Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Mer 27 Avr 2016 - 20:07
Motiopathie, qu’il avait dit. Ça ne disait pas grand chose à Enid, mais elle était assez intelligente pour additionner deux et deux, motio, pour movement, et pathie, pour sentiments, ou maladie. Elle avait bien envie de lui en demander plus, mais ce n’était pas vraiment le moment, comme il lui avait vite fait remarqué. Elle s’assurerait de garder contact avec lui, afin de pouvoir lui parler à un moment où ils n’auraient pas un hunter aux fesses. Car si c’était bien une chose qui fascinait Enid, c’était bien les mutants, et en apprendre plus sur leurs dons. Après tout, ils étaient une espèce largement supérieure aux humains, à son avis personnel, et ils devaient rester ensemble pour se battre contre ceux qui croyaient le contraire – les idiots de ce monde, en quelque sorte. Et clairement, Velasquez en faisait partie, étant donné sa réaction vis-à-vis de l’utilisation du don de Porter dont il l’avait accusé elle. Il aurait une bien grande surprise quand elle se mettrait à se battre contre lui – car ça arriverait, inévitablement. Et Enid était douée, même plus que douée. Une nouvelle Bruce Lee – Elliot l’appelait parfois comme ça pour rigoler. Mais ça n’enlevait rien au fait que c’était vrai. Alors qu’elle avait son arme de pointée sur Velasquez, prête à tirer en cas de besoin, mais ayant davantage envie que l’homme se dégrouille un peu et instigue une bonne bataille, la voix de Porter se leva dans le silence. « Je vous en prie, soyez raisonnable… Nous sommes dans un hôpital, vous ne pouvez pas vous battre comme ça… » Enid arqua un sourcil, ne lâchant pas Velasquez du regard, et l’observant doucement avec un air de défi. Oui, ils étaient tout de même dans un hôpital. Puis alors qu’elle attendait le prochain mouvement du chasseur, une chose arriva, qui la surprit grandement – Porter lui asséna un violent coup de genou, attrapa une deuxième arme qu’il avait à la ceinture et la lança à Enid. Elle tendit la main pour attraper l’arme, mais au même moment, Velasquez était de retour sur ses pieds et lui attrapait violemment le poignet et le tournant sur lui-même. Elle recula d’un pas avec un grognement de douleur, et Velasquez pointa son arme sur elle – sur eux, plutôt. « Je crois qu’il faut… Vraiment qu’on y aille… Vite… » Il avait probablement raison. Le seul problème, c’était qu’Enid n’était pas du genre à juste s’éloigner d’une bataille – vraiment pas. Et elle n’avait pas envie que Velasquez, un coup remis sur pieds, continue à la chercher et vienne peut-être l’attaquer chez elle. Non, le risque était trop grand, et elle devait s’en occuper, vite. « Posez mon jericho, tout de suite. Mes ordres sont de vous éliminer. La seule chose qui m’en empêche, c’est si que j’ouvre le feu, vous aussi et l’autre risque de se retrouver avec une balle perdue entre les deux yeux. Donc tu poses mon flingue, je range le mien, il se barre et on règle ça à l’amiable. » À l’amiable, bien sûr. Enid ne le croyait pas une seconde – si elle baissait son arme, ça en était terminé pour elle. Elle devait réfléchir et réagir vite. La seule option qui lui venait, c’était de se battre. Au moins, elle était douée pour ça.
D’un mouvement précis et calculé, elle jeta l’arme qu’elle tenait entre les mains en direction de Velasquez. Le pistolet heurta l’homme en plein visage, qui recula sous le choc, et Enid en profita pour accourir vers lui. Elle se jeta sur ses épaules, les attrapant de ses cuisses, et fit une figure compliquée qu’elle avait vu dans un film pour le plaquer au sol. Maintenant à califourchon sur lui, le tenant bien par les épaules, elle savait qu’elle devait faire attention à l’arme qu’il tenait toujours – elle se débattit donc contre lui, attrapant son poignet pour tenter de le lui faire lâcher. Alors qu’ils se débattaient, elle en profita pour se tourner vers Porter. « Foutez le camp ! Vite, foutez le camp, je m’occupe de lui ! » Velasquez était fort, plus fort qu’elle – mais elle avait la technique. Elle lui asséna un violent coup de poing au visage pour le distraire, mais il tenait bon à son arme. Puis soudainement, une balle partit de l’arme dans un bruit fracassant – accidentel, probablement, étant donné qu’ils étaient à deux en train de se chamailler pour se l’approprier – le son la surprit, juste assez pour son emprise se relâche un peu et qu’elle recoive un coup au visage qui la fit tituber vers l’arrière.
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hj: je me suis dit que ça serait chouette, une bonne vieille bataille le coup au visage, il peut venir de malachi ou de alej, peu importe
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Jeu 28 Avr 2016 - 16:48
RP MISSION
La situation échappait totalement au contrôle de Malachi, si tant était qu’il l’ait à eu moment eu sous son contrôle. Le hunter semblait au bord de l’implosion, Enid elle avait l’air de s’éclater comme une gamine. Il avait l’impression qu’elle ne mesurait absolument pas le danger qu’elle encourait à jouer les bravaches devant un hunter apparemment sur entrainé, et ça lui donnait une petite idée sur le genre de mutante qu’elle pouvait être : le genre qui se prend pour une super héroïne, un peu égocentrique, et qui ne craignait pas de mettre la vie des autres en danger, juste pour prouver sa supériorité. Pas le genre de mutants qu’il préférait, donc, lui qui faisait profil bas depuis des années, et qui avait réussi à conserver son anonymat des yeux scrutateurs des hunters du comté. Or, il était hors de question qu’il ne grille sa couverture pour une demoiselle qui, de toute évidence, n’avait absolument pas besoin de lui pour se défendre seule, et qui semblait en plus ravie d’en découdre et de déployer tout l’éventail de ses capacités extraordinaires. Plus tard, il réfléchirait surement à quelle genre de mutation elle pouvait bien avoir, mais pour l’heure, il avait juste envie de se carapater, et vite. D’ailleurs, il eut un premier mouvement de recul quand la mutante balança avec une force peu commune le pistolet dans la figure du chasseur, le heurtant de plein fouet avant de se jeter sur lui elle-même avec une agilité digne d’un soldat des forces spéciales, le plaquant au sol dans un bruit sourd.
« Foutez le camp ! Vite, foutez le camp, je m’occupe de lui ! »
Il ne fallut pas lui répéter deux fois. Il hocha brièvement la tête et, avant de tourner les talons, envoya une dernière onde de confusion au chasseur, juste assez pour le décontenancer un peu sans qu’il ne dépasse les limites de l’utilisation discrète de son don. Il n’avait pas pu délivrer son message réellement à la mutante, mais il était à peu près sur que si elle s’en sortait, elle le rappellerait avec la carte visite qu’il lui avait donné un peu plus tôt. Dans le cas contraire … Il y avait peu de chance qu’il croise le hunter – agent de la sécurité, dans les couloirs. Si c’était le cas un jour, il se justifierait de son comportement par une emprise de la mutante, ou la panique, ou n’importe quoi le faisant passer pour un pauvre type pas bien malin et pas si dangereux que ça, à grand renfort de motiopathie. Sa décision prise, il lança un regard désolé à Enid qui venait de se prendre une gifle magistrale par le chasseur, et s’évapora dans les couloirs. Dès qu’il serait sorti de l’hopital, il appellerait Isolde pour qu’elle dépêche une escouade de flics de confiance pour venir en aide à Enid très vite. C’était le moins qu’il pouvait faire pour la jeune femme…
charney
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Fini pour moi, Malou est courageux, mais pas téméraire
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Mar 3 Mai 2016 - 23:04
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Malachi & Enid & Alejandro
Que personne ne vient me faire chier quant au fait que je tue des mutants pendant mon temps libre. Personne. Et que personne ne s’en étonne non plus : il n’y a qu’à voir le sourire arrogant qu’elle est en train de me faire pour comprendre mes motivations. J’ai toujours été le meilleur dans mon travail, et mon travail a été de tuer dès les premières heures. Je ne me suis pas engagé pour voyager, je ne me suis pas engagé pour sauver mon prochain et toutes les conneries dans le genre, je ne me suis pas engagé pour l’aventure, je ne me suis engagé au départ que pour quitter la fange, gagner du fric et larguer cette famille qui se transformait un peu plus en fardeau à chaque gosse qui popait. Alors qu’on ne vienne pas me dire et des idéaux, et ta moralité, et tes ordres, et blablabla, je n’en ai rien à carrer. Tout ce que je veux, actuellement… c’est récupérer mon arme. Plomber le crâne de cette pimbêche. Nettoyer le bordel, recevoir ma paie, aller embrasser Caitlin et me boire une bière. Pas forcément dans cet ordre là, mais les idées y sont. Tout ce que je veux, c’est accomplir mon job, éliminer cette garce et rentrer chez moi. Et cette douleur dans ma jambe qui refuse de s’amoindrir… je ne suis pas une lumière mais je comprends lorsque mon talon effleure le sol que mon genou est déboité ou peu s’en faut. Et que ça va nettement compliquer les choses. Un mouvement, un enchaînement, je récupère malgré tout mon arme pour mieux la mettre en joue. Elle a mon jericho, j’ai mon parabellum, un partout la balle au centre. Et la balle, justement, s’affiche dans un tir de semonce et un ordre. Auquel elle n’obtempère bien évidemment pas.
Je hais les mutants. Mais je hais encore plus l’idée de trouver face à moi un adversaire à mon niveau. Voir au-delà. Il y a des gens qui sont doués parce qu’ils s’entraînent depuis leur plus jeune âge. Il y a les mutants qui peuvent apprendre plus vite que jamais. Et il y a moi, petit génie perdu entre les deux. Sans dégénérescence de mon ADN, mais plus doué que quiconque dans mon domaine. Et pas assez doué face au surnaturel. Elle lance mon jericho, je l’attrape par réflexe mais recule sous la force, retenant un hurlement lorsque mon équilibre déstabilisé me force à poser pied à terre. En quelques instants, je suis maîtrisé, il me faut une poignée de seconde pour émerger sous la douleur et la travailler au corps, en refusant de lâcher mon parabellum. Je l’entends à peine dire à l’autre de se barrer, je me concentre pour encaisser les coups et me dégager, pour ignorer mon genou déboité. Je ne sais pas si c’est la douleur, je ne sais pas si c’est cette impuissance violente qui se déverse dans mes tripes, mais sans savoir pourquoi, confus, j’appuie sur la gâchette en tentant de me libérer. Et la surprise me permet de reprendre le dessus dans un coup qui part tout seul. En un instant, les rôles s’inversent, je sape ses appuis et lui tombe dessus. Elle a peut être la technique, mais j’ai vingt ans d’entraînement derrière moi, et un don, un véritable don, pas une mutation, qui court dans mes veines. Un don qui a conduit les Hunters à douter de moi. Un don qu’on ne me volera pas avec un foutu vaccin. Mes poings s’abattent sur son visage, mon genou indemne presse sur son ventre, mon avant-bras fini par se loger sur sa trachée. « T’es peut être coriace, t’as peut être une mutation, mais tu ne peux pas me battre, Belmont » J’accentue la pression, cherchant d’un rapide coup d’œil mon arme que j’ai dû lâcher un peu plus tôt. Elle ne peut peut-être pas me battre, mais ma vaccination forcée, elle qui a laissé bien trop de séquelles, elle, elle peut me battre. Et déjà, les tremblements se disséminent dans mes muscles, prémices de la douleur, prémices de la paralysie.
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Sam 7 Mai 2016 - 17:46
La violence du coup avait secoué Enid. Elle était douée, mais elle était loin d’être immunisée contre la douleur. Ce n’était pas ça son don, et donc elle tituba légèrement, lâchant un grognement à la sensation brûlante sur son visage. Son nez lui faisait un mal de chien – elle doutait qu’il était brisé, mais il s’était mis à saigner – elle sentit le liquide épais couler doucement sur son visage. Elle sait se battre, ça c’est clair, mais elle n’est pas invincible. Et ça, c’est une chose qu’elle a tendance à oublier parfois. Parce que depuis qu’elle a rencontré Dante, depuis qu’elle est avec sa famille, elle a l’impression de marcher sur le reste du monde, d’avoir la tête dans les nuages et de pouvoir jouer les dieux quand l’envie leur prend. Et il le font, en quelque sorte. Souvent, ils s’en sortent indemnes. Parfois ils doivent fuir, parfois ils prennent des coups. Des os cassés, des muscles tirés, des blessures de chair. Ça arrive, ça fait partie du jeu. Et se battre, Enid aime ça. Ça fait pomper l’adrénaline dans ses veines et elle peut presque sentir sa mutation agir, faisant lever ses membres et abattre ses poings. Elle ne se sent jamais plus en vie que lorsqu’elle se bats, et cette bataille en est une féroce, elle le sait. Le chasseur ne se laissera pas faire facilement, il est là pour faire couler le sang et il le fera. Mais s’il s’attends à ce que Enid se laisse faire, qu’elle le laisse lui tirer une balle en pleine tête, il sera déçue. Non, elle compte bien se battre, et s’assurer qu’il ne vienne plus à ses trousses. Elle ne veut pas le tuer, non, Enid n’aime pas trop le meurtre – elle veut lui faire peur. Elle veut lui foutre la peur de sa vie pour que la prochaine fois que quelqu’un ait l’idée de venir la déranger, elle ou n’importe qui de sa famille, qu’il y ait un silence dans la pièce, parce que s’en prendre à eux, c’est dangereux. Ils avaient besoin de le savoir, et l’opportunité était là, devant elle.
Mais tout de même, le chasseur est doué, et le coup lui fracasse le nez juste assez fort pour la dérouter. Il prends le dessus, évidemment, et elle se retrouve de l’autre côté, sa tête s’abattant sur le plancher dur et froid de l’hôpital. Elle ne peut que s’imaginer si quelqu’un arrivait à ce moment-là, et les voyait sur le sol en train de se battre – ce serait facile pour elle, elle n’aurait qu’à jouer la victime. Beaucoup de gens la connaissaient ici, et en tant que Enid la gentille chirurgienne, pas Belmont la mutante qui sait se battre. Elle se débat contre le chasseur, mais il la tient bien, avec son genou contre son ventre. Deux coups sur son visage, peut-être trois, elle ne les compte pas. Puis une main autour de son cou, qui pousse doucement mais sûrement. « T’es peut-être coriace, t’as peut-être une mutation, mais tu ne peux pas me battre, Belmont. » Incapable de parler, la jeune femme ne fait qu’adresser un sourire à son adversaire. Sa prise autour de son cou est forte, et elle sent son air se faire de plus en plus rare, mais la pression sur sa poitrine faiblit, et donc elle soulève une jambe et fait tituber son autre genou qui avait déjà été frappé par Porter, maintenant disparu – une excellente décision de sa part, d’ailleurs. La pression sur son cou se relâche juste assez pour abatte son poing sur le visage de Velasquez, et elle se défait de son emprise, reculant, prenant de grandes bouffées d’air. Elle a juste besoin d’une seconde pour s’en remettre. Juste une seconde pour respirer normalement à nouveau. « Fous le camp, Velasquez. Tu fais une grosse erreur en t’en prenant à moi. Si tu sais qui je suis, tu sais aussi qui sont mes amis. » Un avertissement. S’il veut continuer à se battre, très bien. Elle est prête, malgré son souffle court, et la douleur dans son visage. Toujours prête. Mais, diplomate, elle lui offre une sortie. « J’te donne une chance de foutre le camp » insiste-t’elle, à nouveau sur ses pieds, muscles tendus, prête à réagir.
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Mar 10 Mai 2016 - 20:12
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Je n’ai aucun scrupule à la frapper, aussi jolie qu’elle puisse être. De toute mnière, elle n’a eu aucun scrupule à me frapper moi alors je ne vois pas pourquoi la chose ne devrait pas être réciproque. Je n’ai aucun scrupule à la frapper, ni une, ni deux, ni trois fois. Mon poing martèle son visage avec la maîtrise de l’expérience. A force, elle va peut être se calmer, à force, ça va peut être finir par l’étourdir. Sauf si, bien évidemment, elle est faite dans le même métal que moi et qu’elle refuse de baisser les yeux devant un adversaire. En d’autres circonstances, je pourrais même la respecter, cette mutante. Parce qu’elle a du cran, parce qu’elle est coriace, parce que je respecte la force et l’habileté physique bien plus que l’intelligence. En d’autres circonstances, je pourrais la respecter, donc. Mais… mais pas maintenant, pas tout de suite, pas alors qu’on n’a pas eu l’occasion de se battre au corps à corps depuis le début. Elle se débat, je la maintiens avec toute ma force, sans la moindre douceur. Par que je suis capable d’une quelconque douceur, de toute manière. Je pourrais maintenir ma position indéfiniment, placé comme ça. Je pourrais continuer à la frapper sans discontinuer, sans me fatiguer. Sans ces tremblements qui s’immiscent par à coup dans mes muscles. Mes crachats, mes menaces éructées n’ont pour but que de me permettre d’ignorer la douleur qui ne tarde pas à succéder aux tremblements. Et forcément…
Je pourrais la respecter, vraiment, cette mutante. Parce que comme moi si j’étais à sa place, elle détecte l’ouverture et s’y engouffre avec une expertise similaire à la mienne. Dans un hurlement que j’endigue en me mordant la lèvre, elle reverse une nouvelle fois la situation, me frappant comme j’ai pu la frapper, me repoussant comme j’ai pu la repousser. Mon genou déboité refuse de se taire, m’aveugle de douleur et je peine pendant un instant à reprendre ma respiration. C’est tout ce dont elle avait besoin pour se relever, pour se reculer, pour s’éloigner. « Fous le camp, Velasquez. Tu fais une grosse erreur en t’en prenant à moi. Si tu sais qui je suis, tu sais aussi qui sont mes amis. J’te donne une chance de foutre le camp » Je lui lance un regard méprisant, à la hauteur de mon animosité, à la hauteur de ces rictus dédaigneux qui ne quittent pas souvent mes lèvres. « Plutôt crever que me tirer, Belmont » Je crache un peu de salive carmine en me redressant comme je peux, en équilibre sur une jambe. Qu’elle insiste, je suis plus têtu qu’elle. Et tout ce qu’elle a fait, juste que là, c’est me prouver qu’elle fait partie de ceux que je n’ai aucun intérêt à laisser en vie. Et qui pourrait aussi me donner du fil à retordre. Mon visage s’agite à chaque fois que ma jambe blessée effleure le sol, me confirmant que si je ne remets pas mon genou en place, je vais devoir me traîner jusqu’à la sortie. « Je te conseille de m’abattre, Belmont. Parce que je ne sais pas qui sont tes amis, mais je sais qui tu es toi, où tu te trouves, je peux même savoir où tu crèches. Alors flingue moi, parce que la prochaine fois, c’est moi qui te flingues. » La prochaine fois. Forcément. Il faut être lucide, entre le coup de pute que m’a fait l’autre civil et la forme athlétique de la mutante, j’ai beau avoir une conscience accrue de mes capacités et un orgueil démesuré, j’ai cet instinct de survie de ceux qui ont grandi dans la rue et je ne sais que trop bien vers qui vont aller les paris. Je crache une nouvelle fois un peu plus de sang. « Vous avez attiré l’attention, Belmont, je ne paye pas cher de votre peau, c’est toi qui devrais déguerpir. »
Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Sam 18 Juin 2016 - 18:33
Ce n’est pas la plus diplomate, Enid, et certainement pas le genre de fille à fuir devant une bataille, mais quand même, elle est loin d’être stupide et elle voit bien que ce duel ne mènera nulle part. Ni elle, ni ce Velasquez ne va abandonner la mise, et ils pourraient bien continuer à s battre comme ça pendant des heures, s’insultant et se crachant au visage, mais ça ne les avancerait ni un ni l’autre et ils pourraient bien finir par s’entre-tuer. Et Enid n’avait aucune intention de mourir aujourd’hui, certainement pas. Non pas qu’elle avait peur de la mort, mais elle refusait de mourir aussi bêtement, aussi loin des siens, et avant d’avoir accompli tout ce qu’elle voulait accomplir. Ça, elle ne le permettrait tout simplement pas. Alors si le hunter voulait continuer à se battre, elle continuerait à se battre. Mais elle lui offrait une porte de sortie, afin qu’ils puissent partir chacun de leurs côtés, et préparer la suite. Car même si la bataille se terminait là, l’histoire était loin de l’être. Velasquez savait qui elle était à présent, et ce qu’elle pouvait faire – il ne la lâcherait pas, elle et sa famille. Dante pourrait s’en occuper, avec quelques petits mots tout simple. L’idée lui redonna de la force, et elle leva le menton devant le hunter, prête à encaisser n’importe quel coup. Dante n’était jamais bien loin, même s’il n’était pas physiquement avec elle. Et il lui donnait toujours de la force, toujours du courage. Les poumons lui brûlent à cause du manque d’air, mais elle ignore la douleur, parce qu’elle est plus solide que cette douleur. Elle peut tout affronter, si seulement elle se laisse le faire. Elle espère qu’il aura assez de bon sens pour accepter sa proposition, mais visiblement non, au rictus qu’il lui lance. Elle a envie de lever les yeux au ciel – ces foutus hunters, ils ne savent jamais quand s’arrêter. Des véritables bêtes sauvages sans aucune civilité, aux yeux d’Enid. « Plutôt crever que me tirer, Belmont. » Il se tient debout, un peu difficilement mais il le fait. Enid le toise, attendant de voir son prochain mouvement. Elle ne fera pas le premier cette fois. « Je te conseille de m’abattre, Belmont. Parce que je ne sais pas qui sont tes amis, mais je sais qui tu es toi, où tu te trouves, je peux même savoir où tu crèches. Alors flingue moi, parce que la prochaine fois, c’est moi qui te flingues. » Il crache du sang, il est en piteux état – Enid songe un instant que ça serait peut-être mieux de le tuer maintenant, en effet, et lui épargner de devoir sortir de l’hôpital dans cet état. Mais elle se rappelle qu’ils sont en effet dans un hôpital, et que si elle le tuait, elle aurait trop d’explications à donner, les questions seraient trop nombreuses.
« Vous avez attiré l’attention, Belmont, je ne paye pas cher de votre peau, c’est toi qui devrais déguerpir. » Elle lâche un petit rire. « Pas mon genre, désolé. » Non, en effet, ce n’est pas du totu son genre de fuir et même si elle l’aurait tué dans n’importe quel autre situation, celle-là est trop compliquée et elle n’est pas assez stupide pour commettre un meurtre au beau milieu d’un hôpital, quoique l’envie la démange bien. Elle laisse échapper un soupir, sa respiration rauque – elle sent toujours les mains de Velasquez autour de son cou, clairement elle doit avoir des marques de tout ça. « Je pense que ça serait vraiment mieux si… » Elle s’interrompt, alors que de voix s’élèvent au loin. Des voix, et des pas. Il y avait des gens en route, certainement alarmés par les coups de feu, ou prévenus par l’autre mutant à sa sortie. Elle jure entre ses dents, Enid, et plante son regard dans celui de Velasquez. « Je vous l’répète, vous savez pas à qui vous avez à faire. Si vous continuez à me pourchasser vous allez largement le regretter. Alors restez loin de moi et ça finit là. » Et dans un mouvement rapide, elle lui assène un coup de pied en plein visage, comme elle l’a vu dans ce film la veille. Ça lui donne assez de temps pour s’élancer vers la porte au loin – elle est à peine sortie qu’elle fonce violemment dans quelques policiers. Immédiatement elle entre dans son rôle, remplissant ses traits de panique et ses yeux de larmes. « Aidez-moi, s’il vous plaît, il a essayé de me tuer ! » s’écria-t’elle d’un air dramatique, pointant la porte. Elle ne sait pas si Velasquez a eu le temps de s’échapper, tout comme elle, mais ce n’est plus son problème à présent. Elle se laisse guider par des infirmières qui nettoie le sang sur son visage, son coeur battant. Le problème a été évité, mais il est loin d’être réglé. Elle le sait, et il le sait aussi.
Spoiler:
hj: je pense qu'on était rendu à un point où c'était la mort de l'un ou l'autre, alors je me suis dit que ça serait peut-être mieux si on en finissait là dis-moi si ça te va, sinon on peut continuer
Jedikiah Grimwood
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Sujet: Re: mission : malachi, alejandro et enid. Dim 3 Juil 2016 - 13:05
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Le plus marrant, c’est sûrement que Belmont est typiquement le genre de personnes pour lequel je peux finir par avoir du respect. Vraiment. Elle est de la même trempe que Caitlin, elle a la même façon de s’obstiner, le même franc parlé, la même façon de me cracher dessus en gardant le sourire. Vraiment, même avec une putain de mutation pour lui pourrir les veines, je pourrais finir par avoir un certain respect pour elle. Avec plus de temps. Et en d’autres circonstances. Parce que la douleur qui pulse de ma jambe à chaque fois qu’elle a le malheur d’effleurer le sol agite mes lèvres d’une crispation éloquente, parce que la colère et le crachat sanguin qui s’écrase par terre sont une preuve supplémentaire que le combat est mal barré, parce que j’ai beau être aussi stupide qu’orgueilleux et arrogant, je sais reconnaître un combat voué à l’échec quand j’en croise un. Et là, c’en est clairement un. On se regarde en chiens de faïence, on se crache à la gueule, on feule, on s’insulte, on se menace : on est dans une impasse. Et moi plus qu’elle. Plutôt crever que de me tirer, c’est une certitude, plutôt crever que de m’aplatir. S’il y a bien quelque chose que la rue m’a appris, c’est de ne pas me laisser marcher sur les pieds, jamais. C’est d’encaisser les coups et de continuer à cracher à la gueule de l’autre. C’est de chercher à ne pas me faire prendre, mais de ne pas m’agenouiller si jamais on arrive à mettre la main sur moi. Plutôt crever que de m’aplatir, si la rue m’a bien appris quelque chose, c’est d’être d’une arrogance sans la moindre limite. Alors elle a qu’à être futée et m’abattre maintenant, parce qu’avec toutes ses petites menaces, elle confirme ce dont je me doutais déjà : sa place est vraiment dans un cercueil. Et c’est typiquement le genre de mutants qui crame quelqu’un qui a baissé le fusil devant lui, juste parce qu’il a le pouvoir de le faire. Mon sang s’écrase par terre, pour corroborer mes propos. Et lui transmettre toute l’estime que j’ai pour elle actuellement. Et une menace. Une dernière menace, pour la forme. Comme un avertissement. Comme quoi, même un connard comme moi peut réussir à avoir bon fond. Un peu. Parce que si elle déguerpit, je lui plante une balle entre les omoplates à la première occasion. « Pas mon genre, désolé. » Je la foudroie du regard, malgré tout conscient qu’en d’autres circonstances, sa réplique m’aurait fait sourire tant elle ressemble à quelque chose que je pourrais sortir. « Je pense que ça serait vraiment mieux si… » « Si ? » Avec un temps de retard, les oreilles bourdonnant de douleur, j’entends à mon tour les bruits de voix. Elle jure, je crache aussi quelques insanités en espagnol. « Je vous l’répète, vous savez pas à qui vous avez à faire. Si vous continuez à me pourchasser vous allez largement le regretter. Alors restez loin de moi et ça finit là. » Rester loin d’elle ? J’espère qu’elle a conscience qu’en répétant ça, elle me convainc de la traquer, de la chasser dans les règles de l’art, de me concentrer sur elle avant tout le reste. Mais pas aujourd’hui. Parce que je suis trop mal en point pour réagir, parce que je n’ai aucun appui stable, parce que je n’ai plus aucune réactivité, parce que son pied frappe mon visage pour m’envoyer au sol dans un nouvel grognement de douleur que je n’essaye même plus d’étouffer.
Mes coudes protègent ma tronche d’une rencontre brutale avec le carrelage, mes réflexes me poussent à me remettre en garde, mon instinct m’intime de ne pas solliciter ma jambe blessée, tout n’est que nervosité et réactivité chez moi mais lorsque je relève la tête, elle a disparu. J’entends juste vaguement le son étouffé de sa voix, de l’autre côté de la porte la plus proche. « Aidez-moi, s’il vous plaît, il a essayé de me tuer ! » … « Oh la petite garce… » je crache, encore, entre mes dents, alors qu’un groupe de policiers bondit vers moi. Une enfance dans la rue, des réflexes imprimés dans mon corps et ma tête avant même de savoir marcher, l’assurance de celui qui est dans son droit, ils sont à peine sur moi que je crache un « Il est parti là-bas, c’est un mutant totalement taré, j’ai tenté de l’arrêter mais il est incontrôlable » en désignant d’un mouvement de menton une direction en continuité avec celle probablement indiquée par la mutante. L’avantage lorsqu’on est agent de sécurité, c’est qu’on est plus ou moins protégé par un badge, par un nom, par une fonction. Comme ces flics qui ne sont peut-être pas tous du même bord que moi, mais si sympathisent directement parce que l’un des leurs – ou presque – s’est fait agresser. Par un mutant. Et ce n’est même pas un mensonge.