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| just my soul responding (darian) | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: just my soul responding (darian) Dim 14 Fév 2016 - 23:15 | |
| Darian Fritz Segelbacher citation de votre choix ici, blablabla. NOM : Segelbacher. PRÉNOMS : Darian Fritz. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 24/12/1983 à Munich. ÂGE : 32 ans. ORIGINES : Allemandes, anglaises et américaines. NATIONALITÉ : allemand à la naissance puis américain. STATUT CIVIL : Célibataire. MÉTIER : Ancien flic qui a dû abandonner le job de sa vie. A présent veilleur de nuit et agent de sécurité, tout dépend des jours et de ce qu'on lui demande. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel. MUTATION : maîtrise de l'ombre (encore non-déclarée). TRAITS DE CARACTÈRE : secret, borné, impulsif, tête brûlée, arrogant, protecteur, loyal, franc, méfiant, charismatique, pessimiste dans le fond, fleur bleue dans l'âme qui s'ignore. AVATAR : Garrett Hedlund. GROUPE : the future is here. CRÉDITS : tumblr. | (001), Darian est un descendant de la famille Segelbacher. Issue du cœur de l'Europe, cette dernière fait partie des plus anciennes familles de chasseurs qui puissent exister. Chasseur ou chasseuse de père en fils et de mère en fille (et inversement), la tradition veut que chaque enfant reçoive l'entraînement nécessaire à la préservation de cette lignée tout droit venue d'Allemagne, afin que les techniques perfectionnées au prix d'un dur labeur et des années de pratique intensive ne se perdent pas. Dans la logique, Darian aurait fait un bon chasseur. Observateur, précis, minutieux, il avait beaucoup de qualité pour faire perdurer le prestige de sa famille. Seulement, il en a décidé autrement. Son corps en porte encore les marques, lorsque sa mère a balancé le premier objet, malheureusement contondant, dans sa direction à l'annonce de son départ pour l'école de police, plutôt que sa décision de suivre la fin de son entraînement et de devenir enfin le chasseur émérite qu'il était destiné à être jusqu'à la fin de ses jours - il ne s'agissait que d'un simple verre, mais ce dernier est venu s'écraser contre le côté gauche de son visage, égratignant à vie le haut de son front, où à présent une petite cicatrice en léger relief, rosie, à peine visible, se dégage de sa peau lorsqu'on y regarde bien. (002), Malgré cette famille difficile à vivre, les longs et douloureux entraînements, Darian a toujours subi tout ce qu'il y avait à subir pour rendre ses proches fiers, mais aussi pour préserver sa cadette, Elsa. Elsa, la prunelle de ses yeux, sa petite sœur, le centre de son univers (si on ne compte pas Alana, qui prend une place singulière dans le cœur de l'inatteignable Darian), celle de laquelle il devait tout faire pour détourner l'attention. De base, elle n'a jamais pu expérimenter les entraînements qu'il a endurés lui : considérée comme trop fragile, trop précieuse, aux yeux de Darian elle a été condamnée à suivre les dérives de leur mère trop protectrice et possessive. Toutefois, lorsque le jeune adolescent déterminé qu'il était le jour où il a compris qu'Elsa n'était pas comme « eux », comme le reste de sa famille, banals et sans saveur, mais bel et bien une mutante, à l'image de sa meilleure amie Alana, il s'est juré de la garder de la fureur de leur mère. Alors quoi de mieux pour préserver sa sœur que de se jeter corps et âme dans les entraînements, d'attirer les regards et les convoitises du plus grand nombre sur lui, plutôt que de les laisser converger en direction d'Elsa ?(003), Malheureusement, tous ces moments en tête à tête avec un Darian capable de beaucoup n'ont pas aidé ce dernier à se délester de toutes les séquelles que les entraînements ont laissé dans son esprit à son départ de chez lui. Depuis toujours, il démontre des réflexes particuliers, certaines aptitudes au maniement des armes qui ont fait de lui l'un des meilleurs policiers de son comté - Darian a quand même été obligé de tuer une mutante avant de réaliser que la vie de chasseur n'était vraiment pas pour lui. Un mal pour un bien, certes, mais qui prive le jeune homme d'être parfois celui qu'il désire : Darian appréhende souvent ses réactions, ses capacités, aussi restreintes mais déstabilisantes soient-elles, encore plus depuis que le dépistage du gêne mutant chez la population de Radcliff a révélé qu'un gêne mutant se cachait en lui. (004), Chose essentielle et simple à retenir sur Darian : il déteste les animaux. Tous les animaux. Il n'en a pas peur ni ne les hait totalement, c'est juste qu'ils lui sont indifférents. (005), Au début de l'adolescence, Darian n'a pas été embêté par l'acné, le changement de voix, ou autre fantaisie que les hormones provoquent durant cette période inoubliable de tout un chacun. Non, lui a été embarrassé d'une toute autre forme de problème : son développement progressif et discret – d'abord – d'une anorexie sévère. Sans en avoir conscience, Darian a commencé à ne plus s'alimenter de façon correcte. Les aliments qui parsemaient ses assiettes, midi et soir, défilaient devant ses yeux presque dégoûtés sans pour autant terminer dans son estomac. A l'époque, élancé et peu musclé, les différentes crises qui ont rythmé son adolescence sont presque passées inaperçues tant la perte de poids semblait naturelle. Sauf qu'elle ne l'était pas. Le blond ne réussissait pas à se nourrir comme il le devait, principalement à cause du stress et de l'espoir démesuré que sa famille plaçait sur ses épaules. La nervosité qui s'est accrue chez lui à la sortie de l'enfance a fait que le corps et l'esprit de Darian ont tiré la sonnette d'alarme plutôt que d'attendre qu'il se laisse presque mourir de ne pas réussir à parler ouvertement à sa famille, à sa mère. Ces derniers n'ont pas réussi à écouter son appel au secours évident, ni même celui des médecins. Aujourd'hui, Darian a un rapport encore particulier à la nourriture – entre dégoût, oubli et méprise envers lui-même. Il n'en a jamais parlé à personne, mais il est encore sujet à des crises plus ou moins sévères suivant la pression ou une émotion trop forte (angoisse, nervosité, appréhension, doute) à laquelle il peut être confronté. Cependant, ses pertes de poids, même si moins impressionnantes que celles de son adolescence, sont plus visibles désormais, car la masse musculaire du blond s'est améliorée depuis, et que son métier a fait que se maintenir en forme est vite devenu crucial. Néanmoins, Darian préfère garder ce secret pour lui plutôt que d'en inquiéter les autres. Peut-être qu'Elsa est au courant depuis le temps, ou bien qu'elle a pu remarquer quelque chose après toutes ces années passés à ses côtés, mais elle est bien la seule. (006), A son onzième anniversaire, Darian s'est vu offrir un petit voice recorder gris. Au départ, ce dernier ne lui a pas servi à grand chose. Il préférait le laisser traîner dans sa chambre plutôt que de sortir avec et avoir l'air étrange, à l'ouest même, d'autant plus que sa génération commençait déjà à se baser sur les nouvelles technologies émergentes plutôt de vulgaires objets anciens comme ce cadeau. Sauf qu'un jour, Alana est venue à la maison, et que Darian a voulu tester le petit objet pour voir s'il pouvait s'amuser à celer le son de sa voix dans la mémoire de l'appareil. Ça a fonctionné. Trouvant plus facilement le sommeil grâce à son rire doux et plaisant (qu'il pouvait dès lors faire résonner entre les quatre murs de sa chambre dès qu'il le désirait), Darian s'est accommodé de cet artefact d'un autre temps et, depuis, enregistre les choses importantes : soit qu'il ne veut pas oublier, soit auxquelles il tient. (007), Alana, il n'a pu embrasser ses lèvres qu'une seule fois. Alana, elle irradie son cœur et ses pensées depuis le début. Alana, Darian a manqué y laisser la vie que de trop l'aimer. Pourtant il continue. Malgré l'éloignement, malgré les disputes, malgré les déceptions, ses sentiments sont toujours plus forts, plus puissants, puis évocateurs du fait que cet amour d'adolescent qu'il éprouvait pour elle s'est transformé en une adoration dévorante, que l'ex-policier n'a pas encore été capable d'avouer à la principale intéressée. Il l'aime en silence. Il meurt d'amour sans pouvoir le lui faire comprendre. Darian veut la protéger, même s'il a failli à cette mission une première fois : il lui avait promis de la préserver du danger alors qu'elle se mettait en travers de la route de Thaddeus à Radcliff, sauf qu'il a échoué. Les remords le rongent, le privant de redevenir l'homme bienveillant qu'il désire être avec elle, tandis qu'un écart douloureux se creuse entre eux depuis ce jour maudit. Entre le coma d'Alana, l'état d'Elsa et cette mutation qui menace de se déclarer à tout moment, Darian a fait le choix de s'isoler plutôt que de continuer à blesser les personnes qui lui sont chères. (008), Darian est un féru de travail. Lorsque ses pensées sont accaparées par les missions et devoirs que lui imposent ses obligations professionnelles, il ne songe plus au reste et c'est ce qu'il recherche. Malgré des débuts difficiles dans la police (le stress a causé quelques soucis quant à sa santé, notamment quand ses premiers par dans les rangs ont réveillé une anorexie qui n'avait pas fait des siennes depuis un moment), le jeune homme avait trouvé sa voie, il en était certain. Toutefois, lorsque les résultats du dépistage lui sont parvenus, Darian a été contraint de fuir son poste, de démissionner sans plus de bruit, par crainte de voir ses « collègues » non-mutants – plus nombreux que ce qu'il n'imaginait – s'en prendre à lui. Attristé par ce choix forcé, le blond s'est replié sur lui-même, dans l'attente de retrouver un travail qui l'empêcherait de s'inquiéter du destin d'Alana, de ce que sa mère a fait à sa propre sœur ou encore de ce que ce dépistage signifie vraiment pour lui. Il se sent imprévisible, il a peur de flancher. Tout le temps. Il flippe mais il ne sait même pas ce qui peut se passer. Il n'a pas idée de quelle est sa mutation, quelle forme elle peut avoir, qu'elles en seront les dangers ou les bénéfices – peut-être ? - alors Darian a tenu à retrouver un travail au plus vite : veilleur de nuit dans les différents bâtiments de Radcliff, principalement le centre commercial ou le musée, est un travail qui lui permet de renouer un peu avec la rigueur que demandait sa fonction au sein de la police. Parfois, on requiert ses services pour jouer les agents de sécurité, aussi. (009), Darian a eu la chance de pouvoir acquérir sa première moto à l'âge de 17 ans. Depuis cette époque lointaine, il a été obligé de s'en séparer – à contre-coeur – pour faire l'acquisition d'une Avis Orcal Astor 125 il y a de ça 5 ou 6 ans. La vitesse est son pécher mignon. Il a déjà manqué se faire retirer son permis à plusieurs reprises, mais sa place dans les forces de l'ordre l'a aidé à faire bonne figure pour que ça n'arrive pas. (010), Sans vraiment comprendre pourquoi, Darian s'est pris d'affection pour les soliflores qu'entretenaient sa grand-mère maternelle lorsqu'il était enfant. Elle ne s'embêtait pas de trouver des vases pour disposer une nouvelle fleur venant s'ajouter à sa collection, mais de tout objet susceptible de faire l'affaire. En sa mémoire ou parce que pour une fois Darian a une passion – légère et peu prenante – pour quelque chose, son appartement est parsemé, ici et là, de bouteilles de bière vide, de boîte en bois ou de récipients inédits qui, comme ayant la chance d'avoir une deuxième vie, accueillent chacun des fleurs colorées, aux tons criards ou au contraire très doux, qui viennent par chance rehausser l'habitat de plus en plus terne de l'ex-policier. Nombre de ces objets sont des souvenirs du voyage en solitaire qu'il a effectué à ses 22 ans, loin de Radcliff, de sa famille et de tout le reste. |
Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez. Darian n'a pas encore idée de quelle va être sa mutation ; les résultats se sont révélés positifs (à sa plus grande surprise) lors de tests organisés à Radcliff, et depuis le doute le hante. Il a le sentiment d'être capable de faire bouger des choses, alors que ce ne sont que des illusions d'optique, il croit aller plus vite que la musique, mais s'est juste levé trop vite de sa chaise. Son esprit tourmenté cherche à mettre des explications sur la découverte stupéfiante opérée par le dépistage, sans succès. Jusqu'au jour où Darian comprendra : ce qu'il maîtrise, ce sont les ombres. La sienne, en premier lieu (et surtout) : telle une extension de son corps, l'ex-policier pourra la rendre aussi tangible que du roc, jusqu'à ce que son toucher, au niveau de ses mains noircis par son ombre, ne devienne saillant, et la manier à son aise (dans un futur très, très lointain). Celles des autres, ensuite : tout comme il peut réussir à la contrôler pour son compte, il peut puiser une certaine énergie dans l'ombre des personnes qui sont proches de lui (un mètre ou deux, tout au plus) et la retourner contre eux. Aveugler, perturber, empêcher, cogner, bousculer. Autant de choses que Darian essaiera de ne pas expérimenter mais qu'il pensera possible une fois qu'il aura compris sa particularité. Car c'est ainsi qu'il se désignera ; il sera particulier. Ce sera bien la première fois qu'il entendra parler d'une personne capable de modeler son ombre et celles des autres à sa guise. En attendant d'en découvrir plus, Darian s'invente des découvertes soudaines de mutation, dans l'espoir d'enfin trouver la bonne réponse. Que pensez vous des hunters et du gunpowder squad ? Darian les évite comme la peste. Il vient d'une famille de chasseurs, connaît leurs méthodes et n'a jamais réussi à les cautionner, d'où son départ soudain, la vingtaine passée. De plus, l'ex-policier sait que son gêne mutant peut se réveiller à tout moment, ce qui le place dans les rangs des victimes potentiels de ces personnes assoiffées de violence et de vengeance, ce qui ne présage rien de bon pour son cas. En ce qui concerne le Gunpower Squad, Darian se montre tout aussi méfiant, n'ayant pas plus d'informations à leur sujet. Que pensez vous d'uprising et d'insurgency ? Darian les trouve trop violents, au même titre que les chasseurs de l'autre côté de la balance. Il ne prétend pas être un pacifiste dans l'âme, mais toutes ces actions menées par ces deux groupes lui apparaissent comme floues et à des années lumières de sa conception des choses. Il craint pour sa sécurité, avec leurs conneries, tout comme il songe à celle d'Alana ou de sa sœur et il lui est impensable de se dire que ces personnes, mutantes, pro-mutantes, qui prétendent défendre leurs droits, sont aptes à le préserver de la fureur de Thaddeus ou des chasseurs qui se baladent en ville. Pour l'ex-policier, lorsque ça va péter, plus rien ne comptera que leurs petites vengeances personnelles les uns envers les autres, au détriment de tous ceux qui, comme lui, sont les témoins impuissants de la guerre sourde qui secoue Radcliff. JOHNSON - Sonia - 19 ans ft. garrett hedlund - scénario d'Alana. fréquence de connexion : tous les jours ? pays : france. avis sur le forum : avez vous des suggestions : nope. comment l'avez vous connu : bazzart il y a presque un an. dernier mot : j'ai des petits doutes concernant la mutation, j'ai mis un résumé plus bas. et puis surtout j'ai peur que ça fasse doublon avec la mutation du petit Grayman du coup, je suis en train de calculer. du coup voilà, dites-moi si ça marche ou pas, voili, voilou.
Dernière édition par Darian Segelbacher le Lun 22 Fév 2016 - 15:31, édité 11 fois |
| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Dim 14 Fév 2016 - 23:16 | |
| Stories are where memories go when they´re forgotten. « avant » Dans son esprit, il restera à ses côtés. Il est incapable de la laisser seule. Tant pis s'il ne peut pas l'approcher, s'il ne peut la toucher, ou l'embrasser, il s'en passera. Il a juste besoin de la voir, de garder le contact. Alana ne pourrait lui être visible qu'au travers d'une vitre épaisse, tant qu'il la saurait en sécurité il accepterait le moindre sacrifice. Mais l'éloignement, la séparation, c'est un truc qu'il peut pas gérer. Il a besoin d'elle. Il veut entendre sa voix. Il veut croiser son regard. Il veut partager les bons comme les mauvais moments. Il est là pour ça. Là, quand il la voit, il a juste envie de venir déposer un baiser du bout des lèvres contre son front, mais il peut se retenir. Il est capable de la réconforter par la voix, par sa présence, il peut le faire. Alana doit juste lui demander, et lui promettre de ne pas l'abandonner, ni lui demander de partir. Darian peut pas écouter ces mots sans réagir. Il sent presque ses pieds s'enfoncer dans le sol pour l'empêcher de faire le moindre pas hors de cette pièce. Il a ce regard qui fait froid dans le dos. Il y a des centaines d'émotions qui passent dans ce dernier ; la surprise, la déception, la colère, la tristesse, la rancœur. Putain il veut pas la quitter. Il a jamais eu à imaginer un monde sans elle et se retrouver si abruptement placé au pied du mur c'est le pire sentiment d'impuissance qui puisse exister. Le truc, c'est qu'il part pas vraiment. C'est elle qui se casse. C'est elle qui prend les devants, c'est elle qui se barre loin, c'est elle qui fuit. Ses poings se resserrent sur eux-mêmes. Il a envie de la retenir. Il aimerait réussir à ouvrir son cœur pour une fois, lui dire que ce qu'ils ont échangé la dernière fois, c'est pas n'importe quoi, et que sa mutation ne doit pas les séparer ni l'effrayer, mais rien ne sort. Darian sait pas faire. Il connaît les bases de la chasse, il comprend les mécanismes de ses relations avec les autres, les amicales comme les plus bancales, mais pas le plus petit sentiment amoureux. A cette époque, il saisit pas que l'instant est crucial. Il encaisse juste la décision d'Alana et comprend, à ses mots, à son comportement, à ses regards fuyants, qu'il va la perdre.
(...) La balle vient ricocher contre le cœur. Elle vient le transpercer de part en part, le traverse dans un silence de Mort. Dans sa chute, la mutante essaye de se raccrocher à Darian. Elle est trop éloignée. Elle cogne le sol comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle s'écrase contre la terre, et son cri se perd au cœur de l'atmosphère pesante la seconde suivante. Peut-être que c'est lui qui vient de tirer, que c'est de son canon que s'est échappée la balle féroce, qu'il ne devrait pas ressentir une telle chose, mais Darian a envie de dégueuler pour ce qu'il vient de faire. Alors qu'il ne bouge plus, fixant le corps au sol d'un œil perdu, il titube un peu. Il a le sentiment d'avoir perdu la capacité de respirer. Le sang n'irrigue plus son cerveau, il bloque sur le coup de feu. Il entend encore le bruit, il ressent la brûlure, la secousse le long de son bras. Elle remonte le long de ses muscles, lèche ses articulations, vient se nicher dans son cou jusqu'à remonter au creux de ses pensées. L'affreux moment s'imprime dans son esprit et n'en sortira sans doute jamais. Darian entend deux, trois applaudissements derrière, qui viennent se perdre au milieu des bourdonnements qui tambourinent à ses tympans. Pourtant, il ne réagit pas. Il garde le regard rivé dans celui de sa première victime. Il se sent brisé de l'intérieur au fur et à mesure qu'il comprend que la vie est en train de quitter la jeune femme et il en a lâché son arme au sol. Ça confirme cette impression qu'il n'est pas comme eux, comme sa famille. Jamais. Jamais il ne pourra faire ça à vie. Il va se barrer. Les études qu'il vient de débuter, ça c'est un bon choix de vie, c'est une idée du tonnerre, c'est la seule chose qui pourra donner un sens à son existence. Il veut protéger, Darian, pas faire périr. Il veut aider, plutôt que d'arracher la vie. Son arme tombe au sol dans un petit bruit sourd. Il détourne son regard sombre de la mutante et part en direction de la maison. Il entend les reproches, les moqueries, les insultes dans son dos, mais il les ignore. Sa mère ne sera pas la première ravie. Elle va peut-être le maudire. Mais Darian préfère ça plutôt qu'une vie qui ne lui correspond pas.
« maintenant » Darian bouscule un infirmier dans le couloir. Il s'excuse. Il est vraiment désolé, mais son monde vient de s'écrouler. On a touché à Elsa. On a touché à sa petite sœur. C'est pas normal, c'est pas logique. C'est un truc qui aurait jamais dû arriver. Elsa, elle est adorable, elle est gentille, elle est bienveillante. C'est une petit perle précieuse que Darian s'est toujours employé à protéger du reste du monde. Sauf cette fois. C'est le cœur lourd, les pensées ravagées, qu'il s'avance vers les médecins qui se trouvent en face de sa chambre. Il sait plus très bien ce qu'on lui a dit au téléphone ; il est incapable d'assimiler ce qu'on lui explique maintenant. Il veut juste la voir. Il veut pouvoir la contempler durant des heures et se marteler qu'elle est passée proche du pire. Ça l'aidera pas à se remettre de ce qui lui est arrivée, mais ça lui rappellera aussi qu'elle est vivante. Elsa est encore près de lui. Elle peut encore lui sourire, rire, se moquer de son air inquiet. Elle peut faire tout ça. S'il rentre dans cette chambre d'hôpital, et qu'il se confronte à cette nouvelle image d'elle, il devra juste se souvenir qu'Elsa, c'est la plus forte d'eux deux. C'est elle la plus douée, elle qui se sort toujours des pires passes, c'est elle qui le rassure et, au final, c'est elle qui le protège, aussi. Sauf que les mots d'une infirmière à sa droite ne vont pas en ce sens : votre sœur ne pourra plus marcher. Darian pâlit. Tellement, qu'on lui propose de s'asseoir un instant avant d'aller retrouver Elsa. Pour toute réponse, il secoue juste la tête. Il est pas capable de trouver une réponse potable à cette annonce, alors il cherche juste à faire comprendre qu'il veut pas perdurer plus longtemps près d'eux mais aux côtés d'Elsa. L'aîné Segelbacher prend alors la plus grande inspiration de sa vie. Il veut se donner un peu de contenance, un minimum de crédit. Il veut pas s'écrouler une fois la porte passée. Si Elsa est forte, lui aussi peut l'être. Il va l'être, pour elle. Sa main repousse l'épaisseur en bois qui les sépare, et son regard croise d'instinct le sien. Elle est faible. Il le comprend à ses traits épuisés, à la douleur qui doit se diluer à l'ensemble de ses membres au moindre mouvement. L'image est dure à encaisser. Un instant, les mâchoires de Dorian se contractent. Il sent ses yeux se remplit de petites larmes chaudes et révoltées, mais il se détourne de sa sœur pour qu'elle n'en remarque rien. Craque pas maintenant, avance, continue. D'une démarche peu assurée, si divergente de celle qu'il a l'habitude d'adopter. Ses prunelles de grand frère paumé font tout pour éviter de scruter ses jambes à elle cachées sous les draps. Il sait pas s'il pourra se faire à l'idée un jour. Il mesure pas encore toutes les choses que ça engendre. Sa main gauche, légèrement tremblante, s'élève dans les airs pour venir se déposer avec douceur contre le front d'Elsa. Ça l'apaise, et il espère qu'elle aussi. « J'suis là, Elsa, j'pars plus. » C'est une promesse qu'il lui fait. Même s'il est revenu depuis longtemps, même s'il a quitté son job il y a peu, qu'il s'engueule en permanence avec Alana, qu'il va faire le con avec Blake et qu'en même temps il remettra en question son amitié avec Russell, il va rester dans les parages. Il partira plus comme il a pu le faire avant, et il s'arrangera pour la venger. Jusqu'à ce qu'Elsa lui souffle d'une voix faible que c'est leur mère. C'est leur mère qui a essayé de la faire tuer et le sang de Dorian ne fait qu'un tour.
(...) « T'imagines même pas à quel point je te déteste. » Darian serre les dents. Il pince ses lèvres l'une contre l'autre, dans un tique nerveux et frustré, avant de relever le regard en direction du visage endormi d'Alana. Elle est dans le coma. Il espère pour pas longtemps. Il se sent coupable. Il s'en veut de ne pas avoir réussi à la protéger comme elle le méritait, mais il est encore là, auprès d'elle. Darian a ce souci depuis toujours : là où Alana se trouve, il ressent cette envie irrépressible de ne pas être loin. Garder un œil sur elle est devenu comme une seconde nature. C'est un passe-temps, un devoir qu'il s'est donné à lui-même, et dont il ne peut se passer (ou plutôt ne veut pas). Pourtant, il a failli. Il n'avait pas grand chose à faire pour la garder en sécurité mais elle s'est faite attaquer durant cette conférence et les images de la violente prise à partie qu'elle a subie sont ancrées dans les rétines de l'aîné Segelbacher. Il revoit son visage déchirer par la douleur, il ressent cet éloignement soudain qui l'a étreint lorsqu'ils l'ont emmené loin de lui. Darian aurait dû venir la voir plus tôt. Ça fait trois jours, peut-être quatre. Autant de temps passé dans son appartement miteux à ruminer ses fautes et ses actes manqués. Autant de minutes qui se sont écoulées durant lesquelles l'aîné Segelbacher a pas été capable de mettre un pied dehors, d'accourir jusqu'ici. Il savait que la voir dans cet état rendrait les choses encore plus compliquées. C'est pire que ça. Il a beau dire qu'il la déteste, penser qu'elle a créé cette situation lorsqu'elle s'est mise en tête de contrer Lancaster, imaginer que tout aurait pu être différent si elle l'avait pour une fois écouté, il sait qu'il se ment à lui-même. Il se méprise lui, pas Alana. Il s'en veut de pas être le gars capable de balayer toutes les menaces extérieures, il se maudit pour ne pas avoir compris que les choses allaient mal tourner avant. Des bribes de leur dispute à ce sujet lui reviennent en mémoire. Il revoit l'air revêche que sa jolie Alana avait adopté pour lui faire comprendre que la moindre tentative de la dissuader serait vaine, et il peut pas s'empêcher de sourire bêtement. Ça lui manque déjà. « T'es même pas crédible... », qu'il se souffle à lui-même. C'est vrai, qu'il fait pas sincère quand il essaye de dire ça à Alana. Même si elle l'entend peut-être pas. Un soupir lui échappe. Il aimerait une réponse, un geste. Il donnerait n'importe quoi pour qu'elle ouvre les yeux et qu'elle lui accorde son pardon. Darian relève son regard vers son visage endormi, angélique. Des traits aussi paisibles et merveilleux, ça se croise pas tous les jours. Heureusement, qu'il se crache. Il supporterait pas plus souvent de voir Alana dans le coma, et il préfère mille fois son sourire éclatant et ses coups de colère tempétueux à ce sommeil trop tranquille qui la retient prisonnière. Elle bouge pas. A travers le silence qui s'est installé dans la chambre d'hôpital, on entend juste sa fine respiration. Sans réfléchir, il se lève d'un coup de son siège. Il hésite, fait un pas sur le côté, détourne son attention un instant. Il sait pas s'il peut faire ça, il a saisi ce qu'ont annoncé les médecins lorsqu'il a demandé à pouvoir la voir, mais il a ce souvenir pourri de leur adolescence qui vient tout gâcher. Darian sait qu'en temps normal, Alana aurait secoué la tête ou se serait reculée de lui pour l'empêcher de faire le con. Sauf qu'elle est inconsciente, et qu'il est pas complètement fou. Il se fiche de savoir si les effets du NH25 sont arrivés à leur apogée maintenant, il veut juste avoir un dernier geste tendre envers elle avant de disparaître de sa vie. Avec cette douceur qu'il n'a toujours eu que pour elle, l'aîné Segelbacher vient déposer une main bienveillante contre son front. Il retourne cette dernière de façon à ce que ses doigts établissent le contact suivant, avant qu'ils ne dérivent le long de sa joue. Il dépose un baiser contre sa peau, à la racine de sa chevelure. Il ne dure que le temps d'une seconde. C'est un privilège, un instant précieux qu'il s'est autorisé de lui-même, mais qu'il ne regrette pas, pour le coup.
Dernière édition par Darian Segelbacher le Lun 22 Fév 2016 - 15:38, édité 6 fois |
| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Dim 14 Fév 2016 - 23:22 | |
| IL EST LÀÀÀÀÀÀÀÀÀ. bon j'aurais peut-être dû prendre Russ pour te souhaiter la bienvenue, mais comme ça je profite de ma sexy bouille présente pour te dire que JE SAIS PAS SI T'ES AU COURANT, mais on est censés avoir un lien, puis même si on était pas censés il nous faudra un lien, entre censés-protéger-Alana-mais-on-a-échoué-comme-des-kk. voilà. je t'aime. super choix de scéna. rebienvenue chez toi. et bon courage pour la fin de ta fiche. |
| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Dim 14 Fév 2016 - 23:23 | |
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| | | Hippolyte Caesar MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1796
SUR TH DEPUIS : 26/05/2015
| Sujet: Re: just my soul responding (darian) Dim 14 Fév 2016 - 23:35 | |
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| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Dim 14 Fév 2016 - 23:51 | |
| re-bienvenuuuue ! Je ne sais pas trop quoi te dire, si c'est que de t'encourager pour finir la fiche qui est bien entamée ! |
| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Dim 14 Fév 2016 - 23:54 | |
| Toi, tu nous fais un quatrième personnage aussi cool que les trois premiers, voilà Bon courage pour ta fiche, j'ai trop trop hâte de te voir le jouer |
| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Lun 15 Fév 2016 - 0:23 | |
| Futur beau-fils !!! Beau-papa te surveille même s'il a pas le bon visage. |
| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Lun 15 Fév 2016 - 17:02 | |
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| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Lun 15 Fév 2016 - 18:04 | |
| Haooooon le voilà le nouveau monsieur ! Miam miam Enfin un mutant dis donc et la mutation est hyper classe, j'adore le fait qu'il la découvre à peine Bref, rebienvenue, quand même |
| | | Ezekiel Blackwell MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 2296
SUR TH DEPUIS : 23/05/2014
| Sujet: Re: just my soul responding (darian) Lun 15 Fév 2016 - 18:41 | |
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| | | Calvin Bennett MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 721
SUR TH DEPUIS : 14/02/2016
| Sujet: Re: just my soul responding (darian) Lun 15 Fév 2016 - 18:56 | |
| Rebienvenue sur le fofo Bonne chance pour ta fiche |
| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Lun 15 Fév 2016 - 19:19 | |
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| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Lun 15 Fév 2016 - 19:31 | |
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| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) Lun 15 Fév 2016 - 21:33 | |
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| | | | Sujet: Re: just my soul responding (darian) | |
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| | | | just my soul responding (darian) | |
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