acquiesça tranquillement à la requête de la brune, profitant de ce petit temps solitaire pour vérifier son téléphone : pas de message d’un des Callahan, ni de Lorcan, uniquement un petit texte d’Els qui lui demandait si c’était toujours bon pour leur déjeuner ensemble le lendemain midi. Elle était décidement trop mignonne. Aspen lui envoya un rapide selfie bisou avant de se lever quand la sonnette de l’interphone résonna dans le salon, ouvrant la porte sur un livreur à peine majeur qui piqua un phare en levant les yeux sur le jolie rousse. Une sourire malicieux s’étira sur les lèvres d’Aspen alors qu’elle lui tendait un billet et prenait les sachets de nourriture : elle A-do-rait faire son petit effet comme ça sur les livreurs, c’était tout mignon. Un clin d’œil plus tard, la voilà donc à étaler les différents plats sur la table, avec l’eau à la bouche. Elle mourrait de faim, et elles allaient se régaler. Elle ne résista d’ailleurs pas à l’envie de piquer un bout de falafael dans le plat avant de tout répartir dans les assiettes, alors qu’Iso émergeait fumante de la salle de bain pour s’asseoir à coté d’elle et assouvir enfin sa soif de potins. Elle ne fut pas déçue, loin s’en faut. Elle manqua même de s’étouffer avec ce qu’elle avait dans la bouche :
- …Wahou … alors du coup, je m’attendais pas à ça…. Les hormones hein ? Bah ma foi…
Elle ne commenta pas plus, pas verbalement en tout cas, ses prunelles pétillantes bien plus expressives qu’un long discours. Pour du potin, c’était du potin de compèt ! Dommage qu’elle doive garder tout ça pour elle …
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Jeu 12 Mai 2016 - 22:11
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Après tout, Isobel ne pouvait faire que proposer une telle chose. Elle adorait Aspen et si cette proposition faisait du bien à sa protégée et qu’un jour elle venait déposer ses valises chez elle, qu’il en soit ainsi. Elle n’allait certainement pas la mettre à la porte si ça arrivait. Si quelqu’un avait entendu cette conversation et connu la chasseuse, cette personne se serait dit qu’elle était tombée sur la tête. Isobel n’aimait personne, c’était bien connu mais, c’était précisément mal la connaître que de croire une chose pareille. Elle avait ses proches et qu’importe s’ils n’étaient pas de sa famille. Elle pouvait bien considérer comme tel qui bon lui semblait.
- « Tu sais que tu as un point de chute et c’est tout ce qui compte. »
À ses yeux, c’était bel et bien tout ce qui comptait. Si Aspen avait besoin de se réfugier chez elle, elle savait qu’elle le pouvait même si ça avait toujours été implicite. Isobel se voulait protectrice, pas étouffante mais, elle avait toujours un peu de mal quand il s’agissait des jumeaux Wolsteholme et de leur père. Elle respectait Alistair, c’était certain mais, elle n’approuvait pas sa façon de faire, il n’y avait qu’à entendre la façon dont la jeune chasseuse parlait de la situation et il n’y avait rien d’autre à comprendre. Les relations dans cette famille étaient complexes et à force de réclamer l’excellence, on récoltait des tuiles. Un de ces jours, c’est sur le coin de la figure qu’il prendrait une de ces mêmes tuiles et ça se passerait certainement très mal. Il était temps qu’un jour, il se rende compte que ses enfants lui filaient entre les doigts à cause de sa façon d’agir et qu’il faisait plus de mal que de bien. Ils en souffraient tous. Une maison ne pouvait pas tenir s’il n’y avait pas un minimum de reconnaissance et le chasseur était loin, très loin d’un minimum de démonstration affective sauf quand il y avait matière à critiquer. Elle l’avait parfois vu à l’œuvre et même si elle n’était jamais intervenue, elle n’avait pas forcément apprécier ce qu’elle avait vu. Comme quoi, on pouvait apprécier et respecter quelqu’un tout en lui trouvant de gros défauts. Et puis parfois, les défauts surpassaient tout le reste mais, là, ses pensées en train de s’égarer vers un autre chasseur.
- « Inédit ? Ce ne serait pas très étonnant connaissant ton père un minimum. »
Parce que jamais elle ne prétendrait connaître le patriarche Wolstenholme. Jamais. L’homme était trop secret, trop méfiant pour jamais se confier à une femme qui était en ville depuis moins d’un an. Elle avait déjà obtenu de pouvoir veiller sur Aspen en chasse, elle pouvait déjà s’estimer plus que chanceuse d’avoir décrocher ce privilège en si peu de temps.
Partie et revenue d’une détente bienvenue à cause de la conversation qui allait suivre, elle s’installa, mangea un peu et se lança. Rien de surprenant qu’Aspen manque de s’étouffer alors que la femme qui veillait sur elle venait de faire un aveu de faiblesse pour un homme plus qu’exécrable et qu’elle détestait avec ça. Il n’y avait que sa protégée qui pouvait se vanter d’entendre un truc pareil. Elle lui faisait confiance pour se taire, de toute évidence.
- « Les hormones ou que sais-je d’autre… Tout ce que je sais, c’est que ça me déplait plus que fortement. Cet homme-là n’est fait pour personne, à se demander comment diable sa femme ne l’a pas encore assassiné dans son sommeil ou empoisonné à l’arsenic. »
Il y avait de quoi se poser des questions, Isobel se demandait d’ailleurs pourquoi ce Cro-Magnon était toujours en vie après l’avoir tant énervée sous bien des aspects. En parlant de tout ça et Aspen de ses problèmes, il fut simple de constater que la tension était retombée et que la soirée se profilait tranquillement, plus calme et détendue. Cette chasse avait été bénéfique pour elle deux et les discussions qui suivirent également. Elle restait bien entendu l’adulte sans infantiliser la rousse mais, pouvoir discuter comme elle le faisait, sans tabou, c’était quelque chose qu’aucune d’elles ne pouvaient sans doute se permettre.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin )