Spoiler:

Uprising mission

Quelle idée de se réfugier dans une mine sérieusement, Ashley aurait pu trouver un endroit un peu plus sûr, notamment avec son pouvoir. Je ne suis pas vraiment rassurée, surtout que c'est ma première mission solo et j'espère que les entraînements d'Ulysse auront porté leurs fruits. Allez Sam, tu n'as plus le choix. Je pénètre à l'intérieur en allumant la torche que j'ai. J'ai prévu une arme au cas où parce que j'ai bien compris que je n'étais pas la seule à la chercher Ashley. J'espère qu'elle ne va pas penser que je suis une hunter et que je viens pour lui faire la peau, dans le noir ce n'est pas dit qu'elle me reconnaissance sur le moment. J'avance, parfois devant prendre une décision lorsque je dois choisir entre la gauche et la droite. Je tente de suivre là où l'oxygène va, on sent toujours une légère brise, très légère hein. Je ne suis pas rassurée dans le noir, n'importe qui pourrait me surprendre. Je regarde derrière moi à plusieurs reprise, l'écho de mes pas me fait penser parfois que je suis suivie, apparemment ce n'est pas le cas. J'entends du bruit un moment, deux voix qui chuchotent, dans l'une d'elle, il y a une femme. "Ashley ?" Ce n'était peut-être pas la bonne idée du siècle. J'entends alors que ça s'agite, j'ai beau pointé ma lampe dans le vide, je vois rien. "Ashley montre toi !" bon sang, je ne vais pas la bouffer... Elle doit être paniquée, je ne suis pas sûre qu'elle soit vraiment en état de comprendre que je ne lui ferais rien, je suis là pour l'aider. "C'est Sa..." je vois une silhouette via ma lampe, c'est elle mais ce que j'entends ne me plait pas. Tout se met à trembler et je sais parfaitement ce qui se passe. C'est elle... "Non Ashley...!" j'ai à peine le temps de reculer puis je dois courir dans un autre couloir pour éviter de me faire écraser. Je trébuche forcément et j'en perds ma lampe qui a dû en plus d'éteindre. Il ne manquait plus que ça, il fait totalement noir et je ne sais pas où je suis. Il me fait bien deux trois secondes avant de penser à mon portable qui est dans la poche de ma veste. J'allume la lumière, je ne vois pas à des mètres à la ronde mais je peux avancer un peu. Je récupère comme ça ma lampe. Trop rapidement j'entends la voix d'une femme qui ne semble pas des plus rassurée ou contente d'être là. Qui le serait, je crois qu'on est piégé et je me suis faite avoir par l'une des miennes, autant vous dire que je ne le vis pas trop bien. J'éteins la lumière en faisant deux trois pas je la vois sur la droite. Elle est dans le même cas que moi bloquée et un peu déboussolée. Elle semble m'avoir entendu aussi, je n'ai pas fait attention à ne pas être silencieuse, je ne pensais être seule. Je ne sais pas ce qu'elle est, de quel côté elle est. Je devrais m'en méfier mais elle me rappelle que moi aussi j'ai une arme à la ceinture alors je la sors. J'ai appris tirer et je suis plusieurs prête à le faire, enfin non... je n'ai jamais tué. J'avance prudemment. " qu'est ce que vous faîtes ici ? " je préfères être sûre qu'elle n'était pas là pour Ashley. " Je suis aussi armée alors je serais vous je ne jouerais pas trop, je vous vois et pas vous ". Je reste un peu planquée contre la parois avant de me décider. " enfin ça serait bête de ne pas s'aider, il va falloir qu'on se fasse confiance pour sortir d'ici " parce que sinon cet endroit est notre tombeau.
 
 

Oh, il le sait bien qu’il n’est pas vraiment à plaindre comparé à d’autres personnes souffrant du même handicap que lui. Il peine d’ailleurs à s’imaginer la vie sans sa mutation et n’envisage qu’avec horreur en être privé un jour. Le monde est peut être noir pour lui depuis plus de deux décennies maintenant, il n’a en rien perdu de sa saveur et de sa complexité, ce serait même tout le contraire. Tout est devenu plus simple, tout est devenu plus compliqué, tout est devenu différent lorsqu’il a définitivement perdu la vue. En réalité, Razen dirait même que la pire période de sa vie n’a pas été ses premiers mois complètement aveugle mais ceux qui ont précédé le rideau, dans un compte à rebours contre lequel il ne pouvait pas lutter, un compte à rebours angoissant, précipité par ces allers-retours incessants à l’hôpital. Il n’est pas à plaindre donc. Plus autonome que la plupart des personnes comme lui, il a hérité avec sa cécité – ou est-ce le contraire ? – d’un nouveau sens si envahissant qu’il compense presque totalement efficacement l’absence de la vue. Presque. Et c’est de ce presque dont il est question maintenant.

Il ne la pas vu venir. Et pour cause : comment aurait-il pu se douter qu’il allait attirer l’attention d’un gunpowder squad juste en allant acheter des sardines dans l’épicerie du coin ? Que ce soit la poisse, le karma, la fatalité ou juste une mauvaise digestion de la morue de ce midi à la cantine, le résultat est le même et l’angoisse percute avec force la cage thoracique du mercenaire. C’est son cœur qui tente de s’échapper, c’est son stress qui trouble ses côtes, c’est l’inconnu qui bat à ses tempes. Il ne peut pas se défendre. Ce n’est pas qu’il ne sait pas se défendre, c’est qu’il ne peut pas. Sur sa lèvre explosée, il sent le goût ferreux de son sang qui ne coagule pas encore tout à faire. Sur son bras, c’est la morsure glacée d’un bracelet métallique qui devrait le conduire au poste de police ou pire, à la morgue. Razen n’est pas stupide, loin de là. Les poings qui ont heurté sa chair, déchiré son épiderme, malmené son organisme ont été autant de fois des prises d’information sur l’homme qui le pousse et l’envoie rouler au sol. Sa mutation, il la maîtrise à la perfection et il profite de chaque contact pour en apprendre plus sur cet homme qui le frappe, le pousse, l’emmène il ne sait où. Razen n’est pas stupide mais il sait qu’il ne peut rien faire contre l’inconnu. Qu’il n’a pas le dessus et ne compte pas finir dessous, qu’il doit attendre le bon moment pour agir parce que les chances et les probabilités ne jouent pas en sa faveur. Comme un chien blessé, comme un homme apeuré, Razen fouille autour de lui à la recherche d’une arme ou d’un quelconque point de repère. Il ne peut pas le voir venir ce coup de pied qui percute son corps, s’acharne sur son bas-ventre, revient percuter sa tête pour mieux lui faire cracher de la salive sanguine. Il recule encore, le Razen, plaque la main contre le mur. Acculé, il sent sous ses doigts la surface se déliter en poussière. Il n’arrive pas à savoir si ce brassard qu’il a arraché en se débattant est venu le chercher spécifiquement parce qu’il l’a repéré ou s’il a juste eu envie de s’en prendre à un aveugle qui ne pourrait pas se défendre. Ses doigts s’agrippent à du vide pour se relever, il comprend qu’il se situe sous terre. Sa mutation se répand dans sa chair, résonne le long du couloir. Dans son esprit, la cartographie exacte du couloir et de cette surface instable qu’il touche se forme, il a trop d’informations pour ne pas négliger les moindres, son cerveau écarte d’une main agacée la composition exacte de la terre qu’il tient en main pour ne se concentrer que sur son origine. La mine. Ils sont loin du poste de police, ils sont loin de la civilisation, ils sont dans une mine. Les jambes flageolantes, Razen se relève, attend le prochain coup, crache par terre et ricane d’une voix moqueuse un « Bah alors, déjà fatigué ? » qui résonne dans le couloir. La réponse qu’il obtient n’est pas celle à laquelle il s’était préparé mais au final elle lui va : plaqué contre le mur, il assiste à l’ouïe à deux choses. Un fight juste devant lui – approximativement, hein, on n’est pas à une vache près lorsqu’on est aveugle niveau localisation – et à l’effondrement des galeries menant à la sortie. Ses doigts sentent les vibrations de la terre, prévoient même la chute de la terre et la fracture de plusieurs poutres de bois, il se recroqueville comme il peut malgré ses côtes douloureuses et se protège la tête du mieux qu’il peut encore une fois. Les fracas s’interrompent au bout de quelques secondes, il reste immobile, guettant le moindre bruit. « Quelqu’un ici ? » C’est le silence, des respirations, une respiration autre que lui. Du bout du pied, il part à la recherche d’informations, se refusant à quitter la sécurité du mur. « Putain, me dites pas que vous refaites la blague de l’aveugle qui joue à cache-cache, on a arrêté de me la faire quand j’avais douze ans… » Il râle. Pour faire du bruit, déjà, et pour tenter de les faire réagir. Oui, il le sait bien aussi, sa phrase n’a aucun sens puisqu’à douze ans il pouvait encore regarder sous les jupes et voir la connerie humaine dans toute sa magnificence mais bon, ils ne sont pas obligés de le savoir.

Spoiler:

Uprising mission

Il ne manquait plus que cela. Je me retrouve comme prise au piège on dirait. Enfaîte ce n'est pas on dirait c'est carrément le cas et là je me sens totalement démunie. Cette mutante que je devais aider m'a prise pour l'ennemi et je me retrouve sous terre dans une mine. Pour quelqu'une qui n'aime pas être enfermée ou dans le noir, on va dire que là, je suis servie. J'allume immédiatement ma lampe du porte pour retrouver la vraie qui est tombée avec moi dans l'éboulement artificiel. Je tape un coup dessus et elle me fait le plaisir de l'allumer. Alléluia. J'avance comme je peux avant d'entendre que je ne suis pas toute seule. Mon coeur s'accélère au cause du stresse, je pensais être toute seule, je commence à comprendre pourquoi Ashley a pensé que j'étais une chasseuse ou je ne sais pas trop quoi et qu'elle se soit enfuie. J'ai de la compagnie. Je sors mon revolver, je ne suis pas trop douée encore au tire mais je prends des cours et je progresse chaque jour, j'espère que je n'aurais pas à tirer, sachant que dans une mine si je ne fais pas mouche je risque de déclencher un nouvel éboulement et cette fois de ne pas avoir autant de chance. On discute plus ou moins, j'ai affaire à une femme, elle est armée et ne semble pas déterminée à m'assassiner cruellement. Peut-être que je peux me montrer. J'ai éteins ma lampe pour ne pas qu'elle me voit, la sienne éclairant légèrement la zone, trop légèrement sûrement. C'est angoissant. Je me lance vers elle. J'allume ma torse pour la voir mieux. Elle n'a pas tort on n'a pas l'éternité et cette méfiance ne devrait plus avoir lieu, on doit s'aider, j'espère que je ne vais pas regretter. "Sam et si on doit être honnête je suis une mutante" mais elle ne risque rien avec moi, j'ai bien l'impression que mon pouvoir n'ai pas vraiment efficace sur les femmes, bien que je n'ai jamais vraiment persisté. Je hoche la tête, elle a raison on doit sortir le plus rapidement possible, tout semble fragile autour de nous. " Je vous suis, je crois qu'on peut tenter par-là' je lui montre la direction de par ma lampe et on y va. Seulement rapidement on tombe sur deux autres personnes. Je fronce les sourcils, un visage me semble carrément familier et je me demande, bêtement, ce qu'un aveugle vient foutre ici ! Je me précipite un peu sur l'homme que j'ai aidé il n'y a pas si longtemps. Pedro si je ne me trompe pas. " Qu'est-ce que vous faîtes ici Pedro ? Vous êtes dingue ? Sérieusement pourquoi on trouve autant de monde dans une mine ! " la question ne me pose pas, Ashley et si dans le lot y'a un chasseur il aura affaire à moi. Mon arme est toujours dans l'une de mes mains. Je prends doucement le bras de l'aveugle. "vous vous souvenez de moi ? Sam, la fille qui a récupéré votre porte feuille ?" Je me tourne vers Gabriela. "Il faut repérer d'où vient l'air, si on arrive à trouver le moindre courant d'air, alors c'est qu'il y a une sortie...!" d'où je sors ça ? Ahaha... "bah quoi c'est toujours comme ça dans les films, je suis que ça peut marcher !" ou pas... mais faut bien que je me montre un peu utile non?
 
 

Il douille, putain qu’il douille l’aveugle. Ses côtes se rappellent à son bon souvenir à chaque respiration, sa mâchoire lui donne l’impression d’avoir mâché des dizaines de steaks trop cuits. Il a les jambes qui flageolent, le cœur qui bat la chamade, la voix qui résonne dans la mine aux sorties effondrées. La main plaquée contre la paroi terreuse, il n’ose pas la quitter de peur de se perdre dans l’obscurité angoissante. Du bout du pied, il explore les décombres. Quelqu’un ici ? Razen ne sait pas trop ce qu’il préfère entre les deux possibilités : qu’il soit le seul survivant ou non. Quelque part, il aimerait bien ne pas être seul, mais d’un autre côté… il ne veut pas se retrouver confronté au membre du gunpowder squad. On ne dirait pas comme ça, alors qu’il jette une idiotie dans le vent à la recherche d’un écho, on ne dirait pas comme ça mais il a peur, le londonien. Parce que s’il ne va rarement sur le terrain, reléguant à son frère cette partie de son travail, ce n’est pas parce qu’il est asocial loin de là. C’est juste qu’il n’est pas capable de se défendre, il n’est pas capable de voir l’avenir et encore moins d’anticiper des tuiles comme celle-là. Il a peur, l’aveugle, parce qu’il sait que sa cécité est un handicap que parfois même sa mutation ne parvient à compenser. Il a mal, l’aveugle, de se rendre compte une fois de plus à quel point il est vulnérable. Il a peur, le Razen, de ne pas retrouver son frère à défaut de pouvoir le voir.

Ses oreilles cherchent à capter le moindre bruit, il sent un frottement, détecte un soupir, entend le cliquètement d’un objet qu’il espère ne pas être cousin d’une arme à feu. « Je suis là. » Ah. Ahah. Je suis là… la phrase qui l’insupporte. Parce que là n’est ni une localisation, ni un prénom : ça ne le renseigne pas, loin de là. Razen fait un pas en arrière, se plaque contrairement contre le mur. « Il faut sortir d’ici au plus vite. » Il est bien d’accord. Sauf que les sorties de la mine sont encombrées, il le sent dans ses tripes comme un appel au secours de la structure qui pulse dans sa main. Sa mutation n’est ni facile à appréhender, ni aisée à expliquer. Il comprend, voilà tout ce qu’il parvient à dire, voilà comment il cherche à se rapprocher le plus possible de la réalité. Il comprend l’architecture de la mine, il sent la composition de la terre qui s’effrite entre ses doigts. Et il sursaute lorsqu’un bras s’abat sur le sien, pénétrant son espace vitale avec la violence d’une agression. Il est tactile, le Razen, mais pas à ce point. « Lâche-moi tout de suite » crache-t-il par réflexe. Stupidement. Il n’a pas besoin de son aide pour se repérer, bien au contraire. « Ne me lâche pas d’une semelle si tu veux pas rester enterré ici. » Elle le tire, Razen résiste. Il déteste ça, il déteste qu’on se comporte avec lui comme avec un enfant incapable de se débrouiller seul. Surtout qu’il aimerait avoir une arme, quelle qu’elle soit, pour pouvoir se défendre. Il ne la connait pas, cette femme, ni d’Eve ni d’Adam, il n’a aucune confiance en elle. « T’es un mutant, non ? Ton pouvoir peut pas nous aider à sortir d’ici ? » Il plante les talons dans le sol, se dégage de sa poigne. « De un, tu vas te calmer tout de suite, de deux, ça ne te regarde pas. De trois, si je suis aveugle, je ne suis pas sourd donc tu peux prendre deux secondes pour tenter de m’expliquer ce qui te fait stupidement penser que tu es suffisamment digne de confiance pour que je ne t’explose pas la tronche. » Il garde un contact, très léger, contre le mur. Il garde un contact, aussi, sur un peu d’épiderme dénudé de la jeune femme dont il sent avec des fluctuations déplaisantes et la silhouette, et l’humeur. C’est difficile à décrire, mais Razen comprend non seulement qu’elle n’est pas du genre à apprécier ce type d’intervention mais qu’en plus, elle va sûrement mal réagir. Tant pis. Dommage. Des bruits, Razen se fait la remarque que de toute évidence, cette mine est la nouvelle boîte à la mode à Radcliff. Des voix, féminines. « On a de la compagnie » grogne-t-il une fraction de seconde avant que les voix ne se fassent trop proches pour ne pas pouvoir les voir. « Bordel, c'est un rassemblement ou quoi ? Est-ce que quelqu'un ne serait-ce qu'une petite idée du chemin à emprunter pour sortir d'ici ? » Il lève les yeux au ciel. Mais bon sang, c’est quoi leur délire à tous ? Il se détache de sa sauveuse pour croiser les bras et s’adosser au mur avant d’espérer qu’ils l’oublient, qu’ils se barrent et qu’ils le laissent tout seul avec ses pensées et ses problèmes, avec sa mutation pour le guider vers l’extérieur sans trop de problèmes. Il a beau avoir en tête l’ensemble de la mine, il lui faut se concentrer pour s’imaginer un chemin le guidant vers une sortie non encombrée. Beaucoup d’imagination, d’ailleurs : nulle sortie n’est accessible. Il le sait. Est-il le seul à le savoir ? Probablement. Il est le seul à pouvoir le comprendre aussi facilement.

" Qu'est-ce que vous faîtes ici Pedro ? Vous êtes dingue ? Sérieusement pourquoi on trouve autant de monde dans une mine ! " Hein ? Il sursaute, le Razen, il sursaute encore une fois. Et encore une fois, on pose une main sur son bras. Il n’attend personne, l’aveugle, pour repousser violemment la fille au niveau de l’épaule que qu’il a localisée avec une facilité déconcertante. « Mais bordel, vous ne savez pas que c’est ultra impoli de toucher un aveugle sans le prévenir ? Non mais vous êtes sérieuses ? Lâchez-moi. » Il s’emporte, bien sûr. Il vient de se faire frapper, il vient de se faire acculer par un inconnu : la confiance n’est pas là et restera terrée dans un coin pendant un petit bout de temps. La fille au portefeuille ? Il s’en souvient, ça lui dit quelque chose mais ça n’excuse rien. Il n’aime pas qu’on le touche : ses côtes sont douloureuses, sa mâchoire aussi, il sait qu’il a un bleu, il sait qu’il a la lèvre ouverte, il sait qu’il ne ressemble à rien. Et il le sait sans se voir, ce qui donne une bonne idée de ce à quoi il ressemble en réalité. Suivre le courant d’air pour repérer la sortie ? Ce n’est pas une mauvaise idée mais avant de rebondir là-dessus, le voilà qui plaque sa main contre le mur de la mine, s’éloigne sans un mot de quelques pas, tournant approximativement le dos aux trois énergumènes. Il n’a pas le caractère facile, ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme parfois Raz’al ghul lorsqu’il se lève du mauvais pied. Seulement… Il doit être leur meilleure chance pour sortir d’ici. Parce qu’il comprend la mine même si cette phrase ne veut strictement rien dire. La main gardant contact avec le mur, il finit par se retourner dans un soupir. « C’est quoi cette précipitation à deux balles ? Vite, vite, trouvons la sortie on va touuus mouriiir » Il singe, il exagère, il ferait un putain de bon acteur dans un autre univers. « Bien, on va mettre les choses au clair : vous êtes chiantes. Moi je voulais juste acheter une boite de sardines à la base, et voilà qu’on me tabasse et que je me retrouve coincé dans une putain de mine avec trois mégères qui n’ont qu’une idée en tête : me tripoter et se barrer de là en courant dans tous les sens comme des gonzesses le jour des soldes. Alors on se pose, on se présente, on se fait une thérapie de groupe avant de commencer à faire les cons. » Il les attend, les applaudissement et les voix totalement alcoolisées qui chantent il a très bien parlé, buvons à sa santé. Il les attend comme il attend le père noël. « Moi c’est Pedro, j’suis aveugle et je suis le moins con des quatre. Si j’ai bien compris, y’a Sam, celle qui n’est pas supposée boire. Et les deux autres, vous êtes qui ? »

Uprising mission

Il fallait que cela tombe sur moi. Je ne pouvais pas être envoyée sur une mission soft pour la première que je fais. Maintenant je me retrouve pleine de poussière et de terre. Je me retrouve dans une mine et je ne sais même pas si je vais réussir à en sortir. Je regrette presque d'être venue, mon dieu, je déteste le noir et je déteste cette impression d'être enfermée. Ce n'est pas génial mais je crois que vu la situation, je n'ai pas vraiment le choix. Bon je tente de me rassurer, parce que je ne suis pas toute seule au moins. Je rencontre rapidement une première personne et bêtement toutes les deux on est comme deux lionnes qui veulent défendre leur territoire, on se méfie mais vu les temps qui courent, je dirais que c'est normal et puis elle aurait parfaitement pu être une hunter, je préfère que les choses soient claires, au moins je sais à quoi m'attendre, enfin j'espère, avec elle. Je retiens son prénom Gabriela, d'accord c'est noté. On décide de prendre la suite du chemin, si on peut appeler cela comme ça. En tout cas, on n'est pas que toutes les deux. On se retrouve avec une peuplade de personne et j'avoue que je ne comprends pas comment j'ai fait pour ne pas les entendre ou les voir avant l'effondrement. Je reconnais alors Pedro, un aveugle que j'avais aidé et mon instinct plus que maternel et protecteur me fait foncer vers lui. Chose qui semble le faire exploser. Je le trouve sur le moment totalement infecte et arrogant. Si il ne veut pas d'aider qu'il se débrouille tout seul, sans aucun soucis, je peux faire aussi la peste. C'est mal me connaître. Je pourrais tenter de lui faire faire ce que je veux pour qu'il soit moins pénible mais je renonce, je ne sais pas qui il est et qui est l'autre fille et je ne voudrais pas m'afficher avec mon pouvoir. Après je n'ai pas le temps de répliquer que les deux jeunes femmes répliquent pour moi. Et bien le pauvre Pedro n'est pas tombé sur les bonnes personnes. C'est con mais j'ai presque envie de rire de cette situation un peu étrange, c'est nerveux plus qu'autre chose et là la situation est quand même drôle, le pauvre mais je dirais qu'il l'a bien mérité. " Bon, je ne vais rien ajouter, je crois qu'il a compris qu'il n'était pas en position de force entouré de femmes " Je souris aux filles un peu complice. Je décide de ne plus m'occuper de lui, s'il ne veut pas se mêler, s'il ne veut pas qu'on l'aide, tant pis. Je me demande d'ailleurs bien ce qu'il peut bien faire ici, c'est risqué quand même lorsqu'on a un sens en moins déjà non ? Il faut être un peu inconscient mais bon, c'est son choix. Apparemment mon idée qui me paraissait un peu stupide ne semble pas si bête. Je hausse les épaules et les regardant tour à tour. " De toute manière pour le moment on ne peut aller que dans une seule direction, autant la tenter de voir où est-ce qu'elle nous mène, j'aimerais rester le moins longtemps ici, surtout que je crois qu'on s'est tous fait berné " je ne vais pas donner ma position sur ma venue ici, qui me dit que la fille qui était avec l'aveugle n'est pas une hunter ? Je ne suis pas sûre de vouloir savoir, j'ai beau avoir une arme coincée dans ma ceinture dans le dos, je ne suis pas sûre d'être capable de viser et d'éclairer. Mon pouvoir ? Jusqu'à présent il ne fonctionne pas sur les femmes, mais il est toujours autant déréglé parce que je suis encore sous l'effet du vaccin... je sens qu'il revient mais ce n'est pas tout à fait bien encore. " Bref on devrait se bouger, on n'est pas à l'abris d'une réplique d'éboulement, surtout si la mutante est dans les parages. " J'éclaire vers le trou noir qui s'avère être notre issue pour le moment. " Bon quand faut y aller " je déteste le noir et de ne pas savoir où je vais m'inquiète un peu. On se croirait vraiment dans un film... c'est n'importe quoi, je devrais avoir le double de confiance non ? Pourtant je suis morte de peur.
 

Ca va vite le saouler cette affaire. Razen voulait allez prendre l’air, acheter des sardines, avoir une vie normale : ça lui apprendre à sortir de chez lui sans Alvin. L’air, c’est bon, il a déjà assez respiré, maintenant il veut rentrer chez lui et se planter au mieux devant la télé, au pire, devant un bout d’emmental et lui faire son sort à coup de grignotage intensif. Alors oui, il est tactile mais non, il ne supporte pas pour autant de se faire toucher sans être prévenu par un effleurement ou un mot ou quelque chose. C’est d’ailleurs un détail que l’on apprend vite lorsqu’on le côtoie, le Razen, ou lorsqu’on côtoie des aveugles tout simplement. Epiderme hypersensible, obscurité oppressante, ouïe affinée, il entend, il ressent, il palpe et il effleure mais il ne voit pas le Razen. Et lorsqu’on entre ainsi dans son espace vital, il se sent agressé, il se sent acculé, plus encore lorsqu’on vient de la tabasser et qu’il a vécu la terreur de ne pas pouvoir sentir d’où venaient les coups. Alors oui, il n’est pas content le Razen et oui, il crache, il peste, il tempête. Mais il estime aussi sa colère légitime, surtout qu’il ne supporte pas vraiment l’idée non plus d’être enfermé dans une mine avec trois inconnues, si ce n’est plus, et le cadavre d’un Hunter qui traîne un peu plus loin. En plus, ce n’est même pas faute de ne pas l’avoir prévenue une fois. Non, deux même. Pourquoi est ce que les gens ont une si mauvaise mémoire, hein ?

Et il sursaute une deuxième fois. Sam. Sam ? Ah oui, Sam, bien sûr, Sam. Il est tendu le Razen. Il est tendu, il n’est pas content, il s’énerve le Razen parce que cette précipitation n’est pas bonne pour eux et qu’ils peuvent bien prendre deux minutes pour faire connaissance, les gus, parce qu’il n’y a plus d’issue dégager pour sortir de là et qu’à moins qu’il y a un autre possesseur d’une mutation comme la sienne, il est le seul à pouvoir sans souci se repérer dans ces couloirs et à les mener vers ce qui semble être une sortie assez potable. La mine fonctionne comme une entité. Il la ressent dans ses doigts, il la comprend autant qu’il peut comprendre quelque chose d’aussi abstrait. Ses doigts s’emparent de la surface terreuse du couloir pour fureter de partout comme un radar et partir à la recherche de sortie. Niet. Nicht. Nada. Alors calmons-nous deux secondes dit-il, et détendons nous. Lui c’est Pedro, l’autre, c’est Sam. Et il aimerait bien savoir l’identité des deux autres bonnes femmes sinon il risque de les affubler de surnoms ridicules et ce ne sera pas à leur avantage, qu’elles le croient sur parole à ce propos.

Pour être honnête, Razen est plutôt fier de son intervention. Juste, claire, nette, concise, elle est brillante de diplomatie et de stupidité, avec une dose d’humour pour faire passer la pilule, elle est parfaite. Mais il a fait une petite erreur et il s’en rend compte lorsque celle qui l’a sauvé monte directement aux créneaux. Elle le plaque contre le mur le plus proche, lui coupant le souffle sous une angoisse aussi violente que la colère qui réveille le Raz’al ghul comme son frère se plait à l’appeler. Il a fait une erreur, le Razen : il pensait les autres intelligentes. « Écoute, Pedro ! » Il la localise sans difficulté, sa mutation couplée à la proximité évidente du visage de la femme. Il va l’appeler Connasse, ça semble bien lui aller et ça fera un surnom tout à fait convenable. « J'ai pas envie de crever ici et c'pas parce que t'es aveugle que j'vais prendre pitié. Si tu veux qu'on te laisse ici à faire des présentations dans le vide, vas-y fort. Si non, tu pourrais te calmer, dire merci à la gentille brune qui vient de te sauver la vie et essayer de te sortir d'ici - moi - et nous aider à trouver la sortie si tu le peux dans ton état avant que les murs nous tombent sur la tête. » Il a envie de lui foutre un coup de boule dans le nez et un coup de genou dans l’entrejambe. Il a même envie de lui cracher au visage. Mais la seule chose qu’il retient pour le moment c’est qu’elle a peut être compris qu’il était aveugle, elle n’a pas vraiment saisi ce que ça voulait dire. Malgré tout, Razen est un grand garçon. Et Razen sait aussi se la fermer lorsqu’il le faut. Alors il se contente de grommeler un vague « Ouais ben j’vois aucune gentille brune dans le coin alors j’ai personne à remercier, c’est con » Razen sait se la fermer, mais Razen se sent coincé, oppressé et il doit prendre sur lui pour ne pas se dégager assez violemment. Alors il écoute la fille, Gabriela – dommage, il aurait bien aimé l’appeler Connasse numéro 2 mais elle a choisi l’autre option – et Sam qui en rajoutent une couche. Bon sang, mais ce trou à rat est peuplé d’imbécile ou il n’a juste pas de chance ? Il ne bouge pas, le Razen, il se contente de fermer les yeux et de se calmer. De tenter de se calmer. Ca le démange, il ne faut pas croire. Ca le démange d’en prendre un pour taper sur l’autre. Le sifflement qu’elle lâche lui perfore le tympan. N’écoute pas, Razen, ne frappe pas, ne te défoule pas sur la première venue. Alors oui, on ne va pas faire un pique nique et oui il vaudrait mieux bouger. Mais… mais. Voilà. Parce qu’il a une meilleure suggestion mais qu’il ne veut pas la dire, parce qu’il est boude, le Razen. Il boude et putain, il a mal à la tête et aux côtes, il a mal à sa lèvre éclatée et surtout, il en a marre de ce contact prolongé que lui impose Connasse. Il garde les yeux fermés. " De toute manière pour le moment on ne peut aller que dans une seule direction, autant la tenter de voir où est-ce qu'elle nous mène, j'aimerais rester le moins longtemps ici, surtout que je crois qu'on s'est tous fait berner. Bref on devrait se bouger, on n'est pas à l'abri d'une réplique d'éboulement, surtout si la mutante est dans les parages. Bon quand faut y aller " Sam. Elle n’était pas supposée être son alliée dans l’affaire ? Et bien elle a chuté violemment dans son estime lorsqu’elle a pris le parti des deux autres. La mutante ? Ca y est. Ca y est, Razen en a marre, il a dépensé son quota de patience. «  Lâche-moi » demande-t-il une première fois à Connasse. Sa main se pose sur son épaule et son épiderme enveloppe brutalement le textile, son état d’usure, sa constitution, les défauts du vêtement et surtout sa silhouette. Oh. Une bosse. Deux, même. Des seins, c’est charmant. Et oh, une autre bosse, plus intéressante. Une arme, suppute-t-il avec un instinct digne de sa compréhension tactile. « Lâche-moi, Connasse. » répète-t-il d’un ton plus calme. Avant de d’enchaîne coup de boule et coup de genou, dans cet enchaînement qu’il se répète intérieurement depuis qu’elle l’a plaqué contre le mur. Il n’aime pas qu’on le touche, il n’aime pas qu’on le malmène : lorsqu’il est de mauvaise humeur, il n’aime pas grand-chose, l’anglais. Et profitant qu’elle soit pliée en deux, réflexe de base d’un être humain qui se prend non pas un mais deux mauvais coups, ses doigts glissent avec habileté et extirpe l’arme pour mieux la mettre en joue avec une aisance qui pourrait trahir non pas une cécité factice mais quelque chose d’autre. Ses doigts comprennent instantanément le fonctionnement de l’arme, il fait quelques pas en arrière et d’un mouvement expert ne perd pas son temps pour décharger et désosser l’ensemble. Pas besoin de réfléchir, il comprend. L’arme hors d’état de nuire, il la laisse tomber et lève bien les mains en l’air pour se montrer désarmé et inoffensif.

« Maintenant j’ai une meilleure suggestion. Déjà, le prochain qui me touche sans me demander la permission, je le massacre. Essayez un peu d’être dans le noir et qu’on vous prenne le bras, c’est très désagréable. Ensuite, il n’y a pas d’issue à ce merdier, croyez moi. Donc s’il y a une mutante dans les parages, faudrait la trouver pour qu’elle nous aide. Sinon, qu’est ce que tu viens de dire, Sam ? Qu’il y a d’autres risques d’éboulements ? Qu’est ce qui les a provoqués ? Et enfin, qu’est ce que tu foutais avec une arme ? On n’a peut être pas le temps de pique-niquer, mais ce serait bien de savoir ce qu’il se passe ici avant de faire un pas dans l’inconnu. » Il tâtonne derrière lui, ne trouve rien d’autre que du vide. Recule d’un pas, deux, retrouve à nouveau le contact de la mine. Bon sang, qu’il a mal à la tête. L’ensemble est vaste, trop vaste et son esprit s’éparpille dans des détails qui saturent son intellect.

Spoiler:

L’arme repose dans ses mains, se diffuse dans son épiderme. Il a eu juste, finalement, en supposant que la forme modelée par les habits de la jeune femme cachait une arme. Il a eu juste et mieux encore : rien n’a entravé ses mouvements millimétrés et guidé par ce sixième sens qu’est sa mutation. Il comprend l’arme, il sait comment elle fonctionne et ce n’est guère plus difficile pour lui d’en ôter le chargeur et de la désosser que de se brosser les dents le matin. En réalité, c’est même plus facile parce qu’il a tendance à oublier un peu de dentifrice, parfois, perdu sur son menton. Ses muscles sont aussi tendus que ses nerfs à fleur de peau, il a beau démonter l’arme et en jeter les différentes pièces devant lui, tous ses sens sont aux aguets. Et ses deux mains lever ont beau signifier un certain pacifisme, Razen a plus que conscience que sa démonstration est explicite quant à ses capacités. Il recule encore un peu, essaye de mettre les choses au clair, de prendre les devants pour que les trois idiotes ne se méprennent pas sur leur situation et sur ses intentions. Déjà, on ne le touche pas que ce soit bien clair. Ensuite, il n’y a pas d’issues, un point c’est tout. S’ils veulent sortir de là, ils peuvent au choix s’entraider, commencer à prier le grand salsifis ou attendre patiemment que le lapin d’Alice au pays des merveilles vienne les chercher. Ou alors il peut se barrer en solitaire et basta, il n’en a rien à faire des autres parce que contrairement à ce qu’elles peuvent penser, il n’a pas besoin d’elle pour se repérer. Juste, éventuellement, pour éviter de se faire tuer face à un Hunter mais ça… voilà. Attentif, Razen laisse sa voix s’estomper et se met à écouter vraiment ce qu’il se pass…

Une avalanche de sens, une avalanche d’informations. Ses nerfs à fleur de peau ne parviennent pas à brider sa mutation généralement muselée en continu, son intellect est submergé d’informations et ses sens saturent à toute vitesse. En une fraction de seconde, Razen est totalement perdu, un coup dans ses côtés déjà fragilisées lui arrache un petit cri de surprise et de douleur. « Cette Connasse n'a pas besoin d'une arme pour t'envoyer six pieds sous terre. » Il serre les dents, tente de la repousser dans des mouvements aussi maladroits que paniqués. Il a beau avoir l’habitude du noir, l’habitude des coups, il ne gère pas bien ce genre de situation. Pas bien du tout. Et il gère encore moins lorsque des mains empoignent son cou pour appuyer sur la trachée. Que faut-il faire dans ces cas là ? Ne pas se focaliser sur les mains mais viser autre chose pour déstabiliser l’agresseur ? Razen en est incapable. Plaqué contre le mur, son épiderme entre en contact avec bien trop de surface et la douleur est bien trop présente pour qu’il soit capable de se focaliser sur autre chose que cette difficulté qu’il éprouve à respirer, entre ses côtes et sa gorge oppressée. « Lâche… lâche-moi » suffoque-t-il dans un halètement erratique. Finalement, l’étranglement cesse soudain et Razen reste plaqué contre le mur comme un animal acculé. Comme un peu plus tôt face au Hunter d’ailleurs. Il se masse le cou, tente de reprendre sa respiration, ne sait plus s’il doit passer une main sur son côté pour soulager ses côtes ou la garder posée sur sa trachée dans le futile espoir de dissiper l’oppression qui s’attarde. « Te fatigue pas avec lui, la connerie c'est une maladie incurable. Il vaut pas la peine que tu dépenses tes forces. » Il ferme les yeux.

Il veut Alvin. Il veut qu’Alvin leur règle leur compte, il veut que quelqu’un leur arrache les globes oculaires pour qu’elles se retrouvent toutes les deux définitivement dans le noir et qu’il puisse s’amuser avec elles comme elles s’amusent avec lui. Et si personne n’est volontaire, Razen doit bien avouer qu’il se chargera lui-même de l’opération. Mais… ce n’est pas tout de suite. Parce qu’il a à peine repris son souffle qu’une sensation glacée se pose sur son front. Aussitôt, la configuration de l’arme se diffuse en lui, se plaque contre sa peau. Elle est chargée, cette arme. Chargée, armée, cran de sécurité ôté. S’il ne peut pas voir les doigts posés sur la gâchette, il ne lui faut pas beaucoup d’instinct pour savoir que c’est le cas. « Écoute moi bien, parce que je ne vais pas te répéter les choses deux fois. Tu veux te la jouer Daredevil ? Tant mieux pour toi si ça peut te faire plaisir. Mais même Matt Murdock est pas pare-balles, alors au lieu de jouer au con et de nous prendre de haut, tu vas te calmer. T'as l'air d'en savoir plus que nous sur les lieux, alors si tu sais pars où est la sortie, montre nous le chemin au lieu de nous faire la causette et de nous taper sur les nerfs. » Une grimace se marque sur ses lèvres lorsque l’arme insiste et qu’il se retrouve à se plaquer davantage encore contre la paroi. « Et que ce soit bien clair. Si on sort pas d'ici, toi non plus. Si tu te plains encore une fois d'avoir été touché sans autorisation, c'est moi qui te massacre. Quand on sera tous dehors, tu seras libre de retourner faire chier ton monde. En attendant, tu ravales ton ego de pseudo mal alpha et tu nous montres le chemin si tu le connais. Mais je préviens... Joue au plus malin et je te descends. J'aime encore prendre mes chances avec Sam et… mademoiselle plutôt que de t'entendre déballer encore plus de conneries. » Au moins c’est clair. Les seules à avoir un ego ici, ce sont elles. Les seules à faire chier leur monde, ce sont elles. Et parce qu’il sait comment sortir, sans lui demander gentiment ou le brosser dans le sens du poil comme toute personne civilisée serait capable de le faire en temps normal, elles le menacent. Et il va être obligé d’obtempérer, bien sûr, parce qu’il ne peut pas faire autrement. Razen pince les lèvres, contracte la mâchoire. Les mains plaquées contre la terre dans son dos, il sait qu’il va être obligé de ployer le genou. Et même si ça le tue, il sait qu’il va le faire parce qu’il faut forcément qu’une personne soit suffisamment intelligente pour ravaler son ego.

Ce sont peut être ses mains plaquées contre la paroi qui lui sauvent la vie. Il sent venir le tremblement comme une vague dans leur direction, il sent venir l’effondrement et dans un « ATTENTION ! » Il se jette sur Gabriela pour la plaquer à terre au moment même où le couloir s’effondre dangereusement. Des tremblements, de la terre qui les ensevelit, la vague s’estompe. Razen tente de se dégager, est obligé de se rendre à l’évidence que l’étai qui s’est effondré sur eux bloque sa cheville. « Putain… Sam ? Gabriela ? Connasse ? » Sa voix résonne, ses mains tâtonnent autour de lui et tombent sur des doigts qu’il saisit sans attendre. Sauf que… il les lâche tout aussi brutalement lorsque la compréhension prend forme dans son esprit. Elle est morte. Et il ne sait pas laquelle c’est. Il commence à avoir peur, le Razen, parce que tout mutant qu’il soit, il n’est pas un super-héros et il reste un infirme. Seul, il pouvait sortir de la mine. Coincé sous un débris… ses chances sont bien plus compromises en solitaire. « Putain… Répondez bordel de merde ! » Faites que ce soit la connasse qui y soit passée, faites que ce soit la connasse qui y soit passée, faites que… les yeux fermés, il croise surtout les doigts pour qu’il y ait d’autres survivants.