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 (nerea) ≡ they'll take away our homes.

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeMar 1 Déc 2015 - 20:45

Taste earth's blood and hunger
— nerea castellanos & calista wolstenholme —
How did we get in so much trouble? Getting out just seems impossible, Oppression is persisting. I can't fight this brain conditioning Our freedom's just a loan, Run by machines and drones They've got us locked into their sights Soon they'll control what's left inside Don't try to hide it, don't tell me it's not there. — revolt.

Alec, Alec, Alec. Il lui semblait qu'elle n'avait plus que ce nom à la bouche ces derniers temps. Elle avait la volonté de le retrouver et ça commençait à rendre complètement folle. Ça faisait des jours, des semaines même, qu'elle n'avait plus de nouvelles du jeune homme. Il était intraçable. Depuis son ordinateur, Calista en avait piraté pourtant des trucs dans le but de retrouver Alec. Elle avait passé des heures et des heures à regarder les enregistrements des caméras de la ville. C'est qu'elle les connaissait bien les caméras de surveillances de la ville. Y avait plein de chasseurs qui venaient la voir pour qu'elle fasse disparaître des enregistrements qui auraient pu être compromettant pour eux. Alors les examiner en long en large et en travers ces vidéos, c'était un jeu d'enfant pour Calista. Mais elle n'avait rien trouvé, pas la moindre trace d'Alec Lynch sur ces fichues vidéos. Elle avait essayé de tracer son téléphone portable, mais il était éteint depuis tellement longtemps qu'elle commençait à se demander s'il ne l'avait pas balancé au fond d'un lac pour une raison qui la dépasserait sûrement. Mais il semblait que ça allait plus loin que ça, puisqu'elle était allée jusqu'à pirater son compte bancaire et il n'y avait pas de mouvement dessus depuis un moment. Alec avait simplement disparu de la surface de la planète et c'était quasiment impossible qu'il ait juste décidé de disparaître en faisant en sorte qu'elle ne le retrouve pas. Il était beaucoup trop nul avec l'informatique pour savoir quoi faire pour ne pas être repérable. Et puis s'il était parti, il aurait pris sa voiture, or celle là, elle l'avait retrouvée, alors à moins qu'il en ait volé une autre y avait peu de chance pour qu'il ait quitté la ville. De toute façon, c'était impossible de quitter la ville avec la mise en quarantaine, fallait des autorisations spéciales qu'Alec n'aurait jamais obtenues à cause de son statut de mutant et de l'apparition des bracelets de détection. Elle avait déjà du mal à obtenir la sienne pour aller assister à une convention dans quelques mois alors qu'y avait aucune chance pour qu'un de ces bracelets sonne en sa présence, alors lui, c'était même pas la peine d'y penser. La seule réponse qu'elle avait trouvé à ses questions c'était qu'Alec avait dû être capturé. Elle avait commencé par s'interroger sur le gunpowder squad, peut-être qu'ils avaient découvert qu'Alec était un transmutant et qu'il était enfermé quelque part, mais elle avait retourné tous les fichiers du groupe sans rien trouver. Elle gérait tout le côté informatique du groupe, alors difficile pour eux de lui cacher quelque chose. Ainsi, elle était arrivée à la conclusion que si quelqu'un était tombé sur Alec, ce n'était pas le gunpowder squad.

Elle avait continué ses recherches. Elle savait qu'il y avait de groupes de rebelles en ville. Alors c'était peut-être à eux qu'il fallait s’intéresser. Uprising ou Insurgency, l'un ou l'autre. Mais ils étaient introuvables, elle bossait dessus depuis des mois et elle n'avait toujours rien trouvé. Elle n'avait pas l'intention de laisser tomber pour autant. Alors, elle restait des heures et des heures à fouiller un peu partout et pas seulement à travers l'écran de son ordinateur. Pourtant, c'était ce qu'elle faisait d'habitude. Depuis des mois, elle ne quittait plus son écran d'ordinateur, parce qu'elle se sentait plus en sécurité maintenant. Mais là, elle avait bien compris que ça ne la mènerait pas à grand chose, ce n'était pas comme ça qu'elle allait retrouver Alec. Elle savait que si les rôles avaient été inversés, il aurait tout fait pour la retrouver, alors elle trouvait ça normal de faire pareil. Elle lui avait déjà dit qu'elle ne le laisserait pas tomber, alors elle allait tenir sa promesse. Qu'importait ce que ça lui prendrait elle allait le retrouver. Elle l'avait dit, quand on aime quelqu'un, on ne l'abandonne pas. Ça avait peut-être était dit trop vite, un peu trop spontanément, mais elle le pensait vraiment. Elle allait le retrouver où qu'il puisse être. C'était à peine si elle rentrait chez elle ces derniers temps, elle passait trop de temps à droite à gauche, à suivre des bout de pistes ou au commissariat toute la nuit à éplucher des dossiers à la con. C'était ce qu'elle faisait ce soir. Le nez dans les dossiers à une heure où il n'y avait presque plus personne au poste. Un ou deux collègues qui passaient de temps en temps, mais qui finissaient dans la salle télé, parce qu'y avait rien de mieux à faire mais qu'ils étaient de garde toute la nuit, prêts à bondir sur les urgences inexistantes qu'on leur réservé. Y avait bien quelques noms qui avaient  retenu l'esprit de Calista au cours de ses recherches. D'où le nom de Castellanos. Le shérif de la ville. Puis y avait aussi sa femme et sa fille qui bossaient au commissariat, à croire que c'était un truc de famille. Qu'importait, c'était le shérif qui intéressait la Wolstenholme. Elle n'était pas la première à se poser des questions sur ses activités, c'était clair qu'il ne défendait pas Lancaster et elle pouvait comprendre, mais elle avait l'impression qu'il était impliqué dans des histoires qu'il aurait mieux fait d'éviter. Insurgency, Uprising ou n'importe quel groupe de ce genre, elle ne savait pas, mais c'était une piste comme un autre qu'elle se devait d'examiner. Y avait quasiment personne au commissariat, alors elle pouvait bien aller faire un petit tour dans le bureau du shérif.

Après quelques longues minutes d'hésitation, elle avait désactivé la caméra du commissariat qui était tournée vers le bureau du shérif, avant de quitter son bureau à elle. Y avait tellement personne dans le commissariat, qu'il y avait que le bruit des talons de ses escarpins pour venir briser le silence. Arrivée devant la porte elle regarda autour d'elle, personne en vue, c'était parfait. Elle déverrouilla la porte avec un jeu de clef qu'elle avait piqué discrètement au gardien avant de se glisser dans le bureau et de refermer la porte derrière elle. Elle baissa les stores avant d'allumer simplement la lampe sur le bureau, autant rester aussi discret que possible. Logiquement, la première chose qu'elle aurait fait, ça aurait été d'allumer l'ordinateur, mais celui là, elle l'avait déjà piraté depuis un moment et elle n'avait rien trouvé. Alors, elle commença à fouiller dans les papiers, les dossiers dans les tiroirs. Y avait bien un dossier sur Alec au milieu des dossiers divers et variés, mais ça pouvait être juste parce qu'il avait tiré sur un mec en pleine fête foraine et qu'il y avait peut-être eu une enquête avant de décidé de le déclarer héros de la ville. Elle n'avait pas eu le temps de fouiller longtemps avant qu'une clé dans la serrure la fit sursauter. Merde, fut le premier mot qui lui vint à l'esprit. Elle se dépêcha de glisser de dossier dans son sac à main qu'elle avait emporté avec elle, le gardant près d'elle, parce qu'elle avait une arme aussi dedans, histoire de pouvoir se défendre si c'était nécessaire. Avant que la porte ne s'ouvre, elle avait allumé l'ordinateur, ça lui servait une excuse toute prête pour justifier sa présence ici, même si l'ordinateur n'avait absolument rien, elle pouvait toujours dire qu'on lui avait demandé de jeter un coup d’œil. Elle n'avait pas mieux comme excuse sous la main de toute façon. La porte s'ouvrit et elle pu reconnaître la fille du shérif. Qu'est-ce qu'elle fichait ici celle là ? La blonde lui adressa un léger sourire. « Bonsoir ... » D'un geste de la jambe aussi discret que possible, elle referma le tiroir qu'elle n'avait pas eu le temps de refermer avant que la brune n'entre dans le bureau. Puis du doigt elle désigna l'ordinateur. « On m'a dit de vérifier un truc sur l'ordinateur, alors je suis passée rapidement pour m'en occuper. Tu pourras dire à ton père que tout marche parfaitement bien. » Fallait qu'elle parte de là maintenant. Elle sourit de nouveau avant d'attraper la souris pour éteindre l'ordinateur qu'elle venait d'allumer et sur lequel elle n'avait absolument pas fait. Il était quelque chose du genre trois heures du matin, c'était peut-être pas l'heure idéale pour s'occuper d'un ordinateur, enfin, du point de vu de Calista, y avait pas d'heure pour ça. Un nouveau sourire puis elle commença à avancer doucement vers la porte. « Je vais y aller maintenant. Bonne nuit. » Elle réajusta son sac sur son épaule avant de s'avancer de nouveau vers la porte devant laquelle se dresser toujours la fille du shérif. Mais elle allait se pousser pour la laisser passer et aller allait pouvoir rentrer sans soucis. Pourquoi est-ce que les choses se passeraient mal hein ? Elle était optimiste Calista, alors forcement, difficile pour elle d'imaginer le pire.
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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeSam 12 Déc 2015 - 19:59

They'll take away our homes
Can you hear a distant thunder ? Taste earth's blood and hunger ? We live in a toxic jungle. Truth is suppressed to mumbles. I can feel your pain. I can feel your confusion. I can see you're trapped in a maze. Don't try to fight it, don't tell me you can't see hat you've got strength, you've got soul, you've felt pain, you've felt love. You can revolt.

Il paraît qu'il existe des heures indues. Des heures durant lesquelles il est si peu poli et courtois de votre part de faire certaines choses, ou de vous rendre dans certains endroits. Il parait même qu'en des instants tels que ceux-ci, vous devriez vous sentir honteux et tout bêta d'avoir fait ce que vous avez fait, et qui plus est de vous être fait prendre la main dans le sac, si l'on peut dire ça comme ça. Seulement, Nerea n'avait pas exactement été élevée dans l'optique de savoir s'excuser pour tout et n'importe quoi, et surtout pour n'importe quoi. S'excuser, ça ne sert à rien, de toute façon, quand il ne s'agit que de mots dans le vent, de mots que l'on ne pense déjà plus dès lors qu'ils ont franchi le seuil de vos lèvres. Bien sûr, son père ne l'avait pas non plus élevée comme une grosse impolie de la vie. Seulement, il lui avait surtout appris à assumer les conséquences de ses actes, en comprenant bien qu'il était presque malsain d'espérer s'en tirer par une pirouette d'excuses. Il faut assumer, dans la vie, savoir ce que l'on fait en connaissance de cause, aussi, et comprendre qu'il y a toujours des retombés. Que le boomerang peut vous revenir très vite dans la figure, et qu'un uppercut de représailles n'est pas forcément toujours très loin ... Oui, bon, dernièrement, Nerea se disait qu'il fallait trier à fond le bon grain de l’ivraie, concernant son paternel. Il avait eu de très beaux principes d'éducation, le padre, mais cela n'avait pas gardé Nerea de commettre des impairs, et de faire des erreurs, certaines d'entre elles étant plus dramatiques que d'autres. Hey, après tout, elle avait quand même failli y passer, par faute d'avoir péché de confiance et de s'être laissée embrumer les sens par des sentiments amoureux et une bonne aide de la drogue, aussi. Elle pourrait bien jurer qu'on ne l'y reprendrait plus, sauf que c'était si facile d'avoir de bonnes résolutions et de grands discours, maintenant, sans savoir ce que nous réservait le futur et donc sans être absolument persuadé de pouvoir s'en tenir à ce que l'on s'était juré. Et puis, concernant l'éducation paternel, le bas blessait aussi beaucoup de son côté à lui. Après tout, il avait pas mal appliqué la doctrine du « fais ce que je dis, pas ce que je fais », le paternel. Il avait commis de grosses erreurs, et même si Nerea ne s'était jamais privée de lui en faire baver, là, clairement, les choses s'étaient nettement tendues. Oui, parce qu'en fait, lui, il n'assumait pas trop de l'avoir emmenée au loin en étant celui qui avait décidé de ça, sans prévenir Letha ou personne d'autre, et en estimant n'avoir jamais à s'expliquer. Et puis, quand celle qui demeurait son épouse selon la loi avait débarqué à Radcliff, il s'était bien gardé d'en informer leur fille, Nerea, donc. Sans parler du fait qu'il les avait manipulées toutes les deux, en prolongeant derechef l'arrêt maladie de sa fille pour qu'elle ne tombe pas sur Letha au Poste de Police où elle bossait comme standardiste en dehors des heures de cours. Et en refusant de donner l'adresse et le numéro de téléphone de leur fille à Letha. A ce qu'en savait Nerea. Oui, parce qu'il avait aussi pu commettre d'autres conneries, puisque, après tout, il n'en parlait pas, et qu'il faisait des trucs dans le dos. Les relations père/fille s'étaient donc tendues, sans parler des emmerdes personnelles que la principale concernée avait déjà à côté.

Est-ce que c'était ça qui la poussait à venir traîner au Poste en dehors de ses heures d'emploi, et alors qu'il n'y avait plus qu'un effectif réduit en ces lieux, maintenant que la nuit était tombée ? Les agents et les gradés avaient un bipper, qui sonnait quand il y avait besoin, pendant des interventions, par exemple. Mais tant que cela ne sonnait pas, ils restaient chez eux. A faire ce qu'ils voulaient de leur vie. Avant, il y avait plus de monde, même le soir, parce que, c'est bien connu, les gens n'arrêtent pas leurs conneries sous prétexte que, ça y est, c'est la nuit. Au contraire, même. Mais Lancaster et ses nouvelles visées pour la ville faisaient que le budget alloué aux flics était quelque peu détourné pour aller dans la poche de son organisation à la con. Résultat, il y avait eu des départs à la retraite et des mutations non remplacées, et les effectifs nocturnes étaient réduits au minimum nécessaire. Nerea n'avait pas forcément eu besoin de feuilleter les dossiers de son père pour comprendre ça, mais cela l'avait confortée dans son idée. Ou plutôt dans ses idées. Que le Maire était un con, chef de toute bande de cons, aussi. De dégénérés. Oui, parce que c'était eux les dégénérés, pas Eux. Et, par Eux, il fallait entendre les transmutants, les heureux gagnants (ou pas ...) ayant remportés un gène X à la loterie de la vie, ou bien de la génétique, comme c'était le cas pour Nerea dont la condition était héréditaire. Oui, donc, bon, il y avait bien moins de monde à cette heure-ci, et il était sans doute plus sûr et plus safe pour elle de se balader ici en ces heures là. Oui, bon, évidemment, il y avait aussi cette connerie de couvre-feu, mais allez savoir pourquoi et comment, Nerea ne s'était jamais fais prendre la main dans le sac. Elle savait être discrète, sans doute, ou alors, elle épiait suffisamment bien toutes les potentielles infos qu'elle pouvait récolter pour à peu près savoir quelles zones étaient moins contrôlées que les autres, des trucs comme ça. Vous saviez que les types du Gunpowder n'aiment pas trop s'approcher des conteneurs à poubelle ? Une excellente planque, quand vous entendez du bruit, et que vous avez besoin de vous dissimuler derrière quelque chose. Oui, quand même pas besoin de faire un plongeon dans les ordures ... Et puis, ... Et puis Nerea conservait sans doute ce degré d'inconscience, malgré les tuiles qui lui tombaient sur le coin du nez. De toute façon, elle était dans les locaux, maintenant, la question ne se posait donc plus. Et si on lui tombait dessus, ici, elle n'aurait rien à se reprocher. Après tout, elle n'était pas dans la rue, là ...

Bref, elle avait eu du mal à dormir, parce que tout un tas de choses lui trottaient dans la tête. Alors, elle s'était fait des muffins, sans gluten, parce que sa belle-mère avait eu un prix de gros pour la farine spéciale, et qu'elle lui en avait refilé un paquet, et que Nerea avait oublié de faire les courses et qu'elle n'avait donc plus que ce type de farine en réserve. Seulement, avec ces hormones qui font n'importe quoi, elle en avait fait trop, de muffins, parce qu'elle avait eu super faim, d'un coup, et puis, bien moins, après. Alors, comme c'est bête de gâcher, et qu'elle avait un truc à récupérer discretos dans le bureau de son père, elle avait emporté l'excédent. Et elle n'avait pas pu résister à rentrer dans le bureau alloué à sa mère. Ça sentait bon, ici. Ça sentait sa mère, en fait, meilleur que l'odeur de café qui collait au bureau de son père, en tout cas. Elle s'était un peu attardée, baissant, pour l'occasion, le casque audio qu'elle s'était collée sur les oreilles pour être dans son monde et écouter de la bonne musique, face à ce silence quasi mortel du poste pratiquement entièrement déserté. Ouais, finalement, pas besoin de musique pour se laisser porter par tout un tas de pensées concernant sa mère. Elle avait laissé glisser ses doigts sur le bureau, sur le tiroir, avait joué avec ses crayons, et ses post-it, aussi. Avant de se décider à poser les deux plus beaux muffins de sa fournée sur le bureau de Letha, enfermés dans une boîte, histoire que personne ne vienne y coller ses doigts, et qu'aucune mouche ne prenne les pâtisseries pour un crottoir. Et puis, elle avait hésité à gribouiller un petit mot explicatif. Hésité tellement longtemps qu'elle jeta à la poubelle une bonne dizaine de post-it griffonnés, avant de se dire que Letha comprendrait. Peut-être. Et puis, si cela l'amenait à penser qu'elle avait un admirateur secret, tant mieux ! De toute façon, elle saurait éliminer très vite Absalon de sa liste : il ne cuisinait pas aussi bien que ça, lui, avec le chocolat qui est un peu coulant au milieu, la pâte bien aérée, et les pépites de chocolat bien réparties partout. En tout cas, lorsque Nerea ressortit du bureau de sa mère, son cœur était plus léger. Il lui restait un muffin, le plus cramé de la fournée, et celui-là, elle le réservait à son père. Il était mangeable, c'est juste qu'il avait une tronche moins belle, et que le chocolat avait un peu collé sous les bords, devenant croustillant alors qu'il n'était pas censé l'être. Elle appréciait suffisamment son père, quand même, malgré tout, pour ne pas chercher à l'empoisonner, donc. Mais comme elle était quand même furieuse, elle lui réserva le vilain petit canard de la fournée de muffins. Le Jon Snow de la bande, sauf que tout le monde sait que Jon, c'est loin d'être un vrai bâtard ... Elle était un peu songeuse, en ouvrant la porte du bureau de son père. Oui, elle avait fait un double de la clef, et alors ? Elle avait fait pareil pour le bureau alloué aux agents du FBI, alors, que personne ne lui tape une crise de jalousie ! ... Sauf que, là, et ce n'était pas prévu, elle se retrouvait nez à nez avec la technicienne informatique du poste de police. Elle savait qui c'était, parce que c'était l'une des seules qu'elle ne parvenait pas à espionner. Calista. Calista Wolstenholme. Calista, la grande sœur de Lorcan. Lorcan ... En pensant à lui, Nerea avait la gorge qui se serrait et le cœur qui faisait mal ...
    « Salut ... » Elle plissait un peu les yeux, avant de relâcher la porte qui claqua doucement derrière elle et se referma d'elle-même. Nerea resta en suspens, se demandant bien ce que son interlocutrice fichait ici à cette heure-ci. Quoi que cette dernière devait bien elle aussi se poser la question, la concernant, elle ... Calista lui livra une explication qu'elle n'avait pas demandé, et Nerea ne releva pas vraiment l'intention, mais plus le contenu des explications. Oui, parce qu'elle avait beau être un peu en froid avec son paternel, elle savait qu'il restait le même. Gaffeur, maladroit et pas forcément doué en informatique. Certes. Mais il n'aimait pas qu'on touche à ses affaires, et il gueulait même contre sa propre fille quand elle s'avisait de jouer à ce jeu là. Sans parler du fait qu'il devenait un peu parano dans le contexte ambiant. Alors, son bureau, son ordi, pensez donc ! Elle ne se poussa donc pas, posant plutôt une main en avant, pour stopper la blonde. « Attends ! Qui est-ce qui t'a demandé de faire ça exactement ? Parce que mon père déteste qu'on touche à ses affaires quand il n'est pas là. Y a des trucs confidentiels, ici ... » Oui, et puis, après tout, puisque Lorcan avait de mauvaises fréquentations, pourquoi pas sa sœur aînée aussi ? « Elle est où la fiche d'intervention ? Mon père est chiant avec la paperasserie administrative ... »
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeSam 9 Jan 2016 - 7:15

Taste earth's blood and hunger
— nerea castellanos & calista wolstenholme —
How did we get in so much trouble? Getting out just seems impossible, Oppression is persisting. I can't fight this brain conditioning Our freedom's just a loan, Run by machines and drones They've got us locked into their sights Soon they'll control what's left inside Don't try to hide it, don't tell me it's not there. — revolt.

Ce n’était pas souvent que Calista s’improvisait des plans qui l’obligeaient à quitter l’écran de son propre ordinateur. La jeune femme avait tendance à penser qu’elle pouvait avoir tout ce qu’elle désirait depuis son ordinateur, alors pourquoi faudrait il qu’elle aille voir ailleurs ? C’était cette philosophie de vie qu’elle appliquait depuis un moment maintenant et ça avait beau ne pas convenir du tout au paternel de la famille, elle ça lui allait très bien. Elle faisait une chose pour laquelle elle était vraiment douée, le tout en prenant le moins de risques possibles. Elle avait su trouver son rôle parmi les hunters et était beaucoup plus utile que ce que son père pouvait penser. Après tout, c’était bien à elle qu’il devait tous les dossiers de dépistages positifs qu’il devait parfois utiliser pour mettre la main sur les transmutants de Radcliff. Fallait bien que quelqu’un ait hacké le système pour que ces dossiers pourtant protégés soient révélés au grand jour. C’était elle qui avait fait ça. Elle était utile et efficace derrière son ordinateur alors, c’était probablement mieux qu’elle y reste plutôt que d’aller s’aventurer à faire tout et n’importe quoi sur le terrain. Derrière son écran, elle était définitivement là où elle était le plus utile. Qu’importait l’avis du patriarche Wolstenholme sur la question. Si elle avait dû passer sa vie à s’en inquiéter de celui là, elle se serait probablement pendue depuis longtemps, parce qu’Alistair, il n’avait jamais été tendre avec elle. C’est qu’elle été probablement à ses yeux, la fille ratée de la famille. Ça n’avait pas d’importance, tant qu’il y avait d’autres gens pour remarquer qu’elle était utile à sa façon. Son père pouvait bien dire ce qu’il voulait et s’il devait s’adresser à elle, elle ne l’écouterait que d’une oreille, pour oublier bien vite ces propos. Le problème, c’était qu’en restant trop souvent planquée derrière ces écrans d’ordinateurs, la blonde avait probablement oublié comment gérer correctement sur le terrain. Alors, elle aurait voulu éviter d’y retourner de nouveau. Elle aurait voulu rester le cul vissé sur son fauteuil à pianoter sur son clavier. Mais, elle était à bout de ressources. Il lui semblait qu’elle avait tout essayé dans le but de retrouver Alec. Elle avait hacké tellement de choses, fouillé dans tellement de dossiers pour ne rien trouvé, qu’elle commençait à désespéré, alors, elle n’avait plus le choix maintenant. Si elle voulait retrouver Alec – et elle le voulait vraiment – il fallait qu’elle prenne son courage à deux mains et qu’elle ose bouger ses fesses pour aller chercher les informations loin de son écran.

Se rendre jusqu’au bureau du shérif pour fouiner, ça ne semblait pas hyper compliqué à première vue. D’autant plus qu’à une heure pareille, il n’y avait plus grand monde au poste, tous trop occupés à regarder un match en tournant au café pour ne pas s’endormir, au cas où ils seraient appelés d’urgence. Elle pensait qu’elle ne rencontrerait aucun problème. Elle avait été prudente. Elle ne s’était pas attardée dans la pièce trop longtemps, elle avait fouillé, elle avait pris ce qu’elle voulait et puis elle avait prévu de partir. Ça aurait dû être rapide et efficace. Mais, elle n’avait pas vraiment pensé à ce qu’elle pourrait faire si quelqu’un entrait dans le bureau. Si ça avait été quelqu’un qu’elle savait du côté des hunters, ça n’aurait pas été un problème, il aurait suffit de lui expliquer qu’elle pensait que le shérif était lié aux organisations mutantes et il l’aurait même aidée à retourner le bureau pour trouver des preuves de ce qu’elle avançait. Mais évidemment, il avait fallu que ce soit la fille su shérif qui entrait dans la pièce alors qu’elle, elle était sur le point de sortir. Ça n’avait été qu’une question de secondes. Elle aurait quitté la pièce ne serait-ce que trente secondes plus tôt et elle n’aurait eu aucun problème. Mais il fallait croire qu’elle n’était pas faite pour les situations les plus simples. Fallait toujours que qu’elle se trouve dans le pétrin. C’était pour ça qu’elle ne voulait pas le quitter son ordinateur, parce que là au moins, il ne lui arrivait rien qui puisse nuire à sa vie et c’était peut-être lâche, mais ça lui convenait vraiment. Se retrouvant face à la jeune femme, elle regrettait déjà d’avoir pris cette décision. En même temps, c’était pour Alec et elle voulait vraiment l’aider, alors si elle s’en sortait vivante, elle aurait bien fait. Peut-être qu’elle dramatisait. La fille du shérif n’était probablement pas une psychopathe en puissance. En plus elle était enceinte, alors y avait pas de soucis à ce faire. Il ne fallait pas voir le mal partout qu’elle essayait de se dire Calista. Vu comme ça, il n’y avait aucune raison pour que les choses se finissent mal. Fallait juste écourter le plus possible cette rencontre et ça ne devrait pas être bien compliqué, après tout, il était tard, c’était pas le moment de s’attarder au commissariat, surtout pour elle qui était enceinte et en arrêt qui plus est.

Il suffisait de rester calme. Alors, Calista se montra courtoise, lui expliqua pourquoi elle était là avant de s’avancer dans le but de quitter la pièce. Problème résolu, maintenant, elle n’avait plus qu’à rentrer chez elle et à oublier cette minute de stress. Sauf que, elle n’avait pas encore quitté le bureau que la brune lui barra le passage, mettant sa main entre elles deux comme pour lui faire comprendre qu’elle ne sortirait pas de là. Calista sentit les battements de son cœur s’accélérer dans sa poitrine. Elle n’était vraiment pas douée pour se genre de situation, elle aurait vraiment voulu pouvoir quitter se bureau et ne pas avoir à subir cette confrontation. Elle s’efforça d’adresser un sourire de politesse à la jeune femme. Elle arqua légèrement un sourcil suite à la question de la jeune femme. Puis elle fixa le plafond quelques secondes, comme si elle faisait mine de réfléchir. Elle réfléchissait vraiment, parce qu’elle n’avait pas de réponse à la question qu’elle venait de lui poser, pour la simple et bonne raison que personne ne lui avait demandé quoi que ce soit. Elle reposa le regard sur la jeune femme. « C’était Jordan je crois. » Elle avait pioché dans la liste des personnes qu’elle avait croisé plus tôt dans la journée, elle était navrée pour son collègue, mais il fallait bien qu’elle trouve quelque chose à raconter. Puis il était parti quelques heures plus tôt, alors y avait pas moyen d’aller lui demander confirmation. « Il m’a dit en passant que le shérif avait râlé à propos de l’ordinateur, alors, je me suis dis que je pouvais faire un saut avant de rentrer chez moi. » Elle haussa légèrement les épaules. « Ça fais un moment que je n’imprime plus les formulaires pour ce genre de petites vérifications, avec le nombre de type qui me demande de venir les aider avec leurs ordinateurs pour rien du tout, j’aurais déjà détruit une forêt avec les formulaires. » Elle rigola légèrement, plus nerveusement qu’autre chose. En même temps c’était vrai, y en avait tellement qui l’appelait pour rien du tout que si elle avait dû remplir la paperasse à chaque fois, en plus de détruire une forêt, elle se serait collé des tendinites. Y avait bien Alec qui avait râlé sur un pc alors qu’il avait juste oublié de le brancher et ce n’était qu’un exemple parmi tant d’autres. « Je voulais juste rendre service. Maintenant c’est fait. » Ou pas, techniquement, elle avait allumé l’ordinateur et elle l’avait éteint. « Est-ce que ça t’ennuierais de me laisser sortir ? Il est vraiment tard et j’aimerais aller dormir. » Elle lui adressa un léger sourire. Pourvu qu’elle se pousse de là maintenant. Ce n’était pas la peine d’y passer la nuit non ? Problème résolu, maintenant c’était l’heure d’aller au lit, alors qu’elle se pousse et vite.
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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeJeu 21 Jan 2016 - 23:03

They'll take away our homes
Can you hear a distant thunder ? Taste earth's blood and hunger ? We live in a toxic jungle. Truth is suppressed to mumbles. I can feel your pain. I can feel your confusion. I can see you're trapped in a maze. Don't try to fight it, don't tell me you can't see hat you've got strength, you've got soul, you've felt pain, you've felt love. You can revolt.

Certaines personnes devaient trouver ça très malsain. Très malsain que Nerea puisse travailler ici en profitant du piston familial alors qu'il y avait ds dizaines de jeunes qui avaient eux aussi le droit de travailler pour payer leurs études, des jeunes gens très biens, en plus. Et par "très biens", il fallait entendre et comprendre des jeunes gens qui, eux, avaient grandi avec leurs deux parents, avec leur père et leur mère, dans un foyer stable, et non mono-parental où, en plus, le parent qui faisait défaut était la mère et non le père, fait bien plus rarissime qu'à l'inverse. Et par "très biens", il fallait aussi entendre et comprendre des jeunes gens qui, eux, n'avaient pas une once de sang hispanique, et donc étranger, dans les veines. Plus qu'à Washington DC où elle était née et avait grandi durant les premières années de sa vie, Nerea avait pu souffrir, ici, à Radcliff, de quelques commentaires désobligeants en rapport avec ses grands-parents et son père, d'autant plus que pas plus que son nom de famille, son prénom ne faisait pas très américain, s'il existait réellement des prénoms bien américains, alors que, dans le fond, personne ici ne venait réellement d'ici, à part les amérindiens. Et ce alors même qu'il n'y avait pas pire que les États-Unis pour être une vraie éponge et un vrai croisement culturel. On venait du monde entier vivre ici, dans ce pays, en tout cas. Pas à Radcliff, non, ça, moins. Même s'il y avait un certain brassage culturel, cela ne restait qu'une petite bourgade du Kentucky, ce n'était pas New-York ou Los Angeles, non plus ! Ce qui avait dû aussi sembler un peu malsain à bien du monde, c'était le fait que Nerea semble apprécier faire des heures sup' et parfois même traîner au Poste de Police en dehors de ses heures de travail, au lieu de s'amuser de la même façon que les jeunes de son âge, en allant au cinéma, en faisant du shopping, en regardant Dancing with the Stars tout en se remplissant le ventre de pop-corn et de soda. Et même, bon, de se fumer un joint de temps en temps en faisant bronzette dans le jardin tout en zieutant les gars qui faisaient un barbecue juste à côté. La principale concernée, elle, se fichait bien de savoir ce qu'on pouvait penser de ce penchant là. Les gens en pensaient déjà bien long sur elle, alors, un truc de plus, un truc de moins, cela ne faisait absolument aucune différence. Et puis, on a encore le droit d'avoir les passe-temps qu'on veut : on était aux États-Unis après tout, le pays des libertés exacerbées, le pays où on vous attaque au tribunal dès que vous tentez de brider quoi que ce soit, ou aussi que vous oubliez d'indiquer qu'on ne doit pas mettre son chat au micro-ondes pour le faire sécher ... Il fallait rester logique et réaliste, elle ne faisait de mal à personne, et devait bien provoquer quelque bien à quelqu'un. Genre à certains adjoints de son père, qui se rinçaient l’œil quand elle était en short. En tout cas, ce n'était pas la première fois qu'elle faisait des rencontres un peu bizarres quand elle traînait au Poste alors qu'elle n'était pas censée y être. Tomber nez à nez avec Calista, la fille de l'informatique, ne la surprenait donc pas vraiment, même si elle percevait un truc étrange. Bon, déjà, la jeune femme transpirait un peu la flippe, mais après tout, peut-être qu'elle avait juste eu peur, parce que Nerea l'avait surprise alors qu'elle pensait, et à raison, que le Poste était quasiment désert à cette heure là. Nerea refusait donc de voir le mal partout, sans pour autant endormir sa méfiance.
    « Absalon bougonne toujours contre l'informatique. Il lui arrive de dire que c'est "invención del Diablo". » Guillemets virtuels, dans les airs. Nerea maniait l'espagnol presque aussi bien qu'elle maniait l'anglais, parce que c'était important de ne pas tourner le dos à ses origines, et que c'était toujours mieux d'être plus douée en langues étrangères que tous ces culs terreux de Radcliff. En plus de ça, comme anglais et espagnol n'avaient pas les mêmes racines, les trois quarts du temps, personne ne captait rien quand vous lui parliez en espagnol, sans doute par certitude que tous les mots se finissaient obligatoirement par "o" ou "a". Lo spagnolo is facilo, hein ... « La dématérialisation, c'est très bien. Sauf que, bon, comme c'est l'ordinateur du Sheriff, ça me semble obligatoire. Sinon, n'importe qui pourrait faire n'importe quoi dans ce bureau, en toute impunité. » Si, quelques instants auparavant, en livrant l'avis de son père sur la technologie, Nerea avait pu se montrer calme et presque confidente, là, elle ne cachait pas le soupçon de méfiance dans ses paroles. Sans doute parce qu'elle n'arrivait pas à savoir si le stress et l'empressement de Calista étaient uniquement dû à la situation, ou s'il y avait anguille sous roche, au contraire, derrière tout ça. D'où ça vient, d'ailleurs, cette expression ? Bref, cela n'avait aucune importance. « Tu sais quoi ? Je vais appeler mon père, pour lui dire que tout est en ordre maintenant, comme ça, il te tombera pas dessus dès demain matin parce qu'il n'a pas de fiche d'intervention remplie en bonne et due forme sur son bureau. ... N'empêche que c'est bizarre qu'il ne m'ait pas demandé à moi, d'abord, de voir si j'y comprenais un truc. C'est ce qu'il fait le plus souvent, pour ne pas passer pour un Sheriff trop old school ou trop à la ramasse. »
Absalon n'avait pas 150 ans. Il ne s'était pas décidé, sur le tard, à avoir un enfant. Bien au contraire, parce qu'il avait été de ces jeunes gens, père avant ses 20 ans. Il n'avait pas une mentalité conservatrice, puritaine ou arriérée. Il était plutôt ouvert d'esprit, était parfaitement au fait du dernier top 50, et de la liste des meilleurs films de l'année. Il savait ce qu'était un selfie, même s'il ne comprenait pas la ferveur autour du concept. Il savait aussi qui était Daenerys Targaryen, et était un pro-Stark, ou un pro-Martell, aussi, parce qu'il trouvait que le Prince Oberyn lui ressemblait un peu. Alors, si avec la technologie, ça coinçait, c'était simplement parce qu'il fallait que tout fonctionne vite, et du premier coup, avec lui. Sa patience avait des limites, et il avait transmis ce léger petit défaut à Nerea, qui le laissait exploser dans d'autres circonstances, cependant, en ce qui la concernait. Il pensait avoir compris un concept, et les aléas de la technologie et de ses nombreux bugs faisaient qu'il était à nouveau projeter dans la situation initiale, parce que la tactique qu'il avait cru acquérir se révélait ne pas toujours payer. Et lui, il avait besoin qu'un truc soit fiable à 100%, sinon, il l'excluait de la liste de ses possibilités. C'était comme ça. Cela amusait régulièrement Nerea, qui ne manquait jamais la moindre occasion pour se foutre de lui, en tout bien tout honneur, bien évidemment. Alors, oui, régulièrement, il la sollicitait pour qu'elle lui réexplique comment on importait un document, ou comment on compressait la taille de photos pour les envoyer par mail et comment on décompressait les clichés photographiques que l'on recevait par le même biais. Il lui demandait de lui réexpliquer comment on obligeait à la fermeture un logiciel qui plantait, ou comment on retrouvait les symboles un peu particulier sans avoir à les chercher partout et en entrant simplement un code via le clavier numérique du clavier et via la touche alt. Qu'il ne lui ait rien demandé, et qu'il soit passé par Jordan, qui n'était pas forcément le flic qui bossait au plus proche de lui, cela intriguait quelque peu Nerea. Peut-être que cela avait à voir avec le fait qu'elle lui en voulait énormément, ces derniers temps, et qu'elle tombait de haut depuis le retour de Letha dans sa vie, dans leur vie, en découvrant des faces cachées de son paternel qu'elle ne lui aurait jamais pensé familières et intimes. Peut-être qu'il n'avait plus confiance en elle, alors que c'était tout à fait injustifiée et que ce serait plutôt à elle de couper les voies de la confiance. Bon, en tout cas, son père ne répondait pas, sans doute parce qu'il avait mis son portable sur vibreur, ou qu'il l'avait encore coincé entre deux coussins du canapé après avoir peloté sa compagne devant la télé et la fin du film du soir ...
    « Par curiosité, ça t'arrive souvent, d'entrer dans le bureau de mon père pendant qu'il n'est pas là ? Parce que, franchement, même moi, j'évite. C'est le Sheriff, après tout. Et puis, si tu es crevée, j'imagine que t'étais pas obligée de venir faire ça maintenant. Au pire, la prochaine fois, tu n'as qu'à te lever un peu plus tôt ... Ouais, franchement, je sais pas si je suis sensée te laisser partir sans chercher un peu plus la petite bête ... »
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 18:05

Taste earth's blood and hunger
— nerea castellanos & calista wolstenholme —
How did we get in so much trouble? Getting out just seems impossible, Oppression is persisting. I can't fight this brain conditioning Our freedom's just a loan, Run by machines and drones They've got us locked into their sights Soon they'll control what's left inside Don't try to hide it, don't tell me it's not there. — revolt.

Calista s’était fait prendre la main dans le sac. Sans doute que ça ne devrait même pas en être surprise. Elle n’était vraiment pas douée, dès qu’il s’agissait de quitter l’écran de son ordinateur pour faire quelque chose de ses dix doigts, elle trouvait le moyen de se retrouver dans de beaux draps. Elle avait la poisse. Elle aurait dû être plus prudente, vraiment vérifié qu’il n’y avait personne dans les alentours. Mais elle n’avait pas eu l’intelligence de faire le tour du commissariat avant. Dès qu’elle laissait son ordinateur de côté, elle perdait vraiment tous ses moyens. Même ses excuses, elles ne valaient pas la route. Ou du moins, d’après l’expression sur le visage de Nerea, elle ne croyait pas particulièrement ce qu’elle était en train de dire. Ce n’était qu’une fichue fiche, qui est-ce qui pouvait s’en soucier à part elle ? Merde, elle aurait voulu que la jeune femme ne se pointe jamais sur sa route, mais entre ce qu’elle voulait et ce qui avait tendance à se passer, il y avait une grande marge. Il n’y avait jamais rien qui pouvait se passer exactement comme elle le voulait. Elle avait la poisse, même pire que ça. A ce point-là, ce n’était même plus possible. Pourquoi, pourquoi, pourquoi, est-ce qu’une fois dans sa vie, les choses ne pouvaient pas se dérouler normalement hein ? Elle allait finir complètement folle à force que rien ne se passe comme elle le voudrait. Elle avait l’impression d’être complètement au fond du gouffre là. Il n’y avait rien qu’elle puisse dire ou faire pour s’en sortir. Elle aurait voulu s’enfuir en courant comme une cinglée, mais en vue des talons qu’elle avait aux pieds, elle savait d’avance qu’elle ne pourrait pas aller bien loin. Cela dit, la jeune Castellanos, elle était enceinte, elle devait s’essouffler et se fatiguer plus facilement. Elle avait peut-être ses chances. Au pire, elle laissait ses escarpins derrière elle et courait jusqu’à sa voiture pieds-nus. Non, ce serait encore plus suspect comme comportement si elle se barrait comme une cinglée. Il fallait qu’elle reste calme, c’était probablement la meilleure chose à faire. Elle allait finir par trouver une solution. Elles n’étaient quand même pas obligées de se battre pour régler cette histoire. Ce n’était qu’un ordinateur après tout. Calista c’était un peu la fille gentille par excellence au commissariat, ou dans la vie en générale alors, pourquoi est-ce qu’il fallait qu’on doute d’elle comme ça ?

Parce que c’était la fille du shérif et qu’elle avait probablement une bonne raison de trouver ça bizarre. Oui peut-être que c’était parce qu’elle et son père, ils avaient vraiment quelque chose à se reprocher. Elle avait mis la main sur les bonnes personnes et elle allait en payer le prix. Il fallait qu’elle tourne la situation à son avantage. Qu’elle trouve un moyen, n’importe lequel d’arranger les choses. Mais elle était flippée alors ça devait se lire sur visage. Elle n’était pas douée pour ce genre de situation. Calista et le mensonge ça ne faisait jamais bon ménage. « Je suppose que c’est une bonne chose alors que je sois toujours là pour m’occuper des soucis informatiques. » Elle haussa légèrement les épaules. S’il n’aimait pas l’informatique et qu’il ne le maitrisait pas, c’était bien d’avoir une Calista sous la main pour s’en occuper. Elle s’était sa passion tout ça. Elle y passait sa vie sur l’ordinateur elle. Son père lui, il n’en voyait pas l’intérêt, il ne se privait pas pour le lui dire. Il ne comprenait pas ce qu’elle faisait toujours branchée sur l’ordinateur, ni comment elle pouvait aider. Mais, heureusement, elle, elle en voyait l’intérêt. « Je vois pas ce que je pourrais faire dans le bureau du shérif en dehors d’une vérification informatique. Tout ce qui dépasse l’écran de l’ordinateur, c’est vraiment pas mon truc. » Elle y passait sa vie sur l’ordinateur. Au travail déjà, que ce soit au poste de police ou à la mairie et dès qu’elle rentrait chez elle, elle ne tardait pas à allumer de nouveau con ordinateur pour vaquer à ses occupations, qu’elle soit intéressante ou non. Alec avait eu bien du mal à comprendre qu’elle puisse passer des heures à regarder des vidéos de chats sur internet. Perte de temps pour lui, un bon moyen de se détendre pour elle. Là, elle en avait vraiment besoin de ses vidéos de petits chatons. « Il est tard, je ne sais pas si c’est vraiment la peine de déranger ton père pour ça. Je pourrais lui en parler demain, dès que je serais là, au pire. » En ayant prévenu suffisamment de monde avant histoire d’être certaine qui ne lui arrive absolument rien. Demain ce serait forcément mieux que maintenant. Son regard se posa sur le ventre de la jeune femme qui commençait sérieusement à se faire remarquer. « J’pense qu’il doit s’dire que t’as mieux à faire. Puis, c’est pas la première fois que j’lui file un coup de main. C’est pour ça qu’on me paie moi. » Logiquement, c’était normal que ce soit à elle qu’on s’adresse quand il y avait un souci avec un ordinateur. Elle était là pour ça alors si on commençait à demander aux autres, elle serait vite payée à rien faire. Tant mieux au pire.

Elle avait regardé la jeune femme sortir son téléphone et elle avait prié pour que le shérif ne réponde pas. Il fallait qu’elle la laisse tranquille. Il n’y avait pas mort d’homme après tout. Ce n’était qu’une histoire d’ordinateur. Peut-être un peu plus puisqu’elle avait fouillé dans le bureau jusqu’à trouver un dossier qu’elle avait glissé dans son sac, mais ça ce n’était pas écrit sur son front nan ? Y en avait plein qui volaient un tas de trucs sans jamais avoir l’air coupable, alors pourquoi est-ce qu’elle, on ne lui fichait pas la paix. Elle avait presque l’impression que Nerea était capable de luire sa culpabilité sur chacun de ses traits. « Non, clairement ça ne m’arrive pas souvent. Je suppose que je prends mes aises à force de travailler à la mairie. On ne fais pas un procès dès que j’entre dans le bureau du maire au moins là-bas … » Parce que le maire la connaissait bien et qu’ils étaient dans le même camp très certainement, mais quand même. C’était vraiment plus agréable de travailler à la mairie qu’ici apparemment. Quoi que c’était ici qu’elle avait rencontré Alec pour la première fois. « Je ne travaille qu’à mi-temps ici. Demain je travaille pas. Je serais à la mairie justement, alors je voulais régler ça au plus tôt. Depuis quand ça devient nécessaire d’emmerder ceux qui essaient gentiment d’aider ? » Elle commençait peut-être à perdre patiente. Elle en avait marre là, elle voulait vraiment qu’on lui foute la paix et qu’elle puisse rentrer chez elle. « Ecoute. Je passerai voir ton père demain pour lui en parler c’est promis. En attendant, j’aimerai bien rentrer chez moi là. » Elle en avait marre. Vraiment marre. Elle esquissa un pas de plus en dehors du bureau, priant pour qu’elle n’ait pas l’idée de la retenir. Qu’elle la laisse enfin rentrer chez elle et qu’on oublie cette affaire.
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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeVen 12 Fév 2016 - 0:44

They'll take away our homes
Can you hear a distant thunder ? Taste earth's blood and hunger ? We live in a toxic jungle. Truth is suppressed to mumbles. I can feel your pain. I can feel your confusion. I can see you're trapped in a maze. Don't try to fight it, don't tell me you can't see hat you've got strength, you've got soul, you've felt pain, you've felt love. You can revolt.

Y a des choses dans la vie, elles vous arrivent sur le coin du nez, pour ne pas dire autre chose, sans que vous n'y compreniez grand chose, sans que vous ne sachiez ni pourquoi ni comment. Mais, dans le fond, sans doute suffit-il d'être réaliste, ou, tout du moins, rationnel. On dit bien qu'on n'a jamais rien sans rien, alors sans doute que, dans le fond, à un moment ou à un autre, à un instant T, on a bien dû faire quelque chose, ou initier quelque chose, et, au final, c'est juste l'effet boomerang, ça nous revient sur le coin du nez, à défaut qu'on puisse dire que l'arbre à porter ses fruits, ou un truc comme ça. Nerea était loin d'être stupide, même si parfois, ça l'arrangeait bien qu'on pense qu'elle l'était un peu, ou, en tout cas, ça l'arrangeait bien qu'on pense qu'elle était comme toutes les autres filles de son âge, encore un peu immature et cruche sur les bords, loin de se préoccuper de ce qui importe réellement, et loin, aussi, d'avoir compris quoi que ce soit à la vie. Mais sa tolérance quant à ce sujet avait ses limites, parce que, dans le fond, non, cela ne lui plaisait pas énormément qu'on la pense bête comme ses pieds, superficielle, tête dans la lune et pieds pas du tout sur terre, mais bel et bien à cent lieues de là, au moins. Elle n'aimait pas être considérée comme une gamine, puérile, immature et incapable de faire des bons choix. Et, peut-être que, dans le fond, si elle tolérait quelques incartades à ce sujet, c'était seulement pour paumer les gens, pour les empêcher d'y comprendre quoi que ce soit à la jeune femme qu'elle était. Comme si, de toute façon, elle était bien facile à cerner. Elle se souvenait de cette fois où elle était rentrée à la maison, du temps où elle vivait encore à Washington avec ses parents, juste après avoir quitté le cours de physique-chimie. Elle ne se souvenait pas de la réaction de sa mère quant à la teneur de ses devoirs maison sur les circuits de dérivation et le principe des circuits ouverts et fermés. Elle ne s'en souvenait pas tout simplement parce que c'était le brouillard complet dès lors qu'elle essayait de replacer sa propre mère dans sa vie, la faute à son cher géniteur, et sa propre faute à elle aussi, quand, à force de vouloir se protéger, elle avait fini par laisser son propre don lui emmêler l'esprit. Bref, elle se souvenait d'avoir étalé ses cahiers sur la table de la salle à manger, en fixant, yeux plissés, la leçon qui était inscrite pour résumer ce qu'ils avaient vu en cours. Son père s'était enfilé un tacos, en faisant couler de la sauce tomate partout, parce qu'elle lui avait donné un coup de coude lorsqu'il lui avait dit qu'elle devait forcément se reconnaître, dans ces principes de circuits ouverts et fermés. Il avait bien argumenté que, souvent, elle changeait de décision, semblait disjoncter, devoir vite fait changer de direction et faire un truc totalement aléatoire, comme si quelque chose, dans son esprit, avait déraillé, ou qu'un message cérébral s'était perdu en route, ou avait été dévié, la faute à des synapses qui ne jouaient pas bien leur rôle, ou qui n'étaient brusquement plus très bien alimentés ... Pour en revenir aux faits, Nerea s'était bien attendue à potentiellement croiser quelqu'un, au Poste de Police, même en cette heure tardive, parce qu'après tout, il était normal que les lieux ne soient pas désaffectés une fois la nuit tombée. Mais elle n'avait pas du tout songé au fait qu'elle pourrait tomber sur quelqu'un dans le bureau de son propre père, ça, non ... Et le moins que l'on pouvait dire, c'était que la rencontre n'était pas des plus agréables. Elle n'y voyait pas franchement entièrement clair, mais elle sentait qu'il y avait quelque chose de louche, quelque chose d'anormal. Ouais, un instinct, ou juste une paranoïa de sa part, allez savoir. En tout cas, Calista avait quand même l'air vachement pressée de se barrer !
    « Une bonne chose ? Ouais, j'en sais trop rien. J'ai besoin de personne pour me démerder, moi, alors ... Et puis, c'est tellement plus amusant de placer sa propre incapacité à bien faire son boulot sur le compte de la technologie qui déraille ... » Bien sûr, elle n'incluait absolument pas son père dans le lot, non. Aux dernières nouvelles, lui au moins n'était pas à la botte de Lancaster. Et, aux dernières nouvelles aussi, il n'avait pas les dents qui rayaient le parquet, sa place, il la devait au fait qu'il y avait été élu, et non pas parce qu'il y avait potentiellement été placé, comme un bon toutou. Ouais, les lieux ressemblaient de plus en plus au chenil des sales clébards du Maire ! « Heu, franchement ? Tu veux que je te réponde franchement ? Y a des tas d'autres explications plausibles quant au fait que tu traînes ici aussi tard, seule, comme si tu voulais faire ton coup en secret en crachant allégrement sur les formulaires d'intervention histoire qu'il n'y est pas de trace de ton passage ... Y a bien des gens qui diffusent sur la toile des procédés pour infiltrer des logiciels espions, ou pour créer des bombes artisanales. Y a pas que Nyan Cat et Pedobear qui pullulent un peu partout sur le net ... » Ouais, y avait aussi Grumpy Cat, qui lui faisait un peu penser à l'Agent Lynch, d'ailleurs, toujours à tirer la gueule ...
Pour le reste ... Pour le reste, elle ne releva pas, du moins, pas à voix haute. Les dissensions entre Absalon et elle ne concernaient que les deux principaux intéressés, même si Letha elle aussi avait le droit d'y être inclus. Sans doute que certains sauteraient facilement sur l'occasion, s'ils savaient, pour coller l'étiquette de la Méchante de l'Histoire sur le front de Letha, ou du Connard de Service sur celui d'Absalon. Au milieu de tout ça, on pouvait tout de même se demander s'il n'y avait pas quelques tords partagés, ou juste l'existence du gris au milieu du blanc et du noir. Et on pouvait aussi se demander quelle étiquette pourrait alors bien être collée sur le front de Nerea. Mais on ne se posait pas la question, parce que tout ceci était une histoire privée, et qu'en dépit de tout, de leurs caractères respectifs et de leurs propensions à quand même être suffisamment proches pour ne pas être de parfaits étrangers quand ils étaient en présence l'un de l'autre, et bien en dépit de tout ça, Nerea et son père ne parvenaient jamais totalement à ériger une frontière entre le milieu pro' et le milieu privé. Pas en public, mais, bon, combien de fois Nerea s'était-elle faîte sermonner en tant que fille d'Absalon plutôt qu'en tant que standardiste, dans le bureau du Sheriff lui-même ? Déjà, bon, il l'appelait par son prénom quand il en venait à s'adresser à elle quand elle travaillait, ce qu'il ne faisait avec personne d'autres, ou presque avec personne. Ensuite, elle entrait dans son bureau sans toujours frapper, et, lui, il tolérait qu'elle surfe sur internet quand elle n'avait rien à faire et qu'elle était censée travailler. Des petits trucs comme ça. Mais malgré tout ça, non, Nerea ne considérait pas que le Poste de Police était de ces lieux appropriés pour étaler ses histoires de famille au grand jour. Et puis, là, elle n'avait pas confiance en Calista pour s'épancher auprès d'elle sur ce genre de sujet. Elle ne la connaissait presque pas, et puis, non, définitivement non, y avait pas d'excellentes vibrations entre elles, là ... De la même façon, Nerea ne releva pas le fait que le regard de la jeune femme semblait pendant une ou deux secondes s'être focalisé sur son ventre. La grossesse de Nerea n'était plus du tout un mystère, et, franchement, elle n'avait pas besoin qu'on la prenne toujours en considération pour s'adresser à elle. C'était pas toujours évident, d'ailleurs. Ce n'était pas la première fois qu'on ne la regardait pas toujours droit dans les yeux quand on lui parlait, parce qu'elle possédait de sérieux atouts de poitrine. Mais, d'ordinaire, ce genre de dérive était plutôt typique de la gente masculine. Mais, depuis sa grossesse, elle n'était toujours pas parvenue à relever le centre de gravité de bon nombre de ces regards, bien au contraire. Ça partait au sud, bien plus au sud, sur son ventre arrondi, au lieu de remonter jusqu'à ses yeux. Bref ... Merci bien, mais elle n'avait pas besoin que Calista tire sur la corde de la grossesse pour sembler entrer en compréhension avec qui que ce soit quant aux préoccupations toutes perso' d'Absalon, préoccupations qu'on pouvait légitimement percevoir comme ayant un brin changé, concernant Nerea, selon certains. Mais si Nerea s'était tue concernant le sujet de son père et des discussions qu'ils pouvaient oui ou non avoir, et des centres d'intérêt que le Sheriff pouvait avoir concernant sa propre fille, la jeune fille ne resta pas muette bien plus longtemps suite aux propos suivants de Calista ...
    « Et bien, concernant ce qui ne se fait pas à la Mairie comparé à ici, j'ai envie de dire que je m'en fous. Libre au Maire d'avoir gommé toute notion du privé et de la préservation d'informations potentiellement sensibles, et libre aussi à lui de s'entourer de personnes qui tolèrent tout et n'importe quoi pour les beaux yeux de Lancaster. Y compris de ruiner la vie sociale des jeunes gens de Radcliff en instaurant un couvre-feu qui est bien plus en concordance avec les vieux du coin qui se couchent avec les poules plutôt qu'avec la jeune génération qui a juste envie de vivre, de respirer, de faire la fête ensembles, et non de boire une tisane devant le dernier bulletin d'info avant le film du soir ... » Nerea était parfaitement honnête concernant ce sujet. Mais, bon, si c'était une vérité, c'était loin d'être la vérité principale qui motivait sa détestation du Maire. Elle n'avait pas voté pour lui, et ne le portait pas du tout dans son cœur, loin de là. Sérieux, si, à la place de sa fille, c'était lui qui avait été rayé de la carte, cela n'aurait pas été plus mal ... Bon, c'était pas tout ça, mais Calista, elle, elle continuait vraiment de vouloir se barrer sans plus de fioritures ou de potentielle perte de temps. Ouais, mais Nerea, elle, elle décidait de rester planter là. De se placer sur son chemin, de lui faire obstacle, d'être un caillou dans sa chaussure, une épine dans son pied. Bref, on a compris le topo, sans doute. C'était pour ça qu'elle lui agrippait le bras, fermement, sans se soucier si oui ou non elle n'y allait pas un peu fort, et si, oui ou non, réalisée de cette façon, la prise n'adoptait pas des angles un peu en opposition avec le positionnement naturel. Nerea se tordait un peu le poignet elle-même, et l'avant bras de Calista ne devait pas non plus être dans une position naturelle pour que cela l'agréé parfaitement ... « D'abord, tu me dis que c'est pas la peine que je dérange mon père, que tu lui parleras de tout ça demain, et après, tu me dis que demain, tu bosses à la Mairie et donc que t'étais obligée de faire ton truc en pleine nuit pour être efficace ou je ne sais pas quoi ... Tu me prends pour qui, une naïve profonde ? J'ai passé l'âge d'être crédule, de croire aux licornes et à tout ce merdier. Tu transpires l'anxiété et la gêne, sérieusement. Et si j'ai été sympa juste que là, là, tu commences à m'emmerder. Ouais, toi et mes hormones, vous produisez un combo spectaculaire, brusquement ... Alors, je vais le répéter une seule fois, tu fous quoi dans le bureau de mon père ? »
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeVen 11 Mar 2016 - 12:55

Taste earth's blood and hunger
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How did we get in so much trouble? Getting out just seems impossible, Oppression is persisting. I can't fight this brain conditioning Our freedom's just a loan, Run by machines and drones They've got us locked into their sights Soon they'll control what's left inside Don't try to hide it, don't tell me it's not there. — revolt.

Calista avait un talent inouï quand il s’agissait de se foutre dans la merde en un temps record. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de simplement arrêter de parler, de pousser cette fille et de tracer rapidement sa route en dehors de ce fichu commissariat. Elle n’aurait pas eu forcément beaucoup de mal à la distancer. Elle n’était pas enceinte, elle, alors quand bien même elle n’était pas la fille la plus athlétique du coin, y avait des chances pour qu’elle s’essouffle moins rapidement. Elle avait été entrainée comme un hunter et il lui restait des traces de ces entrainements, contrairement à ce qu’on pouvait penser. Sans doute pas assez pour satisfaire son père, mais quand même suffisamment pour réussir à semer une fille enceinte. D’autant plus que dans les rues de la ville, elle aurait l’avantage du couvre-feu, elle était du côté de ceux qui pouvaient se balader dans les rues de la ville sans que ça ne pose le moindre problème. Ce n’était pas le cas de Nerea, alors il ne lui aurait pas fallu beaucoup de temps pour tomber sur quelques hunters armés jusqu’aux dents et prêts à la débarrasser de la jeune femme qu’elle avait en face d’elle. Y avait beaucoup de chasseurs en ville qui savaient qu’ils pouvaient compter sur Calista pour obtenir des informations sur leurs cibles ou cacher des éléments compromettant, et ceux-là savaient aussi très certainement qu’elle n’était pas la fille la plus douée du monde quand il s’agissait de se défendre. Chacun son truc, c’était un fait qu’il était difficile de nier. Ils l’auraient aidé les hunters qui se baladaient un peu partout dans la rue, si seulement elle s’était précipité vers eux en courant. Mais y avait quelque chose qui l’en empêchait, une idée stupide sans doute, le fait qu’elle ait l’impression qu’elle pouvait gérer la situation toute seule et sans que personne ne soit blessé. Cette fille elle était enceinte alors, elles pouvaient bien trouver une solution qui n’inclut aucune violence, aucun risque pour la vie de son bébé. Elle devait en avoir autant envie qu’elle non ? Dans le fond Calista était juste cette fille un peu trop sensible qui compatissait trop facilement avec le reste du monde et qui finissait toujours par le regretter. C’était idiot cette pitié qu’elle avait pour cette fille et son bébé, alors que l’autre en face d’elle, elle ne semblait rien ressentir de tout ça. Ça se terminerait mal cette histoire. Malheureusement, plus les échanges se faisaient, plus la blonde semblait se convaincre de ça. La vie était mal foutue et le plus souvent, c’était pour elle, que les choses se terminaient mal.

Elle sentait venir les problèmes et y avait une partie d’elle, toujours cette partie de pauvre fille en détresse qui s’attendait à voir Alec franchir la porte du commissariat pour lui venir en aide. Pourtant, il ne viendrait pas. Il était aux abonnés absents depuis un moment maintenant et c’était bien pour le retrouver qu’elle avait pris autant de risque. Il le méritait. Elle voulait l’aider, elle devait l’aider, alors tout ce qui se passerait dans ce commissariat, ça en vaudrait la peine. Elle laissa échapper un léger soupire suite à la réflexion de la jeune femme. Elle aurait voulu qu’elle se taise tout simplement et se barre de son chemin, mais ça c’était perdu d’avance, alors quoi ? Fallait juste répondre, continuer comme si de rien n’était ? A quoi ça servait de toute façon ? « Peut-être que toi t’as besoin de personne, mais c’est pas le cas de tout le monde. Alors comme je ne suis pas payée à rien foutre, je m’occupe des soucis informatiques, qu’ils soient vrais ou juste une bonne excuse pour ne pas bosser convenablement, je m’en fiche. » Elle intervenait quand on lui demandait d’intervenir et fin de l’histoire et on aurait très bien pu lui demander un coup de main ce soir, et ce sans imprimer les feuilles officielles, ça arrivait quand même assez souvent. Y avait la plupart des types de ce commissariat qui semblaient vivre encore à l’âge de pierre, Alec le premier. Si elle avait dû remplir de la paperasse à chaque fois qu’on lui avait demandé de l’aide alors qu’il suffisait de brancher l’ordinateur pour que ça marche beaucoup mieux, elle aurait complètement épuisé les ressources de la planète. Ouais y avait peut-être plein de trucs à faire dans le bureau du shérif et concrètement, elle avait fouillé dans les tiroirs. Mais pourquoi fallait que ce soit la première chose à laquelle on pense ? Calista elle faisait pas parti des gens particulièrement mal intentionnés. Et encore cette fois, elle ne voulait faire de mal à personne, elle voulait juste retrouver l’homme qu’elle aimait, alors pourquoi fallait qu’on vienne l’emmerder ? Et puis qu’elle ne perde pas son temps à lui dire ce qu’on pouvait trouver sur internet, elle était mieux placée qu’elle pour le savoir. « Je suis définitivement plus un Nyan cat qu’une bombe artisanale. J’fais pas partie des méchants, je suis juste la technicienne informatique, alors c’est vraiment pas la peine d’en faire tout un plat. » Elle n’était pas dangereuse et peut-être qu’on pourrait le penser, puisqu’elle répondait au nom de Wolstenholme et que son père avait une certaine réputation dans le monde de la chasse, mais elle n’était pas comme lui. Elle n’était pas non plus comme Aspen ou même comme Alec, elle n’était pas franchement une menace pour personne, tant qu’elle était seule et loin de son ordinateur, alors ce n’était, vraiment pas la peine de lui faire tout un cinéma.

Un nouveau soupire passa les lèvres de Calista. Elle n’y était pour rien elle dans la mise en place d’un couvre-feu et de la quarantaine qui encerclait la ville. Si on lui demandait son point de vue, ça la soulait elle aussi. Elle n’était pas du genre à se coucher à 22h30 et peut-être qu’elle passait beaucoup de temps chez elle à glander sur son ordinateur, elle aimait bien sortir aussi, alors les nouvelles lois de Radcliff, elle les subissait comme les autres. « Ouais, ouais ouais. Je sais, tout ça, ça craint. J’irais dire à Lancaster que la fille du shérif n’est vraiment pas contente des lois qu’il a mis en place, si ça peut te faire plaisir. Mais maintenant, vraiment, va falloir que tu te pousses et que tu me laisses passer. S’il te plait. » Elles n’allaient pas y passer la nuit quand même. Y avait pas mort d’homme. Pas encore, mais en attendant, elle avait peut-être trouvé un petit truc pour retrouver Alec, alors que cette gamine lui foute la paix, retourne s’occuper de ses affaires et de son gosse à venir et qu’elle la laisse gérer avec ses histoires à elle. La blonde serra les mâchoires quand Nerea lui attrapa le poignet. Sérieusement, fallait qu’elles en arrivent là pour des broutilles ? Elle sentait vraiment ses nerfs en train de la lâcher. Au point où elle était-elle n’avait plus rien à perdre de toute façon. « Okay, tu veux parler ? Alors parlons. » Après tout, si le shérif avait quelque chose à voir avec la disparition d’Alec, peut-être que sa fille avait quelque chose à voir là-dedans. « J’suis pas non plus aussi naïve que j’en ai l’air. Tout le monde sait que Castellanos est du genre à avoir l’cul entre deux chaises. Il peut pas complètement envoyer chier le gouvernement de la ville, mais clairement, il ne s’y plie pas non plus. » Y avait déjà pas mal de monde qui s’interrogeait sur le shérif de la ville, de nombreuses personnes qui disaient qu’il faudrait lui tirer une balle dans la tête et lui chercher un remplaçant. Elle plongea sa main libre dans son sac, pour en sortir le dossier qu’elle avait pris précédemment et le balancer contre le sol. « Peut-être que tu sais pourquoi il garde des dossiers sur des types disparus, alors que personne dans ce fichu commissariat semble s’en préoccuper. » Elle n’avait pas sorti que le dossier de son sac, mais aussi son arme qui était planquée dedans, elle laissa tomber le sac pour pointer la jeune femme avec l’arme. « J’crois bien que ton père a quelque chose à voir là-dedans et peut-être que toi aussi. J’veux juste le retrouver. Alors si tu sais quelque chose, dis-le, j’ai vraiment pas envie de te blesser, toi ou ton bébé. » Et ça elle le pensait vraiment, elle n’était même pas sûre d’être capable de tirer sur une femme enceinte, mais, si ça devait être elle ou cette fille, alors valait mieux que ce soit cette fille qui se prenne une balle, fallait bien qu’elle trouve le courage de se débarrasser d’elle, pour sauver sa propre vie.
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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 23:06

They'll take away our homes
Can you hear a distant thunder ? Taste earth's blood and hunger ? We live in a toxic jungle. Truth is suppressed to mumbles. I can feel your pain. I can feel your confusion. I can see you're trapped in a maze. Don't try to fight it, don't tell me you can't see hat you've got strength, you've got soul, you've felt pain, you've felt love. You can revolt.

Aller au charbon, rentrer dans le tas, monter au front, cela ne l'avait jamais effrayée, Nerea. C'est bien simple, elle n'avait jamais manqué de s'entendre dire que, depuis toute petite, elle n'avait jamais peur de rien ni de personne. Elle avait semble-t-il été une casse-cou et une casse-couille dans l'âme depuis ses premiers pas. Elle ne s'était pas laissée démonter face aux grands de maternelle, avait toujours su quoi répondre aux vieux dans les supermarchés, dans la rue ou dans les parcs qui grognent toujours et ont sans cesse quelque chose à vous reprocher. Elle n'avait jamais rougi quand un abruti, au temps du collège, avait cru bon de rire de sa poitrine naissante et de tout le reste, tout ça parce que, niveau maturité et entrée dans l'adolescence, les garçons étaient toujours un cran à la traîne et une puérilité hissée bien haut. Avec un père dans les forces de l'ordre, sans doute que cela avait contribué à la pousser à avoir un comportement bravache et mordant, irrationnel et tête brûlée. Ou peut-être qu'elle avait ça dans le sang, ou que cela tenait de ses origines hispaniques. On pourrait sans doute toujours trouver des explications et des excuses à un peu tout et n'importe quoi, dans la vie. Il suffisait d'avoir du répondant, de l'imagination, de ne pas se laisser décontenancé, d'avoir l'esprit de contradiction et la volonté farouche, chevillée au corps, de toujours avoir raison, ou, à défaut, de toujours avoir le dernier mot. Nerea avait été impertinente, provocatrice, rebelle, impolie, irrespectueuse, tout ça et bien d'autres trucs à la fois. Au temps du lycée, cela avait sans doute été le pire, le point culminant, le paroxysme. Elle avait des tas de sales trucs à porter sur les épaules, et des tas de reproches, aussi, sans parler de l'adolescence qui faisait ses ravages. Elle était dans un entre-deux, entre jeune fille et future jeune femme, et ses repères à elle, ils n'étaient pas complets. Ceux qu'elle avait étaient solides, certes, mais il lui en avait tout de même manqué. Elle avait été une véritable calamité, une tornade, un cyclone, une catastrophe ambulante. Elle avait une peste, une trainée, aussi, sous certains aspects. Et même avec les années qui passaient et s'écoulaient, les expériences qu'elle emmagasinait et les récents changements et bouleversements dans sa vie, elle semblait s'accrocher à cette envie irrépressible de ne pas se laisser intimidée, et de toujours vouloir jouer à la petite maline. Il parait que cela n'attaquait en rien les jolis traits de son minois, alors, elle continuait ... Elle continuait aussi parce que, plus on le lui reprochait, plus elle voulait continuer par esprit de contradiction ! En tout cas, visiblement, Calista aussi, elle aimait jouer à la plus maline, ou alors Nerea voyait juste le mal partout. Quoi que, ce n'était pas son genre ... Mais, là ...
    « Plus un Nyan Cat qu'une bombe artisanale, hmhm ... Si ce n'est toi, c'est donc ton frère ... » Elle lève les yeux au ciel, un instant. « C'est du Jean de la Fontaine. ... Quoi que, t'es bien la cousine de Desmond Lecter qui a cramé les Hodgins, non ? ... »
Il ne s'agissait pas réellement d'une question, en fait. Nerea connaissait bien les liens entre Lecter et Wolstenholme. Pas qu'elle s'y intéresse plus que cela, ou qu'elle soit une mère commère, mais plutôt parce qu'elle comptait des Wolstenholme dans le cercle de ses proches. En fait, à l'exception de Calista, elle connaissait bien les autres enfants Wolstenholme. Pour ainsi dire, elle était sortie avec l'un des jumeaux, celui qui avait un paquet, et elle avait été amie avec l'autre jumeau, celle qui avait des boobs. Maintenant, elle n'était plus avec Lorcan, loin de là, et ses rapports avec Aspen s'étaient un peu distendus. Et par distendus, cependant, il ne fallait pas comprendre qu'ils s'étaient envenimés, ou quoi que ce soit de ce type là. Disons simplement qu'elles se voyaient moins. Voilà voilà ... En attendant, Nerea n'essayait en rien de se mettre la troisième Wolstenholme dans la poche. Elle prenait plutôt la défense de son père, très aidée par ses bouffées hormonales et le fait qu'elle n'aimait pas qu'on essaie de la mener en bateau. Ce droit là, elle se le réservait, à elle et à elle seule. C'était un peu tordu, comme truc, ça, mais c'était son truc à elle. De s'arroger des droits, de se les réserver et de les interdire aux autres. Elle, elle avait le droit d'être furieuse contre son père, le droit de lui faire la tête, de ne plus lui parler, de claquer la porte et de lui couper la parole, mais lui, non, il n'avait pas le droit de faire ça, de l'engueuler, de lui rappeler qui était le parent et qui était l'enfant dans cette situation, de lui dire qu'il était désolé ou des trucs comme ça. Nerea, elle avait le droit d'être illogique, de changer d'avis comme de petite culotte, de ne pas avoir à se justifier, de mentir, de cacher des trucs, de manipuler les gens, de faire usage de son don en mode discret ou pas. Nerea, elle avait le droit d'être paradoxale, de se pointer à cette heure si tardive au poste et de passer aux cribles de questions Calista, le droit de lui reprocher d'être ici, et d'être louche. Tout ça, et plein d'autre truc à la fois. Elle avait le droit aussi de ne pas goûter l'humour ou le foutage de gueule de Calista, qui, certes, ne faisait que de retourner contre elle ce qu'elle venait de dire, mais qui, aux yeux de la jeune femme, aurait tout de même pu se passer d'une telle attitude, non mais ! En tout cas, en la rattrapant par le poignet, Nerea ne songeait plus à garder le contrôle sur son don. Dans son esprit, c'était comme entrouvrir une porte, ou une fenêtre, et laisser le naturel faire son œuvre. Et pour elle, le naturel, cela pouvait se résumer à cette persuasion innée, à cette capacité à retourner le cerveau. En tout cas, là, Nerea n'y songeait pas, et cela l'amenait donc à ne même pas s'interroger pour savoir si Calista lui répondait volontairement ou influencée par sa persuasion. L'essentiel n'était pas là, de toute façon. L'essentiel, c'était que Nerea entrapercevait enfin un semblant de vraie réponse, de justification, d'explication rationnelle, aussi. Elles se mettaient donc à jouer cartes sur table ? ... En tout cas, elle n'allait pas la laisser gagner. Nerea, elle pouvait très bien avoir réponse à tout, même à l'irrationnel !
    « Oui, je crois qu'on appelle ça la déontologie. Le fait de ne pas être influencé par aucun autre pouvoir que ce soit hormis celui de la loi, de n'accepter de subir aucun ordre et aucune pression, de qui que ce soit. Ouais, la déontologie, ou le fait d'être droit dans ses bottes, un truc hypra rare par ici. Du coup, je comprends que ça puisse te paraître louche, dès que quelqu'un s'en tient à ce qui est juste et équitable. Le fait est qu'il a été élu ... Même si ça n'est pas gage de valeur et de respectabilité, je te l'accorde. Il n'y a qu'à voir qui est notre maire pour s'en convaincre ... » La suite, par contre, dérapa clairement vers une destination que Nerea n'avait pas exactement prévu, surtout dans la forme plutôt que dans le fond. Face à cette arme, un instant, sans doute son esprit cessa-t-il partiellement de suivre la conversation qui se tenait. Elle n'avait pas peur des armes à feu, mais, là, elle n'avait pas confiance en Calista, qu'elle ne connaissait pas suffisamment pour savoir de quoi elle était capable. Sans parler du fait que leur échange était houleux, et donc loin d'être propice à de la gentillesse et une arme braquée sans risque sur elle. De toute façon, braquer une arme sans risque sur quelqu'un, c'est une situation qui n'existe pas, jamais ! Mais Nerea espéra tout de même pouvoir s'insérer dans cette brèche qu'elle lui ouvrait, par rapport au bébé. Calista ignorait combien Nerea n'avait pas forcément la vibre maternelle, et combien, peut-être, perdre le bébé lui simplifierait les choses. Autant la laisser dans le flou. « Il fait juste son boulot, là où Lancaster et je ne sais qui encore ordonnent de laisser tomber dès lors que cela ne va pas dans leur sens. Le Poste est gangréné de partout, mais mon père n'est pas un pourri corrompu. C'est tout, tout ce qu'il y a à comprendre, tout ce qu'il y a à savoir. » Et quand Calista sous-entendit que Nerea avait peut-être les fesses moins blanches qu'il n'y paraissait ... Et bien, Nerea, elle ... « Oh et puis merde ! » Nerea, elle attrapa l'une des deux chaises pliantes appuyées contre le mur le plus proche, pour quand il y avait du monde à asseoir dans le bureau. Elle attrapa la chaise pour mieux la balancer en direction de Calista. Si celle-ci devait tirer, Nerea pourrait sans doute compter sur la nécessité pour la balle de d'abord traverser la chaise avant de potentiellement l'atteindre, elle. Mais la jeune femme n'attendit pas de voir le résultat pour tenter de subtiliser le flingue, qui serait en lieu sûr entre ses mains. Ou pas !
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeSam 16 Avr 2016 - 18:34

Taste earth's blood and hunger
— nerea castellanos & calista wolstenholme —
How did we get in so much trouble? Getting out just seems impossible, Oppression is persisting. I can't fight this brain conditioning Our freedom's just a loan, Run by machines and drones They've got us locked into their sights Soon they'll control what's left inside Don't try to hide it, don't tell me it's not there. — revolt.

Si on devait un jour remettre la médaille de la malchance à quelqu’un, Calista serait probablement une bonne candidate. Y avait personne qui était passé devant elle dans le poste de police pendant plusieurs longues heures. Mais, évidemment au moment où elle décidait de quitter son bureau pour entrer dans celui du shérif pour aller glaner quelques informations, il fallait qu’elle fasse une mauvaise rencontre. La fille du shérif qui était bien décidée à lui mettre des bâtons dans les roues. Merde. Y avait vraiment des moments comme ça pendant lesquels elle détestait sa vie. Elle n’était pas franchement mauvaise comme fille, elle était peut-être une chasseuse, mais elle avait tendance à penser qu’elle ne faisait pas partie des pires. Elle en avait tué des transmutants, quand elle avait encore eu assez de courage pour le faire. Ça ne représentait qu’une courte période de sa vie au final. Mais après ça, elle avait chassé à sa façon, elle en avait balancé plein des transmutants aux autres hunters en piratant leur vie privée, s’infiltrant dans des dossiers censés être confidentiels. Elle était d’une façon indirecte responsable de la mort de nombreux transmutants, mais elle avait quand même tendance à penser que sur l’échelle des horreurs, elle avait encore de la marge avant d’atteindre le niveau de certains hunters. Pourtant, fallait croire que le sort avait décidé de s’acharner contre elle. Elle s’en prenait plein la figure alors même que dans toute la ville de Radcliff, elle n’était pas celle qui le méritait le plus. Mais peut-être qu’elle était celle qu’il était plus facile d’atteindre dans le fond, un autre chasseur n’aurait pas commis les même erreurs qu’elle ce soir. Elle pouvait bien se demander ce qu’aurait fait Alec à sa place et sans doute qu’il se serait débarrasser de Nerea en quelques secondes lui. Il aurait facilement pu l’assommer un bon coup et passer rapidement à autre chose. Mais elle, elle s’enfonçait dans des explications qui apparemment ne tenaient pas la route, tentant de façon désespérée de se dépatouiller de façon pacifiste, parce qu’elle n’avait pas envie de sortir son arme et tirer sur cette fille. Elle était enceinte jusqu’au cou, elle était la fille du shérif et même sans ça, elle n’avait pas envie de lui tirer dessus et elle n’avait pas non plus envie que cette fille puisse décider qu’il était temps de lui casser la gueule à elle. Alors pourquoi elle ne pouvait pas juste lui foutre la paix et s’en aller ? Ça aurait été tellement plus simple.

Elle arqua un sourcil alors qu’elle venait mettre le reste de sa famille sur le tapis. Elle ne savait pas encore trop ce qui avait pu se poser avec Desmond, c’était son cousin, elle n’avait pas envie de poser la question en plein repas de famille. Alors peut-être bien que Desmond, il avait été accusé à tort. Ce n’était pas complètement impossible. Quand bien même il avait fait ce qu’on disait qu’il avait fait, peut-être qu’il ne savait pas qu’y avait eu une famille dans cette baraque. Elle était bien capable de lui trouver des excuses, à lui plus qu’aux autres noms qui étaient sortis le soir de la fête des fondateurs. Parce que c’était son cousin et la famille c’était sacré, logiquement. Surtout qu’elle s’entendait bien avec le côté Lecter de la famille. Son oncle, il avait toujours eu plus de respect pour elle que son propre père. Elle n’avait pas envie d’accuser son cousin de quoi que ce soit tant qu’elle n’était sûre de rien. Et puis même, qu’est-ce que ça pouvait foutre dans la conversation ? Son cousin aurait pu être un psychopathe en puissance qu’est-ce que ça aurait avoir avec elle dans le fond ? Elle n’était pas son cousin et quand même Lecter et Wolstenholme ça pouvait être des noms qui inspirait la crainte parmi les transmutants, des noms de chasseurs plutôt reconnus en ville, elle, elle faisait clairement honte au nom de famille. Elle n’était pas comme son père ou comme Aspen, ni comme son oncle et ses cousins et cousines. Elle n’avait pas suivi la même voie, pour le plus grand malheur de son père. Elle était différente, elle ne savait même plus si elle défendait encore la cause des hunters. Parce qu’Alec était un transmutant et qu’elle était incapable de le détester, comme on le lui avait pourtant appris à le faire pendant toute sa vie. Alec, il avait compliqué beaucoup choses dans sa vie, sans qu’elle n’ait envie de le regretter. Alec, c’était la raison pour laquelle elle était là ce soir et pour lui, sans doute qu’elle pourrait revoir ses principes et finir par lui tirer une balle dans le bide à cette nana même si elle était enceinte. « Ouais, bha je vois pas trop ce que mon cousin vient faire là-dedans, quand bien même il s’amuserait à cramer des gens, c’est définitivement pas une passion familiale. » Non, vraiment, aller cramer des gens, ce n’était pas l’activité de famille du dimanche après le long repas en famille. Sans quoi, elle trouverait probablement encore plus de raison de les éviter les réunions de famille.

Perdue pour perdue, elle avait fini par abandonner, sans quoi, elles n’auraient pas fini cette conversation avant que les poules aient des dents et franchement, elle estimait qu’elle avait mieux à faire de sa vie. Comme allait chercher Alec par exemple. Ce serait forcément plus intéressant que cette conversation avec Nerea. Trouver Alec, rester avec lui, c’était vraiment plus attrayant comme idée que celle de passer la nuit à débattre en compagnie de Nerea. Sa déontologie franchement, elle pouvait se la foutre dans le cul et ces longs discours aussi. Elle leva les yeux au ciel. « Tout le monde est droit dans ses bottes tant qu’il agit en fonction de ses convictions. C’est peut-être bien ce qui l'tuera ton père. » Ses convictions qui de toute évidence allaient à l’encontre de celles des hunters et si on devait repenser à ce qui avait été dit plus tôt, y avait des hunters qui eux, pour leurs convictions, ils étaient prêts à cramer des familles, alors ce serait quand le jour où on déciderait de se débarrasser du shérif hein ? Et pourquoi pas de sa fille au passage ? Y a plein de hunters que ça ne gênerait pas. Elle techniquement ça la gênait, mais son arme à présent en mains, peut-être bien qu’elle n’hésiterait pas à tirer si ça pouvait sauver sa propre vie. « Ouais, parce que le fait qu’Alec Lynch soit aux abonnés absent, ça attriste vraiment ton père, j’en suis certaine. » Ouais niveau conviction, y avait quand même de la marge entre un type comme Alec et quelqu’un comme le shérif. Castellanos, il devait être bien content d’avoir un hunter en moins dans son commissariat, alors  pourquoi il gardait des dossiers sur lui ? Des dossiers papiers qui plus est alors que tous les dossiers officiels du commissariat étaient numérisés ? Y avait quelque chose de pas net là-dedans. Sans qu’elle n’eut le temps de vraiment réagir, la brune avait attrapé une chaise pour la lui balancer dans la figure, par reflexe, elle plaça ses bras devant son visage pour limiter les dégâts, mais le choc l’avait faite tituber, l’équilibre sur les escarpins, c’était pas le top. Ses lunettes étaient également tombée dans le choc, mais heureusement sa myopie n’était pas assez grave pour qu’elle ne voit plus la jeune femme essayant de lui prendre son arme à laquelle elle était solidement accrochée, pas question qu’elle ne la lâche. « Tu vas m’lacher la grappe, bordel ? » Parce qu'elle, elle ne lâcherait pas, au contraire, elle avait placé sa deuxième main dessus pour avoir une meilleure prise et comme ses deux mains étaient prises, elle n’eut pas l’autre choix que de mordre le bras de la jeune femme pour la pousser à lui foutre la paix.

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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeMer 4 Mai 2016 - 23:49

They'll take away our homes
Can you hear a distant thunder ? Taste earth's blood and hunger ? We live in a toxic jungle. Truth is suppressed to mumbles. I can feel your pain. I can feel your confusion. I can see you're trapped in a maze. Don't try to fight it, don't tell me you can't see hat you've got strength, you've got soul, you've felt pain, you've felt love. You can revolt.

Nerea était à deux doigts, mais littéralement à deux doigts de lui expliquer le fond de sa pensée. Le fond de sa pensée concernant ces extrapolations et généralisations à outrance que faisaient les Hunters eux-même concernant les transmutants. Concernant le fait qu'ils les mettaient tous dans le même panier, qui partaient du principe que pour un transmutant repéré, toute la famille de ce dernier était forcément cible à abattre, sous-prétexte qu'il y avait forcément eu contamination généralisée par le gène X de tous les membres d'une même famille. Mais faire ça, lui dire que, ouais, elle avait voulu lui renvoyer la monnaie de sa pièce, à elle, pour tous les autres. Lui dire qu'elle lui parlait de son cousin comme à eux, on leur parlait des leurs, voire même de leurs parents, de leurs frères, de leurs sœurs. Mais agir ainsi, ce serait révéler à visage découvert ou presque qu'elle en était. Qu'elle en était, des transmutants. Ce serait révéler qu'elle se sentait concernée, qu'elle savait ce que cela faisait, ce qui signifiait donc, ce qu'il fallait déduire, qu'elle aussi, elle était transmutante. Et franchement, Nerea se disait que ce ne serait pas une bonne idée d'agir ainsi. Calista était bien au nombre des Hunters, n'est-ce pas ? Et, là, elles étaient plus ou moins toutes les deux toutes seules. Et Nerea ignorait de quoi la jeune femme était capable. Elle ne savait pas si elle se baladait avec une dose de ce putain soit disant vaccin. Nerea était enceinte, aussi. Elle devait se méfier, faire attention, ne pas penser qu'à sa pomme, même si, pour le coup, peut-être que cela arrangerait certaines choses pour elle. Et peut-être que ce n'était effectivement pas officiellement prouvé, que ce Desmond Lecter avait quelque chose à voir avec le cramage en règle de toute une famille. Mais si Isolde l'avait dit, Nerea partait du principe que c'était vrai. Pas parce qu'elle pensait qu'Isolde était une déesse, que toute parole de sa part était véridique, à suivre et à vénérer. Mais parce qu'elle se disait qu'elle n'essaierait pas de mettre la merde en place publique si elle n'avait pas les moyens de prouver la véracité de ses propos. Et Nerea pensait aussi qu'Isolde ne prendrait pas le risque de blamer quelqu'un, de carrément lui mettre cette grosse culpabilité sur les épaules, alors qu'en plus, le petit père n'était pas un orphelin sans famille sans amis ... Alors, oui, peut-être qu'elle utilisait une solution de facilité pour laisser un peu passer de sa rage et de sa rancune, et pour en profiter pour essayer de mettre un petit coup derrière la tête de Calista et de jouer à la plus maline avec elle. Mais elle estimait qu'elle avait bien le droit d'agir ainsi. D'ailleurs, elle le notait mentalement sur sa liste, ça, le coup de l'association familiale à Desmond, pour s'en prendre à Lorcan, si jamais elle avait un coup de rage contre lui. Ouais, elle en avait encore gros sur la patate le concernant, lui. Ce qui était assez étrange, si l'on partait du principe qu'ils étaient séparés depuis plus d'un an, et qu'en plus de ça ... En plus de ça ...

Ouais, non, en fait, elle avait encore de grosses rancunes à son égard, à Lordan, et sans doute cela ne serait-il pas prêt de disparaître tant qu'ils ne se prenaient pas un instant en face à face pour discuter. Quitte à ce qu'elle y aille franco et lui dise tout de chez tout, qu'elle est transmutante et ... Non, ça, c'était une mauvaise idée. Mais, il n'en demeurait pas moins qu'avec Aspen, ça passait bien mieux ... Nerea et ses paradoxes, elle n'était plus à ça près ! Et là débarquait le sujet d'Alec ... Alec, dont elle connaissait parfaitement la situation présente. Elle savait où il était, dans quel état il était, et ce qu'il avait pu se manger dans la tronche. Du moins, elle le pensait. Les choses avaient pu un peu changer, depuis, mais elle ne le pensait pas. Après, elle ne passait pas tout son temps au siège d'Insurgency, et même de moins en moins depuis sa grossesse. Elle avait des tas de choses nouvelles à faire, du genre crier sur son cher colocataire pour qu'il fasse le ménage, dormir en pleine journée devant la télé, faire les magasins de bouffe parce qu'elle avait un creux, regarder des tutoriels sur internet pour la peinture des murs et le montage d'un berceau. En tout cas, à l'évocation d'Alec, elle essayait de ne pas trop réagir. Parce que ce serait sans doute suspect, pour Calista. Certes, Nerea était censée pouvoir déjà connaître le type, puisqu'il bossait au Poste de Police. Mais, bon, elle ne se devait pas de prendre la mouche, ou de se mettre soudainement à rougir. Alors, elle préférait jouer l'indifférence, hausser les épaules, et sans doute aussi un peu jouer à la con. Elle se sentait d'humeur. A moins qu'elle ne soit juste chiante par nature. En tout cas, elle ne lâchait évidemment pas le morceau, ce serait trop facile. Autant donner les clefs, le code de l'interphone et tout le reste, pendant qu'on y est ! En tout cas, peut-être que cela expliquait ce que Calista foutait là, dans le bureau de son père. Elle cherchait Alec. C'était cool pour lui si des gens l'appréciaient et s'inquiétaient de son sort, mais, franchement, Nerea n'en avait rien à faire. L'amour et l'affection, ça peut rendre aveugle et très très con. Et puis ... Et puis, oui, de toute façon, Calista n'avait rien à foutre ici, poussée par de bonnes intentions ou non. Surtout que, pour le coup, si Absalon devait bien savoir qu'Alec était dans les geôles d'Insurgency, lui n'avait pas dû aller lui causer, le faire chier ou tenter de lui extirper des infos. Contrairement à elle ...
    « Si mon père devait se faire un sang d'encre et lancer des recherches pour tout subalterne qui ne se présente plus au boulot, on ne serait pas sorti ! ... Ça déserte à tout va en ce moment, et jamais pour de bonnes raisons, ou presque. Peut-être qu'il a des priorités autres que de venir travailler pour faire son vrai boulot de flic. Peut-être qu'il a ses raisons pour avoir rompu le contact, qu'est-ce que j'en sais moi ? J'en ai rien à faire, et sans doute est-ce la même chose pour mon père ... Si c'est pour ça que t'es venue, tu perds ton temps. »
Le reste ... Le reste, c'était pour la légende, ou pas. Nerea ne cherchait même plus à faire l'effort d'être courtoise, polie, moqueuse ou cynique. Elle finissait tout simplement par juste en avoir assez. Ses hormones étaient sans doute aussi à mettre en accusation. Et voilà qu'elles se livraient toutes deux à ce que certains machistes pourraient résumer à une peignée de filles. La chaise avait volé, et maintenant, elles se battaient pour le contrôle du flingue. Chacune se défendait dignement, sans doute. Nerea écrasait les lunettes de la blonde, sans forcément le vouloir, et parce qu'elle avait autre chose à faire que de regarder où elle mettait les pieds, ou plutôt à regarder là où elle piétinait. Pas en avant, pas en arrière, encore et encore. En représailles, ou pas, elle se mangea un coup de dent sur le poignet. Enfin, se mangea ... Et, en représailles, vraiment ? Peut-être que c'était juste un geste instinctif, mais en tout cas, ça faisait quand même mal, parce qu'en plus, il n'y a pas vraiment une bonne couche de gras à cet endroit là d'une anatomie, et pas même quand on a pris du poids de par une grossesse ... Nerea eut alors un geste de recul, en ne manquant pas de laisser échapper un petit cri de douleur, non sans perdre de sa fougue et de sa hargne. Non mais ho ! Elle lâchait certes le flingue d'une main, celle qui était mordue, avec la trace de dents et tout, et un peu de sang qui perlait en surface, de par la rupture superficielle de l'épiderme. Mais elle maintenait bien son autre main, parce qu'il n'y avait pas de raison qu'elle laisse Calista prendre l'ascendant. Déjà que le flingue était quand même majoritairement tourner dans sa direction, de part son canon ... Il ne fallait plus réfléchir, mais juste agir et réagir, en se basant uniquement sur son instinct. Sur ça et rien d'autre. Et si Calista voulait avoir recours à ses propres armes ... Et bien Nerea devait sans doute faire la même chose, non ? Et cela passait par laisser tomber le masque, et cesser de se parer de quelque cape que ce soit. De toute façon, elle saurait faire en sorte que Calista se tire de là sans trop se souvenir de quoi que ce soit, y compris de toute révélation qu'on pourra lui avoir fait ou qu'elle pourra avoir découverte de par elle-même ?! ... Regardant alors la jolie blonde droit dans les yeux, elle prit une grande respiration, avant de lui livrer le grand jeu.
    « Lâches ... ton ... arme ... » Ses dents étaient serrées, tout comme ses mâchoire, parce que la surface de son poignet la piquait, là où Calista y avoir fourré ses dents, enfin, fourré, plus ou moins ... Et puis, peut-être cela rajoutait-il un effet de style, et quelque emphase, quoi que Nerea ne devait sans doute pas songer à de telles fioritures, là, maintenant, tout de suite. Et alors que la poigne de Calista se desserrerait presque d'elle-même, Nerea en profitait pour s'emparer de l'arme, pour diriger le canon en direction de son interlocutrice, et pour tirer. Parce qu'elle avait soudainement peur, peut-être, que de continuer à jouer à la main chaude ne la conduise à se prendre une balle perdue. Ce genre de chose arrivait plus souvent et plus facilement qu'on ne le pensait. D'autant plus que Calista pouvait très bien être une bonne tireuse. Ce n'était pas parce qu'elle était à l'informatique qu'elle avait deux mains gauches pour tout ce qui n'était pas clavier, souris ou ordinateur. Ou peut-être Nerea avait-elle juste tout simplement paniquer ... Ce qui la poussait à être un état de choc, presque aussitôt, et à ne plus trop savoir comment gérer l'affaire. Tant et si bien qu'elle repoussait l'arme devant elle, contre le torse de Calista, juste auprès de ses mains. « ¡ Puta de mierda ! ... C'est de ta faute aussi ! Tu ... Okay, tu quoi ???? ... Okay, tu t'es tirée dessus toi-même, parce que tu ... Parce que tu as découvert que tu étais une transmutante, et t'as eu peur de la réaction de ta famille ! Et t'étais toute seule ici, absolument toute seule, y avait personne d'autre avec toi, t'étais toute seule, hmm ?! »


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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 21:36

Taste earth's blood and hunger
— nerea castellanos & calista wolstenholme —
How did we get in so much trouble? Getting out just seems impossible, Oppression is persisting. I can't fight this brain conditioning Our freedom's just a loan, Run by machines and drones They've got us locked into their sights Soon they'll control what's left inside Don't try to hide it, don't tell me it's not there. — revolt.

Rapidement,  Calista avait vraiment commencée à se sentir dans le pétrin. Elle ne savait pas comment elle allait s’en tirer de cette affaire. Mal, sans doute, parce que ce n’était un secret pour personne qu’elle n’était pas franchement la plus douée du monde quand il s’agissait de régler les conflits. Elle n’était même pas une bonne menteuse. Elle l’aurait presque cru pourtant, alors qu’en face de Nerea elle s’enfonçait dans tout un tas d’explications sans queue ni tête. Mais elle était complètement idiote dans le fond, ça ne menait à rien tout ce qu’elle était en train de raconter. Elle était vraiment en train de se mettre dans une merde noire sans savoir comment elle allait pouvoir s’en tirer. Il fallait bien qu’elle fasse quelque chose pourtant. Il fallait qu’elle trouve une solution, parce qu’elle n’avait pas l’intention de se faire avoir par la fille du shérif comme ça. De toute façon, qu’est-ce qu’elle allait faire Nerea, avec son ventre rebondit ? Elle était enceinte alors elle ferait mieux de rentrer chez elle et d’aller s’occuper du bébé qui grandissait au fond de ses entrailles plutôt que de continuer à l’emmerder comme elle le faisait. Elle voulait juste retrouver Alec elle. Elle ne demandait rien de plus et ce n’était pas comme si elle commettait le pire crime de la planète. Un type avait disparu, un type qui travaillait ici en plus, alors logiquement, elle n’aurait même pas dû être la seule à s’inquiétait de son sort et elle en avait déjà parlé autour d’elle, dans ce commissariat, sans que ça n’inquiète personne. Alors pourquoi est-ce que le shérif avait un dossier sur Alec s’il s’en fichait complètement. Elle voulait savoir, elle voulait comprendre et par-dessus tout, elle voulait qu’on lui rende Alec. Peut-être bien que leur rapprochement était très récent, ça ne l’empêchait pas de vouloir le retrouver, d’avoir besoin de lui et de se dire qu’il devait bien avoir besoin d’elle, ou d’aide en tout cas, parce que sans doute qu’elle n’était pas la première personne à qui il pouvait penser quand il attendait qu’on vienne l’aider. Elle n’était pas douée pour ça, la preuve étant qu’elle ne savait pas du tout si ça allait la mener bien loin les maigres pistes qu’elle avait pu obtenir et qui l’avaient menée jusqu’au bureau du shérif. Elle ne savait pas comment aller se terminer cette soirée, mais ça ne s’annonçait clairement pas bien. Qu’importait les conséquences, si c’était pour Alec, elle avait tendance à penser que ça valait le coup.

La réponse se Nerea l’énervait. Elle n’en avait rien à faire, son père n’en avait rien à faire. Eux deux-là, fallait pas être né de la dernière pluie pour savoir qu’ils devaient avoir des valeurs qu’ils considéraient mieux que celles des hunters et pourtant, un type qui disparaissait, quand c’était quelqu’un qui penchait plus du côté des hunters, on en avait rien à faire. S’il était arrivé quelque chose à Alec, ça pouvait être aussi bien à cause de transmutants qu’à cause de hunters et dans les deux cas, ça aurait dû intéresser le shérif s’il était si épris de justice que ça. Y avait clairement des transmutants qui méritaient la mort et peut-être bien des hunters – comme le père Wostenholme – qui mériteraient d’aller pourrir en prison pour le restant de sa vie pour toute les horreurs qu’ils avaient faites. Mais sans doute que quand on parlait de justice, fallait voir les deux côtés de la balance. « Moi je le dis qu’il a pas juste déserté et qu’il lui est arrivé quelque chose. » Et normalement, on aurait bien dû donner un minimum de crédit à ce qu’elle racontait. Mais peut-être bien que le fait qu’elle s’appelle Wolstenholme c’était rédhibitoire pour le shérif de la ville, comme pour sa fille. « Apparemment, la façon dont ton père gère les affaires de c’commissariat, c’est tout autant sélectif que celle dont Lancaster s’occupe. » Et pourtant, est-ce qu’il n’avait pas l’impression le shérif de se sentir mieux qu’un type comme Lancaster, c’était ironique alors que dans le fond, il avait l’air de faire exactement la même chose que le maire. « C’est bien beau de juger les autres quand on est pas fichu de faire mieux. » Ouais, un transmutant qui disparaissait et tous les hunters du commissariat s’en fichaient complètement. Un hunter qui disparaissait et c’était les autres qui s’en fichaient. Qu’on ne vienne vraiment pas lui parler de justice ou de type qui essayaient de gérer les choses d’une meilleure façon que les hunters pouvaient bien le faire, parce que c’était loin d’être le cas. Quand bien même on aurait pu accuser Alec pour le sang qu’il avait sur les mains, il aurait méritait un vrai procès. Tout ce qu’il avait eu, c’était qu’il avait disparu et contrairement à ce que Nerea pouvait penser, ce n’était pas nécessairement parce que c’était un hunter.

Les choses avaient fini par dégénéré trop vite alors qu’elle avait sorti son arme plus pour faire peur à Nerea que pour vraiment s’en servir, mais dès lors que la jeune femme lui avait lancé une chaise en pleine figure, elle s’était dit qu’en fait elle n’allait pas hésiter à s’en servir de cette arme. Si fallait qu’une seule des deux sorte en vie de ce commissariat, elle avait bien l’intention de défendre sa vie. L’arme encore entre les mains, elle n’avait pas l’intention de lâcher, tant pis pour ses lunettes qui étaient tombées au sol et qui finirent sous la chaussure de la jeune femme. La brune essayait de s’emparer de son arme, mais elle n’avait pas l’intention de tirer, malgré son épaule qu’elle sentait tirer douloureusement à chaque fois que Nerea tirait vers elle. Calista l’avait mordue pour qu’elle lâche, mais rien à faire, elle s’y accrochait fermement alors qu’elle, elle sentait ses mains moites glisser sur l’arme alors que son épaule lui faisait de plus en plus mal alors que la jeune femme en face d’elle tirait avec force. Y avait eu un craquement au niveau de son épaule qu’elle ne put ignorer, perdant un peu de force avant de se retrouver proche de Nerea, le regard dans le sien. Elle fronça les sourcils suite à sa réplique avant de lâcher lentement mais sûrement le flingue, répondant à la demande de Nerea sans vraiment comprendre ce qu’elle faisait. Elle savait juste que c’était une erreur et en entendant le bruit du coup de feu, elle ne pouvait qu’en être certaine. Elle sentit la douleur dans son abdomen, puis le sang contre ses doigts au moment où elle porta sa main sur son ventre. Elle eut le temps de récupérer l’arme et d’acquiescer à la réplique de Nerea comme si elle avait du sens, avant que ses jambes ne soient plus en mesure de la porter et qu’elle s’effondre par terre, de moins en moins consciente de tout ce qui était en train de se passer, son sang se répandant peu à peu contre le sol. Elle venait de se tirer dessus, parce qu’elle avait réalisé qu’elle était une transmutante, c’était la dernière idée qui passa le seuil de sa conscience avant que ses yeux ne se ferment.


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MessageSujet: Re: (nerea) ≡ they'll take away our homes.   (nerea) ≡ they'll take away our homes. Icon_minitimeVen 17 Juin 2016 - 23:48

They'll take away our homes
Can you hear a distant thunder ? Taste earth's blood and hunger ? We live in a toxic jungle. Truth is suppressed to mumbles. I can feel your pain. I can feel your confusion. I can see you're trapped in a maze. Don't try to fight it, don't tell me you can't see hat you've got strength, you've got soul, you've felt pain, you've felt love. You can revolt.

Assez souvent, il paraissait abusif de prétendre qu'il y avait eu dérapage, que sitôt fait sitôt regretté, qu'on avait malencontreusement perdu le contrôle une seule fraction de seconde et que c'était suffisant pour tout changer, et pour vous mener droit vers l'irréparable et l'irrémédiable. Oui, clairement, on se disait qu'on n'avait quand même pas la volonté d'une huitre et la force d'un nourrisson, qu'on avait été élevé pour garder le contrôle sur sa propre vie, et qu'il n'y avait personne dans votre esprit, personne dans votre corps, qui vous manipulait et vous utilisait contre votre grès pour commettre d’abominables et regrettables actes. Merci bien, mais l'on restait des humains, avec une liberté, une indépendance, et surtout, un esprit qui n'était en rien téléguidé par des extraterrestres, des sorciers, ou que sait-on encore ?! Alors, oui, une seconde de dérapage, vraiment ? ... Dans les faits, sans doute se rendait-on trop souvent compte de la véracité de tout ça une fois qu'on était au pied du mur, quand on n'avait carrément pas déjà foncé dans le mur. Se prendre un mur en pleine face, ça fait mal. Tomber du haut de ses certitudes, ça fait encore plus mal. Mais les faits étaient là : une seconde pouvait-on changer, à partir du moment où on avait face à soi un objet de mort, ou quelque chose capable de renverser la balance et lourdement modifier les choses. Appuyer sur le gros bouton rouge, et faire tout sauter, boom, ça ne prend qu'une seconde, et déjà, c'est fini, rien n'est plus comme avant et ne le sera plus jamais jamais jamais du tout. Dire, "okay", ça ne prenait pas plus de temps, et pourtant, dans la bouche d'un type comme Truman, ça avait eu son importance, et largement, au Japon. On ne pouvait pas toujours revenir en arrière sur ce que l'on disait. On ne pouvait pas toujours prétendre à la plaisanterie et au mauvais jeu de mots pour faire mieux passer la douloureuse, ou pour revenir sur ses dits, pour faire comme si rien ne s'était passé, ou pour faire croire qu'on pensait l'inverse de ce que l'on avait dit, que tout ceci n'était qu'une vaste mascarade, qu'au final, on voulait juste plaisanter, rien de grave, rien de bien méchant.

Quand Letha avait annoncé sa grossesse à Absalon, elle n'avait pas exactement pu prétendre à la plaisanterie et revenir sur ses propos, n'est-ce pas ? Quand les médecins avaient annoncé au Sheriff que sa fille était enceinte, là, pareil, ils n'avaient pas pu finir par rire en disant qu'il l'avait bien eu, d'autant plus que cela n'aurait pas été professionnel du tout, en plus d'être d'un goût plus que très douteux ... Peut-être que, là, Calista et elle ne pensaient pas forcément tout ce qu'elles disaient, ou peut-être que si. Mais ce n'était pas là l'important. L'important, c'était bel et bien qu'elles avaient dit ce qu'elles avaient dit, qu'elles s'étaient crachées au visage ce qu'elles s'étaient crachées au visage, qu'elles ne pouvaient pas revenir en arrière, et que cela avait fait effet boule de neige, provoquant ce que cela provoqua ... On ne pouvait pas plus revenir sur ça que sur un craquement caractéristique, celui d'un os qui se casse, ou se démet. On ne pouvait pas non plus revenir sur une morsure, ou sur un coup de feu qui atteint sa cible, si ciblage il y avait initialement réellement ... Mais Nerea, elle, de façon extraordinaire, si, quand même, elle pouvait revenir sur ça, ou plutôt faire en sorte d'adapter les faits à sa sauce, de les faire tourner à son avantage, quitte à laver un peu le cerveau de Calista pour ça ! Enfin, non, elle ne lui faisait pas réellement un lavage de cerveau, elle manipulait plutôt ses pensées, et la convainquait d'adopter sa vision des choses. C'était comme persuader l'esprit de la blonde d'agréer à sa version des faits à elle, de créer des sortes de murs, ou des chapes, censés contenir et dissimuler tout élément qui reviendrait à amener Calista à se poser des questions et à recouvrer le chemin de la vérité vraie. Nerea agissait certes dans la panique, mais dans un sens, elle savait quand même ce qu'elle faisait. Elle savait ce qu'elle faisait dans le sens où elle avait tout à fait connaissance de la façon dont fonctionnait son don. Elle savait ce que cela provoquait, quels mécanismes cela mettait en marche, tout ça tout ça, quoi. Mais elle ne réfléchissait pas réellement, agissant plus par instinct et par peur que par réelle réflexion. On ne pourrait sans doute alors jamais la taxer de manipulatrice ayant préparé son coup depuis longtemps à l'avance, d'avoir tout prémédité, ça non ! Mais les faits étaient les faits, et très souvent, on ne se cantonnait qu'à ça. A ça et à rien d'autre, en occultant, oubliant et omettant tout le reste.

Il n'était plus réellement temps de reculer, elle ne pouvait de toute façon pas se le permettre. Tout ceci devait être le plus convaincant possible, et les preuves devaient exister alentour, pas seulement dans l'esprit faussé et manipulé de Calista. Nerea devait assumer, faire ce qu'il fallait pour se sauver les fesses et pour qu'on ne soupçonne pas directement la supercherie, pour qu'on ne crie pas au fake dès la première seconde du premier instant. Ses mains tremblaient. Pas de quoi faire concurrence au barman avec son shaker en main, à préparer des cocktails, mais quand même suffisamment pour que la jeune femme ait à se reprendre. A souffler. Pas comme les petits chiens, à la veille de l'accouchement, mais quand même assez pour que son cerveau reste oxygéné, qu'elle ne sente pas la légèreté d'une chute de tension la guetter, et aussi pour qu'elle ne se mette pas soudainement à voir 36 chandelles au moins. Il fallait qu'elle continue, qu'elle ne se stoppe pas en chemin, qu'elle ... Ouais, qu'elle fasse ce qu'il fallait, la seule chose à faire, maintenant, à ses yeux. C'était ça ou partir en hurlant comme l'une de ses dindes peroxydées de télé-réalité ou de scripted reality. Et ça, non, jamais. Plutôt crever, ouais ! D'ailleurs, crever, elle n'allait pas le faire, elle, mais peut-être que si pour Calista. Sauf qu'elle n'avait pas le temps de s'occuper de ça. Il fallait qu'elle recouvre ses esprits, qu'elle réussisse à se détacher un peu de tout ça pour ne pas foncer droit dans le mur. Et surtout pour ne pas rester plantée là pendant encore un siècle, avec le risque certain que quelqu'un, ici, en ce poste de police, ait entendu la déflagration du coup de feu et vienne voir de quoi il en retournait, les trouvant toutes les deux là. Les choses seraient alors très compliquées à expliquer, voyez-vous ...
    « J'ai pas le choix. Tu me laisses pas le choix. Je suis désolée Calista, mais c'est à charge de revanche, hein ? ... Meurs pas, quand même ... » Fouillant dans son sac, elle en ouvrit l'un des compartiments secrets. Ou plutôt ouvrit-elle la fermeture éclair qui tenait fermée la petite poche où elle rangeait ses trucs de fille, comme on dit, pour cette période du mois compliquée. Là où normalement, personne d'autre qu'elle ne venait fouiller et fourrer ses mains. Quel autre endroit aurait-il été plus adéquat pour cacher cette fameuse dose de ce fameux vaccin développé par Insurgency ? Ce vaccin qui inocule ce qu'il faut aux non-transmutants pour que ceux-ci se sentent soudainement pousser des ailes, ou plutôt poindre un don. Un vaccin, dose unique, dans une seringue encore sous blister. Nerea avait de l'expérience avec les aiguilles, et avec le fait de bien savoir se piquer. Si cela faisait déjà de longues semaines qu'elle ne touchait plus à la drogue, ça devait quand même un peu être comme le vélo, non, du genre qu'on n'oublie pas si facilement. On se remet en selle et, hop, c'est reparti comme pendant la Guerre du Mexique ! Planter l'aiguille, retirée du blister, dans la plaie saignante de Calista, ce n'était sans doute pas très sympathique. Mais cela ne ferait pas encore plus souffrir la blondinette, et puis, cela effaçait direct le moindre risque qu'on repère ailleurs sa peau la trace d'une piqure. Pas folle, la guêpe, malgré sa peur immense ! « Tu t'es tirée dessus toute seule, tu es transmutante, et moi, tu m'as jamais vu ici avec toi ... » Et maintenant, il fallait fuir. Se casser. Décamper d'ici à toute vitesse en faisant le moins de bruit possible et en ne se faisant pas repérer. Ouais, faire ça, et oublier. Si jamais c'est possible ...
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