Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

« Je peux tout t'expliquer Aleks, ne bouge surtout pas ! » Que pouvait-il t’expliquer ? Comment pouvait-il expliquer cette vision d’horreur ? Tu n’es pas un homme sadique dans l’âme, ni même méchant et encore moins violent de nature. Certes, tu as tes passes, tu as ton caractère, mais là, ça dépassait l’entendement. Tu aurais aimé ne pas bouger, lui laisser le temps de parler, mais ton estomac semblait se faufiler et remonter jusqu’à tes lèvres. Pas étonnant. Tu n’es pas une petite nature, loin de là, mais quand même qui n’aurait pas gerber devant ça ? Puis, cette odeur n’aidait absolument à rien. Tu te retrouves en train de vomir dans les toilettes, les larmes coulant de tes yeux sans que tu ne puisses t’en empêcher à cause des contractions de ta gorge. Tu détestes gerber, surtout en présence de quelqu’un d’autre. Tu sens ses doigts sur ton dos et tu ne peux t’empêcher de lui dire de ne pas te toucher. Sur ce coup là, il te faisait peur mais il te donnait également des frissons d’horreurs. Comment pouvait-il dormir en sachant que deux corps étaient en train de pourrir chez lui ? Que cette pièce renfermait la mort pure et dur. Tu n’en avais pas la moindre idée. Rien que cette idée te donna de nouveau la nausée, sauf que bon, ton estomac semblait ne plus contenir quoi que ce soit. « Aleks, il faut que tu m'écoutes, je peux tout t'expliquer concernant cette chambre. » Tu secoues la tête furieusement, serrant les dents comme si tu étais sur le point d’exploser de rage. « Ce n’est pas une chambre, c’est une putain de salle de torture ! » Tu avais dit ça avec une froideur inouïe, alors que ton regard fiévreux et rouge se posait sur lui.

« Ce que tu as vu c'est... » C’est quoi hein ? Il allait te lâcher quoi comme conneries là ! Des mannequins ? Un accident ? Non, rien ne pouvait justifier un tel élan de sadisme, et ce, même à tes yeux. Tu t’éloignes légèrement des toilettes, posant ton corps contre le mur froid alors que ta gorge te fait souffrir, tu attends qu’il t’offre une quelconque connerie. « C'est mon passé que tu as vu. Cette pièce est l'incarnation de la haine et de la vengeance auquel je me suis petit à petit tourné après mon agression. Ces deux corps que tu as vu, sont les restes de deux chasseurs de la ville, que j'ai traqué et tué. Je comptais en tuer d'autres, beaucoup d'autres même, alors je me suis armé. Seulement depuis que je t'ai rencontré quelque chose à changé en moi, je me suis mis à penser à des choses que j'avais oublié, et dont je n'espérais plus. Je ne suis plus la même personne, je ne suis plus celui qui a fait ces crimes » Tu fermes légèrement les yeux face à ses paroles, essayant de comprendre ce qui le motivait. La haine peut changer un homme, tu en étais conscient, tu en avais fait les frais… Tu le sens s’agenouiller devant toi pour être à ta hauteur, tu ouvres de nouveau les yeux pour le fixer. « Je sais que tout cela est dur à encaisser, mais c'est la vérité. Je suis prêt à tout pour te le prouver, même à me rendre à la police s'il le faut. » Cette idée te noue la gorge. Si il se rendait à la police il ne reviendrait pas, tu n’étais pas stupide et surtout, tu n’étais pas prêt à le voir derrière les barreaux. Après tout, il avait fait ça avant de te rencontrer, mais était-il sincère quand il disait avoir changé ?

« Je ne te proposerais pas cette fois qu'on ne se voit plus, ni de t’appeler un taxi, et de transporter ta voiture » Il approche, tu le laisses approcher, ne le quittant pas des yeux alors qu’il murmurait. Tu aurais aimé prendre tes jambes à ton cou, filer sans te retourner, mais tu n’y parvenais pas. « Car je sais ce que je veux et c'est toi, je ne veux rien et personne d'autre que toi. Je...je suis amoureux de toi » Tu fermes légèrement les yeux, passant une main sur ton visage. Ton cœur semblait se serrer, tourmenté entre deux solutions. Partir ou rester. « Je… » Tu quoi ? Secouant la tête furieusement, tu serres les poings avant de pousser un nouveau soupire amère. « Je suis amoureux de toi aussi Garett, mais tu vas me dégager ça d’ici…les armes, je m’en fou c’est pas le problème mais…si tu veux vraiment que je reste, tu me dégages ces corps maintenant, sinon, c’est moi qui m’en vais et je ne reviendrais pas. Je ne veux pas savoir comment, ni le pourquoi. C’était avant, mais si tu veux vraiment qu’on construise quelque chose ensemble, dégages ça… » Ta voix et amères, presque autoritaire. Tu ne lui laisses pas une multitude de choix, à lui de choisir.




 

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Moi qui avait été jusque là une personne si peu démonstrative, je venais de déclarer mes sentiments à la personne que j'aimais. La situation pouvait semblait particulièrement choquante quand on sait qu'il y a encore 2 ans de ça, j'étais capable de rester enfermé chez moi pendant des semaines entières. Je n'étais incontestablement plus la même personne, j'avais changé, sans doute peut-être grandit, au final. Quoiqu'il en soit, bien que je l'aimais, ma déclaration montra tout de même quelques signes de possessivité. Je l'aimais au point que je n'acceptais tout simplement pas la rupture, voilà tout. Je n'avais jamais aimé à personne auparavant, mais le simple fait de le voir hors de ma vie me rendait malade, il m'appartenait à moi seul, et si j'étais forcé de faire des sacrifices pour gagner pleinement son amour, alors la question ne se posait même pas. J'allais tout accepter sans même hésiter.
Seulement, au moment ou je venais de lui faire ma déclaration, je su aussi que cette acte entraînerait ma perte. Aleks incarnerait à présent mon point faible, et devenait potentiellement de ce fait une arme d'attaques ou de rançon, aux yeux de mes ennemies. Même si j'étais éperdument fou de lui, je ne pus ignorer cette vérité.

Je n'étais pas parvenu à anticiper sa réponse face à mon aveu, seulement l'émotion que j'avais ressenti un peu plus tôt, dans le jacuzzi, vis à vis de ce qu'il ressentait pour moi, m'avait éclairé les yeux. Je savais qu'il m'aimait également, de ce fait l'idée qu'il veuille mettre fin à notre relation m'était quelque peu inenvisageable « Je suis amoureux de toi aussi Garett, mais tu vas me dégager ça d’ici…les armes, je m’en fou c’est pas le problème mais…si tu veux vraiment que je reste, tu me dégages ces corps maintenant, sinon, c’est moi qui m’en vais et je ne reviendrais pas. Je ne veux pas savoir comment, ni le pourquoi. C’était avant, mais si tu veux vraiment qu’on construise quelque chose ensemble, dégages ça… » Il venait de confirmer mes pensées, non sans émettre quelques conditions. Je lui pris les mains, et les serra dans ma paume « Je vais faire mieux, je vais me prendre un nouvel appartement ». Ce duplex avait été le centre de mes missions de revanches contre les chasseurs, je l'avais d'ailleurs acheté expressément pour sa localisation discrète, et éloigné du reste de la ville. «Même si je t'ai toi, et que tout va changer...cette maison finira toujours par me rappeler mes démons du passé, alors je pense que c'est la meilleure des choses à faire. Je pensais biensur à la situation de la maison, mais j'avais omis de mentionner celles des deux cadavres « Oh mais pour les cadavres je vais m'en débarrasser maintenant ! » je lui souris, quelque peu embarrassé, après tout ils s'agissaient quand même de cadavres crucifiés. Je pris soudain conscience de l'extériorisation que je venais de récemment adopter vis à vis de mes actes, je me sentais à présent si différent qu'il m'était difficilement incapable d'en reconnaître la responsabilité « Je vais t'accompagner en haut pour que tu montes te poser quelques instants, pendant que je m'occupe de....tout nettoyer. Je te rejoidrais après »
J'attendis sa réponse, avant de l'aider à se relever, puis je le raccompagnai à l'étage, dans ma chambre.

1 heure avait passé, et la chambre était à présent vide. Armé d'un marteau, j'avais en fait tout cassé, ordinateurs, portables. Pour les armes, je les avais rangé dans caisse en métal, et prévoyait de m'en débarrasser, en les jetant dans la rivière, d'une ville non loin. Toute fois j'en avais gardés quelques un, 1 revolver, 1 pistolet mitrailleur, 1 fusil à pompe, ainsi qu'une valise à munitions. Bien entendu je l'avais finement caché, afin que Aleks ne s'en rende pas compte. Je ne voyais pas cela comme un mensonge, mais plutôt comme un acte de protection sécurisé, à la fois pour son bien et le mien. Concernant les corps, j'avais foutu ce qu'il restait dans le congélateur, en attendant de les découper et aller les jeter dans la mer le lendemain.
Je m'étais occupé de tout ce qui était à jeter en les mettant dans de grands cartons, et en les remplissant un à un dans ma voiture. Bref, ça n'avait pas été simple, mais j'y avais mis tout mon cœur, je me sentais comme délivré de ce passé pesant. Je pris également une douche, afin de me ôter le corps de toute cette odeur dégoûtante, et finis enfin par remonter dans la chambre, nu, légèrement épuisé « Je t'ai pas trop fait attendre ? » demandais-je en souriant, et en le rejoignant dans le lit, m'allongeant à ses cotés « j'en ai profité pour passer un coup de fil à mon agent immobilier afin de le mettre au courant. » je désirais en finir une bonne fois pour toute, et le plus rapidement possible « En attendant je pense me prendre un hôtel ou un truc dans le genre » concluais-je, les yeux rivés au plafond, je me retournai alors d'un coup « Si tu veux on pourrais même partir maintenant ? On se prend un hôtel, ou bien on pourrais aller chez toi ? J'ai plus envie de t'imposer les images que tu as vu, et en restant ici, je sais que ça va être le cas » j'étais particulièrement sérieux, par contre je ne souhaitais pas uniquement quitter la pièce pour lui, mais pour moi également.  

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Tu ne souhaites pas partir, tu ne souhaites pas ne plus le voire. Tu aimerais vous donner une chance, avancer sur le même chemin que lui et, même si ça ne doit pas fonctionner, avoir au moins essayé. Ça ne sera pas facile tous les jours, la preuve en est aujourd’hui. Tu découvres un peu plus Garett, ses points forts, ses côtés sombres également. Tu peux accepter beaucoup de choses, mais ça, non. Tu le lui fais bien comprendre, lui laissant le choix de la tournure des événements. Soit il choisissait de passer à autre chose, soit tu partais sur le champ. Certes, ça ne te ferait pas plaisir, mais ça serait ainsi. Tu avais vécu longtemps sans aimer, tu pourrais sans nuls doutes continuer seul dans la vie. Tu sens sa main capturer la tienne et tu ne lâches pas son regard, attendant patiemment une réponse de sa part. « Je vais faire mieux, je vais me prendre un nouvel appartement ». « Ce n’est pas ce que je te demande. » Tu ne veux pas non plus lui demander de déménager, tu n’irais pas jusque-là. Après tout, tu n’as aucunes influences sur lui, aucunes emprises. C’est chez lui…Mais certes, il est évident qu’à présent, tu n’allais pas vraiment te sentir à l’aise entre ses murs. « Même si je t'ai toi, et que tout va changer...cette maison finira toujours par me rappeler mes démons du passé, alors je pense que c'est la meilleure des choses à faire. » Tu secoues légèrement la tête de haut en bas. Il ne semblait pas le faire que pour toi et ça, ça te rassurait en quelque sorte. Tu ne te sentais pas coupable de son envie de déménager. « Oh mais pour les cadavres je vais m'en débarrasser maintenant ! »

Tu grimaces face au mot cadavres…Vous n’alliez pas avoir une discussion ce soir, tu n’en avais ni la force, ni l’envie. Néanmoins, vous alliez devoir mettre des choses sur le tapis et ça allait sûrement donner lieu à quelques frictions entre vous. Mais pas aujourd’hui, tu avais déjà assez subi d’énervement et d’angoisse en une seule soirée. « Je vais t'accompagner en haut pour que tu montes te poser quelques instants, pendant que je m'occupe de....tout nettoyer. Je te rejoindrais après » Tu pousses un petit soupire en passant une main dans tes cheveux, ton regard était fatigué mais plus calme. « D’accord. » Tu n’allais absolument pas refuser. Assister au déménagement des corps n’était pas dans ton programme, encore moins le voir s’atteler à faire tu ne sais quoi dans cette pièce. En silence, tu te lèves pour le suivre en haut, toujours en serviette. Une fois en haut, tu prends place sur le lit, poussant un soupir. Déjà, ton corps semblait se détendre malgré le son qui provenait d’en bas. Tu tentais de ne pas user de ton pouvoir pour voir ce qu’il faisait, ayant bien trop peur de tomber sur les cadavres à travers ses yeux. Le temps passe et tu commences à t’assoupir, l’utilisation de ton don t’avait épuisé, les émotions n’arrangeaient absolument rien. « Je t'ai pas trop fait attendre ? » Tu clignes légèrement des yeux, essayant de te réveiller par la même occasion. Depuis quand était-il en bas ? Tu n’en avais pas la moindre idée. « Sincèrement…je me suis assoupi, du coup, j’ai pas fait attention. » Tu sens le matelas bouger et Garett se placer à tes côtés. Tournant la tête vers lui, tu étais couché sur le ventre les bras en dessous de ta tête. « j'en ai profité pour passer un coup de fil à mon agent immobilier afin de le mettre au courant. »

Il était rapide. En-même temps, vu ses installations, il ne devait pas manquer d’argent et ça aidait pas mal pour les déménagements rapides, tu en connaissais un rayon. « En attendant je pense me prendre un hôtel ou un truc dans le genre » Tu fronces les sourcils à l’idée qu’il vive dans une chambre d’hôtel jusqu’à ce qu’il retrouve un logement. Tu allais ouvrir la bouche lorsqu’il se retourna brusquement vers toi, te coupant dans ton élan. « Si tu veux on pourrais même partir maintenant ? On se prend un hôtel, ou bien on pourrais aller chez toi ? J'ai plus envie de t'imposer les images que tu as vu, et en restant ici, je sais que ça va être le cas » Surpris, tu ne refuses néanmoins pas, l’idée de rester ici ne t’enchantait pas plus que ça. « On peut aller chez moi, puis, t’as qu’à rester jusqu’à ce que tu retrouves quelque chose. La villa est assez grande pour contenir dix personnes, en règles générale je suis en cours et toi tu tiens ton café…ce n’est pas comme si on allait se marcher sur les pieds. » Tu hausses les épaules comme si c’était naturel, pourtant, le malaise en toi bouillonnait malgré les apparences. Tu te lèves rapidement. « Je vais m’habiller, tu devrais faire de même… » Sans attendre sa réponse, tu fuis vers le rez-de-chaussée pour t’enfuir dans la salle de bain. Tes vêtements y sont toujours et surtout, ils sont toujours humides. Super…Bon, tant pis, tu allais devoir faire avec jusque chez toi.

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

Faire tout ce nettoyage n'avait pas été de tout repos. Bien que je n'avais pas mis long à me débarrasser de tout ce qui composait ma vendetta, je n'en restais pas moins quelque peu épuisé. Aussi, j'avais envie de vite retrouver Aleks, afin que son aura balaie toute la négativité auquel j'avais été mêlé, en vidant cette chambre. « Sincèrement…je me suis assoupi, du coup, j’ai pas fait attention. » les différents événements de la journée l'avait quelque peu épuisé, et bien que je mourais d'envie le blottir contre moi afin de l'embrasser une nouvelle fois, je ne fis que garder mes distances. Je restais bien évidemment conscient qu'il avait découvert une partie sombre de ma vie, une partie qui n'existait certes plus, mais qui n'allait pas être oubliée en quelques heures pour autant. Je savais qu'un jour, viendrait l'heure d'une discussion finale, afin de conclure cette toute cette histoire, et de fermer définitivement les portes de ce passé malveillant. Toujours est-il que pour le moment je n'avais envie que d'une seule chose : foutre le camp de cette maison.

L'idée d'aller dans un hôtel ne m'enchantait pas tellement, certes en m'engageant dans cette relation je renonçais une bonne fois pour toute à ma vie solitaire et privée, mais cela ne voulait pas dire que devais immédiatement me jeter vers le premier établissement public pour autant. Lui imposer également sa maison comme demeure n'était également pas une bonne chose, il n'avait pas à payer de mes erreurs, pourtant cette proposition était venue de façon si naturelle et spontanée, que j'eus pas de remords. « On peut aller chez moi, puis, t’as qu’à rester jusqu’à ce que tu retrouves quelque chose. La villa est assez grande pour contenir dix personnes, en règles générale je suis en cours et toi tu tiens ton café…ce n’est pas comme si on allait se marcher sur les pieds. » sa réponse, me fit sursauter. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il accepte si aisément, de plus j'étais également stressé par le nouveau tournant que prenait notre relation. Nous allions en quelque sorte...habiter ensemble. « Je vais m’habiller, tu devrais faire de même… »  « Oui, je te... » je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase qu'il avait déjà disparu. Je devinais dans sa réaction qu'il était toujours troublé par ce qui s'était passé, je pris alors conscience qu'il allait être à présent difficile de regagner à la fois sa confiance et son estime.

J'enfilai un tshirt, un jean ainsi que mes boots, tout en prenant un pantalon, une chemise, ainsi qu'une paire de chaussure propre, se trouvant dans mon armoire. Je descendis immédiatement les escaliers pour retrouver un Aleksei, qui ne semblait pas enthousiaste du tout à l'idée de remettre ses vêtements humides. « Je t'ai pris des vêtements propres. On fait presque la même taille après tout » dis-je, en tentant un sourire qui se voulait chaleureux. La distance qui s'était installé depuis mon retour, ne m'avait pas échappé. Je décidai alors de briser la glace « Je m'excuse pour tout ça...je promet de tout t'expliquer dans les moindres détails dès qu'on serra arrivé chez toi, et que tu te seras reposé. » . je lui souris une nouvelle fois « Je vais sortir la voiture pendant que tu te rhabilles », je lui déposai un timide baiser sur le front, et pris le pas de la sortie.  

Étranges sensations que voilà.

Gary & Aleks

« Oui, je te... » Déjà, tu disparais, n’écoutant pas sa phrase. A vraie dire, tu ne sais pas trop pourquoi tu lui as proposé de rester chez toi, c’était venu naturellement. Ton esprit de possessif avait pris le dessus en une fraction de seconde, te disant que le savoir chez toi était plus facile pour le garder à l’œil que si il était à l’hôtel. Puis, savoir, qu’au final, tu ne serais pas seul à te prélasser dans le canapé en mangeant de la glace, ce n’était pas non plus une mauvaise chose. En-même temps, Jekyll essayait de te sortir régulièrement et de t’arracher à tes bouquins, tes cours ou ton écran de télévision…mais c’était souvent à contre cœur que tu sortais de chez toi, étant un ermite dans l’âme. Les sorties, c’est loin d’être ce que tu préfères. Tu observes tes vêtements avec un air complètement désespéré lorsque des bruits te sortes de tes pensées, te tournant, tu vois arriver Garett. « Je t'ai pris des vêtements propres. On fait presque la même taille après tout » Oui, c’est vrai que niveau taille vous faites pratiquement la même chose, néanmoins, niveau musculature tu semblais avoir une ossature plus évoluée que la sienne. Tu sembles garder tes distances pour l’instant, te contentent de sourire légèrement face à son geste. Pas que tu n’aies pas envie d’aller vers lui, mais cette maison te freine pas mal, il faut l’avouer… Oui, tu es vite traumatisé, d’accord, mais ce n’est pas tous les jours que tu tombes sur deux cadavres. Garett devait s’estimer heureux que tu n’aies pas pris tes jambes à ton cou pour te barrer…quoi que l’idée t’avait traversée l’esprit, tu ne vas pas le nier. « Je m'excuse pour tout ça...je promets de tout t'expliquer dans les moindres détails dès qu'on serra arrivé chez toi, et que tu te seras reposé. »

« Tu m’expliqueras, oui, mais pas ce soir. » Oui, ce soir, tu avais juste envie d’oublier un peu et de faire le vide dans ton esprit. « Je vais sortir la voiture pendant que tu te rhabilles » Il approche et dépose un baiser timide sur ton front. Tu l’observes sortir de la pièce en soupirent, enfilant rapidement les vêtements qu’il t’avait apporté pour attraper les tiens à la va vite sans prendre la peine de les plier. Une fois fait, tu te retrouves dans le salon pour mettre ta veste. Rien que d’être seul ici te donnait la nausée, du coup, tu ne prends pas plus de temps pour sortir de là en fermant la porte derrière toi. Descendant les escaliers, tu retrouves Garett qui avait effectivement sorti sa voiture. Prenant tes propres clefs de voiture, tu te diriges vers son véhicule pour ouvrir sa portière niveau conducteur. Te penchant en avant, ton bras appuyé sur le toit du véhicule. « Tu me suis ? Vu l’heure, il n’y aura pas de trafic je suppose… » Tu hausses simplement les épaules d’un air calme, alors que tu t’engouffres un peu dans la voiture pour venir l’embrasser. Ressortant, tu le regardes néanmoins une dernière fois avant de dire. « Et, en arrivant, je veux pas attendre parler de ce qu’il s’est passé. On en parlera demain, mais pas ce soir, j’ai eu ma dose pour aujourd’hui. » Oui, ce n’était même pas une dose que tu avais reçue, c’était genre dix doses en une hein. « Oh et, oui, je sais, je roule vite… » Oui, au cas où il voudrait te faire la réflexion en arrivant, tu anticipais déjà sa réflexion… Quand tu as envie de rentrer chez toi, tu as tendance à enfreindre les limitations de vitesse.