Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Dim 7 Fév 2016 - 15:59
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Le batifolage doucereux, presque imprudent, c’était certainement plus son domaine d’expertise que les sentiments complexes, les discussions à cœur ouvert sur un sujet comme sur un autre – il aurait pu, raconter à Calista ce qu’il avait fait lorsqu’il n’avait pas été là pour la protéger. Il aurait pu s’mettre à parler de sa mère, des recherches désespérées qu’il menait du bout des doigts, hanté par une dévotion que sa génitrice ne méritait même pas. Il aurait pu, s’ouvrir, clair et précis, en demandant à la Wolstenholme ce qu’elle pouvait penser de tout ça, c’qu’il devait faire. C’qu’il pouvait faire : comment rattraper quatorze ans de trahison, de mensonges et de secrets qui lui détruisaient les entrailles heure après heure ? Comment s’faire à l’idée que sa mère, si idéale dans sa tête, n’avait jamais éprouvé pour lui la moindre affection, la moindre tendresse et qu’elle l’avait simplement abandonné sans crier gare, pour une raison ou une autre ? On disait que c’était à un âge très avancé, qu’l’enfant découvrait qu’il pouvait être séparé de sa mère à tout moment, et que ce simple fait éveillait tout un flot de peurs et de questionnements aux esprits trop jeunes. Mais Lilith Lynch avait toujours promis à son fils monts et merveilles, un avenir merveilleux, qu’elle n’manquerait pour rien au monde. Rien au monde, un pacte plus facile à mettre en mots qu’à tenir concrètement, sans doute. Et toute la déchéance du Lynch était partie de là, le fait qu’il soit devenu un chasseur, qu’il se soit perdu lui et ses origines dans c’combat. L’fait qu’il soit devenu un tueur, dévoré par la vengeance pendant tant de temps. Lewis Duncan était-il seulement un meurtrier ? Ou n’avait-il été qu’un bouc-émissaire pour le réel assassin ? Etait-ce Lilith elle-même qui avait un jour décidé de tuer son mari ? Et pourquoi ? Définitivement, les baisers et les caressescharnelles et sensuelles de Calista étaient préférables à tous les démons qui s’étaient lovés dans ses entrailles. Toujours les mêmes doutes, au sujet d’ces mêmes choses qu’il avait crues parfaitement immuables et inébranlables. Et la Wolstenholme, au milieu, qui l’ancrait à la réalité, une quelconque clairvoyance dont il avait désespérément besoin désormais. Tout autant qu’elle – eux deux, âmes sœurs dans le chagrin et les épreuves, ayant si besoin de l’autre. Cette vénération incontrôlable, l’impression d’appartenir, sans vague et sans trahison possible. Y’avait au moins ça, le pouvoir aisé et gracieux de Cupidon qui chassait tous les démons.
Et la passion de leurs lèvres prises dans une ferveur incandescente, alimentant encore et encore les flammes du doux irréel qu’ils avaient, quand ils étaient l’un avec l’autre – amoureux sans concession, sans retenue. L’extase au milieu de la perdition, qui les rendait si imprudents ; leur vie pourtant, n’laissait pas place à une idylle sans vague, un futur fait que de romance, des histoires de tous les autres couples et de préoccupations triviales comme le mariage ou le nombre de bébés qu’ils auraient, un jour. Alec et Calista, eux, étaient suspendus sur le fil du rasoir, entre la vie et la mort. De bien des façons, dans s’éprendre l’un de l’autre avait été une erreur – mais là, ses prunelles perdues dans les yeux clairs de Calista, leur amour, attachement, la présence de l’un et de l’autre, semblait être juste indispensable. Il s’était redressé au bord du lit, debout à nouveau sur le sol ; et si des câlins, des bisous ou son charme tout simple pouvaient repousser la dégueulasse vérité, un tour pour prendre l’air ne leur ferait pas de mal, sans conteste. Cette chambre, c’n’était pas Calista, et il n’y avait pas besoin de la connaitre par cœur pour le savoir tout simplement. « Quand ton frère sera là j’pourrai aller chercher certaines de tes affaires, si tu veux. De toute manière, il va bien falloir que quelqu’un s’occupe de ranger tout le désordre là-bas. » et pour une fois, il avait été celui qui avait parlé sans réfléchir – fallait croire qu’elle déteignait sur lui ; il en soupira, détournant le regard. « J’suis presque sûr qu’y’a rien de vital, de toute façon. Et la morphine ne fait plus effet, manifestement. » au pire, mieux valait-il qu’elle n’en finisse pas totalement dépendante. Alors sans attendre plus longtemps, le Lynch fit les quelques pas qui l’amenèrent vers le fauteuil roulant qui deviendrait le compagnon privilégié du quotidien de Calista – un tabou à part entière, probablement. Il revint donc se poser au bord du lit, pour observer la jeune femme. « Est-c’que ça va ? » demanda-t-il sans pouvoir se retenir à nouveau, sans la lâcher du regard ; il n’savait pas comment gérer ça, comment il le gérerait lui-même et comment quelqu’un comme Calista le gérerait – au fond, il n’savait pas grand-chose. Alors autant demander, loin des batifolages, sans repousser la réalité, ni essayer d’faire comme si elle n’existait pas, et qu’elle n’pourrait pas les atteindre, qu’ils le veuillent ou non.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Dim 7 Fév 2016 - 19:02
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Just an hour and we'll be home, With my family that i chose You're my family. And on the pavement still gripping the phone, You came and wrapped your arms around my soul And we were shaking and you're so much a part of me. And so this is why I'm here. When we called you, You came so fast And sat beside me while hours and days past, I'll always thank you for that.— home.
Sortir un peu de cette chambre d’hôpital, ça ne pouvait pas lui faire de mal. Elle n’y était pas depuis très longtemps, mais comme elle n’avait pas non plus eu l’occasion d’en sortir très longtemps, elle avait définitivement bien du mal à supporter l’idée de rester enfermée là-dedans. Évidemment, l’idée de devoir sortir, les fesses posées sur une chaise roulante n’était pas des plus agréables. Elle aurait préféré marcher, ça ne faisait aucun doute, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Alors elle ferait avec. Ce n’était pas comme si elle avait beaucoup le choix de toute façon. Elle devrait bien s’y faire à un moment à cette situation, alors autant commencé à se faire à l’idée le plus tôt possible. Elle n’y échapperait pas. Si y avait bien une idée à laquelle elle avait fini par se faire, après les heures passées dans cette chambre, c’était qu’elle était bien éveillée et que tout ça n’était pas un cauchemar dont elle allait se réveiller pour reprendre sa vie là où elle l’avait laissée. Sa vie, c’était ça. Au moins, il y avait cette idylle avec Alec, la petite flamme d’espoir au milieu des ténèbres qu’elle était en train de traverser. Cette romance, c’était ce à quoi elle devait s’accrocher pour ne pas sombrer totalement. Les baisers d’Alec, ses caresses et tout ce qu’il pouvait dire, ça allégeait déjà son cœur d’un poids, rendant les choses moins dures qu’elles en avaient l’air. Ils n’étaient même pas vraiment un couple, ou tout juste, qu’ils devaient traverser mille et une épreuves bien pourries, coincés dans des familles trop compliquées pour que tout puisse bien se passer pour eux deux.
L’amour, c’était probablement ce sentiment quelque peu mielleux qui avait au moins le mérite de repousser, d’éloigner pendant un temps en tout cas, toutes les choses négatives. Cette passion, c’était celle qui faisait naitre comme un petit nuage loin des problèmes et quand bien même ces derniers revenaient, Alec avait trouvé le bon moyen de les faire fuir, à la seule force de son charme, auquel Calista était bien incapable de résister. « Okay merci, si tu pouvais me ramener au moins mon ordinateur, ce serait parfait. Peut-être des fringues aussi. Oh et mon plaid, qui est sur mon canapé, il est tout doux, mieux que leurs draps pourris.» On voyait bien la liste des priorités selon Calista. De toute façon, sans un ordinateur à côté d’elle, elle avait l’impression d’être nue, alors les fringues, ça pouvait passer après. « Et faudrait nourrir le chat aussi. Faudrait pas qu’il meurt de faim le pauvre. » L’ordinateur, les fringues, le plaid, le chat, mais pas de commentaire sur le désordre de l’appartement, déjà parce qu’elle avait rangé quand il avait été, lui seul savait où mais aussi parce qu’elle ne voulait pas imaginer qu’elle autre sorte de désordre elle avait pu laisser derrière elle quand elle avait commencé à se vider de son sang. Elle se laissa porter vers le fauteuil roulant dans lequel Alec la déposa. Un soupire passa le seuil de ses lèvres alors qu’elle se penchait en avant, comme dans l’espoir de voir son pied bouger, mais il resta en place, figé malgré les efforts qu’elle pouvait faire. Elle releva les yeux vers Alec avant de hausser les épaules. « Ouais, ouais. Super. » Ça sonnait certainement plus sincère dans sa tête que prononcé à haute voix. Elle pinça légèrement les lèvres avant de passer ses mains le long de ses cuisses, qui restèrent indifférentes à ce contact. « Au moins, elles sont toujours là. C’est déjà ça. J’pourrais toujours porter des escarpins, qu’est-ce que la vie sans escarpins hein ? » Pour lui sans doute qu’une paire d’escarpins n’avait absolument aucune valeur, mais elle avait une véritable passion pour les chaussures, parce qu’y avait quand même des trucs qui faisait d’elle une femme qui rentrait un peu plus dans le cliché de la fille. « Si j’avais de l’argent, je m’en achèterais une nouvelle paire tous les jours et je pourrais les porter toutes la journée sans avoir mal aux pieds et en ayant enfin la satisfaction d’avoir battu ces saleté d’ampoules. » Au moins, elle n’était plus de soucis avec ça, c’était certain. Parce qu’elle avait beau aimer s’acheter des nouvelles chaussures, les ampoules qu’elle avait après avoir passé une journée entière les pieds dedans, lui donnait parfois envie de pleurer. C’était déjà ça de gagner sans doute. Fallait bien voir quelques avantages, même dans les situations les plus pourries.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Lun 8 Fév 2016 - 4:47
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Y’avait des réalités qu’ils n’étaient pas prêts d’affronter ; était-ce un problème, en soit ? De n’pas parler de la paralysie qui allait bloquer Calista dans ce fauteuil roulant pour une durée indéterminée, n’pas parler du bébé qu’elle lui avait annoncé avoir eu, et qui avait disparu avant même qu’ils n’aient le temps de trier le moindre sentiment vis-à-vis de cette grossesse. Une avalanche d’informations, somme toute, qu’ils affrontaient tant bien que mal : main dans la main, pris par l’affection qui les faisait subsister. Cette liaison si récente, où s’partageaient les gestes de tendresse, les baisers baignés de passion mais où, finalement, les mots et les déclarations fermes et définitives n’avaient jamais fait partie de l’équation. C’n’était pas d’ces batifolages d’antan que le Lynch avait traversé, éphémère et fuyard, sans jamais s’éprendre de qui que ce soit, ou ouvrir son cœur aux personnes qu’il avait croisées jusqu’alors. Calista était la première, l’unique ; presque un ange ayant déposé une caresse sur son âme glacée pour en révéler d’ces ressentiments qu’il ne se connaissait plus. Qu’il n’s’était presque jamais connu, à vrai dire – tomber amoureux alors même qu’on menait une vie déchirée entre la vengeance et la mort, il avait au moins toujours su que ça n’avait pas été une option. Combien d’temps avait-il fallu ? Combien d’temps avant que la Wolstenholme devienne autre chose à l’esprit du Lynch qu’une partenaire de travail, une compagnie fort agréable, cette petite blonde de laquelle il se serait bien entiché le temps d’une aventure charnelle, une idylle d’un soir gravitant uniquement autour du sexe ? Ni respect, ni attache, ni rien de c’qu’il lui vouait, là maintenant. Il aurait pu, se lancer dans ses numéros de charme et de séduction à lui en faire tourner la tête à l’époque, aux dires de la chasseuse, ça n’aurait jamais été un challenge d’une grande difficulté de l’attirer dans son lit – fallait croire qu’ils avaient au moins toujours été plus que ça. Qu’il avait eu cet immuable, trop rare respect, cette admiration qu’il n’conservait qu’à l’égard de trop rares humains dans ce monde-là. Calista, somme toute, fallait croire qu’elle était toujours sortie du lot – qu’il veuille le croire ou non, qu’il l’ait voulu ou non à l’époque – que ça s’explique en mot, ou en bisous et câlins, sa simple présence à ses côtés dans cette chambre d’hôpital. Il en oubliait les menaces extérieures, la prescience du réel, qui n’les faisait ni couple ni juste amis ; ces deux idiots, qui n’se disaient jamais les choses clairement.
A cause de nombreuses choses, probablement – après tout, juste après leur première nuit ensemble, ils n’avaient pas eu l’occasion de parler de grand-chose, de digérer et ingérer les informations qui avaient logiquement découlé de leur crush enfin avoué avec toute l’ardeur de leurs corps pris dans une danse enflammée, sensuelle. Cupidon, qui avait fait son job sans même qu’ils n’lui demandent quoique ce soit. Ils s’retrouvaient déjà à parler comme des vieux, les protagonistes d’une romance bien posée – nourrir le chat, ramener la couverture toute douce, ne surtout pas oublier l’ordinateur. Aux indications de Calista, il répondit par un sourire contrit, sincère, fait pour être rassurant plus qu’autre chose. « J’ai noté tout ça. Et t’en fais pas, j’suis sûr que même si je l’voulais, ton chat n’peut pas mourir de faim en trois jours à peine. » non pas qu’il détestait l’animal – cette chère petite boule de poils qui squattait chaque recoin d’espace vital dont ils pouvaient avoir besoin. Surtout le lit. Clairement, le Lynch s’était déjà fait à l’idée que la dévotion du chat n’allait qu’au chat lui-même. C’était ça, de grandir dans une maison toujours ordonnée au millimètre près, de ne jamais avoir eu le moindre animal de compagnie, et d’avoir développé une maniaquerie quasi-mécanique. « Tu sais c’que tu as à faire, si tu veux t’assurer que j’m’occupe bien de ton chat. » il conclut sa phrase dans un baiser, un sourire malin et enjôleur accroché aux lèvres. Une vague distraction, le temps que Calista ne rejoigne le fauteuil roulant auquel elle allait devoir s’acclimater – ils allaient devoir s’acclimater tous les deux, s’ils étaient quelque chose. « J’irai pas t’acheter des escarpins pour te les ramener avec le plaid, et l’ordinateur, et tes habits. » conclut-il à ses paroles – la vénération de Calista pour les chaussures, n’était certainement pas surprenante ; et Alec, en fin d’compte, était le dernier à pouvoir se plaindre de la jolie courbe que ces fameuses chaussures pouvaient donner aux jambes de la jeune femme. Au fond, les mots de la Wolstenholme auraient pu plomber l’ambiance bien facilement, mais n’essayaient-ils pas justement de repousser ça ? A la surface du lit, Alec récupéra la couverture épaisse et pourrie selon Calista pour venir la déposer sur ses genoux à elle. En passant dans le dos de la chaise roulante, il entraina Calista vers la sortie, pour rejoindre le couloir. « Alors… tu veux aller vers le haut, ou vers le bas ? J’suis presque sûr qu’on doit pouvoir rejoindre le toit avec cet ascenseur. Et en bas, y’a ce beau jardin où tout l’monde va, probablement. » ce faisant, il avait déjà appuyé sur un des boutons de l’ascenseur – prendre l’air, ça permettait au moins de chasser la réalité plus longtemps. Du moins, jusqu’à ce que dans sa poche son téléphone ne vibre. « Tu sais que ta sœur m’envoie des messages maintenant. » qu’il marmonna, le regard accroché à l’écran de son téléphone – pas moyen d’être tranquilles bien longtemps, les Wolstenholme avaient toujours un moyen d’se rappeler au réel ; que ce soit avec un putain de vaccin ou juste un sms.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Lun 8 Fév 2016 - 13:02
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La vie n’avait pas décidé d’être particulièrement clémente avec Calista, elle n’était pourtant pas une fille qui méritait tant de problèmes sans doute. S’il devait y avoir un karma ou une connerie de ce genre, il s’en prenait à la mauvaise personne. Chasseuse certes, mais pas des pires. On pouvait sans doute lui reprocher d’avoir contribuer à la mort de certains transmutants, en aidant Alec, en en aidant d’autres, en piratant les dossiers de dépistages pour pouvoir donner quelques noms aux hunters de la ville ou bien en dissimulant des preuves pour qu’ils restent blancs comme neige malgré le sang qu’ils pouvaient avoir sur les mains. Elle était pourtant loin d’être la pire. Y avait qu’à voir les types comme son père, dont la haine de la transmutation supplantait tout l’amour qu’il aurait dû avoir pour ses enfants. Cet homme froid qui avait peut-être souffert par le passé, par la façon dont son mariage s’était achevé, mais qui aurait dû être capable d’épargner ses enfants au lieu de risquer leurs vies comme il l’avait toujours fait. Avec elle avec ce vaccin, comme avant, avec les trois gamins Wolstenholme, obligés de rejoindre sa cause, malgré les dangers qu’elle pouvait représenter. Y avait des chasseurs qui auraient mérité un sort comme le sien, mais certainement pas elle. La vie était injuste et cruelle et fallait croire que ce serait toujours Calista qui en paierait le prix. Elle au moins, c’était toujours mieux que Lorcan ou Aspen, d’après elle. Son affection pour ses frangins faisait que ce serait toujours mieux que ce soit elle qui souffre et pas eux.
C’était les petites choses comme ça qui rendait la situation un peu moins horrible. Parce que ça aurait pu être pire. Sans doute que ça pouvait toujours être pire. Elle avait décidé de s’accrocher à tout ce qu’elle avait pour éviter de penser à tout ce qu’elle avait perdu. Elle avait ce maigre réconfort qu’au moins, Aspen et Lorcan allaient bien eux et puis elle avait Alec et cette dévotion qu’il avait pour elle. Son séjour à l’hôpital serait sans doute plus supportable avec son amant à ses côtés et son ordinateur. Si elle ne devait prendre que deux choses avec elle, sans doute que ce serait ça, Alec et l’ordinateur. Malgré le baiser, elle fronça légèrement les sourcils suite à la réflexion à propos du chat, cherchant une réponse à ces propos. « Aller vite mieux ? Parce qu’une gamelle tous les trois jours, ça me semble bien peu quand même. » Ce chat était trop bien nourri de toute façon, elle était du genre à remplir la gamelle dès qu’elle passait devant et qu’il manquait quelques croquettes. Ce chat c’était presque le roi de l’appartement de toute façon. C’était dans la nature de n’importe quel chat sans doute que de se croire au-dessus de tout et celui de Calista ne faisait pas exception, elle avait probablement plus d’admiration pour lui qu’il n’en aurait jamais pour personne, parce qu’il était chat et que cette condition suffisait à être complètement indifférant à l’adoration du reste du monde. Une fois dans sa chaise roulante, Calista s’efforça de chercher des bons côtés à la situation, c’était nécessaire pour tenir le coup, même si ça devait se résumer à des chaussures qui ne lui feraient désormais plus mal aux pieds. « Trop dommage pour mes pieds. Oh, plus important de n’importe quelle paire de chaussure : mon chargeur de portable, avec l’ordinateur, le plaid et les habits. » Elle lui adressa un sourire, et quelques battement de cils. Y avait quasiment pas plus important qu’un chargeur de téléphone pour sa survie et dire qu’elle avait failli oublier ça. « Est-ce que c’est possible de ramener mon appartement en entier, en fait ? » Ou elle dans l’appartement. Ce serait probablement beaucoup plus simple comme ça. Elle laissa échapper un léger soupire, avant qu’ils ne sortent de cette fichue chambre d’hôpital pour rejoindre l’hôpital. « Si tout le monde va dans le jardin, allons sur le toit. J’ai pas envie de voir des gens pour le moment. » Eux deux, ça suffisait. Le reste du monde pouvait bien aller se faire voir et même si y avait peu de chance pour qu’elle connaisse quelqu’un sans ce jardin, elle n’avait pas envie de se mêler à la foule, elle n’était pas prête à affronter les regards qu’on pourrait poser sur elle. « Quoi ? Pourquoi est-ce que ma sœur t’envoie des messages ? » Comme un réflexe elle avait commencé à chercher son téléphone un peu partout, mais il devait être resté sur un coin du lit. « Je lui ai pas envoyé de message. Lorcan a dû lui dire et j’ai pas mon téléphone. » Ce qui était assez rare techniquement, quitter une pièce sans son téléphone, ça n’arrivait à peu près jamais. « T’as qu’à lui dire que je lui envoie un message ou que je l’appellerai bientôt. Et que c’est de ta faute, j’étais en train de réfléchir à quoi dire et t’as parlé de te déshabiller et moi j’ai commencé à imaginer des trucs qui n’impliquaient définitivement pas ma sœur. » La vénération qu’elle avait pour le corps d’Alec pouvait assez facilement la divertir, quoi qu’elle puisse être en train de faire, ce n’était pas de sa faute à elle après tout s’il était parfait. « En vrai, dis-lui pas ça. Juste que je l’appellerai. Ce sera moins bizarre. » Pourtant, si ça avait été elle qui avait eu le téléphone en main, le message aurait probablement ressemblé à quelque chose du genre. Heureusement sans doute qu’il était resté au fond de sa chambre, ça éviterait à Aspen un nouveau récit sur le corps parfait d’Alec.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Lun 8 Fév 2016 - 17:34
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La vie, ses causes, ses conséquences – les jours qui se succédaient bien loin de l’idylle qu’on pouvait promettre ; tout ça était loin d’eux là maintenant : peut-être bien que leurs efforts avait fini par payer. Peut-être bien que l’fait de ravaler la hargne et tous les sentiments glacés par la réalité, était une bonne solution. Pour le moment. L’important, c’était Calista, là maintenant ; Calista et le besoin qu’elle avait de se reconstruire, lentement mais sûrement – d’accepter, le coup du destin qui s’était abattu sur elle avec toute l’ardeur d’une injustice disgracieuse. Ouais, pour pourrir la vie, les circonstances se mouvaient dans une ferveur à nulle pareille. Chacun de leur côté, la chasseuse et le Lynch l’avaient découvert tout le long de leur vie, dans les événements de leur passé qui s’étaient succédés, rarement idéaux. Peut-être étaient-ils d’ces âmes sœurs inscrites dans le marbre depuis plus longtemps encore qu’ils n’pouvaient l’imaginer – Alec et Calista, tous les deux ayant vivement besoin de l’un et de l’autre pour surmonter les froides vagues d’épreuves qui se présentaient à eux. C’était au moins facile de voir les choses comme ça, quand il n’y avait que lui et elle, à se dévisager avec tendresse dans la chambre d’hôpital où personne ne les interrompait. Rien qu’avec elle, et ses paroles qui avaient tendance à partir dans des délires qu’elle-même comprenait, cette dévotion pour le tout et le rien, les hunters, Radcliff, les transmutants, la traque, le danger : tout ceci paraissait désuet. Repoussé sur le côté, au moins pour ce temps – et après tout, le premier connard qui se pointerait là pour briser l’illusion douce qu’ils partageaient, s’en prendrait une dans les dents. Les responsabilités, au fond, elles seraient toujours là une fois que les jours auraient recommencé à courir d’eux-mêmes. Donner à manger au chat, et soigneusement retenir toutes les instructions que la blonde donnait, somme toute, ça semblait être une responsabilité à même de capturer toute son attention. Combien de jours allait-elle passer ici ? A vrai dire, aucun médecin n’avait daigné dire grand-chose à Alec – alors même que Calista n’étaient pas un couple, à mille kilomètres des moindres fiançailles ou de quelque mariage mielleux à souhait, on le traitait comme un étranger. Il était pourtant, techniquement parlant, le père du bébé que Calista avait perdu, celui qui était resté affalé dans cette chaise pendant des heures et des heures, à envoyer à la jeune femme des sérénades silencieuses pour la ramener à la surface.
Le chargeur de téléphone portable, une responsabilité qui s’ajouta à tout le reste – et l’assurance pour le Lynch qu’il pouvait amener tout l’appartement et oublier ce minuscule objet, qu’il déclencherait l’Apocalypse. Calista et son téléphone, il en avait la preuve dans les messages qu’elle envoyait régulièrement – toujours – en quelques secondes à peine, pour qu’il sache bien que ce petit gadget était son souffle de vie dans cet endroit aussi morbide. Au moins pourrait-il toujours trouver des arguments pour chasser sa rancœur, ses charmes à lui, l’aisance avec laquelle il se faisait enjôleur pour lui faire tourner la tête – elle avait dit que ça marchait, que c’était mieux que tout, fallait bien la croire sur parole au moins à ce sujet-là. Son propre téléphone à lui, le rappela d’ailleurs à l’ordre, à peine avaient-ils atteint les portes de l’ascenseur – et contrairement au Lynch lui-même, Calista avait encore la capacité de ne pas se laisser totalement abattre par le fait que quelques vibrations à peine d’un objet d’malheur pouvait rappeler le reste du monde à eux deux. Aspen qui s’inquiétait, Aspen qui n’semblait vraiment pas contente, et passait ses nerfs sur le chasseur. Il parvint malgré tout à masquer la hargne que lui éveillait le simple nom Wolstenholme à l’heure actuelle, pour offrir un sourire à Calista – comme s’il était pris en pleine adoration, et que ça suffisait à inverser toutes les tendances possibles et imaginables. Après tout, la sœur cadette de la blonde n’semblait au courant de rien, et le Lynch comptait bien agir avec un maximum de respect pour les demandes de la jeune femme. Ne pas aller péter la gueule d’Alistair Wolstenholme, ce serait un défi infiniment plus dur à relever une fois qu’il aurait passé les portes du bâtiment. C’n’était pas le moment – pas l’moment de compliquer toute cette histoire, d’entacher ce moment, cette romance avec Calista au profit d’une hargne qu’il pourrait déverser d’une quelconque autre manière. Si tant est qu’il n’en soit pas réduit à être juste enfermé dans l’appartement de la jeune femme, parce que c’était plus prudent – y’avait toujours le Gunpowder Squad, et ces abrutis d’Insurgency à sa recherche. Définitivement, le toit et l’isolation, c’était une bonne décision – il avait vaguement tapé une réponse à l’adresse de la rousse, renfonçant le téléphone dans sa poche alors qu’ils entraient dans l’ascenseur. « J’suis presque sûr qu’y manquerait plus que j’lui dise que c’est d’ma faute pour qu’elle s’excite complètement. J’sais même pas d’où elle a mon numéro. » qu’il marmonna, un sourcil arqué dans l’expression indéniable de ses doutes – ouais, ils avaient chassé, coopéré de bien des façons ; mais il n’pouvait s’empêcher de prendre en compte le caractère de la jeune femme, sa vision des transmutants pour s’faire à l’évidence que dans cette histoire, elle serait presque plus prompte à se ranger du côté de son père que du côté de Calista. Et le culte que l’aînée des Wolstenholme vouait à ses cadets l’empêchait peut-être bien de voir ça. Et il aurait pu enchainer, presque imprudent, avant de se retenir au dernier moment – mâchoires crispées, Alec avait appuyé sur le bouton qui indiquait le toit du bâtiment.
Calista Wolstenholme
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Mar 9 Fév 2016 - 10:16
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Just an hour and we'll be home, With my family that i chose You're my family. And on the pavement still gripping the phone, You came and wrapped your arms around my soul And we were shaking and you're so much a part of me. And so this is why I'm here. When we called you, You came so fast And sat beside me while hours and days past, I'll always thank you for that.— home.
Ça finirait par aller mieux. C’était cette idée que Calista s’efforçait à garder en tête pour ne pas risquer de s’effondrer une nouvelle fois. Pas pour l’instant, pas alors qu’Alec était encore là. De toute façon, ça ne pouvait qu’aller mieux. Au point où elle en était, elle avait du mal à imaginer que ça puisse être pire à part si elle était morte peut-être. Mais elle était encore en vie et les sentiments qu’elle avait pour Alec auraient en cet instant, été suffisant pour faire battre son cœur à eux seuls. Ils représentaient tout ce qui lui permettait de garder la tête haute malgré tout ce qu’elle pouvait être encore en train de digérer. Sans lui à ses côtés, ça aurait été différent sans doute. L’amour était efficace pour surmonter les épreuves, même les pires qui puissent exister, sans doute. Elle n’en avait jamais vraiment douté elle, elle était le genre de fille à croire aux idylles, aux âmes-sœurs et aux autres trucs mielleux qui auraient facilement fait grimacer tout un tas de personnes, dont Alec sans doute. Elle en avait connu d’autres elles des histoires, toutes qui s’étaient terminés plus ou moins difficilement, elle avait déjà été amoureuse, mais y avait quelque chose avec Alec qui semblait rendre ces autres histoires moins importantes, quand bien même avec Aidan, elle avait rêvé de mariage et de belle histoire. Il était mort à présent et le simple fait qu’Alec ait réussi à évincer toute la peine que cette fin tragique avait laissée en elle, c’était la preuve sans doute qu’y avait quelque chose avec lui, qu’y avait jamais eu avec les autres.
Prendre l’air, ça leur permettrait au moins de prendre un peu de recul sur la situation et loin du reste du monde, ça ne pourrait être que mieux. En ce moment, le monde elle le détestait, Alec et ses frangins, étaient probablement la seule exception. Alec qui était là avec elle, Lorcan qu’elle avait maladroitement informé de la situation et Aspen, dont le message qu’elle aurait dû envoyer avait été oublié au milieu des images presque érotique que l’idée d’un Alec en train de se déshabiller avait pu faire naitre au fond de son esprit. Elle n’avait pas pensé sans doute qu’Aspen irait jusqu’à envoyer un message à Alec, d’autant plus qu’elle n’avait pas non plus lui dire qu’il était réapparu dans sa vie. C’était que les choses s’étaient enchainées particulièrement vite ces derniers temps, trop vite même. « Désolée, c’est Aspen elle … C’est Aspen quoi. » Y avait pas grand-chose de plus à dire pour résumer mieux la situation. C’était Aspen tout simplement et y avait pas de meilleur qualificatif pour lui coller à la peau que celui-là. « Je lui parlerai et je lui dirai d’éviter de t’agresser pas sms, promis. » Quant à savoir où est-ce qu’elle avait pu avoir son numéro, y avait plein d’explications possibles. « Peut-être qu’elle a fouillé dans mon téléphone quand j’avais le dos tourné … » Comme elle avait parlé de lui, peut-être qu’elle s’était mis en tête d’avoir toujours le numéro de téléphone d’Alec sous la main pour pouvoir l’engueuler si jamais il venait à briser le cœur de sa sœur, c’était pas complètement impossible comme théorie. « Ou peut-être que j’ai emprunté son téléphone pour essayer de t’appeler en m’disant que si j’utilisais un numéro qu’tu connaissais pas, peut-être que tu répondrais … J’ai dû faire ça, mais j’sais plus avec le téléphone de qui. » Elle en avait fait des choses pour essayer de le retrouver et ça avait fini par lui couter cher, peut-être qu’elle aurait dû se contenter de piquer des téléphones pour appeler, hacker des trucs ou encore aller harceler Felix, parce qu’autant ça avait été inutile, mais moins dangereux que d’aller voler des dossiers au commissariat.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Mar 9 Fév 2016 - 17:04
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La réponse qu’il avait envoyée à Aspen était simple, précise, et empreinte d’un respect que la jeune femme n’avait visiblement pas eu à son égard. Il n’se fourvoyait généralement pas du caractère explosif de la plus jeune des Wolstenholme – probablement parce que l’habitude voulait qu’ils se côtoient sur des terrains de chasse, trop occupés pour s’adresser la parole plus de quelques répliques à la fois, assez rarement pour que la bonne volonté du Lynch ne s’en retrouve pas mise à rude épreuve. Mais pour l’heure sa belle-famille n’pouvait probablement rien faire de bien ; ça faisait après tout des heures qu’il avait été au chevet de Calista, sans que personne ne se pointe pour lui rendre une quelconque visite. Le père de famille avait-il décidé de n’pas assumer les conséquences de ses actes au point de ne pas avoir la volonté de dire à ses deux autres enfants dans quel état se trouvait leur sœur ainée ? Quelle histoire – dans tous les aspects qu’il pouvait envisager en transformant cette romance quasi exclusive avec la blonde en un couple on n’peut plus officiel, faire avec sa belle-famille était celui qui l’enchantait le moins. Et pourtant, Lorcan et lui n’se connaissaient pas, et il n’avait jamais eu la moindre raison d’ressentir une quelconque animosité à l’égard d’Aspen. Mais toute la dévotion que le Lynch avait mise à attendre que Calista ouvre enfin les yeux, l’affection qu’il avait pour la jeune femme et les sentiments on n’peut plus honnêtes qui l’accrochaient à ses côtés à l’instant précis, n’suffisaient pas malgré tout, à masquer la désagréable caresse qu’avait laissé l’agacement, sur son visage. « Non, non… laisse tomber, c’est rien. » qu’il répondit dans un vague sourire aux paroles de la jeune femme – sans doute qu’Aspen et lui s’étaient échangés leurs numéros avec la promesse de chasser ensemble à nouveau à un moment ou un autre – au fond, c’n’était clairement pas le cœur du problème. Et l’ironie qui le concernait surtout, le Lynch dut se faire bataille à ne pas la lâcher de but en blanc, assez froidement ; lèvres pincées, il se retint malgré tout, bien peu désireux de s’engager à nouveau sur le chemin tortueux du fameux père de famille qui amenait ses enfants à l’hôpital pour leur prouver tout l’amour qu’il avait pour eux. Et si Calista avait été dans le coma, entre la vie et la mort, Alistair Wolstenholme aurait-il eu la décence de prévenir ses deux cadets que c’était peut-être bien la dernière chance qu’ils auraient de dire adieu à leur sœur ainée ? Celle qui avait tant sacrifié, tant donné pour leur équilibre, parfois à défaut d’s’occuper d’elle-même.
Et Alec aurait pu rester comme ça, à remuer toute la rancœur incandescente qu’il ressentait à l’égard d’un type qu’il n’avait jamais vraiment rencontré, et à qui il n’avait – heureusement – jamais trop adressé la parole ; mais il se détacha de la paroi de l’ascenseur contre laquelle il s’était appuyé jusqu’alors, pour revenir à la hauteur de Calista. « Qu’est-c’que tu veux dire par ‘si t’appelais avec un numéro que je n’connaissais pas’ ? » et là à nouveau, y’aurait pu y avoir de l’animosité dans sa voix, parce qu’il connaissait et reconnaissait l’accusation qui se cachait derrière cette idée. Mais sa voix fut douce, plus douce qu’il n’l’aurait cru. Il en vint même à s’accroupir devant la jeune femme, croisant son regard en tentant un sourire. « T’as définitivement cherché trop d’trucs à mon sujet sur google. » oui sur le net y’avait sûrement d’quoi se faire des idées sur l’amant qu’il avait été, adepte du batifolage, des liaisons éclair, enjôleur à souhait, mais totalement incapable de s’engager dans quoique ce soit. Comme si être un connard qui s’cassait après une nuit de sexe sans plus donner de nouvelle, avait été sa passion, un sport qu’il avait pratiqué de manière quasi-quotidienne. Y’avait un fond d’vrai dans cette histoire, indéniablement, et c’était bien pour ça qu’il n’pouvait pas s’prétendre vexé par l’allusion. « J’suis là, okay ? Et-et… c’est pas pour rien, Calista. » il vint poser sa main sur la sienne, dans un contact charnel qui ressemblait à un assentiment, une promesse. La déclaration nette et précise d’la façon dont il s’était entiché d’elle, qu’il le veuille ou non, qu’ce soit raisonnablement recommandable ou non. « Tu sais que… que si ç’avait dû rien signifier, si ç’avait dû être juste une nuit comme ça, comme toutes les autres-… ce serait arrivé bien plus tôt. » sûrement que ça n’avait rien des sérénades pleines de tendresse qu’il aurait pu déclamer pour prouver son adoration pour Calista, au combien elle était différente de toutes celles avant. Mais il avait beaucoup plus de talent pour casser la magie d’un instant proche de l’idylle – heureusement il avait son charme bien à lui, l’aisance de la séduction glissant juste dans un regard entre eux deux, un rictus amusé au coin de ses lèvres, avant qu’il ne vienne déposer un baiser sur ses lèvres veloutées.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Mar 9 Fév 2016 - 20:30
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La famille Wolstenholme avait tout pour être spéciale. Le père de famille était de toute évidence complètement cinglés et les trois gamins ne valaient pas toujours mieux. Calista avait une dévotion sans limite pour ses cadets, ce genre d’amour qui l’aurait facilement poussée à faire le pire pour eux. Elle avait toujours été une grande sœur attentionnée, et le temps qu’elle avait passé à s’occuper d’eux plutôt que de sa propre personne, elle ne le regrettait pas le moins du monde. Avec toute l’affection qu’elle avait pour ces cadets, sans doute qu’elle aurait dû penser à leur envoyer un message pour les prévenir de la situation, et mieux que tout ce qu’elle avait pu envoyer à Lorcan. Elle était et serait probablement toujours plus douée avec les machines qu’avec les êtres humains. Quoi qu’il en soit, Alec ne méritait certainement pas de se faire incendier par Aspen, alors qu’il n’avait rien fait de mal au contraire. Il était là, à s’occuper d’elle alors qu’il avait probablement un tas d’autres choses à faire, de problèmes à régler, à commencer par cette mère, qui semblait revenir tout droit d’entre les morts. Il faisait preuve de tendresse et de bonté avec elle, alors il était bien le dernier à mériter un message un peu violent. Elle ne savait même pas comment elle pourrait un jour le remercier de tout ce qu’il faisait pour elle. Si Aspen voulait s’en prendre à quelqu’un, qu’elle aille directement avoir une discussion avec leur père, parce que si y en avait bien un qui le méritait, c’était lui. Elle esquissa un léger sourire suite à sa réplique. Qu’importait, sans doute qu’elle en toucherait quand même deux mots à sa sœur, ne serait-ce que pour lui faire part de tout l’adoration qu’elle, elle avait pour lui tout en lui faisant part de la façon dont il prenait soin d’elle et donc, qu'il ne méritait pas qu'on lui envoie ce genre de messages.
Y avait vraiment des trucs qu’elle ne devrait pas dire. Elle ne pouvait pas nier qu’à un moment, elle avait paniqué, qu’elle avait pu penser qu’il était ce genre de gars à filtrer les appels pour pas avoir à parler avec la nana avec qui il avait eu une relation basée uniquement sur le sexe la veille. Mais l’idée était née au fond de son crâne presque aussi rapidement qu’elle en était partie. C’est qu’elle en avait connu des amants comme ça et qu’à force d’expérience, c’était devenu un premier réflexe. L’idée peu réfléchie, qu’elle avait réussi à faire taire en se penchant un peu plus sur la question. « C’est pas ça … J’ai peut-être pensé comme ça genre trente seconde, parce que des fois quand je réfléchis pas je fais des conclusions débiles. » Comme tout le monde non ? « Mais si j’avais vraiment cru ça, j’aurais piraté ton compte bancaire pour le vider et le donner à une œuvre de charité. » Elle en était capable et probablement qu’y avait certains de ses ex qui devaient un jour avoir regretté d’avoir brisé son petit cœur. « Mais j’ai pensé qu’avec les bracelets et tout ça, c’était pas impossible que tu évites les contacts avec le gunpowder squad, moi y compris. » C’était elle qui l’avait averti pour ces bracelets alors elle était bien placée pour savoir qu’il se devait de fuir ce groupe dont pourtant lui aussi avait été membre. « Maintenant que je le dis, ça aurait été complètement débile, parce que si y a bien une personne capable de tracer les appel au sein de ce groupe c’est moi et si je décide qu’on ne tracera pas mes appels, on ne trace pas mes appels. » Si y avait bien une chose dont elle ne doutait pas concernant sa propre personne, c’était de ces capacités en informatique et s’il avait vraiment fui ses appels pour pas qu’on le trace, ça aurait été qu’il aurait oublié ça et elle en doutait quand même beaucoup, après tout elle était bien venu le voir la veille avec son ordinateur et un tas de dossiers hackés. Elle déposa sa main contre sa joue pour la caresser d’un mouvement du pouce. « Ça sonne presque romantique. Définitivement mieux que ‘Si l'amour était une goutte d'eau, je t'offrirais l'océan.’ » Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres avant qu’elle ne l’embrasse pour répondre à son baiser.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Mer 10 Fév 2016 - 1:23
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Alec et Calista, ils s’l’étaient déjà dits, comme un fait avéré : leur historique de jeunesse disait clairement qu’ils n’avaient jamais été faits pour s’rencontrer, vivre une quelconque romance ou devenir ce qui ressemblait de près ou de loin à un couple. Des deux, la blonde avait probablement été la plus à même de s’enticher et de vivre d’ces histoires concrètes et sérieuses, des espoirs et des ambitions plein les yeux. A l’époque où elle avait pensé fiançailles, mariage et même bébé, Alec, lui, il avait été trop occupé dans un batifolage sans fin, la succession de liaisons aussi érotiques qu’éphémères. Quand la Wolstenholme avait été trop occupée à s’éprendre de sa prochaine âme sœur, Alec, lui, avait eu pour simple passion le charme des demoiselles sans importance, sa dévotion vouée à tout, sauf à une quelconque idylle romantique. Ce serait presque curieux, pour quelqu’un qui l’avait connu à cette époque – ou le connaissait depuis cette époque, comme Felix par exemple, de le voir accroché à Calista de la sorte ; toute l’affection qu’il avait pour elle, l’admiration dans son regard, la tendresse incontrôlable qui guidait ses gestes et rendait ses mots si doux. Elle éveillait ça en lui, tout simplement – mais au fond, comment la blâmer d’prendre en compte un passif qu’il n’oubliait pas lui non plus. Avoir été l’amant qui s’cassait dès le lendemain, ç’avait eu sa dose d’amusement, à une époque, pour certaines personnes – toutes, différentes de Calista de bien des manières. Belles à la façon de nymphes plantureuses et sures d’elles, un poil provocatrices, un poil joueuses. Elles aussi, sûrement, appelant à c’genre d’histoire sans lendemain. Tout ce que Calista et lui n’avaient pas été ; ils avaient beau n’s’être jamais lancés dans des numéros de séduction de ce genre, leur amitié avait prévalu sur le reste, forçant le Lynch à la décence et au respect, sous couvert de simplement garder un lien professionnel avec la Wolstenholme. Y’avait pas eu de période de drague avec Calista, pas eu de petite pique enjôleuse ou de sourires entendus ; leurs baisers chacun leurs tours, avaient tous été honnêtes. Une qualité qu’il n’s’était pas connu avant, en matière de relations amoureuses.
Alors ouais, ça d’vait être difficile pour Calista de se voir comme l’exception – ça l’était difficile pour lui aussi, lui qui s’était vu n’jamais se poser pour une femme de la sorte, pris entre vénération, extase et adoration. Tant d’sentiments que la chasseuse n’pourrait pas louper dans ses regards, ses sourires, ses caresses si seulement elle prêtait attention. « J’sais très bien que j’aurais pas eu à t’éviter toi. » répondit-il simplement, clairement, aux arguments de la jeune femme. C’était Calista qui l’avait prévenu pour les bracelets de détection, la grande réunion spéciale que Lancaster avait mise en place pour tout le Gunpowder Squad afin de mettre au jour cette nouvelle technologie révolutionnaire. Sans elle, il serait allé à ce rendez-vous, et aurait disparu tout autant, sauf que personne n’s’en serait rendu compte. Pas même Felix, au fond, parce qu’ils n’s’adressaient plus la parole depuis des lustres. Les bisous de Calista, l’empreinte charnelle laissée par son épiderme contre le sien, avaient au moins pour effet de le distraire totalement – du passé chez Insurgency, des mois qui les avait séparés, ou même du fait qu’ils soient dans un ascenseur. Et elle lui arracha un vague ricanement à ses paroles, son souffle comme une caresse qui glissa tout contre sa joue, avant qu’il n’y dépose ses lèvres. « J’me disais bien que celle-ci marcherait totalement. » oui, l’romantisme et Alec Lynch, il allait encore falloir attendre pour qu’ils fassent la paire. « Ou peut-être que tu préfères- » et ses lèvres, flamme doucereuse étaient sur le dessin de sa mâchoire ; « Un truc du genre – ‘Si l'amour est un crime alors fais de moi ta victime’. » délivrée avec la voix la plus faussement sensuelle qu’il pouvait avoir – pour quelqu’un qui n’avait pas le moindre penchant pour le romantisme, il en connaissait, des phrases lourdingues à souhait. Et les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, les rappelant à la réalité, alors même que la ferveur frôlait la fièvre coupable.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Mer 10 Fév 2016 - 11:02
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L’absence d’Alec avait durée pendant des semaines, des mois, un temps infiniment long d’après Calista. Ça avait été trop rapide comme séparation, alors même que la nuit qu’ils avaient partagée ensemble, avait fait prendre un tournant à leur relation. Les couples, ce n’était pas censé se construire comme ça, une nuit pendant laquelle on partage tout pour ensuite ne plus se voir pendant des mois. En somme, ça avait plus l’air de ces histoires charnelles basées uniquement sur le sexe. Ce genre d’histoires qui – à en juger google et les choses qui pouvaient se dire – avaient longtemps rythmés la vie d’Alec. Alors oui, elle avait eu un moment de doute quand ses appels étaient restés sans réponse, mais y avait cette petite flamme en elle qui l’avait rapidement poussée à penser que ça ne pouvait pas être ça. Qu’ils étaient plus que ça. Elle lui avait confié ses doutes parce qu’elle lui faisait confiance, à lui plus qu’à n’importe qui d’autre à Radcliff, alors pour ça aussi, elle avait fini par juger bon de lui faire confiance. L’idylle de cette nuit-là, ça ne pouvait pas être que du vent. Alors elle avait cherché, elle avait fouillé partout dans le but de le retrouver et même si ça avait été un échec total, elle ne regrettait pas d’y avoir cru jusqu’au bout. Parce que c’était bien vers elle qu’il était revenu quand enfin il avait pu sortir de Dieu seul savait où il avait été et maintenant, il était là, à ses côtés, faisant preuve de toute la dévotion du monde. Alors entre eux, ça avait toujours été bien plus qu’une attirance sexuelle.
Ce qu’elle avait pu croire pendant quelques secondes, il y a de ça un moment maintenant, ça n’avait pas beaucoup d’importance, ça avait été une erreur de jugement qu’elle avait vite cherché à rattraper. Elle lui adressa un sourire, sans doute que si y avait un genre de compliment qu’elle pouvait apprécier plus que les autres, c’était ceux qui touchaient à ses capacités en informatique et s’il savait qu’il n’aurait jamais à l’éviter, c’était qu’il avait conscience qu’elle était la meilleure dans ce domaine-là. D’après elle, y avait personne à Radcliff qui pouvait la battre là-dedans. Fallait bien qu’elle ait un domaine dans lequel elle assurait, puisque pour le reste, fallait croire qu’elle n’était pas très douée. Maladroite, peu débrouillarde, naïve. C’était ce qui lui avait valu deux hospitalisations de suite dont une avec des conséquences qu’elle n’avait même pas envie de réaliser. Mieux valait profiter des baisers et des caresses plutôt que d’affronter la réalité. Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire suite à la réplique du jeune homme. « Oh mon dieu. Sérieusement, tu l’as trouvée où celle-là ? Un bouquin du genre ‘le romantisme lourding pour les nuls’ ? » Ça devait bien exister ce genre de bouquin, y en avait des tas de trucs avec des conseils de drague à la con, des bouquins remplis de connerie qu’on devait certainement n’acheter qu’en étant particulièrement désespéré. « Elle ferait bien juste à côté d’un truc du genre ‘Si le verbe aimer n'existait pas, en te voyant je l'aurais inventé.’ » Le cliché à l’état pur. Ce genre de phrase que personne de normalement constitué ne devait avoir envie d’entendre d’après Calista. Ça sonnait tellement copié/collé, tout préparé que ça en perdait tout son charme. Les déclarations d’amour avaient beaucoup à gagner à être spontanées sans doute, même si ça devait être bancal peu assuré, ça valait mieux que le discours clichés et appris par cœur, aux allures de sérénades mielleuses et sonnant atrocement fausses. D’après Calista, un simple je t’aime, ça valait mieux que toutes ces phrases bateaux tirées tout droit du dictionnaire de cupidon.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Mer 10 Fév 2016 - 17:25
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Malgré le décor, la présence de l’un et de l’autre les aidait à oublier tout c’qui n’allait pas. Toutes les ombres au tableau, qui reviendraient bien vite se rappeler à eux : aussitôt qu’ils retourneraient dans la chambre où Calista allait devoir passer plusieurs jours, alitée. Ou aussitôt qu’un autre Wolstenholme essayerait de les contacter, pour une raison ou une autre. La tendresse, l’affection que le Lynch mettait à permettre à la jeune femme de laisser ses songes s’égarer autre part que dans le cercle vicieux de son chagrin, lui permettait à lui aussi, d’fuir ces complications qu’il n’avait pas encore la volonté d’affronter de plein fouet. Le retour de sa mère, par exemple – y’aurait pu y avoir un Alec qui se serait parfaitement complait dans la nouvelle, un Alec qui aurait mis toute sa ferveur et toute la force de son adoration pour sa génitrice, dans le simple fait de la retrouver, de la regarder. D’passer même une minute en sa compagnie ; cet Alec-là, était mort quatorze ans plus tôt, seul, perché au-dessus des tombes toutes fraiches de ses deux parents. Et plus d’une décennie après, y’avait aucune excuse, aucune explication plausible qu’il trouvait pour s’encourager, s’dire que peut-être, les motivations de sa mère n’avaient pas toutes été égoïstes – et que les pires scénarios qu’il s’était construits dans sa tête, n’étaient que ça, des scénarios délirants. C’n’était pas faute d’avoir cru que ses parents avaient été des gens entiers, dévoués, dans leur mariage comme à l’égard de tous les autres – Lilith Raeken avait eu ses propres secrets, et le fils qu’il était n’avait aucune envie d’les découvrir. Pas maintenant. Jamais, sûrement. Ici et maintenant, il se perdait volontiers dans l’instant ; le batifolage avec Calista, l’amusement puéril qu’ils pouvaient avoir dans leur petite séance de drague lourdingue et enjôleuse – les baisers aussi chauds qu’une flamme qu’ils partageaient. Et les doutes, et l’avenir loin d’eux – ils n’parlaient même pas de ce qu’ils étaient, un couple, une romance inconsidérée, ferme et définitive, une empreinte sur le chemin de leur vie, qu’ils le veuillent ou non.
Et les phrases dénuées de charme, faussement sensuelles qu’il lâchait à Calista avaient au moins pour effet de lui arracher ces rires, on n’peut plus spontanés, qu’on aurait pu imaginer ne plus jamais passer ses lèvres. Après ce qui venait de se passer, qui aurait pu l’en blâmer ? « Arrête ou j’vais devoir surenchérir avec – ‘Ton regard de braise me rend merguez’. » fallait croire qu’ils avaient tous les deux lu le fameux recueil de répliques lourdingues pour les nuls en amour. Il n’pouvait pas prétendre être bon dans ce domaine-là de toute manière, le romantisme durable, l’admiration sans faille pour une âme sœur toute désignée par Cupidon ou ils n’savaient qui. Et les hôpitaux avaient au moins ça de bien, des ascenseurs qui menaient directement sur le toit – c’n’était pas comme si à Radcliff le besoin d’hélitreuiller des victimes était quotidien, mais la réglementation n’changeait pas. Et sans crier gare, comme ça, Alec avait pris la couverture posée sur les genoux de Calista, pour venir l’emmitoufler dans celle-ci et la soulever de son fauteuil roulant, juste dans ses bras pour l’emmener à l’extérieur, où la chaleur de l’été était encore douce portée par le soleil qui s’approchait lentement de la ligne d’horizon. Il s’assit sur un rebord, là, à quelques mètres des frontières du toit plat, la Wolstenholme sur ses genoux, lovée contre lui ; Alec lui prit une main, dans une caresse « On a abandonné le fauteuil-. » qu’il lâcha dans un vague sourire. « Heureusement que tu m’as moi, hein. » plus un petit sarcasme moqueur, fait pour la faire sourire qu’une réalité quelconque – heureusement qu’elle n’s’était pas entichée d’un maigrelet, sinon les choses seraient bien compliquées pour eux deux à l’instant précis. Se moquer de ça, ou faire de vagues sérénades fumeuses bien plus qu’érotiques, c’était plus facile que de lâcher ces vrais sentiments qui restaient à la frontière de son esprit, d’son cœur et de sa bouche. « Tu me diras, à quelle heure ton frère est censé venir. Pas qu’on se tape un autre Wolstenholme en furie. » ça ferait mauvais genre comme première rencontre après tout ce qui s’était passé, Lorcan débarquant comme promis pour découvrir une chambre vide et Calista disparue. « Alors, tu disais quoi un peu plus tôt ? » un sourire charmeur sur les lèvres - « ‘ Le seul endroit où je me sens à l’abri c'est lorsque je suis dans tes bras’ ? » et il sembla mimer Calista, sans lui laisser la chance de rechigner ou de se vexer, un bisou au coin de ses lèvres pour mieux faire passer la moquerie.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Mer 10 Fév 2016 - 18:38
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Just an hour and we'll be home, With my family that i chose You're my family. And on the pavement still gripping the phone, You came and wrapped your arms around my soul And we were shaking and you're so much a part of me. And so this is why I'm here. When we called you, You came so fast And sat beside me while hours and days past, I'll always thank you for that.— home.
L’amour, c’était une chose imprévisible, parfois surprenante. Un sentiment qui avait le pouvoir d’effacer les autres, de faire oublier le pire, pour ne se concentrer que sur les cœurs battant avec ardeur. C’était beau comme les romances pouvaient aisément venir supplanter tout le reste et c’était une bonne chose en cet instant. Cette journée avait tout pour être catastrophique, probablement qu’elle aurait pu être l’une des pires journées de la vie de Calista et pourtant, elle arrivait à l’aborder avec le sourire aux lèvres et quelques éclats de rire. Sans la tendresse d’Alec, sans doute que ça aurait été complètement impossible, mais il était là et la journée d’horreur s’était transformée en idylle. Elle voulait que ça dure pour toujours, histoire de ne pas avoir à se retrouver confrontée de nouveau à toute l’horreur de la situation. Là aux côtés d’Alec, elle pouvait aisément rester dans le déni total et on pourrait facilement dire que ce n’était pas une bonne chose, elle, elle était de ceux qui pensaient l’inverse. La vérité était trop blessante pour qu’on s’y attarde. Les doux mots, les baisers, les caresses, et les regards enjôleurs, c’était définitivement mieux que le cauchemar qui l’attendait dès qu’Alec la laisserait toute seule dans cette chambre de d’hôpital. Le déni, c’était sans doute ce qui permettait à Calista de garder cette flamme de vivacité qui lui permettait de s’amuser d’un rien. Dès qu’elle serait éteinte, sans doute qu’elle se contenterait de bouder au fond de son lit. Alors fallait qu’elle reste allumée aussi longtemps que possible.
Les phrases de dragues débiles, ça n’avait aucun charme, aucune crédibilité, mais ça avait au moins le mérite d’être particulièrement marrantes. Une nouvelle fois, la blonde ne put retenir un éclat de rire aux paroles d’Alec. « Je crois que je ne peux définitivement pas la battre celle-là. » Fallait être dérangé sans doute pour draguer quelqu’un en sortant une phrase pareille. Qui est-ce qui pouvait vraiment s’amouracher d’un type dont la technique de drague était aussi pitoyable ? Calista avait beau être naïve, à ce genre de phrase, pas question pour elle de s’enticher du type en face, elle aurait sans doute la même réaction qu’en cet instant, un gros éclat de rire. Cupidon avait du souci à se faire si les gens commençaient à draguer comme ça, y aurait pas beaucoup de couples de formés. Sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait, elle avait quitté son fauteuil, se retrouvant dans les bras d’Alec. Tout était parfait là sur le toit, dans les bras d’Alec, y avait personne pour les faire chier. « Qu’est-ce que je ferais sans mon monsieur muscle pour me porter hein ? » Heureusement qu’il en avait des muscles, pour la soulever. Elle n’était pas bien lourde, mais quand même. « Il a dit après les cours. Il ne devrait pas trop tarder, je suppose. » Mais elle n’avait pas son téléphone pour lui demander confirmation, alors elle n’en savait rien. Ce qu’elle savait pour avoir été à l’université elle aussi, c’était que les journées pouvaient être longues parfois et sans doute que c’était l’une de ses journées interminables que le jeune homme avait aujourd’hui, sinon il aurait débarqué plus tôt. Ils pouvaient sans doute au moins attendre que l’heure entamée ne s’achève avant qu’il ne débarque. Un sourire se dessina sur ses lèvres suite à sa pseudo-imitation. « Ouais et je le pense toujours, je pourrais bien rester là pour toujours. » Si seulement ça avait été possible de rester dans les bras d’Alec pour toujours, elle n’aurait pas hésité une seule seconde, parce que tout semblait tellement plus beau, tellement plus simple ici. L’affection qu’elle avait pour lui suffisait à effacer le reste du monde, alors, en cet instant, elle était persuadée qu’elle n’avait rien besoin de plus à sa vie pour être parfaitement heureuse.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Jeu 11 Fév 2016 - 2:43
but i know time will tell if we’re meant for this
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L’air frais, Calista, et les minutes semblaient avoir ralenti, accrochées à leurs sentiments. C’était sûrement impossible que qui que ce soit puisse ressentir une telle plénitude à un moment pareil, alors que les mauvaises nouvelles s’étaient alignées, pour la Wolstenholme comme pour lui. On parlait de parents qui revenaient d’entre les morts et s’avéraient être des menteurs. On parlait d’une cause qui avait bouffé quatorze ans de vie pour rien. On parlait d’un père qui trahissait sa fille, d’un lit d’hôpital glacé sur lequel on avait annoncé à la jeune femme qu’elle avait perdu un bébé et l’usage de ses jambes. Et tous les câlins, tous les baisers du Lynch, toutes les distractions qui arrachaient des rires spontanés à la chasseuse n’pourraient jamais totalement effacer les circonstances dans lesquelles ils se retrouvaient là. Ils profitaient d’une trêve, un vent chaud soufflant autour d’eux, laissant une empreinte charnelle sur leur peau – pour l’heure, sa présence faisait du bien à Calista, et c’était tout ce à quoi il s’accrochait à songer. Peut-être que d’ici peu, elle le repousserait vivement pour une raison ou une autre – stupide, probablement – alors autant se complaire dans le moment. Sentir son odeur, sa présence, entendre sa voix, saisir l’opportunité de la serrer encore un peu plus contre lui. S’éprendre de Calista avait été ce pas de danse imprévu et imprévisible – la moment où le batifolage et l’imprudence avaient été laissés derrière lui au profit de lois auxquelles il n’avait jamais voulu obéir avant de la rencontrer elle. Les lois d’une gravité amoureuse, le rattachant corps et âme à une seule personne – son âme sœur pour l’éternité, ou un béguin qui se briserait en mille morceaux… pourquoi penser à l’avenir, là, maintenant ? Il s’annonçait tortueux et complexe, sans équivoque. La blonde emmitouflée contre lui, Alec prit une de ses mains entre les deux siennes, doux, tout autant qu’empli d’ardeur au moment de glisser une caresse jusqu’au bout de ses doigts. L’affection, la tendresse étaient des réflexes si aisés au Lynch, aussitôt avait-il ses phalanges enserrées autour de la peau, du corps ou de l’âme de la chasseuse – et aujourd’hui, rien n’changeait ; y’avait pas plus de précautions dans ses gestes, simplement les mêmes empreintes d’adoration.
Et peut-être était-ce l’amour qui lui faisait tourner la tête, ou le fait de savoir que Calista se sentait bien ici, mais le décor mielleux et la solitude n’dérangeait nullement le Lynch. Tendrement, il resserra ses deux bras autour de la jeune femme, un bisou déposé juste au creux de son cou. « On peut rester aussi longtemps qu’tu veux, de toute manière. » un sourire accroché à sa bouche, ils allaient devoir enchainé sur un autre sujet sans intérêt et complètement débile, s’ils ne voulaient pas que la réalité revienne jusqu’à eux. « En parlant d’ton frère… est-c’que tu crois qu’il m’aimera bien ? J’veux dire, j’ai pas eu à gérer les beaux-frères possessives et protecteurs, avant. » peut-être à une époque proche du lycée, lorsqu’il s’était entiché de l’idée d’avoir une petite-amie, mais que ce soit en copain stable ou en amant d’une nuit, Alec avait été tout aussi peu fiable dans les deux domaines. « Et-et, hein, j’suis quand même attentif comme monsieur muscle, j’vais même nourrir le chat. » indéniablement, au vu de son passif, Alec pouvait difficilement admettre qu’y’avait quelque chose à redire sur son comportement. Certes, cette romance avec Calista n’faisait que commencer, et elle avait débuté sans prévenir – sûrement qu’ils traverseraient des épreuves rigoureuses qui les éloigneraient chaque fois un peu plus de l’idylle parfaite. Et puis, gérer la belle-famille, ça faisait partie de la vie de couple quoiqu’il en soit. Sauf que la Wolstenholme, contrairement à lui, elle n’avait pas trop à s’en faire de ce point de vue-là : que Lilith Raeken soit vivante ou morte, Alec avait l’intention que ça n’change rien. Il n’avait plus d’parent, et n’avait jamais eu aucun frère ou aucune sœur pour être jaloux et possessif. A la fin, elle pourrait au moins faire l’effort de compatir, Calista ; car tout autant que la dévotion pour une histoire unique, la famille, c’n’était pas son domaine.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Jeu 11 Fév 2016 - 13:26
And we knew you would always be so close.
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Ils étaient bien là tous les deux, loin du reste du monde. Loin des problèmes qui n'avaient de cesse de s'abattre sur eux, là ils pouvaient oublier tout le malheur qui les entourait. Il y aurait bien un moment pourtant où il faudrait qu'il retourne gérer ses histoires de famille, cette mère qu'elle lui avait retrouvé sans vraiment le vouloir. Elle, elle devrait retourner à ses problèmes de santé, ceux qui s'imposeraient à elle tôt ou tard. Elle était bien sur ce toit, avec le soleil contre la peau, lovée dans les bras d'Alec. Y avait rien qu'elle pouvait vouloir de plus en cet instant. C'était peut-être l'amour qui rendait l'instant si simple, si loin de tout le reste. C'était agréable comme sentiment, reposant même. Elle était fatiguée de devoir affronter le reste du monde, fatiguée sans doute de voir à quel point il craignait un peu plus chaque jour, au point même que son propre père avait bien failli la tuer. Elle savait bien qu'il n'avait pas eu pour elle l'affection qu'un père était censé vouer à ses enfants. Alister Wolstenholme n'était pas le genre d'homme qui avait pu couvrir ses enfants de bisous et de câlin, il avait plutôt été du genre à les élever à la dure, quand bien même ça n'avait jamais pris avec elle. Elle avait été la déception de la famille, cette pauvre fille dont on ne ferait rien et là où Aspen observait leur père avec toute l'admiration du monde dans le regard, Calista elle n'avait toujours eu qu'une lassitude à peine dissimulée, comme pour répondre au dégoût qu'elle pouvait lire avec aisance dans les yeux de son père. Mais quand même, fallait que tout autour d'elle ait atteint un niveau de folie impressionnant, pour qu'elle se retrouve dans cet état à cause de son géniteur.
Les baisers d'Alec, ça valait mieux que toutes les sombres pensées qui pouvaient tourner un peu trop souvent au fond de son crâne, son père et tout le reste, c'était le genre de trucs qu'elle aurait voulu oublier de façon définitive. « Restons là pour toujours alors. » C'était impossible, mais c'était bien de rêver aussi. Au moins, ils pourraient toujours rester perchés là le plus longtemps possible, ce serait suffisant. Elle sourit alors qu'il évoquait Lorcan. Est-ce qu'il l'aimerait bien ? Calista avait du mal à imaginer qu'on puisse ne pas l'aimer de toute façon. C'était sans doute parce qu'elle, elle s'était complètement amourachée de lui. « Évidemment qu'il t'aimera bien. Y a pas de raison pour que ce ne soit pas le cas. » Et puis Lorcan et lui avait beaucoup en commun dans le fond. Tous les deux victimes d'une mutation qu'ils ne voulaient pas. Chasseurs de naissance ou de formation, qui, se retrouvaient avec cette chose en eux qu'ils étaient censés détester. « T'es un monsieur muscles parfait, sur tous les points. » Pas seulement parce qu'il nourrissait le chat. Mais parce qu'il était là et qu'il faisait preuve de tellement de dévotion et de tendresse, qu'elle aurait difficilement pu lui trouver le moindre défaut. « Et je t'aime. Même sans morphine. » Cette fois, y avait vraiment plus dz morphine pour influencer ses déclarations, pas non plus de phrase bidon et dénuée de charme, juste quelques mots qu'elle pensait vraiment, du plus profond de son cœur.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same Jeu 11 Fév 2016 - 19:54
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Rester ici avec Calista pour seule compagnie, ça n’semblait pas être une si mauvaise chose, au fond. Echapper pour un temps aux responsabilités liées à la réalité, qui se rappelleraient bien assez tôt à eux deux. On disait pourtant bien que l’amour ne suffisait pas à tout balayer, à rendre les choses plus faciles qu’elles n’devraient l’être – mais ça aidait. Là, l’un avec l’autre, l’un pour l’autre, il n’semblait plus rien y avoir d’autre ; c’était à peine s’ils étaient sur le toit d’un hôpital, deux âmes sœurs coupées du monde, et juste leur affection qui se manifestait en quelques gestes de tendresse. Des baisers, doux comme jamais – les caresses de leurs mains l’une dans l’autre et le début du crépuscule comme fond de décor. Il avait rarement fait aussi romantique ; au fond, ça non plus, ça n’avait pas fait partie des attributs du Lynch, dépenser toute son énergie afin de mettre en place le rendez-vous le plus mielleux et niaiseux qui soit. Il n’avait que rarement eu à se donner autant de mal pour qu’une fille finisse par s’enticher de lui. Quelques sourires enjôleurs, son charme bien à lui, ce qu’elles prenaient bien aisément pour de l’adoration pour flatter leur ego, et le tour était joué. Définitivement, même à ce niveau-là, il n’avait pas été l’amant le plus exemplaire qui soit, peu disposé à faire des efforts dans quelque domaine que ce soit, rien qu’histoire de n’jamais s’accrocher à rien, trop longtemps. Avec Calista, les minutes n’semblaient pas perdues, et le temps qui courait n’avait aucune importance. La chasse, les transmutants, tout ceci semblait appartenir à un autre monde – sans aucun doute un autre Alec ; Calista éveillait ces parts d’âme en lui, ces relents d’humanité qu’il avait cru n’jamais avoir, ou avoir perdu lorsqu’il avait décidé de prendre les armes afin de venger ses parents. Il en avait, des mots idéaux, des déclarations à faire – combien de sérénades aurait-il pu écrire avec tout ça ? Fallait croire que la dévotion d’Alec se manifestait plus facilement par des gestes, sa présence, le velours de ses bisous ou la force avec laquelle son cœur tambourinait contre sa cage thoracique – calme, paisible, et pourtant mû par une énergie infiniment loin de tout ce qui l’avait motivé, fait vivre et subsister pour les quatorze dernières années. Jamais il n’aurait cru connaitre ça, mériter ça, profiter de ça sans concession aucune.
Qu’ils restent donc là pour toujours, l’idée n’lui semblait pas si insupportable que ça – au Lynch qui avait pourtant toujours été plus enclin à bouger sans jamais s’arrêter, assez tôt gagné par l’impatience à chaque fois qu’il devait rester cloué à un endroit ou un autre. Si les rôles avaient dû être inversés entre Calista et lui, il n’aurait certainement pas supporté l’idée d’voir sa vie, son futur être accrochés à un fauteuil roulant : alors pour l’heure, les crises de rage, les sautes d’humeur de la Wolstenholme, il n’les appréhendait qu’à peine. Beaucoup moins qu’il était prêt à les comprendre, en tout cas. Monsieur muscle parfait – avec elle du moins, quand bien même du point de vue de leurs historiques respectifs, y’avait des statistiques qui disaient que c’n’était pas logique ou pas normal. Alec, celui qui avait toujours privilégié les relations charnelles sans lendemain, et Calista qui aurait pu choisir n’importe quel type brillant, ambitieux et apte à comprendre tout le charabia qu’elle pouvait raconter parfois. « Bah- j’espère pour lui... » signifia-t-il dans un sourire, à l’adresse de la blonde qui avait répondu à ces préoccupations futiles qu’il se faisait à propos du fameux Lorcan qu’il n’avait jamais rencontré. Calista en parlait tout le temps ; de lui, d’Aspen – mais dans l’équation, Aspen s’associait à un visage, une certaine personnalité, un quelconque passif entre eux deux. Lorcan, lui, demeurait un élément inconnu – pas de quoi pousser le Lynch dans une torpeur de doutes créé chez n’importe quel amoureux transi soucieux de plaire à sa belle-famille, mais c’était comme tout le reste. Parler de ça, ça repoussait Alistair Wolstenholme, les bébés, les jambes et Lilith Raeken – loin, très loin ; au moins deux de ces quatre sujets n’méritaient même pas leur attention, quoiqu’il en soit. « Tu te douteras que j’ai pas beaucoup d’expérience, niveau gestion des beaux-frères et belles-sœurs. » et lui, à n’en pas douter, s’il avait eu une sœur quelconque, il aurait été de ces frères surprotecteurs et un poil agressifs : au fond, il n’pouvait que trop bien savoir que beaucoup de types étaient comme lui – portés sur le sexe sans lendemain et sans conséquence, prompts à se lancer dans des longues séances de séduction à même de pousser n’importe quelle fille dans leurs bras. C’était curieux, en fin d’compte, de s’imaginer avec aisance à quel point il aurait pu être hostile, totalement hostile à tout mec comme lui s’il avait dû en croiser un jour dans le lit de sa sœur inexistante. Je t’aime – la phrase que Calista semblait si prompte à répéter, il n’l’avait que rarement entendue dans sa vie, avec du recul ; la dernière personne à les lui avoir dit (en dehors de Calista) étant probablement sa mère, les yeux brillants de bons sentiments et d’une vénération feinte. Et leur romance idéale, de quelques minutes ici sur le toit, aurait pu pousser Alec à ouvrir la bouche pour répondre à l’identique, sans concession aucune. Parce qu’il l’aimait, l’aimait du moins plus qu’il n’avait jamais aimé personne avant elle – il l’aimait assez pour balayer tous ses instincts et se retrouver là, sans hésitation aucune. Il l’aimait, avec une ardeur qui le poussait à réclamer une vengeance sanglante à toute personne prompte à la blesser. Il l’aimait aussi avec une passion qui le rendait patient, doux, attentif. Est-c’qu’elle le changeait vraiment à ce point ? Ses prunelles détaillant celles de la chasseuse, ç’aurait été si simple de lui répondre à l’identique, juste entre eux. « J’adore quand t’es pas sous morphine, d’ailleurs – et que tu te la joues pas… Belle au bois Dormant pendant que j’m’inquiète. » parce qu’il avait été là dès qu’il avait appris pour elle, qu’il était toujours à ses côtés malgré les heures et les heures. Et qu’il s’était inquiété. Au fond, peut-être que ça valait mieux que la déclaration d’amour franche et définitive en trois mots immuables – ces mots qui pouvaient si facilement n’rien signifier, s’ils n’étaient pas accompagnés du reste, en fin d'compte.
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(stv|calista (-18)), does she know that we bleed the same