young and beautiful

J'inspire profondément. J'ai l'impression de reprendre mes vieilles habitudes, de retrouver une vieille vie, une vie passée. La nuit est tombée, ma robe est un peu trop moulante mais ce n'est pas grave, il n'y a personne pour moi qu'elle est craquée maintenant sur le coté. Elle ne m'a pas coûtée si chère que cela alors je vais pas en faire un drame, je ne suis pas une fille très matérielle, tout l'inverse, je n'ai qu'une chose à laquelle je tiens, la boîte sous mon lit et la montre de mon père qui se trouve tous les jours à mon poignée. J'inspire et je me fais craquer le coup, je commence à en avoir marre, cette mutante est casse pied, elle ne semble pas décider à faire comme je le veux, apparemment je n'ai pas bien étudier mon cas, j'étais pressée, les pulsions je crois que ce sont mes faiblesses, elle est apparue dans un dossier et son pouvoir me semble un peu trop étrange et je ne suis pas sûre de vouloir qu'elle existe plus longtemps, elle pourrait faire tant de mal. C'est une droguée qui plus est. Elle n'est pas stable et elle doit d'ailleurs être en manque. Je ne sais pas ce qu'on fait non loin des bois mais elle doit attendre son fournisseur ou je ne sais pas trop quoi. Ma voiture est garée pas trop loin, elle est noire ce qui facilite pour la dissimulation. Je la vois poiroter, elle attend c'est obligé et si j'agis maintenant je risque de me faire surprendre et je n'ai pas prévu deux morts au compteur, surtout si l'autre est humain, je m'en voudrais presque. Je soupire, mon corps frissonne, l'air est froid, j'ai suivi cette fille en boîte de nuit où malheureusement pour moi elle n'était pas seule puis elle est partie pour se rendre ici et je me dis que j'aurais dû l'arrêter sur la route... Ma patience commence a être mise à bout, je dois avouer que je n'en peux plus. Une mutante qui peut contrôler l'énergie de tout ce qui lui passe tout la main pour le renvoyer sous forme d'explosion ou même de champs de force et d'après ce que j'ai lu elle y va fort et s'en sert parfois un peu trop, je suppose que c'est notamment pour se défendre lorsqu'elle se sent en danger, ce soir je sens qu'elle pourrait m'avoir à mon jeu. J'ai une seringue de calmants, je pourrais calmer un cheval avec ce que je tiens dans la main mais je dois trouver le bon moment. La camée ne bouge pas. J'entends alors une voiture qui arrive. Un vieux truc qui vient se garer vers elle, elle ne tarde pas pour se pencher vers la portière côté conducteur, je donnerais tout pour entendre ce qu'elle dit. Je pourrais d'ailleurs débouler et montrer ma plaque de flic et les arrêter, enfin en arrêter un et dire que l'autre a tenté de m'agresser et j'ai dû tirer ? C'est possible non ? Lancaster me couvrirait je pense mais cela ne serait pas faire du bon boulot, ce n'est pas propre et j'aime quand c'est clean. Je soupire, merde qu'est-ce qu'ils foutent. La voiture repart alors laissant la gamine seule, je dis gamine elle ne doit pas être beaucoup plus jeune que moi, c'est triste elle semble si paumée... je suppose qu'elle ne manquera pas à grand monde. Elle ne doit pas avoir véritablement de famille si j'ai bien compris, elle a perdu ses parents et elle a juste une vieille tante en maison de retraite qu'elle va sûrement voir pour l'argent de ses doses. Cocaïne principalement c'est dans son casier judiciaire, je n'ai pas fouillé beaucoup, elle n'est pas discrète. Elle qui s'était faite déposée va devoir refaire le chemin inverse à pieds, elle doit être à une bonne demi-heure du centre ville et il n'y a personne, je ne peux pas demander mieux.

J'avance et je traverse la route alors qu'elle s'allume une clope. Je n'ai jamais compris pourquoi les gens aimaient fumer, ça pue, on a les dents jaunes... on tombe malade, ça coûte la peau du cul, je sais pas il y a un moment faut arrêter de se pourrir le corps plus qu'il ne l'est par le reste des conneries qu'on prend quotidiennement. Elle me repère assez vite et je n'ai pas de don pur ça mais je sens qu'elle se méfie illico. Je souris. " j'ai crevé juste sur la route à coté, j'ai entendu une voiture par là je suis venue voir, vous n'auriez pas un téléphone ? je n'ai plus de batterie et je devais retrouver des amis, j'arrive pas à changer ma roue, j'ai même craqué ma robe, je suis à boue de nerfs je dois dire. " je pousse légèrement, je joue la fille exaspérer par elle-même, elle ne note pas que j'ai une main un peu en retrait. Elle me tend son portable. Parfait elle n'a plus d'objet possédant de l'énergie dans la logique alors je pense que j'ai moyen de mieux la neutraliser. " Merci..! " Je fais mine de composer une numéro mais je n'appelle personne en vérité, elle ne me parle pas, elle me tourne presque le dos.. je crois que je le dérange pour sa dose mais elle n'en aura plus besoin. Elle aurait dû être un peu plus vigilante, me guetter plus je crois. Parce qu'elle n'a pas le temps d'entendre son portable se fracasser sur le sol que l'aiguille de la seringue est dans son cou et que le produit commence à couler dans ses veines. Elle me tombe presque dans les bras. Je manque de la laisser tomber, les talons ce n'est jamais pratique. Elle fait tomber sa dose qu'elle a dû payer trop cher. Je la piétine maladroitement. " tu devrais savoir que la drogue ça conduit jamais à de bonnes choses " je parle toute seule, j'en ai parfaitement conscience, elle est déjà dans le coletar. Je la traîne pour l'entraîner dans ma voiture. Je devrais faire vite une fois qu'elle sera dedans, la voiture pourrait exploser sous son pouvoir et moi avec. Alors que je la laisse tomber aux pieds de la voiture comme un sac à patates j'entends un bruit. Des bas dans les sous bois. Mon coeur accélère, toujours lorsque je ne sais pas à quoi m'attendre. Je sors de ma jarretière mon arme à feu et je la mets en alerte. Je vise l'endroit où le bruit vient... J'inspire prête à tirer sur n'importe quoi, n'importe qui. Seulement les traits de la personne qui apparaît heureusement que je les reconnais. " Kingsley ? " je suis surprise, je ne pensais pas le trouver là. " qu'est-ce que tu fais ici ? " pas que je ne sois pas contente de le voir, mais je n'avais pas prévu que ce soit de cette manière. " Tu m'en voudras pas si je te saute pas au cou, je suis occupée là " Je range mon arme et j'ouvre mon coffre. Mine de rien, elle est lourde cette fille.  " d'ailleurs montre moi que tes muscles servent toujours, faut la mettre dans le coffre, je peux pas m'en occuper aussi près de la route " Je soupire et je la relaisse tomber, agacée. " j'ai l'intention de faire ça plus dans les bois, ça te rappelle rien " je le regarde plus taquine, je suis sûre qu'il s'en souvient. Cette nuit où il m'a vu perdre un peu ma virginité, ce soir où j'ai tué pour la première fois sous ses yeux admiratifs.
 

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Kingsley s’emmerdait profondément, et pourtant dieu seul savait qu’il n’était pas du genre à utiliser ce genre d’expressions. Pourtant, c’était la seule qui lui venait à l’esprit là, maintenant, tout de suite : cela faisait près de deux heures qu’il était enfermé dans sa voiture, tout de noir vécu, en planque. Il avait horreur d’être en planque, ça l’ennuyait profondément, et la plupart du temps, il reléguait ça à ses bizuths ou à n’importe quel autre hunter moins gradé que lui. Mais cette fois ci, il n’avait trouvé personne pour faire le sale boulot, et Ren avait été formel : il fallait que quelqu’un s’assure que les Uprisings, ou qui qu’ils soient, ne se réunissent pas dans ce restaurant italien. Mais Seigneur, qu’est ce que c’était long, long … Il fixait l’entrée et les allers et venues de chacun, mais il faisait trop sombre dans la rue pour pouvoir véritablement se faire une idée sur l’identité des personnes qui se pressaient dans le restaurant, même à la lunette infra rouge. Il perdait son temps, littéralement, et il avait horreur de cela. Il décida de guetter encore une demi heure, puis il rentrerait tranquillement chez lui, où il avait mille choses plus importantes à faire. Il n’en fallait pas plus que cette pieuse promesse pour que tout s’emballe devant le restaurant : un livreur sortit de l’établissement avec l’air pressé, furetant de droite et de gauche comme pour vérifier que la voie était libre. Kingsley se redressa sur le volant de sa grosse berline, plissant les yeux : il n’y voyait pas clair, mais cette tête là lui disait bien quelque chose : il avait ce piercing à l’arcade et un tatouage dans le cou qui lui rappelait une fiche du registre de la commune, et il aurait mis sa main à couper que l’énergumène n’était pas humain. Débusqué un mutant était toujours une bonne nouvelle, mais cela ne signifiait en rien qu’il avait trouvé le nid. Simplement, il devrait faire un peu de rab ce soir.

Il démarra sa berline sombre pour suivre le mutant, à distance raisonnable, sans le perdre de vue. Il perdit à nouveau une heure à faire la tournée des pizzas commandées, et alors qu’il allait se décider à faire demi tour et à rentrer chez lui, le livreur gara sa
mobylette pour se diriger vers un carrefour isolé. L’instinct de chasseur de l’avocat se mit à s’agiter : ce n’était pas vraiment un endroit pour livrer des pizzas. Il posa sa voiture légèrement en retrait, attrapa son équipement et sortit pour s’approcher de la scène. Il avait son brassard rouge autour du bras, son permis de tuer délivré tout personnellement par monsieur le Maire.  Il s’avançait silencieusement derrière le livreur qui s’était arrêté à la croisée de deux rues, planqué derrière un mur. Il semblait regarder quelque chose de l’autre coté de la rue, une expression horrifiée sur le visage, et Kingsley sut qu’il devait agir vite : le mutant était trop concentré sur dieu savait quoi, il pourrait l’attaquer sans qu’il ait le réflexe de se défendre. Il attrapa l’homme par le cou, lui soulevant le menton de son coude, pour faire glisser de son autre main la lame sur sa gorge offerte. Le mutant n’eut même pas le temps de crier, ni de voir le visage de son meurtrier : il tomba à genoux, les mains sur son cou dont giclait le sang par jets discontinus. Un bel égorgement bien propre, comme il les aimait. Il essuyait son poignard sur la doudoune du mutant, quand un bruit étouffé lui fit relever la tête, et se redresser pour finalement voir ce que le mutant épiait depuis plusieurs minutes : il vit une femme en enlacer une autre, que s’effondra quelques secondes plus tard. Ce genre de geste ne pouvait pas tromper un chasseur comme lui : il venait d’assister à l’anesthésie d’une mutante, ni plus ni moins, quelle charmante coincidence. Son mutante et celui de la jeune femme qu’il voyait de dos avaient ils prévu de se rencontrer ici ? que d’espoirs déçus. Kingsley s’avança vers la jeune chasseuse qui semblait avoir un peu de mal à hisser sa proie dans le coffre de sa voiture. Il fallait dire que son accoutrement ne devait pas aider : Kingsley n’avait jamais compris cette lubie des femmes pour ces chaussures beaucoup, beaucoup trop hautes ?

" Kingsley ? qu'est-ce que tu fais ici ? "

- Lui-même …  * il sembla chercher quelque chose dans le regard de la jeune femme, avant qu’un sourire s’étire sur ses lèvres* Mademoiselle DeMaggio, quelle plaisante surprise … Je fais, à vrai dire, exactement la même chose que toi…

" Tu m'en voudras pas si je te saute pas au cou, je suis occupée là "

Il hocha la tête, amusé : elle ressemblait à une petite fourmi qui essaye de trainer une brindille trop lourde pour elle. Aussi, il s’exécuta sans broncher quand elle lui demanda de l’aider à mettre le corps dans son coffre, allant même jusqu’à lui demander d’un ton léger :

- Cela ne te dérangerait pas que l’on mette le mien aussi ? quitte à faire un atelier en forêt, autant le faire pour les deux, ce sera plus facile de maquiller ça en rendez vous qui a mal tourné …

Il n’attendit pas une seconde de plus la réponse de Rayen pour ramener le corps ensanglanté de son mutant livreur de pizza, qui laissa s’entasser sur celui de la proie de Rayen.

- Prend les devants, je te suis avec ma voiture. Les embrassades ce sera pour plus tard …

 

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Je suis consciencieuse. J'aime quand mon boulot est bien fait. Je ne supporte pas bâcler le boulot. J'aime quand tout colle bien et ce soir ma victime a mis à rude épreuve ma patience parce qu'elle en a mis du temps pour que que je puisse l'aborder et l'avoir. Elle ne doit pas vivre cette gamine est bien trop instable pour pouvoir être dans la case mutante, elle contrôle tout ce qui touche à la nature, elle peut faire trembler trop de choses alors sa place c'est six pieds sous terre et tout le monde s'en portera mieux. Alors je vous des pieds de mains pour pouvoir lui planter la seringue dans le cou et d'endormir. Je crois qu'elle ne pourra pas luter longtemps, elle doit mourir mais j'aime aussi le jeu et m'amuser mais surtout j'aime quand ces petits mutants, ces petites vermines me supplient et je n'ai pas l'intention de m'en priver ce soir. Je vais fêter seule mon retour à Radcliffe en tuant cette fille. La première ici depuis un moment, je ne compte plus mais je crois que de toutes manières, j'ai versé le sang un peu partout dans tout le pays alors un peu plus ici ou pas cela ne change rien. Je crois que je fais parfaitement bien mon devoir. Je suis plutôt contente de faire enfin ce que mon père a appris à faire. Je suis fière d'être une parfaite héritière. J'ai appris tout ce qu'il faut pour ne pas faire n'importe quoi alors aujourd'hui je ne me loupe pas. J'ai été patiente et maintenant je suis en train de pouvoir commencer mon petit jeu. Je la traîne, avec un peu de difficulté, les talons ne m'aident pas et j'ai un peu peur qu'ils lâchent et que je doive le faire nus-pieds. J'étais obligée d'avoir une tenue correcte, certes j'aurais pu me changer mais c'était prendre un risque de la perdre, elle sort de boîte de nuit, il fallait que j'y aille aussi, je n'ai malheureusement pas trouvé de moyen de l'avoir dans les toilettes alors je l'ai suivi jusque là. Ici c'est bien mieux parce que là je vais pouvoir faire ce que je veux, je vais être sûre d'une chose, elle pourra crier autant qu'elle veut, il y a peu de chance qu'une personne ne l'entende. Alors je crois que je vais m'en donner à cœur joie. Il faut que je fasse attention. Je vais la paralyser, elle ne pourra pas bouger, véritablement parce qu'elle utilise son don d'un geste de la main alors je dois faire attention à ne pas me faire avoir. Si je lui laisse juste sa tête pour parler, je crois que cela sera parfait, je vais jubiler.

Alors que j'étais en train de la mettre dans le coffre, bon en train de galérer à la mettre dans le coffre, j'entends du bruit. Je guette et le visage familier d'une personne que je n'ai pas vu depuis trop de temps apparaît. Je reste tranquille, je n'ai rien à craindre de Kingsley, je pourrais lui faire une confiance aveugle. Il m'a formé, il m'a offert ma première victime, comment cela pourrait en être autrement ? Il semble avoir bien joué lui aussi et je ne peux pas m'empêcher d'avoir un sourire malicieux, complice. C'est tout ce que j'aurais pu souhaiter de mieux comme nouvelle première fois, il est là et c'est important. Il vient rapidement m'aider, j'ai quasiment pas besoin de demander, lui aussi semble amusé de nos retrouvailles mais je les trouves parfaites, je n'aurais pas pu demander quelques choses de mieux. On arrive tous les deux à caler la gamine dans mon coffre. Il me demande d'y mettre le sien et je lui fais un signe de tête pour oui. On le porte et on le cale à coté de la fille qui semble totalement dormir. Parfait, l'autre en revanche semble totalement mort mais cela ne me pose pas le moindre soucis, ma voiture elle en a vu d'autre et je n'ai pas un 4X4 pour rien, il y a de la place, on pourrait en rajouter d'autres. «  j'ai l'intention de m'amuser avec elle encore un peu, j'espère que tu as du temps je suis sûre que cela pourrait te plaire » Je souris malicieusement. Il se dirige dans sa voiture et il me suit, j'avance dans les sentiers et je m'enfonce dans les lieux. Je connais l'endroit ou je suis sûre que personne ne nous retrouvera, c'est tellement sombre que personne n'oserait la nuit, à part des hunters peut-être. Parfait c'est ce que nous sommes. Je me gare sur le côté et je retrouve Kingsley. Je m'approche de lui un peu d'humeur taquine et joueuse. « C'est pour maintenant les embrassades ? » un sourire malicieux... Je me hisse un peu plus sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la commissure des lèvres. « je suis contente de te retrouver dans de telles circonstances, cela me ramène quelques années en arrière » Je me mords la lèvre et je m'écarte pour aller vers le coffre de la voiture. Je l'ouvre. Les deux semblent morts, la fille ne semble pas encore prête à se réveiller ce qui me laisse le temps de l'attacher à large tronc d'arbre que je connais bien, il n'est pas trop loin. «  Bon c'est parti, tu veux en faire quoi de ton playboy ? C'est presque du gachi il était pas mal. » je lui tourne la tête pour l'admirer dans sa mort, vraiment pas mal. « cela fait longtemps que je n'ai pas torturé, ce soir c'est elle qui y passe, j'ai de quoi faire. » Poison, couteaux... de quoi lui faire mal. Je ne suis pas bête, je vais lui paralyser les bons endroits. Elle sentira la douleur à d'autre, je suis plutôt douée dans les poisons, j'ai bien étudié la chose. Je pourrais faire anesthésiste ou je ne sais pas trop quoi mais je ne me sers pas de ce talent pour faire du bien ; c'est plutôt pour l'inverse, faire du mal. Enfin non, je soulage le monde de la surpopulation de mutants. Il faut qu'on les extermine, malheureusement nous ne sommes pas assez nombreux et ils se reproduisent un peu trop vite je crois. Je me retourne un peu vers mon compagnon improvisé. « alors qu'est-ce que tu es devenu depuis.. combien de temps quasiment trois ans ? Le temps passe vite... je viens juste de rentrer et je tombe sur toi, n'est-ce pas le destin ça ? » Je pense que j'ai plus changé que lui et je suis curieuse de voir ce que cela va donner...
 

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Rayen faisait partie des toutes premières « apprenties » hunters que Kingsley avait pris sous son aile de sang et de métal, il y a maintenant quelques années. Il n’était encore lui-même qu’un jeune chasseur, mais son efficacité et ses méthodes léchées avaient attiré l’attention de quelques familles de renom dans le métier, qui lui avaient proposé de s’occuper de leurs rejetons. Ce n’était pas vraiment un métier, il n’était pour ainsi dire pas payé pour ça, mais il y avait plus important pour le jeune loup : former ses adolescents, c’était la certitude que ces derniers soient bien préparés, mais surtout des bonnes grâces de leurs paternels. Les Moren étaient une famille reconnue, mais il était malgré tout nécessaire de toujours renforcer les liens entre les différentes dynasties. Et comme à l’époque, il n’était pas vraiment question d’un mariage avec une demoiselle d’une des dites castes, le rôle de mentor lui convenait totalement. Rayen avait été, qui plus est, une élève particulièrement assidue, volontaire et appliquée. Il avait pris beaucoup de plaisir à affuter ses sens, ses techniques et à lui faire découvrir son « design », sa manière de chasser. Quand elle était partie chasser par elle-même, il avait appris qu’elle était devenue un élément particulièrement efficace, appelée régulièrement pour croiser le fer avec des mutants particulièrement coriaces. Il en était très fier.

Bien qu’il ne s’attendait pas spécialement à la retrouver dans cette situation ce soir, il n’était cependant pas surpris de la voir : le paternel Demagio l’avait prévenu que la jeune femme revenait aux sources, et il se doutait bien qu’ils finiraient par se recroiser. La demoiselle qu’il avait quitté adolescente était devenue une belle jeune femme, confiante, presque provocatrice. Il se contenta de sourire d’un air complaisant à la remarque de la jeune femme : c’était bien la marque des grands prédateurs de jouer avec leur proie avant de l’achever, et si le comportement pouvait dénoter d’un penchant vaguement sadique, il excusait largement ce petit excès par la noble mission dont il découlait. Aussi, il démarra son bolide pour suivre le truck de la chasseuse qui s’enfonçait dans les bois jusqu’à une clairière en retrait peu connue du public mais bien plus des chasseurs locaux, puisque sous les bosquets et les tapis de mousse se trouvait un véritable cimetière de mutants, sacrifiés sur l’autel de l’ordre divin.

- Je suppose oui, de toute façon je n’ai nulle part ou fuir alors si on doit en passer par là …

Il la taquinait, puisqu’elle avait l’air d’humeur plus qu’enjouée, il n’allait pas gacher de si charmantes dispositions. Il l’étreignit brièvement, suffisamment pour sentir le petit corps ferme et nerveux de la chasseuse contre le sien, et les lèvres chaudes de cette dernière se presser contre l’une de ses fossettes, à la naissance de ses lèvres. Bah ma foi …

- C’est vrai que nous connaissons cet endroit par cœur, depuis le temps … je crois que des générations de chasseurs ont exécuté leur devoir honorablement dans ses lieux… Ils ont presque quelques choses de mystique à mes yeux …

Le chasseur attrapa le cadavre du pizzaiolo par la ceinture, le renversant sur le sol sans aucune cérémonie. Ce n’était après tout plus qu’un morceau de viande froide, un encombrant déchet qu’il fallait éliminer rapidement. Il lui vida les poches pour anonymiser le défunt, confisquant carte d’identité, de crédit et permis de conduire –il les jetterait dans une benne à ordure en ville)- avant de répondre à la moqueuse :

- Pas mal ? je ne sais pas, je ne fais pas dans la monstruosité… Ni dans les hommes d’ailleurs… J’ai de l’essence dans un bidon dans ma voiture, je suppose qu’un feu de joie égayera ta petite séance de question, qu’en dis tu ? En général, voir un des leurs bruler délie les langues les plus silencieuses, ça pourrait être … instructif …

Il l’aida à sortir la mutante droguée du truck, vérifiant que celle-ci était bien inconsciente avant de se concentrer à nouveau sur Rayen qui s’activait devant ses petits jouets. Il sortit le bidon d’essence de sa propre voiture pour commencer à arroser le corps du mort avec tout le naturel du monde :

- Oh, la routine … J’ai mon cabinet avec Martial Caesar en ville, notamment en conseil aux entreprises, parfois un peu de contentieux, mais rien de bien compliqué … Et bien évidemment en parallèle je continue la chasse, d’ailleurs cela tend à devenir mon activité principale en ce moment, vu le déchainement de monstruosités dans le comté… à croire qu’ils se reproduisent comme des lapins, ça en devient presque inquiétant … Heureusement que le maire de la ville est un homme raisonnable, qui ne tient pas compte des inepties démocrates sur l’égalité entre humains et … Dégénérés… Enfin, toujours est il que je n’ai pas vraiment le temps de m’ennuyer. Et toi alors, j’ai cru comprendre que tu étais partie en Europe quelque temps ?

Il s’interrompit en entendant la mutante groggy couiner faiblement, dégainant son arme à feu tranquillement, juste au cas où cette dernière décide de s’en prendre à Rayen …

 

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On arrive dans cette clairière. Je crois qu'ici c'est le pire cimetière de la ville, même la fausse commune n'est pas aussi bien fourni en cadavres. Sincèrement ça sent même la mort. Si j'étais superstitieuse, je me dirais que cet endroit grouille d'esprits et que nous on pourrait subir leur vengeance un de ses quatre. Mais ce n'est pas vraiment mon style de penser aux fantômes. ( Petit clin d'oeil :heart : ), je suis plutôt terre à terre, je ne crois que ce que je vois et puis la religion n'est pas vraiment pour les esprits et tout ce qui va avec, ils savent plutôt d'avis qu'on monte au paradis ou dans le cas où si on doit être jugé sur des actes, on va aux purgatoires – ce terme me fait rire, c'est une pure invention de l'église et les gens y croient et j'avoue que moi aussi un peu, cette salle d'attente de l'horreur a toutes ses chances et enfin si nous n'avons pas été nous repentir, on finit en Enfer là où vont les âmes damnées. Pour moi c'est là que sont tous les mutants, ils ne sont que des créations de Satan et de Lilith cette sorcière. L'apocalypse pourrait être bien plus proche qu'on ne le pense et les mutants sont les prémices de notre transformation en démon. On doit se montrer plus vigilent et plus efficace si on veut mériter une place au ciel. Je me considère comme défenseur du monde mais je crois que parfois on est très mal compris. Il ne faut pas rêver, je crois qu'on devient de plus en plus nombreux, des mouvements haineux contre les mutants se développent de plus en plus et cela dans tout le pays. J'avoue être moins au courant dans le monde mais de ce que je lis dans les journaux c'est le bordel un peu partout, personne ne semble avoir confiance en des êtres aussi abjectes. Et puis c'est un mutant qui a tué mon père, il ne faisait que son devoir et il l'a tué, alors je me vengerais et je n'hésiterais pas à tous les avoir, c'est une bonne raison de s'acharner sur eux. Et puis de toute façon, c'est mieux qu'ils meurent plutôt que ce soit moi. J'aime l'aventure et chasser me donne toujours la bonne dose d'adrénaline. Enfin bref, je ne vais pas épiloguer sur ce sujet, je serre le frein à main et je sors de mon 4x4. Je retrouve Kingsley et j'en profite un peu je dois avouer. J'ai toujours eu un faible pour lui, sûrement parce qu'il m'a pris sous son aile alors que j'apprenais les ficelles du métier. Je crois que je l'ai toujours un peu idéalisé mais il est surtout à mes yeux l'homme parfait. Mais j'ai mûri et je me dis que peut-être notre couple est peut-être que mieux en amitié ? Je viens à peine de revenir alors on va prendre notre temps et voir déjà ce que cette petite soirée nous offre. Je suis sûre qu'on a moyen de se délecter. Je souris malicieusement Kingsley, parfait, il n'a pas l'intention de partir trop loin. Je me mords la lèvre, je vais adorer refaire ça avec lui. Je note que l'homme qu'il a récupéré et déjà tué aurait pu avoir un beau potentiel. Il était mignon mais affreusement sali par le pêché, le pêché de sa mutation inonde et dire que ce genre de truc de reproduit, on est mal barré. J'inspire profondément. «  j'aime cet endroit et c'est sûrement parce que c'est ici que tu m'as offert mon premier mutant et que j'ai pu défouler toute la force que j'ai » j'ai aimé son contact, celui de mes lèvres tout près de sienne. Je me mords la lèvre encore, j'aurais pu l'embrasser chastement sur les lèvres après tout, je suis une femme aujourd'hui et plus la gamine qu'il a formé il y a de cela plus de 10 ans. Je ne suis pas partie trop longtemps, seulement 3 ans, on a fait pire, j'avais besoin de me connaître, de savoir ce que je valais en temps que chasseuse solo et je n'ai pas été déçue de ce que j'ai fait. Je ne suis pas le genre à amasser tous les soirs des corps, mais j'aime la traque et j'ai découvert que j'étais relativement forte dans ce domaine, je ne suis pas prête de m'arrêter. Apparemment ici les mutants sont triplés et je crois que je vais avoir du boulot. J'aimerais pouvoir refaire cela avec Kingsley, le revoir à l'oeuvre, malheureusement là il a déjà quasiment terminé. Je le regarde vider les poches de sa victime, chose que je vais aussi devoir faire, je n'oublie pas. Je vois qu'il récupère un peu d'argent. « avec ça tu pourrais même me payer un verre non ? » bon peut-être que j'abuse un peu mais j'aime envie de jouer et ça m'exciterait presque tout ce que nous allons faire ensemble. Je le regarde commencer à le recouvrir d'essence, un feu, quelle bonne idée ! Le corps de la mutante a été aussi sortie et pour le moment je n'ai pas besoin de sortir une nouvelle dose de tranquillisant. Oh dans ma tête une idée me vient. Le vaccin, si je veux qu'elle ne me fasse pas chier avec le pouvoir de merde, le vaccin devrait la calmer. Et puis je ne traîne qu'avec ds doses de NH25, je n'aime pas les gaspiller mais bon c'est on est au milieu de nul part, la nuit et dans la forêt, avec une mutante qui contrôle la nature. Hm, je ne vais pas prendre de risque, je vais être parfaite devant Kingsley. « Je ne dis pas que je fais dans les mutants, bien au contraire ! Il aurait pu avoir un potentiel quoi, il était bien bâti c'est tout ce que je dis, mais c'est juste un sale monstre, dommage pour lui, sa vie s'est allée ce soir, un deux moins » Il arrose le corps d'essence comme prévu et le regarde un peu faire, j'aime quand il faut ce genre de chose, c'est grave docteur ? Je m'en fiche d'être un peu trop sadique. De mon côté je la tire vers le tronc d'arbre qui trône au milieu de la clairière. Elle ne bouge pas encore. Parfait, je vérifie donc rythme cardiaque, elle ne va pas tarder, je dois rester méfiante. Je vais chercher dans la voiture des cordes et une dose de vaccin, je m'arme un peu aussi, revolver à la Lara Croft autour de la taille, même si je suis en robe de soirée, je m'en fiche du look. Je prends aussi des un pistolet à fléchette, si elle pose trop de soucis et qu'on n'arrive pas à la maîtriser, je la rendors et je la tue, peu importe. C'est juste au cas où. Je remplis une seringue de NH25 pendant que Kingsley me raconte sa vie pendant que je me suis absentée. «  Lancaster est sûrement la meilleure chose pour cette ville, je crois que sans lui la situation serait bien pire. » Je louche presque pour voir la dose que je mets à l'intérieur de la seringue puis je retourne vers la mutante chaos. « En Europe ? » je ris un peu. « j'aurais bien voulu qu'un homme comme toi m'y emmène en Europe, même moi je rêve de Venise, Rome, Londres ou Paris... non je suis restée dans le pays, j'ai traqué plusieurs mutants recensés dits dangereux, j'ai pris mon pied en clair, Rafael m'a demandé de venir ici pour prêter mains fortes à la ville, il m'a promis que je ne pourrais pas m'ennuyer, je n'ai pas résisté, et l'idée de revoir me plaisait j'avoue » La mutante se met à bouger un peu , Elle commence à se réveiller. Elle s'accroche celle-là. J'aime qu'il pointe son arme sur elle pour tenter de me protéger au cas-où. Je souris légèrement/ Je ne lui parle pas de Cesare, pas besoin que tout le monde sache cela, et je ne veux pas être devancer, c'est mon boulot je peux parfaitement le régler toute seule, je suis assez grande. Je l'aurais. « Parfait elle reprend conscience, je vais la vacciner, son pouvoir est incontrôlable, je n'ai pas envie qu'elle nous blesse » Je l'attrape par les cheveux sans la moindre douceur et je tire en arrière jusqu'à ce que son corps moue soit plus ou moins à genoux. Elle gémit encore. Je vise le cou sur le côté et je pique, je sens son corps de contracter, j'injecte le tout je range la seringue. Maintenant je vais l'attacher. Tel le messie sur sa crois, elle est debout les bras en croix et elle ne peut plus bouger. « bon préparons le bûcher qu'elle voit ce qu'il l'attend, elle a des infos sur ce nouveau groupe de militants Insurgency je veux qu'elle me donne des noms que je continue de montrer aux autres ce qui les attend... » Je m'avance vers Kingsley c'est à son tour. « montre moi comme tu fais bien les choses » 
 

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Kingsley regarde la petite centaine de dollars qu’il a retiré de la poche de sa victime, déduisant que c’était probablement la somme de ses pourboires de la soirée. Il n’était pas un voleur bien sur, et tout cet argent irait dans la quête de l’église dimanche. Ce n’était pas comme si lui-même était dans le besoin. Il releva la tête en entendant la remarque de la jeune femme, alors qu’il rangeait les billets dans la poche de son pantalon :

- C’est vrai que tu as plus de vingt et un ans maintenant, mais est ce vraiment raisonnable ? Nous ne serons probablement plus présentables quand tu en auras terminé avec elle.

Si elle avait gardé ses mauvaises –ou bonnes, selon le point de vue – habitudes, elle allait surement se barbouiller du sang de sa victime en la dépeçant joyeusement. Sans grande surprise, cela ne dérangeait pas le chasseur plus que ça : les rites de purification nécessitaient souvent bien des sacrifices et des onctions avec le sang d’une bête quelconque, et pour lui les mutants n’étaient guère plus que des animaux. Et puis, le rouge seyait au teint de Rayen, à ses lèvres, à sa peau légèrement caramel, alors la voir faire serait surement un spectacle des plus plaisants. Il haussa les épaules sans réagir à la suite de ses provocations : qu’ils soient beaux ou laids, les mutants étaient des abominations à éliminer, sans autre forme de procès. Celui-ci avait eu de la chance, au final, qu’il l’abatte aussi rapidement. L’homme n’avait probablement pas souffert, ou si peu. Il préfèrait quand la souffrance de l’agonie se mêlait à l’angoisse de la mort prochaine, cela donnait un petit coté… dramatique, presque cinématographique à l’instant. Tant pis, ils se rabattraient sur sa proie à elle, qui était encore pleine de vie et de potentiel. Il avait craquer l’allumette pour enflammer le cadavre recroquevillé du mutant quand le rire de la chasseresse le fit tourner la tête, et qu’elle rectifiait l’énormité qu’il venait de sortir. Ainsi elle n’était pas partie en Europe. Etrange, il était à peu près sur d’avoir entendu cette version de l’histoire. Enfin bon, c’était du détail, au final. Elle avait fait ses classes ailleurs, ce n’était pas plus mal de voir du pays, d’apprendre à se gérer seule, de trouver son style, ses méthodes. De toutes évidences, elle s’en était sortie à merveille. Kingsley hocha la tête à l’évocation de Rafael, puis à l’idée de la vaccination de la mutante. Les flammes du bucher humain derrière lui rajoutaient des ombres inquiétantes sur son visage calme, alors qu’il se rapprochait de la chasseuse et du monstre qui se tenait à présent adossée contre l’arbre, groggie, sans défense. Comme il les aimait.

- Je crois que j’ai devancé tes désirs, très chère, retourne toi et tu verras …

Il suffit que la jeune femme se décale d’un pas pour que lui-même découvre l’expression de pure terreur sur le visage de la mutante droguée. Elle savait qu’elle y passerait, que les deux personnes lui faisant face étaient des anges de la mort, deux ceux qui n’ont ni plume ni auréole. Des anges sanguinaires et déchus, désenchantés par des convictions perverses et implacables. Kingsley répondit au sourire confiant par le sien à la fois inquiétant et charmant. Inquiétant pour la mutante qui le vit sortir de sa poche un couteau cranté, charmant pour Rayen à qui il espérait toujours faire bonne impression : une congénère comme elle était rare et précieuse, il s’en voudrait de perdre son respect.

- Mais avec plaisir, voyons ce que nous avons là. Quel genre d’abomination est elle capable de commettre ?

Sans attendre la réponse de la chasseuse, il se rapprocha de leur proie d’un pas de prédateur, son arme à la main. La pauvre fille remua faiblement dans un gémissement pitoyable, alors qu’elle se refusait à lever les yeux vers lui, probablement terrorisée. C’était bien, il préférait quand c’était ainsi, la peur rendait la chose tellement plus … Excitante … il approcha son visage de l’oreille de la mutante, alors que le plat de sa lame froide glissait doucement sur la joue de cette dernière, répandant sa froideur morbide.

- Hello love, tu dois te douter de qui je suis … Oh, oui, je sais que tu le sais, tu as vu le brassard, tu as vu le feu … tu sais que je peux te faire du mal, tellement de mal que les larmes te montes aux yeux… Fais ton choix, petit monstre, tu peux mourir vite et proprement, et ton corps sera rendu à ta famille honorablement, ou tu peux servir de bois de chauffe pour notre feu de joie romantique … Qu’en dis tu, tu es prête à coopérer ? tic tac il me faut une réponse, la jeune demoiselle à coté de moi risque de prendre froid si tu tardes trop … je t’en voudrais beaucoup pour cela …

A ces mots, il enfonça un peu plus la lame sur la joue de la jeune femme, qui glapit. Cette nuit allait être glorieuse.


 

young and beautiful

Il n'y a pas à dire la chasse c'est mon passe-temps préféré. J'aimerais tellement être payée pour ce que je fais, je serais richissime je crois. Parce qu'évidemment je suis très douée donc forcément je serais bien payée. J'espère que le maire pense à donner un petit plus. Parce que ce n'est pas avec mon petit salaire de flic que je vais m'en sortir, j'aime bien profiter de la vie et je n'ai pas l'intention de m'établir tout le temps dans la maison DeMaggio. Même si j'adore cet endroit et que j'ai une certaine fierté à avoir pris la chambre de ma cousine décédée, j'aimerais pouvoir avoir un bel appartement, rien que pour moi, il faudrait que je commence à envisager à me poser et vu l'action qu'on trouve ici, je crois que je pourrais m'établir pour un moment. Je veux qu'on entende mon nom et qu'il suscite la peur chez les monstres qu'on s'évertue à tuer pour le bien de l'humanité. Enfin bref, il va falloir que je fasse des économies pour y penser mais je ne suis pas forcément très douée pour cela. J'aime les belles tenues, être belles et séduisante et je crois même que c'est important parfois, être bien habillée fait en sorte que les mutants faibles craquent pour moi. Par exemple ce soir, ma tenue m'a servie à me fondre dans la masse lorsque la pauvre droguée est allée de saouler un peu trop, enfin je ne suis pas sûre de pouvoir remettre la robe un jour et même les chaussure, pleines de terre et de sang, c'est assez sale et surtout, je me vois mal emmener cela chez au pressing, oui bonjour, c'est pour enlever des litres de sang sur ma robe... je crois que la personne me regarderait comme une véritable tarée, mais si elle savait que finalement je ne fais que protéger ses petites fesses d'humaine elle me laverait ma tenue gratos ! On n'est pas reconnu à notre juste valeur, je n'en reviens pas, ce n'est pas juste ! Enfin bon, cette soirée qui s'annonçait banale vire plutôt à mon avantage, des retrouvailles comme j'aurais pu les rêver. Croiser Kingsley en pleine chasse, avec un cadavre lui aussi, décidément, je crois que le destin veut nous faire passer un petit message non ? En tout cas il est toujours aussi séduisant et je dois avouer qu'il me fait toujours le même effet. C'est à dire que tout à l'intérieur de moi s'envole et surchauffe rien que lorsqu'il pose un regard sur moi. Il est à la fois l'homme rêvé à mes yeux et mon mentor, un model. Je crois que je pourrais lui faire une confiance aveugle. J'ai toujours en mémoire ma première fois, avec lui, mon premier meurtre et j'aimerais l'éblouir encore cette nuit, lui montrer comment j'ai évolué, comment je fais maintenant, lui prouver que j'ai atteint un niveau plutôt satisfaisant.

Je lui fais un petit sourire, avec l'argent qu'il a récupéré de son livreur je lui propose de m'inviter à boire un verre, mais je crois qu'il me voit encore comme la gamine qu'il a formé, ce qui ne me plait pas, je ne veux pas être ça à ses yeux, je veux être une femme, je veux lui montrer que là aussi il y a eu de l'évolution et que n'importe comment. J'arque un sourcil... je lâche un petit rire. " J'ai 25 ans, je ne suis plus la gamine que tu as entraîné tu sais ? Et puis le verre ça peut-être demain ? Enfin comme tu veux... je suppose que je dois me contenter d'une rencontrer au hasard. " Dommage, je suis presque déçue et je ne le cache pas. Je sais que je peux être rentre-dedans mais après tout pourquoi pas mais à mon avis c'est peine perdue, je connais bien Kingsley et ses vertus, je crois que je ne fais pas partie des choses assez pure aux yeux de mon mentor. Bien entendu on se dirige vers la petite clairière ou j'ai appris à me débarrasser d'un corps et surtout où j'ai appris à faire un interrogatoire, ok plus simplement, c'est là que j'ai appris la torture des mutants pour leur soutirer des informations. Ma petite mutante se retrouve vaccinée et attachée à un tronc d'arbre et je vois que Kingsley ne tarde en rien avec son petit livreur. Je sens que je vais m'amuser ce soir, je vais savourer, mon premier meurtre ici, oh je savoure, je dois me défouler un peu, parce que je sens que ma mission va être bien plus complexe, celle au sujet de Cesare et j'avoue que je suis un peu perdue sur le comment je vais devoir m'y prendre mais pas question de montrer quoique se soit, la faiblesse n'aide en rien. Je demande à Kingsley qu'on se mette à faire le bûcher pour son petit mutant mais à ce qu'il me dit il n'a tardé vraiment en rien. Je souris béate. " tu sais que tu m'impressionnes vraiment ! " La mutante se réveille doucement, elle est vaccinée, je ne veux pas qu'elle tente un truc avec son pouvoir d'énergie de la terre ou je ne sais pas quoi, un pouvoir instable qui pourrait nous nuire. Elle relève la tête doucement et c'est Kingsley qui s'approche d'elle pour commencer à lui parler. Je souris encore, je le trouve parfait dans son genre, il sait y faire. " Elle était capable de récupérer l'énergie de la terre pour la renvoyer, elle doit se servir de ses mains pour cela, même si elles sont attachées, le vaccin est une sécurité que je préfère prendre, de toute façon, elle ne verra pas le lever du jour alors peu importe " Kinsgley s'approche d'elle pour tenter de l'intimider. J'aimerais passer à l'action, je suis sûre qu'elle est le genre à ne rien lâcher ou que sous une grosse contrainte, je peux parfaitement commencer par la taillader, histoire qu'elle voit son sang impur couler, sentir la douleur de la peau abîmée. Je voudrais le faire. Kingsley veut une réponse, elle me regarde, regarde le bûcher, on sent l'odeur de chair brûlée. Je vois qu'elle tente de bouger ses mains sûrement pour son pouvoir, je ris, sadiquement. " ne cherche pas à faire quoique se soit, je t'ai vacciné, tu crois qu'on débute dans le métier ? tout ce que l'on veut ce sont des informations sur les groupes de rebelles et ne me dit pas que tu ne sais rien, je t'ai assez suivi pour voir que tu étais en compagnie de rebelles, donc tu vas nous dire ce que vous prévoyez et surtout nous donner une petite liste ? " je sais qu'elle ne fera rien, elle se dépend un peu, si bien que la lame de Kingsley l'entaille. " Chttss, tu devrais te calmer, tu te fais du mal toute seule, donc ton choix c'est le bûcher ? On va pouvoir s'amuser un peu avant de t'y laisser je crois " Je m'avance doucement. Je remonte ma robe pour sortir une lame aussi grosse que celle de Kingsley. Je le regarde lui, comme si je n'attendais que son feu vert. " Alors on commence par quoi, je m'impatiente un peu, cela fait longtemps que je n'ai pas p torturé un mutant comme ça " Je suis aussi proche de la mutante que Kingsley.
 

young and beautiful

Si Kingsley aimait la chasse en solitaire, c’était pour une bonne raison : quand il chassait, il laissait au placard toutes les conventions, toutes les politesses auxquelles ses victimes n’avaient pas le droit. Parfois il les torturait, parfois il se contentait de leur parler alors qu’elles agonisaient, d’autres fois il leur logeait une balle unique dans le crâne et passait son chemin. Ce genre de comportement pouvait apparaitre comme profondément … dérangeant pour une frange de la population hunter, aussi il prenait grand soin à ne pas chasser de la même façon selon qu’il était un meute ou seul. Hors, la présence de Rayen le déstabilisait un peu : il savait que la chasseuse faisait partie de la branche dure, du fait de sa filiation et de son éducation, mais il ne l’avait pas vu depuis des mois : comment savoir si elle ne s’était pas ramollie, ou tout simplement si elle était moins … radicale que lui, comme beaucoup de gens en réalité. Il ne leur en voulait pas, il était conscient que son travail nécessité une immense force morale pour apprendre à distinguer l’éradication sacrificielle et nécessaire des mutants à un meurtre, péché capital. Lui le pouvait, parce que sa foi le guidait, et il ne doutait pas que ses actions avaient un sens, un but que seul Lui comprenait. Les mortels, Kingsley s’en fichait éperdument, la plupart du temps. La remarque de Rayen et sa moue boudeuse lui tirèrent néanmoins un petit sourire en coin :

- Oh pas de tentative de me culpabiliser jeune fille, tu sais pertinemment que l’on ne m’amadoue pas avec des ficelles aussi grossières…

Il ne réagit pas à tout le bavardage de Rayen, concentré sur la mutante qui se réveillait enfin de sa petite sieste forcée. Ce n’était pas qu’il n’écoutait pas la jeune chasseuse, simplement il était concentré sur le risque que pouvait représenter la mutante : elle avait beau être vaccinée, elle restait une bestiole dangereuse et imprévisible, et il avait déjà vu un mutant à l’agonie essayer de lui arracher la carotide avec des ongles : il lui avait sectionné les phalanges une à une après ça. Alors que la mutante ne faisait que geindre – seigneur, il avait horreur de ça, un peu de dignité était ce trop leur demander ? – Rayen avait pris ses dispositions et surtout son arme personnelle, un couteau de rituel luisant et magnifique. A n’en pas douter, elle s’était procurer ce petit bijou uniquement pour la traque, on ne souillait pas ce genre de beauté pour découper un rumsteack.

- Mais je t’en prie très chère, je n’ai pas le monopole de la gestion de la situation … par quoi veux tu commencer ?

Evidemment, il ne parlait pas de tricot, et les yeux de la mutante s’écarquillèrent de terreur ; face à lui, les deux chasseurs se faisaient plus menaçants, plus déterminés, et totalement fous. Elle avait beau être dans un semi coma, elle était consciente de ne plus en avoir pour longtemps devant ces deux êtres terribles, qu’elle remarqua pourtant être étrangement beaux et bien assortis, comme s’ils sortaient d’une publicité pour une marque de mode italienne, lui avec son costard, elle avait sa robe de coktail. Mourir découpée en morceaux par deux gravures de mode, c’était quand même quelque chose … La mutant inspira faiblement, puis redressa la tête pour tenter de cracher sur Rayen. Raté. Oups…