Sujet: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Ven 11 Nov 2016 - 11:40
Can you feel the love tonight ?
Scarlett & Caleb
Caleb avait l’impression d’aller à un entretien d’embauche plutôt qu’à un rendez-vous galant. Il avait passé en revue sa garde-robe plusieurs fois, analysant la moindre tenue pour essayer de se décider de ce qui pourrait être le plus approprié pour ce genre d’évènement, en vain : pourtant, il n’était pas le genre d’homme à se contenter de deux jeans et trois tshirts en guise de penderie, loin s’en fallait, et pourtant … Ce rendez-vous avec Scarlett, il y pensait depuis des mois, et maintenant que cela allait basculer de ses fantasmes à la réalité, il avait l’impression de totalement perdre pied. Il ne connaissait pas encore bien la jeune femme, mais il avait suffisamment discuté avec elle pour être sûr d’au moins une ou deux choses : elle était aussi belle qu’elle était brillante, et il se dégageait de son sourire quelque chose de profondément bon et bienveillant, qui l’attirait aussi surement que la lumière attirait les papillons de nuit. Ils avaient pris l’habitude de discuter ensemble dans la file d’attente du Starbuck le matin, quand ils venaient prendre leur dose quotidienne de caféine respective pour tenir toute la journée, ou tout simplement se réveiller en douceur. A force de se croiser, il avait fini par retenir la recette exacte de la boisson favorite de la jeune femme, la quantité de lait, de sucre ou de sirop, bref, à présent quand il ne la voyait pas arriver à l’heure – lui étant plus ponctuel qu’une montre suisse-, il en faisait préparer un par le baristo et le déposait à l’accueil de l’hôpital pour Scarlett : ainsi, même en retard, elle avait toujours son café encore fumant qui l’attendait sur son bureau. Ce n’était pas grand-chose, mais ça lui faisait plaisir d’imaginer le sourire de la jolie rousse quand elle découvrait ce genre de petite attention.
Cette soirée ensemble, c’était Caleb qui l’avait initié, un peu par hasard, un peu malgré lui, un matin justement. Alors qu’ils attendaient pour leurs commandes, il s’était saisi machinalement d’un flyer promouvant une exposition dans la seule galerie de la ville. Il l’avait tendu à Scarlett assez innocemment, suggérant que celle-ci paraissait intéressante, et qu’il y irait probablement. Il était resté presque interdit quand la rouquine lui avait répondu qu’ils pouvaient très bien aller au vernissage ensemble, tant qu’à faire. Evidemment, après un instant de flottement, il avait accepté avec un grand sourire, attrapant un autre flyer pour ne pas oublier ni la date ni le lieu de rencontre. Ils s’étaient décidés comme ça, tout simplement, et Caleb ne savait pas vraiment, par conséquent, si c’était une simple sortie entre « amis » ou quelque chose de plus formel, d’où ses hésitations quant à la tenue. Oh, il avait bien réservé dans un des meilleurs restaurants de la ville, juste au cas où elle ait faim après la visite de la galerie. A présent, il l’attendait devant les grandes portes de verre du lieu d’exposition, se balançant sur ses pieds en vérifiant l’heure sur son téléphone, où ses sœurs finissaient d’émettre quelques commentaires sur sa tenue, qu’il leur avait envoyé par sms pour validation : rien de trop formel, mais quand même suffisamment soigné pour que cela se remarque. Il avait troqué son habituel trois pièces pour un bon jean noir et une chemise blanche, une écharpe de laine douce et une veste d’automne, conservant malgré tous ses indétrônables chaussures de ville de cuir noir. C’était presque un fétiche, il ne supportait pas les baskets, sauf pour le sport. Bref. En tout cas, il avait été validé par ses sœurs, c’était déjà ça, et maintenant il saluait un peu distraitement les gens qui le reconnaissaient en entrant de la galerie, son regard courant sur la rue dans l’espoir de voir la silhouette de Scarlett s’y découper. Aussi, il sursauta presque en sentant un main sur son épaule, dans son dos, et fit volte face dans un mouvement un peu brusque : forcément, si elle arrivait par derrière, comment pouvait il être préparé ?
- Ah, vous .. .tu es là ! je euh, je pensais que tu arriverais de l’hôpital, donc par l’autre coté de la rue, donc j’avais pas vu que … Bref, comment vas-tu ? Pas trop froid ? il y a un peu de vent ce soir, ça fait frais donc … On rentre ?
Oui, même le Tu, il devait encore faire un effort, la familiarité, il avait un peu de mal avec quelqu’un d’aussi… Spécial, dans le bon sens du terme, que Scarlett. Mais il allait faire un effort, promis. Au moins pour ne pas passer pour un abruti fini.
Dernière édition par Caleb Munroe le Dim 11 Déc 2016 - 22:06, édité 1 fois
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Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Ven 18 Nov 2016 - 23:08
Can you feel the love tonight ?
SCARLETT & CALEB
What did my fingers do before they held him? What did my heart do with its love?
Ugh. Face au miroir de la salle de bain, la jolie rousse faisait grise mine. D'ordinaire, Scarlett n'était pas le genre de femme à s'angoisser pour un rien. Après tout, elle était chirurgienne, spécialisée en néonatalogie. Son métier, c'était de s'occuper de femmes enceintes et de réparer de tous petits êtres humains ; un métier qui ne laissait pas de marge d'erreur. En consultation, au bloc, aux urgences, Scarlett était connue pour garder son sang froid, peu importaient les circonstances. Elle n'était pas du genre à se mettre à hurler sur ses collègues, ou à aller hurler un coup dans les toilettes pour décompresser. Alors une femme qui ne paniquait pas alors qu'elle avait un cœur minuscule entre les mains, on se serait attendu à ce qu'elle ne panique jamais. Faux. Archi-faux, complètement faux. Elle aurait bien aimé, pourtant. Mais face à son reflet fatigué, Scarlett ne faisait pas la fière. Forcément, faire une garde de presque vingt-quatre heures avant un rendez-vous galant – est-ce que c'en était un, d'ailleurs ? Elle n'en était même pas sûre, et c'était bien là tout le problème – n'avait sans doute pas été une brillante idée. Mais quand on lui demandait si gentiment (et surtout avec beaucoup d'insistance) si elle pouvait remplacer sa collègue absente, comment dire non ? Résultat, elle donnait l'impression d'avoir couru dix marathons d'affilée ; ce qui n'était peut-être pas loin de la vérité si elle avait calculé les kilomètres faits au sein de l'hôpital. Peu optimiste mais pas encore vaincue, elle avait ouvert son tiroir à maquillage et décidé qu'elle ferait de son mieux pour dissimuler son manque de sommeil ? Annuler, repousser ? Non, pas tant que son fond de teint et son anti-cernes seraient capables de lui sauver la mise. Un petit peu de blush, un rouge à lèvres léger et... Et il ne lui restait plus qu'à se changer, parce que sa tenue d'hôpital rose bébé n'était peut-être pas très appropriée pour une visite-de-galerie-d'art-peut-être-rendez-vous-galant.
Ni en avance, ni en retard, Scarlett s'était dépêchée de quitter son appartement pour rejoindre son rendez-vous devant la galerie. Le rendez-vous en question ? Impossible à rater. Le genre de type qu'on ne croisait que dans les magazines, ou en pleine rue et qui vous faisait oublier qu'il y avait un poteau droit devant vous. Grand, très grand, des traits taillés comme ceux d'une statue grecque (si si, c'était exactement ce qui était passé par l'esprit de Scarlett), des yeux d'un bleus à en faire pâlir de jalousie la moitié du pays... Bref, pour résumer la chose, quand Scarlett avait croisé Caleb Munroe pour la première fois, son cerveau avait jugé le moment parfaitement choisi pour rester planter comme une idiote devant lui, la bouche à moitié ouverte, son café brûlant entre les mains. Depuis, elle s'était remise de ses émotions et avait appris à contrôler les palpitations pathétiques et dignes d'une adolescente de son cœur à chaque fois qu'ils se revoyaient. Ce n'était pas très glorieux, mais si Scarlett avait une carrière professionnelle brillante et en plein essor, on ne pouvait pas en dire autant de sa vie sentimentale. Sans penser à mal, elle avait tapoté l'épaule de l’Écossais pour lui signaler qu'elle était là, sans songer qu'il sursauterait comme si il avait vu un fantôme. « Oh, euh, désolée... Je suis passée chez moi pour me changer rapidement, je... » Elle en avait bien au besoin, mais elle n'avait pas très envie qu'il s'imagine son état avant. Scarlett ne savait pas comment échanger des banalités. Quand on lui demandait si elle allait bien, elle savait que ce n'était rien d'autre qu'un rite social alors elle se contentait de hocher la tête, même si elle avait passé la pire journée de toute son existence, et le pauvre Caleb n'échappa à la règle. Si elle avait froid ? Forcément un peu, enfiler une robe coupée au dessus du genou sous son manteau n'avait pas été sa plus brillante idée, mais elle se contenta de secouer la tête avec un charmant sourire. Et quand il lui proposa de rentrer, elle s'empressa d'acquiescer – elle aurait dit oui à n'importe quoi pour se sortir de l'embarras plutôt évident de la situation. À la voir ainsi les joues roses et visiblement mal à l'aise, on aurait eu du mal à imaginer que la belle avait presque trente-deux ans, et maniait le scalpel avec brio.
Il y avait déjà foule à l'intérieur de la galerie, de toute évidence ils n'avaient pas été les seuls à avoir été attirés par les flyers éparpillés un eu partout dans Radcliff. Ce n'était toutefois pas le genre de chose qui ennuyait Scarlett, ayant grandi dans la jungle new-yorkaise, elle avait l'habitude des masses. « Wow... Les toiles exposées ici doivent être plus populaires que prévu, j'ai presque l'impression d'être au Louvre. » C'était, évidemment, très exagéré. Mais Radcliff n'était pas le genre de ville spécialement connue pour sa culture, alors dès qu'un peut d'Art pointait le bout de son nez... Et puis si en plus l'exposition était gratuite, il fallait s'attendre à y voir débarquer la moitié de la ville. Afin de cesser de tripoter nerveusement les anses de son sac, Scarlett attrapa le guide dépliant que lui tendait une hôtesse, et y jeta un rapide coup d'œil. Ce dut être à ce moment que les joues de Scarlett prirent exactement la même teinte que celle de son rouge à lèvres. « Euh... Est-ce que tu veux commencer par ce côté... Ou ce côté... ? » Est-ce que tu veux commencer par les nus ou les autres nus ? La prochaine fois que Scarlett proposerait à un charmant jeune homme d'aller à un vernissage, elle étudierait avec un peu plus d'attention le thème de l'exposition. Pour la légèreté du moment, il faudrait repasser.
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Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Sam 19 Nov 2016 - 21:29
Can you feel the love tonight ?
Scarlett & Caleb
Des rendez-vous, Caleb en avait eu, plus d’un. Sans être un séducteur invétéré, il avait toujours apprécié la présence féminine, et si son métier ne lui avait jamais permis de libérer assez de temps pour une relation sérieuse, il avait pourtant eu plusieurs très belles femmes à son bras, qui avait fini par se lasser du très charmant mais très occupé. Dans sa famille, son célibat était plus sujet d’amusement qu’autre chose, mais il ne pouvait nier que la solitude lui pesait, parfois. Et puis, c’était qu’il était romantique, Caleb, alors papillonner, cela marchait bien pendant quelques années, le temps de se monter une carrière, mais maintenant, il aspirait à autre chose, à n’être l’homme que d’une seule femme. Avec le temps, il avait appris que conserver l’amour d’une seule personne était un combat de chaque instant, il n’y avait qu’à voir ses propres parents, et il se sentait enfin prêt pour ce genre d’aventures. Enfin, ça, c’était juste des trucs auxquels ils pensaient le soir, comme ça, avant de s’endormir, il en était encore bien loin, malheureusement …
L’avocat avait offert un immense sourire un peu gauche à la jeune femme qui se tenait à présent en face de lui : il aurait voulu être un peu plus éloquent, lui dire qu’elle était absolument superbe ce soir – il n’aurait pas menti d’ailleurs, il avait tout de suite remarqué sa jolie robe sous son manteau, et puis la fraicheur de l’air donnait à sa peau pâle un rose discret et absolument charmant-, qu’elle était de toute façon superbe même de bon matin sous les néons peu flatteurs du café, c’est pour dire. Mais au lieu de ça, il avait fini par balbutier des banalités affligeantes et par lui ouvrir la porte pour couper court à cet échange un peu gênant, par sa faute. Il ne savait pas dans quoi il s’embarquait.
A première vue, c’était une exposition de photos. Parfait, merveilleux, il aimait beaucoup la photo, il s’y connaissait un peu, pas beaucoup, mais au moins assez pour faire un peu la conversation. Les badauds se pressaient autour des cadres, tant et si bien qu’il lui fallut bien plusieurs minutes pour se rendre compte de l’objet de l’exposition. A son corps défendant, il était trop occupé à admirer la jeune femme qui se mouvait dans la foule pour lever les yeux sur ce qui était pendu aux murs. Ce n’est que lorsque Scarlett reprit la parole qu’il sembla atterrir enfin, posant les yeux sur le corps dénudé et tendu d’un… d’un homme, surement, ou alors d’une femme très musclée. Il fallait dire que le zoom était impressionnant, de dos, et l’on ne voyait qu’un fessier cambré et particulièrement bien modelé. Juste à coté, des seins. De très, très gros seins, compressés par des mains d’homme manucuré. C’était … Spécial. Et gênant aussi. Tournant la tête de droite et de gauche, comme soudainement incapable de regarder les œuvres, le jeune homme se passa la main derrière le crâne, conscient que le rouge était en train de lui monter aux joues par plaques. Trouver un truc à dire, vite.
- Je sais pas, je, euh … tu as soif ? j’ai vu qu’il y avait des serveurs, avec des verres de champagne … oui , je crois que c’est du champagne, l’expo doit être celle d’un artiste français, ça ne m’étonnerait pas tiens …
Attrapant la main de Scarlett comme pour la soustraire à cette vision tout à fait déplacée pour une conversation normale, il les rapprocha du buffet et des pingouins en costume à qui il arracha presque littéralement deux flutes pour en tendre une à la jolie rousse. D’ailleurs, il s’était mis entre elle et le mur, comme pour la préserver de ce qui pouvait y être affiché.
- Tu connais du monde qui devait venir à ce vernissage. Je veux dire… le flyers expliquait pas très bien le contenu de l’expo quand même, je trouve, c’est… surprenant quand même.
Ça y était, il était à présent totalement écarlate, jusqu’aux racines de ses cheveux. D’ailleurs il préférait même ne pas penser à la possibilité de croiser un collègue au milieu de ces photos de personnes nues et dans des positions totalement improbables. Il se liquéfierait probablement littéralement sur place si c’était le cas.
Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Sam 19 Nov 2016 - 22:53
Can you feel the love tonight ?
SCARLETT & CALEB
What did my fingers do before they held him? What did my heart do with its love?
À première vue, ce n'était pas vraiment le genre d'exposition à laquelle Scarlett s'était attendue. Elle se sentait ridicule, elle aurait dû au minimum faire l'effort de lire les informations sur le flyer avant de se jeter dans la gueule du loup. Ce n'était finalement pas le genre d'exposition qu'elle aurait volontairement été admirer, ce n'était pas qu'elle n'aimait pas la photo, ou n'appréciait pas la beauté du corps humain, c'était simplement... Un genre très particulier d'art auquel elle n'était pas sensible, encore moins alors qu'elle était en compagnie d'un charmant Écossais. Scarlett faisait de son mieux pour ne pas grimacer à chaque fois qu'elle posait les yeux sur un corps dénudé et dans une position pour le moins particulière – Seigneur, elle espérait que l'endroit était au minimum interdit aux enfants, faute de quoi certains parents risquaient de subir un drôle d'interrogatoire. Pourtant, Scarlett n'était pas du genre coincée, à avoir un problème avec la sexualité ou la liberté d'expression... En revanche, elle avait un peu plus de mal avec l’hyper-sexualisation de la femme, même dans l'art. Oh, il y avait bien des homme sur ces photographies, difficile de passer à côté, mais Scarlett préférait de très, très loin admirer le bout de ses escarpins. Croiser le regard de Caleb lui paraissait un petit peu compliqué, elle avait peur de devenir aussi rouge qu'une pivoine. Si ce n'était pas déjà le cas, ce qui ne l'aurait guère étonnée. Faisait-il très chaud dans la galerie, ou était-ce simplement elle ? Pas question de retirer son manteau toutefois, il y avait bien assez de chair nue exposée autour d'eux. Instinctivement, Scarlett releva le regard lorsque Caleb lui adressa la parole ; et malheur, voilà qu'elle se retrouvait face à la photographie d'un couple enlacé de façon un peu trop suggestive pour être innocente, et ce fut le drame, son visage changea littéralement de couleur. Et quand on était aussi pâle que Scarlett Faust, on avait très vite l'air d'avoir pris un méchant coup de soleil.
« Champagne ? Bonne idée. Très bonne idée. Merveilleuse idée. » N'importe quoi, pourvu qu'ils échappent à la vue de ces photographies à la limite de l'indécence. Un petit frisson – du genre agréable – la parcourut quand Caleb l'attrapa la main pour l'attirer loin du gros de la foule, vers le buffet. Sa flûte de champagne entre les mains, Scarlett ne tarda pas à en prendre quelques gorgées, pour se donner un peu de courage. Elle sourit ; elle avait remarqué la manœuvre habile de Caleb qui s'était planté stratégiquement entre elle et les œuvres. C'était très délicat de sa part, elle appréciait. Si elle connaissait quelqu'un qui aurait pu commettre la même erreur qu'eux et venir au vernissage ? « Hm, je crois que j'ai vu ma mère, là bas. » Scarlett resta très sérieuse quelques secondes, juste le temps de voir l'expression du jeune homme changer radicalement, avant d'éclater de rire en secouant la tête. « Non, je crois... Je crois que je connais personne qui serait tombé aussi facilement que moi dans ce piège... » Certes, la publicité pour l'exposition n'était pas très claire, mais elle n'avait pas non plus fait l'effort de se renseigner davantage. Sans doute avait-elle était trop emballée par l'idée de passer la soirée avec Caleb... Le moins que l'on puisse dire, c'était que les choses se passaient exactement comme dans le pire scénario imaginable. Les lèvres pincées, Scarlett regardait les bulles remonter dans son champagne. C'était vraiment trop bête. Ils ne pouvaient pas passer la soirée à contempler ces photographies qui de toute évidence les mettaient extrêmement mal à l'aise, mais quitter la galerie et repartir chacun de leur côté, c'était un peu... Dommage ? Scarlett vida sa coupe d'un trait. « Tu ne voudrais pas qu'on aille ailleurs ? Je ne sais pas toi, mais personnellement, je crois que j'ai vu assez de paires de seins pour toute une vie. » Hm. Question ridicule, lorsque posée à un homme. « On pourrait, euh... Allez boire un verre ? Manger un morceau ? Faire un tour au parc... ? » Elle se mordit la langue juste avant de l'inviter chez elle, parce qu'elle ne voulait pas qu'il se fasse de fausses idées. « N'importe où, du moment qu'on ne pose pas les yeux sur un fessier peu importe où l'on regarde. » Scarlett souriait, plutôt nerveusement, même elle souriait. Après tout, cela aurait pu être pire. Caleb aurait pu démontrer un très grand intérêt pour l'exposition, mais puisque ce n'était pas le cas, elle restait persuadée que c'était un parfait gentleman. La soirée n'était pas perdue.
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Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Dim 20 Nov 2016 - 11:30
Can you feel the love tonight ?
Scarlett & Caleb
Caleb se sentait terriblement mal à l’aise. C’était sur, Scarlett allait maintenant le prendre pour l’un de ces types dérangés qui emmènent leur future conquête dans des lieux tendancieux pour faire passer un message. D’ailleurs, Scarlett même pas sa conquête, c’était son invitée, voilà, son invitée, ni plus, ni moins, rien de plus intime, n’est ce pas ? bon, ben voilà. Il avait tendu sa flute à la jeune femme avec empressement, attrapant même deux mini sandwichs au passage, et si sa question avait eu l’effet escompté, à savoir détourner l’attention de Scarlett des photos, sa réponse, elle, le fit passer du rouge vif au blanc funèbre en quelques secondes : la … la mère de Scarlett, ici ? Ohlala non, qu’est ce que cette dernière allait penser si Scarlett lui disait que l’idée du vernissage était de lui ? Il avait déjà commencé à se ratatiner sur place que Scarlett éclatait de rire, posant sa main sur son avant bras avant de le rassurer. Pas de maman Faust dans le coin, ouf. Caleb soupira de soulagement, peut être un peu trop ouvertement d’ailleurs, avant de finir son champagne d’un trait. Il balaya lui-même la pièce du regard : il n’y avait personne de proche, mais il avait bien repérer un ou deux de ses clients. Heureusement pour lui, ces derniers étaient trop concentrés sur les photos ou sur la bonne compagnie autour d’eux pour remarquer qu’il était là. Et puis ces derniers avaient tendance à ne l’imaginer qu’en costume trois pièces, alors il n’était peut être pas si facilement reconnaissable en jean et en veste en cuir. Attrapant une seconde coupe pour la vider rapidement, avant de prendre celle vidée de Scarlett pour la reposer sur un plateau, il ne manqua bien évidement pas l’occasion de rebondir sur la proposition de la demoiselle :
- OUI ! Je veux dire oui, oui, bonne idée. Ce serait peut être plus raisonnable oui, je suis pas, euh, super à l’aise. D’ailleurs j’ai déjà réservé le restaurant. Enfin, je m’étais dit que peut être que ça pourrait être bien, juste au cas où tu aurais faim après l’exposition, même si je ne m’attendais pas à ça … Et comme on est samedi, enfin je savais pas si ça t’intéresserait, mais si oui, on risquait de voir tous les bons restaus de la ville déjà plein, alors j’ai déjà appelé le Mandie’s pour qu’on est une table… après peut être que tu n’aimes pas la cuisine italienne, je comprendrais, un sandwich c’est bien aussi, voilà, tu peux me faire taire quand tu veux, je ne t’en voudrais pas, je suis un peu bavard quand je suis, euh gêné …
Ohlala pitié, faite le taire. Il a horreur d’être comme ça, gauche et maladroit, ce n’était pas franchement lui, d’être ainsi. Alors au lieu de s’enfoncer encore plus, il offrit son bras à la jolie rousse dans un petit sourire contrit, avant de se frayer un chemin dans la foule, écartant les badauds sur son passage pour éviter à Scarlett de devoir jouer des coudes elle-même. Une fois dans la rue, l’avocat eut l’air de se détendre, au moins un peu : ne plus être entouré de gros plan de seins et de fesses avait quelque chose de relaxant. Et puis il y avait beaucoup trop de monde pour un endroit si petit :
- Hum, le Mandie’s est à quelques rues de là, v… tu préfères y aller à pied, ou peut être que tu as ta voiture ? Ces talons ne doivent pas être particulièrement confortables, je pourrais comprendre qu’on prenne une voiture… Enfin c’est comme tu veux, vraiment.
Sans s’en rendre compte, il n’avait pas laché le bras de Scarlett, bien qu’il n’y ait plus de foule à fendre. Le fond de l’air était encore plus frais que lorsqu’ils étaient arrivés, c’est-à-dire moins de dix minutes plus tôt, aussi il espérait que la jeune femme se déciderait vite, il n’avait pas envie qu’elle attrape froid. Il pourrait toujours lui proposer sa veste, mais il ne savait pas si il pouvait déjà se permettre encore ce genre de familiarité avec la jolie médecin …
Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Dim 20 Nov 2016 - 19:37
Can you feel the love tonight ?
SCARLETT & CALEB
What did my fingers do before they held him? What did my heart do with its love?
Ce n'était pas dramatique. Cette exposition était bien loin de ce à quoi ils s'étaient tous les deux attendus, mais au moins ils s'entendaient sur le fait qu'ils devaient filer avant que la situation ne devienne réellement embarrassante. Ils n'étaient pas assez... intimes... pour pouvoir traverser la galerie sans changer de couleur, alors autant s'éclipser et trouver quelque chose de plus intéressant à faire. Si Scarlett faisait de son mieux pour dissimuler son embarras, Caleb semblait tout simplement mortifié, et peinait à garder à garder son sang froid. L'Anglaise trouvait ça plutôt adorable, mais elle aurait été frustrée de voir leur rendez-vous être écourté à cause d'un flyer peu explicite. Elle afficha un large sourire, teintée d'une pointe de surprise, lorsqu'il l'informa qu'il avait réservé une table dans l'un des grands restaurants de la ville, au cas où. « J'adore la cuisine italienne. » Il aurait pu réserver dans un établissement japonais, indien, mexicain ou français qu'elle lui aurait répondu exactement la même chose. Tout ce qu'elle voulait, elle le comprenait lentement mais sûrement, c'était passer la soirée avec lui. Les joues toujours roses, la belle replaça une mèche cuivrée derrière son oreille avant de secouer la tête. « Ne t'en fais pas... Moi, quand je suis gênée, j'ai tendance à me faire toute petite. Là tu vois, c'est tout juste si je n'ai pas eu envie de me cacher sous la table. » Scarlett était le genre de femme discrète qui n'aimait pas se faire remarquer, et qui était peu à l'aise lorsqu'il s'agissait de maîtriser ses sentiments et ses émotions. Et puis, voir Caleb ainsi penaud... Elle trouvait ça carrément craquant. Bien plus attirant que tous ces hommes qui s'adressaient à elle avec un air supérieur imbuvable, avec l'espoir de voir leur attitude de mâle alpha faire des miracles sur elle. Non, Scarlett détestait les individus qui se comportaient avec elle comme si elle n'était qu'un bout de chair à conquérir. Beaucoup pensaient savoir dissimuler leur but principal, et beaucoup se trompaient. Ce qu'elle appréciait chez Caleb, c'était qu'il ne se comportait pas avec elle comme s'il attendait qu'elle lui offre quoi que ce soit. Et ça... Cela faisait toute la différence. « Courage, fuyons. »
Sans réfléchir, elle avait saisi le bras que l’Écossais lui tendait et ils s'étaient rapidement retrouvés à l'extérieur ; Scarlett s'autorisa alors à reprendre sa première vraie inspiration depuis qu'elle avait posé les yeux sur la première photographie. Un peu bêtement, elle battit des paupières quand il s'inquiéta du confort de ses chaussures et de la distance entre la galerie et le restaurant. « Tu n'as pas idée de ce que je suis capable de faire en talons hauts. » Presque aussitôt elle pouffa, et plaqua une main contre ses lèvres. « Désolée. Ça sonnait nettement moins tendancieux en pensée... » Il lui faisait vraiment un drôle d'effet. La dernière fois qu'elle avait eu des palpitations et des papillons dans l'estomac, elle ne devait pas avoir plus de quatorze ou quinze ans. Et c'était parce qu'elle en pinçait pour son professeur de sciences. Sans même songer à lâcher le bras du jeune homme, Scarlett se mit en route, les talons de ses escarpins claquant doucement contre le pavé. Le choix de porter des escarpins n'avait pas été pris à la légère. Elle savait que sans eux, elle aurait dû se tordre le cou pour pouvoir regarder Caleb dans les yeux, et elle était persuadée que cela aurait rendu les choses un peu gênantes. Parce que l'avocat était grand, vraiment très grand... Quand ils arrivèrent finalement au restaurant, ses pieds se portaient très bien. Elle fut bien obligée de lui rendre son bras lorsqu'ils entrèrent, et un serveur ne tarda pas à les installer. Le restaurant était bien plus gastronomique qu'elle ne l'aurait cru – elle n'y avait jamais mis les pieds avant – et l'atmosphère ambiante était... Très romantique, comme on aurait pu s'y attendre dans un restaurant italien. Il y avait même des roses – rouges, naturellement – en tant que centre de table. Mais ce n'était rien que des fleurs, pas de quoi affoler Scarlett... N'est-ce pas ?
Si son regard avait très vite accroché le menu qu'on lui avait tendu, le nom des plats lui échappait parfaitement. À vrai dire, elle se demandait si sa jolie petite robe noire n'était pas un peu trop décolletée. Si d'où il était, Caleb n'avait pas une vue un peu trop... plongeante... sur sa poitrine. Pourtant, c'était une robe tout à fait convenable, qu'elle avait déjà porté lors de réunions importantes ou de conférences. Et personne ne lui avait jamais jamais louché sur ses attributs féminins. Ou alors, elle n'avait pas remarqué... De toute évidence, cette exposition l'avait secouée un peu plus qu'elle ne l'avait d'abord supposé. « Je n'étais jamais venue... C'est vraiment un endroit charmant. » Et bourré de couples. Si Scarlett avait osé, elle se serait cogné le front contre la table. Courage, pas de panique. Au moins, il n'y avait pas de corps nus à l'horizon. « … Tu veux boire quelque chose ? Je te laisse choisir, parce que je n'y connais strictement rien en vin. » Commander de l'eau plate, ça semblait ridicule. Après toutes ces émotions fortes, ils méritaient bien un bon vin... Sauf que Scarlett buvait rarement, et s'arrêterait après un verre. Parce qu'elle avait déjà bu une coupe de champagne, et que la dernière chose qu'elle souhaitait, c'était finir ivre. « Si jamais tu veux un thé en fin de soirée promis, je te conseillerai. » S'il ne savait pas qu'elle était Anglaise, la plaisanterie tomberait à l'eau. Et elle pourrait dire adieu à toute éventualité romantique. Non pas qu'elle soit là pour ça. Ce n'était pas du tout le cas.
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Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Dim 20 Nov 2016 - 22:33
Can you feel the love tonight ?
Scarlett & Caleb
Progressivement, les épaules de Caleb s’étaient abaissées, signe qu’il avait enfin réussi à se détendre un peu. Bon, au moins, elle n’était pas végétarienne ni allergique au gluten, c’était déjà ça, et elle ne semblait pas contre l’idée d’aller rejoindre le restaurant à pieds. D’ailleurs, sa remarque lui tira un petit sourire, et il préféra rebondir sur sa remarque un peu tendancieuse plutôt que de la laisser s’enfoncer :
- Oh, j’ai plusieurs sœurs, jamais je ne sous estimerai les talents d’une femme capables de supporter des escarpins… Allons y alors.
Il était vrai que le restaurant n’était pas à plus d’un petit kilomètre de là, une grosse dizaine de minutes à pied, mais il avait préféré s’en assurer avant de prendre la route. Au pire, si elle se sentait faiblir un peu, il pourrait toujours la porter, elle ne devait pas peser grand-chose, et surtout ce n’était pas comme si ce genre de choses comptait quand on pouvait soulever un camion d’une main. Finalement, ils avaient passé le chemin à discuter plus tranquillement, à parler de leur journée respective et du fait qu’ils avaient du s’enfuir du bureau tous les deux. Une fois devant le Mandie’s Caleb avait tenu la porte du restaurant à la jolie rousse alors qu’un serveur en gilet à l’italienne se précipitait déjà sur elle pour lui ôter son manteau pour le ranger dans un vestiaire.
Une fois installé, Caleb balaya aussi la salle du regard : il n’y avait qu’une seule table de quatre, des trentenaires jeunes et bruyantes, probablement un groupe de copines en goguette après une longue semaine de travail, mais pour le reste, de petites tables rondes pour deux. Il ne s’était jamais rendu compte du coté « intime » de l’endroit, puisqu’il réservait la plupart du temps pour le déjeuner, à midi, avec ses collaborateurs ou ses clients. Et le midi, les bougies ne sont pas allumées, et il n’y a pas de jazz et de piano. A priori, Scarlett n’avait pas l’air de s’en émouvoir plus que cela, alors il n’allait pas s’en plaindre non plus.
- Oui, et c’est assez calme, donc plutôt agréable pour discuter…
Caleb remercia le serveur qui leur distribua les menus, vérifiant discrètement que la carte de Scarlett n’affichait pas les prix. Il ne voulait pas lui faire peur avec les montants, ni même qu’elle choisisse ses plats selon leur prix. Et si elle réclamait l’addition, il aurait tôt fait de lui proposer de payer celle de leur prochain diner ensemble. C’était plutôt fair play, non ? Se reconcentrant sur la carte, il parcourait les plats des yeux avant de relever la tête vers la belle rousse : Du vin ? Vaste question, s’il en était…
- Hum, comme on a commencé au champagne, on peut peut être prendre un verre de prosecco ? c’est du vin blanc effervescent, je sais qu’ils ont un cépage assez doux ici, et euh, pas trop alcoolisé… Et puis pour le repas, je sais que leurs arancinis sont fabuleux, l’escalope milanaise aussi ainsi que les spaghettis, je ne savais pas ce qu’était vraiment le gout des pates fraiches avant de gouter leurs spaghettis bolognaises … enfin, ce ne sont que des suggestions …
Il sourit, un peu moins gêné que plus tôt, avant de laisser Scarlett passer sa commande, pour continuer avec la sienne. Leur boisson servie, il tendit son verre pour trinquer un peu plus joyeusement qu’avant avec la jeune femme, avant de porter la boisson à ses lèvres :
- Hmmm… Il sera encore meilleur à température ambiante avec le plat … Et, pour le thé, si tu as des tuyaux pour me fournir avec autre chose que cet espèce d’ortie en sachet que les américains prennent pour du thé, je suis intéressé… J’ai l’impression d’être un dealer de drogue quand je rentre de chez mes parents, dans les highlands, avec des sachets entiers de thé dignes de ce nom dans les valises… J’avais remarqué, l’accent, enfin, ton accent, ou plutôt ton absence d’accent … tu es l’une des seules personnes en ville que j’arrive à comprendre même à sept heures du matin avant mon café… Les gens d’ici s’expriment avec une pomme de terre dans la bouche généralement, même au bout de presque dix ans j’ai du mal à m’y faire…
Oui, les américains parlaient … américains. Scarlett, comme lui, parlait anglais, et c’était comme avoir un peu de chez soi auprès de lui. C’était plaisant, et elle au moins ne se moquait pas quand il utilisait des expressions typiquement britanniques au cours d’une conversation.
Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Lun 21 Nov 2016 - 14:58
Can you feel the love tonight ?
SCARLETT & CALEB
What did my fingers do before they held him? What did my heart do with its love?
Il n'y avait pas à dire, l'ambiance du restaurant était nettement moins troublante que celle de la galerie, quand bien même l'atmosphère exagérément romantique représentait un défi supplémentaire pour le self-control de Scarlett. Discuter tranquillement avec Caleb en admirant quelques œuvres d'art était une chose, être assise en face de lui à siroter un bon vin dans un restaurant chic en était une autre, et Scarlett n'était pas assez coutumière des rendez-vous galants pour être tout à fait à l'aise, mais ne pas être entourée de corps nus et dans des positions extravagantes facilitait les choses. N'ayant pas la moindre idée du genre de vin qui pourrait accompagner leurs plats, elle laissa à Caleb le loisir de choisir pour eux ; de toute façon elle n'avait pas l'intention de vider la bouteille. Elle tenait à garder les idées claires, déjà pour ne pas risquer de se ridiculiser, ensuite parce qu'elle savait qu'elle n'était hélas jamais à l'abri d'un appel urgent de l'hôpital. Si elle n'était pas officiellement en congés, elle restait joignable de jour comme de nuit et son biper ainsi que son téléphone ne quittaient jamais son sac à main. Être chirurgienne, c'était un métier prenant, qui grignotait parfois la vie privée – chose que tout le monde n'appréciait pas. Scarlett n'avait jamais eu de relation réellement sérieuse, que ce soit avec un homme ou une femme, mais la trentaine passée, cela commençait à lui peser un peu plus qu'elle ne l'aurait admis à haute voix. « Prosecco ? Parfait. Le vin rouge, c'est un peu trop fort pour moi... » Façon subtile de lui faire savoir que l'alcool et elle n'étaient pas de grands amis. Scarlett buvait rarement et très peu, ses boissons de prédilection se résumaient au café et au thé. Mais cela, il le savait déjà, puisque c'était au Starbucks du quartier qu'ils s'étaient rencontrés et se croisaient tous les matins. Une rencontre type cliché hollywoodien ; restait à savoir si la suite serait du genre romance ou comédie dramatique.
N'ayant de toute façon pas prêté beaucoup d'attention au menu, Scarlett se fia aux dires du jeune homme et commanda les spaghettis – au moins, elle était certaine d'aimer, une valeur sûre. Le vin leur fut apporté rapidement, et à peine eut-elle trempé les lèvres dans son verre qu'elle sut que le prix de la bouteille devait être exorbitant ; et elle avait bien remarqué que sa carte ne comportait pas les prix. Le sourire de Scarlett ne quittait plus ses lèvres, elle était sur un petit nuage... Et priait tous les dieux de la création pour ne pas en dégringoler trop vite. « Il faut la trouver, mais il y a une boutique anglaise dans une petite rue du quartier sud. Ils importent du thé directement d'Angleterre et de Russie, du vrai thé. Et tout un tas d'autres choses de chez nous, d'ailleurs. » Chez eux. Scarlett avait beau vivre aux États-Unis depuis qu'elle avait cinq ans, elle n'avait jamais pris la nationalité et vivait très bien avec sa green card. Son accent anglais était sans doute léger, mais elle ne sonnait pas du tout comme le reste de Radcliff. Quant à Caleb... Difficile de passer à côté des sonorités et des expressions très écossaises de son langage. « Je suis née à Londres. J'ai déménagé à New-York pour vivre avec ma tante quand j'avais cinq ans, mais comme elle avait un pur accent londonien, je n'ai jamais pris l'accent américain... » Scarlett évitait presque toujours de préciser la raison pour laquelle elle avait dû quitter son Angleterre natale. Mentionner ses parents morts jetait généralement un froid ; elle ne lui dirait pas non plus que ses parents adoptifs étaient morts le onze septembre, pas tout de suite du moins. Scarlett savoura une nouvelle gorgée de Prosecco avant de regarder Caleb avec un petit sourire en coin, un brin espiègle. « Je dois t'avouer que je ne m'attendais pas à entendre un accent écossais dans le coin... Comme tu dis, la plupart des gens ont un accent... Particulier. » Radcliff, ce n'était pas New-York, l'accent y était nettement moins conventionnel. « Tu as déjà mis les pieds au Texas ? J'ai dû y aller il y a quelques semaines pour une conférence et très franchement, j'ai cru avoir atterri sur une autre planète. J'ai préféré leur demander un compte rendu, histoire d'être certaine de bien avoir tout compris. » Scarlett n'aimait pas les clichés, mais ceux concernant l'Amérique profonde avait tendance à être vrais...
leurs plats arrivèrent bien plus vite que Scarlett ne l'aurait cru, et la taille de son assiette la laissa quelque peu... Pantoise. Si elle parvenait à tout avaler, ce serait un véritable miracle. Songeuse, elle attaqua son plat – absolument délicieux, avant de pouffer bêtement. Non, vraiment, cette exposition... « Tout de même, ils étaient drôlement souples, tous ces modèles... Personnellement, je ne suis même pas capable de faire le grand écart. » Il fallut à Scarlett plusieurs secondes pour réaliser que ce n'était peut-être pas le plus subtil des sujets de conversation. Mais quelle idiote... Caleb allait vraiment finir par se faire de fausses idées à son sujet. La dernière chose qu'elle voulait, c'était qu'il pense qu'elle ne voulait qu'une chose, ou qu'elle était du genre "fille facile". Alors qu'en réalité, elle maîtrisait juste très mal le jeu de la séduction. Il y avait deux options, soit il trouverait ça adorable, soit complètement pathétique.
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Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Lun 21 Nov 2016 - 21:45
Can you feel the love tonight ?
Scarlett & Caleb
A défaut d’être totalement à l’aise dans en rendez vous galant, Caleb ne se débrouillait pas trop mal dans les conversations légères. Il fallait dire qu’il n’avait pas trop à se forcer avec Scarlett : il avait envie de tout savoir d’elle, et il ne perdait pas une seule miette de ce qu’elle pouvait dévoiler. Caleb avait une excellente mémoire, alors il savait qu’il retiendrait le moindre détail : elle n’aimait pas le vin rouge, pas de souci, noté. Une petite boutique anglaise dans le sud de la ville ? Il s’en souviendrait, promis, juré. Il hocha la tête, trempant les lèvres dans le vin avec un sourire : en tout cas, il ne s’était pas trompé sur le choix de la bouteille, ce qui était plutôt rassurant, vu le prix.
- Hum, c’est bon à savoir en tout cas. Tu pourras me donner l’adresse, ou peut être m’amener, à l’occasion. Parce que si ils ont un système de parrainage, avec un filleul comme moi, tu auras le droit à des réductions de dingue, à n’en pas douter.
Si il pouvait la convaincre de l’amener dans ce magasin, il en serait plus que ravi. Cela dit, il ne la forcerait pas non plus, ce n’était pas son genre. Cela dit, retrouver de la vraie Jelly et autres cochonneries sucrées ou salées du pays, c’était quand même tentant. Il reprit une gorgée de vin, toujours absorbé par les yeux et les histoires de la très jolie rousse : la plupart du temps, les expatriés perdaient leur accent frais et chantant à mesure qu’ils se fondaient dans la masse de leur pays d’origine, mais Scarlett gardait ces intonations si gracieuses qui en faisaient un sujet de sa Majesté la Reine.
- Je vois, donc tu as quand même eu le temps de t’adapter à la faune locale… Je suis arrivé bien plus tard, pour intégrer un bureau d’avocats fiscalistes de Chicago… Bon, l’avantage, c’est qu’il faut aussi froid et humide là bas qu’en Ecosse, mais ce n’était pas vraiment … Pas vraiment tout ce que je cherchais. Alors j’ai déménagé ici il y a un peu plus d’un an… Bon, ce n’est pas encore la Californie, mais en même temps je ne suis pas sur que mon métabolisme écossais aurait supporté une température moyenne de plus de 15 degres…
Un sourire, moqueur et indulgent, par rapport à la cible facile qu’étaient les américains, alors que le serveur déposait délicatement les assiettes fumantes devant eux : les pâtes de Scarlett paraissaient succulentes, tout comme l’escalope milanaise dans sa propre assiette. Il découpait la viande sur ces bonnes paroles, et enfourna le premier morceau dans sa bouche quand Scarlett se décida soudainement à mentionner à nouveau l’exposition dont ils s’étaient enfuis, et plus particulièrement les exploits de contorsionniste de certaines des modèles. Pas vraiment prêt à entendre ce genre de réflexion, Caleb avala son morceau d’escalope de travers, manquant de peu de la cracher sur Scarlett, posant la main devant sa bouche.
- … Ahem, je, je suppose que ce sont des euh, des professionnels de l’exercice oui, enfin, je ne saurais me prononcer sur la dextérité de ces dames…
Du vin, vite. C’était dingue qu’il puisse se montrer aussi farouche quand Scarlett mentionnait cette exposition. Pourtant, il aurait peut être pu passer du temps devant quelques unes de ces photos, seul, juste pour observer la technique et les jeux de lumières. Mais repenser à ces contacts charnels figés sur le papier quand on avait quelqu’un comme Scarlett en face de soit, ça avait quelque chose de troublant, quand même.
- Alors, hum … tu es en néonatalogie depuis longtemps ? Enfin, à Radcliff, ou alors tu as commencé ailleurs, dans un autre service ? ça doit être exceptionnel, d’assister à toutes les étapes d’une grossesse jusqu’à la rencontre entre les parents et l’enfant …
Les enfants et Caleb, c’était une grande histoire : en aîné de sa fratrie, il avait assisté à chaque grossesse de sa mère, jusqu’à celle de la petite dernière, alors qu’il était lui-même presque majeur. Il avait tenu un tas de tous petits êtres dans ses bras, et à chaque fois il avait la même émotion, le même sentiment d’apaisement et de plénitude. D’ailleurs, sa mère l’avait taquiné souvent en disant qu’il était plus fait pour être père que pour être avocat, et qu’il choisirait probablement autant une amante qu’une mère pour ses futurs enfants. C’était faux bien entendu, enfin c’était ce qu’il se disait. Sinon, c’était un peu inquiétant, non ?
- Hum, tu veux un peu de vin encore ?
Se penchant un peu au dessus de la table pour remplir le verre de la jeune femme, prenant grand soin de ne pas l’éclabousser d’une seule goutte d’alcool, il ne prit donc tout naturellement pas garde à vase contenant les roses, qui percuta allègrement de son coude. Sauf que lorsqu’on a une force inouïe, c’est en toute circonstance, même un bête coup de coude, qui fracassa le verre fin pour déverser toute l’eau sur la chemise de Caleb. Blanche, la chemise, bien sur, parce que sinon ce n’est pas drole, alors que le tissu s’imbibait d’eau pour coller à la peau du ventre de l’avocat, qui grimaça en tachant de rattraper le peu qui pouvait l’être avec précipitation :
- … Globalement, dans la vraie vie, je ne suis pas aussi maladroit, je te le promets…
Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Mar 22 Nov 2016 - 11:44
Can you feel the love tonight ?
SCARLETT & CALEB
What did my fingers do before they held him? What did my heart do with its love?
Elle aurait mieux fait de lui parler de la pluie et du beau temps. Cela n'aurait pas eu beaucoup d'intérêt, mais au moins il n'aurait pas manqué de s'étouffer avec son escalope milanaise. Sa remarque n'avait pas été subtile, et pourtant elle n'avait pas voulu faire passer le moindre sous-entendu. Les mots avaient simplement franchi ses lèvres bêtement, elle avait parlé sans réfléchir parce qu'elle était nerveuse. C'était à croire que toute la nervosité qu'elle ne s'autorisait pas à ressentir à l'hôpital s'exprimait dans sa vie privée – ce qui présentement, ne l'arrangeait pas du tout. La prochaine fois, elle se contenterait de lui décrire toutes les sortes de thé de la boutique boutique qu'elle avait évoqué, tant pis si c'était d'un ennui mortel, au moins elle ne prendrait pas de risques. Comme Caleb, elle but une longue gorgée de vin, comme si cela suffirait à faire passer la gêne, avant de baisser les yeux sur son assiette. Préférant jouer de prudence, Scarlett se contenta de manger tranquillement en attendant que le jeune homme reprenne la parole, et change de sujet de conversation. Elle avait un peu l'impression qu'ils jouaient à échanger une grenade dégoupillée, au bout d'un moment elle finirait bien par exploser ; restait à savoir qui l'aurait entre les mains à ce moment là. Ce n'était vraiment pas dans les habitudes de Scarlett d'être aussi nerveuse, et surtout en face d'un homme. Généralement, elle redoublait de courage face aux mâles parce qu'elle refusait de se laisser impressionner, mais avec Caleb, c'était différent. Probablement parce que justement, il n'essayait pas de s'imposer à elle comme une figure de force, il ne lui faisait pas sentir qu'il se sentait supérieur à elle, ni qu'il attendait quoi que ce soit d'elle... Il était juste charmant, et Scarlett n'était pas assez habituée à ce genre de gentleman pour ne pas être perturbée.
Ce fut tout juste si elle ne soupira pas de soulagement lorsqu'il aborda la question de son métier ; voilà un sujet qu'elle pouvait aborder sans risquer de se ridiculiser. « J'ai toujours voulu travailler en néonatalogie. Alors dès que j'ai commencé mon internat, j'ai commencé ma spécialisation. Beaucoup d'internes passent d'un service à l'autre, mais j'étais tellement obsédé par l'idée de travailler en néonatalogie que l'ancien chef du service m'a pris sous son aile. Et quand il est parti à la retraite, j'ai pris sa place. J'étais un peu jeune, c'était beaucoup de responsabilités et de stress d'un coup, mais puisque j'ai toujours ma place, je suppose que l'hôpital est satisfait de mon travail. » Elle sourit – un vrai sourire, sans gêne – avant de reprendre une gorgée de vin. Scarlett était passionnée par son travail, c'était évident. Elle aurait pu en parler pendant des heures, si elle n'avait pas craint de lasser son interlocuteur. « C'est assez exceptionnel, oui... C'est ce que j'aime tant dans mon travail, voir la joie sur le visage des parents quand ils découvrent leur bébé pour la première fois. » Évidemment, tout ne se passait pas toujours comme prévu et Scarlett avait vu son lot de drames et de complications, mais la nature était bien faite et la plupart des grossesses se déroulaient sans problèmes. Scarlett se mordit la langue avant de demander à Caleb s'il voulait des enfants, juste à temps. C'était le genre de question qui faisait fuir les hommes, et qu'il valait mieux éviter de poser au premier rendez-vous, c'était ce qu'on lui avait toujours dit. Pourtant pour Scarlett, c'était une question plutôt innocente... Et puis, ne valait-il pas mieux savoir si l'on était sur la même longueur d'ondes avant de s'engager dans une relation avec quelqu'un ?
Scarlett avait acquiescé tout naturellement quand Caleb lui avait demandé si elle voulait encore un peu de vin – heureusement qu'il n'était pas trop fort, parce qu'elle avait vidé son verre un peu plus vite que prévu. Ce qui n'était pas prévu non plus, c'était le suicide inopportun du vase de roses après que Caleb l'ait malencontreusement percuté. Enfin, percuté, le mot était exagéré... Mais quand on possédait une force surhumaine, les accidents devaient arriver plus rapidement qu'au commun des mortels. La bouche à moitié ouverte, sa fourchette à mi-chemin entre son assiette et sa bouche, Scarlett regarda la chemise blanche de Caleb s'imprégner de l'eau du vase, sans réaliser qu'elle fixait avec très peu de discrétion la peau qui apparaissait à travers le tissu trempé. Les pensées se bousculèrent dans son esprit, la plupart d'entre elles peu innocentes. Elle avait l'impression d'être une adolescente qui ressentait ses premiers émois, c'était perturbant, très perturbant... Il fallait absolument qu'elle détache son regard de lui, alors elle secoua la tête et lui tendit sa propre serviette, même s'il semblait évident qu'il en faudrait bien davantage pour sauver la chemise de l'avocat. « Oh tu sais, moi à ta place j'aurais sas doute fait exploser ce vase, alors... » Et puis, qui pouvait se vanter de ne jamais commettre de maladresses ? Elle la première, elle était si concentrée durant ses heures de travail qu'il n'était pas rare qu'elle casse quelque chose chez elle. Bon, cela faisait monter la tension d'un cran... Mais étaient-ils réellement à ça près ? « Est-ce que tu... Est-ce que ça va aller ? Tu veux peut-être... Rentrer te changer, ou... » Ce qui impliquerait d'écourter leur soirée, une perspective peu attirante pour Scarlett, mais elle comprendrait très bien qu'il ne veuille pas passer le reste du repas trempé. Quant à elle... Elle se demandait combien de temps elle serait capable de le regarder en face, avant d'être tentée de baisser le regard. Mais quelle idée aussi, de porter une chemise blanche quand on était aussi séduisant ?
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Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Mar 22 Nov 2016 - 13:39
Can you feel the love tonight ?
Scarlett & Caleb
Intérieurement, Caleb se félicita d'avoir trouvé un sujet de conversation qui sembla sortir naturellement Scarlett de sa réserve : son métier. En fait, rien que pour voir l'éclat de passion dans ses yeux, il aurait pu l'écouter pendant des heures entières. C'était quelque chose qu'il recherchait dans la compagnie de quelqu'un, la passion pour son métier, ou au moins pour ses hobbies. Lui même adorait son boulot et s'y plongeait corps et âme, aussi il ne comprenait que difficilement les gens qui vivaient de jobs routiniers et sans véritablement engagement. Alors forcément, apprendre que la jeune femme avait pris jeune la place de son mentor à la tête de son service ne faisait qu'augmenter son respect pour elle, et son admiration. Son désir, peut être aussi ?
- une sacrée responsabilité en effet, mais ça doit être aussi formateur et passionnant… Et puis si il t'a demandé de reprendre le flambeau, c'est que déjà il avait vu tout le potentiel et les qualités requises pour ce genre de poste… Rien n'est du au hasard à ce niveau là de compétence.
Hochant la tête en reprenant de la viande – s'en s'étouffer cette fois, dieu merci-, il ne pouvait que s'enthousiasmer de tout ce que racontait la jolie rousse : la joie partagée avec les parents, le soulagement, l'inquiétude parfois, cela devait être quelque chose d'unique, de différent à chaque naissance. Lui même n'avait rien d'un scientifique, mais il pouvait comprendre ce genre de vocation, qui dépassait même le concept de métier.
- C'est un véritable traquenard, les nouveaux nés… C'est tellement mignon et fragile, ça ne m'étonne pas que mes parents en aient fait sept rien que pour leur première année de vie… Ma plus jeune sœur est née avait plus de quinze ans d'écart avec moi, ça m'a fait quelque chose quand je l'ai prise dans mes bras pour la première fois… Je ne voulais pas la lâcher, ahah, j'ai extorqué le premier biberon à mon père, il a fait la tête toute la semaine après ça … Il avait peur que ma sœur me prenne pour son père et qu'elle l'appelle « papy » plus tard.
En même temps, sa cadette ne manquait pas d'appeler leur père Papy maintenant qu'elle était une ado un peu rebelle et capricieuse, alors comme quoi … Il avait souri, puis reverser joyeusement la moitié du vase sur sa chemise. Ce n'était rien de grave bien sur, mais cela commençait à faire beaucoup pour un seul soir, et Scarlett allait vraiment, vraiment finir par ce dire qu'il n'était qu'un gros balourd avec deux mains gauches. C'était bien beau de bien présenté, mais si à coté de ça il avait l'air d'avoir un petit pois dans la tête, il n'allait sûrement pas lui faire forte impression. Il attrapa la serviette que lui tendait Scarlett, vérifiant discrètement que celle ci n'était pas déjà tachée de bolognaise – il ne manquerait plus que ça !- puis s'épongea sous les gloussements se voulant discrets de la table d'à coté : clairement les quatre copines et leur bouteille de champagne appréciaient le spectacle.
- hum, non, ça va, on ne va quand même pas se priver de dessert juste pour un peu d'eau… Je vais essayer de me montrer fort, leur tiramisu et leur panacotta en valent vraiment la peine…
Il s'excusa encore une fois auprès de la serveuse qui ramassait les débris par terre, mais étonnement, cette dernière ne semblait pas plus agacée que cela, à voir comment elle le reluquait de bas en haut en lui expliquant que c'était vraiment dommage, mais que les uniformes de service seraient surement trop étriqués pour lui. Caleb se rassit à sa place, tâchant de mieux se tenir tout au long du repas, et surtout, surtout, de ne plus toucher à rien d'autres que ses couverts et son assiette. La suite du diner se passa plutôt bien, chacun échangeant sur son métier, Caleb parlant probablement bien trop de ses frères et sœurs, la bouteille de prosecco se vida rapidement, jusqu'à s'assécher définitivement alors que Caleb lui proposait un dessert, ou plutôt, d'en partager un. Il savait que les portions étaient énormes, et qu'il n'aurait probablement pas assez d'appétit pour finir une assiette complète. La soirée avançait tranquillement, et les premiers couples, ceux qui étaient sûrement venus dîner avant une autre soirée ou la séance de cinéma du soir, réglaient déjà l'addition avant de sortir étroitement enlacés. Le groupe de copines s'était fait la malle aussi, non sans un dernier regard un peu envieux en direction de Scarlett. L'ambiance se faisait de plus en plus tamisée, intime, alors que le pianiste entamait un solo de Debussy a la lumière des bougies… Cliché quand tu nous tiens ...
Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Mar 22 Nov 2016 - 15:57
Can you feel the love tonight ?
SCARLETT & CALEB
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Le moins que l'on puisse dire, c'était que la soirée était riche en rebondissements et en émotions. Ce n'était vraiment pas un rendez-vous comme les autres, et peut-être était-ce pour le mieux... Si second rendez-vous il devait y avoir, cela ne pourrait pas être pire ! N'est-ce pas... ? Mais ce n'étaient pas ces petites déconvenues qui allaient impressionner Scarlett, rien de tout ça ne lui donnait envie de partir en courant. Le geste de Caleb avait été maladroit, mais tant qu'il ne se comportait pas comme un goujat, aucun risque de voir la belle prendre ses jambes à son cou. Très vite, une serveuse était venue ramasser les morceaux de verre et les roses éparpillées sur la table – non sans jeter quelques regards intéressés en direction du jeune homme, ce qui n'avait pas échappé à Scarlett. Une pointe de jalousie la piqua, et quand elle le réalisa elle piqua un fard. Jalouse, elle ? Non, non, elle n'avait pas le droit. Premièrement parce que Caleb était un individu à part entière qu'il ne lui appartenait pas le moins du monde, et ensuite parce qu'il n'y avait – soupir navré – rien entre eux. Alors Scarlett ne pouvait pas se permettre d'être jalouse, c'était de toute façon un sentiment qu'elle n'appréciait pas du tout... Ce qui ne l'empêcha pas de lancer un regard agacé en direction de la table d'à côté, à laquelle était assises plusieurs jeunes femmes elles aussi très intéressées par la chemise trempée de l'avocat. Son regard de nouveau porté vers Caleb, elle lui offrit un large sourire, soulagée d'entendre qu'il ne voulait pas écourter leur soirée malgré ce petit incident. Surtout qu'apparemment, les desserts du restaurants étaient à se damner...
La suite du repas se passa sans heurts, Caleb ne fracassa pas la bouteille de vin et Scarlett ne fit pas exploser son assiette, et aucun autre sujet gênant ne fut abordé. Concentrée sur sa conversation avec le jeune homme, Scarlett remarqua à peine que le restaurant se vidait peu à peu, et que l'ambiance se faisait de plus en plus tamisée et romantique. Bien sûr, dans un restaurant italien, il fallait s'y attendre... Partager un dessert avec Caleb ne l'aidait pas à s'éclaircir l'esprit, c'était le genre de petites choses que faisaient les couples, alors Scarlett avait l'impression de perdre des neurones à chaque bouchée. Alors quand elle remarqua les bougies, et la mélodie de piano... Elle s'enfonça dans son siège, comme une vierge effarouchée. Si elle voulait un café... ? Grand Dieu non, un expresso était la dernière chose dont elle avait besoin, et si elle ne pouvait pas se passer de son café du matin, elle évitait d'en boire après une certaine heure, faute de quoi elle serait incapable de fermer l'œil de toute la nuit. Finalement, ils finirent par demander l'addition, et Scarlett n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour demander à la voir que Caleb l'avait déjà réglée, la laissait incapable de bredouiller autre chose que de quelques paroles de remerciements, sachant que la note avait dû être salée. Caleb était un vrai gentleman, cela ne faisait plus aucun doute... Scarlett s'était bien rendue compte que les battements de son corps s'étaient accélérés, elle avait les joues en feu et très certainement de la même couleur, et elle se demandait si l'éclairage jouait en sa faveur ou si Caleb avait la délicatesse de faire comme si il n'avait rien remarqué.
Elle fut plutôt ravie qu'il propose de la raccompagner chez elle, même si c'était assez logique puisqu'ils vivaient dans le même quartier. Il faisait beaucoup plus frais que lorsqu'ils étaient entrés dans le restaurant, Scarlett frissonna mais ne laissa rien paraître, après tout c'était de sa faute, elle n'aurait pas eu froid si elle avait choisi une tenue un peu moins légère. Mais aussi, quelle femme irait à un rendez-vous galant en sweater extra large, jean et bottes ? Des banalités, ils en échangèrent encore sur le trajet, jusqu'à arriver au pied de l'immeuble de Scarlett, un peu plus tôt qu'elle ne l'aurait voulu. Et maintenant... ? Maintenant, c'est quitte ou double. Courageuse, Scarlett ? Pas forcément, mais si le champagne et le vin ne l'avaient pas dépossédée de ses moyens, ils lui avaient donné un peu de courage. Les clés de son appartement en main, elle s'éclaircit la gorge, et se plaça stratégiquement dans un coin de l'entrée, là où la lumière du lampadaire n'éclairerait pas son visage écarlate. « Est-ce que... Est-ce que je peux t'offrir un thé ? Tu semblais un peu désespéré de ne pas avoir goûté un thé digne de ce nom depuis une éternité, alors... J'ai un Earl Grey excellent. Ou un thé noir aux épices, directement importé de Saint-Pétersbourg... Et un tas d'autres options, j'ai un placard entier de boites de thé. Si tu veux... » Scarlett craignait que son cœur ne finisse par lâcher. Elle venait, après tout, de lui faire le très mauvais coup du "est-ce que je peux t'inviter chez moi pour boire quelque chose en tout bien tout honneur, sans la moindre petite arrière pensée", le tout avec le ton le moins convaincant du monde. D'autant plus que sa chemise devait être encore assez humide, ce qui ne devait pas être très agréable. « Ou on peut simplement se retrouver demain matin pour le café, vraiment, ce n'est qu'une... Suggestion... »
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Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Ven 25 Nov 2016 - 23:21
Can you feel the love tonight ?
Scarlett & Caleb
Le dessert entamé, puis terminé, Caleb et Scarlett avaient du se rendre à l’évidence : leur dîner touchait à sa fin. Un dîner qui n’avait pas été parfait, loin s’en fallait, il avait quand même explosé un vase, elle avait fait des sous-entendus un peu étranges, et pourtant c’était, de loin, la meilleure soirée qu’il eut passé depuis son arrivée à Radcliff. Scarlett, en plus d’être magnifique dans sa robe et adorable – ça, il le savait déjà-, s’avérait être une jeune femme réellement brillante, passionnée, lumineuse … Et il ne savait pas si c’était les bougies ou les quelques verres d’alcool, mais le rouge qui lui teintait discrètement les joues lui allait absolument à ravir. Il ne pouvait le nier, il trouvait la belle rousse en face de lui terriblement attirante, il aurait aimé lui faire des compliments plus évidents, lui effleurer les mains, l’embrasser, même, mais… Mais cela ne se faisait pas, pas déjà, pas si vite, si ? bon, leurs cuillères s’étaient entrechoquées dans l’assiette de tiramisu, mais on ne pouvait pas dire que c’était franchement sulfureux. Finalement, l’addition était arrivée et il avait dégainé sa carte bleue suffisamment vite pour que Scarlett n’ait même pas l’occasion d’apercevoir le chiffre inscrit sur le petit bout de papier. Il ne le regarda pas non plus d’ailleurs, il aurait le temps d’apprécier le prix de ce repas demain en faisant ses comptes, tout ce qui comptait pour le moment, c’était la présence de la jeune femme qui mettait sa veste et remontait son sac sur son épaule, n’attendant plus que lui pour sortir.
Assez naturellement, il lui proposa de la raccompagner chez elle, non sans prendre le soin de préciser que ce n’était pas du tout pour savoir où elle habitait. Bon, cela paraissait plutôt évident, mais il valait mieux le préciser, non ? Heureusement pour lui, elle accepta avec un grand sourire, avant de lui indiquer le chemin. Sur la route, il avait remarqué que la jeune femme se tenait les bras, et qu’elle avait visiblement du mal à se réchauffer. Il lui aurait bien proposé sa veste, mais il ne savait pas trop comment elle aurait pu prendre ce genre d’attention un peu adolescente. Finalement, ils arrivèrent plus vite qu’il ne l’avait envisagé devant la porte du hall d’entrée de l’immeuble de la rousse, à son grand désarroi. Il songea qu’en effet, ils vivaient tout juste à quelques patés de maisons l’un de l’autre, et que Scarlett devait probablement passer devant chez lui tous les matins. Il ne savait pas pourquoi, mais cette pensée lui donnait envie de sourire. Les mains dans les poches, il tanguait d’un pied sur l’autre, face à Scarlett, alors que celle-ci semblait hésiter à le saluer avant d’ouvrir la porte ou à … Il ne savait pas trop. L’inviter à monter ? Prenait il ses désirs pour des réalités ? Il s’était d’ailleurs reculer d’un pas, comme pour laisser plus d’espace à la jeune femme pour respirer, réfléchi aussi, peut-être. Il n’avait pas envie qu’elle se sente obligée de quoi que ce soit ou …
- … J’adore le Earl Grey. Je me damnerai pour un thé noir digne de ce nom. Alors si tu me promets de telles merveilles, je te suivrai jusqu’au bout du monde … ou alors dans l’ascenseur. Suggestion acceptée, Docteur.
Il pouvait bien attendre encore quelques heures avant de se changer et de se mettre au lit, définitivement. Et puis si Scarlett l’invitait, en tout cas il l’espérait, c’était qu’elle avait envie de prolonger la soirée avec lui, d’une manière ou d’une autre, et ils partageaient cette envie. Aussi, il lui tint la porte pour la laisser entrer, avant de la suivre jusqu’à la porte d’entrée de son appartement. Là, il laissa la jeune femme chercher ses clés, alors que dans son dos, il était suffisamment près pour pouvoir humer son parfum et que quelques unes de ses boucles venaient lui chatouiller le nez. C’était terriblement troublant, et il dut secouer la tête, à nouveau, pour conserver les idées claires alors que la porte s’ouvrait sur le cocon de la jeune femme.
- Je, euh, j’enlève mes chaussures ? Je voudrais pas salir …
Il pouvait ôter ses chaussures, ses chaussettes, son pantalon même, elle n’avait qu’un mot à dire. A la place, il avança dans l’appartement et ferma la porte derrière lui, avant de venir s’asseoir sagement sur le canapé d’un salon décoré avec gout. A son gout, en tout cas :
- C’est vraiment, vraiment tres joli chez toi… la résidence à l’air plutôt calme, non ?
Un peu mal à l’aise, sa grande carcasse sur un canapé qui lui semblait soudain bien petit, il observait de loin Scarlett qui s’était eclipsée presque aussitôt dans une pièce qu’il devinait être la cuisine. Il fallait qu’il meuble maintenant, sans quoi il allait se sentir encore plus idiot :
- Tu as besoin d’aide peut être ? et, euh, ça ne te dérange vraiment pas que je reste un peu ? Tu commences pas trop tôt demain, j’espère, parce que sinon, il suffit que je te subtilise un sachet ou deux et je te laisse dormir… non pas que tu ais l’air fatiguée, bien sur, tu es rayonnante, absolument rayonnante…
La fin de la phrase, il l’avait à moitié avalé de travers en même temps que sa salive alors que Scarlett s’approchait avec deux mugs. Seigneur, il n’avait pas vraiment remarqué ce décolleté au restaurant, mais maintenant qu’elle lui faisait face, lui assis, elle debout, il lui était bien difficile de faire abstraction.
Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Sam 26 Nov 2016 - 16:06
Can you feel the love tonight ?
SCARLETT & CALEB
What did my fingers do before they held him? What did my heart do with its love?
Comment les gens faisaient-ils pour proposer à leur rendez-vous de venir faire un tour chez eux naturellement, sans avoir l'air ridicule ? Ridicule, c'était un euphémisme, Scarlett avait l'impression d'être totalement sotte, et d'avoir jeté la subtilité aux orties. Ah, si Evelyn l'avait vue, elle aurait bien ri... En même temps, c'était facile pour elle de se moquer ! Elle avait littéralement rencontré l'homme de sa vie quelques jours après sa naissance, mais tout le monde n'avait pas la chance de rencontrer son âme-sœur au berceau. À cause de sa mutation, Scarlett avait toujours été très méfiante lorsqu'il s'agissait de fréquenter quelqu'un ; elle avait très vite compris qu'un beau sourire pouvait dissimuler un chasseur sanguinaire. Alors quand Caleb lui avait dit de but en blanc qu'il était mutant, un "oh thank God" très anglais lui avait échappé, parce qu'elle avait su qu'elle n'aurait pas à s'inquiéter de savoir si l’Écossais risquait un jour d'avoir envie de l'étriper. Cette question réglée, restait à savoir s'il accepterait son invitation pour le moins ambiguë ou s'il préférerait rentrer chez lui. Scarlett n'oubliait pas sa chemise, certainement encore humide, et il fallait bien avouer qu'elle aurait été déçue de l'entendre refuser pour cette simple raison. Mais elle n'argumenterait pas, il était bien libre de faire ce qu'il avait envie, elle n'était pas du genre à vouloir imposer sa volonté aux autres. Alors, forcément, elle ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il accepta, mais aussi surprise d'être parvenue à le convaincre quelque chose d'aussi innocent qu'une tasse de thé. Beaucoup d'hommes auraient préféré une offre un peu plus... torride. Ce qui n'était pas du tout le genre de Scarlett, elle aurait été incapable d'être aussi directe, elle n'était pas suffisamment courageuse.
Légèrement nerveuse, Scarlett conduisit Caleb jusqu'à son appartement, et tandis qu'elle ouvrait la porte, elle priait pour que l'endroit soit présentable. Non pas que Scarlett ait tendance à laisser son appartement prendre la poussière et les choses s'entasser, mais c'était une question stupide qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de se poser, étant donnée la situation. Elle entra, Caleb juste derrière elle, et la question du jeune homme lui arracha un petit rire. « Je t'en prie, fais comme chez toi. Mais ne t'en fais pas, mon parquet résiste à Daisy, alors je ne pense pas que tes chaussures lui fassent courir un grand risque... » Scarlett retira son manteau et le posa sur le comptoir de la cuisine, avant de se sentir obligée de préciser : « Daisy, c'est ma chienne. Un grand berger blanc. Promis, je ne t'ai pas caché l'existence d'une ribambelle d'enfants... » Comment faire fuir un homme en une seule phrase ? Lui annoncer nonchalamment que vous aviez des enfants d'une première union. Scarlett ne jugeait pas ceux qui prenaient peur, même si elle trouvait cela dommage... Dans son cas, elle n'avait rien à cacher, donc pas d'inquiétudes à avoir. Elle disparut dans la cuisine, le temps de préparer le thé promis – mais quelle excuse, quelle excuse... – et ce fut tout juste si les tasses ne lui explosèrent pas entre les doigts. Elle prit une profonde inspiration, leva les yeux au ciel. Comment pouvait-elle ne pas sourciller quand elle avait des vies entre les mains, mais perdre tous ses moyens à cause d'un homme ? Elle se serait crue dans une mauvaise comédie romantique. « Mhm, c'est l'une des résidences les plus calmes du quartier. Sans doute parce qu'elle est surtout peuplée de retraités... Mais honnêtement, quand je rentre de mes gardes, j'ai juste envie d'être au calme... » Ses journées étaient chargées, riches en émotions et en éclats de voix, alors vivre entourée de seniors ne le dérangeait pas le moins du monde, d'autant plus qu'ils étaient charmants avec elle. « Non, non, je t'assure que tu ne me déranges pas ! Je ne travaille qu'à partir de quinze heures demain, je n'aurai qu'à faire la grasse matinée... » Elle aurait pu commencer à six heures du matin que sa réponse aurait été la même – elle n'avait pas envie qu'il s'en aille.
Deux tasses encore fumantes en main, Scarlett vint s'asseoir sur le canapé à côté de Caleb et lui en tendit une. Il lui semblait avoir remarqué que le regard de l'avocat s'était attardé sur une certaine partie de son anatomie, mais elle fit comme si elle n'avait rien remarqué. Après tout, c'était de sa faute, elle avait choisi cette robe justement parce qu'elle soulignait ses atouts féminins sans pour autant être trop osée. C'était en tout cas ce qu'elle avait espéré en la sortant de son dressing, après s'être dit que la rose était, elle, un peu too much. « Earl Grey, oui, avec une pointe de gingembre, je crois. » Scarlett, parfaite représentante de la naïveté, avait oublié que le gingembre était considéré comme un aphrodisiaque. Et puis au point où elle en était, elle n'aurait pas fait la différence. Elle but quelques gorgées du breuvage, avant de soupirer longuement en s'enfonçant dans son canapé. « Bon, pour être tout à fait honnête avec toi... Je ne t'ai pas vraiment invité pour te faire goûter mes plus grands crus de thé... » Si elle devait passer une minute de plus à prétendre qu'elle voulait passer du temps avec lui en tout bien tout honneur, elle allait finir par craquer et faire quelque chose de réellement stupide. « J'avais juste besoin d'une, euh, très bonne excuse pour passer un peu plus de temps avec toi. » Scarlett inspira à fond, avant de poser sa tasse sur la table basse, parce que la faire exploser ou faire bouillir son thé aurait été de mauvais ton. À la manière d'une adolescente un peu gauche qui ne savait pas quoi faire de son corps, elle ramena ses jambes sous elle, replaça une mèche rebelle derrière son oreille. « Si je n'avais pas le courage d'une petite souris face à un gros chat, j'aurais pu tenter de t'embrasser en bas de l'immeuble, mais... » Mais rien du tout, elle lui avait offert une tasse de thé à la place. C'était plus sûr, mais aussi beaucoup moins romantique et excitant.
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Sujet: Re: (HOT- First Scaleb) Can you feel the love tonight ? Sam 26 Nov 2016 - 19:03
Can you feel the love tonight ?
Scarlett & Caleb
Avant même que Scarlett ne mentionne l’existence de Daisy, Caleb s’était retrouvé face à la chienne qui lui avait littéralement sauté dessus, manquant de le faire tomber à la renverse. L’attaque n’était pas agressive, loin s’en fallait, alors que la chienne avait posé les deux pattes avant sur ses épaules pour le fixer d’un air curieux. Le temps de la surprise passée, l’avocat fourragea ses mains dans l’encolure poilue et douce de la chienne qui lui humait le cou avec bonne humeur.
- Hello Daisy, Enchanté de te rencontrer moi aussi !
La chienne jappa joyeusement alors que Caleb venait la gratouiller derrière les oreilles en souriant : il avait toujours aimé les animaux, les chiens en particulier, et si il n’en avait pas lui-même, c’était uniquement parce que son métier le contraignait parfois à ne pas rentrer chez lui pendant plusieurs jours. Quand Daisy lui lécha goulument la joue en s’affalant à moitié sur lui, il songea qu’au moins, s’il n’avait pas réussi à taper dans l’œil de la propriétaire, il avait fait forte impression auprès du gros berger blanc. Quand Scarlett apparut, avec son décolleté parfait et ses deux tasses, Caleb s’était redressé d’un bon, comme pris sur le fait, la chienne dans les bras, qui avait toujours les pattes autour de son cou et semblait l’enlacer, ce qui rajoutait au comique de situation, quand on savait le poids que devait faire la bestiole qui fixait sa maitresse d’un air presque coupable. Caleb finit par débugger, remercier Scarlett, puis reposer la chienne qui vint renifler le mug, hululant doucement de déception de voir Caleb tout concentré sur Scarlett avant de retourner s’affaler sur son tapis, bien plus loin, hors de vue des deux humains. Déçue qu’elle était, hein, vraiment déçue. Elle récupèrerait le grand humain plus tard.
De son coté, Caleb avait pris sa tasse entre ses mains, soufflant à peine sur l’eau bouillante avant d’y tremper les lèvres : on était britannique ou on l’aimait pas, et boire son thé brûlant était presque une question de principe.
- Hum, pour les enfants, je n’en mange pas au petit déjeuner, alors même si il y en avait eu … et puis une créature pareille, ça doit être ton bébé, non ? En tout cas je ne doute pas que cela soit calme, et puis tu dois avoir une vue sympa du balcon, j’ai cru apercevoir qu’il n’y avait pas de vis-à-vis, en plus…
Non, vraiment, c’était un très bel endroit, et on s’y sentait bien, c’est ce que se disait Caleb alors Scarlett l’assurait qu’elle ne commençait pas avant le milieu d’après midi. Bon, ce n’était pas son cas, mais puisqu’il était le chef, il pourrait toujours décaler ses rendez vous du matin pour gagner une ou deux heures de sommeil, c’était bien l’avantage de sa situation.
- En tout cas il est vraiment bon, on sent bien le… Le gingembre, alors qu’à l’odeur il est très discret…
Du gingembre… Avait il l’air d’en avoir besoin ? Etait ce une invitation à se montrer plus entreprenant, ou était ce simplement lui qui avait l’esprit vraiment mal tourné ? Pourtant, il avait envie de croire à ces signes subtils qu’il avait cru lire dans le comportement de la jolie rousse, mais si il se trompait… Il serait mortifié, et il ne saurait plus se mettre les prochaines fois qu’ils se verraient. Or, en dehors de son attirance évidente pour elle, Caleb appréciait sincèrement la jeune femme, sa compagnie, et ne plus pouvoir passer de temps avec elle, simplement pour discuter, lui serait tout à fait dommageable, et il n’avait pas envie de se planter et de gâcher leur amitié. Le nez dans son mug pour tenter de cacher son trouble, il leva presque timidement les yeux quand Scarlett lui avoua –enfin-, qu’elle ne lui avait pas proposé de monter que pour lui faire gouter son thé de compétition. Caleb soupira de soulagement avant de se reprendre, le dos plus droit. Il était flatté, bien sur, qu’elle ait eu le courage et surtout l’envie de prolonger cette soirée pourtant agitée avec lui. Peut être espérait elle qu’ici, ils pourraient discuter plus calmement, sans provoquer de catastrophe ?
- Hum, le thé, c’est juste le meilleur appât pour me faire entre quelque part. En dehors d’un dossier de fraude fiscale peut être.
Et d’une Scarlett avec son joli rouge à lèvres, mais pouvait il le dire ainsi ? Ce n’était pas l’envie qui lui manquait en tout cas, tout comme, si il avait été plus courageux, il l’aurait invité à se rapprocher de lui, aurait passé son grand bras autour de ses petites épaules, mais quand il avait initié le geste, il s’était souvenu que sa chemise n’était pas encore tout à fait sèche et que son contact ne serait pas tellement confortable. Enfin, il piqua un nouveau fard devant la dernière confession de la jeune femme. Dans d’autres circonstances, il aurait surement pris son courage à deux mains, et aurait confirmé à Scarlett que son envie était partagée en l’attirant contre lui en initiant un premier baiser. Sauf que voilà, il y avait toujours la chemise mouillée – qu’il pouvait ôter sans difficulté, mais ils n’en étaient pas là, malheureusement-, et puis surtout …
- Je … Je ne veux pas que tu ais, je, enfin, que tu te sentes obligée de quoi que ce soit du fait de mon invitation initiale et … enfin, voilà, c’était vraiment en tout bien, tout honneur, et pas pour essayer de … enfin, non, si, je veux dire que si je l’ai fait, c’était que j’avais vraiment vraiment très envie de diner avec toi, mais c’est pas pour autant … enfin c’est pas moi qui te forcerai à quoi que ce soit, même si tu es très, hum … * il déglutit* vraiment très très belle, et attirante, et sublime, mais ce n’est pas une raison pour euh, pour que tu sentes obligée vis-à-vis de moi, je suis un grand garçon, vraiment ….
Quoi, lui était il si compliqué d’envisager qu’une femme comme Scarlett Faust pouvait être lui aussi attirée par lui ? Apparemment …