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 revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)

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MessageSujet: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeDim 29 Nov 2015 - 12:22

I can't wait to see you burn

revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Tumblr_nw1dm4zhq21u563huo6_250Ca faisait tellement mal. Dans sa poitrine, le trou brûlait comme de l’acide, l’empêchant de respirer correctement, oppressant chacune de ses inspirations. Tessa avait beau y plaquer ses mains, enfoncer ses ongles dans sa peau, ça ne changeait rien. La douleur était à l’intérieur, là où elle ne pouvait rien y faire à moins de s’arracher le cœur elle-même. Pas une si mauvaise idée, elle l’avait déjà envisagée, mais ce ne serait pas pour tout de suite. C’était la seconde fois de sa courte existence qu’elle expérimentait une douleur pareille, la seconde fois en quelques années d’intervalles à peine. Elle avait l’impression qu’elle avait à peine réussi à recoller les morceaux de son cœur qu’on l’avait à nouveau réduit en bouillie. Une bouillie qui faisait mal, tellement mal ! Son frère était mort, juste après qu’elle ait enfin réussi à le retrouver. Bel et bien mort, elle l’avait vu de ses propres yeux, elle avait tenu son cadavre encore chaud. Il n’y avait plus d’espoir qui tienne, il n’y avait plus de suppositions lancées comme des bouteilles à la mer. Il était mort, elle était une nouvelle fois seule au monde. Et c’était injuste. Elle ne voyait que ça, Tessa. L’injustice de cette douleur insupportable, qui l’avait déjà bien trop torturée et qui aurait du la laisser tranquille. Au moins le temps qu’elle s’habitue à pouvoir respirer correctement … Mais non. On ne la laissait pas respirer, on ne la laissait pas vivre. Et c’était injuste ! Ce mot brûlait en elle presque aussi fort que sa souffrance, et c’était la seule chose qui la poussait à vivre encore. Cette fois, elle ne capitulerait pas. Elle s’était enfoncée dans la folie une fois, parce qu’elle n’avait pas supporté la douleur, et elle avait failli en oublier jusqu’à son nom. Enfermée entre ses quatre murs, quand on lui avait dit la première fois que Liam était mort, elle était devenue une petite chose docile et sans volonté, brisée par la douleur qui brûlait dans sa cage thoracique. Elle n’allait pas refaire la même erreur. Elle ne voulait pas redevenir l’ombre d’elle-même, elle ne voulait pas de cette vie misérable qui l’attendait à nouveau. Elle savait qu’aucune autre option ne s’offrait à elle, mais elle la refusait. Elle allait réclamer sa part de justice avant de sombrer, elle allait réparer le mal qu’on lui avait déjà fait subir trop souvent. Elle allait se venger.

La première fois que Liam était mort – avait-elle cru – elle n’avait eu personne à blâmer. Cette fois, elle avait le nom du coupable. Et dans un sens, c’était une délivrance merveilleuse de savoir qui pointer du doigt … Et qui allait souffrir. Elle n’était pas bien compliquée, Tessa. Elle n’avait pas de grandes notions sur le bien et le mal, pendant très longtemps elle avait été une machine à tuer parce qu’elle ne savait pas quoi faire d’autre et que c’était la seule façon de survivre. Tuer, ça ne lui posait pas de problème quand elle avait une bonne raison de le faire. Elle n’était plus au Centre et personne ne lui imposait quoi que ce soit, cette fois elle avait décidé de tuer elle-même et elle ne s’en sentait que plus forte. Vengeance. Ce mot allait de pair avec l’injustice qui hurlait dans sa tête. Vengeance pour tout ce qu’elle avait subi, pour l’humiliation, les mensonges, la peur et la mort. Vengeance. Ce mot rythmait ses pas alors qu’elle gravissait les marches de l’immeuble, habitée par une rage qui lui donnait des ailes. Elle avait hâte d’en finir, elle avait déjà perdu trop de temps à retrouver l’appartement de son bourreau et elle ne voulait plus attendre. Pourtant, quand elle parvint devant la porte, elle hésita, la main prête à tambouriner jusqu’à ce qu’on lui ouvre, quitte à rameuter tout le monde autour d’elle … Elle ne voulait pas faire dans la discrétion, elle ne se souciait plus de tout ça. Mais elle ne se mit pas à frapper, ni même à hurler. Elle posa sa main sur la poignée … Et ouvrit la porte. C’était aussi simple que ça, et elle ressentit un sentiment de puissance inouï de trouver la porte ouverte. S’il l’attendait, tant mieux, elle avait envie de lui prouver qu’elle n’était pas la gamine naïve et sans volonté qu’il avait manipulée trop longtemps. Et s’il ne l’attendait pas, s’il était simplement négligent … Tant pis pour lui. Elle referma soigneusement la porte derrière elle et observa la pièce où elle se trouvait. Il n’y avait personne. « Alvin ? » Lança-t-elle d’une voix forte, un peu tremblante, mais sans laisser transparaître toute la rage qui bouillait en elle. Elle ne reçu aucune réponse, et un frisson paniqué la traversa. Non, il fallait qu’il soit là ! « Alvin !! » Cria-t-elle une nouvelle fois, plus violemment, alors qu’elle se dirigeait vers une autre porte qu’elle ouvrit à la volée. Elle devait le trouver, il fallait qu’elle le tue, maintenant ! Pas dans une heure, pas dans une journée … Sa vengeance, elle l’attendait depuis ce qui lui semblait une éternité et elle voulait l’obtenir maintenant. Vivre une heure de plus dans l’absence de son frère lui semblait au-dessus de ses forces. Mais contre toute attente, ce ne fut pas Alvin qu’elle trouva dans l’autre pièce. Non, pas Alvin. Elle se retrouva nez à nez avec l’aveugle du centre commercial, celui qu’elle avait aidé à trouver de nouveaux vêtements, quelques semaines plus tôt. Prise de court, Tessa regarda autour d’elle, comme pour trouver une explication à sa présence ici. « Qu’est-ce que … Qu’est-ce que vous faites ici ? » Ce n’était pas possible. Elle était certaine de ne pas s’être trompée, elle savait qu’elle était chez Alvin ! Mais cet homme n’avait rien à faire ici. Sa présence la perturbait, il n’entrait pas dans le chaos qui régnait dans sa tête. Il faisait partie du monde serein, des gens normaux, des rares moments lumineux qu’elle avait pu vivre à Radcliff. Elle, elle était en phase de violence extrême, et le décalage qu’il y avait entre la douceur qu’elle avait pu avoir envers l’aveugle, et la rage qu’elle ressentait pour Alvin … Ca ne collait pas. « Où est Alvin ? » Demanda-t-elle d’une voix sifflante, où sa colère était mal contenue.
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Razen Townshend
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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeMar 1 Déc 2015 - 18:51

revenge is sweeter than you ever were
Razen & Tessa & Alvin
Ca le fait chier, quand même, cette foutue histoire. Alvin papa. Bordel. Ca veut dire qu’il va être oncle et que comme il est le seul autre membre de la famille, ça veut dire qu’il va aussi devoir jouer le rôle de grand-père, de cousin et accessoirement de père Noël tous les ans histoire de perpétuer la tradition. Et qu’en parallèle de tout ça, son frère va être papa. Razen ressasse tout ça comme on revit une soirée avec une gueule de bois sévère : sans trop de joie et avec beaucoup de regrets. Oh, bien sûr, c’est chouette de voir apparaître une nouvelle génération Townshend mais bon sang… voilà. Tout est dit dans l’expression bon sang. Oncle. Papa. Ca fait beaucoup à digérer, il en oublierait presque l’autre nœud du problème qui est pourtant loin d’être le moindre.

Comment il a dit qu’elle s’appelait déjà ? Tessa. Tessa, ça rimerait presque avec Garce, tiens, c’est parfait, ça correspond bien. Si Alvin a un jour la bonne idée de ramener l’autre à l’appart, Razen note de bien faire l’acquisition d’un pendentif agençant correctement les lettres G.A.R.C.E. et de lui offrir histoire qu’elle se sente la bienvenue. Et qu’elle déguerpisse illico. L’aveugle n’arrive pas à dormir et comme déjà avant ce n’était pas non plus un champion niveau sommeil, il a régularisé sa sieste de l’après-midi. Ca fait du bien de s’enfoncer dans son lit, de s’y échouer comme une loque et d’y faire le morse se dorant au soleil. Vingt minutes suffisent pour qu’il oublie Alvin, le gamin, la mutante, Wolstenholme. Vingt petites minutes et c’est bon, il a l’air bien con, le Razen, ainsi étalé de tout son long sur son lit, en train de ronfler et de baver bien comme il faut sur son oreiller. Ce n’est pas grave qu’il ne soit ni attirant, ni charmant, ni beau gosse : l’important c’est qu’il dorme, l’ahuri au sommeil capricieux. Dormir, ça lui permet de remettre le compteur à zéro, ça lui permet d’être aimable, ça lui évite d’être aussi chaleureux qu’un iceberg et aussi patient qu’un hobbit affamé. Lorsqu’il dort, il faut savoir qu’il vaut mieux éviter de l’embêter, éviter de le déranger et plus que tout, surtout, qu’il ne faut pas le réveiller.

Sinon on a droit à ses yeux grands ouverts et à cette mauvaise humeur qui se distille dans ses veines. Sinon, on a droit à un Razen qui foudroie l’obscurité du regard et qui cherche quel est l’imbécile qui l’a extirpé de son sommeil sans rêve. Il n’a rien d’un Daredevil, il n’a rien d’un super héros, il n’est qu’un aveugle aux capacités cognitives légèrement supérieures au clampin lambda et au toucher mystique. Il n’a rien d’un super-héros, c’est juste un non-voyant qui a du améliorer son ouïe par la force des choses. Il n’a rien d’un super-héros, ce n’est qu’un mercenaire à la vie menacée par une idiotie de son petit frère et lorsqu’il ouvre les yeux sur du vide, qu’il entend des mouvements une porte s’ouvrir sans que son frère ne s’annonce, c’est tout naturellement qu’il laisse glisser sa main sous son oreiller et se serrer autour du flingue qui y est caché. Il ne sait pas viser, bien sûr, sauf si sa cible reste bien immobile et agite une clochette au niveau de son cœur, mais une arme, il ne le sait que trop bien, ça intimide, ça fait peur, ça dissuade par sa seule présence et par l’assurance de celui qui la brandit.

« Alvin ? » La question glace le sang de Razen. Une voix féminine, qu’il connait : il en est certain. Seulement, les connaissances communes à lui et son frère sont multiples et disparates. « Alvin !! » Un nouveau cri, bien plus fort, le voilà qui grimace de mécontentement, s’assoit sur son lit en silence sans relâcher l’arme une seule fraction de secondes. Il a du mal à se réveiller. Et il n’aime pas qu’on le réveille. Le voilà qui se lève complètement, fait un pas en direction du couloir, range le flingue dans son dos dans un geste si naturel qu’on pourrait le croire militaire. Razen entend l’inconnue se déplacer, se rapprocher, il veut aller lui dire qu’elle n’a rien à faire ici quand la porte s’ouvre si brutalement qu’il pourrait la voir. En fait, il fait plus que la voir : il se la prend en plein nez dans un cri de surprise et ce contact bref lui suffit pour avoir une connaissance quasi parfaite du morceau de bois verni. « Putain ! » Son juron résonne en écho de son cri, il porte sa main à son nez pour le tâter et surtout chercher à jauger de l’étendue des dégâts. Aussi étrange que cela puisse paraître, même si pour Razen ça tombe sous le sens, son épiderme muté ne déclenche sa capacité que lorsqu’il touche quelque chose qui ne lui appartient pas. Impossible au toucher de comprendre immédiatement si l’intégrité physique de son nez est atteinte. « Qu’est-ce que … Qu’est-ce que vous faites ici ? » La question, le vouvoiement… Razen serait incapable de déterminer exactement ce qui lui permet de reconnaître la fille mais maintenant, il sait pourquoi cette fois lui était familière. Comment lui avait-elle dit s’appeler ? Il ne s’en souvient pas. Lui, en revanche, il avait certainement dû lâcher le prénom de Pedro, l’un de ses préférés, ou encore Ramon. D’où il la connaissait ? D’une sombre histoire d’envie subite de s’acheter une nouvelle chemise et de l’absence d’un guide-d’aveugle à portée de main, Alvin étant sorti à ce moment là. Et puis bon, pauvre Alvin, à devoir toujours épauler son grand frère. Razen, donc, était sorti seul s’acheter de nouvelles fringues et sa cécité étant ce qu’elle était, il avait eu l’air bien con dans la boutique à marcher sur des pieds, se perdre face à des rayonnages et tenir en main deux chemises identiques, merci sa mutation, dont il ignorait totalement les couleurs. « Où est Alvin ? » Quelle malpolie ! Déjà elle vient sans crier gare, en plus la voilà qui l’interrompt dans ses pensées et son raisonnement. Razen vérifie une dernière fois que son nez ne saigne pas avant d’accepter vaguement de répondre. Il croise les bras, regardant dans le vide sans même chercher à fixer son interlocutrice. « Qu’est ce que tu fous chez moi ? On t’a pas appris à frapper avant d’entrer ? Dégage de ma chambre, on va dans le salon et tu m’expliques ce que tu fous là avant que j’appelle soit mon frère, soit les flics. » Voilà, voilà. Razen aurait pu lui proposer de boire le thé, il aurait même pu lui dire bonjour mais elle l’avait réveillé et lui avait fait mal au nez.

Et ça, c’était pas cool.


Dernière édition par Razen Townshend le Mer 16 Déc 2015 - 14:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeSam 12 Déc 2015 - 15:09

I can't wait to see you burn

revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Tumblr_nw1dm4zhq21u563huo6_250Tessa était venue chercher sa vengeance, elle la voulait rapide et efficace pour pouvoir passer à autre chose, mais elle n’avait pas imaginé que quelqu’un se mette en travers de sa route de cette façon. Inattendue. Cet homme, elle le connaissait vaguement, et il n’entrait pas dans ses plans. Elle l’avait aidé au centre commercial, et à présent il faisait partie de ces rares êtres qu’elle avait placés dans la catégorie des bonnes personnes de Radcliff.  Ce n’était pas bien difficile d’y entrer, il suffisait d’adresser quelques mots à la jeune femme, d’être agréable avec elle, de lui offrir un sourire … Peu de critères, et pourtant la liste restait désespérément courte, alors Tessa s’y accrochait avec une sorte de désespoir futile. Elle ne voulait pas voir ces personnes là disparaître, même si elle ne les recroiserait plus jamais. Ils faisaient partie de sa vie, parce qu’ils avaient illuminé son existence pendant une heure ou deux. Pas besoin de plus. Alvin avait fait partie de ces gens là, il avait même été le premier et le plus important de tous, et il en était sorti brutalement, une fois, puis deux. Double trahison car il avait réussi à regagner sa confiance une première fois. C’était sans doute pourquoi elle ne voulait plus que personne d’autre ne la déçoive. Et l’aveugle – quel était son prénom déjà ? – qui se trouvait ici, elle craignait qu’il ne tombe très bas dans son estime, car sa présence ne pouvait signifier que peu de choses …

La violence de sa réaction fit reculer Tessa, qui ne s’attendait pas à ce qu’il ait l’air si furieux qu’elle soit là. Mais visiblement, elle lui avait fracassé la porte sur le nez … Un autre jour, elle se serait répandue en excuses, mais pas maintenant. Elle avait autre chose en tête, et elle était loin de vouloir se faire pardonner pour quoi que ce soit. Elle voulait savoir ce qu’il fichait ici, elle voulait savoir où était Alvin, et elle voulait sa vengeance ! « Qu’est ce que tu fous chez moi ? On t’a pas appris à frapper avant d’entrer ? Dégage de ma chambre, on va dans le salon et tu m’expliques ce que tu fous là avant que j’appelle soit mon frère, soit les flics. » En quelques phrases venimeuses, il venait de lui donner les réponses à toutes les questions qu’elle se posait. Tessa demeura silencieuse, un peu stupéfaite, tandis qu’il lui désignait le salon. Comme par réflexe, elle lui obéit, et se dirigea vers la pièce qu’elle venait de quitter, son cerveau carburant à toute vitesse. Son frère ? Il était le frère d’Alvin ? Elle était stupéfaite. Elle se souvenait qu’il lui avait parlé d’un frère, mais … Mais quoi ? Ca ne changeait rien. Elle serra les poings et se redressa, faisant disparaître toute trace de doute en elle, avant de se retourner vers l’aveugle. Elle le contempla l’espace d’une seconde, en silence, cherchant peut-être à déceler en lui des traits communs avec Alvin, ou peut-être à l’imaginer en train de rapporter de chez JJ de la tarte aux noix de pécans … Elle ne trouva rien de ce qu’elle chercha. Tant pis. Ses mains rougeoyèrent, une chaleur intense s’y concentra, mais cette fois Tessa ne fit rien pour l’arrêter. Au contraire, elle leva une main vers l’aveugle, et laissa jaillir cette énergie brute qu’elle avait tant de fois du contenir pour ne blesser personne. Un rayon rouge jaillit de la paume de sa main et vint heurter l’homme à l’épaule, faisant un petit trou bien net dans son pull et carbonisant la chair en dessous, tout aussi nettement. Ce n’était rien, qu’un petit avertissement brûlant avant les choses sérieuses. Une mise en bouche, un peu de chair grillée avant le grand jeu … Tessa était loin d’en avoir fini avec lui, et elle n’était plus la petite fille qui tuait ses victimes à tous les coups faute de savoir gérer son pouvoir. « Le frère d’Alvin, hein ? Alors c’est vous, la personne la plus importante dans sa vie ? J’suis sûre qu’il serait prêt à mourir pour vous. Il l’a presque avoué, la dernière fois. » Cracha-t-elle d’un ton rageur, les larmes aux yeux mais une colère bouillante au creux du ventre. Elle s’approcha de lui et lui donna un coup à l’épaule, à l’exact endroit où son jet de plasma l’avait atteint, et elle le regarda tomber à terre avec un rictus satisfait. « Moi aussi, j’étais prête à mourir pour mon frère, mais j’suis toujours vivante et lui il est mort … Il va réagir comment Alvin, quand il verra votre cadavre dans son salon ? A votre avis ? » Elle tremblait de tous ses membres. Avoir évoqué Liam, ça avait ravivé une souffrance terrible, et elle le regrettait à présent. Mais elle n’allait pas reculer. Elle ne voulait pas reculer, de toute façon. Elle voulait voir Alvin ressentir la même douleur qu’elle, avant qu’elle ne le tue. « Vous croyez qu’il va pleurer ? J’ai pleuré, moi … Ca n’a pas fait revenir mon frère. Ca ne vous fera pas revenir non plus. » Ajouta-t-elle, tandis que ses poings se mettaient à nouveau à luire d’une couleur rouge menaçante. Elle allait laisser un corps torturé, comme Alvin avait laissé celui de Liam. Il avait demandé à ce que ses hommes torturent son frère, au lieu de le tuer proprement, alors elle n’aurait pas de pitié pour le sien, de frère. Lui aussi allait connaître l’enfer avant de mourir.
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Razen Townshend
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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeMer 16 Déc 2015 - 14:17

revenge is sweeter than you ever were
Razen & Tessa & Alvin
En général, lorsque les gens débarquent sans prévenir dans un appartement, c’est soit qu’ils veulent vendre des calendriers, soit qu’il y a une fuite d’eau, soit que ce sont de grands malades mentaux. Malheureusement pour Razen, il s’aperçoit que la fille qui vient de lui exploser le nez par inadvertance – encore heureux – n’a ni calendrier ni clé anglaise et que ça la classe immédiatement dans la troisième catégorie, tant pis pour elle. Il n’est pas vraiment de bonne humeur, le Razen, et c’est bien dommage pour eux deux. Surtout que pour être honnête… il ne met pas bien longtemps à la recadrer. Il ne se souvient plus de son prénom, il ne se souvient même plus de la manière dont il s’est présenté à elle : la seule chose qu’il parvient à extirper de sa mémoire c’est qu’à première vue, elle lui avait semblé normal. Il aurait du se douter que sa cécité allait ramener sa fraise à un moment ou à un autre et que les à première vue ne sont jamais trop fiables avec lui. Et il n’a pas non plus trop envie de faire de l’humour pour le moment. Se massant le nez, Razen attend de s’assurer qu’il est bien en un seul morceau et qu’il ne saigne pas pour réagir. En quelques mots, tout est dit et il espère bien que tout est clair aussi : il est peut être aveugle, il est peut être à moitié endormi, il est hors de question qu’il perde le nord et il faut qu’elle comprenne que, de un, on n’entre pas chez les gens sans frapper, de deux on ne s’invite pas chez les gens comme ça et de trois elle a intérêt à faire profil bas dans les minutes qui suivent si elle ne veut pas se retrouver au poste ou avec une balle dans le dos. Bon, d’accord, pour la balle dans le dos, Razen garde ça pour lui et persiste à sentir dans son dos la présence rassurante d’une arme dont il ne sait se servir qu’approximativement. Avant que j’appelle soit mon frère, soit les flics. Il est hors de question qu’il appelle les flics, son cerveau se met immédiatement en marche pour localiser le dernier endroit où il a pu poser ton portable. Un mouvement, il sent qu’elle se déplace et main posée contre le mur du couloir, il suit l’ensemble jusque dans le salon. Le bruit de pas s’arrête au moment même où ils y débouchent tous les deux, Razen se fait prudent, s’adosse au mur le plus proche et à défaut de pouvoir l’observer, penche légèrement la tête sur le côté pour se concentrer – pour une fois – non pas sur le toucher mais sur l’ouïe. « Alors, qu’est-ce… » Il ne peut pas vouloir le rayon, il ne peut même pas sentir le changement de température. Il est aveugle, Razen, dans le sens le plus horrible du terme.

S’il y a bien quelque chose que Razen déteste, chose autre que ses insomnies, que les clowns, que cette sensation de chute qui l’effraie et que tout le reste, c’est bien qu’on le touche sans prévenir, sans lui demander sa permission. Alvin le sait très bien, depuis le temps, et c’est presque un réflexe inconscient chez lui que d’effleurer Razen avant d’imposer un contact plus tangible, comme une demande d’autorisation avant d’atterrir. Razen est tactile, très tactile, mais il faut toujours que ce soit lui qui initie les contacts. Razen, donc, n’aime pas qu’on le touche sans prévenir. Et qu’on le blesse sans le prévenir… il apprécie encore moi. Un cri de douleur, un cri de terreur, un cri d’étonnement, un mélange de tout cela se précipite hors de ses lèvres alors qu’il tente de faire un pas en arrière et se retrouve acculé contre le mur. Il ne l’a pas vu venir. Ah ah ah, la bonne blague. Sa main gauche est pressée contre son épaule, il met du temps à percuter que ce n’est pas une blessure par balle mais bel et bien quelque chose de chaud, de très chaud, qui vient de le percuter.

Et Razen n’étant pas stupide, il comprend rapidement ce qu’il se passe. Une mutante. Qui cherche son frère. Il ne s’embarrasse pas de menace, il ne s’embarrasse pas de jurons. Il sait juste qu’Alvin ne doit pas mettre les pieds à l’appartement, qu’il est hors de question de faire appel aux flics et donc qu’il est en mauvaise posture pour ne pas dire complètement seul et dans la merde. Ca pue. Il ne s’embarrasse pas de jurons, le Razen, parce qu’à défaut d’être totalement habitué à ce genre de situation, il sait qu’on n’est pas mercenaire sans accepter de risquer ce genre de chose. Même si ce n’est pas très agréable. Tout ce qu’il a à savoir… « Pourquoi tu cherches mon frère ? » Il presse un peu plus sa main sur la blessure, inutilement. Le truc, avec les brûlures, c’est que ça ne saigne pas. Ca consume. Il ne va pas mourir d’hémorragie, il va mourir de douleur et le corps carbonisé lentement jusqu’à ce que son cerveau crie grâce et que son cœur cesse de battre. Parfois, Razen aimerait bien ne pas être aussi cultivé. « Le frère d’Alvin, hein ? Alors c’est vous, la personne la plus importante dans sa vie ? J’suis sûre qu’il serait prêt à mourir pour vous. Il l’a presque avoué, la dernière fois. » La dernière fois ? La personne la plus importante dans sa vie ? Il n’a pas beaucoup de temps pour parvenir à des conclusions, le Razen, donc il préfère s’attarder sur ce qu’il déduit plutôt que sur ce qu’il y a à déduire. « C’est toi, Tessa, c’est bien ça ? » Sa voix est étrangement calme et posée, tout le contraire de ces crises de colère qu’il peut faire subir à son petit frère lorsqu’il se lève de mauvais poil. La situation ne se prête pas à la colère pour le moment, juste à la réflexion. Un mouvement, il ne peut pas anticipe le coup qu’elle donne dans son épaule, il ne peut même pas cacher la grimace de douleur qui lui déforme le visage et ses jambes qui le lâchent, le jetant à terre comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Il ne peut même pas récupérer son équilibre en se raccrochant à quelque chose parce que ses bras qui battent dans le vide ne trouvent pas de support. A terre, il tente de s’éloigner comme il peut de celle qui mérite totalement l’adjectif de garce. « Moi aussi, j’étais prête à mourir pour mon frère, mais j’suis toujours vivante et lui il est mort … Il va réagir comment Alvin, quand il verra votre cadavre dans son salon ? A votre avis ? » Son cadavre ? Okay, au moins, elle a le mérite de ne même pas tenter de lui laisser quelques illusions. Parce que oui, des illusions… Razen ne s’en fait pas beaucoup. Son frère à elle, qui est mort. Alvin. Alvin ? Alvin. « Quoi ? Mais de quoi tu… » « Vous croyez qu’il va pleurer ? J’ai pleuré, moi … Ca n’a pas fait revenir mon frère. Ca ne vous fera pas revenir non plus. » Razen tend une main en avant comme pour la calmer, en signe de paix, alors qu’il se relève maladroitement. Son autre main tâtonne dans le vide à la recherche d’un point d’appui, tombe sur une chaise à laquelle il décide de se raccrocher avec l’énergie du désespoir.

Elle est là, logée au creux de ses reins. La colère. Avec sa sœur, l’exaspération et leur lointaine cousine : la panique. Il ne veut pas qu’elles s’expriment toutes les trois parce qu’il risquerait de s’en vouloir. Votre cadavre. Si la situation s’y prêtait, Razen aurait volontiers souri devant l’étrange cohabitation du vouvoiement et de la menace. Mais la situation ne s’y prête pas vraiment. Dans son dos, cachée sous sa chemise, il garde une arme. Seulement… Il ne sait même pas exactement vers où la pointer ce qui a quelque chose de désespérant. « Ton frère, tu as un frère ? D’accord. Et il est mort. Okay. Et si je comprends bien, tu tiens Alvin pour responsable ou… ça se passe comment dans ta tête ? » La faire parler, c’est peut être une bonne idée, mais si Razen pouvait le faire sans la provoquer, ce serait peut être malin. Il s’empresse de se reprendre. Réfléchis, Razen, réfléchis. « Ecoute, je suis désolé pour ton frère, je ne supporterais pas de perdre Alvin, mais… » Ses doigts se crispent sur le dossier de la chaise, si fort qu’on doit pouvoir voir blanchir ses phalanges. Ses méninges tournent à toute vitesse, cherchant une solution, préparant son corps autant au pire – une nouvelle attaque – qu’au un peu moins pire : un contact qu’il pourrait retourner à son avantage. Il doit initier un contact, quelqu’il soit, pour déployer l’ensemble de sa mutation et comprendre Tessa afin de trouver une porte de sortie. « Dans tous les cas… je sais que je ne dois pas paraître très neutre dans l’affaire, mais c’est pas une super idée de s’en prendre à moi. Je connais Al’, il va pleurer comme une lopette et ce ne sera pas très beau à voir. Et surtout… je connais mon frère. Il n’aurait pas touché au tien sans une bonne raison. Et il avait l’air de plutôt bien t’apprécier la dernière fois qu’on en a parlé donc... » Donc ? Donc il est perdu, Razen, mais il garde son calme. Tous ses sens ne sont tendus que dans un seul but : repérer Tessa, le trouver, la toucher, la comprendre et si ça ne suffit pas, l’éliminer. Ou du moins l’immobiliser sérieusement pour qu’elle ne le transforme pas en bacon et qu’Alvin ne retrouve aucun cadavre dans l’appartement.

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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeSam 2 Jan 2016 - 22:23

I can't wait to see you burn

revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Tumblr_nw1dm4zhq21u563huo6_250Bien qu’elle ait laissé beaucoup de cadavres derrière elle, Tessa n’avait que très rarement eu envie de tuer. Et en tout cas, jamais comme aujourd’hui, jamais aussi intensément, aussi viscéralement. C’était une gentille fille, d’ordinaire. Un peu naïve, un peu décalée, mais vraiment pas méchante, et encore moins violente. Elle avait toujours tué comme un réflexe de survie : par nécessité. Mais aujourd’hui, elle avait envie de tuer, c’était sa volonté propre et elle l’acceptait entièrement. Rien de plus simple, elle n’avait de toute façon pas beaucoup de codes sur le bien et le mal, alors sa conscience la laissait parfaitement tranquille. Elle allait tuer le frère d’Alvin, c’était une certitude, elle ne concevait même pas de s’arrêter ou d’échouer. Elle ne se souvenait même plus de son nom, il allait mourir et elle ne saurait pas comment il s’appelait … C’était étrange, non ? Un peu insultant pour lui, d’autant plus qu’il était handicapé et qu’il ne pouvait pas se défendre. Autant de pensées qui avaient à peine traversé l’esprit de Tessa avant de s’évanouir sous la colère brute qui bouillait en elle et qui demandait du sang. Du sang, qu’elle ne fit pas couler pourtant. Ses pouvoirs n’étaient pas sanglants. Meurtriers, oui. Ils tuaient à tous les coups, sans faillir, elle pouvait leur faire confiance de ce côté-là. Elle pourrait le carboniser sans voir une seule goutte de son sang, et ce n’était pas plus mal. Elle en avait bien trop vu, du sang. Sur le corps de Liam, sur ses mains, sur ses vêtements … Elle allait faire les choses proprement, elle. Elle allait le torturer, il allait souffrir, mais elle ne salirait ni la pièce, ni ses vêtements. Elle était assez contente de pouvoir faire ça. Elle voulait copier Alvin dans sa violence, lui montrer à quel point il avait eu tort de tuer Liam et de la trahir ainsi, mais elle voulait aussi le faire à sa façon. Elle commença avec une petite brûlure, une entrée en matière modeste mais qui devait déjà le faire souffrir correctement. Une odeur de chair carbonisée empli ses narines, cette odeur si familière qu’elle détestait. Bon, elle ne la détestait pas tant que ça aujourd’hui. « C’est toi, Tessa, c’est bien ça ? » Malgré la douleur, l’aveugle restait relativement maître de lui-même, il ne ressemblait pas à ceux qu’elle avait pu attaquer par le passé. Et il savait qui elle était. Alvin lui avait forcément parlé d’elle, de ses plans et de la mort de son frère, puisqu’ils travaillaient ensemble. « C’est ça. » Répondit-elle d’un ton sifflant. Elle ne voyait pas l’intérêt de nier : elle ne voulait pas se cacher. Il devait savoir qui allait le tuer, et pourquoi.

Elle ne fit aucun mystère sur le sort qu’elle comptait lui réserver. C’était peut-être une façon de se justifier, pour qu’il comprenne bien pourquoi elle devait le tuer. Une part d’elle avait besoin de l’exprimer à haute voix. Elle avait vu son frère mourir, n’était-ce pas une bonne raison ? Alvin allait comprendre. Ou bien il ne comprendrait pas, c’était égal. Elle-même n’avait pas compris pourquoi il avait fait tuer Liam, alors qu’il avait été si prévenant avec elle la dernière fois qu’elle l’avait vu. Il avait dépassé les bornes, et elle ne cherchait plus à comprendre ce qui le motivait à agir de façon aussi différente à chaque fois qu’elle le voyait. Ce n’était qu’un traître, un meurtrier, un moins que rien. Mais il allait goûter à la douleur, lui aussi. Pour une fois. « Ton frère, tu as un frère ? D’accord. Et il est mort. Okay. Et si je comprends bien, tu tiens Alvin pour responsable ou… ça se passe comment dans ta tête ? » L’aveugle essayait peut-être de comprendre, mais il s’y prenait très mal. Il ne croyait pas qu’Alvin ait pu faire ça, alors ? Tessa serra les poings de colère, et la lueur rouge s’y amassa de nouveau. De quel droit est-ce qu’il remettait en cause ce qu’elle avait vu de ses propres yeux ?? « Il l’a tué ! Mon frère jumeau, il l’a torturé, et il l’a tué ! Je vais te montrer comment ça se passe dans ma tête, je vais te montrer comment il a fait, et tu me diras si tu trouves ça réaliste ! » Elle était passée au tutoiement sans s’en rendre compte, mais l’aveugle n’était plus une personne pour qui elle avait encore du respect – car oui, malgré son envie de le tuer, elle avait encore eu du respect pour lui jusqu’à très récemment. Il avait pris la défense d’Alvin, il n’était plus rien à ses yeux. « Ecoute, je suis désolé pour ton frère, je ne supporterais pas de perdre Alvin, mais… » L’aveugle essayait de se relever, visiblement, mais elle ne fit rien pour l’aider. Elle le regardait de haut, assistant à ses pitoyables efforts sans bouger. La question n’était pas de savoir s’il supporterait de perdre Alvin, mais bien le contraire. « Dans tous les cas… je sais que je ne dois pas paraître très neutre dans l’affaire, mais c’est pas une super idée de s’en prendre à moi. Je connais Al’, il va pleurer comme une lopette et ce ne sera pas très beau à voir. Et surtout… je connais mon frère. Il n’aurait pas touché au tien sans une bonne raison. Et il avait l’air de plutôt bien t’apprécier la dernière fois qu’on en a parlé donc... » Le poing de Tessa fusa et s’abattit sur le visage de l‘aveugle, réduisant à néant ses efforts pour se redresser. Elle l’attrapa par le col et frappa une nouvelle fois, libérant sa rage dans ce geste futile. Ca ne servait à rien de frapper, mais ça lui faisait du bien. Elle aimait frapper, elle l’avait découvert récemment : ça l’aidait à canaliser ses émotions. Mais là, il n’y avait rien à canaliser ou à calmer. Tessa n’avait pas supporté de l’entendre dire qu’Alvin l’appréciait. C’était ce qu’elle avait cru aussi mais c’était faux, et ça faisait mal, ça aussi. « Tais-toi ! Tu ne sais rien ! » Elle le relâcha et il tomba une nouvelle fois sur le parquet tandis qu’elle le toisait, frémissante de rage. « C’est quoi, sa bonne raison, alors ? Dis-moi ce que c’est !! » Il n’y avait pas de bonne raison, aucune qui puisse justifier ce meurtre. « C’est le fric, la raison, c’est tout ce qui l’intéresse ! Il s’est foutu de moi, à chaque fois qu’il m’a vue ! Il m’apprécie pas, non … Tout ce qu’il voulait, c’est son putain de fric ! Combien il a gagné, à tuer mon frère, hein ?? Dis-moi !! Dis-moi combien a coûté la vie de mon frère, et combien elle va coûter, la tienne ! » Le fric, c’était la seule chose qui comptai dans la vie d’Alvin. Ca, et son frère. « T’as une autre bonne raison pour que je t’épargne, avant qu’on passe aux choses sérieuses ? » Siffla-t-elle en l’attrapant une nouvelle fois par le devant de son pull.
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Razen Townshend
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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeLun 11 Jan 2016 - 21:58

revenge is sweeter than you ever were
Razen & Tessa & Alvin
On peut reprocher un certain nombre de chose à Razen, de son humour à son caractère aussi agréable que celui d’un bouledogue en passant par sa manie de toujours grignoter et sa tendance à se moquer de toute le monde, surtout des autres. On peut reproche beaucoup de choses à Razen, donc mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas connaître Alvin. Parce que c’est faux. Même si son petit frère lui a caché des choses, même s’ils ont leurs différents, même s’il a bien souvent envie de le tarter en bon grand frère qui se respecte, Razen connaît son cadet. Et le connait même très bien. Et donc… non. Juste… non. Cette gamine aura beau dire ce qu’elle voudra, non. Alvin n’aurait pas tué son frère, pas sans une excellente raison, pas sans avoir pesé au moins le pour et le contre, pas sans lui en avoir touché un ou deux mots, que ce soit avant ou après être passé à l’acte. Et puis qu’il en est convaincu… Razen ne voit qu’une seule chose à faire pour gagner du temps, pour gagner le temps qu’il lui faut pour trouver une solution. Elle a un frère, avait un frère, bien. Et elle prétend qu’Alvin l’a tué ? « Il l’a tué ! Mon frère jumeau, il l’a torturé, et il l’a tué ! Je vais te montrer comment ça se passe dans ma tête, je vais te montrer comment il a fait, et tu me diras si tu trouves ça réaliste ! » Plus ça va, plus Razen comprend deux choses : déjà qu’en plus d’être une petite idiote, Tessa est complètement fracassée, ensuite qu’il a beau être armé, il est en très mauvaise posture face à une mutante enragée. S’il maudit sa cécité plus d’une demi-douzaine de fois par jour, là… ce n’est plus qu’il la maudit, c’est qu’il lui balance des insanités en continu depuis une bonne centaine de secondes. Et le tutoiement qui vient se fracasser à ses oreilles ne peut signifier qu’une chose : loin de calmer le jeu, il est en train d’exciter davantage la colère de la jeune fille.

Tant mieux : elle fait de même avec la sienne de son côté. Pourtant… pourtant Razen est loin d’être stupide. Il est hors de question de foncer tête baissée, il est hors de question aussi de se laisser prendre à ce petit jeu de provocation et de hurlements. Tout ce qu’il a à faire, tout ce qu’il peut faire au final, c’est calmer le jeu. C’est la meilleure des choses : calmer le jeu, apaiser la tension, la faire parler pour qu’elle se rende compte du côté surréaliste de ce qu’elle lui hurler dans les oreilles. Ecoute, je suis désolé pour ton frère c’est ce qu’il lui semble le plus adéquat pour le moment. Il tente en parallèle de se relever, avec difficulté lorsque ses doigts tâtonnent à la recherche d’un support et que son épaule le lance doucement, comme un avertissement de ce qu’il risque de subir. Si, en tant que mercenaire, Razen s’est souvent dit que mourir d’une balle dans le crâne n’était pas très glorieux, il n’a jamais considéré l’opportunité de terminer en steack trop cuit, pour la simple raison qu’il pensait valoir plus qu’un ruminant de base. Et… pour être honnête, ça ne l’aurait pas dérangé de ne jamais l’envisager. Réfléchis Razen, réfléchis. Il pèse ses mots, il pèse chacune de ses phrases avec le plus grand soin, il pèse même ses soupirs et ses silences, ses inspirations et ses expirations, pour ne pas faire de faux pas. Il a l’impression de marcher sur des œufs, il a l’impression de devoir traverser un champ de mines en craignant à chaque pas le hasard malheureux. Lentement, l’aveugle progresse à tâtons. Et lorsque le poing arrive… il ne le voit pas venir.

Forcément puis qu’il est aveugle. Forcément parce qu’il ne s’appelle pas Daredevil, forcément parce qu’il ne pensait pas toucher un point sensible, pas autant du moins. Qu’il est con. Le poing s’abat sur lui, Razen repère l’équilibre mais loin de s’écraser au sol une deuxième fois, les mains de Tessa, qu’il s’empresse d’attraper, le retiennent. Pour le frapper une seconde fois. Il encaisse, l’imbécile, bien sûr qu’il encaisse, mais il encaisse si bien qu’il est incapable de se concentrer sur le reste. Il sent son nez exploser, sa joue prendre cher, sa mâchoire grimacer autant que lui. Il sent tout cela et ça sature le reste. « Tais-toi ! Tu ne sais rien ! » Le sol rattrape ses mains, s’injecte dans ses veines dans une connaissance pure totalement hors de contrôle. La température glacée du carrelage, le grain du ciment qui lie chaque carreau, la quantité d’eau, même le plus infime atome de poussière s’incruste dans son épiderme et veut crier plus fort que les autres pour se faire entendre de son ADN muté. Sa main la plus proche part en direction de son visage, et pour faire un état des lieux, et pour tirer ses traits, l’aider à se concentrer. Il ne dit rien, le Razen, parce qu’il ne sait pas quoi dire. De toute évidence… il n’y a rien à raisonner chez Tessa ou du moins il ne s’y prend pas correctement. « C’est quoi, sa bonne raison, alors ? Dis-moi ce que c’est !! C’est le fric, la raison, c’est tout ce qui l’intéresse ! Il s’est foutu de moi, à chaque fois qu’il m’a vue ! Il m’apprécie pas, non … Tout ce qu’il voulait, c’est son putain de fric ! Combien il a gagné, à tuer mon frère, hein ?? Dis-moi !! Dis-moi combien a coûté la vie de mon frère, et combien elle va coûter, la tienne ! T’as une autre bonne raison pour que je t’épargne, avant qu’on passe aux choses sérieuses ? » Alors, oui, autant le dire tout de suite : au moment où elle l’attrape une nouvelle fois par le pull, Razen tentait de se relever de son côté. Et s’il apprécie le coup de main, il aurait aimé ne pas avoir été balancé à terre au préalable.

Pourtant, il en profite pour retrouver un peu de stabilité en se laissant guider par la jeune fille. Une main par en arrière à la recherche d’un mur, l’autre se place devant lui comme un bouclier si inutile qu’il en serait risible. Mais pas pour un aveugle, ça non, ce n’est pas un bouclier qu’il a envie de mépriser parce que c’est le seul qu’il puisse avoir. Et son bouclier est aussi son arme : il longe le bras de la jeune fille, s’imprègne de ce qu’il peut apprendre. Respire. Une bonne raison ? Elle veut une bonne raison ? La raison, justement, de Razen lui chuchote qu’il devrait saisir sa chance, baratiner comme il sait si bien le faire. En général, d’ailleurs, Razen écoute sa raison qui a tendance, étrangement, à n’être pas si bête. Mais là… il y a autre chose en jeu. Il a la certitude que Tessa s’en prendra à Alvin après ça. Et il n’en est tout simplement pas question. Si Razen apprécierait rester en vie, il n’hésiterait pas une seconde à mourir en même temps que Tessa s’il avait la certitude qu’Alvin serait en sécurité après ça. Loyauté stupide ? Non, juste fraternité. Et donc… la raison, Razen n’en a strictement rien à faire pour le moment, seuls comptent les résultats. Sa main hasardeuse et timide se fait soudain plus présente sur celle de Tessa et avec ce contact qui se raffermit, sa compréhension s’intensifie. En un clin d’œil, il a une parfaite connaissance du corps de la jeune femme, de ses points faibles aux articulations sensibles en passant par les endroits sensibles. S’ils ne changent guère d’une personne à l’autre, il a au moins l’avantage de les localiser avec précision, ce qui atténue légèrement l’handicap de sa cécité. Il ne lui faut pas plus d’une fraction de seconde pour décrocher l’une des mains de Tessa, sa main directrice, jouer avec ses métacarpes, les faire rouler entre ses doigts et avec une clé de bras qu’il maîtrise depuis le temps, il la force à mettre un genou à terre en amenant son poignet au plus près de la fracture. « Tu veux une bonne raison, petite pute ? Ta bonne raison, c’est que mon frère a pas tué le tien, parce que je suis certain que sa vie ne valait pas le prix d’un kebab. En revanche, je me demande ce que va valoir la mienne ? Ton poignet ? » Sa main glisse dans son dos, extirpe le flingue qu’il garde depuis si longtemps comme arme du désespoir. Il n’a pas besoin de réfléchir pour le pointer sur la tête de Tessa et effleurer son crâne. « Ta boite crânienne peut être ? Maintenant, tu arrêtes de faire ton caprice de gamine. Qu’est ce qui te fait croire qu’Alvin a pu tuer ton bro alors qu’il n’y a pas si longtemps, il te trouvait sympa et songeait à se ranger juste pour toi, hein ? » L’instinct de survie de toute personne pousse quelqu’un avec un canon sur la tempe à vider sa vessie et à obtempérer. Et même s’il pressent que ce n’est pas tout à fait le genre de la mutante, Razen croise les doigts pour que pour une fois, sa mutation se soit trompée.

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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeLun 25 Jan 2016 - 21:54

I can't wait to see you burn

revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Tumblr_nw1dm4zhq21u563huo6_250Tessa était certaine de ce qu’elle devait faire, et elle n’hésitait plus, à présent. Toutes ces discussions étaient une perte de temps considérable, mais si cela retardait un peu l’échéance, cela ne la dérangeait pas particulièrement. Pour l’instant. Très vite, elle allait se lasser de discuter, de hurler, ou d’entendre l’aveugle se défendre. Il n’y avait rien à défendre, de toute façon. Quoi qu’il dise, il ne parviendrait pas à l’arrêter. A moins qu’il ne fasse revenir Liam d’entre les morts, il ne la convaincrait en aucun cas de lui laisser la vie sauve. Elle n’était plus désolée pour lui, comme elle n’était en aucun cas désolée pour Alvin. Elle voulait causer douleur, destruction et mort, c’était assez simple comme plan et cela ne lui poserait aucun problème particulier. Même de façon purement technique, elle savait très bien comment faire, et l’aveugle aurait pu être mort depuis longtemps si elle n’avait pas décidé de faire durer les choses un peu plus. Une morte rapide n’était pas assez satisfaisante, elle ne ferait pas souffrir Alvin comme elle avait souffert en découvrant Liam. Et puis, elle voulait qu’il comprenne que c’était elle qui avait fait ça, et qu’il puisse regretter son geste. Il avait fait massacrer son frère, pour de l’argent, n’était-ce pas méprisable ? N’était-ce pas la pire chose qu’il ait pu réaliser ? Elle était persuadée de ça. Les mercenaires avaient été formels, c’était Alvin qui était derrière ce meurtre. Ils ne lui avaient bien sûr pas révélé pourquoi Alvin avait tué Liam, mais comme il avait lui-même avoué qu’il n’aimait rien de plus que le fric … Tessa n’était pas bête, elle comprenait bien ses motivations. Tant pis pour lui, son fric ne sauverait pas la peau de son frère.

Elle était persuadée qu’elle allait tuer l’aveugle, très rapidement, aussi elle ne s’attendit pas du tout à ce qu’il prenne soudain suffisamment confiance en lui pour lui attraper la main et lui retourner violemment le poignet. D’une clé somme toute très simple mais très efficace, il retourna la situation sans peine et lui tordit le poignet jusqu’à ce qu’une douleur aigue lui vrille l’articulation. Elle tomba à genoux, prise de court par cet élan de violence qu’elle n’avait en aucun cas vu venir de la part d’un infirme. « Tu veux une bonne raison, petite pute ? Ta bonne raison, c’est que mon frère a pas tué le tien, parce que je suis certain que sa vie ne valait pas le prix d’un kebab. En revanche, je me demande ce que va valoir la mienne ? Ton poignet ? » Avec ces mots, elle senti un contact dur et froid contre son crâne, le poids familier d’un révolver pointé sur elle. « Ta boite crânienne peut être ? Maintenant, tu arrêtes de faire ton caprice de gamine. Qu’est ce qui te fait croire qu’Alvin a pu tuer ton bro alors qu’il n’y a pas si longtemps, il te trouvait sympa et songeait à se ranger juste pour toi, hein ? » Tessa resta immobile, pétrifiée. Elle n’écoutait déjà plus, les insultes étaient passées très loin d’elle, mais pas les insinuations fielleuses sur la valeur qu’avait eue la vie de son frère. Ce n’était pas ainsi qu’il défendrait Alvin, pas en sous-entendant que Liam n’avait même pas valu qu’on paye pour le voir mort. Maintenant, c’était elle qu’il voulait tuer. Une petite pression sur la gâchette et son crâne exploserait, redécorant en un clin d’œil tout le mobilier avec les petits morceaux de sa cervelle. Elle savait très bien comment ça fonctionnait. Elle avait déjà eu un flingue pointé sur elle, elle avait déjà été dans une position similaire. Et elle avait déjà pressé la détente, une fois. Elle avait été inconsolable très longtemps après ça, choquée par la vision d’horreur qu’elle avait gardée bien vivace derrière ses paupières durant de très longues semaines. La cervelle qui explose, elle ne l’oublierait pas, jamais, c’était trop perturbant. Elle voulait tuer proprement. Mais pour tuer, il allait déjà falloir qu’elle survive. Elle n’allait quand même pas se laisser abattre par un aveugle malpoli, alors qu’elle avait massacré des hommes autrement plus en forme que lui, quand elle était encore au centre, non ? Il ne manquerait plus que ça. Elle n’avait pas peur pour sa vie, non. Elle craignait juste de ne pas obtenir sa vengeance, avant de mourir. Car au fond, elle se fichait bien de survivre à cette journée, elle voulait juste briser Alvin avant de disparaître. Elle refusait de s’en aller sans que cette tache là ne soit atteinte, et elle était prête à tout pour cela.

Il se tenait dans son dos, elle avait la main tordue derrière elle et elle était à genoux, un revolver pointé sur elle. Mais il lui restait une main libre, et il était aveugle. Elle concentra à nouveau tous ses pouvoirs dans ses mains, mais au lieu de faire jaillir un jet de plasma comme elle avait pu le faire précédemment, elle fit juste augmenter la chaleur de sa peau. En une fraction de seconde, ses mains devinrent aussi bouillantes qu’un brasier, et quand l’aveugle desserra sa prise sur son poignet, même de façon infime, elle tira pour se dégager, enfonça la tête dans ses épaules pour se mettre le plus possible hors de portée du revolver, et fit feu d’une rafale de plasma. Le poignet à moitié tordu, elle n’eut aucun contrôle sur la trajectoire de son jet, mais elle entendit l’impact et l’aveugle recula soudain. Libérée de son emprise, elle se retourna, se releva d’un bon et lui asséna un coup de talon dans la rotule pour qu’il retombe au sol, notant avec un peu d’amertume que son jet de plasma ne l’avait qu’effleuré à l’épaule. Elle aurait préféré l’atteindre de façon plus nette – voir un trou au milieu de sa poitrine ne lui aurait pas déplu, par exemple. Mais elle s’en contenterait. « Comment tu peux juger de la valeur d’une vie ?? » Elle lui envoya un nouveau coup de pied, dans le ventre cette fois. « J’en ai rien à faire que tu me croies pas ! Ton frère est un connard, il avait peut-être envie de me sauter mais ça s’arrêtait là ! » Cria-t-elle. Du point de vue de Tessa, utiliser un tel vocabulaire montrait à quel point il l’avait mise hors d’elle. Ces mots là, elle ne les aurait jamais utilisés en temps normal, et ils étaient sans doute les pires qu’elle puisse trouver dans la liste de mots injurieux qu’elle possédait en stock. Par chance, elle était bien plus douée pour se battre que pour utiliser ce qu’elle considérait comme de l’argot. Elle se déchaîna littéralement sur l’aveugle, le roua de coups de pieds sans aucune retenue. Et finalement, elle s’accroupit à côté de lui. « Et si c’était toi, le kebab ? » Siffla-t-elle en posant ses mains de chaque côté de son visage tuméfié, dans un geste presque délicat compte tenu de la violence dont elle venait de faire preuve, et compte tenu de ce qu’elle avait l’intention de lui faire subir encore. Il y aurait sans doute de la cervelle qui allait jaillir dans quelques secondes, finalement …
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Razen Townshend
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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 18:40

revenge is sweeter than you ever were
Razen & Tessa & Alvin
Il le sent, à sa merci, entre ses doigts. Le poignet de Tessa agonise, malmené dans un angle qui n’a rien de naturel. Sa mutation vibre le long de l’épiderme de la jeune femme, sa mutation lui chuchote des informations. Il n’a pas beaucoup d’options, le Razen, lorsqu’il se fait agresser. Il n’en a pas beaucoup pour la simple raison que s’il n’a aucun contact avec son agresseur, il ne peut rien savoir. Mais une fois le contact établi, il a ses chances et en général, Razen est suffisamment futé pour les saisir au bon moment. Une clé de bras, une pression aux bons endroits, elle est obligée de ployer le genou devant lui. Son épaule le lance, elle lacère sa concentration et détériore ses muscles à chaque respiration mais l’anglais est suffisamment en colère pour savoir une chose : il est hors de question qu’elle s’en tire indemne. Même s’il est tout autant hors de question qu’il l’abime trop, Alvin ne le lui pardonnerait certainement jamais. Sa voix claque, à des années-lumières de tout calme et de toute diplomatie. Il crache, il insulte, il salit le nom de son frère et, mieux encore, il extirpe de son dos le flingue qui ne lui était jusque là d’aucune utilité. Sa violence, il a tendance à la masquer d’ordinaire mais elle ne se fait pour autant pas prier lorsqu’il la sollicite. Qu’elle soit verbale ou physique, elle répond à l’appel au bon moment. L’acier du flingue trouve sans difficulté la tête de la mutante, la colère et la détermination du mercenaire inhibent tout tremblement. La vie de son frère ne valait pas un kebab, la sienne en revanche lui coûtera bien plus. Il accentue la pression sur son poignet, lui faisant frôler la fracture. Et ses questions ne tardent pas à s’imposer. Il veut savoir comment elle a pu se mettre dans le crâne qu’Alvin a pu tuer son frère alors qu’aux dernières nouvelles, ce n’était pas du tout dans ses plans et ça n’était même pas dans ses idées. D’ailleurs, Razen se demande même si Alvin est au courant de l’existence d’un frère. Il la sent tendue, il la sent crispée, il la sent muette, surtout. Et le flingue insiste sur sa tempe. « C’est marrant, tu es tout de suite moins bavarde… » Les mots glissent entre ses lèvres, comme pour la pousser à répondre plus vite avant que l’impatience ne vienne retapisser leur appartement de petits éclats de cervelle. Il sait mentir, l’anglais, il sait bluffer, l’aveugle. Et il sait se montrer très convaincant alors même qu’il cherche un moyen de l’immobiliser et de la mettre hors d’état de nuire sans que ce ne soit définitif.

Razen raffermit sa prise sur le poignet, comptant les battements de son cœur en attendant qu’elle se décide à répondre. Situation précaire, situation instable, il ne peut rien prévoir, il ne peut rien voir venir non plus. Et lorsque d’un coup, une brûlure à la lisière de l’insoutenable transforme l’épiderme de Tessa en braises, il a le réflexe de tout être humain normal : il relâche sa prise brusquement. Et comprend une fraction de seconde trop tard qu’il est entré dans son jeu. Un hurlement de douleur lui échappe lorsqu’il a l’impression que son épaule explose, il fait un pas en arrière, chancèle et sent sa rotule hurler de douleur à son tour. Plus de revolver, plus de contact avec Tessa, Razen pose les mains à place sur le sol pour ne pas s’effondrer plus bas. Sans aucune utilité : son épaule droite ne supporte pas la pression, il a l’impression de sentir une odeur de chair brûlée mille fois supérieure à précédemment, il a l’impression aussi qu’on a coulé de la lave sur ses clavicules. « Comment tu peux juger de la valeur d’une vie ? » Il tente de se relever, un coup de pied le cueille au niveau du ventre, l’envoie rouler au sol. « J’en ai rien à faire que tu me croies pas ! Ton frère est un connard, il avait peut-être envie de me sauter mais ça s’arrêtait là ! »

Honnêtement, Razen aurait bien des choses à répondre là-dessus. Déjà, que d’après Alvin, elle et lui étaient trop occupé à parler de pizzas et à jouer au scrabble pour avoir des occupations d’adulte, ensuite que son frère est peut être du genre à coucher à droite à gauche, pas il n’abandonne pas des contrats pour toutes les gonzesses qu’ils croisent, merci bien, enfin que son frère est peut être con, il sait peut être très bien imiter le canard quand il s’y met, mais il est loin, très loin, d’être un connard. Honnêtement, donc, Razen n’aurait pas à chercher bien longtemps pour trouver de quoi rétorquer. Seulement, s’il se contente de cris étouffés entre ses lèvres et ses joues qu’il se mord jusqu’au sang, c’est parce qu’elle ne lui laisse pas le temps de parler. Les coups, il ne peut que les recevoir. Roulé en boule au sol, il applique la seule chose qu’il peut faire dans ce genre de situation : serrer les dents et attendre. Finalement, les coups s’arrêtent et Razen peut recommencer à respirer. Une petite seconde. Le temps qu’il l’entende bouger et qu’il parvienne à délier ses muscles, à dénouer ses membres. Et le contact revient, plus douloureux.

C’est une mutante, il le sait. Et s’il ne parvient pas encore à déterminer la nature de sa mutation, son épaule est bien trop douloureuse pour qu’il ne puisse que la placer dans la catégorie pyrokinésie, ce qui n’augure rien de bon pour la suite. Et ce qui aussi le met immanquablement mal à l’aise vis-à-vis de ses mains trop proches de son visage. « Et si c’était toi, le kebab ? » Razen tente de se dégager, de se traîner en arrière. Il ne reconnait rien, il ne sait plus où il est dans son appartement. Quelque part dans le salon, quelque part près du mur. Ses mains tâtonnent à la recherche de repères, tâtonnent à la recherche de son arme, aussi. Il crache, un peu de ce sang accumulé avec sa salive. « Sans façon, je suis végétarien » raille-t-il. « Tu es complètement névrosée, ma parole… » rajoute-t-il, d’une voix hachée par une douleur qui siffle de sa cage thoracique. Il n’est pas douillet, Razen, et il n’est pas médecin, mais il sait reconnaître lorsque ce sont ses côtes qui ont été malmenées. « Je juge la valeur d’une vie à la connerie de la personne qui veut tuer. » Sa respiration est pénible. « Et vu que tu en tiens une sacrée couche, j’imagine que ma vie vaut des millions. » Sa main se pose enfin sur quelque chose, la télécommande à l’utilité somme toute totalement relative. Mais il ne lui en faut guère plus pour savoir quoi en faire. Et il la balance sans attendre sur Tessa en se relevant dans un grognement douloureux pour trouver appui sur un canapé salvateur et y récupérer un coussin qui, à défaut de lui offrir une arme redoutable, lui permettra de se sentir un peu moins seul. Et un peu moins vulnérable. Ce qui n’est pas du luxe. « Puisque tu es visiblement déterminé à me tuer, explique-moi. Qu’est ce qui te fait dire que c’est mon petit frère qui a tué le tien ? » Il suit le canapé, le contourne pour se tenir le plus loin d’elle possible.

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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeLun 22 Fév 2016 - 21:23

I can't wait to see you burn

revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Tumblr_nw1dm4zhq21u563huo6_250Pendant un court instant,  Tessa imagina la tête que ferait Alvin s’il rentrait à ce moment là, et qu’il la voyait exploser le crâne de son frère. Elle prit plaisir à se remémorer son visage, son sourire même, juste pour sentir le frisson d’excitation la parcourir en imaginant la suite. Elle avait posé ses mains de part et d’autre de la tête de l’aveugle, et il lui suffirait d’une pensée pour que de ses paumes jaillissent les rayons qui feraient tout sauter. Sa boîte crânienne exploserait comme un œuf dans un micro-onde, elle serait aspergée de sang et de cervelle, mais Alvin resterait pétrifié sur le pas de la porte, lui aussi couvert de substances dégoûtantes, son beau visage tordu en une expression de souffrance incommensurable. Ce serait un peu répugnant comme façon de faire, ça n’avait pas été son intention première, mais elle avait changé d’idée maintenant. L’aveugle l’avait énervée. Il avait déblatéré trop d’horreurs sur Liam, alors qu’il ne le connaissait même pas, et il l’avait traitée comme si elle était foldingue. Comme si c’était complètement impossible qu’Alvin soit le responsable de la mort de Liam ! Qu’est-ce qu’il y avait de si incroyable là-dedans ? Il ne se souciait pas de la mort des autres, puisque c’était son gagne-pain. Elle ne pouvait pas croire que l’aveugle ignorait ça de son cher frangin, ils avaient l’air d’être unis comme les doigts de la main. C’était donc son incrédulité et sa vulgarité qui allaient lui coûter l’intégrité de sa boîte crânienne. Et bien entendu, Alvin n’était pas là pour le voir, ce n’était qu’un petit fantasme innocent, mais il le verrait bien assez tôt. Et elle n’avait nul besoin de fantasmes pour savoir que ce serait exceptionnel. Dommage qu’elle ne puisse y assister, d’ailleurs. Mais tant pis … Et allait tuer l’aveugle, et elle saurait que ça détruirait Alvin. Fin de l’histoire.

L’aveugle n’avait aucun moyen de s’en sortir, cette fois. Elle l’avait frappé suffisamment pour qu’il n’ait plus les capacités de lui faire un petit tour de force comme avant, ou qu’il ne lui sorte une nouvelle arme de sous sa chemise. Il pouvait bien tâtonner désespérément autour de lui, rien n’allait plus pouvoir l’aider. Il avait le visage tuméfié, du sang un peu partout. Et bientôt, son visage n’existerait même plus. Elle s’efforça de le graver dans sa mémoire, juste comme ça. En souvenir. « Sans façon, je suis végétarien » Tessa eut l’air un peu perdue face à cette tentative d’humour. Elle ne pouvait pas comprendre qu’il fasse une blague alors qu’il était aux portes de la mort. « Tu es complètement névrosée, ma parole… » Et il continuait. « Je juge la valeur d’une vie à la connerie de la personne qui veut tuer. Et vu que tu en tiens une sacrée couche, j’imagine que ma vie vaut des millions. » Tessa ne prit même pas la peine de répondre. C’en était trop, elle avait déjà entendu bien assez de ses divagations, elle allait … Il lui balança une télécommande au visage, et la surprise la fit sursauter. Par réflexe, elle leva les mains pour attraper le ridicule projectile, et sa victime en profita pour s’enfuir. Il n’alla pas bien loin, il n’en avait pas les moyens, et Tessa jeta la télécommande loin d’elle en se relevant à son tour, un peu agacée. A quoi jouait-il ? Il savait qu’il ne pouvait pas s’en sortir, autant la laisser le tuer rapidement. S’il continuait ainsi, il allait souffrir. Il aurait du se réjouir qu’elle ait décidé de lui exploser le crâne, ce serait plus facile pour lui. « Puisque tu es visiblement déterminée à me tuer, explique-moi. Qu’est ce qui te fait dire que c’est mon petit frère qui a tué le tien ? » Elle eut un petit reniflement méprisant. « A quoi ça va t’avancer, de le savoir ? » Il voulait peut-être juste gagner du temps, mais du temps avant quoi ? Elle allait le tuer, quoi qu’il arrive. Et elle n’avait pas envie de discuter, surtout s’il savait quelque chose qu’il ignorait. Peut-être qu’il avait un moyen de s’en sortir s’il arrivait à la faire parler, et à retarder le moment où elle le tuerait. Dans le doute, elle ne voulait pas prendre de risque. Elle ramassa le revolver qui était tombé au sol, et apprécia le contact froid contre sa main. Il était lourd, plus que dans ses souvenirs. Elle ne savait plus quand est-ce qu’elle avait tenu une arme de ce type pour la dernière fois, en fait, elle avait perdu tout sens du temps qui passait quand elle était au centre. Mais elle n’avait pas oublié comme s’en servir … Elle pointa le revolver sur la tête de l’aveugle, un sourire se dessinant lentement sur ses lèvres. « Tu veux savoir ? Vraiment ? » Susurra-t-elle en posant délicatement le canon de l’arme sur son front. Il ne savait pas ce qu’elle allait faire, mais à présent il devait en avoir une assez bonne idée. Comme quelques instants plus tôt, elle le tenait à sa merci pour lui faire exploser la tête … Mais au lieu de ça, elle le frappa violemment avec le canon du revolver, heurtant sa mâchoire dans un craquement à la mélodie appréciable. « Il a payé des types, ils m’ont donné son nom, avec les détails et tout. » Elle frappa une nouvelle fois l’aveugle au visage. Elle n’aurait jamais imaginé l’impression de puissance qu’elle ressentirait en répétant ce geste. Le revolver multipliait la force de ses coups, les rendant bien plus efficace qu’avec ses poings seuls. « Ils voulaient pas parler. J’imagine que dans ce genre de job, si tu parles t’es pas payé. » Elle, elle parlait comme une automate, sans aucune émotion, chacun de ses mots souligné par un nouveau coup. Prise d’une inspiration subite, elle abattit la crosse du revolver sur l’épaule de l’aveugle, à l’endroit précis où elle l’avait brûlé. Il était à terre, et vu l’état de son visage, il aurait du mal à se défendre de quelque façon que ce soit à présent. S’il avait une porte de sortie, il ne pourrait plus l’atteindre. « Tu sais, j’ai faillis te tuer rapidement, t’aurais du me laisser faire. Ca va pas être agréable pour toi, maintenant. » Accroupie à côté de lui, elle lui tapota la joue du bout du revolver. « Oh, tu réponds plus ? T’as perdu ta langue ? » Il resta sans réactions et elle haussa les épaules. S’il avait perdu connaissance, ce serait juste un peu moins drôle de le torturer, mais elle allait gagner du temps. Elle se releva, considérant le revolver qu’elle tenait toujours entre ses mains ensanglantées. Il était taché, lui aussi, et elle eut un sourire amusé à cette constatation. Mais elle n’allait pas le tuer d’une balle, ce serait trop commun. Pour Alvin, elle allait lui faire un joli trou à la place du cœur … Elle rejeta l’arme sur le canapé, loin d’elle, et présenta ses deux paumes vers l’aveugle. Elle allait devoir concentrer un plus gros rayon si elle voulait avoir l’effet escompté, ce n’était pas si facile. Elle inspira profondément et …
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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeSam 12 Mar 2016 - 13:54

Le couvre-feu n’allait pas tarder et dès lors, le bar dans lequel il était installé depuis un moment maintenant allait fermer ses portes. C’était probablement l’une des choses qu’Alvin détestait le plus à Radcliff, ce maudit couvre-feu qui l’empêchait de se bourrer la gueule jusqu’à pas d’heure, accoudé au comptoir d’un bar où il pouvait offrir des verres à toutes les jolies filles qui passaient dans le coin. Ce soir, c’était surtout le rendez-vous des soulards, rien de bien intéressant et puis, fallait croire que son histoire avec Roos et les conséquences qu’elle aurait sur sa vie l’avait aidé à mieux se tenir. Alors il avait passé la soirée avec pour seule compagnie, celle de plusieurs bières. Il avala rapidement la dernière alors que le barman lui indiquait à contre cœur, qu’ils allaient devoir fermer. De toute évidence, ça ne l’amusait pas plus que lui ce couvre-feu. Il pouvait comprendre, ça devait être mauvais pour les affaires. Il avait l’habitude maintenant alors il ne râla même pas, se contentant de quitter le bar pour rejoindre les rues encore fraiches de la ville. Il avait pris la direction de l’appartement qu’il partageait avec son frère. Il était assez raisonnable pour ne jamais prendre la voiture avant d’aller jouer les piliers de bar, même s’il n’était pas bourré avec quelques bières, il aurait pas fallu grand-chose pour qu’il lâche la bière pour passer à la vodka et puis vu la taille de Radcliff, il pouvait bien faire le trajet entre l’appartement et le bar du coin à pieds. Ça lui prenait tout au plus un quart d’heure, dépendant de la motivation qu’il mettait dans ses pas et ce soir, il n’en avait pas beaucoup de la motivation. Pas l’envie de se retrouver dans un appartement à 22h30 à regarder un truc débile à la télé pour aller se coucher quelques heures après comme un petit vieux, ou un gars sérieux, genre ce type qui aurait un boulot stable et qui serait obligé de se coucher tôt pour débuter sa journée à l’aube le lendemain matin. Ce n’était pas le genre de vie à laquelle il avait un jour aspiré et là à Radcliff, ça semblait lui tomber dessus sans qu’il n’ait rien demandé à personne. A cause d’un couvre-feu et d’un bébé qui n’allait pas tarder à faire partie de sa vie. Fallait peut-être qu’il se mette à faire des efforts maintenant. Il ne savait pas trop comment faire ça. Ce n’était pas sa vie tout ça.

Un soupire passa le seuil de ses lèvres alors qu’un cri se fit entendre à quelques pas de lui. Y avait un Alvin d’une autre époque qui aurait continué sa route comme si de rien n’était. Parce que quoi qu’il puisse être en train de se passer, ce n’était pas son problème et qu’il n’avait pas envie de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Pourtant, cette fois il n’avait pas l’intention d’agir de la sorte. Tant pis, il rentrerait juste un peu plus tard, ce n’était pas comme si Razen avait prévu un truc de dingue et l’attendait impatiemment. Il lui avait dit de toute façon, qu’il ne serait certainement pas de retour avant le couvre-feu. Pour ce qui était d’après, l’aîné Townshend savait très bien que des fois, pour éviter les hunters, fallait faire des détours, rester planquer quelques minutes et que ça pouvait facilement retarder. Alors, il ne devrait pas être trop chiant s’il rentrait un peu tard. Après tout il n’avait plus quinze ans, il pouvait bien trainer plus longtemps, voir même découcher sans que ça ne pose problème. S’il avait rencontré une fille dans le bar et qu’il était rentré avec elle, jamais il n’aurait pensé à prévenir son frère qu’il ne rentrerait pas à l’appartement de la nuit. Razen devait sans doute avoir l’habitude avec le temps. Qu’importait, il avait décidé d’aller voir ce qui était en train de se passer, une pauvre fille qui se faisait attaquer par un hunter sans doute. Quelle bande de connards ceux-là. Il tira son flingue de sa veste pour tirer avant que le type ne la fasse, libérant ainsi cette pauvre fille qui le remercia avant de se barrer en courant. Qu’elle rentre chez elle, elle y serait un peu plus en sécurité. Il rangea son arme avant de s’approcher du cadavre du type, attrapant son portefeuille pour prendre les quelques billets qui étaient dedans, c’était déjà ça de gagné et puis il faudrait pas non plus qu’il passe trop pour le gentil gars complètement désintéressé, il ne faisait pas grand-chose sans réclamer une compensation financière en retour. C’était comme ça qu’il gagnait sa vie depuis des années maintenant. Il abandonna le cadavre à son sort avant de continuer sa route vers son appartement. Ces quelques billets paieraient la pizza qu’ils commanderaient le lendemain avec son frère, c’était forcément une bonne chose.

Quelques minutes plus tard, il était rendu à l’immeuble dans lequel il vivait avec son frère, encore quelques minutes après, il poussait la porte de l’appartement pour y entrer. Il fronça rapidement les sourcils en entendant une voix qui de toute évidence ne venait pas de la télévision. Tessa. Il pouvait la reconnaitre avec aisance sa voix, surprenant pour un type qui semblait ne jamais écouter ce qu’n pouvait avoir à lui dire. Mais Tessa, il l’avait souvent écoutée. Il ne savait pas trop ce qu’elle racontait, il avança dans la pièce pour retrouver un Razen dans un sale était et une Tessa qui avait l’air bien décidée à le tuer. Merde, qu’est-ce qui avait bien pu se passer en son absence ? Il n’était parti que quelques heures et vu la scène à laquelle il assistait, il avait l’impression d’avoir été absent pendant des semaines. Il avait été plongé dans le coma et il en avait perdu la mémoire ou quoi ? Il ne pouvait pas laisser Tessa faire plus de mal à son frère. Même si c’était Tessa. Razen il passait avant tout le reste, même s’il avait pu en douter ces derniers temps vu ce qu’il avait pu lui cacher. Ce serait toujours Razen avant le reste du monde. Alors, il avait ressorti son arme pour la pointer vers Tessa, défaisant la sécurité, comme pour prouver qu’il était prêt à tirer si c’était nécessaire. « J’ai aucune idée de ce qui se passe ici, mais tu vas reculer Tessa. » Elle allait foutre la paix à son frère et ils allaient discuter pour comprendre ce qui était en train de se passer parce que rien n’avait de sens à ses yeux à l’heure actuelle. « Qu’est-ce qui passe ici, bordel ? » Ils étaient devenus complètement fous tous les deux ou quoi ? Il avait vraiment besoin qu’on lui apporte des explications parce que là, cette scène qui se dessinait sous ses yeux, elle n’avait pas le moindre sens.
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MessageSujet: Re: revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers)   revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Icon_minitimeJeu 31 Mar 2016 - 0:42

I can't wait to see you burn

revenge is sweeter than you ever were (tessa & the townshend brothers) Tumblr_nw1dm4zhq21u563huo6_250Tessa avait besoin de concentration pour faire ce qui allait suivre. Elle n’avait jamais appris à tuer proprement, ce n’était pas ce qu’on lui demandait. Tout ce qu’elle avait eu besoin de faire, pour survivre, c’était de tuer quand on le lui demandait. La façon dont elle le faisait, ça n’avait jamais eu d’importance – ou très peu. La plupart du temps, elle explosait faisait jaillir ses jets de plasma n’importe comment, et quand elle rouvrait les yeux (parce que oui, elle fermait souvent les yeux, un réflexe enfantin qu’elle avait eu du mal à effacer) elle se trouvait face à un cadavre en très mauvais état. Une charpie d’être humain qui n’avait plus rien de celui qui voulait la tuer quelques secondes auparavant. Bon, aujourd’hui, ce serait différent. Elle voulait faire les choses correctement, elle voulait tuer l’aveugle proprement. Elle l’avait pas mal amoché jusqu’à maintenant, on ne pouvait pas dire que tout ça ait été un travail très propre, mais le principal était qu’il garde figure humaine. La dernière chose que souhaitait Tessa, c’était qu’Alvin ne puisse pas reconnaître son frère au premier coup d’œil. S’il devait d’abord se demander à qui appartenait ce cadavre qui salissait son plancher, alors l’effet serait gâché. Bien entendu, elle n’espérait pas être là pour voir la scène, mais elle voulait être capable de se l’imaginer parfaitement. Elle voulait que les choses soient bien réalisées pour qu’il soit immédiatement terrassé par la douleur en reconnaissant son aveugle. Comme elle avait immédiatement reconnu son propre frère malgré les sévices qu’il avait subi avant de mourir. Pas de pitié pour les bourreaux, comme ils n’en avaient jamais eu aucune pour elle ou pour son jumeau.

Ainsi, Tessa se concentrait. Les mains tendues devant elle, les sourcils froncés, elle sentait la chaleur augmenter dans ses paumes et faisait de son mieux pour qu’elle reste dans ses paumes, qu’elle ne se diffuse pas ailleurs. C’était un processus compliqué, fatiguant, qui requérait plus de savoir-faire qu’elle n’en possédait, mais elle était trop sûre d’elle pour échouer. Elle pouvait perdre le contrôle n’importe quand, mais pas aujourd’hui, c’était aussi simple que ça. Elle allait carboniser le cœur de l’aveugle, creuser un trou bien net dans sa poitrine, sans rien toucher d’autre. Une telle réussite serait vraiment le clou du spectacle, la meilleure façon de venger Liam. Après ça, elle serait apaisée, elle en était certaine. Elle avait besoin de ça pour aller de l’avant, même si cet avant lui semblait avoir le goût de l’enfer sans la présence de son frère. Il ne fallait pas qu’elle y pense maintenant, cela faisait trembler ses mains, et c’était tout ce qu’il fallait éviter. Ne penser qu’à l’aveugle, et au visage d’Alvin. Oui, c’est ça, au sourire d’Alvin, à ses yeux rieurs, à sa voix chaude … « J’ai aucune idée de ce qui se passe ici, mais tu vas reculer Tessa. » Tessa eut un geste de surprise en entendant la voix d’Alvin retentir juste à côté d’elle, et elle tourna vivement la tête. Il était là, vraiment là. Elle ne l’avait pas entendu entrer, trop concentrée sur ses pouvoirs. Il braquait sur elle une arme similaire à celle que l’aveugle avait pointée sur elle quelques minutes plus tôt, et il avait l’air vraiment, vraiment mécontent. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, même si elle était très déçue qu’il soit arrivé si vite. Elle n’avait pas pu terminer son travail et cela contrariait tous ses plans. « Qu’est-ce qui passe ici, bordel ? » Un immense sourire étira les lèvres de Tessa, et elle baissa les mains qu’elle avait continué de braquer sur l’aveugle. Elle n’avait toutefois pas la moindre intention de reculer, comme Alvin le lui avait ordonné. Ce n’était pas parce qu’il était arrivé trop tôt qu’elle allait abandonner son idée première. Elle changerait de façon de faire, c’est tout. D’ailleurs, ses paumes continuaient de brûler, et à un moment, il allait falloir qu’elle libère cette énergie qui bouillonnait en elle. Elle serra les poings, tout doucement, pour contenir encore un peu le plasma qui menaçait d’en jaillir. « Alvin. » Fit-elle d’une voix joyeuse, comme si elle l’accueillait à la maison après une dure journée de travail. « J’étais en train de tuer ton frère. Comment il s’appelle, d’ailleurs ? J’en ai toujours pas la moindre idée. Il m’avait dit qu’il s’appelait Pedro, mais je crois qu’il s’est fichu de moi. » Elle secoua la tête avec indulgence. Les frères Townshend avaient la fâcheuse tendance de se ficher d’elle, et elle avait mis un certain temps avant de le comprendre. Ses petits sursauts de rébellion avaient à chaque fois été matés par un sourire amical d’Alvin, mais pas cette fois. Il avait fallu un vrai drame pour qu’elle comprenne à qui elle avait affaire, et plus aucun sourire ne la ferait fondre. C’était dommage, mais elle en avait vraiment assez d’être prise pour la bécasse du coin. « Toi aussi, tu t’es fichu de moi. Encore, et encore, et encore. Blablabla, viens je vais t’offrir une glace, parce que je vois que tu crèves de faim et que je suis un vrai chevalier servant en fait, malgré mon flingue pointé sur ton ventre et mon envie de te sauter comme toutes les autres gourdes que j’ai enfumées … Oh non, j’ai trop d’honneur pour ça, t’inquiète pas. Je te sauterais pas, je ferais bien pire que ça. » Elle désigna l’arme qu’il braquait toujours sur elle. « Tu vas finir par tirer, tu crois ? Ou est-ce que tu vas encore demander à d’autres de faire le sale boulot à ta place ? Si tu veux me tuer, va falloir le faire toi-même, ou je vais finir par croire que t’as pas de couilles, Alvin, fais gaffe. » Tessa avait les joues en feu, presque autant que ses paumes, à force de débiter autant de grossièretés, mais elle s’amusait comme une petite folle. Elle frôlait l’hystérie, et à ses yeux brillaient des larmes dont elle n’avait pas encore conscience.
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