Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

J'avais été si emporté par la découverte du plaisir qu'avait procuré ma toute première jouissance, que j'en avais quelque négligé celle d'Aleks. Cela dit, je l'avais tout de même remarqué, et en fin de compte, nous étions venus un peu près au même moment. Cela dit, je savais que le degré de sensation n'avait pas été le même, car il s'agissait après tout de mon tout premier rapport alors que pour Aleks, il semblait avoir eut déjà de l’expérience. L'image de son visage transpirant, faisant parfaitement face à la déchéance de l'acte m'apparut, ce n'était pour sur pas le visage d'un puceau. Bon bien loin m'était l'idée qu'il était nymphomane non plus, cependant je ne pus m’empêcher de notifier qu'il n'était au final, pas si innocent qu'il le paraissait. Mais au final, il en allait de même pour moi, sous mon masque de mec jouer et autoritaire, se cachait au final un puceau. Cela me fit rire intérieurement.

Debout contre le mort, nu à nu contre lui, je contemplais la perfection de son corps, mais également son état humide. A vrai dire, nos corps humides, mais cela ne me dérangeait, bien au contraire, je me surpris à ressentir une certaine fierté à la performance donnée, finalement pour une première fois, j'avais été plutôt pas m... « Garett…c’était ta première fois ? Non parce que… » sa voix me coupa net dans mes louanges, pour ramener immédiatement vers la réalité, à savoir qu'il avait deviné mon secret. Je sentais d'un coup mon visage farcir, totalement honteux « N..Non » batifolais-je, en détournant le regard du sien. Il avait posé cette question avec une telle appréhension, que c'en était déplorant. Avais-je donc été si minable que ça pour que ça se voit autant ? « Enfin si c'était bien ma première fois je...j'ai pas eu souvent l'occasion de ramener des gens à la maison » prétextais-je, extrêmement mal à l'aise. Je décidais toutefois de combler ce malaise par une taquinerie « Sortirais-je donc avec un expert du sexe ? Car je suis ouvert à toutes suggestions » contre-attaquais-je, en venant lui mordiller l'oreille. Cette idée ne m'aurait d'ailleurs pas déplu, mais l'imaginer avant moi avec un tas d'autres prétendants me donnait mal au ventre.

« Enfin, l’épisode de la serviette c’est assez cocasse quand même. Tu aurais dû me le dire tu ne crois pas ? ça n’aurait absolument rien changé, parce que…j’y ai vu du feu tout le long, mais ça m’aurait permis de te bloquer en te sentant te détacher, histoire d’éviter ça. » Voilà qu'il me ressortait ce malheureux souvenir en plein visage, je fis une petite grimace non contrôlée, laissant une nouvelle fois accès à l'embarras de s'installer en moi. Honteux, ma main vint se plonger éperdument dans mes cheveux, je ne savais pas quoi répondre, étant donné que moi même ne savais pas que ça allait arrivé « Pour être franc avec toi, j'avais également jamais joui avant. », Aleksei allait finir par penser que je venais d'une autre planète, et à cet instant, je me mis à regretter ma jeunesse anti-conformiste, j'aurais du faire comme les autres, et me masturber dans les dortoirs après la natation. Je secouai discrètement la tête afin d'y ramener de l'ordre, et lui murmurais « Mais l'important c'est tu as été le premier, alors tu peux te sentir privilégié », je souriais face à ces propos, qui étaient vraies.
Je le vis par la suite reluquer son corps, et je vis clair dans ses pensées « Je pense qu'un petit bain s'impose », je lui fis dos pour me déplacer à quelques mètres de là, ouvrant une porte qui donnait lieu vers une nouvelle pièce. « Tu vas adorer cette pièce ». Il s'agissait de ma salle d'eau privée, l’intérieure était en carrelage entièrement noir, et décorait, un grand jaccuzzi. Je laissais couler l'eau, tout en allumant la lumière à faible intensité, de manière à ce que ça ne soit pas trop éclairé. Je m'installais confortablement à l’intérieur du bassin, laissant l'eau et les bulles se remplirent petit à petit, tout en écartant les jambes et en tapotant entre celles-ci, de manière à l'y inviter.
Confortablement installé, son corps était assit de dos contre le mien, sa tête contre mon torse.
« Au fait, je te l'ai jamais demandé mais, d'ou te viens ce petit accent que tu as ? » il était à peine perceptible, pourtant je l'avais remarqué. Il ne sonnait pas très américain.  

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Tu venais d’exposer tes pensées, lui demandant si c’était sa première fois. Tu vois son visage changer, devenir honteux et tu t’en veux assez de lui avoir poser la question. Tu aurais aimé abordé le sujet autrement, tu aurais également aimé qu’il te le dise. Pourquoi ? Et bien, tu aurais pris soin de faire les choses autrement et non pas dans une salle de bain. « N..Non » Il ment et tu le vois dans son regard fuyant. Tu n’aimais pas l’avoir mis mal à l’aise et, doucement tu souris en l’observant pour essayer de lui montrer que ça ne servait à rien de cacher la vérité. C’était loin d’être une tare de ne jamais avoir fait l’amour avec quelqu’un, encore moins avec un homme. Même si il semblait légèrement plus âgé que toi, ce qui te fit te poser des questions, tu n’en avais que faire de son passé sexuel. « Enfin si c'était bien ma première fois je...j'ai pas eu souvent l'occasion de ramener des gens à la maison » Tu hausses un sourcil devant cette excuse légèrement bidon. Toi non plus tu n’as pas le temps de ramener des gens chez toi, c’est pas pour ça que tu étais encore puceau. Tu avais juste eu un autre train de vie que lui, d’autres actions également. « Tu n’as pas à te justifier Garett… » Tu avais dit ces mots avec un naturel déconcertant, parce que oui, c’était la pure vérité. Il n’avait pas de comptes à te rendre à ce niveau-là. Si toi tu avais eu une vie sexuelle, tu n’avais pas eu des millions de partenaires. A vraie dire, tu en comptais quatre à ton actifs, trois hommes en le comptant dedans et une femme. « Sortirais-je donc avec un expert du sexe ? Car je suis ouvert à toutes suggestions »

Tu frissonnes de nouveau en le sentant mordiller ton oreille, un petit rire s’échappant de tes lèvres. « Un expert ? Non, mes relations se comptes sur une main… » Tu ne peux néanmoins pas t’empêcher de lui balancer de nouveau l’histoire de la serviette, comme quoi, tu n’es vraiment pas doué quand il s’agit de faire preuve de tact avec quelqu’un… « Pour être franc avec toi, j'avais également jamais joui avant. » Pardon ? Tu fronces les sourcils, surpris. Tu n’oses pas en rajouter une couche, te disant que c’était vraiment le moment de te taire. Il n’avait apparemment pas eu de sexualité tout court, ce qui expliquait sa surprise au moment de jouir et son incompréhension. Pourquoi n’avait-il jamais rien tenté avant ? N’en avait-il jamais ressenti le besoin ? Se préservait-il de ce sentiment d’envie ? Ou encore, attendait-il une personne en particulier ? Tu ne pouvais pas te mettre à sa place, comprendre ses motivations non plus, mais ça ne changeait rien à ce que tu éprouvais pour lui. « Mais l'important c'est tu as été le premier, alors tu peux te sentir privilégié » Tu souris avec douceur, laissant tes lèvres se poser légèrement sur les siennes. « La prochaine fois, on fera ça dans un lit et je m’occuperais de ton cas. » Oui, parce que au final, il avait des choses à apprendre et tu allais te faire un plaisir de lui faire ressentir de nouvelles émotions. Tu remarques ton hygiène corporelle et Garett semble comprendre ce que tu penses, t’annonçant que vous aviez besoin d’un bon bain. Tu secoues la tête affirmativement alors qu’il te tourne le dos, tu ne peux t’empêcher de glisser ton regard de son dos à ses fesses. Oui, il n’y a aucun doute, Garett est canon de A à Z.

« Tu vas adorer cette pièce » Tu le suis, détachant ton regard de ses fesses parce que tu ne pouvais décemment pas continuer à le dévorer du regard ainsi. Entrant dans la pièce tu observes celle-ci en secouant la tête avec amusement. « Jolie pièce, j’ai pratiquement la même, sauf qu’elle donne sur la piscine. » Le voyant entrer dans le jacuzzi, il te fit signe de venir le rejoindre, chose que tu fais sans hésiter, prenant appui sur lui en soupirant. Ta main glissa le long de sa jambe, ta tête reposant sur son torse. Là, tu étais bien, contre lui, paisible comme tu ne l’avais plus été depuis longtemps. « Au fait, je te l'ai jamais demandé mais, d'ou te viens ce petit accent que tu as ? » Tu sens ton corps se crisper légèrement face à sa question…Il fallait que tu lui dises, certes, mais c’était quelque chose d’assez…personnel que tu ne partageais avec personne en règle générale. Malheureusement, tu sais également qu’une relation ne peut se bâtir sur un mensonge. « Hum…En réalité je suis né en Russie sous le prénom d’Alekseï, mais j’ai été adopté à la naissance par un couple Français, les de Valois. Si je t’ai déjà avoué faire partie d’une famille de chasseur, ce que tu ne sais pas c’est que…mes parents sont le Duc et la Duchesse de Bourgogne, ce qui fait de moi un Lord en quelque sorte. » Tu n’oses pas le regarder. Durant bien longtemps tu avais cherché à échapper à ton titre, tu ne voulais pas qu’il te voit autrement que comme Alekseï. « En France on me connais sous le prénom de Samuel de Valois…Ils m’ont mis à la porte quand j’ai refusé de devenir chasseur comme eux…j’essaye juste d’oublier ce que j’étais avant pour me focaliser sur ma nouvelle vie. »


 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Je n'avais jamais réfléchi à la manière dont l'abstinence que je m'étais imposé jusqu'à maintenant, serait perçu. Sans doute parce que j'avais jamais envisagé de le révéler, car à mes yeux ce n'était pas une information majeure me concernant. « Tu n’as pas à te justifier Garett… » sa compréhension face à ce sujet me rassura, cependant le fait de lui avoir avouer la vérité avait mis fin au malaise qui me pesait, au final ce n'était pas grand chose « Pour être plus précis, j'ai pas eut une adolescence facile, j'étais un ado vraiment très timide. Puis après mon agression, ce sentiment s'est encore plus renforcé. Mais bon, je compte bien rattraper tout le temps perdu avec toi » j'avais fais preuve d’honnête, cependant j'avais tout de même pris soin de rebondir sur un autre sujet, afin de ne pas qu'on s'attarde sur l'agression . La vision de le voir détendu me réchauffa le cœur, et mit définitivement derrière moi celle ensanglantée, et inconsciente « Un expert ? Non, mes relations se comptes sur une main… » je n'étais pas surpris, je m'y attendais. Cela dit, j'étais quelque peu intrigué par sa sexualité, était-il après tout uniquement attiré par les hommes ? Peu importe, ce n'était pas si important. Sa bouche vint coller généreusement la mienne, titillant rapidement ma langue « La prochaine fois, on fera ça dans un lit et je m’occuperais de ton cas. » sa déclaration agita ma virilité qui était jusqu'à présent endormie. Les perspectives d'actions étaient bien plus nombreuses dans un lit, sa proposition était donc alléchante, mais l'idée de le voir prendre les devants me laissait quelque peu perplexe, « Et ainsi l'étudiant, deviendra professeur » répondis-je, en souriant, il avait l'air d'avoir des chose à apprendre.


Même si je m’efforçais de rester humble, j'avais essayé jusqu'à maintenant d'attiser ses sens quant à ma demeure. Ce n'était certes pas le château de Versailles, cela dit le design était plutôt bien fait, et ça restait tout de même un duplex. Jusqu'à présent, il n'avait pas eut le comportement escompté, mais j'étais certain de l'avoir en lui dévoilant ma dernière pièce. « Jolie pièce, j’ai pratiquement la même, sauf qu’elle donne sur la piscine. » Son compliment me déconcerta, et manqua même de me faire glisser, mes doutes sur l'étendu de sa situation financière se certifièrent. Paisiblement installés, je remarquai que ma question semblait l'avoir quelque peu agité « Hum…En réalité je suis né en Russie sous le prénom d’Alekseï, mais j’ai été adopté à la naissance par un couple Français, les de Valois. Si je t’ai déjà avoué faire partie d’une famille de chasseur, ce que tu ne sais pas c’est que…mes parents sont le Duc et la Duchesse de Bourgogne, ce qui fait de moi un Lord en quelque sorte. » Je demeurai, sans voix face à cette révélation inattendue. Mais qui avais-je donc vraiment en face de moi ? J'allais le découvrir « En France on me connais sous le prénom de Samuel de Valois…Ils m’ont mis à la porte quand j’ai refusé de devenir chasseur comme eux…j’essaye juste d’oublier ce que j’étais avant pour me focaliser sur ma nouvelle vie. » la suite de ses explications importa plus de cohérence à son début, je comprenais enfin le pourquoi du commun. «Samuel, c'est un joli nom » lui murmurais-je calmement, resserrant son bras contre le mien, l'acceptant pleinement « Tu n'as pas peur qu'ils te poursuivent ? », je présumais que vu leur statut, cela ne devait pas etre difficile. Aussi, la révélation de ces informations sur son passé me fit prendre conscience d'un nouveau point commun : nous étions tous deux orphelin de naissance. « Moi aussi je suis né orphelin, mais personne ne m'a adopté. J'ai grandis en famille d'accueil, puis en foyer, et j'ai été émancipé à 16 ans », les bribes de ce passé s'imposèrent à mon esprit, défilant les unes après les unes « Je n'ai jamais retrouvé mes parents biologiques, mais selon un détective ma mère était iranienne » peu de gens faisait y avait fait attention, mais j'avais les traits plutôt orientaux, mon teint était mat, et mon nez plutôt fourchu. « Et toi, tu connais tes vrais parents ? » lui demandais-je calmement, me sentant plus proche de lui comme jamais.  

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

« Pour être plus précis, j'ai pas eut une adolescence facile, j'étais un ado vraiment très timide. Puis après mon agression, ce sentiment s'est encore plus renforcé. Mais bon, je compte bien rattraper tout le temps perdu avec toi » ça explique beaucoup de choses. Adolescent tu n’étais pas spécialement timide, juste en perpétuel conflit avec toi-même. Tu te savais toujours en danger à cause de tes parents, ton meilleur ami t’aidait à bloquer tes pouvoirs, ta sexualité se dévoilait sans pour autant que tu oses encore l’affronter. Puis il y avait eu Olivia dont tu étais tombé amoureux, que tu avais éperdument aimé au point de croire en crever quand elle avait donné sa vie pour toi. Ensuite, deux hommes en plus de lui, juste deux. Deux sans attaches, sans sentiments, dont un avec qui tu entretenais toujours des relations amicales purement platoniques, Jekyll. De ce fait, tu avais de l’expérience, certes, mais pas énormément de conquêtes à ton actif et tu n’en étais pas honteux, loin de là. Pour toi, le sexe ça ne se fait pas comme ça, sur un coup de tête, puis, tu t’étais posés des limites, des barrières. Barrières que Garett avait fait tomber sans souci, ce qui te perturbait encore. Comment avait-il fait pour faire exploser tes défenses aussi facilement ? Telle est la question. Il y avait eu ce petit quelque chose en plus, ce quelque chose qui t’avait rapidement mis en confiance, fait battre ton cœur bien plus fort. Tu lui dis avec amusement que, la prochaine fois, vous feriez ça dans un lit. « Et ainsi l'étudiant, deviendra professeur » Oui bon, quand même pas, mais tu n’allais pas te gêner pour partager ton expérience avec lui. L’idée de le voir évoluer avec toi ne faisait qu’éveiller tes hormones, te donnant un sourire aux lèvres.

Blotti contre lui, tu sens l’eau caresser ta peau et cette sensation était des plus agréables. Tu étais complètement détendu, jusqu’à ce qu’il te demande d’où te venait ton accent léger. Tu faisais tout pour le masquer, mais malheureusement, pour ceux qui faisaient attention ça pouvait résonner facilement. Tu lui explique, décidant de ne rien lui cacher pour qu’il sache directement qui tu es réellement, d’où tu viens et surtout avec qui il allait passer plus de journées que nécessaire. «Samuel, c'est un joli nom » Les yeux ouverts, tu observes droit devant toi en repensant à ton existence. Et si ta mère ne t’avait pas fait adopté, que serais-tu devenu ? Qui t’avait offert le gène ? Elle ou ton connard de père ? Parce que oui, tu connaissais ton histoire, son histoire à elle et au final, tu ne pouvais la blâmer de son choix. « Tu n'as pas peur qu'ils te poursuivent ? » Son bras c’était resserré autour de toi et ta main glisse doucement sur celui-ci. L’idée t’avait déjà traversée l’esprit, néanmoins, ils n’avaient jamais fait en sorte de te ramener si tu ne le souhaitais pas. Oh, ils avaient bien tenté de te téléphoner quelques fois, de t’écrire même, mais tu n’avais jamais répondu. « Non, je suis l’aîné officiellement, certes, mais après moi elle a eu deux enfants, une fille de quelques mois de moins que moi et un fils. Ils sont de son sang et, au final, je pense que ma mère a toujours fait passer son sang avec moi…Du coup, ils me laissent tranquilles et m’envoies juste de l’argent régulièrement, histoire de faire mine de ne pas m’oublier… » Ta voix était devenue amère et était morte dans un murmure froid et sans vie. Oui, ta mère avait toujours été distante avec toi voir vraiment glaciale, ton père lui c’était contenté d’être purement absent.

« Moi aussi je suis né orphelin, mais personne ne m'a adopté. J'ai grandis en famille d'accueil, puis en foyer, et j'ai été émancipé à 16 ans. Je n'ai jamais retrouvé mes parents biologiques, mais selon un détective ma mère était iranienne » Tu tournes légèrement la tête vers lui, surpris. Ainsi, il était orphelin aussi sauf que, malheureusement, il n’avait pas eu la « chance » de se faire adopter. Toi, tu avais au moins connu une vie confortable financièrement. « Sérieux ? C’est vrai que maintenant que tu me le dis, y a un air étranger. » Tu souris en déposant un baiser sur son menton, reprenant ta place normale. « Et toi, tu connais tes vrais parents ? » Tu baisses la tête vers l’eau, te mordant la lèvre doucement. « Oui et non…Quand j’ai quitté la France je suis allé à l’hôpital ou je suis né. J’ai rencontré une aide-soignante qui avait assisté ma mère, j’ai fait des recherches et j’ai appris qu’elle avait été violée. D’où le fait qu’elle m’ai fait adopter. Elle était censée être dans cette ville, sa dernière adresse était ici…elle est morte avant que je ne la retrouve. » Chose que tu ne savais pas, c’était que tu n’étais pas seul à la naissance, tu avais effectivement un frère jumeau identique à toi quelque part dans le monde. « Du coup j’ai décidé de rester ici et j’ai même appris que j’avais de la famille dans les parages, des cousins, cousines… » Poussant un long soupire, tu te redresses pour te tourner vers lui. Sans prendre la peine de lui demander son autorisation, tu te positionnes à califourchon sur lui pour plonger ton regard dans le sien. « Et si on parlait d’autre chose ? »


 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

L'écouter se confesser sur son adoption me fit irrémédiablement imaginer à ce qu'aurait pu être ma vie si je l'avais également été. Peut-être aurais-je pu bénéficier d'un amour maternel, ou paternel, me permettant de me sentir moins seul, ainsi que de m'ouvrir aux yeux. Peut-être aurais-je également eut la force de pouvoir accorder confiance à d'autres. Peut-être aurais-je été aussi à l'abri du besoin, sans avoir à braquer une banque afin de m'assurer une situation financière glorieuse. Ces vies imaginés se matérialisaient l'une après l'une, dans mon esprit avec toujours la même conclusion, et si ? Bien que j'ignorais la réponse, je savais que je ne serais jamais en mesure de le savoir. Mais bon, à quoi bon me questionner sur le passé, alors qu'un avenir prometteur était juste en face de moi ? Ma main, qui naviguait dans le bain, vint caresser le long de sa jambe « Non, je suis l’aîné officiellement, certes, mais après moi elle a eu deux enfants, une fille de quelques mois de moins que moi et un fils. Ils sont de son sang et, au final, je pense que ma mère a toujours fait passer son sang avec moi…Du coup, ils me laissent tranquilles et m’envoies juste de l’argent régulièrement, histoire de faire mine de ne pas m’oublier… » son s'était dénoué de toute émotions, me faisant deviner la relation qu'il entretenait avec sa dite, mère. Finalement, peut-être que ce n'était pas plus mal d'avoir grandit sans famille, mieux valait ne pas du tout connaître l'amour d'autrui, plutôt que de le voir, mais d'en être privé. « Je comprends » déclarais-je simplement, ne voulant pas creuser ce sujet sensible plus longtemps.

Je remarquai que nos deux passés respectifs, nous avaient surpris l'un comme à l'autre. Son visage afficha un air surpris « Sérieux ? C’est vrai que maintenant que tu me le dis, y a un air étranger. » son constat m'amusa, mais il avait raison. Il y avait du sang étranger en moi, et de ce fait j'avais été le fruit d'une union entre deux cultures. Peut-être que j'hésitais l'héritier perdu d'un prince iranien ou un truc du genre mais au final nous étions tous les deux des étrangers arrachés à notre terre natale, pour finir par se rencontrer. « Oui et non…Quand j’ai quitté la France je suis allé à l’hôpital ou je suis né. J’ai rencontré une aide-soignante qui avait assisté ma mère, j’ai fait des recherches et j’ai appris qu’elle avait été violée. D’où le fait qu’elle m’ai fait adopter. Elle était censée être dans cette ville, sa dernière adresse était ici…elle est morte avant que je ne la retrouve. » Je ne m'attendais pas du tout à découvrir une histoire pareille, sa vie était comme un enchaînement d’événements à la fois beau et triste. « Je suis désolé d'apprendre ça » chuchotais-je en caressant doucement ses cheveux. « Du coup j’ai décidé de rester ici et j’ai même appris que j’avais de la famille dans les parages, des cousins, cousines… » sa dernière révélation m'interpella, et ne put m’empêcher de potentiels doutes quand à sa sécurité. Je mis cette information dans un coin de ma tête, sans pour autant l'approfondir, par peur de l'alerter. « Et si on parlait d’autre chose ? » , nous avions prononcé cette question à l'unisson. « T'es sur que tu serais pas mon jumeau caché ? » demandais-je en riant, c'était évidemment une sottise , pourtant le sous-entendu était clair, nous avions énormément de points en commun, cela devenait même effrayant.

Ses jambes étaient maintenant entre mes hanches, ses fesses touchant presque ma virilité. Je ne savais alors plus le temps d'un instant si j'avais envie de parler, ou d'autre choses. « Es-tu déjà tombé amoureux ? » la question était sortit littéralement de ma bouche, me faisant réalisé que je venais en fait de penser à voix haute. Mon visage se redressa toute fois vers le sien, cachant l'espoir secret qu'il partage l'émotion qui m'habitait : je tombais amoureux de lui. 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Parler de ta vie n’a jamais été chose facile, surtout depuis que tu avais décidé de changer de nom, de fuir cette existence de Lord pour être juste Alekseï. Adieu Samuel le Français, bonjour le Russe à la recherche de ses origines. Pourtant, là où d’autres se seraient confrontés à un mur, lui arrivait à te faire parler sans vraiment fournir beaucoup d’efforts. Certes, tu ne le faisais pas avec plaisir, mais il avait besoin de savoir que ta vie n’avait pas été facile et que, souvent, tu allais avoir tes sautes d’humeurs. Parce que oui, tu es quelqu’un de changeant et il allait rapidement le découvrir. « Je comprends » L’amour de ta mère, tu l’avais longtemps désiré, puis, un jour, tu avais cessé d’espérer tout simplement. Tu avais compris qu’elle ne t’aimera jamais, que son désir de maternité avait été comblé avec ta sœur. Si elle t’avait adopté, c’était parce qu’elle pensait être stérile, hors, elle ne l’était pas. Tu avais été une erreur qu’elle devait assumer et ton père, lui, se contentait d’éviter le sujet pour ne pas avoir les foudres de madame la duchesse. Te voilà en train de lui expliquer les explications de ta conception, la tragédie qui avait fait que tu t’étais retrouvé Français et non Russe. Sa main passe dans tes cheveux et tu soupires légèrement face à ce geste rassurant, ce geste d’affection dont tu n’avais pas l’habitude de recevoir. « Je suis désolé d'apprendre ça » « C’est une tragédie comme une autre… » Tu avais dit ça sans grandes émotions, ne cherchant pas à cacher quoi que ce soit. Tu avais appris à faire avec, à vivre avec ce passé et surtout, à tenter de l’oublier sans jamais y parvenir. Tu voulais juste avancer, ne plus faire machine arrière, ne plus rien espérer de cette famille qui était la tienne.

Tu décides de passer à autre chose, de lui faire comprendre que tu ne veux plus parler de ton passé, de ta vie. « Et si on parlait d’autre chose ? » Vos voix s’unissent à l’unisson et tu souris avec amusement, l’observant en biais face à cette union parfaite. « T'es sûr que tu serais pas mon jumeau caché ? » Tu ris légèrement face à ses paroles, n’osant imaginer une telle chose. « Non, j’en suis sûr, je le saurais si j’avais un frère jumeau. » Non, tu ne le saurais pas, tu ne le savais pas. Tu positionnant à califourchon sur lui, tu peux sentir son corps contre toi, tes fesses non loin de sa virilité, ce qui eut pour effet d’allumer les braises encore chaudes du désir qu’il te faisait éprouver. « Es-tu déjà tombé amoureux ? » Tu te figes légèrement, ton regard planté dans le sien. Que devais-tu répondre à ça ? La vérité ? Eviter le sujet comme tu le faisais en général ? Poussant un soupire, tu passes une main dans ses cheveux, te mordant nerveusement l’intérieur de la joue. Comment aborder ce sujet si sensible chez toi, alors que tu savais pertinemment bien que le sujet allait être mit sur le tapis un jour ou l’autre. « Oui, elle s’appelait Olivia, je l’ai rencontré en France. On est resté plusieurs mois ensemble. Une nuit on sortais d’une soirée, elle savait ce que j’étais et ça ne la dérangeait pas, sauf que j’avais usé de mon don ce jour-là et un mec l’a remarqué… » Ton regard s’assombri, ta gorge se serre à cette pensée, ce souvenir. « Il nous attendais dehors, une arme en main. J’étais soul…On a rien vu venir, on riait, on était jeunes. Il m’a traité de monstre, j’ai essayé de calmer les choses mais…il a tiré et elle s’est mise devant moi pour me protéger. »

Ton cœur se serre furieusement alors que tu détournes les yeux, essayant de ne pas sombrer une nouvelle fois. « Elle est morte dans mes bras et lui…il est mort de peur. » Oui, c’était lui que tu avais tué avec ton pouvoir, lui qui avait déclenché cette partie de toi. Replongeant ton regard dans le sien, tu souris tristement. « Je me suis juré à partir de ce moment-là de ne plus jamais aimer, de ne plus jamais m’attacher à quelqu’un et j’ai réussis…jusqu’à ce que je tombe sur toi. » Oui, jusqu’à ce qu’il croise ton chemin, jusqu’à ce qu’il brise toutes tes appréhensions, tes certitudes. « Tu as réussis là où beaucoup ont échoués et si je m’étais juré de ne plus jamais aimer, je trahi un peu plus chaque jour cette promesse quand je suis près de toi. » Tes mains glissent doucement le long de ses bras alors que tu déposes un baiser sur ses lèvres.


 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

« C’est une tragédie comme une autre… » j'étais assez daccord avec lui, la vie ne nous faisais pas toujours de cadeaux et la meilleure des choses à faire restait de l'accepter, quoiqu'il advienne. Le destin de mes parents avait sans doute prit cette route là également, mais je préférais ne pas morfondre, et aller de l'avant. Aussi, je n'avais beau être pas parfait, j'étais plutôt satisfait de la personne que j'étais devenu depuis ma rencontre avec Aleksei, j'étais à présent persuadé que son arrivée dans ma vie, était en fait ce cadeau tant attendu. Si j'avais su qu'un jour je me retrouverais à rire, complètement nu, un homme à mes cotés, et à l’intérieur d'un jaccuzi, peut-être aurais-je fait certain choix différemment. Ce qui était en tout cas certain, c'est que dorénavant je venais de le choisir lui, et de mettre ma vie d'avant, définitivement derrière moi. « Non, j’en suis sûr, je le saurais si j’avais un frère jumeau. » répondit-il, ricanant gracieusement. Je n'étais pas tout à fait daccord avec sa réponse, après tout comment serait-il en mesure de savoir ? Peu-être que sa mère avait mis naissance à des jumeaux et malheureusement séparés ? D'ailleurs il en était de même pour moi, peut-être avais-je une autre moitié sur Terre. C'était là, le principal problème des aléas de l'adoption  à savoir, ne pas etre sur à 100% d'être né unique.

Même si la question était sortie délibérément de ma bouche, sa réponse n'en restait pas moins importante, d'ailleurs j'en devenais totalement focalisé. Je souhaitais de tout mon cœur qu'il soit dans la même position que moi, afin de ne pas se sentir seul, éprit dans le tourbillon de sentiments qui m'emportaient. Son regard se figea, je le savais gêné par la question, mais je choisis de ne pas le ménager, désirant plus que tout entendre sa réponse. « Oui, elle s’appelait Olivia, je l’ai rencontré en France. On est resté plusieurs mois ensemble. Une nuit on sortais d’une soirée, elle savait ce que j’étais et ça ne la dérangeait pas, sauf que j’avais usé de mon don ce jour-là et un mec l’a remarqué… » Surpris par le début de son histoire, je n'eus aucune réaction, au fond je ne m'étais pas attendu à qu'il soit déjà tombé amoureux, et de surcroit d'une fille, « Il nous attendais dehors, une arme en main. J’étais soul…On a rien vu venir, on riait, on était jeunes. Il m’a traité de monstre, j’ai essayé de calmer les choses mais…il a tiré et elle s’est mise devant moi pour me protéger. » Mon regard restait toujours impassible, j'écoutais son aveux avec intérêt, « Elle est morte dans mes bras et lui…il est mort de peur. » je fermais alors les yeux, face à cette conclusion tragique. Intérieurement, je me visualisais en cette fille, je savais que si la même situation se présentait, alors j'adopterai le même comportement.

Mais cette histoire souleva malgré moi d'autres questionnement, à mes yeux son passé amoureux avait été brisé, inachevé, je finis par ré-ouvrir les yeux, pour apercevoir un sourire à la fois emplie de tristesse, et d'espoir « Je me suis juré à partir de ce moment-là de ne plus jamais aimer, de ne plus jamais m’attacher à quelqu’un et j’ai réussis…jusqu’à ce que je tombe sur toi. » sa déclaration fit accélérer les battements de mon cœur, « Tu as réussis là où beaucoup ont échoués et si je m’étais juré de ne plus jamais aimer, je trahi un peu plus chaque jour cette promesse quand je suis près de toi. » je sentis mon cœur s’arrêter, et me transporter vers une autre dimension ou le passé et le futur n'existaient pas, un monde ou nous en étions les uniques souverains. Même si j'avais pensé un moment n'être juste le réceptacle de ses sentiments inachevés envers cette fille, j'étais à présent certain qu'ils étaient en fait nés envers ma propre personne. Calmement, il m'embrassa, me ramenant par la même occasion dans ce bain, ou nous étions . Je voulus lui avouer mes sentiments également, pourtant j'en fus incapable, quelque chose me bloquait. « Vous avez un nouveau message : Oui Gary c'est Ed, j’essaie de t’appeler sur le poste principal mais tu réponds pas, descends dans ta chambre, je t'ai envoyé de belles images par mail. A toute », la réalité me mon passé me rattraper. Le message vocal laissé par mon détective privée, en mode haut-parleur avait résonné de mon portable, qui se trouvait dans ma chambre. Mon regard se ferma aussitôt, mes yeux se froncèrent « Je reviens immédiatement », m'exclamais-je en me redressant, afin de me lever et sortir du bain. J'attrapai un peignoir, et sortit de la pièce sans le regarder. A ce moment ma préoccupation était bien plus grande que ce bain, il fallait à tout prix que je me débarrasse de ce téléphone, et que ma chambre noire soit hors de portée d'Aleks. Quand au message vocal, je trouverais une excuse. J'étais conscient que je lui cachais un grand secret, la clef interdite de mon passé, que j'avais choisi d’abandonner afin de me tourner vers une vie meilleure à ses cotés. Seulement, ce secret était inavouable, je ne voulais pas plus que tout au monde, qu'il découvre cet aspect de ma personnalité, et qu'il voit l’âme meurtrière dont je m'étais jusque là, détachée. Une fois les escaliers descendus, j'entrai le mot de passe de la chambre, et y entrai, oubliant malencontreusement de fermer celle-ci. Cette chambre était composée d'une artillerie d'arme blanches, et rouge en tout genre, couteaux, fusils, pistolets, tout était accroché au mur. Il y avait également une carte géographique de la ville, avec des photos de chasseurs potentiels, mais ce n'était pas le plus grave. Deux corps inanimés, blanchâtres et pourrissant étaient crucifiés de l'autre coté du mur. Mais ma priorité fut d'éteindre le courant alimentant cette pièce, de façon à ce qu'elle soit plongée dans le noir complet. Malheureusement pour moi, je n'avais pas remarqué que quelqu'un s'introduisait à l’intérieur de celle-ci.

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Tu t’ouvres complètement à lui, lui parlant de ton passé, de tes souvenirs les plus douloureux. Tu le laisses connaître tes faiblesses, tes points faibles. Tu t’avances dans un domaine dangereux pour toi, parce qu’après ces révélations, il te serait impossible de faire marche arrière. Se rendait-il seulement compte de ce que tu faisais à l’heure actuelle ? Tu t’ouvrais entièrement, ne lui cachant absolument rien. Il savait tout. De A à Z et là était le danger le plus cruel, le plus sournois. S’il voulait te faire tomber et bien soit, tu tomberais car tu lui en donnais les possibilités. Tu voyais que son regard n’exprimait plus rien à présent et ce, au fur et à mesure que tu continuais ton récit, tu avais peur des conséquences de celui-ci. Allait-il te voir autrement après ça ? Allait-il penser que tu serais capable de partir pour une fille, que ton cœur avait été tellement malmené que tu n’étais pas capable d’aimer de nouveau ? Certes, aimer comme tu l’avais aimé elle allait te prendre du temps, tu allais devoir apprendre à faire confiance, à t’accrocher…mais tu en étais capable, tu avais juste besoin qu’il te donne le temps nécessaire pour évoluer dans le bon sens. Son regard se ferme et tu continues, essayant de le rassurer, de lui faire comprendre qu’avec lui c’était différent. Tes lèvres trouvent les siennes, ton cœur se serre, s’accélère. Il joue aux montagnes russes dans ta poitrine, sentiment étrange qui te submerge de plus en plus. Ton regard glisse ensuite dans le sien, le silence dure quelques secondes, tu crains le pire. « Vous avez un nouveau message : Oui Gary c'est Ed, j’essaie de t’appeler sur le poste principal mais tu réponds pas, descends dans ta chambre, je t'ai envoyé de belles images par mail. A toute »

Tu sursaute face à cette voix qui vient de nulle part, réalisant qu’il devait avoir un de ses nouveaux programmes de messages instantanés. Tu tournes ton regard vers Garett. Il avait changé, comme plus sombre, se refermant sur lui-même, chose que tu as du mal à comprendre voir à accepter suite à ce que tu lui avais dit précédemment. « Je reviens immédiatement » Tu t’éloignes de lui alors qu’il sort de l’eau, enfilant un peignoir à la va vite, se précipitant pratiquement vers tu ne sais trop où. « Gar… » Mais il a déjà disparu et tu fronces les sourcils. Une certaine colère t’envahie, une frustration énorme également. Sortant de l’eau à ton tour, tu choppes une serviette non loin de là pour l’enrouler autour de ta taille. Suivant de près le jeune homme, tu commences à le chercher avant de tomber sur une pièce ouverte dont une odeur franchement désagréable s’en dégageait. Ça puait la mort à plein nez. Tu ralentis le pas. Curieux, tu l’avais toujours été et c’était un gros défaut, mais après tout, tu n’allais pas laisser Garett te cacher des choses alors que tu lui avais dévoilé ta vie toute entière. En silence, tu passes cette porte, fronçant le nez devant l’odeur. La pièce est plongée dans le noir, heureusement, la lumière du couloir éclaire légèrement celle-ci… « Non d’un chien… » Tu ne faisais même plus attention à la discrétion, laissant ton regard glisser sur les armes qui tapissaient le mur. Tu étais tombé où là ? Il faisait quoi avec toutes ces armes ? Tu fais un pas de plus dans la pièce quand tout à coup, tu te figes, le regard horrifié par ce que tu vois. Deux corps en train de pourrir, d’où l’odeur, mais ce fut le tableau qui s’offrait à ta vue qui te donna rapidement la nausée.

Les corps étaient crucifiés contre le mur. Tu sens que tu vas être malade, pourtant, tu n’arrives pas à vomir à cause du choc qui s’empare de toi. Tu regardes Garett qui semblait t’avoir remarqué, pas étonnant en soit tu n’avais plus été très discret. « Ne me dit pas que…non de…Garett… » Sauf que là, tu sens le haut de cœur arriver et tu sors de la pièce pour aller dans la salle de bain et gerber tout tes tripes dans les toilettes. Tu trembles, ton cœur battait dans ta poitrine mais d’une façon bien différente d’avant. De la peur, de l’appréhension, de l’angoisse. Tu entends des bruits de pas derrière toi et avant même qu’il ne te touche, tu gueules un coup. « Ne me touche pas Garett ! » Il y avait des limites à ne pas dépasser et là, il les avait franchies. Garder deux corps chez lui…non mais sérieusement, comment avais-tu pu te tromper sur une personne à ce point ? Était-il un psychopathe ambulant ? La tête dans les toilettes, tu vomis de nouveau, quoi que, il n’y avait plus grand-chose dans ton estomac.



 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Mon cerveau était focalisée sur une seule chose : rendre cette pièce impossible à voir. Impossible à voir pour Aleksei, ainsi que pour moi. Je refusais de me laisser hanter plus longtemps par mon passée, et être raccroché à ses conséquences. Aleksei était parvenu à illuminer une voie en moi que je pensais éteinte, une voie faite d'amour et d'espoir. Seulement la réalité n'était pas de mon coté, et elle avait décidé de me le faire rappeler, par ce message vocal. Mon cerveau était plongé dans une concentration profonde, le même genre de concentration qui m'occupait, lors de mes missions de chasse. Je n'étais en rien dérangé par l'odeur nauséabonde de la pourriture, étant vicieusement habitué à elle.
Tout le courant qui alimentait la pièce était reliée à un seul et unique compteur électrique, externe au reste de la maison. Il ne me suffisait que d'appuyer sur un bouton, afin de plonger toute la pièce dans le noir, ainsi que d'éteindre tous les appareils de piste activés. Après il ne me suffirait que de refermer la porte, et de remonter afin de rassurer Aleks. J'allais m'en tenir à mon plan.

« Non d’un chien… » la vision inattendue de Aleks, à quelques mètres de moi me pétrifia sur place. J'avais été tellement focalisé par rendre la chambre hors de portée, que je ne l'avais même pas entendu me suivre. Je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas quel mensonge lui prétexter, car même jusque là, j'étais incapable de lui dire la vérité. « Je peux tout t'expliquer Aleks, ne bouge surtout pas ! » m'exclamais-je, en agitant légèrement les bras, de manière à ne pas le brusquer, seulement sa réaction me devança, et je le vis courir dans la pièce d'à coté. Je le rejoignais alors aussitôt, en courant, pour le voir sans surprise, en train de recracher l'horreur qui avait profané son cœur. J'entrepris alors de tenir délicatement son dos, afin de le pencher pour mieux recracher, mais fut repoussé par celui-ci « Ne me touche pas Garett ! ». Me sentant à la fois coupable et impuissant, une colère grandit en moi, je m'en voulais de ne pas avoir pris les mesures concernant cette chambre plutôt, elle qui avait détruit déjà deux années de ma vie, voilà qu'elle allait encore recommencer « Aleks, il faut que tu m'écoutes, je peux tout t'expliquer concernant cette chambre. », la vue qui s'offrait à moi me perturbait, je savais que j'en étais une fois de plus responsable « Ce que tu as vu c'est... » il semblait moins vomir, c'était à présent le moment idéal pour que je lui sorte le mensonge que j'avais imaginé, « C'est... », l'espace d'un instant mon cerveau arrêta de réfléchir, j'étais alors pleinement plongé vers la vision de Aleksei, son visage était humide, ses yeux rouge, et son corps tremblait . Je lui avais fait du mal, cette chambre lui avait du mal, et ce bordel avait enfin duré comme ça. « C'est mon passé que tu as vu. Cette pièce est l'incarnation de la haine et de la vengeance auquel je me suis petit à petit tourné après mon agression. Ces deux corps que tu as vu, sont les restes de deux chasseurs de la ville, que j'ai traqué et tué. Je comptais en tuer d'autres, beaucoup d'autres même, alors je me suis armé. Seulement depuis que je t'ai rencontré quelque chose à changé en moi, je me suis mis à penser à des choses que j'avais oublié, et dont je n'espérais plus. Je ne suis plus la même personne, je ne suis plus celui qui a fait ces crimes », je me mis à genoux, de manière à me retrouver en face de lui, « Je sais que tout cela est dur à encaisser, mais c'est la vérité. Je suis prêt à tout pour te le prouver, même à me rendre à la police s'il le faut. » J'étais sérieux, à ce moment plus aucune chose à part lui comptait « Je ne te proposerais pas cette fois qu'on ne se voit plus, ni de t’appeler un taxi, et de transporter ta voiture » murmurai-je calmement, m'approchant lentement mais sûrement de lui « Car je sais ce que je veux et c'est toi, je ne veux rien et personne d'autre que toi. Je...je suis amoureux de toi » concluais-je. J'étais sûr et déterminé, des émotions que je ne n'avais pas ressenti depuis maintenant plusieurs années.