(001), Elle est née dans un pays qui s'appelait alors la Yougoslavie, pays au sein duquel évoluaient différentes populations, avec leur culture, leur religion, et leurs us et coutumes respectifs. Née à Dubrovnik d'une mère croate et d'un père bosniaque, ses premières années se sont déroulées sous l'ère communiste, avec les contraintes, les aléas, les difficultés et les privations qui allaient avec, notamment à cause de la montée du nationalisme entre les différentes ethnies. (002), La chute du communisme en Europe a particulièrement plongé les peuples de Yougoslavie dans la tourmente et les déchirements. La Yougoslavie a alors implosé, plongeant tout le monde dans deux guerres successives et parallèles, qui ont vu s'affronter les différentes nationalités. Son père et ses demi-frères, issus d'un premier mariage de leur géniteur, ont alors été expulsé de Croatie, car Bosniaques. Ankaa ne les a jamais revus suite aux événements de 1995 à Srebrenica (003), D'une certaine façon, la femme qu'est aujourd'hui Ankaa s'est construite sur des bases qui ne pouvaient guère augurer quoi que ce soit d'autres : les tensions, les déchirements, puis la guerre. Les sièges de Vukovar et de Dubrovnik l'ont particulièrement marquées : si elle a vécu le premier de l'intérieur, plaçant pour la première fois de sa vie une arme à feu entre ses mains, elle n'a pu que constater les dégâts du second, survenu en parallèle. Séparée de sa mère, elle n'a jamais revu cette dernière, au nombre de ces disparus dont on ne sait ce qu'ils sont devenus. (004), La guerre l'a formée à la dure à la maîtrise des armes, à la guérilla, au meurtre, aussi. Elle a côtoyé la mort et la désolation de si près qu'elle reconnaît publiquement y avoir laissé une partie de son cœur et de son âme. Traumatisée par tout ceci, elle ne parle cependant jamais réellement de ce qu'elle a ressenti : il y a comme ce froid mordant et douloureux autour de tous ces souvenirs. Son don s'est éveillé au tout début du conflit, au début de l'été 1991. Il lui a servi d'arme, comme tout le reste, vision loin d'être partagée par sa famille maternelle, parmi laquelle se trouvaient d'autres transmutants, elle les a vu lui tourner le dos, et même la précipiter dans les pattes des milicients serbes. Vivant ça comme une trahison et une volonté de l'assassiner, elle s'est pour toujours distanciée des transmutants.  (005), Une fois la guerre finie, elle a émigré aux Etats-Unis, ses parents et ses frères ayant été tués ou étant portés disparus, alors qu'elle s'est chargée elle-même de faire disparaître ceux qui, parmi les siens, et qui avaient survécu à la guerre, avaient voulu sa mort. Depuis lors, elle n'a jamais remis les pieds dans aucun des pays de l'ancienne Yougoslavie. (006), Elle a obtenu une bourse pour effectuer quelques années d'études dans une université de la Ivy League, où elle a rencontré son futur époux, d'une dizaine d'année plus âgé qu'elle, après avoir été en couple avec l'un de ses petits frères. Elle s'est mariée pour obtenir la nationalité américaine et ne jamais à avoir à repartir dans son pays natal. Elle s'est aussi mariée pour le prestige, son époux étant issu d'une glorieuse et riche famille. (007), Son époux, originaire de Louisville, possédait aussi une demeure luxueuse à Radcliff, qui servait un peu de base de retrait le week-end. Occupant de hautes fonctions  politiques à Louisville puis pour l'état du Kentucky (ce qui l'amenait à finir par vivre majoritairement à Washington DC), son mari la laissant souvent seule, non sans, de son côté, multiplier les maîtresses. Il n'a jamais été qu'un époux et un père distant, un homme qui ne l'avait épousée que pour sa beauté et son intelligence, histoire d'avoir au bras une plante verte pas trop godiche. (008), Bien qu'issu par sa mère d'une famille de Hunters reconnus, son époux n'a jamais autrement épousé la cause qu'en lui faisant des dons financiers et en manœuvrant dans son sens auprès de l'oreille de la puissance politicienne qui régit le pays. Ankaa, elle, est devenue rapidement une excellente recrue de la cause, d'autant plus qu'elle a tout de suite mis son don au service de la traque et de l'extermination des transmutants. (009), Ankaa a 4 enfants. Des enfants qu'elle chérit comme la prunelle de ses yeux et pour laquelle, sérieusement, elle serait prête à raser tout Radcliff s'il le fallait, pour les protéger. D'ailleurs, à part elle, seul Lancaster est informé du résultat de leur dépistage. Une garantie comme une autre, pour l'un comme pour l'autre, d'éviter tout dérapage. D'autant plus que, clairement, Ankaa les élève pour faire d'eux d'excellentes recrues Hunters pour plus tard. Bien des rumeurs circulent pourtant à leur propos, et elle se fait un devoir de ne jamais y répondre, même face aux questions émanant d'êtres pouvant légitimement lui réclamer des réponses. (010), Après de nombreux allers-retours entre Louisville et Radcliff, elle a troqué son logement principal pour sa résidence secondaire depuis un peu moins d'un an. Elle vit donc à Radcliff, et à transformer la cave de sa luxueuse demeure en un vrai arsenal à en faire pâlir plus d'un, même Batman lui-même. Elle ne cache nullement son allégeance et ses affinités pour les Hunters, pour les siens, donc, et à l'exception de sa vie de mère, l’entièreté de son existence est tournée vers cette cause, que ce soit dans son hygiène de vie, dans ses habitudes quotidiennes, que dans tout le reste.