Sujet: mission : malachi, alejandro et enid. Sam 5 Mar 2016 - 12:04
les rps missions
Malachi Porter, Alejandro Velasquez et Enid Belmont.
Y avait des mutants qui étaient doués pour faire parler d'eux, de ceux qui mettaient à mal toute la bonne volonté d'Uprising et d'Insurgency et dans cette période d'élection, c'était pas franchement le moment de les laisser faire n'importe quoi. C'était auprès de DeMaggio, que Malachi Porter avait appris qu'un groupe de mutant n'en faisait qu'à leur tête, l'idée était de les contenir, de les raisonner et de les arrêter si vraiment y avait rien à faire pour les stopper. Dans les dossiers de DeMaggio, Malachi avait trouvé un nom Enid Belmont, c'était donc d'elle qu'il fallait s'occuper.
Mais y avait les hunters aussi dans l'équation, ceux qui ne fallait pas négliger et si Malachi avait pu glaner des informations sur la mutante, Alejandro Velasquez avait également réussi. Lui, c'était pour la tuer qu'il venait, parlementer, calmer les choses, très peu pour les hunters, mais dans le fond, y avait fort à parier - et ça les hunters, ils l'oubliaient toujours - qu'en tuant un mutant, y en aurait d'autres pour vouloir se venger. Qu'importait, ils les tueraient tous non ? Alors Alejandro s'était lancé à la poursuite de la jeune femme.
Enid Belmont l'avait senti, qu'on la traquait elle s'était sentie suivie dans plusieurs couloirs de l'hôpital et elle aurait voulu partir le plus rapidement possible, c'était le plan, avant de se retrouver coincée dans une section de l'hôpital soudainement mise en quarantaine. Comme quoi, les hunters étaient prêts à tout pour attraper les transmutants, même à foutre la merde dans un hôpital. Alors tant pis s'ils voulaient un combat, ils en auraient un.
— Malachi vient donc dans le but d'essayer de calmer le jeu, parce qu'Enid fait partie d'un groupe de mutants un peu tarés qui se croient supérieur au restent du monde et du coup, thaddeus pourrait très bien les prendre en exemple pour appuyer sa campagne. — Alejandro vient pour tuer Enid, c'est lui qui a déclenché la mise en quarantaine d'une aile de l'hôpital, l'autorité suprême du Gundpowder Squad et quelques menaces, personne n'y résiste. — Enid est donc coincée dans une aile de l'hôpital, avec la ferme intention de se battre.
ordre de passage : Malachi, Alejandro puis Enid (si l'ordre ne convient pas, vous pouvez en discuter entre vous par mp, sans soucis (a))
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Sam 5 Mar 2016 - 16:04
RP MISSION
Ses longues heures passées à discuter avec Rafael avaient fini par porter leurs fruits pour le responsable d’Uprising : le vendeur de morts était aussi une mine d’informations sur les chasseurs, sur leur politique interne, leurs cibles. Bien sur, rien n’était jamais dit ouvertement, certains noms n’étaient même pas prononcés, mais il ne fallait pas grand-chose pour mettre la puce à l’oreille du motiopathe qui déléguait ensuite à Elsa le soin de regrouper les informations glanées avec la base de données des Up. Au détour d’une conversation, ils avaient eu l’occasion d’aborder le thème du risque d’aspiration suprématiste d’une certaine frange de la population mutante : Malachi avait immédiatement fait le lien avec le groupuscule extrémiste d’Elijah Aisling, un manipulateur mental assassiné quelques mois plutôt, avant qu’un autre nom ne fasse surface dans la conversation : Dante Alvarez. Ce nom ne lui disait rien, mais il ne doutait pas qu’il finirait par trouver quelque chose là-dessus, avec l’aide d’Elsa et Ellie. Ces investigations avaient amené Malachi à l’hopital, à la recherche d’une jeune chirurgienne du nom d’Enid, qu’il était sur de ne jamais avoir croisé : pourtant, il en avait passé du temps, à l’hopital. Cependant, si son nom était écrit noir sur blanc dans un des dossiers qu’il avait pu subtiliser chez le DeMaggio, cela signifiait qu’il ne lui restait probablement pas beaucoup de temps avant que les hunters ne lui tombent dessus …
Il s’était arrêté à l’accueil, comme à son habitude, pour discuter cinq minutes avec l’infirmière de service, celle dont l’aura s’illuminait à chaque fois qu’il passait la porte de l’hôpital : il pouvait lui demander tout et n’importe quoi, la mère de famille à la chevelure poivre et sel éternellement nouée en un chignon strict faisait toujours tout pour l’aider de son mieux. Ce jour là, elle put lui indiquer que le docteur Belmont avait une opération dans quelques heures, et qu’elle était surement en train de se préparer pour cette dernière dans la salle de repos des médecins. Il l’avait remercié chaudement, à tel point que les joues de l’infirmière s’enflammèrent, avant de partir dans le dédale des couloirs à la recherche de la salle de repos dans laquelle se cachait Enid : il les connaissait toutes, ça ne serait qu’une question de temps avant de trouver la bonne. Le professeur avançait aussi vite que sa prothèse le lui permettait, balayant les couloirs du regard, avant de lever les yeux vers un haut parleur qui se mit à crachoter : pour des raisons sanitaires, l’aile chirurgicale était interdite aux visiteurs jusqu’à nouvel ordre. Malachi fronça les sourcils : c’était étrange qu’ils ferment toute une aile, et pas un bloc, ou une salle. Il pressa le pas, un mauvais pressentiment lui nouant le ventre, alors qu’il atteignait la porte de la première salle de repos de l’étage… Pourvu que cette Enid Belmont soit quelqu’un de raisonnable, il avait dans l’idée qu’il n’était pas la seule à la chercher à travers les allées …
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Sam 5 Mar 2016 - 22:05
let the hunt begin
Malachi & Enid & Alejandro
En général, quand on me propose d’aller sur le terrain castagner quelqu’un, je ne vais pas dire non. Déjà parce que ça me détend, ensuite parce que ça m’amuse, enfin parce que j’m’ennuie à toujours tourner en rond. Et avec les élections qui approchent et le verdict qui va tomber… voilà, hein, j’imagine qu’il y a des chances pour que ce soit mes dernières semaines tranquilles niveau chasse donc j’ai encore moins de raison de refuser l’ordre qui descend me voir et qui m’envoie à l’hôpital. En simple visiteur, hein, pas de panique.
Je viens en civil, avec juste à mon côté le brassard qui m’annonce comme membre du Gunpowder Squad, brassard que je range dans ma poche sans trop tarder. Quelques mots glissés à l’accueil, l’autorité de la mairie dans mon dos qui a déjà préparé le terrain et l’aile complète de l’hôpital tombe en quarantaine malgré toutes les complications que ça peut apporter. De toute manière, c’est pas moi qui vais devoir gérer le merdier donc je n’en ai absolument rien à cirer. Tout ce qui m’importe, en fin de compte c’est que j’aie le champ libre pour agir et pas d’infirmières et autres fauteuils roulants dans les pattes pour me ralentir. Un mot, un seul, on me conduit à la seule porte qui va rester ouverte et je donne l’ordre à ceux que j’ai sous ma responsabilité de surveiller toutes les issues, sans, pour autant donner à la population de couillons de quoi s’inquiéter.
Une mutante, donc. J’ai pas retenu son pouvoir, mais il me semble que ça va être coton au corps à corps si jamais je n’arrive pas à la descendre avant qu’elle ne s’approche. J’imagine que dans tous les cas, vu ce qu’on m’a dit d’elle au rapide briefing que j’ai subi, elle ne va pas se flinguer toute seule comme une grande. Loin de là, même. Une tarée, une tarée complète celle là. Pire que tous les autres mutants, si on oublie la blondasse qui brigue la mairie qui est encore une épine dans le pied des Hunters. Rapidement, j’entre dans l’aile bloquée, me posant devant un panneau pour ancrer le plan de l’étage dans mon esprit. Chirurgienne, chirurgie, bureaux… Déjà qu’en espagnol, je patauge, mais là j’arrive à peine à assembler les lettres. Ma patience atteint sérieusement ses limites au bout du deuxième mot et je décide de me fier à mon instinct, ça ne pourra qu’aller plus vite. Même si je ne suis pas supposé croiser de personne dans le coin, je cale mon flingue dans mon dos, réfugié sous ma veste en cuir. Prudemment, je commence à regarder dans quelques salles. Je n’ai pas parcouru la moitié de l’étage que ma main file dans mon dos pour se poser sur la crosse de mon parabellum de service. - Mademoiselle Belmont ? Vous êtes là ? Mon calme se teinte d’étonnement, je tourne dans un nouveau couloir pour faire face à… pour faire face soit à un glandu qui avait un rendez-vous et qui s’est paumé dans le coin, soit… « Malheureusement non et je ne pense pas trop m’avancer si je dis que t’es pas non plus Mademoiselle Belmont… » Je fronce les sourcils. Je préfère être prudent. Ce n’est clairement pas un Hunter, ou du moins pas l’un que je connais. « Mais nous cherchons la même personne je crois… j’ai été chargé d’évacuer le bâtiment et c’est la seule membre du personnel qui manque à l’appel. » Le mensonge colle à ma peau, comme un habit, j’arriverais presque à me convaincre que je suis en train de dire la vérité. Voix tranquille, attitude nonchalante et professionnel, c’est plus l’instructeur de tir que le latino mafioso qui ressort aujourd’hui.
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Dim 6 Mar 2016 - 19:21
Enid se sentait plutôt en forme ce jour-là. Elle avait passé la veille à faire un marathon de vieux James Bond avec quelques membres de la familia, et elle avait tout absorbé ce qu’elle avait vu comme une éponge. Elle débordait d’énergie, tellement qu’elle en avait fait voir de toutes les couleurs à Dante quand ils s’étaient réveillés avec le soleil. Elle arriva donc à l’hôpital de très bonne humeur et passa sa journée à s’occuper de ses patients, et même à compléter trois chirurgies dans un temps record. Son esprit était tout aussi alerte que son corps – c’est pour cette raison qu’elle ne tarda pas à sentir que quelque chose clochait. Un étrange pressentiment, qu’elle décida cependant de chasser le temps de prendre un bon café avant sa quatrième opération de la journée. La salle de repos de l’aile chirurgicale était déserte, ce qui n’était pas nécessairement rare, mais tout de même étrange. Puis un message retentit dans les hauts-parleurs – l’aile était fermée jusqu’à nouvel ordre. Enid fronça des sourcils, sentant bien que quelque chose n’allait pas, définitivement pas. Elle resta immobile dans la salle de repos, devant la machine à café qui terminait de remplir son verre – et écouta le silence à la recherche d’une explication. L’esprit alerte, elle serra les poings. Son instinct lui disait que son marathon de James Bond lui serait bien utile. Puis, soudainement, une voix s’éleva dans le silence. “Mademoiselle Belmont? Vous êtes là?” La voix n’était pas très loin, une voix qu’elle ne reconnaissait pas. Un hunter peut-être ? Elle savait qu’ils les surveillaient, elle, Dante et les autres. Après tout, ils ne faisaient pas vraiment dans la discrétion ces derniers temps. Poings toujours serrés, elle allait sortir de la salle pour faire face à peu importe ce qui l’attendait, quand une autre voix se fit entendre.
Elle entendit mal les premiers mots, mais repéra son nom. Elle s’approcha davantage de la porte et tendit l’oreille alors que l’autre voix continuait à parler. “… Nous cherchons la même personne je crois.. J’ai été chargé d’évacuer le bâtiment et c’est la seule membre du personnel qui manque à l’appel.” Enid arqua un sourcil. Évacuer le bâtiment? Ça lui semblait être une pitoyable excuse – et le ton dans la voix de l’homme lui indiquait bien qu’il ne devait pas être un agent de sécurité. Trop… nonchalant. Enid ignorait bien qui étaient ces deux hommes, et ce qu’ils voulaient bien vouloir d’elle – qu’y avait-il de si important qu’ils avaient fermé une aile d’hôpital pour la trouver ? C’était presque mignon, qu’on lui accorde autant d’importance. Enid décida donc de jouer le jeu, au moins le temps de comprendre qui étaient ces types. Elle s’empara de son verre en carton, rempli de café, et sortit tout bonnement de la salle de repos. Deux hommes, cheveux sombres, se tournèrent vers elle. Elle leur sourit doucement. “Bonjour messieurs” dit-elle de sa voix la plus mielleuse, s’approchant assez d’eux pour observer leurs visages. “Je ne voulais pas vous espionner, mais j’ai cru comprendre que vous me cherchiez. Comment puis-je vous aider ?” Elle se tenait bien ferme sur ses deux pieds pendant ce temps, prête à réagir en cas de besoin - mais toujours son sourire le plus charmant accroché aux lèvres.
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Lun 7 Mar 2016 - 9:24
RP MISSION
Malachi n’avait pas entendu l’homme qui lui avait emboité le pas dans les couloirs, et la voix trainante de ce dernier le fit sursauter, manquant de lui envoyer une bonne onde d’angoisse dans la figure, juste par précaution. Il leva ses yeux clairs vers ceux plus sombres de l’homme qui s’approchait de lui, et déjà l’aura du type le mettait mal à l’aise : il se présentait comme un gars de la sécurité, sans porter le badge inhérent à sa fonction, et parlait avec un calme et une assurance qui détonnait avec autre chose que seul le mutant pouvait voir : l’inconnu était excité, vraiment, comme si il était enchanté de faire ce boulot. Qui serait « enchanté » d’évacuer des gens pour prévenir un risque sanitaire ? ça n’avait pas de sens, surtout pas lors qu’une jeune femme se décide à sortir de la salle de repos, son café à la main, pour leur demander ce qu’ils font là, tous les deux. Si ce type-là est véritablement de la sécurité, la chirurgienne devrait le reconnaitre, non ? Rien ne s’allume pourtant dans l’aura neutre de la jeune femme, à peine un peu de dépit de s’être fait déranger en pleine préparation, surement. Et si elle ne reconnaissait pas l’homme, c’était qu’il ne venait pas de l’hôpital. Et qu’il cherchait la mutante aussi. De là à savoir pourquoi …
Malachi prit un air désolé, son regard passant de la blonde au latino avec une gêne manifeste, se grattant l’arrière de la tête comme un enfant pris sur le fait de vouloir prendre un bonbon avant le repas :
- Je suis vraiment désolé Mademoiselle Belmont, Docteur, je ne voulais pas vous déranger … Je viens de la part du docteur Faust, qui m’a aiguillé vers vous pour une opération un peu … délicate.
Evidemment qu’il avait préparé son texte, n’importe qui aurait pu lui demander des comptes dans l’hôpital, il devait être capable de montrer patte blanche. Heureusement, il était un patient routinier de l’hôpital, et presque tout ce qu’il pouvait dire n’était que pure vérité. Presque.
- Ma … compagne s’est vue paralysée des deux jambes suite à une traitement médicamenteux inadaptée, et il apparait que vous seriez la meilleure chirurgienne pour éventuellement prendre en charge une opération de… Pardonnez- moi, je ne suis pas du métier … revitalisation de sa moelle épinière … Alors je venais simplement prendre rendez vous avec vous, et on m’a dit que vous seriez ici …
Il tourna la tête vers Alejandro, avant de lui demander du ton le plus courtois, non sans lui envoyer une discrète mais pugnace onde de malaise et d’angoisse dans le creux de l’estomac :
- Mais je crois que ce monsieur souhaitait nous voir … Par rapport au confinement… Mais si nous sommes déjà enfermés, pourrons nous sortir ? et les risques de contamination ?
Il avait l’air véritablement concerné, Malachi, comme si la question se posait à la fois à l’homme un peu louche et à la mutante au calme olympien …
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Mar 8 Mar 2016 - 21:48
let the hunt begin
Malachi & Enid & Alejandro
Qu’est ce qu’il fait là, lui ? Je le toise, le jauge et le juge en une fraction de seconde. S’il est humain, c’est un risque minime, j’estime à une balle ou une poignée de seconde le temps qu’il me faudra pour le mettre à terre et, ou hors d’état de nuire. En revanche, s’il est autre chose… Mon arme me démange, même si je joue la nonchalance. Je reste prudent, sur mes gardes tout comme lui. Rapidement, je déballe un semi-mensonge, une semi-vérité et la raison de ma présence dans le coin. Qu’il me croie ou non, je n’en ai rien à faire tant que je parviens dans les plus brefs délais à me faire une idée de la situation et de sa dangerosité. Mais il n’a pas le temps de répondre qu’une troisième personne entre en jeu. Je me tourne instantanément vers elle, avec la souplesse du militaire et le regard qui va avec. Son sourire ne fait naître qu’une moue interrogative sur mes lèvres. “Bonjour messieurs” Bien. Deux mots : j’ai déjà envie de lui encastrer la tête dans le mur parce que je n’ai jamais aimé ce genre de ton bien mielleux. “Je ne voulais pas vous espionner, mais j’ai cru comprendre que vous me cherchiez. Comment puis-je vous aider ?” Je me détends instantanément lorsqu’elle affirme être ma cible. Bien, au moins, c’est toujours plus pratique lorsque la biche se décide à venir faire câlin avec le chasseur. Je suis indécis, toutefois, sur la suite des évènements et c’est bien pour ça que je laisse l’autre pingouin faire la conversation. Tuer une mutante, ça ne me pose aucun problème. Mais je ne suis pas des plus friands des dommages collatéraux. Il y a bien mon bracelet pour éclaircir la chose mais… - Je suis vraiment désolé Mademoiselle Belmont, Docteur, je ne voulais pas vous déranger … Je viens de la part du docteur Faust, qui m’a aiguillé vers vous pour une opération un peu … délicate. Carrément pas intéressé par son baragouinage, je fais plutôt un état des lieux de notre environnement et je patiente patiemment en attendant mon tour. J’avise la distance qui me sépare de la mutante, le temps qu’il me faudra pour dégainer mon arme. Trop long. Les raccompagner et lui tirer dans le dos ? Trop long et le risque mon bracelet dévoile bien plus que je ne le voudrais est trop important pour que je tente ma chance.
Je suis tiré de ma réflexion par deux choses, aussi incongrues que surréalistes : une bouffée d’angoisse, déjà, et une question. - Mais je crois que ce monsieur souhaitait nous voir … Par rapport au confinement… Mais si nous sommes déjà enfermés, pourrons nous sortir ? et les risques de contamination ? Il a vraiment l’air concerné, le gugus. Il passe vraiment dans la catégorie des petits crétins, et j’imagine que cette bouffée d’angoisse vient plus de mon indécision qu’autre part. Je lève les yeux au ciel, toujours aussi enclin à faire de la garderie qu’à moucher le nez d’un morveux : « Je suis agent de sécurité de la mairie. On m’a dépêché ici pour combler le manque de personnel, donc on pourra passer le barrage sans problème. Si vous voulez bien me suivre… » Je ne suis pas enclin à faire des dommages collatéraux, vraiment. Mais si c’est nécessaire… La dernière fois que j’ai désobéi à des ordres directs alors que des mutants étaient explicitement impliqués dans l’affaire, j’ai fait six mois d’hôpital et une lente rééducation. Je désigne la portion du couloir d’où je venais. « C’était pas le moment de venir taper la discut’ pour votre femme, monsieur. Lorsqu’on boucle une aile de l’hôpital, c’est pas pour faire joli. Il y aurait… » J’ai toujours été plus que doué pour les mensonges. Vraiment. Lorsqu’on grandit dans la rue et qu’on menace à huit ou neuf ans d’être balancé au poste par des flics, on apprend vite autant à mentir qu’à fuir. J’ai toujours été plus que doué à ce petit jeu là, mais la limite de tout mensonge tient à sa crédibilité. Et même si je n’ai pas à inventer la raison du confinement, l’expliquer me semble bien plus compliqué. Une fuite de gaz… Je ne sais même pas comment ça peut être possible. « il y aurait une fuite de gaz, on m’a donné l’ordre d’évacuer les retardataires donc je vous conseille de vous presser. Je ferme la marche. » Bien sûr que je ferme la marche. Mon assurance n’a d’égale qu’en mon arrogance. Dans mon esprit, tout est clair. J’attends qu’ils soient devant, je tire d’abord dans la mutante et si le gus fait la moindre remarque, il sera un dommage collatéral. « Vous pourrez discuter paralysie et chiffon en marchant. » Allez, bougez vous.
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Sam 12 Mar 2016 - 0:08
Depuis qu’elle connaissait Dante, c’était comme si Enid n’avait plus peur de rien – un état d’âme dangereux, certes, mais exaltant. Il l’avait convaincu que son pouvoir était absolument extraordinaire et qu’elle ne devait pas se gêner de l’utiliser – ce n’était pas comme si ça avait été le cas dans le passé, mais Dante avait vraiment su la convaincre que son pouvoir était une puissance qu’elle ne devait pas nier, une puissance qui la rendait magnifique, et forte, et invincible. Elle était loin d’être invincible, bien sûr, mais elle était plutôt dure à abattre. En regardant les deux hommes, Enid ne ressentait aucune anxiété, aucune inquiétude – elle n’aurait aucune difficulté à les combattre, pas avec la combinaison de ses aptitudes d’auto-défense combinés avec son pouvoir chargé à bloc – sauf si, bien sûr, eux aussi étaient des mutants avec un pouvoir pouvant rivaliser avec le sien. Mais pourquoi un mutant l’attaquerait-elle? Il n’y avait pas de raison, seuls les hunters cherchaient à les tuer, elle et Dante et les autres – et les hunters n’étaient pas des mutants. Seulement des animaux avec des armes à feu, du point de vue de la jeune femme. Elle garda donc son sourire bien accroché à ses lèvres, prête à réagir mais extrêmement calme devant les deux hommes. L’un d’entre eux semblait un peu embarrassé, et très peu menaçant. “Je suis vraiment désolé Mademoiselle Belmont, Docteur, je ne voulais pas vous déranger… Je viens de la part du docteur Faust, qui m’a aiguillé vers vous pour une opération un peu… délicate.” Enid arqua un sourcil – ce n’était guère dans les habitudes de Scarlett de lui envoyer des patients, mais bon, elle laissa l’homme parler. Il commença alors à expliquer que sa compagne était paralysée, et que Enid serait peut-être en mesure de l’aider. Elle le laissa parler, mais n’était pas certaine de vraiment le croire. Mais avant qu’elle ne puisse lui répondre quoi que ce soit, l’homme se tourna vers son premier interlocuteur. “Mais je crois que ce monsieur souhaitait nous voir… Par rapport au confinement… Mais si nous sommes déjà enfermés, pourrons nous sortir ? Et les risques de contamination ?”
Enid se tourna vers l’autre homme, intéressée par sa réponse. Il prétendit être un agent de sécurité de la mairie comblant un manque de personnel – elle prit une gorgée de son café, bien calme et décidé à écouter les explications de l’homme. “C’était pas le moment de venir taper la discut’ pour votre femme, monsieur. Lorsqu’on boucle une aile de l’hôpital, c’est pas pour faire joli. Il y aurait… Il y aurait une fuite de gaz, on m’a donné l’ordre d’évacuer les retardataire donc je vous conseille de vous presser. Je ferme la marche. Vous pourrez discuter paralysie et chiffon en marchant.” Son ton impatient fit sourire Enid, qui trouvait cette joute verbale extrêmement divertissante. C’était maintenant clair aux yeux de la chirurgienne que les deux hommes n’étaient pas là pour les raisons qu’ils prétendaient, mais Enid était prête à jouer le jeu, juste pour voir jusqu’où tout ça irait. Elle posa donc un main sur sa poitrine, prenant un air surpris. “Une fuite de gaz ? Je comprends pourquoi vous êtes si… pressé, donc. Nous ferions mieux d'y aller.” Elle ne fit cependant aucun mouvement vers les portes de l'aile. Elle sourit à ‘l’agent de sécurité’, pour se tourner vers l’autre homme. “Ça me fera plaisir de discuter de l’état de votre femme. Ce doit être difficile pour vous. Nous n’aurons qu’à aller dans mon bureau. Toutefois… Quelque chose m’intrigue.” L’homme qui venait supposément pour sa femme ne l’inquiétait pas – l’autre en revenge, paraissait agité, et elle n’avait pas manqué de remarquer le pistolet caché dans son dos. Elle pointa alors son regard dans le sien, un regard perçant, insistant. “C’est chose normal pour un garde de sécurité hospitalier de se promener avec une arme chargée et dissimulée dans son dos ? Ça me semble un peu extrême.” Elle ponctua ses paroles d’un air interrogateur, innocent. “Et je ne veux pas être désagréable, loin de là, mais… Je pourrais voir votre carte d’identité ? Car les gardes de sécurité portent habituellement un uniforme.”
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Dim 13 Mar 2016 - 23:40
RP MISSION
Malachi avait appris, avec le temps, à prendre parti de son physique tout sauf menaçant : il n’était pas pour ainsi dire une force de la nature, probablement plus mince que la moyenne des hommes de son âge, son teint pâle et ses très grands yeux bleus aux longs cils presque féminins terminant de lui donner un air innocent, doux. Et puis, pour les plus observateurs, il y avait cette claudication dans sa démarche qui annonçait la couleur : pauvre chou, il était handicapé, en plus de ça. Aussi, il ne fut pas plus surpris que ça de voir l’aura de la jeune femme se teinter de confiance, certes toute relative, mais bien différente de la méfiance qu’elle arborait quand elle s’adressait au « responsable de la sécurité ». Tant mieux, il préférait largement qu’elle se méfie de l’autre, plutôt que de lui. C’était d’ailleurs probablement pour ça que Sheldon lui confiait de plus en plus de missions, sans vouloir paraitre prétentieux : il paraissait tellement peu dangereux, limite insignifiant, avec ses airs de grands timides, qu’il parvenait à s’approcher de presque tout le monde. Simplement cette fois, il était peut être arrivé un tout petit peu tard, si on en croyait les paroles du docteur Belmont concernant l’arme que portait l’homme dans son dos. Une arme à feu, seigneur, il ne manquait plus que ça. Malachi avait une peur viscérale des armes à feu, qui ne datait pas d’hier, et qu’il tentait tant bien que mal de dissimuler en société, surtout avec tous les hunters qu’il fréquentait ses derniers temps. Cependant cela ne faisait que lui confirmer que l’homme en face d’eux était un peu plus que ce qu’il prétendait être, et le motiopathe le fixait d’un regard perçant. Cet homme avait intérêt à avoir une très, très bonne justification, sans quoi il serait contraint d’utiliser son pouvoir sur lui. Après tout le docteur Belmont était elle-même une mutant, alors il se formaliserait beaucoup moins d’utiliser son don en face d’elle.
- Je suppose en effet que nous ne devrions pas tarder, je préfèrerai éviter de perdre ma seconde jambe…
Un peu d’humour pour tenter de détendre l’atmosphère qui se faisait déjà électrique. Malachi n’aimait pas ça, mais alors pas ça du tout. Il était censé prévenir Enid d’une attaque éminente des hunters contre son petit groupe de mutants un peu trop surs d’eux, et à présent il était à peu près sur de se trouver face à l’un d’entre eux, bien que son visage ne lui soit pas connu. Cela dit, les hunters poussaient comme des champignons après une pluie d’automne en ce moment, alors ça ne l’aurait pas plus étonné que ça. Malachi coula un regard faussement inquiet à la jeune femme qui attendait que le chasseur décline son identité, en réalité à l’affut du moindre geste un peu suspect pour le mettre hors d’état de leur nuire… Après tout ils n’étaient que tous les trois dans cette partie de l’hopital, et un coup de feu ou deux passeraient presque inaperçus, il en était persuadé…
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Sam 19 Mar 2016 - 20:59
let the hunt begin
Malachi & Enid & Alejandro
Bla. Blabla. Blablabla… Je m’impatiente, ils papotent comme deux imbéciles. Si Belmont est ma cible, j’aurais vraiment aimé ne pas avoir à faire de dégâts collatéraux et j’en viens à me demander si le gus est simplement stupide ou s’il a juste un mauvais karma. Heureusement qu’il s’interrompt sans tarder pour mieux se tourner vers moi. Et pour la première fois de ma vie, je commence à me dire qu’ils ne me prennent pas au sérieux, ni l’un, ni l’autre. L’instinct du chasseur, l’instinct du militaire, l’instinct de celui qui a grandi dans la rue et qui a plutôt intérêt à savoir si son mensonge ou sa couverture prend… je ne sais pas trop ce qui me pousse à savoir ça, mais je sens qu’autant l’un que l’autre remet mon assurance en cause. Je suis agent de sécurité, bordel, c’est bien le seul truc vrai dans ce que je baratine. Manque de personnel, passer le barrage… j’enjolive l’ordre de mission qu’on m’a balancé. Mais je suis bel et bien un agent de sécurité, quoiqu’ils puissent en penser. Sauf que moi, j’élimine les menaces mutantes, genre ceux qui crament les gens sans prévenir, genre ceux qui ne souffrent d’aucune limite, d’aucuns garde-fous. Je ferme la marche : ce n’est même pas une question, c’est un ordre. Et mon regard est tout aussi éloquent, ma nervosité mêlée à ma désinvolture clame que je n’ai pas que ça à faire de faire le pied de grue pendant qu’ils papotent chiffons et paralysie. Allez, bougez-vous bande de larve. “Une fuite de gaz ? Je comprends pourquoi vous êtes si… pressé, donc. Nous ferions mieux d'y aller.” Voilà, c’est bien, c’est ça que je veux entendre. Sauf qu’elle ne bouge pas. Je m’apprête à lui faire la remarque que sauf si elle peut se téléporter, elle a plutôt intérêt à décoller ses pieds du sol pour se déplacer, mais elle reprend sans tarder en faisant remarquer que… quelque chose l’intrigue. Je soupire d’impatience : mon calme n’est présent que dans une seule situation, lorsque je tiens quelqu’un en joue. Le reste du temps… son doigt me pointe, aiguise mon attention brusquement. “C’est chose normal pour un garde de sécurité hospitalier de se promener avec une arme chargée et dissimulée dans son dos ? Ça me semble un peu extrême. Et je ne veux pas être désagréable, loin de là, mais… Je pourrais voir votre carte d’identité ? Car les gardes de sécurité portent habituellement un uniforme.” Je frémis. Ma main part lentement dans mon dos, repositionner ma veste. Il faut être un expert pour voir mon arme, et un expert de ce niveau sait se battre en règle générale. Ce qui complique la chose.
Je ne fais pas face à une mutante lambda, je fais face à une mutante sur la défensive. Et mieux encore, à un civil qui n’a rien demandé à personne en dehors d’être con. Si ça se demande. Mes doigts me chatouillent, je ne peux m’empêcher d’analyser avec le regard du sniper et du tireur d’élite la situation, d’évaluer les distances et de qualifier risques et problèmes. Ma carte d’identité ? Ma main revient à la petite poche de ma veste, non sans une certaine nonchalance. Sans la quitter du regard, feintant la décontraction et l’impatience – pas besoin de beaucoup d’effort pour l’impatience – je sors mon portefeuilles, j’extirpe ma carte d’identité. Je n’ai rien à cacher. Moi. « Alejandro Matias Velasquez, trente-cinq ans, agent de sécurité à Radcliff depuis… je ne sais plus combien d’années. Vous voulez mon CV aussi, ma couleur préférée, mon permis de port d’armes ou que je vous fasse une clé de bras pour prouver mes compétences ? » Mon sarcasme ne fait que pointer du doigt mon agacement. Je réfléchis à toute allure, sans avoir les capacités de déterminer la stratégie de génie qui réglerait tout. Je ne suis pas stratège. Alors faudra me pardonner si ce que je fais s’avère complètement con. Je range ma carte d’identité. Le civil, c’est lui le grain de sable. Il faut que je place la mutante dans une situation qui la fera attaquer la première, juste pour que je puisse plaider la légitime défense face au civil. Et qu’il ne soit pas blessé. « Qu’est-ce que vous croyez, que je suis là pour décorer ? En général, quand un mec de la sécu vous dit d’évacuer, vous évacuez. Alors je vais vous demander une dernière fois de gentiment vous orienter vers la sortie. » Je retiens de justesse le sinon qui m’effleure les lèvres. « Et puisqu’on en est aux présentations, vous allez me donner tous les deux vos cartes d’identité. Pour refus d’obtempérer, déjà, et ensuite parce que l’un comme l’autre, vous n’aviez rien à faire dans le coin et votre méfiance commence à violemment me faire chier » J’espère que ça a le mérite d’être clair, cette fois. Mes doigts me démangent de plus en plus, ma colère aussi : dirigée vers la mutante. Pour l’autre, au final, j’ai juste envie de le protéger. Parce que la mutante est dangereuse, parce que la situation va dégénérer violemment d’un instant à l’autre, parce que ça ne va pas tarder à être relativement moche à voir.
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Dim 27 Mar 2016 - 19:01
Enid s’amusait beaucoup – beaucoup trop, peut-être. C’était le genre de situation dans laquelle elle se sentait le mieux. Après tout, la vie pouvait être tellement ennuyante parfois – ces derniers temps, elle avait été plongée dans une certaine routine, une routine qu’elle ne détestait pas particulièrement mais qui, parfois, lui donnait sérieusement envie de foutre le camp et de commencer quelque chose de nouveau. Mais voilà quelque chose qui mettait du piquant dans son quotidien – rien de mieux qu’une joute verbale de ce genre, et puis sans doute d’une bataille – car elle se doutait très bien que ça en viendrait aux poings d’une manière ou d’une autre. L’homme était débarqué avec une arme, après tout. Il n’était sûrement pas venu pour lui faire la discussion. Elle profitait donc de la situation pour s’amuser un peu, pour attiser le feu qui commençait déjà à brûler. Elle pouvait voir que toutes ces questions agaçaient l’homme, et qu’il commençait doucement à perdre patience – elle n’aurait qu’à le pousser jusqu’au bout pour qu’il craque. Enid sentait que ça ne serait pas trop difficile de le faire craquer. Bien sûr, il y avait le problème de l’autre homme, qui semblait vraiment inoffensif – dans le sens où il n’était pas venu pour l’attaquer ou faire du mal à quoi que ce soit. Enid avait du mal à avaler son histoire de femme, mais il semblait tout de même être venu avec des bonnes intentions. Il fit une petite blague au sujet de sa jambe, et la jeune femme lui adressa un sourire amusé. Elle ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose – elle comptait bien le défendre contre l’autre molosse, qui avait à présent le mot ‘hunter’ d’étampé sur le visage. Il ne parut pas particulièrement content qu’Enid ait détecté l’arme dans son dos, mais il sortit tout de même sa carte. “Alejandro Matias Velasquez, trente-cinq ans, agent de sécurité à Radcliff depuis… je ne sais plus combien d’années. Vous voulez mon CV aussi, ma couleur préférée, mon permis de port d’armes ou que je vous fasse une clé de bras pour vous prouver mes compétences ?” Enid, après avoir jeté un coup d’oeil à la carte, acquiesça un sourire. Tout ce sarcasme démontrait une certaine impatience. Enid prit une autre gorgée de son café, attendant patiemment tandis que l’homme continuait à déblatérer. “Qu’est-ce que vous croyez, que je suis là pour décorer ? En général, quand un mec de la sécu vous dit d’évacuer, vous évacuez. Alors je vous demander une dernière fois de gentiment vous orienter vers la sortie.” Enid échangea un regard avec l’autre homme qui restait silencieux – il paraissait un peu mal à l’aise, contrairement à la jeune femme qui n’était qu’amusée. “Et puisqu’on en est aux présentations, vous allez me donner tous les deux vos cartes d’identité. Pour refus d’obtempérer, déjà, et ensuite parce que l’un comme l’autre, vous n’aviez rien à faire dans le coin et votre méfiance commence à violemment me faire chier.”
Enid ne put s’en empêcher – un rire s’échappa de ses lèvres. Elle les couvrit immédiatement de ses doigts. “Pardon, monsieur l’agent. Mais je ne crois pas que ça sera nécessaire – monsieur ici n’avait clairement aucune mauvaise intention, il me cherchait – et personnellement, j’étais ici car j’ai – enfin, j’avais – une opération dans le bloc.” Elle eut un large sourire – ce jeu commençait doucement à la lasser, et elle avait bien envie de tout simplement retourner chez elle. “Je suis vraiment désolé que vous preniez ma curiosité pour de la méfiance – je suis certaine que vous ne voulez faire que votre travail, mais bon...” Elle sortit ensuite sa carte d’hôpital de sa poche, et la tendit à Velasquez. “Si vous y tenez…” Après que l’agent ait consulté la carte, elle la rangea dans sa poche et se tourna vers le premier, qui était venu à propos de sa femme. “Monsieur, voilà ma carte – appelez-moi demain, on organisera un rendez-vous.” Elle lui tendit une carte d’affaires, puis sourit aux deux hommes. “Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai du travail.” Elle tourna rapidement sur ses talons, et commença à s’éloigner des deux hommes. Elle fit bien attention d'effleurer l'épaule de Velasquez - juste pour voir sa réaction.
Spoiler:
hj: pardon pour le retard, FA ne m'avise que des réponses de malachi et j'avais pas vu celle d'alej
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Lun 28 Mar 2016 - 22:04
RP MISSION
Clairement, Malachi avait l’impression d’assister à un match de tennis entre Miss Belmond et le gars de la sécurité, et très vite la joute verbale s’intensifia entre eux, le laissant totalement en retraire. Tant mieux, cela signifiait qu’aucun des deux interlocuteurs ne le considérait comme une menace, à cet instant, ce qui lui laisserait le bénéfice de l’effet de surprise, si il en avait besoin à un moment ou un autre. Il n’avait pas forcément envie de s’attaquer à Enid, à moins que celle-ci se montre particulièrement agressive, mais cet… Alej était particulièrement instable, et il ne savait pas vraiment dans quel mesure il réussirait à conserver le peu de calme qui colorait son aura qui se teintait progressivement d’agacement et d’impatience. Alors il continuait à jouer le gentil mari paumé, jusqu’à ce que la situation exige qu’il sorte de sa réserve, ce qui risquait de ne pas tarder : Le garde leur demanda leur carte d’identité, et si dans un cadre normal il aurait demandé à son tour sa carte de police pour justifier de ce droit de contrôle, il resta néanmoins dans son rôle de benêt et tendit son Id tout en docilité. Enid fit de même avant de lui tendre une carte en carton avec ses coordonnées professionnelles, qu’il fixa d’un air faussement surpris alors qu’elle tournait les talons pour leur fausser compagnie. Une excellente idée selon Malachi : seul avec le hunter, parce qu’il en était un, il transpirait la rage et le dégout dès qu’il fixait la jeune femme mutant, mais il devait faire vite. A la demi seconde même après qu’Enid ait dépassé l’homme, Malachi posa la main sur l’autre épaule d’Alej, le double contact le déstabilisait suffisamment l’homme pour qu’il ne saute à la gorge d’aucun des deux mutants. Grâce au contact physique, Malachi toucha directement l’aura émotionnelle du chasseur, sans que celui-ci ne puisse se rendre compte de quoi que ce soit : comme lors d’une chute de tension, il draina Alej de son énergie, ou plutôt de tout ce qui s’apparentait à de l’énergie émotionnellement, comme l’excitation, la colère ou l’agressivité. Malachi feignit la surprise en le fixant d’un air inquiet :
- Vous .. .Vous êtes terriblement pâle monsieur, ça va ? Je suis vraiment désolée, je sais pas ce qu’il lui prend… Je vais la chercher, il faut qu’on sorte d’ici, je vous la ramène … Ohlala, vous avez pas l’air bien … J’espère que c’est pas le gaz…
Malachi n’avait pas fait actorstudio, mais il était suffisamment persuasif pour que l’inconscient d’Alej fasse le reste. Il vit son aura se teinter d’inquiétude tout à fait naturelle, puis s’éloigna d’un pas aussi rapide que sa prothèse le lui permettait : il n’avait, quoi, qu’à peine cinq minutes avant que les effets de son don ne se dissipent progressivement, et pire encore, qu’Alej explose de frustration et de rage. Heureusement, la mutante n’était pas loin, et il pourrait la rattraper sans trop de difficulté :
- Madame Belmont…. Madame… .Belmont…. Bon sang, Enid, attendez moi je vous prie !
Le fait qu’il l’appelle par son nom surprit suffisamment la jeune femme pour qu’elle se retourne et qu’il arrive directement sur elle : il était déjà un peu essoufflé. Par bonheur, ses yeux étaient encore normaux, mais il sentait qu’il ne lui faudrait pas pousser plus avant que sa mutation ne devienne évidente aux yeux de tous :
- Il faut qu’on sorte de là, j’ai pas pu … Il ne restera pas neutralisé longtemps, et il est possible que ses renforts vous attendent dehors. Il faut trouver un moyen de ne pas passer par la grande porte…
Il espéra qu’elle comprendrait le message, vraiment. L’important pour eux, à l’instant, c’était de ne pas être rattrapé par cet homme qui n’hésiterait à présent plus à les descendre tous les deux, rien que pour le principe qu’il ait aidé sa proie à s’enfuir …
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Lun 28 Mar 2016 - 23:41
let the hunt begin
Malachi & Enid & Alejandro
Je suis du genre nerveux. Petit, musclé, sec, nerveux. Vraiment. Ma patience, je ne l’ai acquise qu’à la dure, parce que d’après mon frère, on ne gagnait rien à frapper sans attendre, à voler sans observer, à tabasser sans questionner avant. Ma patience, ou le peu que j’ai, je l’ai acquise sur le pas de tir, lorsqu’il fallait que je prenne le temps de respirer, d’ajuster mon tir, de viser ma cible et de sentir le vent avant d’appuyer sur la gâchette. C’est certainement que dans ce genre de situation que je prends le temps de me poser et de réfléchir à ce que je fais avant de le faire. Lorsqu’on me fout une arme dans les mains, je prends toujours un temps, souvent superflu, pour l’apprivoiser. La dompter. La maîtriser. Et après ça, rares sont les cibles qui m’échappent parce que mon œil de sniper sait faire la part de choses, mon instinct de sniper anticipe, mon don de sniper, tout simplement, épingle n’importe quel pigeon à n’importe quelle distance. Sauf que là, nous ne sommes pas sur le pas de tir, mon parabellum est bien calé dans mon dos, sous ma veste, et même s’il me démange, je me force à conserver un soupçon de calme histoire de ne pas céder à la facilité. Un civil, un dommage collatéral, ça ferait tâche.
Plus ça va, plus mon calme s’étiole et plus j’ai envie de prendre la mutante par les cheveux, de lui exploser la tête contre le mur et de la balancer au sol avant de lui mettre quelques balles dans sa carcasse de dégénérée. Je déteste les gens comme ça, je déteste ceux qui se foutent de ma gueule, je déteste ceux qui amènent des complications. Au final, on ne peut pas me reprocher d’être un homme complexe, loin de là. Je ne suis jamais aussi heureux que devant une bière ou un match de foot ou en train de démolir quelqu’un. Mais m’obliger à supporter le sourire provocant de cette garce de blonde… Je m’entends réclamer leurs cartes d’identité et sans la moindre délicatesse, je leur arrache au moment même où ils me les tendent. Malachi Porter, Enid Belmont. L’identité de l’un est confirmée, celle de l’autre, découverte, j’enregistre les noms pour les cracher plus tard à mes supérieurs. Peut être que Rafael saura quelque chose à leur propos, et s’il ne sait rien, les ordinateurs de la mairie pourront toujours me cracher quelques infos. Sans me forcer au moindre sourire, je leur rends. “Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai du travail.” Pardon ? Je démarre au quart de tour, le frôlement va pour se transformer en clé de bras si ce n’est léthale, foutrement handicapant pour son épaule et sa trachée et… un vertige.
Brutal. Violent. Elle m’échappe, elle s’éloigne, une main s’est posée sur mon épaule et le baragouinage du boiteux manque de m’échapper. - Vous .. .Vous êtes terriblement pâle monsieur, ça va ? Je suis vraiment désolé, je sais pas ce qu’il lui prend… Je vais la chercher, il faut qu’on sorte d’ici, je vous la ramène … Ohlala, vous avez pas l’air bien … J’espère que c’est pas le gaz… D’un mouvement de main je le pousse. Vers la mutante. « C’est ça, ouais, merci. Petite garce arrogante… » Ma nature parle d’elle-même, je suis trop sonné pour éprouver la moindre animosité à son encontre. Je me frotte les tempes, cherchant l’origine de ce qui semble bel et bien être une baisse de tension. En dehors de ma brûlure et de ma vaccination forcée, mon corps ne m’a jamais trahi. Baisse de tension, hypoglycémie, autant de termes et d’expression qui n’ont aucun sens et aucune signification à mes oreilles donc bon… s’il le dit, c’est que ça doit être ça : moi tout ce que je sais c’est que… Des échos de voix me parviennent malgré tout. - Il ne restera pas neutralisé longtemps Je plisse les yeux, me fous une claque, la brûlure de ma main me réveille sans parvenir à me sortir de cette apathie. Mon inquiétude face à l’inconnu n’est contrebalancée que par ma débrouillardise habituelle et cette manie que j’ai de toujours retomber sur mes pattes. Ma main file dans mon dos, sort mon arme dans un mouvement aussi calculé que glacial. Pas de colère, pas de rage, pas de fureur, juste un mouvement défensif et un réflexe ancré dans mon comportement. « Qu’est ce que vous m’avez fait ? » Mon doigt frôle la sécurité du flingue, ma voix n’est dirigée que vers la mutante. Elle m’a effleuré avant de se barrer. C’est elle, c’est forcément elle. Je ne sais pas ce qu’elle a foutu, mais c’est elle qui m’a sonné comme ça. Je me demande ce qu’elle peut faire au civil, mon inquiétude augmente d’un cran encore, dirigé vers l’autre. « Porter, reculez, c’est une mutante, dangereuse. Laissez faire, je m’en occupe. » Le premier mutant que j’ai tué était supposé être un terroriste. Celle-là… celle là est bien pire. C’est marrant, je suis un putain d’égoïste mais je refuse d’impliquer des civils. « Belmont, vous êtes en état d’arrestation. » Tout mon corps est tendu comme un arc. Sous la colère et la fureur, au final, il ne reste que le Velasquez qui s’est engagé dans l’armé, puis comme agent de sécurité, qui forme des Hunters pour qu’ils ne se fassent pas lyncher bêtement par le premier dégénéré venu. Sans la colère et la fureur, au final, il ne reste que… quoi ? Un altruiste qui s’ignore ? Bullshit.
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Jeu 14 Avr 2016 - 18:09
Enid s’amusait bien, et elle était bien curieuse de voir jusqu’où elle pourrait pousser Velasquez avant qu’il ne craque. Certainement, partir sans demander son reste provoquerait une réaction chez lui – la jeune femme se doutait bien qu’il ne la laisserait pas partir comme ça, sauf s’il avait comme intention de la suivre jusque chez elle. Qu’il fasse ce qu’il veut – venir l’attaquer chez elle n’était vraiment pas une bonne idée, étant donné que sa maison faisait également office de quartier général pour sa famille – et donc la suivre jusque là serait l’équivalent de se jeter dans la gueule du loup. Velasquez, même s’il était un hunter doué et féroce, ne tiendrait pas bien longtemps contre eux. Une poignée de mutants qui n’avait pas peur d’utiliser leurs pouvoirs à leur pleine capacité – ça pouvait faire des sacrés dégâts. Enid continua donc son chemin, tête haute et sens aiguisés, prête à réagir à n’importe quoi. Elle sentait bien qu’il avait envie de lui foutre une balle entre les deux yeux, et que donc il ne la laisserait pas partir tout bonnement comme ça – mais étrangement, elle passa à ses côtés sans qu’il ne fasse rien pour l’empêcher de continuer. Peut-être était-il moins agressif qu’il avait semblé. La jeune femme continua donc son chemin, souriant doucement, ayant bien hâte de raconter tout ça à Dante ou Elliot. Elle était presque arrivée à la porte, quelques mètres plus loin, quand elle entendit son nom. « Bon sang, Enid, attendez moi je vous prie ! » Elle se retourna, sourcil arqué, au soin de la voix de l’homme – Porter, qu’elle avait lu sur sa carte. Elle le vit accourir vers elle, légèrement essoufflé. « Il faut qu’on sorte de là, j’ai pas pu… Il ne restera pas neutralisé longtemps et il est possible que ses renforts vous attendent dehors. Il faut trouver un moyen de ne pas passer par la grande porte. » Neutralisé ? Enid porta son regard un peu plus loin, là où s’était déroulé la conversation – et vit Velasquez sur le sol, clairement sonné par quelque chose… Ou quelqu’un. Elle retourna son regard vers Porter, soudainement très intéressé par lui. Il semblait il y avoir quelque chose dans ses yeux – un mutant. Il était un mutant, tout comme elle. Enid se sentit sourire. La journée prenait une tournure encore plus intéressante. « Bien joué » lui dit-elle en désignant Velasquez d’un coup de tête. « C’est quoi votre truc, exactement ? » ajouta-t’elle, curieuse de connaître la nature de son pouvoir.
Mais Porter avait raison – Velasquez se relevait déjà, et il n’avait pas l’air content. « Qu’est-ce que vous m’avez fait ? » grogna-t’il, sa main entourant déjà son arme. « Porter, reculez, c’est une mutante, dangereuse. Laissez faire, je m’en occupe. » Enid sourit doucement, échangeant un regard avec Porter – Velasquez croyait clairement que c’était elle qui lui avait fait peu importe ce qui l’avait cloué au sol. « Vous l’avez vraiment sonné » dit-elle à Porter, d’un ton légèrement amusé. Elle s’approcha de Velasquez, sur ses gardes. Il allait tirer, elle en était sûre. « Belmont, vous êtes en état d’arrestation. » Cette fois-ci, elle ne put s’en empêcher, Enid éclata de rire. Comme si elle allait se laisser faire de cette manière. Dans sa mémoire revint le film qu’elle avait regardé la veille – et sa jambe se leva d’un coup sec et percuta la main de Velasquez, juste assez fort pour le faire reculer, et pour faire voler son flingue de ses doigts – Enid rattrapa l’arme avec facilité. « Je ne crois pas, non » lui dit-elle doucement. D’un geste brusque, elle frappa le visage de Velasquez avec l’arme, pour le sonner encore un peu plus. Une fois qu’il serait de retour sur pied, il deviendrait dangereux – elle devait s’assurer qu’il ne s’en remette pas. Elle pointa l’arme sur lui. « Vous voulez pas me mettre en colère, je vous préviens. Maintenant, et si vous repartiez sur votre chemin et nous sur le notre ? Pas besoin de faire plus de dégâts. » Enid n’avait pas peur de se battre – elle se battait bien, et pourrait parfaitement se défendre contre Velasquez. Mais elle n’avait guère envie de se faire tirer dessus, ou qu’il arrive quelque chose à Porter – elle était curieuse à son propos. Elle l’était toujours quand elle rencontrait d’autres mutants.
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Ven 15 Avr 2016 - 21:55
RP MISSION
Malachi n’était pas tout à fait sur de l’accueil que ferait Enid de sa déclaration : après tout les mutants n’était pas une belle et grande famille unie et solidaire, loin s’en fallait, et il ne savait pas si elle le dévisagerait avec bienveillance ou méfiance. Chanceux qu’il était, il vit l’aura de la jeune femme s’allumer d’un intérêt nouveau pour sa personne. On ne lui avait donc pas menti, la chirurgienne était une de ses pro mutants acharnées bien plus conciliante avec ses pairs qu’avec les simples mortels. En général, le motiopathe épris d’égalité et d’harmonie avait un peu de mal à s’accorder à ce genre d’idéologie. Cependant, le temps n’était pas aux débats philosophiques, et il aurait préféré éviter la confrontation.
- Motiopathie, mais je ne suis pas certain que nous ayons le temps d’en converser ici…
Malheureusement, à peine eut il eut le temps de mettre en garde la jeune femme que déjà le chasseur apparaissant au détour du couloir, encore groggy de son sort mais de toute évidence furieux de s’être fait avoir. Malachi avait instantanément mis les mains en l’air en voyant le pistolet braqué vers eux du chasseur, conscient qu’il devrait l’assommer bien plus violemment si il le menaçait, risquant de griller définitivement sa couverture. Pourtant, le Porter était chanceux, une chance de cocu comme on la qualifie, si sa femme n’était pas morte : la colère du chasseur était dirigée uniquement contre Enid qui souriait de toutes ses dents. Malachi fit mine de reculer, l’air totalement perdu devant cette scène ubuesque dans les couloirs de l’hopital, alors que son cerveau tournait à plein régime. Il ne savait pas quelle était l’étendue des capacités de la mutante, mais l’excitation qui croissait en elle lui disait qu’elle n’aurait probablement pas besoin d’aide de sa part pour se débarrasser de Velasquez. A moins qu’elle soit totalement folle, ce qui n’était pas à exclure. Alors il se plaqua contre le mur, toujours dans son rôle de mec coincé au mauvais endroit, au mauvais moment. Il aurait le temps de prendre l’un ou l’autre à revers au moment de tirer son épingle du jeu … Il fronça les sourcils en entendant la jeune femme se moquer ouvertement du chasseur, avant de retourner son arme contre lui . Comment avait elle fait ça, avec autant de sang froid et de désinvolture. Si Malachi avait besoin d’une nouvelle raison de se méfier de la mutante et de ses pouvoirs, c’était un exemple parfait.
- Je vous en prie, soyez raisonnable … Nous sommes dans un hopital, vous ne pouvez pas vous battre comme ça …
Le risque de bavure était énorme, et au regard de la façon dont ces deux là se fixaient, les iris luisantes de colère et de défiance, il ne doutait pas qu’ils finiraient par se sauter à la gorge, et le résultat ne donnerait rien de bon. Pire encore, ils risquaient de quitter l’aile déserte pour se retrouver au milieu des patients et des blessés, avec au mieux une arme à feu, au pire … Le chasseur avait forcément une arme de plus, il ne pouvait pas s’être donné tant de mal pour ne pas venir avec un petit arsenal dans ses poches. Alors Malachi fit la seule chose physiquement possible de sa part, en dehors de l’utilisation de son don : se tenant dans l’angle mort de la vision du chasseur, il lui asséna un violent coup dans le pli du genou, et pas n’importe comment, le choc émettant un bruit métallique inquiétant. Malachi venait de lui fausser la jambe de sa prothèse, plus dure et raide que n’importe quel os. Le chasseur un genou à terre, il attrapa le second pistolet qu’il avait repéré à sa ceinture pour le lancer maladroitement à Enid avant de boiter en sa direction, bien moins serein à présent :
- Je crois qu’il faut … Vraiment qu’on y aille … Vite…
charney
Spoiler:
Bon, Malou est à son max, désolée
Jedikiah Grimwood
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SUR TH DEPUIS : 23/04/2015
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Sam 16 Avr 2016 - 23:40
let the hunt begin
Malachi & Enid & Alejandro
Je déteste ça. Vraiment. Je déteste cette impression de perte d’équilibre. Sonné, complètement, je n’arrive pas à savoir ce qu’il m’arrive : je suis juste simplement hébété sans raison. Je titube, m’appuie contre le mur dans une vulnérabilité affligeante. Que le civil me ramène la mutante si ça lui chante, moi, je suis trop concentré à essayer de surmonter cette faiblesse brutale qui me déstabilise. S’il y a bien quelque chose que j’exècre presque autant que les mutants, c’est l’impuissance brutale d’une blessure. Et là, c’est pire, puisque rien n’explique ça. Des échos de voix, je lutte pour me concentrer et je glisse ma main dans mon dos à la recherche de mon flingue. Les voix sont des enchevêtrements de sons sans le moindre sens, je me fous une claque pour retrouver un semblant de stabilité. Et je la mets en joue. Qu’est ce qu’elle m’a fait, la garce ? La sécurité du flingue saute, mon bras ne tremble pas. Pourtant, je suis essoufflé, comme luttant quelque chose. Pas de colère, pas de rage. « Vous l’avez vraiment sonné » Pardon ? Elle fait un mouvement, mes menaces deviennent explicites. Elle est en état d’arrestation : hors de question qu’elle blesse le civil, hors de question qu’elle sorte d’ici. Et son éclat de rire, en plus d’être vexant renforce mon antipathie. « Porter, reculez, bordel. » Je refuse qu’il soit blessé dans l’opération. Puisque je n’ai pas de haine pour aiguiller mes actes, je me reporte sur ce qu’il me reste, ce qui a toujours existé quelque part : un semblant de besoin de protéger quelqu’un. Un hésitation, en le voyant venir, une hésitation qui me coûte cher. Encore trop sonné pour réagir, je n’arrive pas à contrer le mouvement trop parfaitement exécuté. En un enchaînement, je suis désarmé et je me retrouve mis en joue par mon propre flingue. Ce qui a quelque chose d’incroyablement humiliant, surtout pour un égocentrique comme moi, surtout pour un sniper comme moi, surtout pour un mec comme moi. « Vous voulez pas me mettre en colère, je vous préviens. Maintenant, et si vous repartiez sur votre chemin et nous sur le nôtre ? Pas besoin de faire plus de dégâts. » Les muscles crispés, je garde la tête froide. Des années d’entraînement, la patience et l’immobilité du sniper, le contrôle militaire sur mes actes… Si j’ai tendance à avoir le sang chaud et des réactions brutales, dans ce genre de situation c’est une attitude glacée que j’affiche. Un coup d’œil, je repère le mec à quelques pas de là. - Je vous en prie, soyez raisonnable … Nous sommes dans un hôpital, vous ne pouvez pas vous battre comme ça … Je serre les dents devant les inepties qu’il bave. Il n’a pas tort, le gus, mais n’a pas à être là. S’il avait écouté les conseils de sécurité ? Mon anxiété quant à la survie du troisième clampin augmente d’un cran, je lève les mains en signe de reddition, dans une garde parfaite. Désarmer la mutante, c’est tout à fait dans mes cordes, surtout à cette faible distance. La désarmer, récupérer mon flingue ou sortir mon joker, faire feu en légitime défense, sans balle perdue si possible. Les muscles tendus, je n’ai pas besoin de réfléchir pour passer à l’action mais… Un cri de douleur, un craquement sonore, je mets un genou à terre. Pas besoin de réfléchir, en effet. Sauf que l’humain a choisi le mauvais camp. Et même si je n’ai plus mon parabellum, même s’il vient d’envoyer mon jericho à l’autre… je reste un militaire. Et un Hunter. Doué. C’est bien la seule chose dans laquelle je sois doué, d’ailleurs. Coordination parfaite, colère qui revient, en force, qui consume ma poitrine pour aiguiser mes réflexes, je me redresse sans m’appuyer sur mon genou déboité et dans un enchaînement millimétré, j’attrape le poignet de la mutante en profitant qu’elle tente d’attraper mon arme, je le vrille pour récupérer mon parabellum et reculer tant bien que mal en la mettant en joue. Les mettant en joue. « Porter, vous êtes en train d’aider une criminelle. Je vous laisse une dernière chance. » Une dernière chance de revenir à la raison. Face à une mutante, surtout qu’elle semble plutôt portée sur les attaques physiques, je ne fais pas le poids. Face à une mutante plus un gêneur remarquablement hargneux… Je ne peux pas poser le pied au sol sans qu’une pointe de douleur d’enflamme tout mon corps. Un tir, de semonce. A une poignée de centimètre du pied de la mutante. « Posez mon jericho, tout de suite. Mes ordres sont de vous éliminer. La seule chose qui m’en empêche, c’est que si j’ouvre le feu, vous aussi et l’autre risque de se retrouver avec une balle perdue entre les deux yeux. Donc tu poses mon flingue, je range le mien, il se barre et on règle ça à l’amiable. » Bien sûr que c’est un mensonge. A l’instant même où elle baissera mon jericho, je lui perfore le crâne. Et ça marche aussi pour le moindre geste vers la gâchette du flingue.
Spoiler:
j'ai l'impression qu'on va bientôt être dans un cul-de-sac, donc si vous voulez, vous pouvez mettre Alej HS