Sujet: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Dim 6 Mar 2016 - 22:06
My persuasion can build a nation
Aspen & Isobel
Aspen faisait les cent pas sur le macadam en bas de son immeuble, attendant sans aucune patience : Elle avait mis un temps infini à se préparer, juste pour se calmer, ou au moins essayer, mais elle était quand même descendue en avance, prétextant à Rhaena qu’elle partait faire un jogging, et qu’elle irait diner chez son paternelle ainsi. Pourquoi lui ? Parce que cela expliquerait qu’elle ne revienne pas en affaire de sport, une fois sa traque finie, tout simplement. Aspen avait mis un soin tout particulier à plaquer sa chevelure en une queue de cheval haute stricte qu’elle avait ensuite natté, histoire qu’il n’y ait pas une seule mèche susceptible de la gêner ce soir. En plus, si elles devaient se retrouver dans les boyaux de la ville, elle préférait éviter que le moindre Truc puisse avoir l’occasion de s’agripper à ses cheveux. Elle avait ensuite enfilé un débardeur noir – il faisait doux à présent le soir-, ainsi qu’un pantalon de running sombre et moulant, parfait pour courir, et surtout pour filer quelques coups de pieds bien sentis. Elle était prête, on ne peut plus prête, alors qu’elle piaffait sur le parvis en attendant que la voiture d’Isobel apparaisse au coin de la rue. Elle avait l’impression que le temps n’avait plus aucune cohérence depuis ce matin : elle avait vu passer la matinée en un clin d’œil, alors que l’après midi s’emballait s’être étirée comme une vieux chewing gum sous une basket, et pour cause : en début d’après midi, elle s’était rendue à la bibliothèque pour chercher des plans d’urbanisme, toujours les mêmes, pour le projet sur lequel elle travaillait en ce moment. Quand elle était sortie de la salle, elle avait perdu la moindre goutte de couleur qui composait son teint habituel de poupée. Elle était rentrée au bureau pâle comme un linge après avoir laissé un message erratique sur la boite vocale. Une fois au travail, elle avait été incapable de faire quoi que ce soit de constructif, alors que des paroles, des images tournaient dans sa tête sans vouloir s’effacer de ses rétines. Tour à tour elle avait envie de hurler, de retourner son bureau comme une tornade, de pleurer à chaudes larmes et d’éclater d’un rire nerveux et dépité. Elle n’arrive tout simplement pas à croire à ce à quoi elle avait assisté, elle n’était même pas sure dont comprendre tous les tenants et aboutissants. Une chose était sure cependant : elle se sentait mal, incroyablement mal, et elle ne se sentait pas le courage de confier ça à Rhaena, qui lui dirait probablement, d’une façon plus ou moins diplomate selon son humeur du jour, que les hommes n’étaient que des connards et que son Noeh ne faisait pas exception à la règle, désolée mon chou. Non, elle se sentait tellement mal qu’il fallait qu’elle s’occupe le corps et l’esprit, totalement : l’alcool n’était pas la solution, et puis de toute façon Marius n’était pas en état alors à quoi bon, il lui fallait donc autre chose pour se vider la tête et remplir ses veines d’autre chose que de l’acide qui la rongeait de l’intérieur : l’adrénaline d’une traque, d’une vraie bonne traque dangereuse et exaltante. Comme toujours, Isobel avait été d’une réactivité parfaite : la réponse à son message vocal avait été pour ainsi dire immédiate, l’invitant à se joindre à sa chasse le soir même, et Aspen lui était infiniment reconnaissante. Depuis plusieurs mois, Aspen ne chassait pour ainsi dire qu’avec Isobel ou Desmond, et la chasseuse brune était un véritable modèle pour elle, dans tous les aspects de sa vie : une carrière d’experte en sécurité reconnue, une chasseuse hors pair, une femme indépendante qui menait sa barque sans s’encombrer d’un homme dans sa vie… Non, vraiment, Aspen aspirait véritablement à être aussi forte qu’Isobel, qui gardait malgré tout un coté humain et profondément bon, bien qu’elle ne le dévoilait pas au tout venant. C’était d’ailleurs peut être ça le secret du bonheur et de l’épanouissement personnel : qu’elle arrête de se donner toute entière, constamment, en espérant avoir autant en retour. Elle aimait trop fort, sa famille, ses amis, Noeh, et au final elle était déçue, ou trahie … Enfin, non, pas sa famille, c’était pas vrai, mais les autres en revanche … La petite rouquine sourit alors que le nez de la voiture d’Iso apparaissait en face d’elle : enfin. Elle attendit à peine que la voiture ralentisse pour ouvrir la porte coté passager et de s’y engouffrer dans un souffle :
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Mar 8 Mar 2016 - 18:06
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Depuis qu’Isobel avait reçu l’appel d’Aspen, elle se demandait ce qui avait bien pu pousser sa protégée à lui réclamer une chasse comme ça, pour se changer les idées. Une telle demande, elle n’en avait jamais eu, elles avaient toujours chassé par nécessité toutes les deux, c’était bien la première fois que la jeune Wolstenholme lui réclamer quelque chose du genre. Il s’était passé quelque chose, quelque chose qui l’avait beaucoup retournée et elle voulait savoir quoi. Elle-même avait besoin de se défouler, surtout après ce qui était arrivé avec Rafael mais tout ça n’avait guère d’importance quand Aspen entrait en jeu. Elle verrouillerait ça dans un coin de son esprit, ce qu’elle avait déjà fait, de toute façon. Elle se refusait tout simplement d’y penser, elle ne pouvait pas.
Sachant parfaitement à quel genre de dégénéré elles auraient à faire ce soir, Isobel, en rentrant, opta pour un jeans déjà proche de la ruine, un débardeur déjà plusieurs fois sauvé et ses bottes de chasse habituelles. Ses cheveux coiffés en un chignon serré, elle avisa son téléphone en soupirant. Elle venait de recevoir un appel urgent de son client du moment. Une imbécile avait fait précisément ce qu’elle avait déconseillé de faire. Elle dut énumérer une à une les indications pour rattraper la boulette. Tout ça la mettait en retard et elle avait une sainte horreur de ça, surtout qu’Aspen avait, semble-t-il, grandement besoin de cette partie de chasse. Après de trop longue minute, elle s’assura que tout était en ordre et elle raccrocha. Comme elle l’avait craint, elle était en retard et connaissant son petit de chasseur, elle était en train de piétiner en l’attendant. Elle grogna, alluma une cigarette et descendit les escaliers en vitesse. Au début, elle comptait prendre sa moto mais, vu le lieu dans lequel elles allaient mettre les pieds, mieux valait opter pour la voiture dont elle protégea les sièges avec des housses en plastique. Elle n’aurait qu’à les retirer et les jeter quand tout serait fini. Elle avait développé énormément de stratagèmes pour se faciliter la vie depuis qu’elle s’était mise à chasser. Habituée à emprunter ce chemin, Isobel arriva rapidement grâce à quelques excès de vitesse mais, un bon brassard de la GS faisait toujours son boulot en cas de problème ces derniers temps. Elle n’hésitait pas à en profiter tant qu’elle était en chasse, en dehors, elle le laissait bien tranquille. Il fallait user de ce genre de privilèges avec une certaines parcimonies, d’autant qu’elle avait malencontreusement exécuté une ancienne dégénérée de leur rang. La perte ne l’avait pas attristée, loin de là, cette femme était une copie génétique un peu trop parfaite de sa sœur, une sœur qu’elle traquait depuis un moment sans relâche. Non, Isobel ne désespérait pas de mettre un terme à la vie de Pietra Nelson-Byrd. Au moins, il n’y aurait plus d’erreur possible à présent. Il n’en restait qu’une et celle-là finirait comme l’autre, quelques balles dans le corps. Rapide, expéditif, propre. Une fois arrivée, elle ralentit pour trouver une Aspen effectivement piétinante et elle ne fut pas surprise par la vitesse à laquelle elle s’engouffra dans l’habitacle. Satisfaite de voir qu’elle avait écouté ses conseils, elle accéléra de nouveau aussitôt.
- « Ceinture ma chérie. »
Isobel avait tendance à beaucoup protéger Aspen, y compris en chasse et elle avait de nombreuses raisons pour agir ainsi. Elle voulait que sa protégée soit en sécurité et puisse évoluer le plus tranquillement du monde dans cet univers. De plus, Alistair la tuerait s’il devait arriver quelque chose à sa fille. Elle lui avait promis de toujours veiller sur elle, quoi qu’il arrive.
- « Je suis désolée, mon client m’a appelé en catastrophe à cause d’une employée qui a merdé. J’ai dû résoudre le problème par téléphone et j’ai été mise en retard. Maintenant, dis-moi, que t’est-il arrivé pour que tu me demandes une chasse au dangereux et malfaisant dégénéré ? J’ai besoin de savoir si tu as la tête froide et si tu vas la garder. Ce qu’on s’apprête à poursuivre est plus proche de la bête que du simple dégénéré, je ne veux pas avoir à affronter ton père si tu es blessée alors que j’aurai dû voir que tu n’étais pas concentrée. Tu sais que je n’aime pas te brusquer mais, pour cette chasse-ci, je n’ai pas vraiment le choix, d’autant que celui-là ne sera pas le seul qu’on traquera ce soir. »
Elle avait également un petit bonus, surtout pour elle-même. Elle avait remonté la piste de celui qui l’avait mise dans cette position avec Rafael en les coinçant dans cet immeuble abandonné. Et, s’ils avaient coincés le responsable et qu’il était mort, elle n’avait toujours pas digérer l’affaire. Pour son plus grand bonheur, il avait un frère tout aussi dégénéré que lui. Il y aurait donc deux cibles ce soir, des cibles de choix.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Jeu 10 Mar 2016 - 13:23
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Aspen & Isobel
Depuis qu’elle avait pris l’habitude de chasser avec Isobel, Aspen avait presque perdu le gout de chasser avec quelqu’un d’autre. Bon, il restait Desmond, mais ce n’était pas pareil, c’était la famille, et leurs chasses s’apparentaient presque autant à une soirée entre cousins qu’à une traque. Mais avec Isobel, c’était différent : déjà, la traqueuse brune avait une technique nette, propre, qui excluait toute torture ou pratique dégradante dans laquelle Aspen se retrouvait totalement. Elle chassait par devoir, parce qu’il fallait bien que quelqu’un se charge des mutants les plus dangereux, pas parce qu’elle y prenait un pied incommensurable, comme ces tarés de Morren et de Matthias Callahan. Ensuite, Isobel faisait en sorte de la laisser s’exprimer en tant que chasseuse sans la materner ni la mettre en danger plus que de raison. Mine de rien, l’équilibre entre ces deux extrêmes étaient agréables pour la jeune femme, qui avait enfin l’impression que quelqu’un la prenait enfin un peu au sérieux en tant que chasseuse : elle s’entrainait depuis quand même plus de dix ans maintenant, et elle fêterait l’anniversaire des deux ans de sa première traque dans quelques mois, alors elle n’était plus Juste la fille d’Alistair et Maebhe, elle était une huntress à part entière, ce que certains avaient tendance à oublier, parfois. C’était rageant.
Elle se pencha en direction d’Isobel pour l’embrasser sur la joue avant de s’installer plus confortablement sur son siège, obéissant docilement à la demande de la conductrice en attachant sa ceinture immédiatement. Elle prit soin de ne pas bloquer cette dernière dans les armes de jets qu’elle avait dans sa poche, avant de relever la tête pour écouter attentivement la réponse d’Iso : à croire qu’elles avaient le même genre de clients, à les appeler à des heures improbables du jour de la nuit parce qu’ils avaient eu un éclair de génie (non) ou encore parce qu’ils ne sont pas fichus de reconnaitre le haut et le bas dans leurs plans. C’était épuisant parfois d’avoir affaire à des idiots. La rouquine rentra ostensiblement la tête entre ses épaules quand Iso lui demanda, de but en blanc, les raisons de ce désir soudain d’aller en découdre. Elle se mordit les lèvres, consciente qu’elle allait devoir cracher le morceau à un moment ou à un autre. Bien sur, elle aurait préféré que cela soit bien, bien plus tard, mais bon … si elle ne voulait pas être privée de chasse, elle devait montrer à Isobel qu’elle était digne de confiance, et qu’elle n’avait rien à cacher, quitte à avoir l’air d’une idiote. De toutes façons, elle se sentait profondément stupide depuis cette après midi, alors un peu plus ou un peu moins :
- Bon… Le mois dernier j’ai remis le couvert avec un de mes exs petits amis, avec qui je suis restée longtemps. Je pensais que ça voulait dire quelque chose pour lui, même si il ne m’a rien dit explicitement.
Elle enfonça un peu plus l’arrière de son crâne contre l’appui tête, fixant la route devant elle en tâchant de garder une voix calme et contenue :
- Tout à l’heure, je l’ai surpris avec une jeune femme qui lui expliquait explicitement que ce qu’ils vivaient ensemble étaient spécial, et qu’il ne pouvait pas la lâcher comme ça. Il a probablement une relation avec cette fille depuis des mois, et il n’a apparemment pas trouvé ça pertinent de me le dire avant qu’on couche ensemble …
Elle soupira, battant des cils pour en chasser l’humidité qui menaçait de ruiner son mascara. Elle ne pleurerait pas. Pas pour lui.
- Enfin bon, la fille est une mutante, le garçon n’est qu’un connard, et je suis contrariée. C’est futile hein ? ça ne devrait même pas m’atteindre, mais bon …
Mais bon, c’était Noeh, et il arrivait toujours, d’une manière ou d’une autre, à l’atteindre, souvent de la pire des manières. Parfois, elle se disait qu’elle était vraiment conne de ne pas se décider à tourner définitivement la page Callahan junior, de passer foncièrement à autre chose, et de le laisser se débrouiller avec son esprit torturé et ses manières de sale goujat. Elle valait mieux que ça, elle valait mieux que l’alternance épuisante d’ignorance et de crise de jalousie disproportionnée. Même Lorcan ne lui faisait pas des crises pareilles. Elle se frotta les mains, comme pour les débarrasser d’une substance collante comme celle qui dégoulinait de son cœur quand elle pensait à Lui, avant de tourner la tête vers Isobel avec un sourire moins forcé qu’elle ne l’avait envisagé :
- Donc tu vois, c’est pas si grave, je m’en remettrai. On s’en remet toujours. Par contre, on s’en remet plus vite quand on peut débarrasser la ville d’un monstre du fond des égouts ! Tu as déjà un plan ? Ou on y va la fleur au fusil ?
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Ven 11 Mar 2016 - 17:26
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Quand Isobel était arrivée en ville et qu’elle avait vu comment se comportaient les autres chasseurs avec les plus jeunes, elle en avait ragé. Elle n’avait rien dit au début et puis, elle avait vu à quel point Aspen avait du mal à être tranquille, à être reconnue à cause de son patronyme. Elle se souvenait du jour où on la lui avait imposée comme binôme, de la façon dont l’avait regardé Alistair, un regard plein de menace et de sous-entendu. Bien entendu, non seulement la brune n’avait pas été dérangée par ce partenariat mais en plus, elle avait rendu un regard indifférent au père de la jeune femme. Ce cours moment lui avait valu une très longue explication avec le patriarche mais, ça avait été plus qu’instructif. Aujourd’hui, personne n’aurait osé s’en prendre à la technique de chasse de la jeune Wolstenholme sous peine de subir les foudres d’Isobel. Tous, ils étaient bien conscients de ne pas être légitime puisqu’il ne lui avait pas véritablement donné sa chance en tant que huntress à part entière. La seule chose qu’elle faisait désormais, s’était s’assurer qu’Aspen restait en forme, se maintenait au courant des avancées et continuait à s’entraîner encore et encore. Aspen installée, elle sourit au baiser sur sa joue et elle la prit quelques secondes par les épaules, contre elle, souriant encore, toujours heureuse de passer du temps avec elle. C’était aussi quelque chose que de nombreux chasseurs n’avaient jamais compris. L’animosité qu’il suscitait presque tous chez Isobel n’était absolument pas présente envers Aspen, ni même envers Kingsley bien qu’ils avaient parfois tous assisté à des débats enflammés entre elle et lui. Leurs théories consistant à partir du postulat qu’Isobel détestait les hommes étaient dès lors tombés à l’eau et elle leur avait certifié qu’elle ne supportait juste pas les imbéciles. Aspen y avait d’ailleurs pris un certain plaisir si ses souvenirs étaient exacts. Son les jumeaux Wolstenholme et Kingsley, sa vie ici aurait été bien morne, tout juste rythmée par le travail.
Roulant un peu plus calmement pour écouter Aspen, Isobel fronça les sourcils mais ne dit rien dans l’immédiat. Les hommes étaient décidément tous des ânes, de sacrés ânes à vrai dire. Comment donc cet imbécile-là avait-il pu trouver le moyen d’en préféré une autre, une dégénérée de surcroît à sa protégée. Celui-là devait très certainement être le champion en matière de manque de jugement. Elle soupira et posa sa main sur l’épaule d’Aspen sans lâcher la route du regard.
- « S’il est incapable de voir ce que celle qu’il a sous le nez est la plus merveilleuse des jeunes femmes qu’il m’ait été donné de connaître, c’est qu’il est idiot. Plus que la plupart de ses congénères, malheureusement. Et en plus, si c’est pour préférer une dégénérée, c’est qu’il manque cruellement de bon sens. Si tu me trouves le nom de cette fille, on peut même l’ajouter à la liste de ce soir ou se la réserver pour plus tard. Elle n’est jamais qu’un mort en sursis après tout. Mais, ce n’est pas futile et tu as toutes les raisons du monde d’être contrariée, qui ne le serait pas à ta place ? Si tu veux parler de ça un peu plus au calme, tu sais que tu peux venir me trouver n’est-ce pas ? »
Elle l’aurait été elle aussi. Elle l’était d’ailleurs. Pour des raisons qui étaient totalement différentes mais, ça ne l’empêchait pas de parfaitement comprendre ce que vivait Aspen. Elle soupira encore et reposa sa main sur le volant. Avec un certain entêtement, elle éloigna à nouveau la source de sa propre colère dans son esprit. Rafael ne lui bousillera pas une bonne partie de chasse alors qu’il n’était même pas là. Hors de question.
- « On ne s’en remet pas forcément toujours mais, on passe par-dessus parce que la vie ne nous en laisse pas le choix. Et non, aucun plan. Malheureusement, cette abomination-là est très difficile à débusquer. Tout ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle est dangereuse, vicieuse et qu’il vaut mieux se trouver à bonne distance de ses griffes. Malheureusement, c’est à l’arme blanche que ça se passera avec cette chose. On peut donc dire adieu à la distance, ou plutôt, je dis adieu à la distance. Je me chargerai de l’occuper et ce sera à toi de jouer en matière de lancer. »
Si elle la maintenait à distance, ce n’était pas par manque de confiance mais, pour la protéger. Elle lui faisait d’ailleurs pleinement confiance pour ne pas rater sa cible sinon, elle n’irait même pas au corps-à-corps et elle aurait tenté sa chance avec des balles. Hors, il n’en était clairement pas question ici. Isobel remettait son sa survie entre les mains d’Aspen.
- « Voilà pourquoi j’ai besoin que tu sois concentrée. Si ce n’est pas possible, on repousse son nom à plus tard, on l’aura de toute façon toi et moi. »
À destination, Isobel se gara et attendit le verdict tout en se préparant déjà, se doutant qu’Aspen serait parfaitement en possession de ses moyens et ferait preuve de sang-froid malgré le tumulte de ses sentiments.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Ven 11 Mar 2016 - 23:43
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Aspen & Isobel
En ce moment, Isobel était l’une des seules personnes auprès de qui Aspen pouvait s’épancher sans craindre de se faire juger. La seule chose qu’elle n’avait pas osé lui dire, qu’elle ne dirait probablement pas à qui que ce soit –en dehors de Grayman, mais ça, c’était une autre histoire, un autre contexte – c’était son dilemme concernant la mutation de Lorcan. Mais pour le reste, elle savait qu’Iso était une confidente attentive et de bons conseils : la grande brune avait vécu suffisamment de choses dans sa vie pour être en mesure de s’identifier à ses problèmes, et lui donner les recommandations les plus raisonnables possibles. Mine de rien, c’était réconfortant pour la rouquine d’avoir quelqu’un à qui tout raconter, ou à défaut à qui elle savait qu’elle pouvait tout raconter. C’était un luxe dont elle avait été privée pendant plusieurs mois, et à présent qu’elle y avait à nouveau accès, ça lui faisait grand bien. Aspen laissa Iso poser sa main compatissante sur son épaule, et lui expliquer que Noeh était un idiot. Oui, ça, étonnement, elle s’en était bien rendue compte depuis quelques heures qu’elle ruminait toute cette histoire. D’ailleurs, elle avait pensé à cette Pietra aussi, beaucoup. Elle ne tarderait pas à faire des recherches sur elle, par acquis de conscience, surement, mais pour le moment, étonnement, sa colère ne s’orientait pas vers elle. Pas vraiment.
- Je sais pas Iso… Tu vois, je me sens bête, parce que je me suis Encore faite des films, alors que j’aurais pas du. Je ne regrette pas d’avoir couché avec lui, mais … Mais j’aurais pas du m’imaginer que ça changerait quoi que ce soit entre nous, et encore moins que ça voulait dire que je comptais encore pour lui . Et puis, cette fille, aussi bien elle est comme moi. Enfin, elle sait que j’existe, mais de là à ce qu’elle sache ce qu’il s’est passé entre lui et moi… Si ça se trouve, il se fiche de sa gueule et de la mienne exactement de la même manière…
Elle tourna la tête en direction d’Iso alors que cette dernière soupirait largement : tiens, un peu trop d’identification ?
- On en reparlera peut être une autre fois, mais le but là, c’était plutôt de ne pas y penser…
Trop tard, Isobel était lancée, et Aspen s’enfonçait un peu plus dans son siège, comme si elle pouvait fusionner avec alors qu’elle fixait les lumières filantes des réverbères : Passer par-dessus, elle devait être en mesure de le faire. Il fallait qu’elle revoit les priorités dans sa vie, se décider à identifier enfin les personnes véritablement positives dans sa vie, et celles qui la ralentissaient. Et puis, il y avait Calista qu’elle devait aider, il y avait Lorcan qu’elle devait couvrir, Sam qu’elle venait tout juste de reconquérir, ou presque … C’était pour tous ces gens-là qu’elle devait avancer et continuer d’être ce qu’elle était : une battante. Elle digéra les informations que lui donnait la chasseuse sur leur prochaine proie, et lentement l’image de Noeh et de sa grande brune à la bibliothèque disparut de derrière ses paupières pour laisser apparaitre une vision fantasmée de sa cible à abattre : ce serait une chasse grandiose et exigeante, et elle en ressortirait plus forte. Elle le devait.
- J’ai pris ce qu’il faut. J’ai des dagues de lancer et mes couteaux papillon, qui font de bons shurikens, à l’occasion. Je les ai enduites de NH24, au cas où, ça ne pourra de toute façon pas nous desservir…
A moins qu’elle touche Iso, mais ça, cela ne comptait pas dans les options possibles pour la jeune chasseresse : le jet, c’était sa spécialité. Elle ne ratait presque plus aucune cible maintenant, même mouvante. Même dans l’obscurité. Elle se redressa un peu, faisant craquer ses doigts et étirant sa nuque un peu raide avant de reprendre d’un air bien plus calme :
- Je le serais Iso. J’ai justement besoin de me concentrer là-dessus, sur autre chose. Alors je serais à cent pour cent dans cette traque, tu peux compter sur moi, vraiment.
Elle avait besoin qu’Isobel lui fasse confiance, qu’elle comprenne qu’elle en avait besoin et qu’elle assurerait. Elle avait besoin de se prouver que là dedans au moins, elle excellait toujours, qu’il n’y avait personne pour l’égaler de sa génération. Ce soir, elle allait chasser, elle allait préserver le monde d’une monstruosité qui n’aurait jamais du y naitre en premier lieu. Ce soir, Aspen n’était plus l’ex de personne, plus la copine de qui que ce soit, elle était une chasseuse, une excellente chasseuse, la partenaire d’Isobel Downer, et ce serait tout ce qui compterait. Elle avait aiguisé ses couteaux, elle voulait à présent s’en servir …
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Sam 12 Mar 2016 - 21:21
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Malgré le fait qu’elles partaient en chasse toutes les deux, Isobel voulait s’assurer qu’Aspen savait qu’elle pouvait lui parler de tut ce qu’elle voulait, qu’elle serait là pour elle sans faillir. La jeune femme avait pris une importance capitale dans sa vie et ça lui allait très bien. À vrai dire, Isobel se serait mise dans les pires situations pour sortir sa protégée et son frère du pétrin. C’était assez significatif quand on la connaissait puisqu’elle ne se serait jamais mouillée pour personne, sauf Kingsley, éventuellement, s’il en avait réellement eu besoin. Tout en écoutant Aspen, Isobel soupira. Elle comprenait parfaitement ce que voulait dire la jeune rousse bien qu’elle-même arrivait désormais à faire la part des choses, autant que possible.
- « On ne peut pas toujours se préparer à tout. Ce n’est pas un crime de vouloir aimer et être aimée. Tu as parfaitement le droit de le vouloir et d’espérer. Et si quelqu’un te juge pour ça, cette personne n’en vaut pas la peine. Ce sont ceux et celles qui n’espèrent plus qui sont à plaindre. »
Elle n’espérait plus mais, son cas était différent. Aussi, elle ne se voyait pas comme quelqu’un à plaindre. Elle pensait plutôt au père d’Aspen qui n’arriverait probablement jamais à passer par-dessus la perte de sa femme. Une femme courageuse qui avait fait ce qu’il fallait. Elle l’admirait d’ailleurs d’avoir eu le cran d’agir. Elle espérait juste qu’Alistair parviendrait à trouver un équilibre un jour, que ce soit pour lui ou pour ses enfants. Hors, elle savait déjà que les choses n’étaient pas si simples, loin de là.
- « Peu importe quand tu voudras en parler, tu sais où me trouver ou comment me trouver. »
Aspen avait son adresse, son numéro de téléphone, ses adresses mails... Isobel avait fait en sorte qu’elle puisse la joindre quoi qu’il arrive. C’était d’ailleurs la même chose pour Lorcan même si elle ne se faisait pas d’illusion, il l’évitait très consciencieusement et elle ne savait pas pourquoi. Inconsciemment, elle ne voulait pas se poser la question, beaucoup trop suspicieuse pour le bien d’autrui. En attendant, elle laissa tomber cette conversation pour de bon, il n’y avait plus rien à en dire et Aspen ne voulait pas s’étendre sur le sujet. Elle non plus d’ailleurs. Il fallait avouer que sa vie sentimentale était tout sauf une franche réussite et ça ne s’arrangeait pas même si on ne parlait que de relation physique. Elle crispa ses mains sur le volant à tel point que ses phalanges blanchirent, elle prit une discrète inspiration. Elle n’en revenait toujours pas de sa propre stupidité. Rafael... Pourquoi avait-il fallu qu’elle faiblisse avec lui ?!
- « Je ne suis pas certaine que le NH fonctionne de cette manière mais, ça ne coûte rien de toute manière, tu as eu raison. J’ai d’autres couteaux de lancer dans le coffre de la voiture. Je sais que ça va bientôt faire deux ans que tu chasses, ils sont pour toi. Je me suis arrangée pour te les faire faire sur mesure. Si tu te sens de les utiliser aujourd’hui, ne t’en prive pas. »
Ravie d’entendre ce qu’elle venait d’entendre, elle termina de préparer son holster, s’assurer qu’il était bien attaché et son arme bien à sa place et chargée. Elle avait déjà vérifié tout ça mais, deux vérifications valaient mieux qu’une. Elle sortit de la voiture et ouvrit le coffre pour laisser à Aspen l’occasion de découvrir son cadeau. Elle avait envisagé un temps offrir quelque chose à Lorcan, lui donner l’envie de se joindre à la danse concrètement mais, elle n’avait pas pu le faire. Elle récupéra le couteau de chasse que lui avait offert un de ses oncles. Elle n’avait jamais saisi pourquoi il lui avait offert ce truc quand elle était plus jeune mais, aujourd’hui, il allait servir. Quelle ironie. Elle le fixa correctement à sa ceinture et le sortit, l’observant un moment, il avait été gravé avec ses initiales. Franchement, elle n’avait jamais trouvé aucun intérêt dans cette pratique, encore aujourd’hui. Ses armes étaient en générale tout ce qu’il y avait de plus normal pour laisser un minimum d’occasion de la coincer en cas de problème. Là, en l’occurrence, ce ne serait pas un souci. Personne n’irait jamais s’inquiéter de la carcasse d’un dégénéré comme celui-là dans les égouts, pas même ses congénères.
- « Dès que tu es prête, nous y allons. J’ai réussi à nous procurer ce qu’il nous faut pour descendre là-dessous sans rencontrer trop de résistance. »
Autrement dit, de quoi ouvrir les lieux sans se casser un bras et un petit plan histoire de ne pas se perdre. Elle avait mémorisé une grande partie du plan mais, on était jamais assez préparé.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Lun 14 Mar 2016 - 22:39
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Aspen & Isobel
Aspen écoutait Isobel sans rien rajouter, consciente de la véracité et de la sagesse de ses propos : elle savait aussi qu’elle aurait beau répéter ses sages paroles encore et encore devant son miroir, comme un mantra, cela n’apaisera pas de si tôt son cœur meurtri. Parce qu’espérer, oh ça elle savait faire, peut être un peu trop parfois. C’était étrange, cette dichotomie presque schizophrénique entre son pragmatisme de chasseuse et d’architecte, et ce coté terriblement fleur bleue et idéaliste qu’elle ne pouvait réprimer dès que l’on parlait de rapports humains. Elle était une fille « trop » attentionnée pour son père, une sœur « trop » inquiète pour son frère et sa sœur, une amie « trop » généreuse, une amoureuse « trop » investie… Quand Aspen aimait, d’une manière ou d’une autre, tout se faisait dans l’excès, en bien comme en mal. Ce n’était pas de la mauvaise volonté, simplement qu’elle ne savait pas ce qu’était un sentiment tiède. Quand elle aimait, elle aimait avec autant de passion qu’elle pouvait haïr. Il n’y avait pas de juste milieu, à part pour les rares personnes qu’elle décidait d’ignorer superbement. Et encore, même dans l’ignorance, elle était excessive, capable d’effacer votre existence de sa vie d’un clic d’ordinateur sans la moindre hésitation.
- C’est noté, si un soir je craque, je t’appelle et on se fait un jap’ à domicile en maudissant l’espèce humaine de ne pas être une espèce amazone …
L’idée la séduisait bien, beaucoup même, et elle ne manquerait pas de l’appeler, à l’occasion. D’ailleurs, elle avait l’intuition qu’Isobel avait deux ou trois casseroles dont elle voulait se délester également, au regard de sa conduite sportive, de sa machoire serrée et son regard dur rivé sur la route. Aurait elle eu une déconvenue récemment, elle aussi ? Elle lui demanderait, à l’occasion. Promis jurée.
- C’est un cadeau d’anniversaire de chasse ?! Wouha… Même mon père n’a pas réagi devant la date, et toi tu y as pensé… ça me touche beaucoup…
Des couteaux, elle en avait des dizaines, bien cachés un peu partout dans sa chambre et son dressing, à l’abri du regard de sa colloc et de ceux qui pourraient partager son lit, à un moment ou à un autre. Il fallait avouer que savoir qu’elle avait un véritable arsenal sous son lit, ça pourrait calmer les ardeurs de plus d’un Don Juan de bas étage. Elle en avait de toutes les sortes, de tous les horizons, des couteaux classiques comme de petites merveilles de délicatesse et de précision. Elle avait dépensé des salaires entiers dans ses petits bijoux, qu’elle aimait autant pour leur beauté esthétique que pour leur praticité. Avec ses couteaux, Aspen devenait un adversaire redoutable à moyenne et à courte distance. Quant à la longue … Elle comptait sur Isobel là-dessus.
- Je teste deux ou trois trucs avec le Vaccin, selon les mutations, j’ai l’impression que les effets sont différents, alors je pense qu’on a plus à gagner qu’à perdre. J’espère qu’elles sont équilibrées tes lames, parce que si c’est le cas je vais me régaler…
La voiture d’Iso se gara dans une rue sombre et malodorante, mais Aspen ne fit pas la fine bouche : elle était trop concentrée pour jouer les princesses. C’était une Aspen guerrière qui sortit de la voiture, récupérant les armes magnifiques que la grande brune avait acheté exprès pour elle, les couvant du regard comme une gamine devant ses cadeaux de noël : Elle était à peu près sur que c’était un métal précieux, quelque chose d’à la fois léger et implacable. Celui qui se retrouverait en face de ces lames serait mal barré.
- Si tu es prête aussi, allons y . tu as de quoi nous éclairés ? Des bâtons phosphorescents, des lampes ? Ou on fait ça façon total blackout ?
Heureusement pour elle qu’elle n’avait pas peur du noir. En même temps quand il s’agissait de chasse, elle n’avait pas peur de grand-chose. Quand on voyait les Choses auxquelles elle s’était frottée depuis deux ans, il lui en fallait beaucoup pour être surprise. Et surtout, elle était surmotivée ce soir, elle avait des comptes à rendre avec le monde entier, alors qu’Iso ouvrait la bouche d’égout qui les menait à leur traque si exigeante…
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Jeu 17 Mar 2016 - 13:40
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Ce qui importait à Isobel plus que la chasse aujourd’hui, c’était qu’Aspen se sente bien, qu’elle puisse se changer les idées et passer provisoirement par-dessus ce qui la préoccupait. L’imbécile responsable de son état finirait bien par se rendre compte de l’énorme connerie qu’il avait faite et s’il ne s’en rendait pas compte, c’est que réellement, il était d’une stupidité crasse. Cela dit, elle n’était pas sûre que ce soit une bonne chose que les choses s’arrangent, Aspen méritait un homme qui ne l’aurait jamais traitée comme ça. Le responsable était donc hors course à ses yeux à moins qu’il ne rampe un sacré long moment. Toujours est-il que, quoi qu’il arrive et quoi qu’il était arrivé, elle serait là pour la jeune chasseuse et ne lui ferait certainement pas faux bond. Isobel ne savait que trop à quoi ressemblait l’isolement affectif et elle refusait qu’Aspen vive une chose pareille.
- « C’est une solution de repli qui me plait assez je dois dire. »
En vérité, n’importe quoi lui aurait convenu tant que ce moment faisait du bien à sa protégée. Inutile de dire qu’il ne lui venait même pas à l’esprit de parler de l’affaire Rafael. La chasseuse se sentait très partagée à ce sujet et ne savais toujours pas quoi faire de ce qui était arrivé ce soir-là. Sans aucun doute, cette histoire la poursuivrait un sacré long moment. Elle qui pensait être débarrassée de ce genre de problèmes en avait pris un de taille sur le coin de la figure. Si Kingsley apprenait une chose pareille, elle ne donnait pas cher de ses nerfs. Pour l’heure, elle était très loin de tout ça et elle avait d’autres chats à fouetter. D’ailleurs, elle ne pensait déjà plus à ses petits problèmes quand elle vit le sourire d’Aspen face à ses lames. C’était parfait, elle avait vu juste.
- « C’est exactement ça. Je suis ravie qu’elles te plaisent. »
À force, Isobel avait pu voir l’étendue de la collection d’Aspen et elle n’avait pas été déçue. Si elle avait toujours été du genre à privilégier la praticité à l’esthétique, c’était probablement parce qu’elle n’avait pas été élevée dans l’optique de la chasse. La plupart des chasseurs de longues dates qui l’entouraient ou qui avaient été élevés dans cette tradition avaient des armes personnalisées. Elle n’avait toujours pas éprouvé le besoin de s’y mettre pour autant. Le couteau qu’elle avait fixé à sa ceinture avait été un cadeau dont, encore aujourd’hui, elle ne connaissait pas le moins du monde la signification.
- « Je vois... Tu fais bien, il n’y a en effet pas grand-chose à perdre dans cette histoire. Et oui, elles le sont bien que je ne peux pas en être certaine puisqu’ils ont été faits pour toi et toi seule. Si je ne me suis pas trompée en tout cas. »
Tranquillement, la huntress laissa la rousse récupérer ses armes alors qu’elle-même se préparait à toutes éventualités. Elles allaient chasser un dégénéré excessivement dangereux et elle ne prenait de toute façon jamais une chasse à la légère. Elle lança donc à Aspen quelques bâtons et également une petite lampe qui serait facile à caler en cas de besoin. Elle s’équipa exactement de la même manière non sans embarquer quelques allumettes et des brûleurs de sa fabrication. On ne savait jamais.
- « On limite l’utilisation de la lumière si possible. Les égouts sont normalement relativement éclairés, c’est juste au cas où. »
Devant leur entrée, Isobel déchaussa la plaque d’un geste sec grâce à l’outil qu’on lui avait fourni et d’un mouvement de levier, elle l’écarta, comme prévu, il y avait un peu de lumière là-dessous, juste assez pour y voir clair. Les bâtons joueraient leur rôle quand elles en viendraient au moment fatidique. Comme toujours, elle passa la première, descendant en silence et prenant garde à l’endroit où elle mettait les pieds. Des abominations qui protègent leur chez-eux, ça se serait déjà vu. Arrivé en bas, elle scruta les alentours et fit signe à Aspen de descendre à son tour. À partir de maintenant, elles allaient devoir être extrêmement prudente et faire attention à chaque bruit qui leur parviendrait. Les sous-sol de Radcliff n’étaient que peu connu des chasseurs et concrètement, personne ne savait vraiment ce qu’il y avait là-dessous.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Ven 18 Mar 2016 - 21:59
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Aspen & Isobel
Aspen fit jouer ses lames entres ses doigts agiles, vérifiant que le grammage était bien équilibré : les lames étaient fines, brillantes, et particulièrement acérées, ce qui mettait la chasseuse dans un état quasi euphorique. Ces poignards étaient de véritables petits bijoux, pour les yeux et pour le travail. Isobel avait visé juste, à nouveau, pour faire plaisir à la jeune fille. Elle aurait presque été gênée d’être gâtée ainsi ; si elle n’était pas aussi contente. L’humilité et la modestie, ce serait pour plus tard : ces lames, elles claquaient, elle allait faire un malheur avec. Elle les attacha ses nouveaux chouchous à sa ceinture, à coté des autres, avant de dégourdir ses poignets en sautillant silencieusement : elle avait fait quelques échauffements avant de sortir de sa chambre, mais on était jamais trop prudent, surtout au regard des mises en garde de la grande brune. Hors de question d’être un boulet ce soir.
- Capito, le moins de lumière possible, probablement le moins de bruit aussi. Il ressemble à quoi, notre gros méchant ? Que je sache sur qui lancer ces petits bébés là, je m’en voudrai de canarder un type qui fait juste son boulot.
Bon, en soi, vu l’heure, peu de chance de rencontrer un honnête fonctionnaire travaillant pour la voirie de la ville, mais quand même : Aspen n’attenterait jamais à la vie d’un humain sain, que ce soit un trafiquant ou un voleur. A la rigueur, peut être ferait elle exception face à un assassin ou un violeur, mais au final, ce n’était pas la question. Si ce mutant était un gros bonnet, elle devait en savoir un maximum sur lui avait de descendre là-dessous. Elle ne voulait sous aucun prétexte qu’il leur file entre les doigts…
La petite chasseuse laissa son ainée descendre la première, se retenant de trépigner comme une gamine. Elle serait bien descendue avant, mais elle connaissait la prudence d’Isobel, qui craignait probablement que le monstre les attende sous la plaque d’égout, les mâchoires grandes ouvertes. Se frottant les mains l’une contre l’autre, elle sentait déjà l’adrénaline monter, alors qu’elles n’avaient même pas commencé : tant mieux, ça lui éviterait cette espèce de shoot presque organismique quand l’hormone viendrait envahir son cerveau violemment, une fois en face du mutant. C’était que ça pouvait déstabiliser, ces choses là. Avant de descendre une bonne fois pour toutes, elle inspira profondément l’air encore frais de l’extérieur, avant de sauter comme Alice dans le trou du lapin blanc, atterrissant à coté d’Isobel avec la souplesse d’un chat.
La première chose qu’elle remarqua, c’était que les égouts étaient bien plus éclairés qu’elle ne se l’était imaginée. Elle connaissait la logique des sous sols d’une ville, elle l’avait bien entendu étudié lors de ses années d’architecture à la fac, mais se retrouver à l’intérieur était une toute autre expérience : les néons renvoyaient une lumière crue mais terne, comme si la poussière et la crasse qui les enrobaient formaient un voile autour d’eux. Elle sentit ses yeux forcer pour s’adapter à cette lumière étrange, puis c’est son odorat qui remarqua quelque chose d’autre, cette odeur indescriptible mêlant eaux croupis et déchets organiques. Elle en était persuadée, il pourrait y avoir un cadavre pourrissant dans un coin qu’elle serait incapable de le sentir, tant son nez était saturé d’une fragrance grasse et désagréable. Non vraiment, ce n’était pas le genre d’endroit où on avait envie de faire un pic nique … Resserrant instinctivement sa queue de cheval plaqué contre son crâne, elle raffermit son emprise sur ses dagues, puis emboita le pas déterminé et silencieux d’Isobel sans un mot : l’heure n’était plus aux bavardages, et elles devaient être à l’affut du moindre bruit suspect. Elle n’avait pas encore l’habitude de son environnement, aussi elle tournait la tête au moindre trot d’un rat de l’autre coté d’un tunnel, au moindre bruit de goutte tombant d’une canalisation. Il lui fallut bien une dizaine de minutes pour réussir à faire le tri dans les sons et les bruits, pour essayer de se concentrer sur l’essentiel : un bruit de pas, un toussotement, une respiration qui ne serait pas la leur. Tous ses sens étaient en éveil, et plus encore, alors qu’elles avançaient toujours dans un silence monacale comme deux ombres dans le ventre de la cité, deux Thésées féminines à la recherche de leur minotaure personnel …
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Mar 22 Mar 2016 - 21:39
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Isobel laissa Aspen jauger ses lames avec soin, s’assurant ainsi qu’elle ne s’était pas trompée, au cas où. C’était important de marquer le coup, à plus forte raison si son père ne s’en était pas souvenu. Elle espérait qu’il s’en rappellerait, la chasseuse savait que sa protégée tenait son père en haute estime et elle savait aussi qu’être ainsi remarquée par lui était important pour elle. En tout cas, elle avait visiblement ciblé juste à la voir jour avec ses lames et de les attacher à sa ceinture avec les autres. Test passé. Elle eut un mince sourire et se décrispa la nuque avant de répondre à Aspen.
- « À un lézard humanoïde... franchement, c’est un peu compliqué de le savoir, les descriptions sont vagues et les photos floues. Je sais qu’il est massif, qu’il a la peau dure d’où l’utilité de tes lames et qu’il est agile, c’est pourquoi je me chargerai de le distraire. Au début, j’ai eu l’impression qu’on s’était fichu de moi jusqu’à qu’on me dise qu’il avait emporté plusieurs des nôtres. J’avais l’impression qu’on essayait de me faire crois au Big Foot. »
Cela dit, il était probable que le Big Foot et toutes les bizarreries aient été des mutants. Cette idée aurait pu lui fiche la chair de poule si elle n’avait pas été elle et difficilement impressionnable. Le dégénéré qu’elles allaient prendre en chasse était impressionnant mais, elles étaient efficaces. À elles deux, même si elle risquait d’être blessée, elles l’auraient. Tout ce à quoi elle devait penser, c’était occuper leur cible et garder Aspen en sécurité. À partir de là, elle ne se faisait aucun souci, elles étaient plus que capables et qualifiées pour ce travail. Une fois dans les égouts, Isobel prit conscience de son environnement avant de se repérer, laissant la jeune chasseuse se mettre en condition. Imperméable à l’odeur nauséabonde qui régnait, elle jeta un coup d’œil aux endroits où leur cible avait été aperçue, elle avait choisi volontairement ce coin parce qu’il était vaguement reculé mais surtout parce qu’il était au centre de ces zones. Certaine qu’il n’y avait pas de menace immédiate, elle se mit à avancer, sans tenter de minimiser le bruit de ses pas. S’empêcher de faire du bruit les obligerait trop à se concentrer et elles risquaient plus de problèmes. Il ne fallait pas en faire inutilement mais, pas non plus s’encombrer de mille précautions. Le son ne se réverbérait pas tellement et il était au pire relativement étouffé. L’environnement était aussi avantageux que traître, c’était bien là tout le problème. Elle fit signe à Aspen de tendre l’oreille et de bien ouvrir les yeux tout en lui indiquant qu’elles arrivaient à un croisement. Hors de question de se séparer bien sûr. Quoi qu’elles doivent chasser, Isobel voulait garder un œil sur Aspen pour sa sécurité, sans pour autant la surprotéger.
Pendant de très longues minutes, près d’une demi-heure, elles ne firent que jouer au chat et la souris, entendant de temps à autre des mouvements, des bruits de courses. À chaque fois, Isobel avait décidé de tempérer son envie de poursuite, les chemins empruntés étant souvent trop peu éclairés ou trop étroits jusqu’à ce que la chance soit de leur côté en tout cas. Le boyau qu’elles venaient de prendre était plus large et elles étaient sous de grands axes, partout... Elle fit signe à Aspen de se tenir prête, d’être attentive. Elles perdraient peut-être encore quelques minutes pour coincer leur proie mais elles étaient proches, très proches. Avec une précaution infinie, elle contourna l’angle et se mit à courir cette fois, c’était le bon moment. Sans s’encombrer de détails triviaux comme sa propre survie, elle poussa un peu sa course avant de sortir son arme et tirer. Touchée ou non, leur cible fit volte face. Le véritable jeu allait commencer à présent. Sans même hésiter, elle tira à nouveau. Les balles ne devaient pas pénétrer de grand-chose mais, ça restait douloureux, elle en était persuadée. Elle vida son chargeur, rendant son arme inutile à long terme mais rendait la suite plus simple pour elle et donc pour Aspen. En distrayant leur cible, elle permettait à sa protégée de faire son boulot avec ses lames. Si Isobel avait une autre arme, elle ne comptait la sortir qu’en cas d’extrême urgence.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Ven 25 Mar 2016 - 20:43
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Aspen & Isobel
Aspen se sentait parfaitement dans son élément, malgré l’odeur épouvantable et l’impression de s’enfoncer dans de la boue puante à chaque pas : elle était totalement concentrée sur sa mission, avançant exactement au même rythme qu’Isobel, comme si elles n’étaient qu’une seule personne. Ce qu’elle aimait dans ces situations là, c’était que plus rien ne venait parasiter son esprit : il n’y avait plus de peine de cœur, plus de colère, plus de distraction. Elles avaient un but, un objectif, et Aspen n’était plus que concentration et détermination. Elles avancèrent comme ça longtemps, sans que l’une d’elles ne décroche le moindre mot : l’important était de se faire les plus silencieuses possibles, et pousser le mutant à la faute. Elles pouvaient parfois entendre des pas, dans un écho, sans pour autant être sures que c’était lui, ce qui était excessivement frustrant. Elle voulait savoir, vraiment, mais il n’en était rien : ils étaient peut être dix à les attendre au détour d’une artère plus étroite et sombre, pour ce qu’elle en savait.
Au bout d’un moment Isobel campa sur ses deux jambes, au croisement entre deux chemins, et Aspen imita instantanément sa posture, réajustant sa prise sur ses couteaux. Elle aussi avait entendu, mais elle ne se serait jamais imaginé que l’animal était aussi proche. Elle se lança à la poursuite de la grande brune tout en restant derrière elle, à la fois pour ne pas la gêner pendant qu’elle tirait, mais aussi pour rester dans son ombre, et que la bête ne puisse pas l’apercevoir avant le tout, tout dernier moment. Le bruit des tirs résonna dans les tympans de la jeune femme, amplifié par l’écho, mais elle continua sa course tout en rasant les murs, alors que la bête mugissait contre Isobel en la fixant d’un regard féroce. Aspen en était convaincue, cette Chose n’avait absolument plus rien d’humain : sa mutation l’avait dévoré, tout entier, et il ne restait plus de lui qu’une forme vaguement humaine sous les écailles. Elle le darda de monstre du regard, cherchant la moindre faille dans son armure luisante et humide : il ressemblait plus à un crocodile qu’à une tortue, et ses écailles semblaient collées les unes aux autres. Cependant, elle avait suivi plus d’un cours de science naturelle : même les crocodiles avaient des zones de leur corps plus fragiles que les autres, et celui là, elle comptait bien en faire un très beau sac à main. Passant devant Isobel, elle contourna le mutant pour se rapprocher de lui au maximum, sans pour autant être à portée de griffes, de crocs ou de queue. Dans un sifflement, sa première lame jaillit d’entre ses doigts, et vint se ficher dans le bras du mutant. La seconde ricocha dans le cou de la bête, alors que la troisième glissait de la ceinture de la jeune femme à ses mains, et que l’argent de la lame luise sous les lumières blafardes. Troisième lancée, et le couteau trouva sa place entre deux écailles sous le bras tendu en sa direction. Les griffes effleurèrent son visage alors qu’elle se jetait ventre à terre sur le sol, roulant dans la boue pour éviter les ruades furieuses du mutant. Ce dernier semblait hésiter entre les deux chasseuses, qui bouchaient à présent chaque issue : Il siffla comme un serpent, avant de se décider à s’élancer en direction d’Isobel, qui rechargeait son arme. Sans la moindre hésitation, elle Siffla entre ses deux doigts, stoppant le mutant dans son élan :
- Hey Crocodile, viens voir ici si tu peux m’attraper plutôt !
Le mutant mugit, alors qu’un quatrième couteau se fichait dans son poitrail : il allait la charger, c’était sur, et il était plus fort qu’elle. Mais elle était plus rapide …
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Sam 26 Mar 2016 - 22:36
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Une telle chasse demandait de la patience et du temps et c’était pour ça qu’elle avait été extrêmement agacée d’être appelée par son client juste avant parce qu’un de ses employé avait commis une bourde. C’était le genre de chasse qui vous laissait avec une satisfaction extrême. Elle se sentait bien souvent détendue après ça, plus calme et paradoxalement plus concentrée que jamais. Plus que jamais aujourd’hui, elle en avait besoin et Aspen, sans aucun doute également. Cependant, son envie de chasse et d’abattre ce monstre ainsi que le suivant sur sa liste ne voulait pas dire qu’elle les mettrait en danger, certainement pas avec Aspen, c’était hors de question. Ainsi, elles avaient progressaient lentement, avec méthode, ne se précipitant à aucun moment, traquant leur cible dans un silence relatif mais, suffisant. Quand enfin, ce fut le moment, Isobel n’hésita pas et y alla sachant qu’Aspen couvrirait ses arrières et serait réactive, comme toujours. La confiance qu’elle mettait en la jeune femme quand elles chassaient était précisément ce qui la démarquait des autres chasseurs. Elle n’avait pas peur que la jeune femme faiblisse ou les mette en danger. C’était tout simplement inenvisageable.
Son arme vide, elle se focalisa sur la monstruosité qu’elle avait devant elle, jouant un dangereux ballet avec la créature alors qu’Aspen se chargeait désormais de jouer avec ses couteaux. Comme elle l’avait craint, la peau était solide. Leur proie semblait incapable de se décider sur qui attaquer et ça l’arrangeait provisoirement, le temps de recharger son arme bien qu’elle n’appréciait pas que le reptile s’en prenne à sa protégée. Il était d’ailleurs en train de charger quand Isobel vida un nouveau chargeur sans même sourciller, se rapprochant toujours plus pour maximiser l’impact et les dégâts. Sans aucune considération pour son arme vide qu’elle lâcha au sol, elle sortit le couteau de chasse qu’elle avait à la ceinture pour se jeter sans ménagement sur leur cible, la faisant basculer à très grande peine, lui enfonçant profondément le couteau dans le flanc au passage. Lâchant provisoirement ce qu’elle considérait comme un animal, elle avait toute son attention. À nouveau, Aspen était libre de faire son travail à distance. Le couteau toujours en main et une autre arme d’un calibre plus petit, elle fixait sans sourciller le mutant.
- « C’est aujourd’hui que ton existence prend fin. »
Sans hésiter, Isobel se rapprocha, elle était proche, trop proche mais elle n’avait pas le choix. Pas avec ce calibre, pas si elle voulait que la rousse fasse autant de dégâts que possible dans un court laps de temps. Presque collée à leur proie, la chasseuse risquait gros mais moins que si elle n’agissait pas comme ça. Autant que possible, elle entaillait la peau solide, ripant parfois contre des écailles trop solides. Elle finit par jouer le tout pour le tout, coincée entre le monstre et le mur, tirant juste sous le bras, vers la cage thoracique, canon plaqué contre la peau. Un nouveau chargeur vide alors que le mutant s’écartait.
- « À toi de jouer. »
Elle se tourna vers Aspen, lui laissant l’opportunité et le choix de mettre fin à cet affrontement qui durait déjà depuis un moment et qui venait de lui valoir un magnifique lot de trois griffures dans le cou. Sans se ménager pour autant, elle continua de distraire le dégénéré, tentant au maximum de lui faire perdre ses repères et, forcément, de le tenir à distance de sa protégée. Isobel préférait être blessée plutôt qu’Aspen. Elle avait déjà une large collection de cicatrices en tout genre et sa princesse, même si elle ne reculerait pas pour ça, elle aimait autant éviter qu’elle n’avance un peu trop sa collection dans l’immédiat. Son père aussi serait ravi tant qu’elle parvenait à l’éviter, d’une pierre deux coups comme on dit.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Dim 27 Mar 2016 - 23:00
My persuasion can build a nation
Aspen & Isobel
Quand on voyait Isobel et Aspen se battre, il y avait un certain esthétisme dans leur manière de se battre, comme si leurs combats étaient savamment chorégraphiés : elles étaient parfaitement synchrones, et surtout, chaque de leurs gestes s’accordait à celui de l’autre, ce qui teintait leur violence implacable d’une certaine beauté. La tornade rousse qu’était Aspen prenait son souffle dans le blizzard glacial d’Isobel, et on pouvait douter que qui que ce soit puisse leur résister bien longtemps. Le lézard semblait incapable de se dépêtrer des deux Erinyes qui s’acharnaient sur lui avec véhémence, tant et si bien qu’Aspen songea qu’en dehors de son aspect répugnant, il n’était pas très vindicatif. Grave erreur : Dans un sursaut le mutant se jeta sur Isobel toutes griffes dehors alors qu’Aspen elle-même lui grimpait sur le dos s’agrippant à sa chemise pour ne pas tomber sous les ruades du mutant. Il avait simulé sa défaite pour mieux s’en prendre à la plus expérimentée des chasseuses, alors que la seconde s’agrippait à lui en feulant :
- Espèce de sale …
D’un coup d’épaule, le saurien la projeta contre le mur, son dos craquant violemment contre le ciment. Aspen grogna, mais se remit rapidement sur ses pieds : son dos lui faisait un mal de chien, mais il était hors de question qu’elle laisse le dégénéré mettre Isobel en difficulté. Elle savait sa mentor capable de se débrouiller seule, bien sur, mais elle savait aussi qu’elle était moins à l’aise au corps à corps qu’au tir. Aussi, alors que la gueule du mutant claquait au dessus du visage d’Isobel, Aspen campa sur ses jambes pour s’élancer à nouveau pour sauter à la gorge du mutant, calant son bras sous son le menton de ce dernier pour lui découvrir la gorge. Le monstre rua, cherchant à déloger la jeune femme de son dos, mais celle-ci en avait vu d’autres : elle tirait toujours âprement sur la gorge du mutant, et de sa main gauche, elle planta de toutes ses forces un de ses nouveaux poignards dans la pomme d’Adam de ce dernier, avant de déchirer largement la totalité de la gorge du mutant. Ce dernier émit un gargouillis peu plaisant à l’oreille, alors que le sang giclait de son cou comme un geyser sur les deux chasseurs, avant de tomber à plat ventre à coté d’Isobel, agonisant. Aspen se rattrapa juste avant de tomber à son tour, se rattrapant sur les genoux à coté d’Isobel qui était éclaboussée du sang épais et tiède du mutant. Aspen haleta, cherchant son souffle, avant de murmurer à Isobel avec un demi sourire :
- C’est proprement …. Dégoutant … ça va, rien de cassé ?
Elle, ça allait. Elle aurait surement besoin d’une séance d’osthéo, et d’un passage au sauna pour se délasser un peu, et surtout d’une douche interminable pour se débarasser du sang qui commençait déjà à sécher sous ses ongles. Elle attrapa le poignet d’Isobel pour l’aider à se redresser, puis se pencha sur le mutant –bien mort cette fois ci- pour y récupérer les différents poignards encore enfoncés dans ses chairs :
- Vraiment très, très chouettes ces petits pics à brochette, pile aiguisés comme il faut, on va vraiment s’amuser avec des joujoux pareils …
Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Ven 1 Avr 2016 - 14:10
-aspen & isobel-
Who run the World? Girls.
Isobel et Aspen avaient fini par obtenir une synergie de chasse surprenante aux yeux de ceux qui pouvoir les voir en pleine chasse. Elles se complétaient, formaient une équipe particulièrement efficace, rapide et dangereuse. Plusieurs hunters se mordaient désormais les doigts et elle était très fière de ce résultat. Bien évidemment, elle était aussi très fière d’Aspen puisqu’elle en était venue à faire regretter à un paquet d’entre eux de ne pas l’avoir prise au sérieux. En attendant, le dégénéré qu’elles avaient en face d’eux était du genre à ne pas savoir sur qui se diriger et ça, c’était à leur avantage. Malheureusement, Isobel avait légèrement surestimé les blessures infligées à leur cible et ça, c’était une erreur de débutant. Elle se fustigerait plus tard. Elle ne manquait pas de coups de griffes mais, le plus douloureux restait la gorge, il aurait pu l’égorger proprement, heureusement qu’elle avait été assez rapide et qu’Aspen l’avait distrait au bon moment. Saloperie de mutant. Sans aucune hésitation, quand il fit claquer sa mâchoire trop près, elle lui mit un coup de poing juste à l’endroit où le pivot de la mâchoire de situait. Elle se fit mal mais, le craquement sinistre qui s’en ravit les oreilles. Acharnée, sa protégée mit fin au combat avec un égorgement bien salissant mais, fatal. Couverte de sang mais en vie quoi qu’un peu abîmée. Elle grogna et du pied, repoussa la carcasse comme un simple déchet.
- « C’est peu de le dire... Et ça va. Juste quelques coups de griffes à désinfecter. Rien de bien méchant en somme. »
Elle s’assurerait juste de nettoyer ça au plus vite histoire d’éviter une infection. Dans des égouts et avec un dégénéré pareil, elle ne pouvait pas être sûre qu’elle n’aurait pas de problème avec ça. Elle verrait bien. Là, elle rêvait d’une douche, de nourriture, d’un bon verre et d’une cigarette. Isobel saisit la main d’Aspen pour se relever et grimaça. L’osthéo ne serait peut-être pas une mauvaise idée non plus pour elle.
- « Je suis ravie d’avoir vu juste et évaluer juste. Tout un art pour analyser tes coupes papiers et donner les informations à mon armurier sans que tu ne te rendes compte de rien. Il a fait du bon boulot. Bon, sortons d’ici, le deuxième attendra, j’en ai assez de ces conneries pour ce soir. Que penses-tu d’un petit repas tranquille ? »
Juste au moment où elle disait ça bien sûr, il avait fallu que deux autres personnes arrivent et, à en juger par leur air agressif envers elle deux et le regard attristé vers la carcasse du dégénéré, ça puait les ennuis. L’un des deux commença à se recouvrir d’elle ne savait quoi, quant à l’autre, il avait l’air de se concentrer sur quelque chose de bien précis et quand les images lui arrivèrent dans la tête, plus vraies que nature, comme si elle y était, elle lança une bordée de juron bien sentie. Elle arma son vingt-deux et tira sans aucune hésitation devant elle vers le mutant qui lui avait imposé ces images mais, pas assez vite pour l’empêcher de le descendre.
- « Mais y a combien de vermines dans ces égouts bon sang ? Il faudra songer à dératiser ça un jour. »
Lorsque les images se dissipèrent rapidement, elle se rendit compte qu’elle avait juste blessé sa cible. Sans hésiter, elle tira encore alors qu’Aspen venait d’envoyer une de ses lames vers l’autre. À quelques secondes d’intervalle, les corps s’échouèrent au sol.
- « Jamais tranquille. Je disais donc, douche, manger et boire ? Trois dégénérés sur une soirée, ça se fête après tout. Et puis on a l’anniversaire de ton début de chasse à fêter non ? »
Elle s’arrêta à côté des corps, vérifia qu’ils étaient bien morts eux aussi et vida leur portefeuille, ça, c’était pour le pot d’investissement personnel de chasse. Au mieux, ça couvrirait le matériel de soin mais, c’était déjà ça. Après tout, elles avaient le repas tout frais payé par leur cible principale.
- « On s’occupera du deuxième nom de la liste une autre fois... »
Il fallait savoir s’arrêter. Trois mutants en une seule soirée dont un réellement problématique, c’était un très bon score. Au moins maintenant, ils avaient une menace souterraine de moins.
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Sujet: Re: Who run the World ? Girls. (Isospen - juin ) Dim 3 Avr 2016 - 17:59
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Aspen & Isobel
- Tu me donneras son adresse, parce qu’il fait vraiment du bon boulot, ça donne envie. Bon, par contre vue ma collection, il va pas falloir que je tarde a investir dans une planque secrète dans mon dressing pour les stocker … Parce que là, j’ai de moins en moins d’idées de cachette. Avec grand plaisir, on va au japonais comme d’habitude, ou on essaye ce libanais dont j’ai entendu le plus grand bien récemment ?
A peine avait elle fini de répondre à Iso qu’Aspen repéra du coin de l’œil deux nouvelles silhouettes qui émergeaient d’un des boyaux de la ville, l’air visiblement mécontent du bon travail qu’elles venaient de faire. Aspen soupira : un mutant ça va. Trois, bonjour les dégats. D’abord elle était barbouillée de sang qui refroidissait sur son visage et sur son tshirt, et ensuite elle avait faim. Cette chasse avait déjà été bien éprouvante, elle ne ressentait pas vraiment l’envie de la voir s’éterniser à nouveau à cause de deux inconscients qui semblaient se croire à la hauteur contre elles. Elle repéra qu’un des mutants commençait à luire d’une matière étrange, remontant lentement de ses pieds en direction du reste de son corps : si elle voulait l’atteindre, elle devait se rapprocher un peu, et surtout, faire vite, avant que cette drole de matière ne recouvre son corps en entier. Heureusement, le second mutant semblait n’avoir d’yeux que pour Isobel, aussi Aspen s’élança en direction du second mutant qui écarquilla les yeux en voyant la tornade rousse lui foncer dessus, ses lames coincées entre les phalanges. Avant même qu’il n’eut le temps de faire un geste pour se défendre, trois lames successives vinrent se ficher dans sa gorge, son poitrine et son ventre, presque parfaitement alignées. Le mutant couina de surprise, ses mains à sa gorge, avant de s’effondrer comme un pantin libéré de ses fils. Aspen n’avait pas fait dans la dentelle cette fois ci. Cependant, il n’aurait probablement pas le temps de souffrir, l’une des lames s’étant enfoncée jusqu’à la garde dans son abdomen comme s’il eut été fait de beurre. A coté, elle entendit Isobel tirer une première fois, puis une seconde. Le crâne du second mutant rebondit sur le ciment de sol dans un craquement peu ragoutant, alors qu’Aspen vérifia la disparition du pouls de sa propre victime.
- Douche et manger uniquement, je bosse demain matin et je préfèrerais ne pas me pointer avec une gueule de bois carabinée. Ou alors juste un mojito, pas plus.
Elle offrit un sourire radieux et plein de fossettes à sa mentor, alors qu’elle retira ses lames du cadavre dans un chuintement métallique. Elle devrait leur offrir un sacré bain pour se débarrasser d’autant de sang, tiens.
- Pas de souci, il suffira de me dire où et quand, je ferais en sorte de me rendre disponible. Ça pourra pas me faire de mal, de toute manière. Oh, d’ailleurs, quand on sera propre et au calme, je te montrerai mes plans pour le parc de la mairie, j’ai quelques idées d’aménagements topographiques, je suis sure que ça va te plaire.
Leur devoir accompli, les deux femmes rangèrent leur arsenal pour remonter rapidement à la surface. Les cadavres ne seront surement pas retrouvés avant des jours entiers, et un examen rapide de la scène ferait apparaitre tout ce carnage comme un règlement de compte entre mutants et délinquants du coin. Il n’y aurait probablement pas de trace des deux chasseuses sur la scène de crime, et c’était très bien comme ça. Aspen s’affala sur le siège passager de la voiture d’Isobel, le sourire aux lèvres, détendue : elle en aurait presque oublié les images profondément perturbantes de Noeh et sa brunette qui l’obsédaient depuis plusieurs heures …