Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Un message, une invitation. Tu avais ouvert les yeux ce matin avec une certaine appréhension au ventre, alors que ton regard se tournait vers cette horloge qui indiquait onze heures. Pour une fois, tu avais fait la grasse matinée, cherchant un peu de repos après de longues journées de cours. Voilà plusieurs jours que tu n’avais plus revu Garett, pourtant, tu n’avais cessé de penser à cette rencontre, à ce baiser. Ça t’avait foutu en dessus-dessous, éveillant bien des questions, bien des émotions. Tu n’arrivais pas à te défaire de la sensation de ses lèvres se posant sur les tiennes, de son souffle se mélangeant au tien, de ce frisson qui te revenait à chaque fois que cette image prenait possession de ton esprit. Pourquoi maintenant ? Toi qui t’était juré de rester loin de tout ça, de ne jamais plus prendre le risque d’un quelconque rapprochement de peur de faire du mal. Malheureusement, le destin est souvent fourbe et il t’avait mis sur la route du jeune homme. Votre discussion avait été longue, bien que votre rencontre banale et un tant soit peu violente. Non, tu ne devais pas aller à ce rendez-vous qu’il t’avait donné le jour même pour un « entraînement » que tu devais effectuer sur lui. Et pourtant, malgré tes pensées, te voilà déjà en train de prendre une douche pour te préparer. Tu avais pas mal de devoirs, mais heureusement, il t’avait donné rendez-vous en début de soirée. Grâce à ça, tu pus tenter de te plonger dans tes études, choses délicates quand tu ne cessais de t’imaginer en sa compagnie. Après deux heures de tentatives, tu laissas tomber pour t’occuper vaguement à autre chose. De la lecture à des balades extérieurs, tu attendais que l’heure avance, que les minutes s’écoulent pour te rapprocher de ce moment attendu.

Tu étais dehors en train de faire quelques courses quand l’heure arriva et qu’au final, tu abandonnas tout sur place pour te diriger vers l’habitation de Garett. Parce que oui, pour faire ce genre de choses vous aviez besoin d’un endroit sûr et apparemment, Garett trouvait que chez lui c’était le meilleur endroit. Il n’avait pas tort. Rentrant dans ton véhicule, tu démarres rapidement pour rouler jusque chez lui, mettant ton gps pour ne pas te perdre, n’ayant pas l’habitude de fréquenter ce genre de quartier. Tu as ta zone de confort et donc, tu t’éloignes rarement de ton cercle de vie bien dodu. Les minutes passent et tu arrives finalement chez lui, te garant devant l’immeuble, une boule au ventre. Tu pouvais encore faire demi-tour, t’éloigner et ne pas risquer de faire une quelconque connerie. Mais en as-tu vraiment envie ? Non, bien sûr que non. Il était la seule personne avec qui tu avais partagé tant de choses, avec qui tu t’étais dévoilé si facilement. Ça voulait dire beaucoup pour toi. Menton contre le volant, tu pousses un léger soupire avant de prendre ton courage à deux. Sortant du véhicule, tu arrives rapidement devant chez lui, prenant soin de vérifier le numéro de la porte. Ben oui, inutile de passer pour un crétin et de sonner chez quelqu’un d’autre, tu étais déjà assez nerveux comme ça sans pour autant en ajouter une couche. Ta main se lève et s’abaisse, une fois de plus, tu hésites, le cœur tambourinant bien trop fort dans ta poitrine. Non d’un chien, tu manquais vraiment d’entraînement, puis, ce n’était pas comme si c’était un rendez-vous…D’accord, il t’avait embrassé, mais ce n’était pas pour ça que tu étais ici hein, sinon, tu le saurais. Quoi que, pas sûr que tu le saches, doué comme tu es dans tes relations sociales, ça aurait pu t’échapper.

Tu te mords la lèvre et, enfin, tu te décides à frapper assez fort à la porte sans pour autant tambouriner sur celle-ci. Patiemment, tu attends en entendant des bruits de pas s’approcher de celle-ci. Tes bras se croisent sur ta poitrine et tu recules d’un pas, alors que la porte s’ouvre devant toi. Comment dois-tu réagir ? Lui tendre la main ? Lui taper l’épaule ? Non mais… « Salut… » Paroles assez simples et pourtant légères. Tu laisses ton regard glisser sur son visage, alors que tes bras sont toujours croisés contre toi. Tu n’es pas franchement à l’aise, puis, pourquoi tu ressens directement cette envie d’approcher de lui ? Heureusement, tu te retiens, restant planté devant lui.

 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Cela faisait très exactement cinq jours que j'attendais ce moment. Je n'avais pas arrêté de penser à lui, à notre rencontre, aux émotions que j'avais eut par sa présence, à son pouvoir, et surtout à notre baiser. J'étais à la fois incapable ni la relation que nous avions, ni ce que je ressentais pour lui. Tout ce dont je savais, c'est que c'était à la fois intense, et nouveau. En revanche, je savais que l'invitation que je lui avait faite aujourd’hui, en ce premier jour du weekend, n'était pas anodine. Je l'avais en fait imaginé, comme une sorte de rencard, bien qu'il était hors de question que nous allions au cinéma, ou autre, j'étais bien trop timide pour ces lieux bondés. C'est la raison pour laquelle je lui avais tout simplement donné rendez-vous chez moi, non seulement il y aurait tout le confort nécessaire à ce genre de rendez-vous, mais nous y étions également à l'abri de tout regards non désirés.
J'habitais dans un duplex, en fin fond de la ville, dans le nord. Bien que sur deux étages, il n'était pas immense, le premier étage était réservé à la vie de jour, et le second au coucher. Aleksei était également la deuxième personne à entrer chez moi, la première étant l'agent immobilier de Radcliff, lors de la remise des clefs.

Il était enfin là, devant moi, ce qui put retenir mon cœur de se mettre à frapper tellement il sentait son hôte, excité. Seulement, je fus quelque peu réticent à tenter le moindre contact physique, comme si le laps du temps qu'il y a avait entre temps avait envolé mon courage. « Salut… » me dit-il simplement, ses yeux étaient eux aussi centrés sur les miens, pourtant il resta immobile « Hey » répondis-je timidement. Il du par la suite se passer sûrement 40 secondes avant que je l'invite à entrer, de longues secondes d'une bataille intérieure ou j'hésitais à l'embrasser tout de suite ou non « Entre je t'en prie », finalement la seconde option prit le dessus, après tout il ne venait que d'arriver. Je me décalai avant d’entrevoir grandement la porte pour le laisser entrer, puis l'a refermer une fois tous deux à l’intérieur. « Suis moi, on va s'installer dans le salon » j'ouvrai la porte de la pièce, lui faisant découvrir par la même occasion mon goût pour le minimalisme. Le design était espacé et épuré, et donnait lieu à peu d'objets : un sofa, des tables d'angles, une petite bibliothèque ainsi qu'un grand tapis. Ma seule excentricité était une cheminé murale bio éthanol, que j'avais installé face au sofa, j'avais toujours trouvé le son des flammes particulièrement relaxant. « Je peux t'offrir quelque chose à boire ? Vin, champagne, coca, café, thé ? » demandais-je, un peu gêné, c'était la toute première fois de ma vie que j'invitais quelqu'un chez moi, j'avais donc beaucoup de mal à jouer les hôtes.
Mes yeux vinrent se poser une nouvelle fois vers les siens, et je me mis l'instant de quelques secondes à repenser au baiser que nous avions partagé durant notre première rencontre « Je suis content de te revoir, j'avais peur de t'avoir peut-être...effrayé » d'ailleurs je le pensais toujours, ceci dit, j'étais certain que ça ne devait pas être un si grand problème étant donné qu'il se trouvait là coté de moi. « Au fait j'ai quelque chose pour toi », je me levai et allait chercher la petite boite que j'avais rangé dans le tiroir, situé sur la table d'angle. « C'est rien du tout hein » dis-je en lui tendant la boite à lunette. En réalité il s'agissait d'une paire de lunette de vue de marque. J'avais pris soin de les choisir avec l'opticien, j'avais opté pour une paire simple, discrète et élégante, à l'image que j'avais de Aleksei. Leur prix comportait quatre chiffres, mais ça m'était bien égal « Ce sont des lunettes anti-lumières, spécialement conçu pour écran, tu devrais avoir moins mal au crane avec ça. », ajoutais-je en me caressant les cheveux, je m'étais effectivement souvenu de son mal tête survenu lors de notre première rencontre « Si tu es pas trop lunettes, je peux t'avoir des lentilles, ou même une protection spéciale pour ton ordinateur » concluais-je, l'air de rien, espérant à la fois que ça lui plaise, et puisse lui être utile.
 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Ton regard croise le sien et tu t’y plonge sans hésitation, lui offrant un simple mot comme point de départ. Tu n’as jamais été doué avec les mots et ce, même lorsque tes parents tentaient vainement de t’éduquer à la manière d’un futur Duc de Bourgogne. Bien sûr, tu avais toujours eu du mal, bafouillant timidement quelques paroles alors que ta mère, elle, s’énervait contre ce caractère qu’elle ne faisait qu’accentuer dans le mauvais sens. Oh, elle t’avait aimé…quelques mois, quelques années peut-être. Puis elle avait oublié les instants que vous aviez partagez, ne voyant en toi que ce fils qu’elle avait adopté, qui ne lui ressemblait en rien aussi bien mentalement que physiquement. « Hey » Tu clignes plusieurs fois des yeux, redescendant sur terre. Tu cherches quelque chose à dire, n’importe quoi, mais rien ne vient. Alors tu attends patiemment et les secondes s’écoulent avec une lenteur abominable, dix, vingt…tu te surprends à les compter avant qu’enfin sa voix s’élève. « Entre je t'en prie » Tu hoches délicatement la tête entrant enfin chez lui, te mordant doucement la lèvre discrètement. « Merci. » Nouveau murmure, comme si tu craignais de dire une bêtise, quelque chose qui pourrait peut-être lui déplaire. Tu détestes te sentir comme ça, aussi fébrile, aussi perdu. Garett avait le don de te chambouler d’une façon étrange, de te mettre à l’aise tout en te mettant mal à l’aise. Contradiction effrayante que voilà. « Suis moi, on va s'installer dans le salon » Tu hoches de nouveau la tête, le suivant dans une pièce épurée et spacieuse. Tu trouvais ça assez joli, ça te changeait radicalement de la Villa que tu avais acheté une fois certain dans resté dans les parages. Tu avais toujours eu tendance à voir grand et, du coup, ton habitation était à la hauteur de ton excentricité à ce niveau-là.

« Je peux t'offrir quelque chose à boire ? Vin, champagne, coca, café, thé ? » Ton regard va de nouveau s’accrocher au sien alors que tu souris doucement. Il avait l’air de ne pas savoir comment s’y prendre, tout comme toi et, au fond, ça te rassurait. « Je veux bien un café, je n’ai pas eu ma dose de caféine pour la journée. » Ta main glisse dans tes cheveux, te décoiffant au passage. Chez toi, c’est un signe naturel de nervosité. « Je suis content de te revoir, j'avais peur de t'avoir peut-être...effrayé » Tu avances de quelques pas, massant doucement ta nuque pour essayer de te détendre et d’arrêter d’être droit comme un piquet. « Effrayé ? Non. Troublé peut-être, sûrement mais pas effrayé. » Oui, parce que troublé tu l’étais et pas qu’un peut. Instinctivement, tu t’étais rapproché de lui, te retrouvant à ses côtés comme si ton corps cherchait à se rapprocher du sien, cherchant un contact évident que tu te refusais d’avouer. « Au fait j'ai quelque chose pour toi » Tu fronces les sourcils en l’observant se lever pour prendre une boite dans un tiroir. Il te la tend en t’annonçant que ce n’était rien du tout et, du bout des doigts, tu prends ce qu’il te tend. Tu ouvres l’étui et ton regard se pose sur une paire de lunette de marque et tu ne peux t’empêcher de sourire calmement, te souvenant de cette réflexion que tu avais fait lors de votre première rencontre. « Ce sont des lunettes anti-lumières, spécialement conçu pour écran, tu devrais avoir moins mal au crane avec ça. » « Hum…merci il ne fallait pas… » Oui, pourquoi t’offrait-il une paire de lunette ? Enfin, c’est pas comme si vous étiez super proches non plus. Puis, ça fait longtemps que tu n’as rien reçu de personne et ça doit se voir sur ton visage.

« Si tu es pas trop lunettes, je peux t'avoir des lentilles, ou même une protection spéciale pour ton ordinateur » « Non, non les lunettes c’est parfait merci…puis, inutile que tu dépenses ton argent pour moi plus que nécessaire tu sais… » Oui, parce que ton compte en banque est sans cesse ravitaillé par tes parents. Ils devaient se sentir coupable de t’avoir foutu à la porte, du coup, l’argent pleuvait sans que tu ne saches d’où il vienne réellement. Tu sors la paire de lunette que tu tiens du bout des doigts. Celle-ci est élégante et sans excentricité, tant mieux, tu n’avais jamais aimé les trucs assez flashes, peut-être parce que tu préférais passer inaperçu. « Au moins c’est rassurant, tu as su cerner mes goûts directement… » Tu lèves les yeux vers lui rangeant les lunettes pour ne pas les abîmer au cas où. Ton regard glisse vers l’endroit où il avait été blessé lors de votre rencontre, doucement, tu te lèves en déposant l’étui tu la table basse, approchant ton corps du sien. « Ta blessure va mieux ? » Sans vraiment t’en rendre compte tu avais brisé la distance entre vous.

 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

J'avais beau lui avoir demandé ce qu'il comptait boire, j'avais déjà plus ou moins anticipé sa réponse. « Je veux bien un café, je n’ai pas eu ma dose de caféine pour la journée. », réponse au final peu surprenante pour l'étudiant qu'il était. Il ne le savait pas, mais j'avais prendre les devants, et d'en apprendre un maximum sur lui. Grâce à l'aide d'un détective, je savais qu'il avais le même age que moi, qu'il étudiait la zoologie à l'université de Radcliff, et qu'il habitait une villa, au sud de la ville.  Cependant, le détective n'était pas parvenu à trouver la moindre information sur sa vie antérieure, ce qui état plutôt intriguant. Quoiqu'il en soit, ces informations m'avais tout de même permis de constater une différence, il continuait ses études malgré sa fortune, alors que j'avais volontairement choisi d'y mettre fin, à cause de la mienne. Cela en disait tout de même assez long sur sa détermination, ce qui n'était pas pour me déplaire. « Je t’apporte ça » je fis un aller-retour assez rapide vers la porte centrale qui donnait place à la cuisine. Ne buvant jamais de café, j'avais également pris soin d'acheter une machine la veille au cas ou. Je revins au salon, une tasse chaude, mais pas brûlante en main. « Tiens ». Dis-je en l'a luit tendant. Il avait l'air aussi tendu que moi, ce qui eut l'effet de me rassurer « Effrayé ? Non. Troublé peut-être, sûrement mais pas effrayé. »  sa réponse m'interpella, je mourrais d'envie d'en savoir la cause, mais n'osais pas. En revanche, je pris soin de noter la certitude qu'avait pris son regard, quand au fait qu'il n'était pas effrayé. « Et donc comment se passent tes cours à l’université de Radcliff ? Tu t'en sors ?  Et qu'est qui t'a amené à choisir la zoologie ? » je me recroquevillai légèrement en constatant la boulette que je venais de faire, je n'étais ni sensé savoir qu'il était à l'université de la ville, ni qu'il y étudiait la zoologie  « Je me souviens avoir feuilleté ton livre la dernière fois, du coup je présume que c'est ça du moins » me rattrapais-je, gêné.

J'avoue que mon anxiété concernant ce premier rendez-vous avait finit par prendre le dessus sur mes pensées, au point de littéralement me pousser à lire des conseils et avis de filles stupides sur le net. J'en avais pas tiré grands chose, si ce n'est l'idée de lui offrir quelque chose. « Hum…merci il ne fallait pas… » je ne pus cacher la rougeur qu'avait pris mon visage « Non, non les lunettes c’est parfait merci…puis, inutile que tu dépenses ton argent pour moi plus que nécessaire tu sais… » ma main vint se plonger dans mes cheveux, « C'est pas grand chose, mais jsuis content que tu les aimes » il y a bien longtemps que l'argent n'était plus un soucis pour moi, ceci dit étant une personne plutôt simple, je n'avais jamais trouvé grand plaisir à le dépenser bêtement, en revanche j'avais apprécié le dépenser pour lui faire ce cadeau. « Au moins c’est rassurant, tu as su cerner mes goûts directement… » me répondit-il, je croisai les jambes, comme tentative désespérée de masquer le malaise qui avait parcouru mon corps. Je hochais la tête en guise de réponse, tout le regarder ranger la boite. Une nouvelle bataille intérieure se déclencha alors en moi afin de me laisser aller, ou bien me retenir à l'embrasser. J'avais attendu, même rêvé de ce moment pourtant je n'étais toujours pas résolu à le faire, « Ta blessure va mieux ? » je me mis à regarder celle-ci par dessus ma chemise. Je n'y pensais même plus. « Oui, la plaie s'est refermée » affirmais-je sans trop m'étaler, nos deux corps étaient une fois de plus rapprochés, je pouvais d'ailleurs sentir sa chaleur, cette fois c'était le moment opportun. Je ramenai mon bras droit vers son épaule, pour l'attirer vers moi une nouvelle fois, et l'embrasser fougueusement. Mon front était collé au sien, nos langues entremêles l'une à l'une, je retrouvais enfin cette sensation unique et indescriptible. Le baiser se prolongea jusqu'à ce que nous soyons coupés de respirations, je me détachai de lui, sans que mes yeux ne quittent son corps. Je remarquai également que la gène était cette fois ci bien moins présente, comme si le geste avait été naturel. « J'aimerais qu'on s’entraîne sur ton pouvoirs » lâchais-je sans crier garde, « Tu as dis l'autre fois que ta faculté d'enlever les 5 sens étaient dominée par tes émotions, à savoir la peur de blesser. Or, je pense que cette peur se véhicule dans ton cerveau au contact de la personne que tu as en face de toi, et qu'elle est plus ou moins variable selon l'émotion présente que véhicule cette même personne. En clair, je pense que tu pourrais parvenir à t'en servir, sur quelqu'un de confiant, et qui n'a pas peur », je fis un arrêt afin de le regarder et de voir s'il avait tout compris, ma main caressant la sienne délicatement « Je veux être cette personne, je veux que tu t’entraînes sur moi » concluai-je déterminé. J'avais longuement réfléchi à cette théorie, et était parti du principe que les émotions qu'il ressentaient étaient en fait liés à celles que ressentaient ses victimes. Or il se pouvait également que ce soit l'inverse, et que ses émotions soient totalement indépendantes, comme ancrés en lui, et là, ça pouvait s'avérer être plus compliqué.

 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Le café…Le café c’est pratiquement toute ta vie, d’ailleurs, tu ne buvais que rarement autre chose. Si de l’eau quelques fois, mais en général ton choix se portait directement vers une bonne dose de caféine. Contrairement à beaucoup de personnes, cela ne te rendait pas nerveux, ne t’empêchait pas de dormir. Non, ça avait même tendance à te relaxer, te donnant une sensation habituelle, réconfortante et rassurante. Ce fut donc naturellement que tu choisi un café, laissant Garett disparaitre l’espace d’un instant dans la cuisine pour préparer ça. Ton regard glisse sur les alentours durant son absence, observant la décoration simple du duplexe. Lorsqu’il revient pour te tendre la tasse, tu souris en le remerciant, pas très à l’aise dans ce nouveau univers qui t’es encore bien inconnu. « Et donc comment se passent tes cours à l’université de Radcliff ? Tu t'en sors ?  Et qu'est qui t'a amené à choisir la zoologie ? » Tu suspends ton geste lorsqu’il te parle de tes études. As-tu abordé ce sujet avec lui la dernière fois ? Tu n’en as pas le souvenir… « Je me souviens avoir feuilleté ton livre la dernière fois, du coup je présume que c'est ça du moins » Tu te détends, trouvant cette explication cohérente et assez logique en soit. « J’ai toujours été passionné par les animaux et, en plus, ça me donnait une excuse pour faire râler mes parents plus qu’ils ne râlaient déjà en général…disons que j’aurais dû me diriger vers un avenir politique plutôt que la zoologie. Mais c’est ce que je veux faire, du coup, je me donne à fond même si ça me demande énormément de temps et d’énergie. C’est loin d’être facile tous les jours. » Tu souris en coin, ne préférant pas lui dévoiler tout de suite ce que tu étais normalement destiné à devenir. Pourtant tu ajoutes simplement. « En-même temps, je ne me voyais pas devenir chasseur non plus… »

Oui, parce que en plus d’être Duc, parce que malheureusement ce titre te collerait à la peau toute ta vie, tu aurais dû devenir Chasseur. Il t’offre cette paire de lunette, cadeau dont tu ne t’attendais pas à recevoir. Tu te sens un peu con sur le coup, te disant que tu aurais peut-être dû lui prendre quelque chose. Bon, en même temps tu es loin d’être doué pour choisir des cadeaux et ce, même quand tu connais la personne. « C'est pas grand chose, mais jsuis content que tu les aimes » Tu déposes la tasse devant toi, reprenant place dans le canapé alors que vos corps se rapprochent de nouveau. Sa blessure, tu ne pouvais pas la voir sous sa chemise, mais tu la savais présente. Tu t’en voulais encore de l’avoir blessé, bien qu’il ait fait de même. Toi, tu n’avais plus qu’une petite ligne blanche, entaille superficielle qui n’avait guère mit bien longtemps avant de passer inaperçue.  « Oui, la plaie s'est refermée » Tu souris désolé, laissant cette proximité t’enivrer de nouveau comme la dernière fois. Tu sens son bras t’attirer vers toi et vos lèvres se rencontres de nouveau. Tu n’hésites pas avant d’y répondre, glissant ta main dans sa nuque pour garder un contact physique avec lui. Vos lèvres se trouvent, ta respiration se coupe, ton cœur s’accélère. Ce frisson s’empare de nouveau de toi, te faisant vibrer de l’intérieur avec une violence que tu contiens à peine. Ce ne fut qu’une fois à bout de souffle que le baiser se termine et ce, pour ton plus grand déplaisir. Il se recule, pourtant, ton regard ne quitte pas le sien. Tu allais dire quelque chose quand il prit la parole avant toi, ta main dans la sienne. « J'aimerais qu'on s’entraîne sur ton pouvoirs »

D’accord, Garett avait le don pour passer d’un extrême à un autre et cela te fit sourire. « Tu as dis l'autre fois que ta faculté d'enlever les 5 sens étaient dominée par tes émotions, à savoir la peur de blesser. Or, je pense que cette peur se véhicule dans ton cerveau au contact de la personne que tu as en face de toi, et qu'elle est plus ou moins variable selon l'émotion présente que véhicule cette même personne. En clair, je pense que tu pourrais parvenir à t'en servir, sur quelqu'un de confiant, et qui n'a pas peur » Tu fronces les sourcils en l’écoutant, passant une main dans ta nuque. Oui, ton pouvoir est lié aux émotions c’est une certitude, mais de là à l’utiliser sur quelqu’un qui n’est pas une menace… Sa main caresse la tienne, t’offrant des picotements alors que ses prochaines paroles allaient te clouer sur place. « Je veux être cette personne, je veux que tu t’entraînes sur moi » D’un coup, ton corps devient raide et ta mâchoire se contracte. « C’est hors de question. » Tu te lèves très rapidement, enlevant ta main de la sienne, complètement paniqué. « La dernière fois que j’ai fait ça sur quelqu’un il en est mort…Garett, le mec est mort de peur, je ne sais pas si tu réalises. Et si je perds le contrôle ? Et si je te fais souffrir ? Non, demandes moi d’utiliser mon pouvoir autrement si tu veux, mais ne me demande pas de t’enlever tes cinq sens…je…non… » Tu secoues la tête emprunt à une panique certaine. Non, tu ne pouvais pas imaginer lui infliger ça, le plonger dans un néant total. « C’est trop dangereux… »


 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

J'avais volontairement demandé au détective en qui je plaçais toute ma confiance de ne pas fouiller plus loin, afin d'avoir le chance de peut-être l'entendre moi même. Le voir se détendre, m'ouvrir à sa vie me persuada que j'avais fait le bon choix « J’ai toujours été passionné par les animaux et, en plus, ça me donnait une excuse pour faire râler mes parents plus qu’ils ne râlaient déjà en général…disons que j’aurais dû me diriger vers un avenir politique plutôt que la zoologie. Mais c’est ce que je veux faire, du coup, je me donne à fond même si ça me demande énormément de temps et d’énergie. C’est loin d’être facile tous les jours. ». Sa déclaration me surprit, mais je n'en restait pas moins impressionné. « C'est peu commun comme chois d'étude, mais nul doute que plus passionnant que la politique » répondis-je en souriant. J'avais toujours pensé que la politique était grossièrement une démonstration d'avidité, et de prétentions « En-même temps, je ne me voyais pas devenir chasseur non plus… » ajouta t-il calmement. « Heureusement, sinon j'aurais été forcé de terminer derrière toi » assenais-je sans prendre la peine de masquer la connotation érotique de l'expression, sûrement parce que dans tous les cas, je le pensais vraiment. Je me redressai et levai infantilement les yeux au ciel « Moi j'ai abandonné les études assez tôt...je le regrette par moments, mais je ne regrette pas aussi la vie que j'ai à présent » c'était à la fois vrai et faux. J'avais beau considéré que le café était une couverture, je m'étais surpris bon nombre de fois à l'apprécier. Je naviguais d'un pôle à l'autre.

Une situation répétitive, qui venait à l'instant de se reproduire.
J'étais allé d'une extrémité à une autre sans crier garde, en l'espace d'à peine quelques secondes. Cela était plus ou moins un des traits principaux de ma personnalité, j’accueillais des gens dans mon café le jour, pour en traquer d'autres et les tuer le soir, j'avais tout l'argent du monde, pour vivre seul et plutôt banalement. Tant d'anti-thèses qui me définissait, et que j'étais pourtant incapable de justifier. Pourtant, au fond je savais très précisément pour j'avais mis fin à cet étreinte. A force de laisser aller mes pulsions sans me contrôler, j'étais conscient que le danger résidait dans le fait d'en sortir. J'avais beau être séduit, et intéressé par la personnalité, et les points commun que je partageais avec Aleksei, il n'en restait pas moins un homme séduisant, et qui éveillait en moi des nouvelles envies incontrôlables, qui ne s'étaient pas manifestées depuis maintenant plusieurs années. Changer totalement d'ambiance et de sujet m'avait permis de calmer cette animosité, afin de me concentrer vers un sujet moins dangereux, du moins à mes yeux. « C’est hors de question. » s'exclama t-il en se levant, rompant au passage ma main sur la sienne. Comme je l'avais imaginé, il semblait paniqué, et quelque peu en colère. « La dernière fois que j’ai fait ça sur quelqu’un il en est mort…Garett, le mec est mort de peur, je ne sais pas si tu réalises. Et si je perds le contrôle ? Et si je te fais souffrir ? Non, demandes moi d’utiliser mon pouvoir autrement si tu veux, mais ne me demande pas de t’enlever tes cinq sens…je…non… » enchaîna t-il. Je ne vacillai pas d'un trait, et maintenant un comportement calme et impassible. J'étais conscient que le meilleur moyen de renforcer son sentiment d'angoisse, était que je me mette moi aussi à flancher, or ma détermination était sans faille. Je levai les yeux vers lui, le regardant secouer la tête « C’est trop dangereux… », je me levai alors en un éclair pour me positionner face à lui, ma main droite tenant fermement son épaule « Calme toi Aleks » lui dis-je calmement, mais d'une intensité forte, de manière à faire disparaître ses doutes, pour qu'il se concentre sur moi. Je ne m'étais pas juste contenté de lui proposer cette idée, sans réfléchir, j'y avais auparavant soigneusement réfléchi « Lorsque tu l'a fait la dernière fois la personne en est morte car son cerveau a paniqué devant l'effet de surprise, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait » je marquai un arrêt de façon à ce qu'il assimile ce que je venais de dire « C'est différent avec moi, je te connais ainsi que ton pouvoir, par conséquent je saurais pertinemment ce qui m'arrivera, » je savais bien évidemment qu'il risquait d'y avoir d'autres conséquences, mais j'étais certain que je n'y laisserai pas ma mort. Ma main vint caresser sa joue « Tu as un pouvoir fabuleux Aleksei, je le sais car tu as été capable de ramener ma main que je pensais avoir définitivement perdu », je le regardai droit dans les yeux « C'est justement parce que je suis conscient de ça, que je ne peux pas te voir douter à la fois de ton pouvoir, mais de toi également. Je sais qu'on ne se connaît pas depuis longtemps, mais...le peu que j'ai découvert a été suffisant à rendre pour certitude que nos deux routes ne ce sont pas croisés par hasard, alors laisse moi t'aider » j'avais laissé parler mon cœur, et bien que surpris moi même par les paroles que je venais de prononcer, mon regard ne quitta pas le sien.
 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

« Heureusement, sinon j'aurais été forcé de terminer derrière toi » Une fois de plus tu manques de t’étouffer en écoutant ses paroles. Alors, soit tu venais d’halluciner, soit sa réflexion était à double tranchant…Tu souris avec amusement face à cette idée. Il faut dire que tu restes un homme et que des idées comme celles-ci sont loin de ne jamais t’avoir traversé l’esprit. « Moi j'ai abandonné les études assez tôt...je le regrette par moments, mais je ne regrette pas aussi la vie que j'ai à présent » Ainsi, il n’allait pas aux études. Tu ne portais aucuns jugements, sachant que chacun faisait de sa vie ce que bon lui semblait. Puis, certaines personnes n’étaient pas faites pour ça, préférant rentrer dans la vie active le plus rapidement possible. Toi, tu avais longtemps négligé tes études, prenant congé quand bon te semblait. Papa, maman derrière toi, tu ne t’étais jamais fait viré bien que tes études avaient été ton point fort. Intelligent, tu le cachais sous un regard pétillant et parfois bien sombre, ne souhaitant pas qu’on te fasse passer pour le premier de la classe…Bien qu’en général c’était ce qui se passait vu tes notes excellentes. Vous sembliez faire connaissance, apprendre à vous connaître comme vous l’aviez commencé dans son café. Caresse subtile, deux corps qui se rapproche, un baiser échangé et là…tu passes du calme à la tempête. Il venait de se proposer comme cobaye pour influencer ton don, pour que tu l’en dépossèdes, qu’il se retrouve sans rien et plongé dans le néant le plus total. Non, impossible, tu ne pouvais pas imaginer lui faire ça. Tu te retrouvas rapidement debout, refusant catégoriquement de lui infliger pareille chose, sentant la panique envahir ton être comme une bouffée de chaleur dont tu te serais bien passé.

« Calme toi Aleks » Sa main venait de se poser sur ton épaule, cherchant à calmer la tension qui s’insufflait en toi avec une sournoiserie sans limite. Ton cœur bat trop vite dans ta poitrine et tu le regardes, la gorge serrée, la mâchoire crispée. « Lorsque tu l'a fait la dernière fois la personne en est morte car son cerveau a paniqué devant l'effet de surprise, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait » Oui, il avait raison, mais le résultat restait le même. Ce n’était pas une chose agréable que l’on fait vivre à quelqu’un qu’on apprécie, pas à tes yeux du moins. Tu détournes le regard en grognant légèrement, te raidissant comme pas deux alors que tes muscles se contractaient sous tes vêtements. « C'est différent avec moi, je te connais ainsi que ton pouvoir, par conséquent je saurais pertinemment ce qui m'arrivera, » « Tu n’as aucune idée de ce que c’est… » Tes paroles étaient légèrement tremblantes alors que sa main, elle, vient se poser sur ta joue, te faisant ainsi tourner les yeux vers lui. « Tu as un pouvoir fabuleux Aleksei, je le sais car tu as été capable de ramener ma main que je pensais avoir définitivement perdu » Tu pousses un léger soupire devant ses paroles. Comment pouvait-il croire que ton don était fabuleux alors qu’il faisait plus de mal que de bien…Tu ne voyais pas la logique en cette vision, néanmoins, le contact de sa main sur ta joue t’apaisa légèrement. « C'est justement parce que je suis conscient de ça, que je ne peux pas te voir douter à la fois de ton pouvoir, mais de toi également. Je sais qu'on ne se connaît pas depuis longtemps, mais...le peu que j'ai découvert a été suffisant à rendre pour certitude que nos deux routes ne ce sont pas croisés par hasard, alors laisse moi t'aider »

Tu le vois détourner les yeux et, pour la première fois, ce fut à toi de venir déposer tes lèvres sur les siennes. Un baiser léger, calme mais pas vraiment timide. Ton corps se rapproche complètement du sien pour venir s’y coller, s’y loger alors que tes mains, elles, glissaient de part et d’autre de sa nuque. Après quelques instants tu recules ton visage du sien, les yeux toujours fermés, ne t’éloignant pas complètement pour autant. « Si jamais je te fais du mal Garett, je vais m’en vouloir toute ma vie. Je n’arriverais pas à me contrôler, je ne sais même pas comment ça fonctionne. » Ton visage prend de la distance avec le sien, tes mains quittes sa peau et tu soupires de nouveau. Tu vas t’asseoir dans le canapé, passant tes mains sur ton visage d’un air déboussolé. « Même si je le voulais, je pense que le fait de ne pas vouloir te faire du mal me bloquera irrémédiablement… » Parce que oui, tu n’avais aucune envie de le faire souffrir, tu avais juste envie…à vraie dire tu ne sais plus trop quoi penser. « Si mon don est vraiment bloqué sur mes propres émotions, mes propres sentiments, il est impossible que ça se déclenche sur toi. »




 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

J'avais longuement réfléchit sur cette théorie, c'est pourquoi j'étais certain être le cobaye idéal. Seulement, il est vrai que je ne mesurais pas instant les effets de cette faculté « Tu n’as aucune idée de ce que c’est… » il disait la vérité, je n'en avais aucune idée, mais j'étais parti du principe qu'il était possible pour l'être humain de pouvoir vivre sans le sens de la vue quand on est aveugle, sans le sens de l’ouïe quand on est malentendant, sans l'odorat lorsqu'on a les cavités nasale bouchés et enfin sans le sens du toucher lorsqu'on est infirme. Le sens du goût n' étant mortellement pas dangereux, il était plutôt secondaire. Ce qui rendait en fait les effets de son don mortel, était sans doute ce passage de blackout sensationnel, ou autrement dit la difficulté pour le cerveau de s'habituer au manque de ses sens. Or si l’être humain avait déjà été préparé mentalement à ce changement, et que cette information était déjà enregistré dans le cerveau, alors peut-être aurait-il une chance de survie. Ce n'était qu'une hypothèse, mais j'en étais certain. Cette certitude ne quitta pas mon regard, mais fut bousculée quand sans prévenir, il vint me déposer un baiser. Je sentis ses mains venir s'enrouler contre ma nuque, et son corps se blottir contre le mien, instinctivement, je ramenai mon bras autour de sa taille pour l'écouter « Si jamais je te fais du mal Garett, je vais m’en vouloir toute ma vie. Je n’arriverais pas à me contrôler, je ne sais même pas comment ça fonctionne. » ses remords me firent sourire, « Ais-je donc l'air si peu résistant à tes yeux ? » lui demandais-je, amusé. Il recula, pour s’asseoir sur le canapé, ce que je fis de même. « Même si je le voulais, je pense que le fait de ne pas vouloir te faire du mal me bloquera irrémédiablement… » la sincérité émanant de ses mots me frappa en plein visage, sans que je flanche pour autant. Je me mis alors à penser à ce qu'il ferait s'il apprenait les crimes affreux que j'avais commis, s'il prenait conscience de la violence à laquelle je traitais mes victimes. Il ne le supporterai pas, c'est pourquoi il ne devait jamais le découvrir. « Si mon don est vraiment bloqué sur mes propres émotions, mes propres sentiments, il est impossible que ça se déclenche sur toi. » Je restai un instant sans voix, et repassais en boucle ses mots dans ma tete. Venait-il de dire « mes sentiments » ? je n'étais pas certain d'avoir bien entendu, pourtant il était hors de question que je me laisse emporter par le trouble libéré par ces pensées. « Alors prouve-le moi ! » m'exclamais-je, en souriant d'une manière semblable à un rictus. La seconde j'enlevai mes chaussures, puis m'assit à genoux dans le sofa, face à lui « Fais le maintenant », mes pupilles brillaient d'une flamme ineteignable « Concentre toi sur moi, sur mes sens » je le regardais une fois de plus droit dans les yeux, seulement l'expression dans mon visage avait changé, « Ne me fais pas regretter tout ce que j'ai dis » murmurai-je à la fois calmement et glacialement, à la fois confiant en lui et en moi, je le défiai.

J'avais volontairement choisi ce ton afin de mettre à terme aux différentes émotions et sentiments qu'il avait envers moi. Je dus me concentrer de toute mes forces pour ne laisser paraître aucune émotion à mon tour, si ce n'est le noir complet. Intérieurement, je sentais comme une boule d'air m'étouffer. Je lui avais délibérément menti, pourtant cela me permis de comprendre que ce que je ressentais pour lui était clair. Lui mentir de la sorte en vue de le stimuler à utilisé cette faculté qu'il redoutait tant avait éveillé en moi un goût plutôt amer. A présent la seule chose que j'attendais, était qu'il manifeste son pouvoir, de façon à me libérer des remords que je venais volontairement de m'infliger, pour me concentrer sur une autre tache : survivre à son pouvoir. « FAIS LE MAINTENANT ! » criai-je impitoyablement, de manière à exploser en miette toutes dernières émotions restantes l’empêchant d'utiliser son don.
 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Tu ne saurais expliquer ce rapprochement, cette envie de l’embrasser, le fait de venir coller ton corps contre le sien. C’était instinctif, tu ne te retenais pas, tu ne cherchais pas à l’heure actuelle à comprendre non plus. Là, de suite, la question de ton pouvoir et de son envie que tu l’utilises sur lui ne te plaisait pas du tout. « Ais-je donc l'air si peu résistant à tes yeux ? » Tu secoues légèrement la tête avec une grande lenteur, poussant un soupire léger. « Non, ça n’a rien à voir. » La perte des sens est une expérience des plus désagréable, tu le sais, tu peux le ressentir à chaque fois que tu en bloque un. Puis, le fait que ça agisse également sur ton propre corps n’est pas vraiment avantageux. Tu cherches à lui expliquer ce qu’il se passe dans ta tête, les raisons qui te pousses à refuser ce qu’il te demande. Tu ne veux pas lui faire du mal, puis, l’effet qu’il éveillait en toi allait clairement à l’encontre de lui faire du mal. « Alors prouve-le moi ! » Tu pousses un nouveau soupire en posant ton regard sur lui. Il souriait à tes côtés et tu sens une certaine appréhension s’emparer de toi, surtout quand il se mit à enlever ses chaussures, se positionnant sur le canapé à genoux. Non mais, avait-il seulement écouté ce que tu avais dit ? Tes muscles se crispes davantage. Tu n’avais absolument rien à lui prouver. La preuve était déjà là, tu craignais de le faire souffrir, de lui faire vivre une expérience des plus désagréable. N’était-ce pas une preuve en soit ? « Fais le maintenant » Te voilà de nouveau en train de secouer la tête, reculant de quelques centimètres pour t’éloigner de lui, de ce regard qu’il plongeait dans le tiens.

« Ne m’obl… » « Concentre toi sur moi, sur mes sens » Tu te sens frémir de l’intérieur alors que tu ne sais plus où donner de la tête niveau émotions. Tu as peur, tu es en colère de le voir te pousser dans tes retranchements, tu es incertain également. Tout ça en-même temps ne t’aidait absolument pas à te calmer, à faire le point. « Ne me fais pas regretter tout ce que j'ai dis » Tu sens un pincement brutal en toi alors qu’il te parle d’une voix glaciale. Tu ne l’avais pas obligé à se confier, comme il ne t’avait obligé à rien ! Tu ne dois pas te mettre en colère, tu dois te contrôler parce que la colère est le seul déclenchement que tu connaisses à l’heure actuelle. « Stop Garett, ne joues pas à ça avec moi ! » Tu avais dit ces mots avec une froideur égale à la sienne, alors que tes poings se serraient à t’en faire mal. Tu le regarde furieusement, tu trembles, ton cœur bat la chamade et pas dans le bon sens. « FAIS LE MAINTENANT ! » Et là tu vacilles, tu sursautes. Tu as l’impression de replonger quelques années en arrière, alors que ce coup de feu résonnait encore à tes oreilles. Il n’aurait pas dû crier, tu étais déjà à bout de nerfs mais Garett venait d’avoir ce qu’il désirait. Ton regard change et devient sombre, sans vie alors que ta respiration s’accélère. Tu ressens cette chaleur t’envahir alors que tu bloquais brusquement les sens de cet ennemi que tu voyais devant toi. Ce n’était plus Garett, c’était cet homme qui avait assassiné Olivia, replongeant dans tes souvenirs. Si au début tu ne le réalise pas, la douleur qui se faufile dans ton crâne te fait comprendre ce qu’il se passe.

Un filet de sang s’écoule lentement de ton nez, de ton oreille droite et se faufile également au coin de tes yeux verts. « Non…non… » Tu t’attrapes la tête, la respiration brutale alors que tu lui infligeais ce que tu aurais aimé éviter. Il fallait que tu te reprennes et le plus vite possible. Tu devais effacer cette image de ton esprit, penser à autre chose. La douleur est vive et tu vacilles. Ton énergie te quitte petit à petit, t’épuise et l’image de Garett fini par reprendre sa place dans ton esprit. Ce baiser échangé, ce frisson qui t’avait parcouru et la chaleur désagréable, la douleur également te quitte d’un coup. Respiration haletante, ton pouvoir c’était tu. « Garett ? Garett dis-moi que ça va ! » Tu ne voyais pas grand-chose, le sang dans tes yeux avait brouillé ta vue mais tu pouvais sentir la traînée tiède dans ton cou et le gout de l’hémoglobine sur tes lèvres.





 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Les yeux rivés sur Aleksei, je serrais les poings, j'ouvrais intérieurement la porte de mon passé, de cet agression et me laissait allait à cette rage que celle-ci provoquait. Cette rage était la meilleure contre-attaque face aux vrais sentiments qui habitaient mon âme, le seul moyen de maintenir l'image dur et froid pouvant permettre à Aleksei de se déchaîner, et de libérer son pouvoir en moi. Je l'avais ouvertement provoqué, poussé à bout afin qu'il ne me voit plus comme celui que j'étais, afin qu'il ne ressente plus le moindre sentiments à mon égard. Je m'étais bloqué l'odorat intérieurement de manière à ne pas entendre ses plaintes, ses soupirs, j'avais totalement fait abstraction de sa personne, pour me retrouver seul contre son pouvoir.
Ce fut seulement au bout d'une dizaine de secondes que l'expression de son visage changea radicalement, comme si Aleksei avait en face de lui le pire monstre qu'il puisse exister. A ce moment la dureté de mon regard disparut. Une brume noire commença à s'échapper de son corps pour prendre possession de la pièce, je voulus tendre le bras vers lui, pour en échapper, mais celle-ci finit par m’envelopper entièrement. C'était trop tard.

Il faisait complètement noir, ou, comment, quand, qui, un tas de questions résonnait dans ma tête, sans que je puisse y fournir la moindre réponse. Peu a peu les souvenirs revinrent, des souvenirs cependant sans images, ni sons. Puis tout d'un coup tout devenait confus dans ma tête, je voulus toucher mon cœur pour voir s'il battait toujours mais je n'arrivais plus à bouger, plus à parler. Je ne savais plus ce qui m'arrivait, pourtant si j'arrivais à prendre conscience de cela, c'est que j'étais en train de réfléchir, et donc que mon cerveau était toujours en travail ? Personne ne vint répondre à cette question. Venais-je de mourir ? J'en avais aucune idée.

Mes yeux finirent par s'ouvrir petit à petit, je voyais d'abord de façon flou, puis la lumière de la pièce finit par m’exposer en plein yeux. Je sentais de nouveau mon cœur battre, il résonnait à fortes cadence dans tout mon cœur, mais que venait-il de se passer ?  Je me redressai difficilement, tout en constatant que j'avais été allongé sur le sofa. Un rapide coup d'oeil autour de moi me permit de reconnaître ou j'étais, « Garett ? Garett dis-moi que ça va ! » le bruit de sa voix me bousilla littéralement les oreilles, mais qui étais-ce ? Je fis face alors à l'interlocuteur qui était en face de moi, après une dizaine de secondes d'incompréhension je parvins à retrouver mes esprits « Aleksei ». La vision que j'avais en face de moi était terrifiante, du sang glissait de tout son visage. Sans même attendre que mes forces me reviennent, je me redressais d'un bon pour le tenir par l' épaule « Aleksei ! » hurlais-je, ahurie. Ses yeux noyés dans une marre de sang se fermaient petit à petit, je pris alors immédiatement les devants en le soulevant par le dos pour l'attirer vers mon épaule. Je le sentais devenir inconscient, et devais à présent lutter pour ne pas succomber à la panique.
Une fois arrivé à l'étage, je poussais violemment la porte de la salle de bain, pour le placer délicatement dans la baignoire, et laissait l'eau tiède couler. Je saisis une serviette, que je mouillai d'eau, afin de lui en badigeonner sur le visage, tout en laissant le courant d'eau couler . « Réveille toi Aleks, Allez! J'essayais de le secouer, afin de le ramener à ses esprits, mais sans succès. Je décidai donc de le rejoindre dans la baignoire, afin de me positionner entre lui et commençai à lui faire un massage cardiaque, en comprimant son cœur de ma main droite le plus fortement qu'il soit. Finalement, un bruit se mit à sortir de sa bouche, et ses yeux à s'ouvrir. « Aleks ! » m'exclamais-je une nouvelle fois en le redressant de manière à maintenir son cou droit. « Tu as mal quelque part ? » lui questionnais-je, fou d’inquiétude. Le sang avait arrêté de couler, mais il n'était pas impossible qu'il coule ailleurs. 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Tu tentes vainement de retrouver cette énergie perdue, de la retenir le plus possible, t’inquiétant plus pour Garett que pour ton état physique. A l’heure actuelle tu te sens juste complètement vidé, ton cœur battant bien trop vite dans ta poitrine. Si la douleur a disparue, tu en sens encore les conséquences dramatiques. Le souci, c’est qu’en ne te contrôlant pas, tu utilisais sans cesse ton pouvoir à pleine dose et non en graduation. Du coup, ton énergie vitale filait à une vitesse folle. Le sang sur ta peau s’écoulait doucement, laissant envisager que de nombreux vaisseaux sanguins c’étaient rompu lors de cette crise provoquée par Garett. « Aleksei » Un voix lointaine, un murmure qui te rassure. Si il sait parler c’est qu’il est en vie, tu n’avais donc pas d’inquiétude à te faire à ce niveau-là. Tu veux lui répondre mais tu n’en as pas la force, tes paupières se fermant doucement. Tu n’as même pas la force de rester assis convenablement, vacillant dangereusement, nageant entre l’inconscience et la lucidité. « Aleksei ! » Tu sens comme une légère pression contre ton corps, tu sens la panique en lui. Tu aimerais lui dire que ça va, que tu vas t’en remettre, mais toi-même tu n’en étais pas réellement sûr. La dernière fois ton pouvoir avait duré plus longtemps et tu t’étais retrouvé dans un état critique, hors, là, tu ne savais pas spécialement ce qui allait se passer. La seule chose que tu savais, c’était que tu étais littéralement épuisé et que voulais juste…dormir ? Tu t’effondres, tu lâches la lucidité pour te noyer dans les méandres d’une total inconscience. Tu ne te sens pas soulevé, tu ne te sens pas déposer dans cette baignoire ou encore cette eau contre toi. Tu es plongé dans le noir, tout bonnement.

C’était agréable, de ne plus rien ressentir l’espace d’un instant. Ni peur, ni douleur, ni anxiété. Rien, juste le néant le plus total. Pourtant, une voix résonne un loin. Tu essayes de ne pas y faire attention, ne souhaitant pas revenir tout de suite, sachant que la suite serait désagréable. Mais voilà, Garett s’acharnait sur ta poitrine pour te faire revenir, cherchant à te faire respirer. Un grognement s’échappe de tes lèvres alors que la bouffée d’air est violente, détestable également. Tu sens l’eau sur tes vêtements, la douleur qui s’empare vivement de ton corps. Tes yeux s’ouvrent doucement, très doucement, laissant la lumière t’agresser comme une ennemie cruelle et terrifiante. « La lumière… » Tu avais murmuré ses paroles, cherchant à échapper aux faisceaux lumineux de la lampe. « Aleks ! » Tu te sens soulevé et, déjà, tu as l’esprit plus clair. Que c’était-il passé ? Tu te souviens de cette rage qui c’était emparée de toi, puis la douleur et enfin les retombées. « Tu as mal quelque part ? » La question qui tue. Ton corps tout entier te faisait souffrir, mais ta tête était sûrement ce qui était sur le point d’exploser à l’heure actuelle. « J’aurais dû te prévenir de ce qui allait se passer… » Oui, tu aurais peut-être dû le prévenir et lui dire que tu saignais pas mal quand ça arrivait. A vraie dire, tu te souviens lui avoir dit dans le bar entre deux explications. Mais bon, faut dire qu’en action ça doit faire réellement flipper. « Et ça va, la douleur va passer…je…tu m’as mis dans une baignoire ? » Tu essayes de te redresser, néanmoins, tu étais encore trop faible pour ça. Tu détestais cette sensation d’impuissance, de fébrilité étonnante. C’est horrible. Poussant un long soupire, tu clignes quelques fois des yeux.

« J’aurais jamais dû faire ça putain ! » Ta faiblesse te mettait de nouveau en colère alors que tes muscles se tendent de nouveau avec rage. Détournant les yeux, tu cherches à combattre cette frustration qui s’empare de toi. « Eteins la lumière s’il te plait. » Oui, celle-ci t’agressait les yeux et animait la douleur à la tête qui tentait de s’estomper. Tu tentes également de t’éloigner de lui, alors que tu te souviens furtivement de son visage, de sa voix glaciale, de ses paroles…Il t’avait poussé à bout pour que tu craques, mais pensait-il ses paroles ? Allait-il encore s’amuser à te pousser dans tes retranchements ? La prochaine fois tu n’auras peut-être pas le courage de te stopper à temps. Prenant soin de ne pas le regarder, tu passes une main dans tes cheveux puis sur ton visage. L’eau tiède ne cesse de glisser sur ton corps, passant à travers tes vêtements. Super, tu étais trempé et tes vêtements également…

 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

J'avais commis une grosse erreur. J'avais beau avoir longuement réfléchit sur les différentes étapes de l'utilisation de son pouvoir, sur les causes qui pourrait garantir sa réussite, ainsi que sur les effets qu'il aurait sur moi, j'avais omis un élément majeur : les conséquences qu'il aurait sur Aleksei. Pourtant je me souvenais qu'il m'en avait parlé lors de notre rencontre au bars, que ses sens s'étaient mis à saigner lors de sa dernière utilisation, mais j'avais négligé cette information. J'avais été un égoïste, et idiot de l'avoir forcé de la sorte, d'avoir pu penser que son pouvoir fonctionnerai comme le mien sans qu'il puisse avoir des effets secondaires négatifs. Par ma faute, il aurait pu y laisser la vie et j'aur...« La lumière… », me coupant totalement de mes pensées emplies de culpabilités, je l'entendis murmurer, sans véritablement comprendre. « Aleksei, tu m'entends ? » demandais-je aussitôt, en me rapprochant de lui. « J’aurais dû te prévenir de ce qui allait se passer… » l'entendis-je prononcer, je serrais les poings, ne pouvant contenir la culpabilité que je ressentais, qui avait finit par se transformer en rage. Seulement, le voir bouger progressivement m'apaisait, et me confortait dans l'idée qu'il était en vie, c'est tout ce qui comptait. « T'en fais pas, dorénavant je laisserai plus rien t'arriver » promis-je, en éteignant l'eau et en tentant de le relever, afin de le mettre à genoux. « Et ça va, la douleur va passer…je…tu m’as mis dans une baignoire ? » il semblait retrouver la mémoire petit à petit, tout en ayant du mal à se redresser « Oui, tu saignais beaucoup et tu étais inconscient » avouais-je.

Les secondes d'après, je me mis à ressentir une tension émanant de son corps, qui laissa rapidement place à une colère « J’aurais jamais dû faire ça putain ! », je sentais alors ses muscles se crispa, ce qui fit tambouriner mon cœur. J'étais responsable de son état, et je ne pouvais le supporter. Je me mis à trembler en repensant à la scène, au personnage sombre et glacial que j'avais du jouer, « Tout cela est ma faute, pardonne moi » déclarais-je, en me jetant dans ses bras, et le serrant de toutes mes forces. « Je promet de ne plus jamais rien laisser quelque chose de mal t'arriver, je le jure » renchéris-je, serrant son bras contre le mien. J'étais impuissant face à situation, je ne connaissais personne capable de l'aider, et je savais qu’appeler une ambulance était une mauvaise idée et mettrait sa situation de transmutant en danger, tout ce que je pouvais faire était lui donner la douceur et l'amour que je lui avais dérobé, avant l'accident. « Éteins la lumière s’il te plaît. » j’exécutai sa demande sans dire un mot, puis le rejoignais dans la baignoire. La lumière du couloir éclairait quelque peu la pièce, passant par le coté entrouvert de la porte. Bien que quelque peu sombre, je parvenais toujours à voir son visage, son regard était devenu fuyant, et son comportement plus distant. Cela était à prévoir, il avait toutes les raisons d'agir de la sorte, après ce que je venais de lui faire subir « Je comprendrai que tu ne souhaites plus qu'on se voit après ça » lancais-je, les yeux dans le vide. Je préférais le devancer, plutôt que de l'entendre en premier de sa bouche. Quoiqu'il en soit, je ne supportait plus le silence qui s'était installé « Je vais t'aider à te relever » dis-je en me relevant « J'ai aussi des anti-douleurs, je te prépare un verre d'eau et je te ramène chez toi. Ou bien j'appelle un taxi, je pourrais aussi te faire transporter ta voiture » J'avais comme le cœur éclaté en miette de le voir s'éloigner de moi, mais après tout ce qui venait de se passer, je n'avais plus le courage de lui imposer encore ma présence.  

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Tu es en colère, perdu aussi. Tu ne comprenais pas, tu n’avais plus les idées très claires à cause des récents évènements. Garett semblait vraiment s’inquiéter pour toi, tu le voyais à son visage, tu l’entendais au son de sa voix. « T'en fais pas, dorénavant je laisserai plus rien t'arriver » Tu secoues doucement la tête, te redressant péniblement avec son aide. Non, il n’avait pas à te protéger, tu savais le faire toi-même. Tu avais appris à te défendre, en tout cas physiquement. Émotionnellement par contre, c’était une toute autre histoire. Tes émotions avaient toujours été mises à rudes épreuves, se brisant au fil des années. De par un manque d’amour évident de tes parents adoptifs, de par ce manque d’attention de ton entourage, des épreuves imposées dans ton passé. Tellement de choses qui ont fait en sorte que tu te braques directement, que tu exploses plus vite que tu ne réfléchisses. « Oui, tu saignais beaucoup et tu étais inconscient » Tu passes une main sur ton visage, les yeux douloureux et piquants. « Je sais, mon corps réagit comme ça quand j’utilise mon don de cette façon. » Tu manquais surtout d’entraînement, tu utilisais ton don à pleine puissance sans même savoir le contrôler et de ce fait, ton corps réagissait très mal et s’effondrait rapidement. Tu en avais conscience, mais l’utiliser, t’entraîner te faisait peur. Parce que oui, il te fallait un cobaye et faire subir ça à quelqu’un, c’était loin d’être une chose envisageable dans ta tête. La colère s’empare de toi alors que tu dis que tu n’aurais jamais dû faire ça, que tu n’aurais jamais dû perdre le contrôle. Tu es en colère contre toi-même, mais également contre lui. Il n’aurait pas dû t’obliger à t’énerver, à te faire revivre ce moment amer de ton existence, ce moment qui t’avait brisé le cœur durant bien des mois.

« Tout cela est ma faute, pardonne moi » Tu le sens se jeter sur toi et te serrer contre lui. Tu restes droit comme un I, pourtant, un de tes bras s’enroule autour de lui. C’était une sensation réconfortante après ce qu’il venait de se passer et, au fond, Garett avait juste voulu t’aider. Certes, il s’y était pris d’une façon pas très agréable, voire de la pire des façons. Mais il avait fait une erreur et bien sûr, l’erreur est humaine.  « Je promet de ne plus jamais rien laisser quelque chose de mal t'arriver, je le jure » Il semble réellement chamboulé par ce qu’il venait de se passer et t’en arrive à te sentir coupable. « Arrête Garett… » Oui, il faut qu’il arrête, tu n’as pas à être protégé. Après tout, le transmutant ici c’était toi, enfin, il l’avait été, certes, mais ne possédait plus son pouvoir. Tu lui demandes d’éteindre la lumière, chose qu’il fait alors que tu te recules dans la baignoire, évitant soigneusement son regard. Tu es toujours troublé par les événements, loin d’être détendu, mal à l’aise même. Il t’avait vu dans une situation de faiblesse évidente, chose que tu avais du mal à accepter à l’heure actuelle. Vous vous connaissiez à peine, vous aviez échangés des baisers, tu sentais qu’il pouvait y avoir bien plus. Mais là, il t’avait vu flancher et tu te sentais mal face à cette idée. Le peu de lumière t’aide à calmer la douleur, ta vision devenant plus régulière, moins douloureuse. « Je comprendrai que tu ne souhaites plus qu'on se voit après ça » Doucement, tu tournes ton regard vers lui. Cette idée t’avait effleurée l’esprit, tu n’allais pas dire le contraire… Tu ne dis rien, gardant le silence, l’observant sans grandes émotions comme si tu t’étais refermé comme une huître. « Je vais t'aider à te relever »

Il se redresse et toi, tu ne bouges pas, observant droit devant toi, ayant ses jambes dans ton champ visuel. « J'ai aussi des anti-douleurs, je te prépare un verre d'eau et je te ramène chez toi. Ou bien j'appelle un taxi, je pourrais aussi te faire transporter ta voiture » « Arrêtes… » Simples murmures qui avait traversé tes lèvres sans que tu ne comprennes le sens de ce mot en lui-même. Déjà, tu étais trempé à cause de l’eau de la baignoire. De deux, tu n’avais aucune envie de partir…et il était là le souci. « T’as juste voulu m’aider…de la mauvaise manière, certes, mais l’erreur est humaine. » Tu te relèves douloureusement, tes vêtements te collant à la peau. Un pantalon mouillé c’est franchement désagréable. Sortant de la baignoire, tu rejoins Garett en te positionnant devant lui. « J’ai pas envie de ne plus te voir…Depuis qu’on s’est rencontré, qu’on s’est embrassé, j’arrêtes pas d’y penser. Je sais pas où ça peut nous mener, mais y a des choses que tu ne sais pas sur moi, que je ne sais pas sur toi…mais là n’est pas le souci actuel… Tu dois pas t’en vouloir juste… » Tu soupires en approchant davantage. « Ne m’oblige plus jamais à faire quelque chose que je ne désire pas faire. Si je ne souhaite utiliser mon don de cette façon, c’est pour une raison évidente et tu en as été témoin. J’apprendrais progressivement, à mon rythme, mais pas sous le coup d’une émotion. » Posant tes mains sur ses joues, tu plonges ton regard encore rouge dans le sien. « Arrête de t’en vouloir et…passe-moi quelque chose à me mettre sur le dos, je suis trempé. »


 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

J'avais toujours été autoritaire, en famille d'accueil, ou même à l'école, je ne respectais pas les règles qui m'était présentés, mais exécutais les mienne. J'avais su très vite qu'en ce bas monde, je ne pouvais avoir que confiance qu'à moi même, pourquoi devrais-je accorder ma confiance à autre chose ? Je n'avais jamais trouvé réponse à cette question intérieure, et n'avais d'ailleurs jamais cherché à l'a trouver. Jusqu'à maintenant. La tournure qu'avait prit les événements avait bien faillit devenir tragique, et je ne pouvais contester la culpabilité entière qui m'en était lié. « Arrête Garett… » l'entendis-je, sa voix fit résonna tel un écho dans ma tête, mais demeura bien impuissante face au mépris que j'avais développé pour ma propre personne. Depuis ce jour ou nos destins s'étaient croisés, j'avais été persuadé que ce n'était pas un signe du hasard et j'en avais tiré pour conclusion que mon devoir d'ex transmutant, était de faire à ce qu'il ne se retrouve pas dans la même situation que moi. « Je ne pourrais pas supporter qu'on te dérobe de ce qui te rends unique, et que tu finisse par terminer comme moi », c'était là, l’aveu le plus important que je lui avais fait. Je me mis à remémorer ces cinq dernières années de ma vie, en une dizaine de secondes. Il n'y a pas si longtemps de cela, je n'étais qu'encore un meurtrier, un être tombé dans les ténèbres de la vie, et à l’âme meurtri. Pourtant, depuis que j'avais rencontré Aleksei, mes pensées avait évoluées vers autre chose, vers quelque chose de joyeux, quelque chose que je pensais avoir totalement perdu.

Je m'étais alors mis à envisager le pire, j'avais presque faillit le tuer, il était donc tout normal qu'il souhaite couper les ponts et passer à autre chose. Je voulus l'aider à se relever afin de sortir de la salle d'eau lorsque je me mis légèrement à trembler « Arrêtes… » , mes yeux regagnèrent alors les siens, remplies d'incompréhension « T’as juste voulu m’aider…de la mauvaise manière, certes, mais l’erreur est humaine. » je ne pus m’empêcher de finir par les écarquiller. J'avais manqué de lui ôter la vie, pourtant il ne me le reprocha pas, c'était d'ailleurs l'inverse, il ne le mentionna même pas. J'étais comme pétrifié par ce qu'il disait, je le vis alors se relever tout seul pour me faire pleinement face « J’ai pas envie de ne plus te voir…Depuis qu’on s’est rencontré, qu’on s’est embrassé, j’arrête pas d’y penser. Je sais pas où ça peut nous mener, mais y a des choses que tu ne sais pas sur moi, que je ne sais pas sur toi…mais là n’est pas le souci actuel… Tu dois pas t’en vouloir juste… » Il venait de résumer parfaitement mon ressenti vis à vis de notre relation, mon cœur alors libéré d'un poids, se mit à accélerer « Ne m’oblige plus jamais à faire quelque chose que je ne désire pas faire. Si je ne souhaite utiliser mon don de cette façon, c’est pour une raison évidente et tu en as été témoin. J’apprendrais progressivement, à mon rythme, mais pas sous le coup d’une émotion. » Je hochais la tete en souriant, c'était la première fois qu'il prenait un ton autoritaire, et ça ne me déplaisais pas, au contraire, le voir s'affirmer d'avantage le rendait encore plus séduisant. « Entendu » répondis-je, en le regardant de haut en bas. La vision de son corps mouillé, rendait ses muscles apparents, je me mis à sentir une bouffée de chaleur, qui s'intensifiait au fur et à mesure qu'il se rapprochait de moi « Arrête de t’en vouloir et…passe-moi quelque chose à me mettre sur le dos, je suis trempé. » son ordre n'eut aucun effet sur la vue qui s'offrait à moi et qui avait captivé entièrement mon attention. Je ne l'avais pas attendu, j'étais devenu beaucoup trop intéressé à me laisser aller à ces pulsions. Le moment semblait si bien choisi, il venait de m'avouer plus ou moins ses sentiments, et je les partageais également, alors qu'est qui me retenait ? Sans prévenir, mes lèvres se collèrent au sienne, et pour la première fois ma main joignit le mouvement, pour aller se balader sous son tshirt mouillé. Aussitôt après, j'amenai mon bras en bas de son dos afin de le porter et l'attirer sur un meuble à l'angle, balayant de ma main passage, brosse à dents, serviette et dentifrice, qui atterrirent au sol. « Si je t'ai fais du mal tout à l'heure...alors laisse moi te faire du bien à présent » chuchotai-je, avant de passer délicatement ma langue sur ses lèvres. Je me laissais totalement aller à cette frénésie, aux pulsions physiques qui m'habitaient et qui étaient ponctuées par les sentiments que je ressentais pour Aleksei. J'avais envie de lui, ici et maintenant.
Seulement, bien qu'il avait répondu au baiser jusqu'à présent, j'avais une nouvelle fois l'impression de lui imposer mon autorité. Je m’arrêtai alors soudainement afin de le regarder dans les yeux, ne pouvant masquée la rougeur coloriée sur mon visage « Laisse moi te le prouver Aleksei » lui implorais-je, totalement impuissant face à l'envie flamboyante qui m'animait.  

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

« Je ne pourrais pas supporter qu'on te dérobe de ce qui te rends unique, et que tu finisse par terminer comme moi » Tu sens un pincement au cœur t’agripper, te griffer sournoisement alors qu’il dévoile ses craintes, ses peurs. Il a donc peur que tu finisses comme lui ? Que tu te retrouves privé de ton pouvoir, de ce qui, à ses yeux, te rends si unique ? « Ce n’est pas le pouvoir qui fait l’homme…tu en es la preuve Garett. » Oui. Pour toi ton pouvoir te différenciait du commun des mortels, certes, mais il ne te rendait absolument pas unique. Tu pourrais vivre sans, évoluer dans ce monde en étant parfaitement normal. Tu y avais déjà songé, mais le courage te manquait pour prendre ce vaccin qui aurait été vu comme une certaine délivrance. Après tout, les humains le faisaient bien, pourquoi pas toi ? Mais tu étais né ainsi, tu te disais donc que prendre le vaccin n’était pas une solution. Si ça devait arriver, ça arriverait. Tu ne te tracassais pas à ce niveau-là, loin de là. Si un jour un chasseur devait te mettre ce vaccin dans les veines, c’est que le destin en avait décidé ainsi. Tant que tu ne perdais pas la vie, toi, tu étais content. L’existence en elle-même est faite d’imprévus, de choix, de ruptures, de cassures. Tu ne pouvais pas prévoir ce dont demain serait fait, tu n’aurais pas aimé posséder ce don non plus. Tu aimes vivre dans l’inconnu, dans l’inexistence des événements futurs. Après tout, si tu avais su que tu le rencontrerais, avec ta mentalité, tu l’aurais évité de peur de l’entraîner dans ta vie. Hors, sans le savoir, tu te laissais simplement aller sans vraiment penser aux conséquences prochaines, à ce qui pourrait se construire entre vous.

Tu lui fais comprendre que plus jamais il ne doit t’obliger à utiliser ton don si tu ne le souhaites pas, comme toi tu ne devais pas utiliser ton pouvoir sur lui sans lui demander la permission. Il sourit et t’observa de haut en bas, chose qui ne tu ne trouvais absolument pas désagréable. « Entendu » Tu t’étais dévoilé d’une certaine façon, le laissant entendre que tu ne comptais aller nulle part, que tu ne comptais pas le lâcher de sitôt. Il y avait quelque chose entre vous, tu ne pouvais pas le nier, le balayer d’un geste de la main. Si tu craignais l’avenir, tu ne comptais pourtant pas l’en écarter. Tu souris très légèrement en le regardant, alors que des frissons te parcourent de part et d’autre. Tu lui réclames de quoi te mettre sur le dos, étant complètement trempé suite à ton aventure dans la baignoire. Bon, tu aurais dû prévoir des vêtements de rechanges, mais tu n’as pas l’habitude de te retrouver habillé dans une pièce d’eau. La tension monte de nouveau entre vous alors que tes mains sont posées sur ses joues, contact rassurant, enflammé. Ses lèvres viennent se poser sur les tiennes et, sans hésitations, tu réponds à son baiser. Sa main sous ton haut te fit frissonner, mais cette fois-ci plus de plaisir qu’autre chose. Ta respiration s’accélère quand tu ne sens plus le sol sous tes pieds, tes mains glissant dans ses cheveux, sa nuque, son cou, y cherchant la moindre parcelle de peau libre à découvrir. Tu entends quelques objets tombés sur le sol mais, franchement, tu n’y prêtes pas plus attention que ça. « Si je t'ai fais du mal tout à l'heure...alors laisse moi te faire du bien à présent » Sa langue sur tes lèvres te firent frémir, tes doigts s’accrochant à sa chemise comme à une bouée de sauvetage.

L’envie, tu la sens te dévorer avec une intensité épouvantable et, déjà, ta respiration se fit plus rapide, plus saccadée. Tu croises son regard, son visage légèrement rouge. Tu te demandes vaguement si c’est à cause de la gêne ou de l’excitation. « Laisse moi te le prouver Aleksei » Tu souris doucement, glissant tes lèvres dans son cou pour y parsemer quelques baisers avant de murmurer à son oreille. « Tu n’as rien à me prouver Garett. » Revenant chercher ses lèvres, te langue vient chercher la sienne pour une danse à l’unisson, pourtant, prenant le temps de respirer en même temps, tu écartes ton visage les paupières à demi clos. « Mais si tu as vraiment envie de prouver quelque chose, qui suis-je pour te l’interdire. » Tu avais dit ça sur un petit ton amusé, provocateur également alors que tes doigts commençaient à détacher sa chemise.