Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN)
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Sujet: Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN) Dim 29 Nov 2015 - 11:17
vodka's probably not the answer, but it's worth a shot
THE FRIEND WHO CAN BE SILENT WITH US IN A MOMENT OF DESPAIR OR CONFUSION, WHO CAN STAY WITH US IN AN HOUR OF GRIEF AND BEREAVEMENT, WHO CAN TOLERATE NOT KNOWING, NOT CURING, NOT HEALING AND FACE WITH US THE REALITY OF OUR POWERLESSNESS, THAT IS A FRIEND WHO CARES (ambiance).
Il se demandait combien de temps il lui faudrait, à l'ivrogne, pour s'étaler lamentablement sur le comptoir. Adrian avait compté, le type en était à son sixième whisky, et plus les minutes s'écoulaient, moins il semblait être spirituellement présent. Lentement, mais sûrement, il s'affaissait, et Adrian s'attendait à le voir manquer le bar la prochaine fois qu'il essaierait de s'y accouder. Encore un qui passerait la nuit sur une banquette dans un coin de la salle, puisque avec ce maudit couvre-feu, impossible de jeter les alcooliques dehors sans risquer de leur attirer des ennuis. Non pas que le jeune homme en ait quelque chose à foutre, mais ça donnait mauvaise réputation à l'établissement. Lui, il se moquait bien du couvre-feu, son statut de Hunter l'en préservait. Dieu merci, il n'aurait pas supporté de devoir vivre avec une telle restriction, lui qui avait déjà bien du mal à supporter l'autorité un brin dictatoriale de Lancaster. « … Encore un ! » L'air profondément sceptique, il haussa un sourcil et adressa une œillade désapprobatrice. « T'en as eu assez, non ? T'es à deux doigts de rouler sous le comptoir, et compte pas sur moi pour te ramasser. » Naturellement, l'ivrogne n'avait guère l'intention de cesser de picoler. « Occupe-toi de ton cul, blondie ! Un whisky, j'ai dit. » Adrian soupira avec une exaspération non dissimulée, avant d'attraper une bouteille sur l'étagère derrière lui, pour l'agiter sous le nez du type, qui sembla voir le Messie. « Si tu la veux, tu la payes d'avance et ensuite t'es gentil, tu vas te soûler là où personne verra ta sale gueule. » L'homme grogna, avant de lui tendre cinquante dollars, qu'Adrian attrapa avant de lui filer son précieux alcool. Il leva ensuite les yeux au ciel en le voyant tituber jusqu'à une table au fond du bar, et s'en désintéressa aussitôt qu'il se fut assis sur un siège. Des types comme ça, il en croisait dix tous les soirs. Il fallait simplement faire la différence entre les gentils ivrognes et les emmerdeurs de première – catégorie dont l'obsédé du whisky faisait partie.
Mais à choisir, il préférait les soûlards aux demoiselles un peu – trop – éméchées qui lui faisaient du rentre-dedans. Ça, ça le mettait plus mal à l'aise qu'autre chose, il se foutait bien que le patron lui répète de "jouer le jeu" pour les pousser à la consommation, il se trouvait bien incapable de flirter avec elles. Déjà, parce que c'était malhonnête, ensuite parce qu'il ne voulait pas leur donner de faux espoirs, et enfin parce que sa paranoïa et sa tendance à toujours imaginer le pire lui faisait imaginer le drame qui verrait le jour si Evie – qu'il n'avait jamais vu mettre le pied dans un endroit pareil en vingt ans – décidait de passer. Alors tant pis pour la consommation, il gardait ses distances et se contentait de couper leurs cocktails avec des sirops quand elles commençaient à divaguer. S'il le fallait, il les raccompagnait chez elles pour s'assurer qu'aucun type moins bien intentionné que lui ne tente quoi que ce soit, le tout en faisait de son mieux pour esquiver les mains baladeuses. Et à ce sujet, il faillit renverser le plateau qu'il tenait lorsqu'au paume claqua sur son postérieur. Un grognement lui échappa et lorsqu'il fit volte-face il se retrouva nez à nez – ou plutôt nez à sommet de crâne, étant donné qu'il dépassait plus de la moitié de la population d'une bonne tête – avec une blonde qui n'avait pas vraiment l'air fraîche. « Hey toi... t'es libre après la fermeture ? » Il se retint de soupirer, de lever les yeux au ciel, de passer son chemin. Il se força à afficher un sourire poli. « Parait que t'es Norvégien... ? J'ai toujours rêvé de me taper un viking... » Sa mine désenchanta radicalement et il afficha une expression lasse, pour ne pas dire carrément blasée. « T'es pas mon genre. » Elle s'avança d'un pas, et Adrian recula. « Et c'est quoi ton genre, hm ? Je peux m'adapter si ça peut te faire plaisir, je suis pas compliquée... » Il fit la grimace ; bordel, elle empestait l'alcool et le sucre. Avec une petite expression narquoise, il leva sa main gauche et la planta devant ses yeux. « Ma femme. Sobre, de préférence. » Agacé, il se détourna sans prendre la peine d'attendre la réponse de la jeune femme, qu'elle se mette à pleurnicher ou décide de l'insulter, il s'en moquait franchement. Il n'avait pas de temps à perdre avec des conneries pareilles, pas un samedi soir alors que lui et les serveurs du bar avaient une foule agitée à gérer.
Des soirées plus que d'autres, Adrian regrettait amèrement de ne pas avoir été foutu de trouver mieux, comme boulot. Et pour cet état de faits, il blâmait en partie son paternel, qui l'avait forcé à intégrer sa foutue armée, le privant par la même occasion de la chance de faire des études. Et dire que comme Amelia, lui aussi voulait être avocat... Ça ne manquait pas d'ironie, peut-être bien que son père lui avait involontairement sauvé la vie, s'il avait suivi le même chemin que sa sœur, il aurait pu être pris en otage par ces pourritures de dégénérés, et lui aussi aurait pu finir avec une balle dans la tête. Ce qui ne l'empêchait pas pour autant de rêver à mieux, à autre chose qu'un établissement empestant l'alcool et autres choses auxquelles il préférait ne pas songer trop longtemps. Barman et Hunter... Dix ans plus tôt, il ne se serait jamais vu finir de cette façon, et n'aurait certainement pas imaginer tomber aussi bas. Il y était pourtant, à servir tous les alcooliques du coin, à traquer les mutants en omettant sciemment que sa femme en était une, femme qui d'ailleurs l'avait foutu à la porte de chez eux. Il pouvait s'estimer heureux d'avoir encore le droit de de la toucher, et celui de voir sa fille. Un privilège que certains ne possédaient pas, Adrian le savait bien, mais ça n'en rendait pas son propre manque moi amer. Evie lui manquait, plus encore depuis leur dernière rencontre et étreinte, et ça le rendait dingue de ne pas pouvoir bercer Aurora tous les soirs avant d'aller la coucher. Tout ça parce qu'il n'était pas foutu de se remettre les idées en place... « Blackwood ? Je crois que ton pote te cherche. » Son pote ? Adrian jeta un coup d’œil à l'extérieur de la réserve, une caisse de bières dans les bras. Le patron du bar, un sexagénaire bien portant, lui désigna le comptoir du menton. « T'as qu'à prendre ta pause, tu trimes comme une bête de foire depuis que la soirée a commencé. » Il ne fallait pas le lui dire deux fois. Adrian prit tout de même la peine de placer les boissons dans le réfrigérateur près du comptoir – plus pour se débarrasser de la corvée que par acquis de conscience – avant de retourner derrière ce dernier. Cependant, au lieu de prêter attention aux clients réclamant leur cocktails et autres alcools forts, il attrapa une bouteille du brandy réservée aux habitués, ou dans ce cas ci aux amis.
Silencieux, Adrian se laissa retomber sur un tabouret et remplit deux verres avant d'en faire glisser jusqu'au jeune homme assis en face de lui, auquel il adressa un drôle de bonjour. « T'as une sale gueule. » Si d'apparence le Norvégien semblait sérieux, il ne tarda pas à éclater d'un petit rire franc, le premier depuis un bout de temps. Sans se départir de son sourire, Adrian étendit le bras et pressa l'épaule de Joren avec sympathie, celle d'un homme reconnaissant un semblable dans le même enfer que le sien – plus ou moins. À première vue, les deux hommes ne semblaient pas avoir grand chose en commun, mais s'étaient trouvés de nombreuses ressemblances, qui malheureusement pour eux ne s'arrêtaient pas à leurs origines scandinaves. « Je te demanderais bien comment tu vas depuis la dernière fois, mais j'ai pas envie d'enfoncer le couteau dans la plaie. » Difficile de l'imaginer, mais comparé à Joren, Adrian était presque chanceux. Il avait toujours la bague au doigt, et surtout, sa femme ne l'empêchait pas de voir leur fille. Il l'avait même eue toute à lui la journée même, avant qu'Evie ne revienne la récupérer parce qu'il devait aller bosser. Aurora avait été comme une bouffée d'air frais pour son père, qui même s'il n'en avait jamais assez ne se plaindrait certainement pas en présence de son ami. « C'est pas que je suis pas content de te voir, mais d'habitude c'est pas dans ce trou qu'on déballe nos sentiments. » Un nouveau petit rire le secoua, avant qu'il ne fronce les sourcils. « Tout va bien ? » La réponse courte était sans doute non, mais à force de tristes et douloureuses expériences, Adrian savait que les choses étaient généralement bien plus compliquées. Dommage, il se serait contenté d'un peu de manichéisme, ça lui aurait grandement facilité l'existence.
Joren Holgersen
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SUR TH DEPUIS : 31/07/2015
Sujet: Re: Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN) Ven 18 Déc 2015 - 16:51
That's how a superhero learns to fly.
— adrian blackwood & joren holgersen —
All his life he's been told He'll be nothing when he's old, All the kicks and all the blows He won't ever let it show 'Cause he's stronger than you know, A heart of steel starts to grow. When you've been fighting for it all your life You've been struggling to make things right, That's how a superhero learns to fly. Every day, every hour Turn the pain into power. All the hurt, all the lies, All the tears that they cry When the moment is just right, You see fire in their eyes. — superheroes.
Les laboratoires Holgersen avaient mis au point des bracelets de détection de transmutant. Un petit objet discret qui permettait de reconnaitre les transmutants assez facilement. C’était un objet plutôt pratique et pas encore commercialisé au grand public. Il n’y avait que les hunters reconnus et le gunpowder squad qui avaient pu s’n procurer. C’est que ça coutait cher ces petites babioles, mais c’était drôlement pratique. En tant que directeur commercial des laboratoires, mais aussi héritier des Holgersen, Joren avait réussi à s’en procurer un pour lui, puis un supplémentaire à offrir qu’on lui avait dit. C’était loin d’être le cadeau idéal à offrir à quelqu’un à noël et puis de toute façon, ce n’était pas du tout la période. Alors il s’était dit qu’il trouverait bien quelqu’un à qui le donner. Il connaissait bien du monde à qui ça pourrait servir après tout. Alors il avait pris ce bracelet supplémentaire avant de le ranger dans un coin de son appartement, là où il aurait presque pu l’oublier. Il avait d’autre chose à penser qu’à ça pour le moment. Entre le boulot et Maiken, il avait d’autres choses à penser qu’à qui offrir ce merveilleux cadeau. Quoi que finalement, ces machins, ils étaient carrément en rapport avec son boulot. Les commercialiser, ça pourrait être une bonne idée, vu le prix de mise en vente qu’ils pouvaient leur mettre, ça pourrait leur faire pas mal de profit et il devait bien y avoir d’autres hunters dans le monde prêt à payer cher pour ces objets. Cela dit, officialiser ces trucs, ce serait encore offrir une cible privilégiée à ce groupe de terroristes qui avaient déjà faits exploser le laboratoire une fois. C’était un risque qu’il préférait éviter, alors qu’il y avait encore toute une partie du laboratoire qui était en travaux. C’était presque hallucinant de devoir prendre des décisions commerciales en se disant, attention, si on fait ça, peut-être que des fous vont venir nous faire exploser la tronche. Comme quoi, les transmutants avaient bien quelque chose de mauvais, il n’était pas complètement fou en pensant comme ça. Il était peut-être con de s’être arrêté à ça concernant sa fille, mais dans le fond, son raisonnement n’était pas nécessairement complètement faux. Y avait en tout cas des gens qui semblaient bien motivés à prouver aux hunters qu’ils avaient raison. Faire explosé un laboratoire, la mairie, brûler une famille, provoquer un véritable chaos lors d’une fête foraine, d’après ce qu’il avait lu dans les journaux en revenant à Radcliff, les transmutants du coin étaient particulièrement dangereux.
Au moins maintenant, avec le bracelet développé par les laboratoires Holgersen, il suffisait d’une poignée de main pour savoir si quelqu’un était un transmutant. Ça pouvait peut-être permettre d’arrêter quelques uns de ces cinglés. Avec un vaccin, ça aurait été mieux d’après lui, mais à Radcliff, c’était clair que ça tournait plus aux balles entre les deux yeux et on en parle plus après. Partout dans le monde, sans doute que ça fonctionnait comme ça. Les hunters étaient trop ancré dans leurs habitudes, peut-être qu’ils avaient peur que le NH25 ait les mêmes failles que le NH24, pourtant, c’était loin d’être le cas. Enfin, changer les mœurs du jour au lendemain, ce n’était pas une chose particulièrement facile. Alors, les hunters et les transmutants allaient continuer à s’entretuer pendant un long moment. Au moins, maintenant, les hunters avaient un avantage avec ces bracelets. Peut-être qu’ils réussiraient à faire en sorte qu’il y ait un peu plus de sécurité en ville et qu’y aurait pas de prochaine explosion dans un autre coin de Radcliff. Ce serait pas mal ça. Cette ville commençait sérieusement à ressembler à un champ de bataille et pourtant, c’était juste une petite ville paumée au fin fond du Kentucky. C’était déprimant cette ambiance dans le fond. Assis sur son canapé après une longue – trop longue – journée de boulot, Joren laissa échapper un long soupire. Il avait besoin de se changer les idées. Il se leva pour aller ouvrir le réfrigérateur, il n’avait même pas été fichu de faire les courses depuis un demi-lustre, y avait trop de trucs qui lui prenaient du temps en ce moment, si bien qu’il ne pensait même plus au vital. Tant puis, il irait voir ailleurs pour trouver de quoi manger et surtout de quoi boire, parce que c’était surtout ça qui l’intéressait en cet instant. Vu l’état du frigo, ça devait faire un moment qu’il s’était mit à penser comme ça. Faudrait vraiment qu’il se décide à le remplir celui là. Plus tard. Rapidement, il avait enfilé sa veste dans le but de sortir, avant de remarqué le paquet posé sur la table. Maintenant qu’il y pensait, il réalisait qu’il savait exactement à qui il pouvait l’offrir ce fameux bracelet de détection. Il attrapa la boite avant de sauter dans sa voiture. Plutôt que d’aller faire de vraies courses, il s’arrêta au supermarché pour acheter le papier cadeau le plus ridicule qu’il avait trouvé, le choisissant quand même avec soin, fallait vraiment prendre le plus moche, afin de pouvoir emballer à la va vite l’objet, puis il roula jusqu’au bar de la ville, puisque c’était son premier objectif.
Il était entré dans le bâtiment avant de s’installer dans un coin et de demander au premier type qui passait dans le coin et qui travaillait au bar s’il pouvait prévenir Adrian qu’il avait de la visite. Il espérait que ce dernier pourrait prendre une pause, il était venu jusqu’ici pour parler d’autre chose que de stratégie commerciale, alors il espérait vraiment qu’Adrian puisse se libérer, au moins quelques minutes, d’autant plus qu’il avait un super cadeau à lui offrir, avec le plus emballage du monde. Cela dit vu le prix que ça coutait ces bracelets, techniquement, c’était un très beau cadeau. Mais peut-être que pour le même prix, Adrian aurait préféré un ordinateur, ou un écran plat, ça pouvait être plus classe que ces machins là quand même. Cela dit, au moins, ça aurait l’avantage de potentiellement le sortir d’une situation compliquée, alors c’était mieux qu’un ordinateur ou un écran plat. Finalement le blond débarqua et sa première réplique lui arracha un léger ricanement. « Et dire que je m’étais rasé spécialement pour toi, je suis vexé là. » Il passa ses doigts sur ses joues en effet bien rasées, mais certainement pas pour Adrian, juste parce qu’il avait eu une réunion importante – et barbante – plus tôt dans la journée alors il avait fait en sorte d’être présentable. Suite à la réplique de son ami, il haussa légèrement les épaules. « Ça pourrait toujours aller plus mal, c’est ce qu’il faut se dire. » Après tout, il aurait pu se faire exploser la tronche en allant bosser le matin même, puisqu’ils étaient à Radcliff et qu’ici les gens n’avaient rien de mieux à faire que de poser des bombes dans son laboratoire. Celui de ses parents techniquement, parce qu’aux dernières nouvelles, ils en étaient encore les propriétaires. Mais il était un Holgersen aussi, alors techniquement, ça lui appartenait à lui aussi. « C’est vrai que c’est pas super classe comme endroit. Peut-être que je devrais racheter ce bar et te l’offrir pour que tu puisses en faire un truc mieux. » Il pourrait techniquement, il en avait les moyens, et sans doute que s’il devait vraiment racheter un bar, il le filerait volontiers à son ami, parce que contrairement, il ne saurait pas quoi en faire d’autre. « Ouais ça va, j’ai juste eu une longue journée bien chiante, alors j’avais besoin d’un verre avec un pote, du coup je suis venu ici. » Puisque de toute façon, c’était soit le bar soit rester tout seul chez lui à broyer du noir, alors bien évidemment qu’il avait choisi le bar. « Et puis j’avais même plus de bière dans mon frigo, alors même pas moyen de passer une soirée tranquille chez moi. » Et comme il n’était pas non plus question qu’il passe une soirée en famille avec sa fille et bien, il était forcément mieux dans ce bar que tout seul chez lui comme un con. « Ça va et toi ? » Il soupira légèrement, ça allait. Il n’avait pas envie de s’étaler sur le sujet Maiken et Sigrid pour le moment, de toute façon, cette affaire n’avançait pas très vite, alors il n’avait pas grand-chose à dire qu’Adrian ne savait pas déjà.
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Sujet: Re: Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN) Lun 28 Déc 2015 - 4:29
vodka's probably not the answer, but it's worth a shot
THE FRIEND WHO CAN BE SILENT WITH US IN A MOMENT OF DESPAIR OR CONFUSION, WHO CAN STAY WITH US IN AN HOUR OF GRIEF AND BEREAVEMENT, WHO CAN TOLERATE NOT KNOWING, NOT CURING, NOT HEALING AND FACE WITH US THE REALITY OF OUR POWERLESSNESS, THAT IS A FRIEND WHO CARES (ambiance).
Joren, Adrian ne le connaissait pas depuis des années et pourtant les deux hommes s'entendaient à merveille. Deux types paumés, deux Hunters ayant leurs propres principes, deux époux et pères indignes... Ils avaient bien trop de – tristes – points communs pour ne pas se lier d'amitié. Et quoi de mieux qu'un excellent brandy pour vider son sac et compatir aux malheurs de l'autre ? Au contraire de Nathaniel, Joren savait se tenir, et Adrian n'avait pas l'impression de devoir prêter attention au moindre de ses mouvements, comme il avait tristement pris l'habitude de le faire avec son aîné. Avec le Danois il pouvait se détendre, chose qu'il ne s'autorisait à faire que trop rarement ; il était toujours aux aguets, prêt à faire face au pire – question d'habitude. Ses amis, Adrian pouvait les compter sur les doigts d'une main et Joren en faisait assurément partie. Ils se comprenaient, tout simplement. Ou peut-être pas si simplement que cela, et c'était justement pour cette simple raison qu'Adrian tenait tout particulièrement à son amitié avec le Danois. Il n'avait pas eu besoin de s'étendre pendant une éternité sur les raisons qui l'avaient poussé à prendre les armes contre les mutants, n'avait pas eu besoin de monologuer sur ses états d'âme pour que le directeur commercial des laboratoires Holgersen le comprenne. Ça lui faisait un bien fou de pouvoir côtoyer une personne en toute simplicité, sans être rongé par une quelconque forme de culpabilité, sans être mal à l'aise parce qu'il était comme il était. Et Dieu savait à quel point c'était compliqué... Parce que Evie, elle, n'avait jamais compris pourquoi il avait décidé d'agir contre les mutants, mais ce n'était pas faute d'avoir tenté de le lui expliqué. Chaque tentative avait été vaine et s'était soldée par un échec cuisant et une querelle, pour qu'il finisse finalement pour être mis à la porte de chez eux. Elle avait voulu le faire réfléchir, songer à ses actions, elle avait réussi son coup. Il avait suffi de deux mois loin d'elle et de leur fille, d'une étreinte avec un arrière goût de désespoir sur le canapé de son appartement minable, et le voilà qui envisageait déjà de cesser de chasser. Le changement n'aurait pas lieu du jour au lendemain, Evie comme lui le savaient bien, mais... Sans Evie et Aurora il était misérable, et il en avait assez de lutter tous les jours pour garder la tête hors de l'eau.
Mais il n'avait pas l'intention de s'épancher sur l'épaule de Joren entre deux verres – pas encore du moins. Adrian n'avait guère l'intention de ruiner un moment qui pourrait s'avérer profitable pour l'un comme pour l'autre simplement parce qu'il crevait intérieurement ; ce n'était pas l'heure d'être égoïste. Il pouffa bêtement quand le Danois plaisanta sur le fait qu'il s'était rasé spécialement pour lui – bah voyons, rien que ça ! Par réflexe, Adrian passa ses doigts sur sa barbe naissante, c'était à croire qu'il avait complètement oublié l'existence des rasoirs depuis qu'il avait quitté le domicile familiale. Non pas qu'il en ait quoi que ce soit à faire, et puisqu'il semblait que ses mèches dorées et sa barbe hors de contrôle plaisaient à Evie – et au reste de la gent féminine – pourquoi perdre son temps ? Il manqua de faire la grimace quand Joren lui fit savoir qu'il n'était pas au mieux de sa forme via une triste image. Le pire, c'est quand le pire se met à empirer, manqua-t-il d'ajouter, mais il jugea bon de plutôt la fermer. « Pitié, non ! Si tu veux vraiment me faire plaisir, achète moi plutôt une baraque dans un coin reculé de la Norvège plutôt que ce trou à rats. » Il avait parlé à voix basse, histoire que le patron ne l'entende pas pas ; mais cet établissement lui sortait par les yeux. Il y bossait parce qu'il avait besoin du salaire qui tombait tous les mois et des pourboires, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir en horreur une bonne partie de la clientèle. Le seul point positif du job, c'était qu'il avait les bouteilles à portée de main, ce qui profitait à ses soûleries pathétiques. « Plus de bière dans ton frigo ? Désolé d'avoir à te l'annoncer, mais là je crois que t'as touché le fond. » Il ricana doucement avant de porter le verre de brandy à ses lèvres, pour ensuite hausser les épaules avec une désinvolture peu convaincante lorsque le Danois lui retourna sa question. « J'suis toujours à peu près entier, pas encore divorcé et j'ai pu voir Aurora aujourd'hui, alors je me plains pas. » Il soupira longuement et reposa le verre sur le comptoir pour ensuite passer une main dans ses cheveux. « Mais un connard de mutant m'a balancé à travers une baie vitrée la semaine dernière, je le sens encore. » Adrian leva les yeux au ciel en songeant à son manque de précautions – ça lui apprendrait à jouer au bon Samaritain. Il avait bien meilleure mine que quand Evie l'avait retrouvé chez lui, mais sa figure était encore marquée par sa confrontation avec le dégénéré – et c'était sans évoquer le reste de son corps, qui n'avait pas meilleure mine que son visage. Ce ne serait pas la première fois que Joren le verrait dans un tel état, mais s'il tenait ses bonnes résolutions, ce serait la dernière. Pour Evie, pour Aurora, pour lui-même, il le fallait.
Adrian soupira longuement, le regard perdu dans le liquide ambré qui descendait dans la gorge en y laissant une caractéristique et agréable sensation brûlante. S'il avait tendance à se perdre dans l'alcool, ce n'était pas par plaisir, même pas parce qu'il aimait ça. C'était simplement pour combler l'absence d'Evie, pour étouffer ses remords grandissants et noyer les démons qui l'habitaient. Tout ce qu'il voulait, c'était en finir avec la douleur qui le rongeait, s'en débarrasser une bonne fois pour toutes. La vengeance et la violence ne lui avaient rien apporté – rien ; elles l'avaient privé des êtres auxquels il tenait encore. Il se força à afficher un sourire, avant de froncer les sourcils en notant un marque violacée sur la mâchoire de son ami. « … C'est moi ou tu t'en a pris une récemment ? » Un sourcil circonspect haussé, Adrian se pencha par dessus le comptoir pour observer de plus près son ami, qui semblait effectivement avoir vu un poing de trop près. « T'as l'air d'avoir eu une semaine aussi reposante que la mienne. » Il retomba sur son siège, récupéra le brandy entre ses doigts aux jointures écorchées. Il lança un regard tout autour de lui, songeant avec amertume qu'il aurait nettement préféré être chez lui, avachi sur le canapé du salon en compagnie d'Evie tandis qu'Aurora jouait sagement dans son parc. Au lieu de ça, il se retrouvait dans un bar miteux fréquenté par la raclure de Radcliff, à faire de mauvaises plaisanteries avec un ami qui était dans la même merde que lui. Sa mine désenchanta radicalement, et il ne put s'empêcher de jeter un coup d’œil à son téléphone, sans trop d'espoir d'y découvrir un message d'Evie. Il se mordit la lèvre, déçu mais pas surpris, en remettant le portable dans la poche arrière de son jean. « Evie est passée chez moi pour me laisser la petite, elle était pas ravie de me trouver dans un état pareil... Faut que j'arrête. » Ses lèvres se tordirent en une grimace et il soupira longuement. « Si je veux pas crever comme un con et perdre définitivement ma femme et ma fille, faut que j'arrête. » Il avala une longue gorgée de brandy avant de reprendre. « Rien de ce que je fais ne me ramènera ma sœur. Amelia est six pieds sous terre, et elle va y rester. À moins que ne prenne l'envie à son fantôme de venir me botter le cul. » Il eut un petit rire en se remémorant les discours moralisateurs que sa jumelle lui faisait à la moindre connerie, sa façon d'agiter les mains et ses joues qui devenaient rouges de colère – ça avait toujours été plus fort que lui, il s'était toujours moqué d'elle parce qu'Amelia furieuse n'était pas crédible une seule seconde. « J'crois que je donnerais n'importe quoi pour qu'on puisse embarquer tous les trois dans un avion direction l'Alaska. J'suis pas fait pour supporter une chaleur pareille, tous les étés j'ai l'impression que je vais y passer. » Joren comprendrait, en bon Scandinave qu'il était. Adrian, en bon type originaire d'Alaska et ayant du sang de viking dans les veines, avait une sainte horreur de l'été. « Mais puisque personne n'a le droit de quitter ce trou, j'pense que je vais devoir me contenter de me calmer. J'devrais au moins essayer... J'ai promis à Evie. » Le Danois savait à quel point il aimait sa femme, ça ne l'étonnerait donc pas de l'entendre avouer être prêt à renoncer à la chasse au mutant rien que parce qu'elle le lui demandait. Peut-être que ça faisait de lui un homme faible, mais ça lui était égal. Il l'était davantage encore sans sa femme. Paumé, pathétique, et simplement accro.
Joren Holgersen
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Sujet: Re: Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN) Ven 15 Jan 2016 - 19:47
That's how a superhero learns to fly.
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All his life he's been told He'll be nothing when he's old, All the kicks and all the blows He won't ever let it show 'Cause he's stronger than you know, A heart of steel starts to grow. When you've been fighting for it all your life You've been struggling to make things right, That's how a superhero learns to fly. Every day, every hour Turn the pain into power. All the hurt, all the lies, All the tears that they cry When the moment is just right, You see fire in their eyes. — superheroes.
Adrian était probablement la meilleure rencontre que Joren avait faite depuis qu’il était revenu à Radcliff. La petite ville dans laquelle il avait passé les plus belles années de sa vie avait bien changé depuis son départ quelques années auparavant. C’était difficile de perdre le nord à présent dans le coin. Mais au moins, il savait qu’il pouvait compter sur Adrian en cas de problème et la réciproque était vraie. Il avait su qu’en se pointant dans ce bar il aurait la compagnie qu’il était venu chercher, ainsi qu’un bon verre pour compensé les bouteilles complètement vides qu’il avait chez lui. Les deux chasseurs s’entendaient bien et se comprenaient à merveille. Fallait croire que les mariages compliqués, ça pouvait rapprocher deux hommes. Adrian avait probablement plus de chance que lui, au moins, il était encore marié et pas complètement séparé de sa fille. Mais sans doute que lui au moins, il n’avait pas traité la pauvre gamine de monstre en refusant catégoriquement de la regarder ou de lui adresser la parole pendant trop longtemps. Concrètement, Joren, il ne pouvait s’n vouloir qu’à lui-même pour la situation pourrie dans laquelle il se retrouvait. Il méritait son sort. Il avait laissé le temps s’écouler, en oubliant que chaque jour qu’il passerait loin de Sigrid serait une raison de plus à Maiken de lui faire des reproches. Il avait été trop long à revenir. Il le savait très bien. Mais il avait eu besoin de tout ce temps pour remettre de l’ordre dans sa tête et ajouter un peu de bordel dans sa vie. Y avait eu Grabriela et toutes les conséquences de ce qu’il avait pu faire qui avaient fini par revenir littéralement, s’écraser dans le coin de sa figure. Fallait croire qu’il était voué à tout foutre en l’air de toute façon. Il était trop con pour faire les choses de la bonne façon. Ou alors, y avait une force quelque part qui avait décidé de sans arrêt le confronter aux transmutants, histoire de bien compliquer sa vie. Il y avait sa fille, sa sœur, Gabriela. Et c’était déjà trop pour un mec qui, de toute évidence, avait un sérieux problème avec les transmutants. Peut-être qu’il devrait apprendre à calmer sa rage envers ses personnes. Quoi que, il avait au moins le mérite d’être dans la catégorie des chasseurs moins dangereux que certains. Il en avait tués des transmutants, il ne pouvait pas le nier. Mais il ne faisait pas ça à tour de bras comme d’autres. Lui, il préférait le vaccin, cette chose qui représentaient d’après lui, le salut de l’espèce humaine et la fin de cette guerre entre transmutants et hunters. Et puis, c’était une invention Holgersen, alors il pouvait en être fier, quand bien même il ne comprenait pas les faits scientifiques liés à sa création et qu’il était apparemment fort probable qu’on ait fait des expériences pas nettes sur des mutants pour en arriver là. Mais tant qu’il n’avait pas de preuve de ça, il pouvait rester aveugle à cette histoire sans le moindre problème.
Encore un truc que Maiken avait à lui reprocher. De toute façon, au point où ils en étaient, il ne serait pas surpris qu’elle vienne le rendre coupable du SIDA, de la faim dans le monde ou encore de la fonte des glaces. Elle trouverait toujours le moyen de le faire passer pour le plus horribles des hommes. C’était probablement le principe même du divorce. Il regrettait vraiment l’époque où tout allait bien entre eux. Elle avait été la femme de sa vie, celle qu’il admirait bêtement quand il n’était qu’un adolescent alors même qu’elle semblait incapable de le remarquer. Il avait fini par l’épouser cette fille et maintenant, fallait croire qu’elle le détestait plus que tout au monde. Avec Adrian au moins, il pouvait retrouver le sourire et oublier tout ce qui n’allait pas dans sa vie. C’était l’avantage des amis ça, c’était toujours moins chiant que les nanas. « Mais au fin fond de la Norvège, ce sera plus compliqué pour venir te voir, là au moins, c’est juste à côté de chez moi. » Cela dit, la Norvège, c’était probablement mieux que Radcliff. Les pays du nord de l’Europe, c’était les mieux de toute façon, le Danemark en première place. Il laissa échapper un léger rire suite à la réplique de son camarade. « Je confirme, va vraiment falloir que je me reprenne là. » Aller faire des courses, ce n’était pourtant pas compliqué, surtout pour des bières, la nourriture, c’était moins important, au pire, il pouvait toujours commander des plats tout prêts et livrés directement chez lui. Il adressa un sourire à Adrian suite à sa réplique. Il avait de la chance lui au moins. Il pouvait voir sa fille, il était encore marié. Il n’avait pas encore complètement merdé et fallait vraiment pas qu’il le fasse. Il ne méritait pas de finir aussi misérable que lui. Il avala une longue gorgée du verre précédemment servi par Adrian avant de soupirer. « Profites-en et fait attention à ce que tu dis. Les femmes, elles se vexent facilement et après pour se faire pardonner, c’est loin d’être facile. » Lui, il ne savait plus trop comment s’y prendre avec Maiken. Il n’abandonnait pas, c’était certain, mais c’était compliqué, plus qu’il ne l’avait imaginé en remettant les pieds à Radcliff. Il aurait dû s’en douter pourtant, il la connaissait bien Maiken. « Je me disais bien qu’y avait quelque chose sur ta tronche qui faisait qu’t’es encore plus moche de d’habitude. » On voyait bien qu’Adrian avait dû passer un sale moment. Les transmutants vraiment, ils étaient dangereux, c’était un fait, même si y avait encore trop peu de monde pour bien vouloir s’en rendre compte. Mais, il avait du mal à penser simplement que les tuer était la solution. C’était un point de vue qui se défendait mais puisque sa fille était une transmutante, il avait bien du mal à se ranger de ce côté-là lui. Il ne voulait pas qu’on vienne tuer sa fille pour ce qu’elle était.
Le vaccin, c’était tellement mieux pour résoudre ce genre de problème. La solution miracle aux yeux de Joren, mais tout le monde n’était pas d’accord avec ça. Gabriela la première. Il pensa à elle en se frottant le coin bleuis de sa mâchoire. Elle ne l’avait pas raté la dernière fois qu’elle s’était pointée chez lui. Ce n’était pas surprenant venant d’elle. Fallait croire qu’il aimait les femmes avec un caractère de feu. « Quand je dis que les femmes pardonnent difficilement, c’est que mon expérience en témoigne. Et le coup ne vient pas de Maiken. » Comme pour souligner qu’il y en avait encore une autre qu’il avait réussi à se mettre à dos. A ce niveau-là, ça relevait presque de l’exploit. Il attrapa de nouveau son verre pour le terminer rapidement avant de le reposer sur la table. Il écouta ce qu’Adrian avait à raconter. Il comprenait son point de vu bien entendu. C’était compliqué comme situation, mais il avait raison, fallait faire gaffe s’il voulait éviter de perdre sa femme et sa fille. « T’as déjà perdu ta sœur, c’est fini de ce côté-là Adrian. Elle ne reviendra pas. » Joren pensa à Lykke. Lui, il l’avait encore sa sœur, mais il ne lui avait plus adressé la parole depuis tellement longtemps. C’était compliqué, elle était une transmutante, il était un chasseur. Il avait bien envie de la vacciner elle aussi. Comme il l’avait fait pour Gabriela, comme il le ferait pour Sigrid. Parce que c’était la meilleure chose à faire pour les protéger. « Mais Evie et Aurora, elles sont encore là. Si tu veux mon avis, c’est plus important que le reste. » Ne plus voir Sigrid, c’était plus compliqué que de en plus voir Lykke. Il aimait sa sœur, mais sa fille, c’était différent, un lien plus complexe qu’il avait complètement fichu en l’air. Il ricana légèrement, il fallait bien avouer qu’il faisait plus chaud à Radcliff que de là où ils venaient. « Ouais, garde moi une place dans ton avion direction l’Alaska, tout là-bas sera mieux qu’ici. » Pas seulement le climat. Tout serait mieux loin de Radcliff d’après Joren, cette ville c’était le gros bordel. Jamais il n’aurait pu imaginer que les choses pourraient se barrer en couilles comme ça dans une si petite ville. Mais, Adrian avait raison, ils ne pouvaient pas partir, avec la mise en quarantaine, c’était assez compliqué. Obtenir un laissé passer pour quitter la ville, c’était la croix et la bannière. « J’sais que c’est pas ton anniversaire, mais tu me connais, je suis d’une bonté sans fond. » Sans doute que dire ça à Maiken ce serait la faire mourir de rire, heureusement, c’était plus de l’humour qu’une réplique vraiment sérieuse. Il sorti de la poche de sa veste le bracelet, emballé dans son papier rose avec des princesses disney, tellement adapté à Adrian. Il glissa l’objet sur la table. « Jsais que ça va être dur pour toi d’arraché un si beau papier cadeau, mais crois-moi, ce qu’il y a à l’intérieur, ça pourra t’aider à tenir ta promesse. » Avec ce bracelet de détection, il pourra détecter plus facilement les mutants et tracer sa route pour ne pas se faire de nouveau refaire le portrait. Une petite merveille signée Holgersen. C’était qu’il était vraiment fier des laboratoires familiaux mine de rien.
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Sujet: Re: Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN) Lun 18 Jan 2016 - 8:26
vodka's probably not the answer, but it's worth a shot
THE FRIEND WHO CAN BE SILENT WITH US IN A MOMENT OF DESPAIR OR CONFUSION, WHO CAN STAY WITH US IN AN HOUR OF GRIEF AND BEREAVEMENT, WHO CAN TOLERATE NOT KNOWING, NOT CURING, NOT HEALING AND FACE WITH US THE REALITY OF OUR POWERLESSNESS, THAT IS A FRIEND WHO CARES (ambiance).
Avec Joren, Adrian pouvait être lui même, sans concessions ni masques, un luxe qu'il ne s'accordait plus en présence d'Evie. Nul ne le connaissait mieux que la jeune femme, mais elle n'appréciait pas cet homme paranoïaque et violent qu'il était devenu, alors en sa présence il se devait de museler des parts de sa personnalité pour ne pas risquer de l'effrayer plus qu'elle ne l'était déjà. Elle n'était pas la seule avec laquelle il devait se prêter à cette triste mascarade, à Radcliff il n'était jamais bon de se révéler complètement, il fallait garder des cartes dans sa manche, prétendre être ce que l'on n'était pas, dissimuler ses forces comme ses faiblesses... Un jeu de rôle géant, voilà ce qu'était devenue la petite ville du Kentucky avec les années et les excès. Heureusement, il y avait des personnes sur lesquelles l'on pouvait compter, et auxquelles l'on pouvait faire confiance sans craindre d'être poignardé dans le dos par la suite. Il pouvait s'épancher autant qu'il le désirait, il savait que Joren ne le jugerait pas, ils étaient parvenus à rapidement établir une relation de confiance, basée sur le respect mutuel, et de bien tristes points communs. Ils s'étaient bien trouvés, deux types complètement à côté de la plaque, enfoncés dans les ennuis jusqu'au cou. Pas forcément à cause des mêmes choses, mais ils n'en étaient pas moins au bord du gouffre tous les deux. Au moins, ils pouvaient compter l'un sur l'autre, et Dieu savait à quel point Adrian avait besoin d'un véritable ami sur lequel il pouvait s'appuyer en cas de besoin. L'inverse était tout aussi vrai, le Norvégien n'hésiterait jamais à voler au secours du Danois – de quelque façon que ce soit – et pas simplement parce qu'ils partageaient des origines scandinaves. Des amis, Adrian en avait peu, alors il bénissait le hasard d'avoir mis Joren sur son chemin. Ça avait été comme une évidence, un coup de foudre platonique. Ils se comprenaient et c'était tout ce dont Adrian avait besoin, quelqu'un qui le comprenne et ne le juge pas à chaque fois qu'il prononçait trois mots. Il regrettait simplement qu'Evie ne partage pas le même point de vue sur lui que Joren, ce n'était pourtant pas faute d'avoir tenté de s'expliquer un millier de fois, en abordant le sujet sous tous les angles possibles.
« Si Evie était simplement vexée, on partagerait encore le même lit. » Adrian regarda le fond de son verre en soupirant doucement. Il aurait bien aimé qu'elle soit simplement vexée, sauf qu'elle ne l'était pas. Elle était horrifiée, effrayée, dégoûtée, attristée, et tout un tas d'autres choses, mais la vexation ne figurait pas sur la liste. Une chance pour lui, elle était bien plus prompte à le pardonner que ne l'était Maiken, il avait suffi qu'il lui promette de faire des efforts pour qu'elle lui dise qu'il pourrait rentrer chez eux une fois qu'il en aurait terminé avec ses conneries de Hunter. Une chance pour lui, parce qu'il savait qu'il ne supporterait pas de la perdre. Au fond, il le savait bien, elle avait eu raison de le foutre à la porte, ça lui avait servi d'électrochoc et chaque minute passée sans elle et leur fille, il la passait à chercher le moyen de les retrouver au plus vite. Alors il était sincèrement navré que Maiken n'ait pas accordé la même chance à Joren, il était persuadé qu'il l'avait pourtant mérité. Quoi qu'il en soit, il l'admirait, parce que si à sa place il avait perdu l'amour de sa vie, il aurait été au trente-sixième dessous, probablement à la limite de se jeter d'un pont. L'amour, il n'y avait pas à dire, ça rendait aussi accro que con. « Merde alors, et moi qui pensais que tout mon capital séduction résidait dans ma belle gueule ! Tu viens de ruiner une illusion vieille de trente-deux ans, j'espère que t'es fier de toi. » Il sourit avant de replonger dans son verre, songeant toujours avec amertume au mutant qui lui avait refait le portrait. Il se consolait en se souvenant que ce pourri ne ferait plus jamais de mal à personne, lui et Nissa s'en étaient assurés.
Il haussa les sourcils, surpris, lorsque Joren lui apprit que la responsable du bel hématome qu'il arborait n'était pas Maiken. Ah, il y avait une autre femme dans l'équation ? Le pauvre. « Me dis pas que tu t'es entiché d'une nouvelle furie... ? Non parce que franchement, ce serait chercher la merde là ! » Il rit doucement tout en levant les yeux au ciel. Lui, il n'avait jamais vraiment compris les « problèmes de femmes », parce qu'il n'y en avait toujours eu qu'une, et que ça n'était pas près de changer. Il avait littéralement passé toute sa vie auprès d'Evie, alors il avait toutes les peines du monde à imaginer qu'une autre puisse un jour prendre sa place, ça lui paraissait impossible, ce n'était même pas une option envisageable. C'était pour cette raison qu'il ne pouvait pas la perdre, et qu'il était prêt à rendre les armes pour obtenir le droit de retourner auprès d'elle. Ne plus chasser lui manquerait peut-être, mais certainement pas autant qu'Evie et Aurora. Une expression beaucoup plus sérieuse sur le visage, Adrian remercia Joren d'un simple regard alors que ce dernier lui confirmait qu'en dépit de tous les bienfaits que son rôle de Hunter pouvait apporter aux autres, sa femme et sa fille restaient plus importantes que tout le reste. Il le savait, mais c'était réconfortant d'entendre quelqu'un d'autre le lui dire. S'ils avaient pu tous quitter le trou qu'était Radcliff, les choses auraient été plus simples pour tout le monde. C'était à se demander comment les choses avaient pu à ce point dégénérer dans une petite ville au fin-fond des États-Unis, il n'en revenait pas. Et rien ne s'arrangeait, c'était de pire en pire, il ne faudrait plus longtemps avant que Radcliff ne devienne une véritable zone de guerre.
Adrian dut faire une drôle de tête lorsque Joren mentionna son anniversaire et sa grande bonté avant de sortir de sa poche un objet encore non identifié emballé dans le papier cadeau le plus ridicule qu'il lui ait été donné de voir. Rien que de voir les princesses Disney dans leurs robes à volants le fit éclater de rire, et il ne put s'empêcher de renvoyer une mauvaise plaisanterie à Joren. « Je te préviens, si c'est une bague de fiançailles, tu t'arrangeras avec Evie pour le ménage à trois. » Il reposa son verre sur le comptoir avant de saisir son présent, un large sourire étirant ses lèvres tandis qu'il déchirait l'emballage – bien navré de refaire ainsi le portrait à la royauté féminine de chez Disney. Il se retrouva dans les mains avec une petite boite qui ressemblait de très près à celles dans lesquelles l'on présentait des montres hors de prix, à ceci près qu'elle portait le logo des laboratoires Holgersen. Adrian releva les yeux vers Joren un instant avant d'ouvrir le paquet avec sérieux, pour y trouver ce qui avait tout l'air d'un simple bijou pour homme... sauf qu'il savait exactement que c'était loin d'être un bracelet ordinaire. Il travaillait dans un bar qui était un véritable refuge pour Hunters, il lui suffisait même de simplement balayer la salle du regard pour discerner les silhouettes sombres de membres du Gunpowder Squad. Son patron lui-même était Hunter, et puisque les bonnes nouvelles voyageaient aussi rapidement que les mauvaises, il avait bien eu vent de la nouvelle prouesse technologique dont les laboratoires Holgersen étaient à l'origine. Un dispositif portable permettant de détecter les mutants à proximité, dissimulé dans un bijou d'apparence inoffensif. Il avait aussi entendu dire qu'il était réservé aux proches de Lancaster, mais il supposait que ça n'avait pas dû être compliqué pour Joren d'en obtenir quelques uns, puisque c'était l'entreprise familiale qui était à l'origine de cette petite merveille. Pour le coup, Adrian en avait perdu son expression amusée, il contemplait l'objet comme si son ami venait de lui tendre le Saint Graal. C'était un peu ça pour lui, une façon de l'aider à tenir sa promesse comme Joren l'avait si bien dit. Avec ça, il n'aurait pas à se torturer de pensées paranoïaques, il serait en mesure de savoir exactement à qui il faisait face, il pourrait protéger Evie et Aurora avec plus de facilités... « Merde alors, c'est mieux qu'une demande en mariage. » Il prit une profonde respiration avant de saisir le bracelet entre ses doigts pour l'observer de plus près, fasciné par ce qui deviendrait sans aucun doute son arme favorite. « J'ai pas la moindre idée de ce que je pourrais faire pour te remercier, Joren. Sincèrement... J'ai parfois l'impression de passer mon temps à me faire des idées, je suis devenu complètement paranoïaque depuis qu'Amelia et morte et qu'Evie s'est faite agresser quand elle était enceinte de la petite... T'as pas idée du cadeau que tu viens de me faire. » Adrian soupira longuement, soulagé d'avance de pouvoir déterminer avec tant de facilité qui était mutant, et qui ne l'était pas. Il n'avait pas plus l'intention de se mettre à tuer tous les mutants qu'il croiserait, mais il aurait le luxe de l'anticipation. « Merci. Vraiment. » Il posa sa main sur l'épaule de Joren et la pressa doucement, avant de rattraper la bouteille de brandy.
« J'te dois bien un autre verre. » Il ne perdit pas une seconde pour remplir le verre de son ami ainsi que le sien, et il s'apprêtait à trinquer avec lui quand il fut interrompu par un cri de surprise typiquement féminin, et le fracas de verres qui s'éclatent au sol. Adrian reposa son brandy sur le comptoir sèchement quand en scannant la salle du regard il trouva la jeune serveuse du bar, Sasha, acculée contre un mur par un type qui avait ses mains là où il ne fallait pas. « J'vais lui faire la leçon, j'reviens », lança-t-il à Joren avant de passer de l'autre côté du bar, pour ensuite rejoindre la pauvre jeune fille qui n'en menait pas large face à ce type qui avait deux têtes de plus qu'elle. Sauf qu'Adrian, lui, n'était pas le moins du monde impressionné. Il attrapa l'homme par l'épaule et l'écarta brusquement de Sasha, pour ensuite se glisser entre elle et lui. « On t'a pas appris à traiter les femmes avec respect, tête de con ? » « J'lui manquais pas de respect, j'voulais juste lui payer un verre... » « Avec la main sous son t-shirt ? » « C'était pas bien méchant... » « Toi et ta gueule de pervers, vous allez foutre le camp. Maintenant. » « Sinon quoi ? » « Crois-moi, t'as pas envie de le savoir. » Encore un avec un peu trop d'alcool dans le système, et un ego surdimensionné. « Dégage. » « J'crois pas, non ! » Adrian ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel en le voyant lever le poing. Vraiment ? Sa pathétique tentative d'uppercut, il la vit venir de si loin qu'il n'eut aucune peine à bloquer son coup d'une main, et il fit craquer de façon bien douloureuse le poignet de l'ivrogne. « Je vais pas te le répéter une troisième fois. Tire-toi avant que je commence à vraiment m'énerver. Et surtout, oublie pas son pourboire. » Ils étaient nombreux à savoir faire les gros durs, jusqu'à rencontrer quelqu'un qu'ils n'impressionnaient pas, ce type là n'était pas différent. Et puisque Adrian continuait à tordre son avant bras de façon bien peu agréable, il eut vite fait de céder et de partir sans demander son reste, mais pas après avoir balbutié quelques excuses à la jeune serveuse. Quant à Adrian, il retourna s'asseoir sur un tabouret haut auprès de Joren, non pas sans marmonner quelques juron en norvégien sous sa barbe. « Et un détecteur anti connards, c'est au programme ou pas encore ? Non parce que je te raconte même pas la taille de ce marché là. »
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Sujet: Re: Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN) Jeu 18 Fév 2016 - 21:05
That's how a superhero learns to fly.
— adrian blackwood & joren holgersen —
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Les histoires de nanas, y avait pas à dire, c’était toujours les plus compliquées. Joren était bien placé pour le savoir. Déjà avec Maiken, c’était compliqué. Il était divorcé maintenant et la jeune femme n’avait pas franchement l’air très motivée à l’idée de lui faire de nouveau confiance. Il pouvait comprendre, il avait conscience de ses erreurs, mais ça n’ôtait rien au fait que la situation avec Maiken était compliquée. Tellement compliqué, qu’il lui semblait qu’obtenir son pardon pourrait facilement se comparé à escalader une montagne, sous une tempête de neige. Il n’avait pas l’intention d’abandonner. Ça, il l’avait déjà trop fait au cours de sa vie et cette fois, il n’était pas question d’agir de la sorte, alors il allait continuer à se battre pour avoir un jour la chance de revoir Sigrid. La vacciner, lui sauver la vie et ce genre de choses dont il était complètement convaincu. De toute évidence, ça n’avait pas l’air beaucoup plus simple entre Evelyn et Adrian. Encore un mariage qui s’était compliqué et auquel il semblait difficile de rendre l’éclat des beaux jours. Adrian avait encore la chance que son épouse ne se soit pas simplement pointée un beau matin avec les papiers du divorce sans lui laisser la moindre option autre que de les signer. C’était ce qu’il s’était passé pour Joren et peut-être qu’il aurait dû lutter un peu plus pour sauver son mariage, mais Maiken avait été claire avec lui, qu’il signe ou pas, elle avait décidé de le quitter. Elle était partie avec Sigrid, alors lui, il n’avait pas trouvé autre chose à faire que de signer les papiers à son tour, histoire de na pas énerver Maiken encore plus qu’elle ne pouvait l’être et de mettre la clef sous la porte pour rentrer au Danemark. Il avait eu besoin de prendre du recul. De réfléchir à tout ça et sa réflexion avait été beaucoup trop longue sans doute. Remise en ordre par sa rencontre avec Gabriela, la jeune femme avait probablement incarné toute une partie des réponses qu’il était venu chercher en rentrant au pays. Elle avait aussi représenté une partie de son histoire, celle qui lui avait fait ressortir la tête de l’eau à une époque où ça n’allait plus vraiment. Une autre histoire qu’il avait gâché comme un imbécile, trop ancré dans cette haine des transmutants. C’était dans son histoire, dans son éducation, dans toute cette vie qu’il avait vécue jusqu’à présent. Il les détestait, il les craignait et maintenant, il y avait Sigrid, comme il y avait eu Gabriela et une nouvelle peur au fond de ses tripes, celle qu’on puisse venir les tuer pour ce qu’elles étaient.
« Tant que les papiers du divorce ne finissent pas par apparaitre devant ton nez, faut continuer de te battre. » Même s’ils avaient été déposés devant lui, se battre, ça pouvait être une bonne idée. Se battre comme lui il ne l’avait pas fait. Baisser les bras si rapidement, ça avait sans doute été l’une des pires erreurs de sa vie. Mais ce n’était pas encore perdu pour Adrian, alors fallait surtout pas qu’il lâche l’affaire. Y avait trop à perdre à la fin, et Joren était bien placé pour le savoir. Adrian avait encore sa femme, quand bien même ça n’avait pas l’air évident dans leur mariage et puis il avait aussi sa fille. Un luxe que lui il n’avait plus, de sa faute à lui, sans l’ombre d’un doute. Mais Sigrid, elle lui manquait et il l’aimait vraiment, malgré les choses qu’il avait pu dire, malgré cette mutation qu’il voyait d’un mauvais œil. C’était sa fille et il l’aimait. Sans doute qu’Adrian ferait mieux d’éviter de se faire casser la gueule s’il voulait remonter dans l’estime de son épouse et vu sa tronche, ça avait clairement l’air mal barré. « Ouais désolé, mais fallait bien que quelqu’un vienne dégonfler un peu ton égo. » Ce n’était que de l’humour, sans doute qu’Adrian était moins moche que Joren ne voulait bien l’admettre, mais bon, c’était probablement un truc de mec ça de s’insulter bêtement sur le physique, comme deux imbéciles, alors que les filles elles, avaient tendance à se faire mille et un compliments, comme quoi, y avait parfois tout un monde qui séparait le comportement des femmes et celui des hommes. Sans doute qu’on pouvait encore accorder la palme de la maturité aux femmes pour le coup. Ils avaient chacun leur dose de coup, Adrian c’était à cause d’un transmutant, Joren lui à cause d’une ex en colère. L’histoire de sa vie sans doute, à croire qu’il était juste mon à tout foirer avec les filles. « Je crois carrément que je cherche la merde. Je choisi les plus agressives et je me débrouille toujours pour bien faire le con, histoire qu’elles soient bien énervées. Et ça se fini en divorce ou avec un coup de poing dans ma tronche. » Maiken et Gabriela avaient leur caractère, surtout Gabriela sans doute qu’il ne fallait pas énerver, il l’avait toujours vu, elle était forte, impulsive et pleine du rage sans fond. Il n’avait rien trouvé de plus intelligent à faire que de l’agacer, la trahir, comme le dernier des imbéciles. Pourtant il tenait à elle, assez pouvoir vouloir l’aider, envers et contre tout, à retrouver son fils. Tous les deux, ils devaient apprendre à mieux se comporter sans doute, s’ils voulaient éviter de perdre ceux qu’ils aimaient, c’était trop tard pour Joren, mais pas pour Adrian, alors même si ce qu’il faisait c’était bien, fallait d’abord qu’il penser à sa femme et à sa fille. C’était une chose dont Joren était sûr à présent, penser aux autres avant de penser à ses conviction, ça ne pouvait pas être une mauvaise chose parfois.
Il ricana suite à la réplique de son ami, alors qu’il avait sorti son cadeau, au papier ridicule et il n’hésita pas à en rajouter une couche. « Sérieusement ? Et moi qui était persuadé que tu l’as laisserait tomber pour refaire ta vie avec moi. Tu me brises le cœur. » Non, ce n’était pas une bague de fiançailles, fort heureusement sans doute. Juste quelque chose qui pourrait l’aider à éviter les transmutant, mieux en somme que s’il lui avait offert une bague. Même Adrian sembla le penser. Encore heureux. « T’as pas besoin de me remercier. C’est à ça que serve les amis nan ? Toujours là pour protéger tes arrières, même quand jsuis pas là, suffit d’un petit bracelet et tu sauras à qui tu as à faire. » C’était magique comme objet. Il avait aucune idée de comment ça marchait, ni même de comment on était arrivé à construire un truc pareil, tout ce qu’il voyait, c’était que ça allait être utile pour traquer les transmutants et qu’en plus ça avait considérablement profité aux finances de son entreprise, alors ce bracelet, c’était un objet vraiment miraculeux à ses yeux. « Y a pas de quoi vraiment. Mais, je ne dis pas non au deuxième verre. » Ni au troisième, au quatrième ou aux suivants d’ailleurs. Ils n’allaient pas tarder à trinquer quand plus loin l’agitation se fit entendre. Un sourcil arqué il observait la scène, avant que son ami ne se lève pour régler le problème. Son verre en main, il en avala une gorgée tout en continuant d’observer la scène, Adrian qui remettait à sa place un mec qui de toute évidence l’avait bien mérité. Et quand le blond revint s’asseoir, Joren reposa son verre sur la table pour l’applaudir. « T’es mon héros Adrian. » Qu’il répliqua en plaisantant, en vrai, y avait pas de moquerie à avoir, il avait bien agit, il avait agi comme n’importe qui aurait dû le faire, comme lui-même, il l’aurait fait s’il s’était levé en premier. « Ouais, je pense qu’y a vraiment moyen de se faire du pognon sur un machin pareil, avec le nombre de connards qu’y a sur terre. » Et peut-être qu’on pouvait considérer qu’il en faisait partie, vu comment il avait abandonné sa femme, vu comment il avait trahi Gabriela. « Mais j’en parlerais à la prochaine réunion, qui sait, peut-être qu’on pourrait fabriquer ça un jour. » Sans doute pas, et il n’en parlerait certainement pas à la prochaine réunion. Dommage sans doute, parce que tout le monde aurait bien besoin d’un bon détecteur de connard histoire de pouvoir vivre sa vie un peu plus sereinement.
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Sujet: Re: Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN) Ven 26 Fév 2016 - 21:28
vodka's probably not the answer, but it's worth a shot
THE FRIEND WHO CAN BE SILENT WITH US IN A MOMENT OF DESPAIR OR CONFUSION, WHO CAN STAY WITH US IN AN HOUR OF GRIEF AND BEREAVEMENT, WHO CAN TOLERATE NOT KNOWING, NOT CURING, NOT HEALING AND FACE WITH US THE REALITY OF OUR POWERLESSNESS, THAT IS A FRIEND WHO CARES (ambiance).
Des connards, il devait y en avoir plus sur la planète qu'il n'y avait de mutants. Adrian avait eu l'occasion de s'en rendre compte un millier de fois depuis qu'il s'était installé à Radcliff, et il découvrait de nouveaux spécimens chaque jour. Le bar, ça semblait être leur lieu de rassemblement favori, celui où ils se retrouvaient pour faire chier le monde. Des types qui se croyaient tout permis, notamment avec les femmes, Adrian ne supportait plus d'en croiser à chaque fois qu'il mettait les pieds dans son lieu de travail. Raison de plus pour lui de trouver un autre job, avant qu'il ne parte en claquant la porte. N'importe quoi, pourvu qu'il puisse rentrer auprès d'Evie tous les soirs et ne pas être entourés d'ivrognes et d'imbéciles. Mais allez savoir, peut-être était-ce comme ça partout ? À en croire Joren, son milieu n'était pas forcément plus agréable, à ceci près que les crétins qui l'entouraient n'étaient pas ivres mais hautains à ne plus en pouvoir. Mais au moins lui n'avait pas à user de ses poings pour calmer les clients un peu trop entreprenants, chose qu'Adrian faisait quotidiennement. S'il y avait bien une chose qu'il détestait, c'était de voir ces enfoirés se permettre de mettre les serveuses du bar mal à l'aise sous prétextes qu'ils étaient incapables de contrôler leurs pulsions, sans parler de leur ego démesuré. De la patience, Adrian n'en avait pas beaucoup, alors il n'avait certainement pas envie de la gâcher avec des imbéciles pareils. L'absence d'Evie se faisait de plus en plus sentir, puisque Adrian n'avait plus grand chose pour le calmer quand il rentrait chez lui.
Passablement agacé, il repassa de l'autre côté du comptoir et retomba lourdement sur son siège. Il ricana un instant lorsque Joren l'applaudit, et leva les yeux au ciel. « Et toi t'es mon plus grand fan, j'suis touché. » Il n'avait fait ni plus ni moins ce que toute personne sensée devait faire face à une telle situation. En réalité, Adrian n'avait rien d'un héros, et ne prétendait de toute façon pas à ce titre. À une époque, il l'avait peut-être été, lorsqu'il portait encore l'uniforme de l'armée américaine et se battait sur le sol irakien et afghan pour son pays... Mais depuis qu'Amelia était morte, il avait tout balancé aux orties, même son sens moral. Son sens moral prenait des vacances dès lors que ses proches étaient concernés, il était à ce point obsédé par le besoin de les protéger qu'il en oubliait toutes les lois des hommes. Et grâce au cadeau de Joren, il se retrouvait avec un atout supplémentaire dans sa manche – littéralement cette fois-ci. Le bracelet l'aiderait à démasquer les mutants dans son entourage, et s'il n'était évidemment pas question de s'en débarrasser, au moins il saurait sur quel pied danser. Et pour Adrian qui passait son temps à s'interroger sur la réelle nature des personnes qui l'entouraient, ça faisait toute la différence. Joren ne se doutait pas de l'immense service qu'il lui avait rendu, en lui offrant ce bracelet de détection. Grâce à ce petit bijou technologique, il pourrait peut-être se débarrasser enfin de la paranoïa qui l'empêchait de fermer l'œil, l'empêchait de vivre normalement. Dommage, il y avait un problème que le bracelet ne réglait pas. « Si jamais vous développez un truc pour détecter les connards, tiens-moi au courant, je crois que ça m'intéresse plus que n'importe quoi d'autre. Imagine, un monde dans lequel tu peux identifier un enfoiré avant même qu'il n'ait la possibilité de te pourrir la vie... le rêve. » Tout le monde vivrait bien mieux, et les autres n'auraient qu'à se regrouper et leur foutre la paix.
Soupirant comme si ses poumons étaient deux ballons de baudruche, Adrian récupéra le brandy et servit un troisième verre à Joren, lui préféra se rabattre sur une bière, histoire de ne pas voir double pendant son service. Depuis qu'Evie l'avait mis à la porte, il buvait plus et fumait plus, deux mauvaises habitudes qu'il tentait d'oublier depuis qu'il savait la jeune femme prête à lui donner une seconde chance. Quand il repasserait le seuil de la porte, il serait complètement clean, comme il l'avait été quand Evie l'avait épousé. Et lorsque tout serait rentré dans l'ordre, peut-être qu'il pourrait la présenter à Joren, qu'elle rencontre l'homme qui l'aidait à tenir le coup dans les moments difficiles. « Allez, j'porte un toast à notre amitié. Ça fait plaisir de voir qu'on peut encore trouver des types bien à Radcliff. Merci, Joren. Pour tout. » Il entrechoqua doucement sa chope avec le verre de Joren, avant d'avaler une longue gorgée du liquide ambré. Sa vie semblait ne plus être faite que d'une catastrophe après une autre, mais au moins il savait pouvoir compter sur Joren quoi qu'il arrive, comme la réciproque était vraie.
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Sujet: Re: Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN)
Vodka's probably not the answer, but it's worth a shot (JOREN)