Nissa Moreno MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1655
SUR TH DEPUIS : 29/10/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 12 Fév 2016 - 2:06 | |
| - Citation :
- Un an de traversée du désert, et la plupart du temps, Nissa se retrouvait à agir comme une toute nouvelle personne. Y’avait plus rien de la mère éprise de son fils, d’l’épouse dévouée et engagée dans son couple. De celle qui avait cru que le monde pouvait être meilleur, si on survivait aux quelques épreuves morales, physiques et psychologiques qu’un Bon Dieu capricieux pouvait imposer. Ils avaient fait une cérémonie, à l’église, pour enterrer Aaron – presque un devoir élémentaire, auquel la Moreno aurait préféré ne pas se plier : toute chrétienne était sa famille, y’avait plus rien aujourd’hui qui la poussait à croire en un Tout Puissant clément, qui n’imposait jamais à ses fidèles des épreuves plus dures que celles qu’ils ne pouvaient affronter – y avait-il vraiment quelqu’un là-haut, d’omniscient et doté de tous les pouvoirs du monde, qui avait jugé qu’elle pourrait subsister sans son bébé ? A la fin de tout ça, la chasseuse se retrouvait aujourd’hui seule, le silence pour seule compagnie dans la minuscule chambre de motel où elle survivait tant bien que mal. Bien, affichait-elle volontiers à tous ceux qui tentaient de l’appréhender d’une quelconque manière ; les liens sociaux, s’préoccuper des autres, s’inquiéter pour eux, elle n’voulait plus de ça, elle n’voulait pas porter encore ces fardeaux-là sur ses épaules. Etait-ce pour ça que les choses marchaient si bien avec Adrian ? Une mécanique toute naturelle qui s’était créée entre eux : large, musclé, chasseur, à bien des égards, le blond avait les mêmes traits physiques que son époux – c’était à croire que ça suffisait dans l’esprit de Nissa. Ca suffisait à s’dire qu’il pouvait se défendre dignement, et qu’elle n’avait donc aucune raison de se préoccuper de quoique ce soit le concernant : elle n’allait pour autant pas rechigner à l’idée de se lancer dans une chasse à ses côtés. Indéniablement, pour le profil de dégénéré que lui présentait le Blackwood, accomplir la tâche à deux ne serait pas un luxe, ni même un caprice excessif, une promenade de santé qui se réglerait en une poignée de minutes avant qu’ils ne puissent reprendre le chemin routinier de leurs vies respectives. Nissa, elle, n’avait rien de mieux à faire, quand bien même son visage fermé, sa volonté de fer et l’efficacité avec laquelle elle traitait des problématiques de cette chasse pouvaient laisser entendre l’inverse. Et quand il était question de chasse, elle aurait pu en vérité passer des jours entiers à planifier une attaque sur le fameux Grant Miller, afin d’être sûre et certaine que rien ne dégénérerait, et que les choses se passeraient de la manière la plus optimale qui soit. Impétueuse, ambitieuse, volontaire ; des traits de caractère qui pouvaient s’avérer aussi imprévisibles qu’un feu de forêt, lorsqu’il était question de se lancer sur le terrain – de bonnes vieilles habitudes, vengeresses et sanguines, que la Moreno tentait de ravaler au quotidien. Surtout maintenant, qu’elle n’devait plus que compter sur elle-même pour se relever, indemne ou presque, de chacune des missions dans lesquelles elle se jetait à corps perdu. Ça n’avait pas été y’a si longtemps, qu’elle avait manqué de peu de finir écrasée sous un immeuble effondré, juste parce qu’elle s’était lancée sans réfléchir à la poursuite d’un transmutant parmi d’autres. Peut-être bien, que la responsabilité d’bosser en duo lui permettrait de diriger son énergie dans le bon sens ; d’bien des façons, Adrian avait tout pour ignorer les antécédents de son interlocutrice – il la voyait comme une bonne chasseuse, prompte à n’jamais lâcher l’affaire, furieuse combattante probablement. Tant de flatteries, qui n’parvenaient pourtant pas à contrebalancer le déséquilibre qui s’était créé en la brune, près de douze mois plus tôt, lorsqu’on lui avait si brutalement arraché sa raison de vivre ; exceller dans la chasse, exceller dans la rage et le meurtre, ça assombrissait son âme de jour en jour, et y’avait plus aucune raison pour elle de se retenir.
L’air matinal de l’extérieur eut au moins l’effet bénéfique de l’apaiser : elle s’était pourtant montrée à l’écoute, prompte à réfléchir aux problèmes qui s’étaient posés à eux – efficace dans le moindre de ses désirs, chaque goutte de sang qu’appelaient ses tripes. Elle le voulait, ce mutant maintenant ; mais lorsque Blackwood quitta l’enceinte du bar pour s’engager avec elle à travers les rues encore endormies de Radcliff, Nissa avait au moins le visage paisible, fermé. Concentrée, concentrée comme elle l’avait été sur le front, à dévisager tous ses adversaires comme des ennemis meurtriers, à sentir sa vie ne reposer que sur ses capacités à elle. Sa capacité à tirer, viser aux bons endroits avec une arme à feu ou une arme blanche. Sa capacité à défendre sa vie, l’instinct de survie qui battait dans ses veines. Sa capacité à soigneusement doser le curare qu’ils avaient choisi d’embarquer dans leur petite expédition : au niveau de la pharmacie à laquelle ils s’arrêtèrent, et sans demander son avis à Adrian, c’est elle qui prit les commandes. Il ne le savait peut-être pas, Adrian, mais elle avait été infirmière en son temps, médecin pour l’armée, habituée à ce genre de cocktail selon les circonstances. Les substances dangereuses - leur dosage, leurs effets - elle les connaissait toutes, quand bien même rares étaient celles qui étaient tombées entre ses mains. C’n’était pas dans son habitude, de calculer un plan de la sorte : avec Benjamin à ses côtés, ils avaient combattu comme s’ils n’avaient jamais rien eu à perdre, comme s’ils vivaient leur dernier face à face en chaque circonstance. A chaque fois, ils avaient survécu, subsisté parmi les cadavres de leurs adversaires : c’était comme ça, qu’ils étaient devenus des hunters, remontant, remontant lentement mais sûrement la piste de leur ennemi juré. Et Radcliff pour dernier décor – sans son époux, désormais. Et pendant toute la marche qui les mena jusqu’aux abords de la ville, Nissa s’efforça d’éloigner du mieux possibles de ses songes, toute pensée parasite et agaçante qui pouvait concerner de près ou de loin, l’homme à qui elle avait juré tous les vœux de loyauté et de fidélité possibles et imaginables. En fin d’compte, ça n’avait jamais empêché l’homme de la trahir elle – de devenir un transmutant, et d’épouser pleinement cette condition. Où était-il maintenant ? Elle n’voulait pas savoir, n’voulait pas quantifier, n’voulait pas qualifier le chagrin, la fureur incandescente qui lui bouffait les veines aussi efficacement que la maladie sans nom que portait chacun des battements de son cœur. Miller – Miller était leur but, la pensée qui devait concentrer tous ses neurones, chaque synapse de son esprit, et la moindre énergie qui pulsait dans ses muscles. Aux abords de l’usine désignée par Adrian, la Moreno prit le temps de s’arrêter, déposant le sac qu’elle avait emmené avec elle à ses pieds ; elle en sortit les fioles de curare, les seringues vides qu’elle commença à remplir, en des gestes mécaniques, réflexes à ses doigts, tandis que ses yeux sombres, eux, examinaient déjà le décor. L’endroit était isolé, sans doute pour servir les ambitions dégueulasses du pervers de transmutant qui se trouvait là-dedans : au moins, ce fait si simple leur permettrait à eux aussi, d’avoir bien plus de marge de manœuvre. « Je vais jeter un coup d'oeil à l'intérieur. » et elle ne lâcha aucune parole en réponse, ni n’adressa le moindre signe à son collègue – Adrian n’en eut pas besoin pour partir de son côté. Les seringues remplies, elle poursuivit ses propres actions, dégageant sa veste de ses épaules, baissant outrageusement son tee-shirt sur son décolleté ; au moins était-il avantageux, Nissa faisait partie de ces femmes chanceuses gâtées par la nature au niveau du tour de poitrine, ce genre de petits détails qui devaient faire mouche chez quelqu’un comme Grant Miller. Elle se penchait tout juste vers sa chaussure pour attacher autour de sa cheville l’étui d’une arme à feu, que le chasseur revenait à son niveau. « Bonne nouvelle, Miller est là. Mauvaise nouvelle, il est déjà debout et il a de la compagnie. »
Compagnie. Mâchoires crispées, elle retint un soupir tandis qu’elle prenait soin de masquer son flingue avec son pantalon – accessible, mais pas au point de la vendre au premier coup d’œil. « Et par compagnie, j'entends par là une pauvre fille enchaînée à une grille, étendue sur un matelas sur lequel je ne ferais même pas coucher un chien, probablement droguée jusqu'à la moelle. » la description sommaire de Blackwood aurait dû faire frissonner n’importe qui – probablement que rien que pour ça, Nissa parut aux yeux de son vis-à-vis comme froide et inaccessible, tandis que ni sur son visage, ni dans les songes qu’elle garda pour elle, il n’sembla y avoir aucune réaction à ce sujet. « Je te laisse gérer ton petit numéro de demoiselle en détresse comme tu l'entends. De toute façon, je te suis de près, et dès que l'opportunité se présente... » la seule réponse qu’Adrian eut, fut une œillade dans sa direction, alors qu’elle prenait les seringues de vaccin et de curare les rangeant au niveau de sa ceinture, du côté gauche, juste sous son tee-shirt. « J’vais essayer de l’éloigner de la fille, alors. S’il pense que je l’ai vue, de toute manière, il ne m’fera pas confiance. » c’n’était pas de sa confiance qu’elle avait besoin, certes, mais l’idée était-là – fallait au moins que Miller soit assez sûr de lui pour penser qu’il avait le dessus, et qu’elle ne serait pas un témoin encombrant dans sa petite histoire avec une gamine trop jeune pour lui. « On a plus qu'à s'y mettre. J'espère juste qu'il est pas déjà trop tard pour la fille... » équipée de son arsenal restreint, Nissa enfonça finalement son téléphone dans la poche de son pantalon, juste après l’avoir vérifié une dernière fois – tout pile l’information dont elle avait besoin. Un coup d’œil d’assentiment vers Adrian, et elle récupéra sa veste, la nouant autour de sa taille, balayant sa chevelure sombre d’un geste habile de la main, avant de s’engager en direction de l’entrepôt habité. Les pas assurés des premiers mètres furent ceux de Nissa, la chasseuse avisée et déterminée – mais aux abords de l’entrepôt, elle ralentit, chacun des bruits de ses pieds sur le gravier résonnant comme une hésitation de plus : elle n’était certainement pas une actrice bonne à être oscarisée, et ses réflexes d’envoyer son poing dans le nez de Miller aussitôt qu’elle le verrait la démangeraient assez vite, mais fallait bien jouer le jeu, puisqu’elle avait elle-même proposé d’être l’appât dans cette histoire. Le visage crispé dans une inquiétude aisément feinte, elle songea à son fils, presque sans le vouloir : toutes ces fois où elle avait senti son cœur s’emballer à la vitesse de l’éclair, lorsqu’elle avait regardé dans la rue par une des fenêtres de la rue sans le voir. L’inquiétude, le stress, l’épuisement qui avait hanté chacun de ses songes au moment où ses instincts parentaux avaient été mis à rude épreuve. C’était tout ce dont elle avait besoin, comme réminiscence dégueulasse pour avoir l’air d’une femme fragile, esseulée, perdue. La cible parfaite, pour un taré – et l’entrée en scène du principal protagoniste ne se fit pas attendre ; Grant Miller surgit du fond de l’usine désaffectée sans crier gare, lui offrant un sourire charmant, un brin enjôleur, effrayant si on connaissait ses lubies. « Oh mon dieu-, merci. » une main sur son cœur, le soulagement étirant ses lèvres à elle dans un sourire aimable et innocent, comme si elle avait marché des heures, et qu’elle venait de trouver son sauveur. « Un problème, mademoiselle ? » « Ow-ehm… ehm ça fait au moins quarante minutes que j’tourne en rond sans trop savoir où j’vais-. » et pour en rajouter une couche, elle tira son téléphone de sa poche, la main légèrement tremblotante - « Y’a- y’a pas de signal et-… et bah, faut croire que j’me suis complètement paumée. J’étais sûre d’être dans la bonne direction pourtant-… » « Qu’est-c’que tu cherches, ma jolie ? J’connais bien le coin, moi. » et Nissa semblait tellement prise dans l’épuisement de sa longue marche, son regard hagard, à la recherche d’une direction ferme et définitive, comme si elle ne voyait même pas les œillades lubriques qu’il lui lançait, de la tête aux pieds. « J’ai-j’voulais appeler mon assurance, histoire d’avoir une dépanneuse, ma-… ma voiture est tombée en rade un peu plus loin, au beau milieu de la zone industrielle. Y’a pas une station essence quelque part à proximité où j’pourrais contacter quelqu’un ? » et elle sembla subitement manquer de s’étouffer avec sa propre salive, comme si elle avait trop parlé, trop vite, sans reprendre son souffle. « J’savais pas qu’il pouvait faire aussi chaud, aussi tôt ici. » d’un geste las du poignet, elle s’éventa, son autre main se posant sur sa hanche, tandis qu’elle offrait un sourire charmant au transmutant. « Désolée, ehm... juste, vous savez par où je dois aller ? Promis je vais pas vous embêter avec mes histoires. » et c’était comme si la politesse obséquieuse s’était envolée chez le fameux Grant Miller – songeur, pour une seconde inconscient qu’elle attendait une réponse. « J’ai un téléphone fixe, à l’intérieur. Vous pouvez appeler de là. » peu regardant sur le regard éloquent qu’il promena tout le long de la silhouette de la jeune femme, Miller lui fit un signe, à la naïve idiote qui venait de s’égarer jusqu’aux abords de son antre.
C’était à croire qu’elle s’était prise au jeu : un sourire, un air soulagé et un merci on ne peut plus élégant, et elle suivait sa proie, toute naïveté affichée. Elle n’eut qu’une seconde, pour laisser les masques tomber, tandis que ses iris s’adaptaient difficilement de passer à la lumière fraiche de l’extérieur, à la pénombre d’un entrepôt silencieux, où la tension était palpable. Maintenant qu’elle avait commis les pas décisifs à l’intérieur de la tanière du loup, Miller ne la lâchait plus du regard, persuadé qu’ils étaient seuls, qu’il pouvait agir à son gré et qu’elle n’en ressortirait pas indemne quoiqu’il en soit : comme prévu, le mec était prétentieux, arrogant, et bien trop sûr de lui. En plus d’être un misogyne de première – combien de fois déjà, avait-il reluqué le décolleté de la brune ? De tous les pièges qu’elle avait eu à tendre à des dégénérés, celui-ci était de loin le plus stupide, le moins crédible et le plus efficace de tous – être un transmutant, était décidément le moindre des défauts de c’mec, ça en disait long sur l’reste. Sans un mot, trop occupé à disloquer ses apparences sympathiques l’une après l’autre, le transmutant lui désigna un téléphone accroché au mur – Nissa lui offrit ses yeux de biche les plus faux en guise de remerciements ; assez pour mettre en branle la mécanique perverse du personnage. Elle avait à peine décroché le combiné, pour commencer à composer le numéro de son propre téléphone, que Miller s’abattit brusquement dans son dos, ses deux mains fermement accrochées à la taille fine de la chasseuse – l’une d’elles, plus aventureuses que l’autre, ayant déjà glissé sur les courbes du bas de son dos. Et contrairement à ce que le caractère imprenable, chaotique et indépendant de la Moreno pouvait laisser entendre, y’avait toujours eu que Benjamin dans sa vie ; Benjamin, son premier amour de lycée. Benjamin, l’homme duquel elle n’avait pas pu s’empêcher d’être amoureuse, là-bas, au front, si loin de lui. Benjamin, son époux – le père de son fils. Clairement, les mains de l’intrus la répugnaient et le frisson qui la parcourut n’était ni synonyme de crainte, ni d’une quelconque hésitation. Rien d’autre que de la hargne, de la véhémence, un brin de sa raison qui la forçait à continuer à jouer son jeu – pour quelques secondes, quelques secondes de plus. Contre sa nuque, elle sentit le souffle du type lécher sa peau, chacun de ses désirs lubriques et indécents transpirant à travers ses gestes. C’était donc ça, ce que ressentaient les filles esseulées et vulnérables au moment où le danger se refermait autour d’elles – c’était donc ça, ce qu’Aaron avait ressenti, l’adrénaline remuant ses tripes, au moment où il avait su que quelqu’un avait décidé de son sort. Il n’y avait jamais eu aucun autre homme que son mari, aussi étroitement collé à elle, aussi violemment accroché à sa peau, les doigts aventureux, les gestes déplacés. Et elle feignit la craintive, sa voix hésitante lui demandant de s’écarter, de la laisser tranquille – un s’il vous plait en guise de bonne comédie, des larmes incontrôlables glissant aux frontières de ses paupières. Oh, finalement elle était bonne actrice la Moreno : où commençait la réalité, où s’arrêtait le jeu ? Le cœur tambourinant contre sa poitrine, de rage tout autant que du reste, elle n’savait plus – n’savait plus jusqu’à ce que le dégénéré la pousse contre le mur, dans un volte-face qui la fit s’écraser contre celui-ci, face à lui. Il avait bel et bien une force surhumaine, dont il venait d’user pour à moitié la sonner et recommencer son manège – trop occupé, trop occupé à tâter tout c’qu’il y avait à tâter, pour se rendre compte qu’elle avait glissé le bout des doigts de sa main gauche au niveau de sa taille, ses phalanges s’enroulant autour des deux seringues, pile au moment où Miller enserrait sa gorge fine dans une prise impétueuse, dégageant le cou pour ses lèvres, son attaque, si proche, si répugnante. Tout se passa en une fraction de seconde, Nissa levant le bras plus vite que le dégénéré, qui s’était décidé à profiter sans concession – et avant qu’il n’ait pu aller plus loin, c’était son cou à lui qui se trouvait pris d’assaut, les deux aiguilles plantées dans sa jugulaire, les deux poisons se mêlant l’un et l’autre au sang du dégénéré, dans un cocktail explosif. Pour Nissa, la conséquence de ses gestes ne se fit pas attendre, Miller l’envoyant au sol dans un beuglement de rage – dans le choc, tous ses os vibrèrent en signe de protestation, et la tête lui tourna encore plus, en une nausée oppressante, à l’arôme ferreux comme elle le connaissait si bien. Combien de temps, combien de temps avaient-ils avant que les deux substances ne fassent effet ?
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