They were cursed, wicked, misguided, and violent. Despite this darkness, they have filled their lives with friends, rivals, family, and partners. Death, no matter how sparkly, cannot cleanse away darkness, only spread it. And so, Death may never be beautiful, and it may never be perfect. — leaving earth.

Fear the ire of God

Costia & Kingsley & Gabriela

Ce soir, Kingsley était lancée. Il avait passé sa journée de congés à entrainer sa nouvelle capacité, réfléchissant à toutes les techniques possibles et imaginables d’utilisation de cette dernière lors d’une confrontation avec un dégénéré. Il avait déjà utilisé ce dernier lors d’une dernière confrontation, mais il avait considéré avoir manqué de finesse dans son utilisation : bien sur, augmenter la pesanteur autour des organes vitaux de ses adversaires avait quelque chose de … radical, mais c’était salissant, et pas bien raffiné. Il devait trouver mieux, bien mieux, s’il voulait pouvoir s’attaquer à un projet plus ambitieux, comme la dératisation de la ville de tous ces dégénérés un par un. Le coup de téléphone de Ren était exactement ce dont il avait besoin ce soir : un mutant, dangereux, qui n’attendait que lui pour connaitre sa fin. Il avait une adresse, un portrait robot, une description des « capacités » de ce monstre. Il n’allait en faire qu’une bouchée.

L’appartement du dégénéré se trouvait en plein centre ville, aussi il ne pourrait pas s’offrir le plaisir de tout faire exploser. Il s’agissait de ne pas inquiéter la population et les bonnes gens qui pouvaient vivre aux alentours. Sur le chemin, il reçut un texto d’un chasseur lui indiquant que le fameux Bailey Maning avait été traqué à travers le parc, et qu’il venait de s’enfermer dans son appartement, épuisé. Kingsley sourit un peu plus : une proie aux abois avait une saveur toute particulière. Avant de sortir de la voiture, il vérifia l’arsenal qu’il avait préparé pour attacher à sa ceinture : des seringues de NH24 et de NH 25, un tazer, un couteau papillon, et bien sur, une arme à feu, juste au cas où. Il espérait ne pas avoir à s’en servir, parce que lors qu’il y avait des coups de feu, ils mettaient forcément la police sur le coup, et il ne voulait pas faire perde de temps à ses petits camarades en paperasse, mais on était jamais trop prudent. Il monta jusqu’au numéro d’appartement indiqué, puis toqua. Tout simplement.

Quand Maning lui ouvrit, Kingsley sut immédiatement qu’il avait affaire à sa future victime : l’homme paraissait stressé, le dévisageant avec suspicion et appréhension. Lentement Kingsley leva la main dans un petit signe des doigts, dévoilant le brassard qu’il portait autour du biceps et surtout, surtout, le bracelet noir qu’il portait au poignet, et qui se mit à bipper alors que le mutant se jetait sur lui comme une bête sauvage. Il eut tout juste le temps d’attraper la nuque de son agresseur pour éviter son premier assaut, alors que le mutant venait d’essayer de lui exploser le poignet contre l’encadrement de la porte. Heureusement, le cadran de son bracelet amorti le choc, s’explosant en mille morceaux alors qu’il envoyait un violent coup de pied dans le ventre de bailey, l’envoyant voler à plusieurs mètres de ça. Joignant l’index et le majeur de sa main droite l’un à l’autre, il baissa la main en direction du mutant, le plaquant au sol comme par magie : tous les membres du mutant lui semblèrent soudain insupportablement lourds, et il ne pouvait même plus redresser la tête du sol, face écrasée contre terre. Kingsley s’approcha comme un prédateur de son déjeuner, et enfonça sans douceur une aiguille d’une longueur inquiétante dans la cuisse du mutant : on ne laissait pas un manipulateur de douleur en pleine possession de ses capacités, c’était la base tout de même. Satisfait pour une première estocade, il se redressa, exerçant toujours une pression terrifiante sur le corps du garçon, relevant son regard couleur acier vers la table du salon, couverte de nourriture :


- Et Bien petit Maning, tu m’avais préparé un diner aux chandelles ? Il ne fallait pas, vraiment ... A moins que tu ne sois pas seul ici ? Seigneur, faites qu’ils se soient regroupés dans ce trou comme une colonie de rats, que je puisse poursuivre ton œuvre …

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Costia & Kingsley & Gabriela

Une invité surprise, bon. Ça n’arrangeait pas trop les affaires du chasseur, ça, car il avait pour principe de ne pas faire de dommages collatéraux humains, autant que faire se pouvait. Kingsley considéra la jeune femme d’un regard froid, implacable : si cette dernière était une mutante aux pouvoirs offensifs, il se serait probablement déjà reçu un coup de laser ou une boule de feu dans la figure depuis un moment. Il avait une théorie sur la concordance entre les capacités des dégénérés et leurs caractères : les monstres aux capacités offensifs avaient souvent un sale caractère, se montraient agressifs, belliqueux et souvent étaient un peu stupide. Les autres, ceux qui avaient des déformations physiques ou défensives, ils se faisaient souvent plus discrets, ils étaient parfois même plus difficilement repérables, malgré une paire d’ailes dans le dos ou une queue en plus. Mais les pires, les pires, c’étaient ceux dont les capacités influençaient le mental, l’affect ou le physique de leur entourage : il avait appris récemment qu’il y aurait un motiopathe en ville, peut être même deux, et rien que l’idée le rendait profondément malade. Ceux là, il les descendait sans procès ni droit de réponse. Appuyant de sa rangers noire sur la gorge d’un Bailey toujours immobilisé et haletant.

- Il s’avère mademoiselle que cet individu est accusé d’avoir participé à des actions de terrorisme. Plusieurs individus attestent qu’il a pu utiliser des capacités surnaturelles dans le but de blesser des représentants de l’autorité judiciaire. En cela, nous ne pouvons pas décemment le laisser parader en liberté. Il est une menace pour la société et son entourage, et il m’a été demandé de le neutraliser. Je vous demanderai donc de vous tenir hors de mon chemin, sans quoi je serais dans l’obligation de vous emmener au poste de police … Et c’est vraiment dans le meilleur des cas.

Malgré un ton poli et une voix calme, la menace était à peine voilée : si elle osait faire un pas vers lui, elle subirait le même sort que son … petit ami ? Frère ? Pour ce qu’il en savait, pour ce qu’il s’en fichait aussi. Tout ce qu’il voyait, c’était que sa propre capacité fonctionnait à merveille, et que le dégénéré semblait écrasé par une force invisible et implacable. Divine. Il sourit un peu plus, alors qu’il se penchait sur le corps du mutant pour réciter tranquillement, tout en lui passant les menottes :

- Monsieur Manning, vous êtes en état d’arrestation, sur ordre du maire Thaddéus Lancaster. Vous avez le droit de garder le silence, blablabla. Toute résistance de votre part entrainera de la mienne une réponse qui sera considérée par les juridictions comme de la légitime défense.

Il allait prendre le mutant, le sortir de l’appartement, et le descendre proprement, à l’abri des regards. Non qu’il est déjà eu des scrupules à tuer devant autrui. Simplement, il ne savait pas si la rouquine était mutante ou non, et il avait une certaine réticence à abattre des humains. Pour l’instant, il avait réussi même à éviter d’arriver à ce genre d’extrémité, et il préférait poursuivre si c’était possible …

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Costia & Kingsley & Gabriela

Kingsley n’appréciait que très moyennement qu’il y ait un témoin. Ils abusaient à la logistique, ils auraient pu lui dire que sa proie n’était pas seule, il aurait pu agir autrement s’il avait su, l’attirer dehors d’une quelconque manière. Maintenant il devait composer avec une jeune femme paniquée et en larmes dont les gémissements lui brisaient le cœur. C’est qu’il n’était pas sans cœur King, et encore moins devant la détresse d’une jeune femme. S’il n’était pas conscient de l’importance de la tâche qui lui incombait, il se laisserait d’ailleurs facilement amadouer par les complaintes de la demoiselle, en gentleman du sud qu’il était. Il s’était d’ailleurs avancé d’un pas en sa direction avant que Bailey ne se rappelle à son bon souvenir, lui attrapant la cheville dans un râle animal.

- Espèce de petit…

La douleur était fulgurante, ressemblant  à l’assaut d’un essaim entier d’abeilles furieuses. Dans un réflexe de protection, le chasseur décocha un coup de pied retentissant dans la mâchoire du mutant déjà bien affaibli par le vaccin qui commençait à se propager dans son organisme. Les os maxillaires du mutant craquèrent sous l’impact, alors que le chasseur se dégageait de l’emprise de ce dernier dans un claquement de langue agacé : c’était que sa cheville lui faisait un mal de chien maintenant. Quand la jeune femme serait sortie de la pièce, il lui ferait exploser le crâne. Littéralement. La voix de King descendit d’une octave, alors qu’il fixait la jeune femme d’un air grave, contractant les mâchoires comme un prédateur agacé :

- Voyez par vous-même mademoiselle, cet individu est dangereux pour lui-même et pour son entourage. Je vais vous demander de partir, soit dehors, soit de vous enfermer dans une chambre. Je ne vous le répèterai pas une seconde fois.

Comme pour accentuer le coté dramatique de la demande, il serra discrètement le poing de sa main gauche, fixant toujours Costia droit dans les yeux : lentement, il sentit que le cœur de la jeune femme devenait légèrement plus lourd, pesant dans sa poitrine comme un poids lourd. Rien de véritablement dangereux, mais cela provoquerait un tel inconfort pour la jeune femme qu’elle n’aurait d’autre solution que de se retirer. Et ensuite… ensuite il s’occuperait du dégénéré. Il lui comprimerait l’encéphale, ferait craquer tous les os de son crâne, jusqu’à ce qu’il explose comme un œuf laissé trop longtemps dans le micro-onde. C’était salissant, mais cela provoquait un puissant sentiment de satisfaction chez le mutant, une jouissance presque physique. Ça le mettait en général d’excellente humeur pour toute la nuit derrière. Fixant toujours la mutante des deux billes d’acier qui lui servaient d’iris, il écrasa discrètement la main de Bailey qui s’agitait derrière lui, affichant un sourire mi avenant mi terrifiant à la jeune femme qu’il pressait de débarrasser le plancher.

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Kingsley n’attendit pas plus d’une dizaine de secondes après que la jeune femme se soit enfermée dans la chambre pour exécuter celui qu’il tenait sous sa botte sans plus de cérémonie. Il récita simplement un Notre Père accompagné d’un signe de croix, puis d’un poing ferme, resserra la pression autour du crâne du mutant, de plus en plus fort, sans aucune pitié, jusqu’à ce qu’un craquement tout à fait explicite lui indique que les os de sa tête s’étaient tous enfoncés bien proprement dans son cerveau. L’avantage de cette technique, c’était qu’elle n’était pas trop salissante, et que de l’extérieur, cela ne ressemblait pas à un meurtre. Il n’y avait pas de sang, pas de giclures sur les murs, et seul le légiste serait en mesure de voir l’état catastrophique du crâne du mutant. Tant mieux, puisque le légiste était de leur coté.

Son œuvre faite, il réfléchit un instant au sort qu’il pouvait réserver à la jeune femme derrière la porte : évidemment la solution de facilité aurait été de la tuer, elle aussi, de provoquer un départ d’incendie et de faire passer tout ça pour un regrettable accident domestique. Mais … en bon chrétien, il répugnait à sacrifier la vie d’une personne innocente, même pour son glorieux dessein. Il n’avait aucun preuve que cette fille était une mutante, et il ne voulait pas prendre le risque de tuer un être humain. Et puis, il n’avait pas donné son nom, et avec le choc, la gamine ne se souviendrait probablement que vaguement de son visage, de ses vetements… et ses affaires de commandos n’avaient pas grand-chose à voir avec ses costumes soignées de ses journées de boulot. A peser le pour et le contre, il considérait comme raisonnable de lui laisser la vie sauve. Au moins jusqu’à ce qu’il soit sur qu’elle était humaine. Epoussetant les quelques débris sur ses vêtements, Kingsley referma la porte de l’appartement sans un bruit, sans un mot de plus, satisfait de son travail. Dans les escaliers menant à la sortie de l’immeuble, il croisa une jeune femme brune, apparemment très pressée, de toute évidence paniquée. Galant, il se sera contre le mur pour la laisser passer, non sans un petit « bonsoir » poli, avant de s’enfoncer dans la nuit en direction de sa prochaine victime …