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 (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same

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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 2:35


but i know time will tell if we’re meant for this
SUCH BEAUTY YOU HAVE BROUGHT ME.
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i'm a writer without any words, i'm a story that nobody heard when i'm without you. i am a voice without any sound, when i'm without you. may you always know one thing: what little that i have to give, i will give it all to you. w/calista wolstenholme & alec lynch.
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Réveille-toi, réveille-toi ; dans le silence ça ressemblait presque à un ordre, lancé en une mélopée désespérée à qui pourrait la saisir. Elle, surtout elle – eux deux, naufragés échoués dans ces quelques mètres carrés qui appartenaient à un autre monde. Personne n’daignait entrer, personne n’dérangeait la tranquillité paisible, instable, insatiable qui rythmait chacune de ses secondes qui défilaient. Une seconde pour chaque sentiment, glissant insidieusement dans ses tripes pour fracturer son cœur dans le néant. Le néant d’il ne savait quoi. Les heures, les heures qui tournaient en boucle, tortionnaires immuables, à s’ressembler pour mieux crier ces vérités insupportables. Combien d’temps, combien d’temps avant que Calista ne se réveille ? Il avait attendu - attendait encore – sans faillir, sans fatiguer, sans perdre patience ; et la hargne, la rage si coutumière à Alec Lynch semblait appartenir à un autre univers. Plus tard. Plus tard.. Y’aurait pu y avoir, ces choses primordiales en un autre temps, pour le détourner du simple fait d’être là – n’importe quoi, plutôt que l’impuissance glacée vibrant dans ses chairs. Mais c’était Calista. Et ce simple fait semblait répondre à tout l’reste, inverser toutes les tendances, et le clouer sur place. Là, sa main accrochée à celle de la jeune femme, molle et inconsciente, dans une caresse ; les craintes de la blonde au sujet de sa mutation, il n’les avait jamais partagées, n’en avait jamais eu cure. Quelle importance ? Quelle importance, surtout maintenant. Il suffisait, après tout, d’un claquement de doigts, un moment d’inattention pour que les choses déraillent, que l’monde change du tout au tout : sa vie à lui, n’avait jamais rien eu d’une idylle faite de chemins faciles et évidents – trop souvent, il avait subi l’existence, subi la survivance. Les menaces, elles pouvaient venir de partout, de nulle part ; du néant et de l’imprudence. Mais Calista… sa deuxième main rejoignit la première, enserrant doucement les doigts de la jeune femme. Il n’savait que trop bien, avec l’expérience, à quel point le bout des phalanges des patients d’hôpital endormis pouvaient se refroidir – et là, juste contre ses paumes, il ne pouvait que trop bien ressentir la force du temps qui avait couru. Les heures, interminables, insurmontables heures qui avaient vu le soleil décliner sur l’horizon, et le crépuscule s’installer.

Qu’elle ouvre les yeux. Qu’elle fasse un mouvement – quelque chose. Et la supplication serinait le silence d’une sérénade morbide. L’appel de l’amour perdu. Combien d’fois allaient-ils devoir subir ça ? Et pourquoi ? Comment ? Les questions s’pressaient à ses lèvres, aux frontières de son esprit – il voulait les lui poser, et les garder pour lui tout à la fois. Comme s’il savait déjà, au fond, que ça n’ferait que remuer le couteau dans la plaie. Alec Lynch, le grand pratiquant du batifolage, éveillant les crush passagers et n’enchainait que les liaisons passagères ; là, accroché à la main d’une unique personne. Là, comme si toutes les lois d’l’univers le lui exigeaient : treize ans plus tôt, il avait pris son arc et ses flèches, la vengeance au bord des tripes. Fallait croire, qu’y’avait des choses qui changeaient. Ici, il n’avait pas fait que s’éprendre d’un caprice – et avec toute la ferveur qu’il pouvait éprouver, ça faisait un mal de chien. Répondit-elle à l’appel de son palpitant, les relents d’âme qui s’étaient connectés les uns aux autres, entre eux, insidieusement. Ou répondit-elle simplement à la tendresse de sa peau contre la sienne. Toujours est-il que Calista bougea ; lentement, lentement ses doigts d’abord, quelques traits de son visage, qu’il aplanit bien assez vite, en son pouce venant dessiner les lignes de son front, la bordure de ses cheveux dorés. Et comme les quelques mèches qu’il replaça derrière son oreille, tout était doux à nouveau, d’une niaiserie aussi dramatique que le sourire qu’il lui offrit, dès qu’il sentit son regard posé sur lui. « Hey- » qu’il souffla, du bout de ses lippes alors que leurs doigts s’entrecroisaient, se joignaient dans une étreinte sur laquelle il déposa un baiser. « Repose-toi… » vint-il ajouter, comme si c’était utile ; elle avait le teint pâle des mourants, mais toujours cette flamme au fond des prunelles, qui le réconforta presque – assez, du moins, pour qu’il chasse ses démons, sa culpabilité, au profit d’une dévotion qu’il n’s’était jamais connu jusqu’alors. Alec, l’amant des penchants éphémères et capricieux, corps et âme voué juste à elle.


Dernière édition par Alec Lynch le Lun 15 Fév 2016 - 3:11, édité 1 fois
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 11:58

And we knew you would always be so close.
— alec lynch & calista wolstenholme —
Just an hour and we'll be home, With my family that i chose You're my family. And on the pavement still gripping the phone, You came and wrapped your arms around my soul And we were shaking and you're so much a part of me. And so this is why I'm here. When we called you, You came so fast And sat beside me while hours and days past, I'll always thank you for that.— home.

En ouvrant les yeux, ça avait été le décor trop familier d’une chambre d’hôpital que Calista avait pu reconnaitre. Encore une fois en si peu de temps. La prochaine fois, probablement que ce serait un allé simple pour la morgue qu’elle gagnerait. Elle avait ouvert les yeux, avalé avec difficulté toutes les horreurs que les médecins avaient pu lui raconter sur son état, puis, elle les avait de nouveau fermés. Comme dans une volonté de s’assurer que tout ça n’était qu’un cauchemar, qu’elle allait se réveiller dans sa chambre au milieu des peluches et autres conneries qui faisaient la décoration de ce lieu bien plus rassurant que la glaciale chambre d’hôpital dans laquelle elle était. Qu’est-ce qui s’était passé encore pour qu’elle se retrouve là ? Cette fois, la question avait encore une réponse au fond de sa mémoire, que l’incompréhension des médecins quant à son état ne pouvait qu’appuyer. Mais elle ne voulait pas y penser. Plus que jamais, le sentiment d’abandon au fond de son cœur la faisait souffrir. Est-ce que son père en était vraiment arrivé là ? Il n’avait jamais été particulièrement doué pour démontrer son amour à ses enfants – à elle en particulier, aussi loin qu’elle se souvienne, il n’avait jamais vraiment fait preuve de tendresse, ni même d’affection avec eux, mais elle avait toujours pensé qu’il avait des limites à ne pas franchir. Parce qu’elle, malgré toute la peine que ça pouvait lui faire, elle l’aimait. Il fallait que ce soit un cauchemar, sans quoi, ce serait à son tour sans doute de fixer son père avec toute la déception du monde dans le regard.

Elle n’avait pas encore ouvert les yeux, qu’elle entendait déjà les bips incessants des machines médicales. Ce n’était clairement pas un son qu’elle aurait pu entendre si elle s’était réveillée au fond de son appartement. Elle n’était pas dans sa chambre. Alors tout ça, ça avait été bien vrai. Elle ne voulait pas les ouvrir les yeux, pas ici et peut-être que si elle résistait un moment avant de les ouvrir, ça allait peut-être changer quelque chose. Mais elle avait bougé les doigts pour remarquer que sa main était enserrée dans une autre. Elle n’était pas toute seule dans la pièce. Y avait encore quelqu’un qui avait assez de dévotion pour la misérable petite chose qu’elle était, pour être là à veiller sur elle. Qui ? Lorcan ? Alec. Un des deux probablement. Alors que ses paupières se soulevaient lourdement elle put reconnaitre les traits d’Alec. Elle lui adressa un faible sourire, tout ce qu’elle était capable de faire pour le moment. « Hey … » Répéta-t-elle d’une voix faible, alors qu’elle sentait un baiser se déposer contre sa main. « Ouais … » Elle allait se reposer. C’était ce qu’elle faisait depuis un moment, sans avoir l’impression que ça servait à grand-chose, parce qu’elle était toujours autant épuisée. Elle récupéra brièvement sa main pour venir passer ses doigts contre la mâchoire du jeune homme, dans une caresse qui se termina bien vite, son bras retombant lourdement sur le lit. « Je t’aime, Alec. » Elle avait encore un sourire sur les lèvres, encore trop loin de la réalité sans doute, pas encore tout à fait réveillée, elle ne réalisait pas encore l’ampleur des dégâts, qui pourtant finiraient par revenir sur elle à la façon d’un ouragan, brisant toutes les choses auxquelles elle avait pu s’accrocher pendant des années, les rêves naïfs qu’elle avait pu se construire.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 13:12


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Les heures, les jours auraient pu s’aligner insensiblement, dans le silence tendu de la chambre d’hôpital, qu’il n’aurait pas bougé. A croire qu’il avait appris de ses leçons ; fallait croire qu’à chaque fois qu’ils s’prenaient à baisser leur garde, les choses tournaient mal. On découvrait qu’il était un transmutant, il finissait enlevé par des transmutants assoiffés de vengeance. Et Calista en payait le prix. Encore une fois, il s’était perdu dans un flot de sentiments contradictoires, à la poursuite désespérée d’une chimère inatteignable – sa mère, dont la dévotion pour lui, son mariage et leur famille, n’semblait pas avoir été aussi vraie qu’il n’l’avait imaginé, pendant les quatorze ans où il l’avait crue morte. Et encore une fois, ç’avait été la Wolstenholme qui s’était pris le retour – la gifle d’l’existence, envoyée droit dans leurs chairs meurtries. Comment l’monde pouvait-il attendre d’eux qu’ils ne rétorquent pas ? Pour l’heure, il pouvait l’faire, sourire comme pris dans une forme d’adoration silencieuse pour le faciès blanc de sa vis-à-vis – s’accrocher aux empreintes charnelles qu’il saisissait avec ses doigts enlacés dans les siens. Mais… mais jusqu’à quand ? Pour combien d’temps allaient-ils devoir regarder par-dessus leur épaule ? Et pour quoi, au fond ?! Il avait vu l’appartement, vide et silencieux de Calista, tous ses sens en alerte dès qu’il avait passé le seuil de la porte : et, et à cause de qui ? La question sembla lui brûler les lèvres, aussitôt que la chasseuse ouvrit la bouche. Est-c’que les transmutants étaient revenus pour lui ? Est-c’que… est-c’que c’était autre chose ?! Un autre Alec l’aurait pressée de questions, aurait annihilé ces retrouvailles ; trop conscient, trop conscient que l’extase de leurs mains entrecroisées l’une à l’autre, leurs baisers aux lèvres de l’autre, n’suffiraient pas à chasser le réel. Il s’en retrouvait là, à s’dire que le batifolage et l’éphémère d’une nuit de sexe sans ressentiment aucun, avaient eu leur avantage – comme porté par les circonstances, les flammes vives d’une liaison d’une seule nuit, Alec n’avait jamais vraiment cherché à comprendre pourquoi. Pourquoi c’était mieux d’être seul, et que c’était l’habitude qu’il avait prise.

Le couple, les afflictions d’son cœur affiché si ouvertement à ceux qui voudraient le blesser – c’n’était pas pour lui. Mais comment l’dire à haute voix, comment l’mettre en mots ? Il aurait pu être capable de lui lâcher une sérénade niaiseuse et mélodieuse pour ça, ça n’en aurait pas fait moins de ravages. Le doute était là, qu’ils le veuillent ou non ; une fois, deux fois, trois fois – combien d’fois allait-il devoir glacer ses entrailles avant qu’il ne se décide à prendre son courage à deux mains ?! Il y avait au moins encore un instinct, en lui, qui lui avait fait garder le silence, détournant le regard un bref instant, tandis que les doigts froids de Calista glissaient une caresse tout le long de sa mâchoire. Que dire ? Que dire ? Les mots de la blonde auraient pu passer à des milliers de kilomètres de son esprit, s’il avait poursuivi son chemin dans sa torpeur insidieuse de culpabilité, mais il les entendit – les saisit, comme ça, une surprise nerveuse imprimée sur son visage alors même qu’il constatait que la Wolstenholme ne devait être qu’à moitié consciente de ce qu’elle disait. Ouais, s’éprendre, c’était différent de s’enticher ; l’amour c’était différent d’un simple jeu de charme et de séduction. « C’est vraiment toi qui parle, ou est-c’que les médecins ont mis quelques petits trucs pour faire passer les douleurs ? » et le rictus amusé glissa comme un éclair vif à la surface de ses lèvres. « Y parait que… que quand tu t’en vas une deuxième fois et que la personne qu’tu laisses derrière se fait de nouveau attaquer, t’es censé ramener des fleurs, ou un truc du genre- » mais alors que ses yeux clairs passaient d’un endroit à l’autre de la pièce, il était évident que le Lynch n’y avait pas pensé ; la romance idéale, c’n’était pas son domaine d’expertise. « Mais, figure-toi que quand j’ai vu que sur la carte y’avait écrit un truc du genre ‘Si l'amour était une goutte d'eau, je t'offrirais l'océan.’ j’me suis dit que- que valait mieux que j’perde pas toute ma crédibilité. » et dire que c’était normalement Calista, la bavarde d’eux deux. Fallait croire qu’il avait au moins eu cet instinct-là, d’équilibrer la balance – histoire de. « Enfin, y’avait aussi les cartes pour- t’sais, pour féliciter les gens quand ils s’retrouvent à avoir un bébé- mais c’était pas vraiment de circonstances. » si la jeune femme avait pu ignorer jusqu’alors, qu’elle s’était amourachée du type le moins à même de se retrouver dans ce genre de situation, peut-être bien qu’elle aurait fait demi-tour, depuis belle lurette. Tourner autour du pot, éviter les questions brûlantes, même pour elle, même pour préserver les miettes d’âme qui pouvaient rester en la chasseuse – ça lui tordait les tripes dans tous les sens.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 17:07

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Il y avait des moments où Calista se demandait si elle n’était pas maudite. C’était ce qu’elle ressentait en cet instant. Fallait le faire quand même pour se retrouver hospitalisée deux fois dans un laps de temps aussi court. Elle allait beaucoup mieux pourtant et ce c’était pas grâce au temps qui avait pu passer et refermer les blessures. C’était plutôt grâce à ce pouvoir maudit qu’elle avait trop souvent utilisé sans le vouloir. Avec Alec, quand leurs peaux s’étaient touchées avec passion sans qu’elle ne pense une seule seconde aux conséquences de ce plaisir charnel. Ça avait effacé les restes de ses blessures, sans vraiment blesser Alec pour autant, parce que lui, il guérissait à la vitesse de l’éclair. Elle aurait voulu avoir ce don, en cet instant, alors que sa vie était en train de ressembler à un véritable cauchemar. Elle aurait voulu être remise sur pieds en un instant et pourtant, c’était certain qu’elle allait rester un moment dans ce lit d’hôpital, le cœur et les rêves en lambeaux. Probablement qu’à un moment, ils pourraient faire un concours du pire parent avec Alec. Lui, il avait une mère qui l’avait laissé tomber pendant quatorze ans et elle, elle avait un père qui devait sacrément la détester pour ne pas penser une seule seconde aux risques qu’il pouvait prendre en lui injectant cette maudite seringue dans le sang. Elle y avait pensé, elle aussi au vaccin, en se disant que ça finirait par résoudre ses problèmes. Mais elle en avait toujours craint les conséquences et fallait croire qu’elle avait raison. Ce n’était pas plus mal finalement qu’Alec n’arrive pas à se l’injecter, ce fichu vaccin.

Elle l’aimait, alors elle ne voulait pas qu’il puisse un jour se retrouver dans une situation  pareille. Elle l’aimait, bien qu’elle ne soit pas vraiment certaine de ce qu’ils représentaient pour le moment. Un couple peut-être, un début de liaison, une idylle vouée à être détruite, comme tout le reste de sa vie. Elle n’en savait rien et ce n’était pas vraiment une chose à laquelle elle avait envie de réfléchir en cet instant. Elle voulait juste qu’il sache, l’amour qu’elle lui portait, parce qu’il fallait bien le dire. Plus clairement que jamais, pas avec les sous-entendus habituels. Elle l’aimait et fallait bien le dire avant qu’il ne soit trop tard. Trop tard, ça pouvait arriver n’importe quand à présent. « Redemande moi dans quelques heures, mais je suis certaine que même sans les médicaments, je dirais la même chose. » Il pouvait redemander dans quelques heures et elle le dirait de nouveau, parce qu’elle le pensait, avec ou sans médicaments. Elle pouvait douter de beaucoup de choses en cet instant, elle restait pourtant certaine de ses sentiments. Elle ne put retenir un léger rire suite aux propos d’Alec, sans doute que c’était mieux qu’il ne soit pas venu avec ses fleurs et sa carte reflétant une romance mielleuse qui ne leur allait ni à l’un, ni à l’autre. Le mot bébé, prononcé par Alec ramena comme un vent de réalité dans le visage de la jeune femme. « Ça aurait pu être de circonstance, apparemment. » Parce qu’on venait de lui annoncer qu’elle avait perdu un bébé dont elle ignorait l’existence jusqu’alors, pour ensuite lui annoncer qu’elle ne serait probablement plus jamais enceinte et sans doute qu’elle ne remarcherait plus jamais au passage. « Si seulement c’était possible que ma vie soit pas trop pourrie pendant neuf mois. » Mais c’était loin d’être le cas. Deux hospitalisations sévères à même pas un mois d’intervalle, c’était quand même la preuve que sa vie avait tendance à craindre. « J’étais enceinte et j’le savais même pas … et maintenant … » Maintenant c’était même plus la peine d’espérer que ça se reproduise. Elle n’avait même pas la force de continuer sa phrase, les larmes commençaient à inonder ces joues et les sanglots l’empêchaient presque de respirer.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 20:30


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Vivoter, ç’avait eu sa logique pendant un temps ; aligner les liaisons passagères, amant d’une nuit pour une fille qui n’avait eu aucune importance pour lui. Dans l’fond, c’était la base de n’importe quelle histoire classique d’un gars comme lui ; enjôleur et charmant, riche à millions, beau parleur – d’ces ambitieux qui s’étaient toujours dit profiter de la vie. C’était ça qu’il avait fait, ouais, au nez et à la barbe de ses parents qui avaient souvent perdu pieds, et manqué d’exploser dans une rage dévastatrice. Du côté de son père, en tout cas, qui aurait toujours préféré avoir un digne successeur sérieux et conscient du poids de son héritage. Sa mère, elle, elle avait sûrement imaginé Alec être au centre d’un mariage idéal, avec son âme sœurle jour où il serait prêt. C’avait été la phrase fétiche de sa génitrice ça, pour expliquer l’inépuisable patience qu’elle avait eu pour son fils unique : il faut bien que jeunesse se fasse, il s’assagira. Et un jour, il rencontrera la bonne avait-elle dû penser, en voyant défiler fille après fille – ces imbéciles qui avaient eu l’idée de s’enticher de son si précieux fils dès qu’il avait papillonné deux secondes juste sous leur nez. Son numéro de charme avait toujours été bien rôdé, certes, mais il n’avait jamais eu besoin de grand-chose pour qu’une fille tombe en extase à ses pieds. C’avait été si facile, que ça n’avait jamais eu d’importance ; du sexe, juste l’expérience charnelle d’une nuit qui n’se répéterait pas, et presque le plaisir de briser un cœur dès le lendemain. Alors quand bien même il avait lu les espoirs dans les prunelles de sa mère, Alec n’avait jamais pensé, du haut de ses vingt ans, aux bienfaits du couple, à construire une famille – un bébé, ç’aurait été pour lui d’ces fardeaux d’existence desquels il se passerait volontiers : ‘tu veux pas avorter ?’ aurait sûrement été son premier réflexe, à l’époque.

Par la suite, il fallait bien lui reconnaitre ça ; Alec n’s’était pas laissé la moindre marge de manœuvre à ce niveau-là – juste de la séduction, l’fait arbitraire de s’envoyer en l’air avec une nana pour mieux disparaître le lendemain – pas un brin d’idylle, d’ces trucs idéaux livrés droit par son âme meurtrie par la mort de ses parents. Et avec Calista… avec Calista, on n’leur laissait pas vraiment le temps de faire autre chose que gratter la surface : alors pourquoi n’pas prendre la fuite tant que ça n’pouvait pas faire moins mal que ça ? L’idée était là, pernicieuse et empoisonnée ; il la haïssait, mais elle demeurait comme une petite flamme qui ne daignait pas mourir – la survivance, sûrement, d’ses années de jeunesse, de son temps à batifoler sans que ça n’ressemble à rien. La Wolstenholme, elle avait toujours eu ce charme bien à elle, ce caractère – ouais – différent de celui d’toutes les autres avant – mais après trente-trois ans traversés à ignorer l’amour, difficile de l’voir, même quand il crevait les yeux et les tripes. Elle l’aimait, qu’elle disait ; et la réponse toute évidente n’avait même pas passé ses lèvres à lui – il pouvait s’dire, autant qu’il le voulait, qu’il pouvait repousser ça pour un moment où il serait sûr qu’elle les entendrait, ces mots, les saisirait dans toute leur splendeur ; c’était peut-être autre chose. Toujours peut-être ; c’peut-être qui fut confirmé lorsque la simple évocation du mot bébé et Calista qui fondait en larmes, au milieu d’ces mots qu’il ne pouvait que comprendre. Et repousser. Le réflexe, l’instinct de survie du Lynch – son visage se durcit, sûrement, alors que dans sa gorge l’air ne semblait plus avoir assez de place pour passer. Enceinte ? Et enceinte de qui au juste ?! Pour une éprise de romance comme la blonde, la réponse était sûrement évidente. Pour lui… pour lui c’était plus la démarche habituelle qu’autre chose. Et que  faire, hein ?! Rigide sur la chaise soudainement devenue inconfortable, Alec en était arrivé à même détourner le regard, fuir les yeux clairs de Calista. Par culpabilité ? Une peur viscérale d’la simple idée de ce qu’ils auraient pu devenir s’ils avaient été voués à devenir des parents ?! Car ouais, y’avait personne d’mieux placer qu’Alec Lynch, le roi des relations éphémères, pour savoir qu’y’avait tout un gouffre entre les mots doux, la tendresse procurée par des baisers qui signifiaient quelque chose et toute l’idée de… de. Il s’découvrait là maintenant, incapable de la consoler, son palpitant grondant, grondant contre son poitrail : il devait-… il devait remettre ses idées en place. « Calista… » qu’il marmonna, comme s’il venait tout juste de ravaler une nausée acide totalement dégueulasse – et sans doute qu’elle ne l’entendit même pas, tant il avait trébuché sur le propre son de sa voix. Mais il se leva, brusquement, pour venir encercler le visage de la jeune femme entre ses deux mains, retrouvant ses yeux – finalement, c’était peut-être plus ce dont il avait besoin à l’instant précis, que c’qu’il avait pu imaginer. « Calista, écoute-moi. » et ç’avait résonné comme un ordre, impérieux et glacial – il pouvait, prétendre plein d’choses, s’attirer l’adoration de minettes imbéciles, enlacer – enlacer encore les mains de Calista dans les siennes comme si ça suffisait à chasser leurs démons. Mais là… . « Qui t’a fait ça ? » lâcha-t-il, sans détour aucun. « J’veux- j’veux qu’tu me dises c’qu’y s’est passé, ou c’dont tu te souviens. Et- » et il souffla, baissant les yeux, ses vieux réflexes préférés de hunters revenant au galop. Etait-ce seulement les transmutants, qui étaient venus s’attaquer à elle ? Et pour quoi faire ? Insurgency, le Squad, comment démêler les visages de confiance de tous les autres ?! « J’vais… j’vais régler ça. » dit-il simplement ; et pourtant dans sa voix, s’étendait une impression d’impuissance plus vivace que jamais. Il n’pouvait pas revenir en arrière, il n’pourrait jamais le faire – il n’pourrait pas, n’pourrait pas savoir comment il aurait réagi si… si. Et dans son palpitant sembla subitement s’éteindre quelque chose, quelque chose dont il n’avait même pas soupçonné l’existence avant aujourd’hui. Il pouvait régler ça, de son sang, de ses poings, pour les treize prochaines années d’sa vie s’il le fallait ; car au fond, c’était peut-être ça le problème… depuis trop longtemps, il n’était plus Alec Lynch, le héros de Radcliff – mais Alec Lynch, qui manquait à ses devoirs les plus élémentaires. Plus maintenant. Pas pour elle.  
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 22:25

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Just an hour and we'll be home, With my family that i chose You're my family. And on the pavement still gripping the phone, You came and wrapped your arms around my soul And we were shaking and you're so much a part of me. And so this is why I'm here. When we called you, You came so fast And sat beside me while hours and days past, I'll always thank you for that.— home.

Calista avait beau ne pas être une personne commune, certainement pas de celles qui rentraient parfaitement dans le moule de la société, elle n’en restait pas moins, ce genre de femmes à avoir des rêves pour le moins commun. Elle voulait un beau mariage, quelque chose de simple mais d’inoubliable. Elle voulait une jolie maison, une pelouse tondue, des enfants. Deux enfants, un garçon et une fille. Un peu à l’image de Lorcan et Aspen dont elle s’était occupée après la mort de leur mère. Elle voulait une vie banale quand bien-même elle, elle était loin de l’être. Elle voulait des choses simples, elle ne voyait pas les choses en grand. Elle n’avait pas énormément d’ambition, elle savait que parfois les choses les plus simples étaient les meilleures. C’était quasiment à la portée de tout le monde tout ça. Ça avait été à la sienne, elle qui pourtant n’était pas forcément très douée dans la vie. Elle aurait pu avoir ça, encore hier, elle avait pu y croire et là, c’était tellement de choses qui s’effondraient devant ses yeux, qu’elle n’était pas sûre de pouvoir s’en remettre un jour. Elle aurait voulu appeler l’infirmière, qu’elle injecte de nouveau quelque chose dans ses veines pour la remettre à plat et qu’elle s’endorme. Avoir un peu de répit avant d’affronter de nouveau la réalité. Hier encore, tout allait bien. Elle avait eu Alec, leur romance à laquelle elle s’accrochait elle avait eu de l’espoir et cet optimise quasiment sans faille qui pourraient en énerver certains. Avec Alec de retour dans sa vie, c’était l’idylle qui avait recommencé et tout allait bien.

Maintenant tout était différent. Elle avait cru que tout irait toujours bien, tant qu’Alec serait à ses côtés, c’était ça l’amour non ? Mais ça n’allait pas mieux parce qu’il était là. Ça allait mieux que s’il n’était pas là, c’était certain. Mais cette fois, ça ne suffisait pas. Cette dévotion qu’il avait pour elle, cette tendresse dont il faisait preuve, c’était rassurant, mais ça n’ôtait pas tout le reste. Toutes les craintes, les déceptions et désillusions auxquelles elle devait faire face, elles étaient toujours là. Alors, elle avait fondu en larmes, incapable de terminer ses phrases. Elle avait perdu un bébé, la possibilité d’en avoir un autre, ses jambes et toute la confiance qu’elle avait pu un jour placer en son père, parce que même s’il la méprisait, elle avait cru qu’il ne lui ferait jamais de mal. Elle s’était trompée, encore une fois. Ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle le voulait mort. Elle n’en savait rien. Elle aurait définitivement préféré qu’il soit mort et que sa mère soit encore en vie, mais ça s’était impossible. C’était son père et Alec, c’était l’homme dont elle était amoureuse. Elle ne pouvait pas imaginer que l’un s’en prenne à l’autre. Pourtant est-ce que ce n’était pas ça pour Alec le moyen de régler les choses ? Comme si la venger pouvait apaiser son âme. Celle de Calista, non. La sienne à lui, peut-être. « Tu peux pas régler ça. Pas comme ça. » Parce qu’elle savait très bien à quoi il pensait. C’était un chasseur et elle avait été éduquée en tant que telle. « C’est que … C’est pas … » Les mots semblaient coincés entre les sanglots, pris dans les doutes. Parce qu’elle n’était vraiment pas douée pour cacher quoi que ce soit, surtout à Alec, mais elle ne voulait pas être responsable de tout ce qui pourrait se passer après. » C’est mon père, Alec. » Ça avait été tout aussi difficile à prononcer qu’à réaliser. « Pas juste le mien. Y a Lorcan et Aspen. » Et elle ne voulait pas qu’ils soient malheureux parce qu’Alec aurait décidé d’aller faire payer au patriarche de la famille ce qu’il avait fait. « Aspen … Elle l’aime tellement … » Lorcan c’était probablement un peu plus compliqué, mais Aspen, elle lui vouait presque un culte à leur père. Elle était en adoration totale devant cet homme, incapable de s’en éloigner, quand bien même elle avait largement l’âge de prendre ses distances. « Laisse tomber s’il te plait. » Ce n’était pas la vengeance qui changerait quoi que ce soit à la situation de toute façon. « Si quelque chose devait lui arriver, ça lui briserait le cœur à Aspen. » Même dans les pires moments, il fallait qu’elle pense à ce qu’Aspen et Lorcan pourrait ressentir. Elle était la grande-sœur et il fallait qu’elle veille sur eux, alors même si y avait toute une partie d’elle qui ressentait plus de haine envers son père qu’elle n’aurait cru être capable d’en ressentir, c’était eux qui passaient en premier, ce serait toujours eux, Lorcan et Aspen.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 23:43


but i know time will tell if we’re meant for this
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On disait qu’il n’y avait aucun lien plus indéfectible que la famille, celui qui liait deux personnes par le sang – une dévotion à nulle pareille ; dans toutes les formes de culte possibles et imaginables, les écrits religieux qu’on avait pu seriner aux enfants, il y avait toujours eu une phrase du genre ‘honore ton père ou ‘respecte tes parents’. Qu’en était-il des parents qui manquaient à leurs devoirs les plus élémentaires ? Une mère qui trahissait son mariage et son propre fils pendant quatorze longues années, silencieuse et invisible aux yeux du monde – quels prétextes, quels putains de prétextes Lilith Raeken pourrait-elle avoir à offrir pour expliquer ses choix ? C’était ce qu’Alec repoussait inlassablement, heure après heure, jour après jour : pourquoi irait-il confronter sa génitrice au sujet de la soi-disant affection innée à un parent, qu’elle n’avait jamais elle-même eu ? Les mots de Calista, ils s’incrustèrent avec une vivacité glaçante dans les entrailles du chasseur – il en avait laissé retomber ses mains, le regard fuyard subitement, à la recherche d’une réponse quelconque dans l’un des coins de la pièce. Rage, hargne – ces désirs de vengeance, ç’avaient été les sentiments qui avaient toujours tout gouverné pour Alec. La volonté avec laquelle il avait passé tant d’temps en solitaire, incapable d’envisager ces histoires niaiseuses où deux âmes sœurs se rencontraient dans des milliers de feux d’artifices, s’prenaient d’amour l’une l’autre, et annihilaient toutes les mauvaises-passes, tous les chagrins possibles et imaginables. L’instinct de chasseur était toujours là, omniprésent, plus prompt à répondre à ses doutes qu’une quelconque tendresse, un espoir ou une espérance quelconque pour le genre humain. Y’avait pas de réponse idéale dans tout ça, aucun démon qu’une simple caresse ou un baiser sur ses lèvres pourrait faire disparaître – pas d’réponse qui lui venait comme ça. Aspen, Lorcan – des noms pour lui, le premier au moins associé à la rousse incendiaire qu’il avait souvent côtoyée ; Aspen Wolstenholme – c’était presque que pour ça, qu’elle avait attiré son attention d’une quelconque façon. Parce que c’était la sœur cadette de Calista, et que ça avait valu son poids dans la balance invisible des volontés du Lynch – mais, mais et alors ? Il se releva, presque sans le vouloir, sans avoir eu envie de marquer une si nette distance entre la blonde alitée et lui. « Tu peux pas attendre d’moi que j’fasse rien, Calista. » qu’il n’fasse rien pour elle, reste les bras croisés à attendre le prochain coup d’poing dans la gueule – la prochaine douleur incandescente, qui transformerait les flammes du chagrin de la Wolstenholme en un véritable incendie qui détruirait tout sur son passage.

« C’est quoi l’truc, hein, ton père a aucun instinct parental, aucun respect pour toi et j’suis censé faire comme si de rien n’était ?! » c’n’était pas une question de fierté, pas une question d’arrogance ou simplement de hargne – Calista lui avait ouvert grand la porte vers une idylle qu’il n’s’était jamais vu avoir ; si elle avait voulu un amant avec lequel batifoler tout simplement, l’éphémère d’une liaison dans laquelle il n’s’impliquerait pas, elle s’était foutue l’doigts dans l’œil, et ce n’serait pas à lui d’en ramasser les conséquences. « A moins qu’t’aies quelque chose à m’dire, ce bébé, c’était l’mien. Et ça change rien qu’tu l’aies su ou pas, qu’on aura jamais une chance d’savoir c’que j’aurais fait si les choses avaient été différentes- » il s’interrompit, conscient d’s’être aventuré probablement sur un chemin que la blonde n’avait pas besoin de connaître pour l’heure ; oui, si elle lui avait annoncé de but en blanc, un beau jour, qu’elle était enceinte comme ça après si peu d’temps, il aurait eu des doutes. Parce qu’il était Alec, et qu’elle aurait été stupide d’attendre plus de lui. « C’est pas juste ton problème ou ton choix, Calista, là. » et elle n’déciderait pas d’sa vie à lui, d’ses choix à lui ; elle ne l’changerait pas. S’ils devaient devenir un couple ou quelque chose d’autre que deux imbéciles qui s’étaient entichés de l’autre et n’daignaient pas mettre des mots clairs et précis sur c’qu’ils étaient, alors autant qu’ils soient clairs sur c’point. S’il fallait qu’elle lui dise encore qu’elle l’aimait, et qu’elle s’attende à c’qu’il le lui dise aussi, d’but en blanc, qu’il était tombé amoureux, y’avait des choses à mettre à plat. Alec soupira finalement, incapable d’accepter l’idée que les choses puissent dérailler d’cette façon – toujours, toujours ; une danse sempiternelle avec la destinée qui s’foutait bien de leur gueule. « J’suis pas un serial killer qui a besoin d’tuer tout c’qu’y bouge. Mais viens pas m’demander de laisser tomber, parce que c’est pas près d’arriver. » de but en blanc, comme ça, pas besoin de longue tirade ou de sérénade mielleuse – sa ferveur, cette histoire, cette liaison, elle l’avait provoquée aussi, l’avait cherchée aussi. En l’connaissant bien, sûrement plus qu’il n’la connaissait lui : elle n’pouvait pas prétendre, prétendre s’attendre à c’qu’il ne réagisse pas comme il avait toujours réagi.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 10:17

And we knew you would always be so close.
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Fallait croire que Calista n’avait pas la même façon de voir le monde que le commun des mortels. La vengeance, c’était quelque chose qu’elle ne comprenait pas. Une notion à laquelle elle était souvent confrontée, puisque ça restait à la base d’un bon nombre de trucs qu’elle regardait à la télé ou de jeux auxquels elle jouait. Elle ne comprenait cependant pas pourquoi, fallait toujours avoir envie de se venger. Qu’est-ce que ça pouvait changer hein ? On pouvait bien tuer l’amour de la vie d’une personne, c’était horrible, c’était tragique, mais y avait rien qui pourrait ramener cette personne. Et puis aux dernières nouvelles, ce n’était pas non plus stipulé dans les contrats de mariage, qu’il fallait toujours venger son âme-sœur en cas de meurtre. Pourtant, y en avait un peu trop qui semblaient penser comme ça. En cet instant, elle savait très bien que quoi qu’on puisse faire à son père, ce n’était pas ça qui allait lui rendre tout ce qu’elle venait de perdre. Ça ressemblait davantage à une perte de temps d’après elle. Elle n’avait pas besoin de ça. Elle aurait préféré un câlin, des bisous, bref, un peu de tendresse dans ce monde de dingue. Mais elle savait que ce n’était pas la façon de penser de l’homme dont elle s’était entichée. Elle soupira croisant les bras sur sa poitrine, au moins, elle ne pleurait plus maintenant, c’était peut-être déjà ça, sans doute.

Le problème, c’était que c’était son père, sa famille dont il était question et elle était certaine que son frère et sa sœur avait déjà assez souffert de la mort de leur mère, alors elle n’avait vraiment pas envie qu’il puisse arriver quelque chose à leur père. Ils ne méritaient pas ça. La dévotion qu’elle avait pour eux deux n’avait pas de limite, elle pouvait souffrir tous les martyrs  tant qu’ils allaient bien c’était de loin tout ce qui comptait à ses yeux. Mieux valait éviter de parler de ce bébé qui ne viendrait jamais au monde. Parce qu’elle n’était pas idiote, il aurait probablement posé problème à Alec de toute façon, leur relation restait trop récente pour qu’ils puissent seulement envisager de parler bébé, fallait bien l’admettre. « Toujours est-il que c’est de ma famille dont il est question. » Y avait plus que son père dans l’équation et elle, elle ne voyait que ça. « C’est quoi l’intérêt de toute façon ? Tu peux bien le tuer ou lui refaire le portrait, ou juste lui dire que c’est un beau salaud ou même lui payer un billet d’avion pour qu’il se casse à l’autre bout de la planète, ça changera quoi ? » Rien du tout. Définitivement rien. « J’ai perdu un bébé, apparemment, la possibilité d’en avoir un un jour et j’arrive définitivement pas à bouger mes jambes. Alors concrètement, qu’il paie pour ce qu’il a fait, c’est le cadet de mes soucis. Ça changera rien. » Si seulement en le tuant elle pouvait récupérer tout ça, elle n’hésiterait sans doute pas, mais là elle savait très bien que ça ne changerait rien. « Alors quoi que tu puisses vouloir lui faire. Viens pas prétendre que ce sera pour moi, parce que j’en ai vraiment rien à faire et qu’il est hors de question que je sois celle pour qui il doit lui arriver quelque chose. » Parce qu’elle valait mieux que son père sans doute, de son point de vue ça ne valait pas la peine de se mettre à son niveau.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 12:49


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Cette façon dont le ton haussait insidieusement, les prises de tête, les disputes – y échapper, jour après jour, ne pas s’impliquer, fallait avouer que c’était un des avantages des liaisons éphémères, des nuits charnelles sans intérêt, sans aucune passion autre que celle du sexe à l’état brut. C’était son domaine d’expertise, au Lynch pourtant, les histoires sans sentiment ni aucune affection ; alors s’lancer sur une pente glissante, c’était facile – facile pour lui, d’aventurer ses pas dans une dévotion destructrice. N’était-ce pas ce qu’il avait choisi d’faire, treize ans plus tôt, d’honorer ses parents et de les venger, en prenant les armes ? Il avait laissé les flammes de sa hargne, la ferveur avec laquelle il avait haï, détruire tout son passé, couper tous les liens qu’il avait pu avoir avec ces visages d’autrefois. Y’avait toujours eu Felix dans tout ça, mais même aujourd’hui, il était impossible pour Alec de dire s’il restait quoique ce soit de sa relation avec le Lecter. Le respect qu’ils avaient cru si immuable à leur amitié, lui, s’était envolé ; et peut-être bien qu’ça avait entrainé tout le reste avec. Il était comme ça, et Calista aurait dû l’savoir – elle l’avait vu, sûrement déjà, entrer dans une rage glaciale – c’n’était pas juste une question de s’éprendre de quelqu’un au mauvais moment, d’ouvrir son cœur au beau milieu d’un chemin tortueux et destiné à être solitaire. C’était plus que ça, plus que tout c’que la Wolstenholme pouvait quantifier – parce que le Lynch était comme ça, si prompt à garder ses ressentiments enfermés dans sa gorge, dans son propre esprit, jusqu’à ce qu’ils le bouffent de l’intérieur. Il essayait, essayait désespérément d’la consoler ; il lui avait fait des promesses, d’ces vœux qu’il n’avait manifestement pas respectés – il était revenu dans sa vie, et pourtant, les choses n’s’étaient pas arrangées. Et alors quoi ?! Il devait rester là, simple spectateur cloué sur cette chaise ? Parce qu’elle le lui demandait ? Peut-être bien qu’beaucoup d’autres types qu’elle aurait rencontrés, auraient été capables de voir les choses ainsi – de voir tout court – de privilégier l’affection à la hargne. Les bisous romantiques et les sérénades à l’expression d’une fureur incandescente. Mais c’n’était pas leur histoire, leur romance, début d’idylle ou même leur couple qui serait à même de réécrire trente-trois ans de vieilles habitudes inscrites dans ses chairs.

« Faut croire que t’avais pas reçu le memo sur le respect d’la notion de famille de l’autre, ou d’tout ce qui était acceptable de faire au nom de l’autre, quand tu m’cherchais alors. » ne put-il retenir, un réflexe haineux sorti d’entre sa gorge comme si ç’avait été quelqu’un d’autre qui l’avait dit – marmonné comme piqué à vif par la phrase qu’elle venait de prononcer. C’était sa famille, ouais, mais elle était sûrement la dernière personne à pouvoir parler de limites, de vie privée, d’histoires qui ne concernaient pas les uns ou les autres. Et il aurait pu s’emporter sur ça, en faire une sérénade de colère, d’au combien elle avait traversé, traversé chacune des murailles de secrets qu’il avait mis entre lui et le reste du monde. Comme ça, sans même attendre qu’il soit celui qui la laisserait faire – elle l’avait fait, d’elle-même, sans tenir compte du fait que ç’avait été sa famille à lui. Oh ouais, ç’aurait été si facile de s’lancer là-dedans, effacer les bienfaits des caresses déposées sur sa peau, des bisous échangés avec insouciance, et laisser la porte grande-ouverte à des rancœurs qui les détruiraient avant même qu’ils n’soient autre chose que du batifolage. « Très bien ! C’est c’que tu veux que j’te dise ? J’le ferai pour moi alors – parce que merci Calista d’mettre à haute-voix l’fait que quoique j’fasse ne changera rien, que-que tout c’que j’ai pu faire, c’est rester assis sur cette putain de chaise à m’demander c’que j’avais fait de travers de nouveau. » au fond, ils pouvaient se vouer toute la vénération imprudente du monde, ils étaient deux à porter leurs propres fardeaux. « Parce que moi, dans les dernières semaines qui sont passées, j’me suis retrouvé à être un putain de dégénéré qui n’peut pas mourir. Que j’suis même plus un hunter, et que j’ai sans doute la moitié des transmutants rebelles de cette ville au cul. Parce que tu sais quoi ? Ils m’ont certainement pas laissé partir – et, et j’peux même pas me retourner vers ceux qui avaient été mes alliés, parce que j’suis même plus un hunter à leurs yeux. » il observa la pièce, désignant vivement tout c’qu’il y avait autour d’eux – oh il était lancé maintenant. « Je-j’peux même pas rester dans cette pièce, Calista, sans regarder par-dessus mon épaule ou risquer ta vie. Ouais, j’me sens déjà assez égoïste comme ça d’être rev’nu en sachant très bien que si quelqu’un devait me retrouver, ils sauraient très bien qu’ils n’peuvent ni m’tuer, ni m’blesser, et que la première personne dans leur viseur, ce s’rait toi – alors que j’ai clairement aucun moyen d’faire quoique ce soit. » pas d’arc, pas d’honneur de chasseur, pas sa place de flic, ni les ressources du Gunpowder Squad. Plus aucun de ses repères d’antan. C’était sans compter toute cette histoire sur sa mère, ces magouilles qui lui tordaient les entrailles jusqu’à la nausée – il n’voulait pas savoir, il n’voulait même pas la voir ou la confronter sur quelles trahisons elle avait commises pour survivre : avait-elle été sincère un jour dans son mariage ? Dans tous les mots d’amour qu’elle avait prononcés à son mari, à son fils ? Enfin, Alec avala une profonde goulée d’air, le premier souffle qui lui semblait indispensable depuis longtemps – il n’aurait jamais cru que c’était possible, qu’il se sente aussi épuisé – frustré. Il vint plaquer ses deux mains sur son visage, pressant ses paumes contre ses yeux fermés comme il l’aurait fait s’il venait de passer trois jours sans dormir. « Je-j’peux pas Calista. J’peux plus… perdre qui que ce soit. » car au fond, c’était presque un deuxième deuil qu’il s’devait d’affronter – le deuil de cette mère idéale qu’il avait lui-même érigée en femme parfaite. Le deuil des quatorze dernières années d’sa vie, qui n’avaient plus la même saveur, plus les mêmes empreintes sur son esprit – elles n’rimaient plus à rien désormais, rien d’autre qu’aux actes d’un pantin articulé dans l’ombre, pour venger une mère qui n’avait jamais été morte, en fin d’compte. Felix, toutes ses croyances de hunter, sa place dans cette ville, la moindre de ses assurances passées. Et y’avait eu Calista, il ne restait plus que Calista, de sûr, de réconfortant, d’immuable. Car non, il n’s’était pas juste entiché d’elle dans un élan de masochisme – ça s’était fait comme ça, un baiser sur son âme.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 14:44

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Calista se demandait pourquoi est-ce que la morphine commençait à se dissiper de ses veines, elle aurait bien eu besoin qu’elle reste, qu’elle continue de la rendre complètement stone. Les paroles d’Alec seraient alors passées sans le moindre souci et sans doute qu’elle n’aurait même pas été capable de répondre. Mais elle avait repris le contrôle de son esprit et de ce qui restait de son corps. Alors elle pouvait à présent se confronter à des sentiments qu’elle aurait préféré éviter. Cette colère qui était en train de naitre en elle quand bien même elle n’était pas une fille qui pouvait s’énerver facilement. C’était une fille qui faisait preuve de tendresse et de compréhension presque tout le temps. Mais là, face à la réalité des choses et de ce qui venait de lui arriver elle ne pouvait pas s’empêcher de s’énerver. Elle avait toutes les raisons du monde d’être en colère, pas contre Alec, peut-être même pas contre son père, mais contre tout ce qui faisait que les malheurs du monde devaient toujours s’abattre contre elle, quand bien même elle n’avait rien fait pour le mériter. L’amour qu’elle avait pour Alec, ça ne suffisait pas à juste laisser couler, se taire et essayer de laisser ça derrière elle. S’ils devaient être un couple, ou quelque chose y ressemblant, faudrait y passer, par la case dispute de toute de façon ; c’était le fardeau  de tous les amoureux dans doute. Une chose qu’on ne pouvait pas éviter, malgré toute l’affection qu’on pouvait ressentir pour une personne.

« Vas-y, balance moi c’que t’as à me dire à ce propos de suite, parce que t’façon c’était inévitable hein ? » Elle avait toujours su qu’à un moment où à un autre, il lui reprocherait cette histoire avec sa mère, alors il pouvait se lâcher et lui dire tout ce qu’il voulait. De toute façon, elle était coincée là, y avait pas moyen qu’elle fuie alors qu’il se lâche, au moins ce serait fait une bonne fois pour toute et puis ce n’était pas comme si elle était à ça prés de toute façon. Quelques coups de plus dans la tronche, elle ne verrait certainement pas la différence. « C’est pas de ta faute ce qui s’est passé. C’est pas un hunter qui est venu pour toi ou une bande de transmutants qui t’cherchais toi. » C’était pas la peine de s’en vouloir pour ce qui lui était arrivé, il n’aurait rien pu faire de toute façon. Il avait beau vouloir la protéger, fallait croire qu’il ne pouvait pas être l’ange gardien toujours sur son épaule. « C’est moi. Parce que je fais confiance à tout le monde, parce que j’vois que l’bon côté des gens. C’est d’la faute de mon père parce qu’il est pas fichu d’éprouver le moindre sentiment. Mais c’est pas de ta faute. » Il n’avait pas été là à ce moment précis et puis ? Son père était venu la voir et tout s’était à peu près bien passé avant qu’il ne sorte ce maudit vaccin, alors même s’il avait été là, y avait rien qu’il aurait pu faire. « Tu ne m’a pas perdue, jsuis encore là et j’vais nulle part. » Elle ne le laissait pas tomber, elle était encore vivante, alors il ne l’avait pas perdue. « Aussi bien métaphoriquement que littéralement pour le coup. » Difficile de bouger dans ces circonstances de toute façon. Elle était coincée là et de toute façon, elle ne voulait aller nulle part, elle resterait avec lui envers et contre tout.


Dernière édition par Calista Wolstenholme le Mar 2 Fév 2016 - 18:34, édité 1 fois
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 16:11


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Les disputes avant quoique ce soit d’autre. Une marque de dévotion brûlante, pour contrebalancer les moments de tendresse qu’il avait construits dans sa tête pour jouer la scène où elle ouvrirait enfin les yeux. Les bons sentiments, rester à côté du lit d’une fille en attendant qu’elle se réveille pour déposer une caresse sur sa joue ou un bisou sur ses lèvres, ça n’avait jamais été son truc. Etait-ce pour ça, que les choses dégénéraient aussi vite, aussi abruptement ? Parce que qu’importaient les scénarii possibles et imaginables, Alec restait celui dont elle avait lu les exploits sur internet en cherchant des informations sur lui ? Non, il voulait y croire, il voulait voir Calista différemment qu’une énième conquête, un crush dans l’océan d’indifférence qui avait toujours rythmé sa vie amoureuse. Calista, sa présence, ses paroles, les moments où ils se livraient toute leur adoration suffisaient à éclipser tout le passé, les liaisons qui s’étaient enchainées, les filles dont il s’était entiché plus par caprice qu’autre chose. Peut-être était-ce ça le problème, la ferveur avec laquelle il ressentait, dans le moindre  de ses os, la plus infime parcelle de ses chairs – ressentait quelque chose pour Calista. C’que les autres, ceux qui utilisaient des termes nets et précis dans des sérénades mielleuses appelleraient de l’amour sans détour aucun, sans retenue aucune. Ca s’associait à la culpabilité, la culpabilité des promesses non tenues, qu’il se souvenait si bien avoir adressées à la jeune femme, là, aux abords de ses lèvres, entre deux baisers. Plus rien de mal ne lui arriverait tant qu’il serait là – mais l’évidence était là, dans ces bips bips répétitifs et mécaniques de la machine qui comptait les battements du cœur de Calista. Il avait échoué, juste échoué et manqué à la première des paroles qu’il avait offertes sans détour à la jeune femme. Quelle belle façon, d’commencer leur couple ou peu importait c’qu’ils étaient devenus, cet après-midi-là où il l’avait enfin retrouvée.

« C’est… c’est pas d’ça que j’parle, Calista. Mais tu peux pas t’immiscer dans ma vie comme ça, m’faire croire qu’y’a quelque chose entre nous et m’repousser dès que j’essaye un minimum. » combien d’choses pouvait-on apprendre sur Alec Lynch en quelques clics sur internet ? Et elle alors, si prompte et si apte à bidouiller des machines, à s’enfoncer dans les méandres de toutes les informations trouvables dans c’monde numérique ? Il les lui aurait dites, toutes ces histoires, lui-même ; un jour. Certes, ça laissait un goût amer, loin, loin pourtant du sentiment de trahison qui était uniquement dirigé à l’égard de cette mère silencieuse l’ayant abandonné. Sa colère, incandescente et étouffante, elle n’était pas vouée à la Wolstenholme, celle qui avait eu le malheur de devoir porter le message – mais à cette personne qu’il n’avait pas l’intention de retrouvée, juste pour cracher sa haine. Alors ouais, gérer les problèmes d’la famille de Calista, aller envoyer son poing dans la tronche de son père à elle, ç’aurait été infiniment plus facile que tout c’qu’il avait à gérer de son côté à lui. Tout c’qu’y s’effritait, s’effondrait entre ses doigts : quelle était la prochaine étape ? Découvrir que ses deux parents étaient vivants, qu’ils avaient juste eu envie de se payer un voyage aux Bahamas loin de leur fils et leur vie encombrante ?! Il n’l’avait pas perdue, qu’elle disait – mais pour combien d’temps ? Combien d’temps avant que la prochaine menace ne leur tombe sur la tête ? Il soupira, incapable de ne pas détourner le regard face aux mots de la chasseuse – ils n’étaient pas prêts de la connaître, leur idylle qui leur permettrait de s’connaitre pleinement, de voir s’ils étaient compatibles, ou des âmes sœurs vouées à faire l’objet des plus grandes romances des temps modernes. « J’aurais fait quelque chose. » ne put-il s’empêcher de marmonner, non pas par fierté, plus par nécessité. Il aurait au moins été là, plutôt que d’se pointer une poignée d’heures plus tard sans savoir ce qui avait pu se passer. « Mais ouais, tu vas aller nulle part, comme ça. » reconnut-il au moment de revenir vers les abords du lit, adressant un léger sourire, empreint d’une certaine retenue, à la jeune femme. D’une des proches de sa veste, il tira une seringue, propre et médicale, vide encore - « J’l’ai… empruntée en arrivant ici, on va dire. » il fallait le faire, pour trouver l’exact endroit où se trouvait ce genre de matériel – ouais, on pouvait dire qu’il l’avait volée, la seringue, mais qui s’en préoccuperait ? « Calista- » ne put-il s’empêcher de lâcher, alors même qu’il n’avait rien fait pour l’heure – rien d’autre, du moins, que de laisser le doute lugubre passer sur son visage. « Je sais que- que quand on injecte le vaccin dans mon sang, mes cellules contrent les effets du vaccin, mais- » et alors qu’il avait fui son regard jusque-là, il l’observa, comme s’il cherchait à se montrer rassurant sans vraiment réussir à l’être. « Je-je-j’sais pas c’que ça fait, comme effets, sur les gens qui ont déjà été injectés. » ça n’pouvait pas aggraver son cas, pour sûr ; mais c’était peut-être un moyen pour lui de s’préparer lui-même à un énième échec, une énième promesse non tenue. Une énième déception qui tendrait l’air, et les condamnerait peu à peu.
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 18:25

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Just an hour and we'll be home, With my family that i chose You're my family. And on the pavement still gripping the phone, You came and wrapped your arms around my soul And we were shaking and you're so much a part of me. And so this is why I'm here. When we called you, You came so fast And sat beside me while hours and days past, I'll always thank you for that.— home.

Ça n’allait pas. Plus rien n’allait en vérité. Calista était là, allongée dans un lit d’hôpital, dans un état déplorable. Alors, elle n’avait pas franchement envie de se prendre la tête avec Alec. Il était probablement la dernière personne au monde avec qui elle avait envie de se prendre la tête. Elle lui avait déclaré sa flamme quelques instants plus tôt, elle avait mis des mots précis sur les sentiments qu’elle ressentait. Alors bien entendu, elle aurait préféré que les choses restent mielleuses et douces. Mais puisqu’ils avaient commencé à se lancer dans les sujets qui fâchent, il était difficile de faire marche arrière. C’était fini les moments de tendresse, fallait affronter la réalité maintenant. Elle n’en avait pas envie. Calista, elle était assez douée pour le déni de toute façon. Moins elle était confrontée à la réalité des choses, mieux elle se portait. C’était probablement pour ça que tout lui semblait beaucoup plus simple quand elle était en face de son écran. C’était pour ça qu’elle semblait vivre en dehors de la réalité, plongée dans un univers qu’elle seule était capable de comprendre. Elle qui était même arrivée à un point où elle était capable de parler des langues fictives, tirées de films ou séries. Loin de la réalité, tout allait beaucoup mieux. Mais là, ils étaient lancés, obligés de confronter leurs points de vue sur la situation, sans probablement être capables de trouver un terrain d’entente. Parce qu’elle avait beau s’être entichée de lui, fallait quand même admettre qu’ils étaient complètement différent l’un de l’autre. Leur romance reposait sur plus de différences que de points communs. Fallait croire que les opposés étaient faits pour s’attirer.

« j’voulais pas m’immiscer comme ça. Si j’avais su, je ne me serais pas enfoncée là-dedans. » Sauf qu’y avait pas moyen de savoir à l’avance malheureusement. Ce qu’elle avait appris ça lui avait brisé le cœur, et savoir qu’elle serait celle qui apprendrait ça à Alec, ça avait été de la torture. Elle aurait vraiment voulu faire autrement. « J’te repousse pas. C’est juste que j’veux pas qu’il y ait encore plus de blessés. Y a déjà eu assez de dégâts comme ça. » Elle en avait marre de tous ces conflits sans fins, est-ce qu’on ne pouvait pas arrêter de s’entretuer pendant cinq minutes non ? C’était de la folie ce monde dans lequel ils vivaient et ça la rendait malade. » J’aurais pu avoir un accident de voiture, ou quelque chose de débile, me péter la colonne en tombant dans les escaliers parce que mon talon se serait pété et qu’j’aurais eu le nez sur mon téléphone. Ce serait pas d’ta faute non plus. Y a des moments, on peut juste rien faire. » Là c’était son père, mais ça aurait pu être autre chose. Elle était assez maladroite pour qu’il puisse lui arriver tout et n’importe quoi. Il était finalement revenu près d’elle, sortant une seringue de sa poche, il l’avait empruntée, ça lui arracha un sourire. De son point de vue c’était plutôt volé, mais bon. Elle tendit son bras, dans lequel il y avait déjà plusieurs perfusions. « Si jamais tu arrives à trouver encore un peu de place là-dessus … »  Ça valait le coup d’essayer. Elle ne savait pas si ça pouvait marcher et au point où elle en était, elle avait du mal à y croire. « Si ça marche pas, on devrait partir. Juste toi et moi. Avec du soleil et personne pour nous emmerder. » Si seulement c’était possible, fallait croire qu’elle se mettait déjà à rêver. Puisqu’à présent son rêve de beau mariage et de bébés semblait compromis, fallait bien qu’elle se rabatte sur autre chose et ça, ça semblait pas trop mal. » Si ça marche, je jure que j’accepterai d’aller faire un jogging à 5 heures du matin avec toi un dimanche matin. » Si elle pouvait retrouver l’usage de ses jambes, alors autant en profiter, elle jurait que si c’était le cas, elle glanderait un peu moins devant la télévision et qu’elle se servirait davantage de ses jambes.
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 19:27


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Paradoxalement, comme une putain d’ironie de la vie, ils avaient déjà eu cette conversation – avant d’être ce truc qui ressemblait plus ou moins à un couple, juste en tant qu’amis, touchant du bout des doigts sans l’oser l’idylle qui s’offrait à eux. A cette époque-là, l’esprit d’Alec avait été à mille kilomètres de toute romance, d’une histoire à même de dépasser la liaison éphémère que Calista n’méritait pas. Calista aurait toujours été plus, dès le moment où ils se lanceraient dans quelque chose, n’importe quoi. Ils avaient déjà des allures brisées, d’ces amoureux qui se déchiraient, puis surmontaient ensemble – bon dieu, peut-être bien qu’un jour, ils finiraient par être les protagonistes d’une belle sérénade, qui raconterait comment Cupidon les avait trouvés au milieu du commun des mortels. Et comment la flamme d’eux deux avait souffert, soufflée par des vents imprévus, pour toujours tenir. Fallait croire que moisir pendant des mois dans une cave sous le joug des dégénérés d’Insurgency, ça avait ses effets. Combien de fois avait-il pensé à la Wolstenholme ? Combien de fois n’avait-il pas osé, pas daigné le faire, incapable de savoir si y’avait pas un transmutant planqué dans un coin pour lire chacune de ses pensées ? Lui sauverait-il la vie, en utilisant son sang si l’occasion devait se présenter à lui, un jour ? La réponse avait déjà été évidente à l’époque, fruit d’une dévotion pour cette petite blonde qui n’payait pas de mine, ne ressemblait à aucun autre chasseur, et apportait cet éclat doux qu’il n’aurait jamais cru connaître dans sa vie de hunter. Dévotion, affection – ou même adoration ; combien d’fois était-il rentré de mission vivant grâce à la chasseuse derrière ses écrans d’ordinateur ? Ouais, il aurait bien plus aisément pu dire qu’il adorait Calista pour tout ce qu’elle était, plutôt qu’il commençait à tomber amoureux comme ça, avec tout son cœur épuisé. Plus encore que la sauver, en fin d’compte, Alec aurait voulu être celui qui volerait à son secours avant que quoique ce soit de mal ne lui arrive – comme à la mairie, comme quelques fois déjà. Pas assez, ces derniers temps. Et peu importaient les mots de la jeune femme, les prétextes qu’elle pouvait trouver pour accepter de son côté les circonstances qui l’avaient amenée dans ce lit d’hôpital, il n’pouvait pas, n’pouvait pas effacer complètement l’empreinte insidieuse de la culpabilité sur son âme.

Mais peu importait comment il se sentait, lui, à l’heure actuelle – il n’avait qu’à peine ingéré l’information bébé, le fait qu’elle n’pourrait jamais plus en avoir ; le Lynch n’y avait pas songé dans sa jeunesse, trop occupé à batifoler de lit en lit, et il avait passé les treize dernières années de sa vie à n’rien envisager d’autre que la chasse. Alors les enfants, l’amour, le mariage, le bonheur, il n’avait eu qu’à peine le temps de l’envisager dans les prunelles claires de Calista, que tout était envolé – comment être attristé par quelque chose qu’on n’s’était que trop rarement senti vouloir ? Et tout ça pour quoi ? Transmettre à sa dégénérescence à ses enfants, voir peser le temps qui passait avec eux aussi ? Car au fond, il était toujours c’qu’il était – un dégénéré, immortel, inaltérable. Et dans ce même hôpital, il avait rencontré ce type, âgé de quelque chose comme cent-soixante ans, qui avait raconté en ces paroles malheureuses, désastreuses, les dommages qu’ça pouvait faire de voir tous les autres mourir. Pour une fois, son sang de transmutant n’était pas une mauvaise chose – encore une façon d’repousser, relativiser, à croire que Calista déteignait sur lui. « On devrait… trouver un moyen d’partir quand même. » souligna-t-il, non sans un sourire qui laissait entendre que ce n’serait pas définitif, une escapade qui leur ferait du bien – à lui aussi, même si ça non plus, il n’l’avait pas envisagé depuis si longtemps. Treize ans, entre parenthèses, ça en faisait des dégâts. « Et si ça marche- j’te jure que t’y couperas pas. » en relevant sa manche à lui, le Lynch trouva une veine au creux de son bras, y enfonçant la seringue pour en extraire une petite quantité de sang – ça n’lui faisait rien, ça n’lui faisait jamais rien, et à force de distribuer des échantillons de ce si précieux liquide à des scientifiques censés trouver des réponses à même de l’aider, Alec avait développé une habitude dans le geste. Revenant s’asseoir face à la Wolstenholme, il prit doucement son bras, d’une caresse glissant tout le long de l’intérieur de son avant-bras. Juste en-dessous de là où la perfusion était toujours accrochée à sa peau, il y injecta l’aiguille, et le sang salvateur. « Ça devrait pas prendre longtemps. » un regard vers les yeux clairs de Calista, pour la rassurer, pour se rassurer lui aussi, alors que ses deux pouces glissaient tendrement sur ses chairs, là où sa peau pouvait lui piquer – mais sans attendre, il se pencha pour venir déposer un baiser sur les lèvres de la jeune femme – comme si tout était oublié. Balayé à plus tard, ou à jamais. « Peu importe c’qu’y arrive, Calista… on n’abandonnera pas. » même s’il n’savait pas vraiment où ça s’appliquait, où ça s’arrêtait ; ça voulait dire qu’ils n’se feraient pas bouffer ou détruire par leurs parents indignes. Qu’ils rendraient chacune des gifles de la vie s’il le fallait. Qu’ils s’engueuleraient, ouais, culpabiliseraient, sûrement – mais n’se laisseraient jamais paralyser par ça.
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 21:00

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Calista, c’était une fille optimiste, toujours trop optimiste. Celle qui pensait qu’il y avait toujours une solution dès qu’il y avait un problème. Elle s’accrochait à cette façon de penser en toutes circonstances. Pour Alec, parce qu’il fallait bien qu’un des deux soient capable d’y croire. Encore maintenant sans doute qu’elle faisait preuve de trop d’optimisme comparée à la situation. La crise de larmes passée, elle s’efforçait de ne pas sombrer de nouveau là-dedans, parce qu’elle savait à quel point ça pouvait être dur d’en sortir. C’était Alec qui l’en avait tiré la dernière fois, quand elle s’était enfermée dans son appartement parce que plus rien allait. Elle avait été loin d’imaginer que ça pourrait être pire. Mais fallait garder la tête haute et oublier ce cœur brisé qui battait faiblement dans sa poitrine, parce que dans espoir, il ne lui resterait plus grand-chose. Elle avait Alec au moins. Tant qu’il était là c’était peut-être moins compliqué. C’était ce que l’amour lui dictait en tout cas. La tempête semblait passée, pour combien de temps ? C’était commun dans un couple après tout et c’était ce qu’elle voulait qu’ils soient. En cet instant, elle avait besoin de cette romance pour tenir le coup. Elle avait besoin d’un truc bien dans sa vie qui tombait en lambeau et ce truc bien, c’était Alec. Elle avait dépassé le stade du béguin, de toute ces fois où elle avait pu l’observer du coin de l’œil alors qu’ils n’étaient que des collègues. Elle avait dépassé la rancœur qu’il avait fait naitre en elle quand il avait voulu la pousser à retourner sur le terrain ou celle de cette fois où il était venu chez elle pour lui demander de le tuer. Elle était amoureuse c’était certain et d’expérience, elle craignait que ce soit un sentiment aussi éphémère que beau, alors fallait en profiter.

Elle n’avait jamais été le genre de fille à batifoler de droite à gauche. Sans doute que ça lui était arrivé de profiter d’une nuit, juste pour le sexe et de passer à autre chose après, mais en règle générale, c’était une fille qui croyait aux liaisons sur la durée. Elle croyait au mariage et tout ce qui allait avec. Aux âme-sœurs aussi, parce qu’il fallait bien que ça existe pour que certaines histoires marchent et d’autres non. Alec c’était peut-être le bon. Le dernier sont elle pourrait s’amouracher. Ce serait forcément une histoire compliquée, c’était sans doute pour ça qu’il fallait que ce soit le bon, parce que tout devait toujours être compliqué. «  Ouais, ce serait sympa. » Elle lui adressa un sourire. Partir d’ici, si seulement ça avait été possible. Avec la mise en quarantaine, c’était à peine envisageable. Elle aurait aimé partir, elle n’était jamais allée bien loin. « Super, j’adore me lever de bonne heure pour courir. » Ou pas, mais elle jurait qu’elle ferait l’effort. Après, il y avait quand même des chances qu’elle le fasse en râlant, il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Elle laissa faire Alec sans broncher, elle ne pouvait même plus prétendre avoir du mal avec les piqûres, ces derniers temps, c’était son quotidien. « Okay … » Elle ne savait pas s’il fallait qu’elle espère ou pas. Elle passa ses doigts contre son visage alors qu’il s’était penchait sur elle pour lui offrir un baiser. Elle préférait vraiment ça aux disputes. « Je sais, on abandonne jamais hein ? » C’était bien ce qu’ils se disaient tout le temps. Fallait pas abandonner, même si, de toute évidence, ça prenait soit plus de temps que prévu, soit ça ne marchait pas du tout. « Je sais pas combien de temps s’est censé mettre, mais y a rien qui change … » Ses jambes ne bougeaient pas, elle probablement la même plaie sous son pansement. Peut-être qu’elle était juste trop impatiente, qu’il fallait encore attendre. « Au moins, le soleil de Radcliff est pas trop mal en été. » Elle l’avait dit, si ça ne marchait pas elle aurait voulu partir au soleil, mais puisqu’ils étaient coincés à Radcliff, faudrait bien faire avec. « Puis, apparemment, j’ai plus de pouvoir bizarre. A moins que mon pouvoir ce soit d’avoir la poisse. Ça expliquerait quand même pas mal de choses. » Elle laissa échapper un soupire tremblant, luttant de nouveau contre les larmes. Elle fixa le plafond un instant, battant plusieurs fois des paupières pour éviter aux larmes de venir se loger dans le coin de ses yeux. Ça servait à rien t’façon de se mettre encore à pleurer. Un nouveau soupire puis elle se pencha vers la table de nuit pour attraper son téléphone portable, rester concentrer sur l’écran, pour faire passer tout ça. C’est qu’elle pouvait facilement avoir l’air hyper occupée sur son machin, quand bien même du bout des doigts, elle ne faisait que faire défiler les différents écrans d’accueils.
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MessageSujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same   (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 21:59


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Combien d’fois est-ce que sa mutation lui avait sauvé la vie déjà ? Moins qu’on n’pourrait l’imaginer, mais plus qu’il n’serait prêt à l’admettre. Entre haine et une pseudo-acceptation, Alec n’savait plus vraiment dans quelles eaux il nageait : sans cette chose inscrite sans sa génétique, il n’serait pas là aujourd’hui, ses deux mains ayant enroulé l’avant-bras de Calista – doux comme il n’l’avait jamais été auparavant. La grande romance grandiose qui le pousserait à privilégier ce fait à tous les autres, il n’l’avait pas venue venir – un petit crush anodin, qui l’avait poussé à laisser la Wolstenholme apprivoiser une part de lui. Ses sourires, son attitude, ses paroles – l’Alec distant, froid, accroché à son passé, avait été comme une bête sauvage, grognant aux premiers abords, puis infiniment prompt à se laisser connaître. Et le béguin, l’affection ils avaient muté, en dévotion – en l’amour sur lequel il n’avait pas mis d’mots clairs depuis tellement longtemps, que même la déclaration nette et précise de la jeune femme, il n’arrivait pas à la répéter. Pas encore. Pas alors que ses songes étaient voilés par le brouillard de leurs doutes, les hauts et les bas qui faisaient toutes les histoires ; celles à mille kilomètres des idylles en lesquelles les petites filles, ou les jeunes femmes romantiques à souhait, croyaient. Alec avait poussé le vice, parfois pour le fun, d’écouter leurs espoirs, les voir s’éprendre de l’idée que ça pourrait être avec lui, peut-être, avant de n’se révéler être qu’un type aux bonnes techniques de charme et simplement à la recherche d’une liaison qui les abandonnerait derrière. Alors les femmes avec les espoirs de belles fiançailles, de mariage dans une robe blanche et d’avenir tout net, il savait les reconnaître – Calista en était une ; elle n’avait pas besoin de le dire, pas besoin de craindre le fait qu’il l’apprenne comme ça, et qu’ils se révèlent ne pas avoir les mêmes ambitions. Au fond, c’était peut-être pour ça qu’ils n’se disaient pas clairement être un couple ; pour le coup, il était bien déterminé à s’laisser porter par les circonstances, quand bien même ils en revêtaient toutes les apparences. Là, leurs mains emmêlées dans des caresses doucereuses, leurs lèvres sans cesse affamées de baisers – et chaque contact charnel avec ces mille saveurs imprévues. Ça ressemblait presque à juste de la frénésie, une extase vouée à s’envoler, comme les effets d’une drogue qu’on aurait injectée dans ses veines. Qu’elle aurait injectée, comme ça, d’un regard, trompant tous ses instincts. Et avec Calista, pour Calista il n’savait pas là, s’il devait être l’idéaliste, le réaliste, celui qui espérait, ou celui qui se préparait déjà au pire ; mieux valait batifoler dans des paroles sans importance, le temps que quelque chose se passe – une petite illusion, pour détourner leurs esprits, quelque chose qui les ancrait là, et maintenant.

Pourtant la sentence tomba, qu’une demi-surprise ; peut-être bien qu’y’avait toujours espoir qu’avec quelques secondes de plus, quelques minutes encore, le sang fasse son effet. Sa dégénérescence, Alec ne l’savait que trop bien, être on ne peut plus capricieuse et imprévisible – alors peut-être fut-ce pour ça, ou parce qu’il ne trouva rien à dire, hagard au départ, pour consoler Calista. Mais elle avait déjà pris son téléphone entre ses mains lorsqu’il reconnecta avec le réel, naviguant dessus comme si c’était sa seule compagnie en cet instant. Ils n’abandonneraient jamais et elle pouvait prétendre c’qu’elle voulait, fallait croire que la dévotion, la vénération avec laquelle il avait maintes fois observé les traits de son visage, lui permettait au moins de reconnaître les signes avant-coureurs qui crevaient les yeux. Doucement, il se pencha en direction de la jeune femme, près de sa tempe, au niveau de son oreille comme s’il observait ce qu’elle faisait par-dessus son épaule. « On sait tous les deux que j’suis vraiment nul dans tout c’qu’y touche de près ou de loin à ces gadgets. Mais j’sais quand même reconnaître un écran d’accueil. » et alors que de sa main droite, il trouvait le haut du front de la chasseuse pour venir fourrager ses cheveux blonds, il força un léger sourire, incapable de savoir quoi dire. Peut-être que c’était surtout parce qu’il n’y avait rien à dire. Alors tant bien que mal, il contourna le lit pour se placer du côté où les tuyaux et autres fils d’intraveineuse ne se trouvaient pas, escaladant juste à moitié, au bord de la couche de la jeune femme pour l’attirer contre lui, dans ses bras – doucement, patiemment, juste contre son cœur, empressé et estropié, comme elle, qui n’battait que pour elle. Qu’elle pleure, si elle voulait. Qu’elle hume juste son parfum, s’endorme dans ses bras. Qu’elle hurle sa rage. Ou qu’elle n’fasse rien du tout, il n’bougerait pas quoiqu’il en soit.
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