(lovelace) ☾ all we do is drive.

Sujet: (lovelace) ☾ all we do is drive. Dim 6 Sep 2015 - 22:33

All we do is think about the feelings that we hide

His laugh, echoes down the hallway, Carved into my hollow chest, spreads over the emptiness. It's bliss. It's so simple but we can't stay, Over analyse again. would it really kill you if we kissed ? All we do is drive, All we do is think about the feelings that we hide. All we do is sit in silence waiting for a sign, Sick and full of pride, All we do is drive. / HALSEY ★

Le vent soufflait à travers les vitres usées par le temps. Un sifflement lugubre pour certain mais qu’Anthea trouvait étrangement reposant. Chaleureux même, malgré l’air glacial du manoir dénué de radiateur. Le souffle froid de l’hivers pénétrait les murs du refuge d’Insurgency, plongeant les pièces aménagées par le groupe dans un cocon gelé. La jeune Martell était heureuse de compter le shérif Absalon dans ses rangs ; elle s’était entiché de cet endroit si atypique. Elle y passait le plus clair de son temps libre, quand elle n’était pas à l’école ou à s’occuper de ses cadets. La belle passait chaque fin de journée, retrouver Isolde ou simplement gérer les choses par elle-même. Il n’était pas si loin, le temps où elle refusait de prendre part à ces activités rebelles. Après l’accident, la pacifique jeune femme s’était convaincue qu’une guerre n’entrainerait rien d’autre que du sang et des larmes. Que se battre ne servirait à rien, que la résistance devait se faire pacifiquement. Battre la tyrannie de Thaddeus légalement, et sans violence. Des idées qu’elle avait bien vite balayés de la main en apprenant que l’accident qui lui avait ôté la vie avait été orchestré par les hunters. Au diable les bonnes résolutions, adieu le pacifisme. Cette nouvelle avait allumé un feu à l’intérieur d’elle qu’elle n’avait depuis pas réussi à étouffer. La vengeance. C’était ce qui l’animait depuis, c’est ce qui la poussait à avancer et à se lever chaque matin. Elle essayait de continuer sa vie, de ne plus penser au passé ; de ne plus penser aux murs qui s’étaient écroulés sur elle, aux corps sans vie de ses amis, à l’innocente personne à qui elle avait dû ôter la vie pour retrouver la sienne. Elle essayait, mais toutes les heures de méditation du monde n’arriveraient pas à lui changer les idées. Alors elle avait fuit ses problèmes, et s’était noyé dans le travail. En tant que psychologue dans les écoles de Radcliff, en tant que soutient psychologiques pour les mutants de la ville, et en tant que bras droit du groupuscule terroriste qui faisait trembler Radcliff depuis le début de l’hiver. Un titre qu’elle n’aurait jamais pensé ajouter à son CV, et pourtant. Elle s’y était plongée, corps et âme, en essayant se distraire de se qui la hantait réellement. En essayant d’oublier tout, et de se concentrer sur le présent. Une approche malsaine de la vie qu’elle reprochait à bien des patients. Mais la belle n’avait jamais été très douée pour suivre ses propres conseils ; au contraire, elle semblait s’appliquer à faire tout le contraire. Alors elle tâchait de penser à autre chose, et pour éviter de penser à ses propres problèmes, elle s’impliquait dans ceux des autres. Avec un masque impassible, masquant sa propre détresse pour aider ceux qui ne pouvait pas la cacher. Elle volait au secours des mutants qui luttaient avec leur pouvoir, avec ceux qui n’arrivaient pas à s’accepter. La psychologue vouait sa vie aux autre, et oubliait la sienne.

Un frisson lui parcourut l’échine alors qu’un long sifflement vint lui fit remonter les yeux vers l’horloge. La soirée était déjà bien entamée, l’équipe sur le terrain devait avoir commencé la mission. Elle avait orchestré cette dernière, une mission de routine, quelque chose de simple bien que dangereux ; s’infiltrer sur une base hunter connue et dérober les réserves de sérums. La mission avait été préparée avec minutie -la perfectionniste Anthea ne savait pas faire autrement- mais il restait toujours des risques. Ils allaient de paire avec les missions qu’ils accomplissaient. La jeune Martell n’allait jamais sur le terrain. Elle ne savait pas se battre, et elle ne voulait pas se battre. Elle qui avait encore du mal à tuer les insectes qui s’introduisaient chez elle, l’idée de frapper un humain lui paraissait irréelle. Pourtant, après l’attaque dont elle avait été victime quelques semaines plus tôt, la brune avait décidé d’apprendre à se défendre. Sans attaquer, elle pouvait au moins contrer les coups ; elle imaginait bien qu’elle ne pourrait pas toujours compter sur sa justicière masquée pour la sortir d’un mauvais pas. Et c’était d’ailleurs à elle qu’Anthea avait fait appel : Opal. Sa nouvelle obsession, celle qu’elle avait décidé d’aider. Et autant dire qu’avec la jeune Lovelace, il y avait du boulot. C’était ce qui avait occupé la psychologue ces dernier temps, ce qui lui avait aidé à oublier ses propres problèmes. C’était du moins ce dont elle essayait de se convaincre alors qu’elle passait encore une soirée en compagnie de la belle blonde boudeuse. Un échange de bon compromis : Opal lui enseignait à se défendre, Anthea lui apprenait le langage des signes. Un jeu auquel la blonde s’était difficilement laissé prendre, mais qui avait finalement accepté ; non sans ralliements et moues boudeuses. Mais c’était un pas vers la guérison selon Anthea, dévouée entièrement à sa nouvelle cause.

Le nez plongé dans les cartes de la ville, tâchant de mettre au point une nouvelle stratégie pour contourner les rondes incessante des hunters, Anthea n’eut même pas besoin de relever la tête pour deviner qui pénétrait dans le grand bureau. Les pas furieux et décidés qui se dirigeaient droit vers elle lui avait suffit à deviner l’identité de celle qui venait la déranger. Anthea attendit qu’elle arrive prêt du bureau avant de finalement relever le nez. « Hola Opal ! » dit-elle guillerette, sa voix emprunte de son accent prononcé. Un large sourire s’étala sur son visage, faisant mine de ne pas savoir pourquoi la blonde lui rendait visite. Elle savait qu’elle ne s’en tirerait pas aussi facilement ; elle était prête à faire face à la colère de la blonde.

Sujet: Re: (lovelace) ☾ all we do is drive. Lun 7 Sep 2015 - 4:36

oh i'm a mess right now inside out
searching for a sweet surrender but this is not the end
i can't work it out, how going through the motions, going through us
i'mamess@edsheeran.

Tu tournes en rond. Tu détestes les soirées, celles qui sont vides, sans but, sans passe-temps. T'aimerais être sur le terrain, à temps plein, exactement comme avant. Comme lorsque tu étais militaire et que le travail ne s'arrêtait pas de temps en temps pour une bonne nuit de sommeil ou un bon petit plat tout chaud. Tu détestes attendre, tu détestes ne pas savoir. Et puis la nuit, tu ne dors pas. Tu ne dors plus depuis plus de deux ans déjà. Tu gardes toutes les lumières allumés et tu fixes le plafond, tu attends que les heures passent et que le soleil se lève à nouveau. Et une fois que la lumière pénètre de nouveau la fenêtre de ton petit appartement, tu peux te laisser aller à quelques heures de sommeil trouble, où les images défilent les unes après es autres. Des images de la guerre, de cet incident, de cet accident qui a coûté la vie à la grande majorité de ton équipe, qui t'a coûté une trop grande partie de ton audition. Tu en veux encore à la vie pour cette journée. Tu en veux à la vie de t'avoir fait donner une autre famille pour te l'arracher ensuite, sans aucun préavis. C'est la guerre, bien entendu. Aucune sécurité, aucun avertissement, on te l'avait dit et répété sans cesse, et pourtant. Tu le sais, mais tu ne t'y attends pas. Et tu ne t'en remets pas quand ça arrive. Tu ne peux tout simplement pas. Tu revis sans cesse le traumatisme, peu importe le temps qui passe. Tu le revis sans cesse et sans cesse et tu t'enfermes dans une bulle dans laquelle tu te crois à l'abri, mais tu es tellement isolée et loin que t'as l'impression qu'il n'y a plus aucun moyen de remonter. Et puis au moment où tu crois que tu t'en sors, tu replonges. Et c'est un processus sans fin, simplement sans fin. Alors la soirée est longue et tu aimerais être sur le terrain. Tu aimerais être utile, faire une différence, ne pas être obligée de revivre encore et encore les horreurs qui t'ont mise K.O. et qui te garde au sol trop souvent à ton goût. Alors sans même t'en rendre compte, tu attrapes ton téléphone, envoie un texto à Isolde, histoire de savoir quels sont les plans de la soirée. Et t'es surprise d'apprendre qu'une mission a été lancé. Une mission sur le terrain et t'as pas été appelé pour en faire partie, toi qui en supervise pourtant la majorité. La blonde, elle te confirme que c'est Anthea qui s'en occupait et que si tu veux plus de détails, c'est à elle que tu devrais parler, qu'elle se trouve que QG d'Insurgency. Et tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas ce que tu fais chez toi à tourner en rond alors que tu sais que ton équipe à besoin de toi, sur le terrain. Alors sans attendre une seconde de plus, tu enfiles une veste et tu sors à toute vitesse. Parce que t'as besoin d'explications. Pire encore, tu exiges des explications.

Tu ne mets pas longtemps à te rendre dans ce local où tu as passé la majorité de ton temps dans les dernières semaines. Tu aimais l'équipe, tu aimais l'ambiance qui régnait, le combat qui prenait de plus en plus forme, jour après jour. Tu aimais l'implication que tu pouvais prendre au sein de l'organisation, tu aimais cet impression d'être utile à nouveau. Et tu en voulais si fort à Anthea de te priver de ce qui te faisait le plus grand bien. Du moins, le plus grand bien après elle, même si présentement, tu avais dû mal à te souvenir du pourquoi tu l'appréciais tant, la jeune Martell. Tu rumines silencieusement alors que tu entres dans le bâtiment. Tu croises plusieurs visages familiers, mais il n'y en a qu'un seul que tu veux réellement voir. Tu continues ton chemin jusqu'au grand bureau, évitant les signes de bonjour se voulant poli des autres membres. Tu n'es pas reconnue pour ta gentillesse et ta courtoisie et tu sais que personne ne va prendre personnelle le fait que tu ne leur réponde pas. T'es contente de voir que la jeune femme est toute seule parce que sérieusement, t'as pas particulièrement envie d'exprimer ta rage à tout le monde. « Hola Opal! » Tu n'entends pas très bien les mots, mais tu reconnais facilement ton nom sur ses lèvres et tu devines que le reste est une formule quelconque de salutations. Mais une fois de plus, t'es pas là pour être jolie, pour être polie. Dans la vie, t'es de ceux qui va droit au but, tant pis pour le reste. Tu lui fais le signe de pourquoi? à de nombreuses reprises, et t'es pratiquement certaine qu'elle comprend exactement ce que tu lui demandes. Mais t'es trop en colère pour te contenter d'un simple geste qui ne veut rien dire pour toi. Tu l'apprends parce qu'elle a insisté justement, mais tu détestes cette façon de communiquer, tu la détestes. Tu la trouves fade et compliquée et putain, t'es tellement loin d'être prête a accepté ton handicap et ça te nuit, tu le sais trop bien. Parce que quand tu veux parler, tu cries, sans même t'en apercevoir. Mais pour le coup, ça te ferait presque plaisir de lui crier dans les oreilles. Comme ça, t'es certaine qu'elle va t'entendre, peut-être même t'écouter. « Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas fait participer à la mission de ce soir Thea? Pourquoi? » Tu t'approches d'elle, pour être certaine de bien pouvoir lire sur ses lèvres la réponse qu'elle va t'offrir, même si tu sais que peu importe ce qu'elle va dire, tu n'en seras pas satisfaite. Parce qu'il n'y a aucune raison qui explique ne pas envoyer une de tes meilleures sur le terrain. Aucune raison qui excuse cette erreur, du moins, à tes yeux d'ex-militaire. « Je suis rapide et je suis douée sur le terrain. T'avais aucune raison de ne pas m'envoyer ce soir. Aucune. »

Sujet: Re: (lovelace) ☾ all we do is drive. Dim 4 Oct 2015 - 19:44

All we do is think about the feelings that we hide

His laugh, echoes down the hallway, Carved into my hollow chest, spreads over the emptiness. It's bliss. It's so simple but we can't stay, Over analyse again. would it really kill you if we kissed ? All we do is drive, All we do is think about the feelings that we hide. All we do is sit in silence waiting for a sign, Sick and full of pride, All we do is drive. / HALSEY ★

Le nez penché sur les notes incompréhensibles d’Isolde, la brune ne voyait plus le temps passer. Absorbée par les plans et les missions, elle avait perdu toute notion du temps ; seul la nuit sombre qui s’était installée au dessus du manoir la renseignait sur l’heure. Depuis combien de temps était-elle assise là ? Anthea ne savait plus. Elle se souvenait d’avoir quitté l’école, d’être venue directement rejoindre le refuge des Insurgency sans même passer chez elle. Depuis l’accident, et les semaines passées confinée dans sa demeure, elle avait de plus en plus de mal à rester là-bas. Les murs vieillit de la maison familiale ne la protégeait plus, ils l’étouffaient. Chaque fois qu’elle essayait de se poser confortablement dans son salon, elle avait l’impression qu’elle était prisonnière ; un comble pour cette maison qu’elle apprécie tant. Pourtant, le rappel constant de cette période sombre suffisait à balayer les bons souvenirs qui s’étaient déroulés entre les quatre murs de cette demeure. La peine qu’elle avait eu à se remettre de ses blessures, le choc qu’elle avait vécu. La force dont elle avait dû faire preuve pour garder la face face à ses proches. Et surtout, la culpabilité d’avoir ôté la vie à une innocente personne pour retrouver la sienne. Tout cela, ça la hantait. Plus que tout. Alors elle fuyait la maison, et elle fuyait les souvenirs. Elle se réfugiait dans le manoir, et se noyait dans le travail. En faisant cela, elle n’avait pas le temps de penser au reste, de penser à ses problèmes. Ce n’était pas la technique la plus saine, mais ça suffisait pour le moment. Ses yeux fatigués tentaient de déchiffrer les inscriptions brouillon de la belle Saddler. La blonde avait prévu une prochaine attaque, lui décrivant brièvement ce qu’elle avait prévu ; Anthea tâchait de trouver un moyen de rendre cela réalisable. Isolde lui avait dit d’aller se coucher, de se reposer un peu, pour une fois. Mais Anthea n’avait pas écouté, une mauvaise habitude tenace. Ses paupières étaient lourdes pourtant, faiblissant sous le poids de ces nuits sans sommeil. Quand la belle se résignait enfin, lorsqu’elle s’abandonnait à quelques heures de tranquillité, c’est l’insomnie qui la gagnait. Elle était fatiguée, mais incapable de dormir. Un fardeau pour la belle, qui préférait largement se rendre utile en se tuant à la tâche plutôt qu’à chercher le sommeil sans succès.

Le silence pensant de la pièce fut soudain perturbé. Bercée par le sifflement du vent, le rythme furieux des pas en direction du bureau réveillèrent Anthea. La belle ne fit mine de rien pourtant, continuant la contemplation de ses plans en feignant ne rien avoir entendu. Elle savait pourtant, elle savait très bien qu’elle ouragan fonçait en sa direction. La belle s’y attendait, elle avait prévu cette irruption colérique à la minute même où elle avait pris la décision d’écarter Opal de cette mission. Et elle était prête à faire face à la furie de la blonde ; du moins, elle l’espérait. Anthea releva la tête au dernier moment, un air innocent sur son visage. Son sourire chaleureux s’étira sur ses traits fatigués, au moment où se regard s’arrêta dans les yeux azurs de la mutante. Mais Opal ne se plia pas à son jeu, loin de là. Le visage fermé, la belle utilisa le langage des signes pour lui poser la question qui lui brulait les lèvres : pourquoi ? Le sourire d’Anthea se fana quelque peu alors les mains de la jeune Lovelace s’agitaient vivement, répétant encore et encore cette question. Le coeur de la jeune Martell se serra ; au moins, elle utilisait ce langage, celui qu’elle essayait de lui apprendre. Une victoire pour la psychologue qui savait pourtant que la colère de la blonde n s’arrêterait pas là. « Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas fait participer à la mission de ce soir Thea? Pourquoi? » Maintenant, elle allait devoir s’expliquer. Au fond, même elle ne savait pas exactement pourquoi elle avait refusé d’envoyer Opal sur le terrain ; ou plutôt, elle savait mais refusait de se l’avouer. « Op- » Mais la belle ne lui laissa pas le temps de finir. « Je suis rapide et je suis douée sur le terrain. T'avais aucune raison de ne pas m'envoyer ce soir. Aucune. » La belle ne parlait pas ; elle criait. L’énervement était palpable, pourtant Anthea réussissait à garder une expression sereine. Elle avait l’habitude de ces sautes d’humeurs avec sa cadette. Tout ce que venait de dire Opal, elle n’en doutait pas une seconde. Elle l’avait vu en action, elle avait été impressionné par la vitesse avec laquelle elle s’était débarrassé des deux hunters qui l’attaquaient. La belle savait de quoi Opal était capable, mais ce n’était pas ça. « Opal, calme-toi. Je ne voulais pas te mettre dans un tel état. » souffla-t-elle calmement, signant les mots qu’elle prononçait. Anthea avait espéré que la blonde n’apprenne pas l’existence de la mission, mais c’était raté. Elle n’avait plus qu’à trouver une excuse maintenant. « C’est une petite mission, on ne pouvait pas se permettre d’envoyer tout le monde. Je suis désolée, je ne voulais pas te mettre à l’écart. » Mensonge. Au fond d’elle, même si elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, Anthea avait fait exprès de ne pas envoyer Opal. « J’ai simplement pensé que … que ce n’était pas une mission pour toi. » souffla-t-elle, maladroitement. Ce n’était certainement pas le meilleur moyen de lui avouer, mais tant pis, c’était trop tard.

» like a wildfire (lovelace)

(lovelace) ☾ all we do is drive.

(lovelace) ☾ all we do is drive.

Sujets similaires

Sujets similaires