≡ what didn't kill me, it never made me stronger at all (blake)
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Fiona Munroe
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Sujet: ≡ what didn't kill me, it never made me stronger at all (blake) Mar 12 Avr 2016 - 1:24
maybe i'll get drunk again to feel a little love. drunk@edsheeran
Ton appartement te semble petit, trop petit. Ça fait un moment déjà que tu n'as pas eu de visite. Un moment déjà que tu broies du noir, sans vraiment te l'avouer. Avec le scandale qui vient d'éclater sur ta famille et sur les laboratoires Holgersen, tu évites de entrer en contact avec qui que ce soit. Tu te caches, tu évites le problème, te persuadant que si tu n'y penses pas, il va tout simplement disparaître à son tour. Mais ce n'est pas le cas. La réalité reste toujours là, bien en place, prête à te rattraper à n'importe quel moment. Tes parents ont essayé de t'appeler plusieurs fois déjà, depuis que le scandale est tombé, mais tu ne portes pas attention au téléphone qui sonne inlassablement. Tu sais ce que tes parents veulent te dire, et tu n'as pas envie de l'entendre. Tous ses problèmes, ils ne t'intéressent pas. Ils te font chier, royalement chier. Tu ne veux pas penser à tout cet argent que tes parents perdent, minute après minute. Cet argent qui fini un peu trop souvent dans tes poches. Tu ne veux pas penser qu'à un moment ou un autre, tu ne pourrais avoir plus rien. Plus rien du tout pour payer cet appartement trop petit et tout le quotidien que tu t'offres. En plus d'avoir perdu la majorité des gens qui te définisse, voilà maintenant que tu perds ton argent, une autre grande partie de ta vie, de ton toi-même, que ça sonne plein de vanité ou pas, c'était néanmoins la triste vérité. Tout tombe autour de toi, et plus ça va, et plus tu ne sais à quoi t'accrocher pour rester la tête en dehors de l'eau. Plus le temps passe, plus tu te demandes ce que tu fais encore là. Tu penses à Maiken, à Sigrid, à Beatrix. Tu penses à toutes ces parties de toi qui t'ont été arraché sans aucun avertissement et ce fantôme qui traîne encore ici et là, doucement, lentement, sans but aucun. Et puis tu penses à Blake et à Jim, et tu essayes de sourire. Mais c'est de plus en plus difficile, cette simple action qu'est de sourire. Ça n'a jamais été naturel pour toi de sourire, de toute façon. Toutefois, tu sais que ce n'est pas sain, toutes ces idées et ces pensées noires qui te hantent l'esprit le soir lorsque tu essayes de dormir, les deux yeux grands ouverts à regarder ton plafond blanc, insignifiant. Tout ce qui est hygiène de vie de base est de plus en plus difficile pour toi. Manger, dormir. Tu maigris à vu d'oeil, toi qui auparavant était forte et bien en chair. Les poches sous tes yeux s'enfoncent sur ton visage qui était auparavant doux et agréable à regarder. Assise sur la seule chaise de ta cuisine, coupe de vin à la main, tu bois pour apaiser cette douleur constante. Et plus tu bois, plus tout te semble insignifiant, et petit. Comme ton appartement. Et c'est ainsi que tu préfères ta vie, désormais.
Ta première bouteille de rouge est presque vide alors que tu entends frapper à la porte. Ça te prends deux essais pour réussir à te lever, mais lorsque tu te rends à la porte, tu es contente de voir le visage qui se trouve derrière. Un visage de la vraie vie. Qui n'est pas insignifiant, ni petit. Un visage qui fait du bien, malgré la similarité dans vos traits. Les petits yeux, le visage pâle, les cernes qui contournent. Tu te dis que c'est probablement ça, le visage de la détresse. Le visage de la tristesse. Mais il y a un sourire commun qui se forme sous vos visages, l'une face à l'autre. Tu aperçois la bouteille de vin dans ses mains, et ton sourire s'élargit encore plus alors que tu lui montres ta coupe déjà bien entamée. « À ce que je vois, on a eu la même idée. » Tu l'invites à rentrer dans ton appartement et tu fermes la porte derrière elle. Tu es contente qu'elle soit là, même si tu ne t'attendais pas à une telle visite ce soir. Tu prends son vin et le met au frigo alors que tu lui sors une coupe pour lui donner le reste de ta première bouteille. Tu lui tends le verre avec un sourire, et ça te fait du bien instantanément, de ne plus te sentir complètement vide. De ne plus te sentir complètement seule. Même si tu le sais trop bien, cet effet n'est que temporaire. « Qu'est-ce qui t'emmène dans le coin belle brune? » Tu échappes un petit rire, et même si c'est involontaire, ça sonne un peu trop faux, même à tes oreilles. Non pas que tu n'es pas contente de la voir, mais ça te prend toujours un petit temps d'ajustement, passé de ce vide à cette présence qui se veut réconfortante. Blake, c'est un peu comme ta roue de secours. Elle t'a sauvé la vie, elle t'a gardé la tête en dehors de l'eau autant qu'elle pouvait. Elle était cette seule et unique constante dans ton univers qui n'avait plus rien de familier. Tu lui devais beaucoup. Beaucoup trop. Tu ne savais pas comment tu serais en mesure de lui repayer ta vie qu'elle a sauvé. Pour le moment, tout ce que tu peux lui offrir, c'est du vin, et un peu de réconfort. En espérant que pour ce soir, ce soit suffisant.
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Sujet: Re: ≡ what didn't kill me, it never made me stronger at all (blake) Jeu 28 Avr 2016 - 1:52
what didn't kill me, it never made me stronger at all
— lykke & blake —
In friendship...we think we have chosen our peers. In reality a few years' difference in the dates of our births, a few more miles between certain houses, the choice of one university instead of another...the accident of a topic being raised or not raised at a first meeting--any of these chances might have kept us apart.
L'anniversaire de la disparition de Lydia venait de passer. Avec elle, une rencontre avec Russell dont elle ne savait toujours pas quoi penser. En réalité, dès que le sujet concernait son ex-mari, Blake ignorait quoi penser. Elle croyait que ce serait facile de le détester après ce qu'il avait fait. Pourtant, elle en était toujours incapable même après deux années de séparation. Parce qu'au fond, il y avait encore le fantôme de Lydia qui les unissaient contre leur gré. Un bien triste sort pour deux parents maudits. Les jours passaient et malgré tout, elle repensait encore au Fitzgerald et ça la rendait folle. Sans compter son pouvoir dont elle n'arrivait toujours pas à garder le contrôle. Le voisin était malade et même un mur ne suffisait pas à mieux se sentir. Dans sa chambre, Blake avait passé la journée au lit avec la nausée et d'horribles maux de ventre. De la fièvre, des vertiges, tout y passait et ce n'était même pas elle la malade dans l'histoire. Elle s'en rendit bien vite compte et décida d'abandonner son chez soi le temps que le voisin se sente mieux. Elle détestait ne pas arriver à bloquer les douleurs des autres autour d'elle. Elle devait absolument trouver un moyen de régler cette histoire. Depuis que Felix l'avait vacciné au NH24, elle devait tout réapprendre. C'était en partie de sa faute à lui qu'elle avait quitté la police. Quitté son job qui était tout pour elle. Son entourage s'en étonnait d'ailleurs. Darian, Russell et son petit frère. Tous les hommes dans sa vie étaient passés pour lui demander ce qui se passait avec elle. Pourquoi avait-elle démissionné ? Étant plutôt têtue, elle avait préféré agir comme si tout allait bien. Mais ça n'allait pas et ce soir, la belle avait besoin d'une présence féminine. Elle avait besoin d'une amie et d'une oreille pour l'écouter. Ou simplement l'accueillir sous son toit le temps que le malade dans l'appartement d'à côté se sente mieux. Sachant qu'un bon verre de vin arrivait toujours à la détendre, elle arrêta à l'épicerie et acheta du rouge d'une qualité moyenne mais qu'elle appréciait particulièrement.
Elle songea immédiatement en quittant le commerce rendre visite à Lykke. D'un caractère semblable au sien et mutante comme elle, les deux jeunes femmes avaient bien des points communs dont un mal de vivre. Mal de vivre qu'elles soulageaient mutuellement sans réellement avoir à faire d'efforts. Quand la Ashcroft avait sauvé la vie de cette blonde agressée par des chasseurs, elle n'avait fait que son boulot de lieutenant de police même si à ce moment-là, elle n'était pas en service. Elle n'aurait simplement jamais laissé personne victime d'une injustice comme elle. Bien vite cependant, il devint évident que la jolie mutante et elle étaient fait pour s'entendre, Blake s'assurant que son pouvoir ne fasse pas exploser le quartier. Ironie alors qu'aujourd'hui, ce serait bien elle qui aurait besoin d'aide pour arrêter de ressentir tout autour d'elle. Du coup, elle savait qu'elle pouvait compter sur la Holgersen. En chemin, elle voulut lui envoyer un message pour la prévenir de sa venue mais elle avait oublié son cellulaire à la maison, ayant claqué la porte dans son dos pour fuir la maladie à toute vitesse. Tant pis, elle allait devoir vérifier par elle-même si elle était à la maison ce soir. Prenant la route jusque chez elle, la métisse cogna à sa porte et attendit patiemment. Bientôt la porte s'ouvrit sur une Lykke visiblement fatiguée mais néanmois heureuse de la voir. Blake lui sourit, rayonnante malgré ses traits épuisés et malades. « À ce que je vois, on a eu la même idée. » L'ancienne lieutenant la salua et jeta un coup d'oeil à l'intérieur, espérant ne pas la déranger puis vit que son amie avait elle aussi eu envie d'un peu de vin ce soir.
Ça tombait bien. Blake acquiesça, amusée, lui tendit la bouteille et entra alors que la danoise fermait derrière elle. La laissant ranger son cadeau bien au froid, Blake attrapa le verre de vin qu'elle venait de lui verser en la rejoignant. « Qu'est-ce qui t'emmène dans le coin belle brune? » Belle brune, elle pencha la tête sur le côté avec le sourire vis-à-vis du compliment. Portant ensuite la coupe à ses lèvres, elle sentit avec réconfort le liquide chaud couler dans sa gorge avant de répondre un peu exaspérée. « Mon voisin est malade, j'en peux plus. Ça te dérange si j'dors ici ce soir ? Sinon, j'irai au motel, je veux surtout pas te déranger. » Lykke était une des rares à savoir sa condition, savoir qu'elle était mutante et que présentement, elle peinait à bloquer la douleur autour d'elle. Une situation insoutenable. Heureusement, elle avait quelques proches prêts à l'aider. Son frère, puis Lykke aussi. « Tu le sais, depuis le vaccin, c'est comme si j'étais redevenue une adolescente qui n'arrive pas à gérer son pouvoir. Toi comment ça va, ma belle ? Comment ça se fait que tu bois du vin seule ? » Ce n'était pas une reproche. Jamais Blake ne se permettrait de la juger puisqu'elle avait justement tendance à faire comme elle. Seulement ce soir, elle pensait que boire quelques coupes à deux serait bien plus plaisant que se morfondre dans son appartement. Lykke en aurait bien besoin elle aussi, la mutante pouvait l'voir sans avoir à ressentir les états physiques de la jolie blonde.
Fiona Munroe
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Sujet: Re: ≡ what didn't kill me, it never made me stronger at all (blake) Ven 27 Mai 2016 - 17:17
maybe i'll get drunk again to feel a little love. drunk@edsheeran
Tu avais besoin de compagnie. Plus que tu n'étais prête à te l'avouer. Tu ne le dirais pas à voix haute, mais tu étais contente que Blake pense à toi ce soir. Que ces pas les mènent jusqu'à toi. Tu aurais pu lui dire, tu es certaine qu'elle aurait été contente de l'entendre, mais tu te dis qu'elle le sait sûrement. Et que si elle ne sait pas, du moins, elle s'en doute. Ne serait-ce que par le faible sourire qui vient d'apparaître sur tes lèvres depuis qu'elle est là. Sourire qui est absent depuis tellement longtemps déjà. Sourire qui se manifeste ici et là, souvent plus faux qu'autre chose. Parce qu'il faut quand même tenter de garder la face, c'est ce que ton père disait toujours. Faire bonne impression, malgré tout. Et c'est un putain d'automatisme chez toi parce qu'en réalité, tu n'en as plus rien à foutre de ce que les gens pensent de toi. Il y a tellement longtemps il te semble le temps où ta vie était régné par ce qu'on allait dire de toi, de ta famille, de ton rang. Mais surtout, ce qu'on allait dire de ta mutation. Ce pouvoir dangereux que tu ne contrôles pas tout le temps, qui te file entre les deux le trois quart du temps, risquant d'achever une vie au passage. Tu te souviens encore trop bien de la réaction de tes parents, de la réaction de ton frère. Tu devais te cacher. Tu devais te contenir. Tu devais arrêter de ressentir la vie de la manière dont tu le faisais depuis toujours pour ne pas que ça déclenche quelque chose d'encore plus gros chez toi. Plus de joie extrême, plus de colère intense, plus de tristesse sur quoique ce soit. Tes parents voulaient fare de toi quelqu'un de plus neutre, quelqu'un de plus posé. Et pendant longtemps, tu les as laissé faire. Pendant longtemps, tu as cru qu'ils avaient raison de faire ce qu'ils voulaient faire de toi. Tu as cru qu'ils avaient raison de vouloir faire taire cette mutation, ce qui te rendait différente. Et puis le bordel a commencé. Et puis soudainement, après si longtemps, tu t'es mise à réellement penser pour toi-même. Toi qui criait haut et fort depuis toujours que personne ne pouvait te contrôler, que tu étais une force de la nature, invincible, la réalisation fut brutale. Ta tête tournait encore à y penser, mais tu essayais de chasser les images. De te concentrer sur celle qui prenait place devant toi, le visage éteint elle aussi, malgré l'effort de montrer cette joie que tu savais réciproque entre elle et toi. Parfois, les mots étaient tout simplement inutile.
« Mon voisin est malade, j'en peux plus. Ça te dérange si j'dors ici ce soir? Sinon, j'irai au motel, je veux surtout pas te déranger. » Tu déposes ton verre de vin sur la table, alors que tu avales ta dernière gorgée en hochant négativement de la tête. Tu ne peux savoir ce qu'elle ressent, mais tu t'imagines qu'il doit être incroyablement désagréable de vivre tous les petits malheurs et mal-êtres de chacun, sans le demander, sans le vouloir. « Tu sais que tu peux rester ici. Mais si soudainement tu te sens dépressive, j'suis pas responsable. » Tu essayes d'en rire, mais vraiment, c'est un peu pathétique. T'as pas envie de te laisser envahir pour une nouvelle vague de pensées négatives alors tu reprends ton verre l'air de rien et tu prends une gorgée. Et puis une autre. Jusqu'à ce que le liquide clair est complètement disparu. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée finalement. Sans trop y réfléchir, tu te lèves et marche jusqu'au frigidaire là où tu viens de déposer la bouteille quelques minutes plus tôt et remplie ton verre à nouveau. Tu essayes de ne pas croiser le regard de ton amie, de peur d'y voir du jugement, mais tu sais que ce n'est pas son genre. Pourtant, tu as une difficulté terrible à simplement te laisser aller. Alors tu te dis qu'une autre gorgée ne peut peut-être pas nuire finalement. « Tu le sais, depuis le vaccin, c'est comme si j'étais redevenue une adoslecente qui n'arrive pas à gérer son pouvoir. Toi, comment ça va, ma belle? Comment ça se fait que tu bois du vin seule? » Tu regardes ta coupe longuement, sans trouver le courage de croiser le regard de ton amie. Tu sais qu'elle sait comment tu te sens. Que ce mal-être que tu traînes partout avec toi depuis trop longtemps, il envahit ton espace, il envahit même la jeune Ashcroft. Tu ne sais pas trop par où commencer, hésitante à lui faire part de tout ce qui se passe de ton côté alors que tu sais que les choses sont difficiles pour elle aussi. « Felix Lecter est le plus gros connard que l'univers ait jamais porté. » Ça au moins, tu sais que c'est acquis d'avance, autant pour elle que pour toi. Tu penses à ton amie qui a été sauvagement vaccinée par ce dernier. Tu penses à toute la merde qu'il t'a donné la dernière fois que vous vous êtes vus. Tu repenses à ces paroles horribles qu'il a pu dire à propos de sa propre sœur, sa chair et son sang, mais tu réalises qu'il n'est pas le premier frère à n'avoir aucun problème à tourner le dos à sa famille, même quand cette dernière à besoin de lui. Joren. Encore trop présent dans ton esprit, malgré tout. « J'aurais qu'une envie, lui faire exploser la gueule en mille morceaux. » que tu craches, la coupe déjà sur le bord des lèvres alors que tu engloutis une énième gorgée. Tu ne sais plus si tu parles de Joren ou de Felix à ce moment précis, parce que l'envie est aussi forte pour l'un que pour l'autre. Mais tu ne pourrais pas le faire. Ni pour l'un, ni pour l'autre. Parce que ça briserait le coeur de tes parents. Parce que ça briserait le coeur de Beatrix. Mais qui pense à ton coeur à toi, dans tout ça? « J'suis désolée. J'pense que j'devrais me calmer. » Tu poses ta coupe et tu tentes tant bien que mal de prendre une grande respiration. Être zen, ça n'a jamais été une de tes grandes qualités. Mais puisque t'as pas particulièrement envie de faire exploser ce qu'il reste de ton appartement, il faudrait mieux pour toi que tu tiennes tranquille. « J'ai juste besoin d'oublier un peu, tu comprends? J'suis une traîtresse, une honte à mon sang et à ma famille. » Un soupir, un autre. « Parle-moi de toi. S'te plaît. » N'importe quoi pour te changer les idées.
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