nothing left to say≈ 001. Aspen et son jumeau Lorcan ont grandi dans une famille qui répétait que les transmutants étaient des monstres. Ils ont toujours su que certaines personnes étaient différentes et que ceux-ci étaient à craindre, voire à éliminer. Tous deux n’ont jamais pensé à mettre cette affirmation en doute. ≈ 002. Elle a toujours été extrêmement proche de Lorcan. Jusqu’à ce qu’elle devienne adulte, elle a rarement passé plus de quelques jours sans le voir ou lui parler. Elle a également une sœur aînée, Calista, avec qui elle partage énormément de choses. Les enfants Wolstenholme sont restés très soudés durant leur enfance, bien que cela ait changé ces derniers temps. ≈ 003. Quand elle avait douze ans, sa mère s’est suicidée. Elle n’a su que plus tard qu’elle était une transmutante, et que son suicide était une délivrance face à cette salissure. Quand elle a eu cette explication, Aspen a enfin pu pardonner à sa mère de les avoir abandonnés, et elle n’a plus jamais remis son geste en question. Pour elle, il n’y a rien de plus normal que de se donner la mort pour une telle raison. ≈ 004. A quinze ans, son père lui dévoila, à elle et à son frère, que les Wolstenholme étaient hunters depuis plusieurs générations. Comme il l’avait fait avec Calista, il proposa à Lorcan et à Aspen de prendre part à l’entraînement pour devenir à leur tour des chasseurs de dégénérés. Ils n’eurent pas à se concerter longtemps pour accepter la proposition, ce fut presque une évidence. ≈ 005. A partir de ce jour, ils suivirent tous deux un entraînement intensif au maniement des armes, au combat au corps à corps et à la traque. Il n’était plus question de reculer, et ils tenaient tous deux à être dignes de leur père. Aspen se donna à fond dans cet entraînement et trouva en son frère un écho parfait de son enthousiasme, comme toujours. ≈ 006. Elle est devenue très douée dans le maniement des armes blanches, qu’elle préfère de loin aux armes à feu. Elle est moins habile dans la lutte, ça ne lui a jamais vraiment plu, malgré les nombreuses bagarre avec Lorcan qu’elle adorait depuis toute petite. Se battre avec son frère, elle aime ça, mais se battre avec d’autres, ça ne lui plaît pas. ≈ 007. Lorcan a commencé à s’éloigner d’elle il y a bientôt un an maintenant, et elle a pendant longtemps refusé d'en comprendre la raison. Sans lui, sa vie est devenue bancale, sans saveur, mais elle se doutait, au fond d'elle, que la vérité serait pire encore. ≈ 008. Elle a rejoins les hunters en septembre dernier, après une chasse qu’elle a mené elle-même du début à la fin. Ce fut également son premier meurtre, et malgré sa satisfaction à avoir réussi l’épreuve, elle a été fortement secouée par ce geste. Enlever la vie à une personne vivante n’est pas aussi simple que ce qu’elle imaginait. Elle n’en a pourtant parlé à personne, et elle cherche à se blinder pour ne plus ressentir ces sentiments qu’elle juge indignes d’une vraie chasseuse. ≈ 009. Le jour de leurs 25 ans, elle a mis Lorcan au pied du mur et lui a demandé la vérité. Elle l'a obtenue, mais elle a été dévastée d'avoir la confirmation de ce qu'elle redoutait. Elle s'est jetée avec d'autant plus de hargne dans la chasse, et elle a ajouté de nouvelles victimes à son tableau de chasse, à la grande fierté de son père. ≈ 010. Elle n'a jamais utilisé le NH25 pour vacciner de mutants. Prenant l'exemple de sa mère dont la main n'a pas tremblé, elle considère qu'un bon mutant est un mutant mort. Il n'y a que son frère qu'elle n'arrive pas encore à tuer, et elle est désespérée de cette faiblesse. ≈ 011. Depuis qu'elle a appris la mutation de Lorcan, elle se sent plus seule que jamais. Elle n'a parlé de ce secret à personne, pas encore, mais elle voudrait trouver quelqu'un à qui se confier, pour se décharger un peu de ce fardeau qui la tue à petit feu.

Evolution en rp:

Aspen et Lorcan, les deux moitiés d’une même âme, inséparables et complémentaires. Ils se comprenaient à demi-mots, devinaient toujours ce que l’autre avait en tête. Ils ont fait leur entraînement de hunter ensemble, aspiraient à devenir hunters ensemble. Rien ne semblait pouvoir les séparer, et pourtant, Lorcan a soudain tourné le dos à sa sœur, il y a environ un an, refusant de continuer plus loin dans le chemin qu’ils faisaient ensemble.

Aspen a toujours su qu’il ne partageait pas complètement son point de vue sur les hunters et les mutants, car ils ne se sont jamais entendus sur la mort de leur mère. Leur premier désaccord majeur est apparu quand ils ont appris la raison de son suicide : Lorcan ne comprenant pas ce geste, tandis qu’Aspen semblait parfaitement d’accord avec sa mère. Pour Lorcan, le problème était plus profond : il avait peur que la mutation ne se soit transmise dans leurs propres gènes, et ne supportait pas l’idée qu’Aspen se suicide elle aussi si elle découvrait qu’elle était une transmutante. C’est quelque chose qu’il ne lui a jamais dit, craignant qu’elle reste totalement imperméable à ses craintes et qu’elle ne se moque de lui. Mais à présent, c’est lui qui se révèle être un dégénéré … Quand il l’a découvert, il le lui a immédiatement caché, sa réaction le terrifiant plus que tout. Ce fardeau étant très lourd à porter seul pour lui qui avait toujours eu l’habitude de se confier à sa jumelle, il a souvent envisagé de lui lâcher le morceau, mais n’en a pas eu le courage. Au lieu de ça, il s’est éloigné, a trouvé une multitude d’excuses pour éviter de la voir trop souvent … Créant un fossé qui peu à peu devient trop profond pour espérer le franchir.

Aspen a souffert plus qu’elle ne pourrait l’avouer de cette distance, d’autant que peu à peu elle se doutait de ce que cela cachait. Il n’y avait qu’une seule raison qui pouvait le pousser à l’éviter ainsi, n’est-ce pas ? Elle a refusé pendant longtemps de voir la vérité, mais elle a finalement mit Lorcan au pied du mur et lui a demandé clairement ce qu’il lui cachait, le soir de leur dernier anniversaire. Il lui a finalement avoué sa mutation, et la réaction d’Aspen a été explosive. Elle lui a plaqué un couteau sous la gorge, presque décidée à le tuer … Mais elle n’a pas pu, bien entendu. Elle le déteste pour lui avoir caché une chose pareille aussi longtemps, elle le déteste pour être un mutant, tout simplement … Mais c’est son frère, son jumeau, celui qu’elle considérait comme la meilleure moitié d’elle-même. Elle l’a laissé filer et depuis, elle ne l’a pas revu. Elle sait très bien où elle le trouverait, si elle le cherchait : il ne se cache pas, ils s’évitent tout simplement. Elle est dévastée de savoir qu’il est mutant, et elle est déchirée par son devoir envers les hunters, envers les Wolstenholme, envers leur père. Elle devrait le tuer. Elle devrait le libérer de sa monstruosité, et seule la mort pourrait l’aider. Mais pour l’instant, elle n’arrive pas à s’y résoudre. Il faut qu’elle le revoie, il faut qu’elle lui parle. Elle n’en peut plus de cette distance, de ce silence. Ils n’ont jamais été séparés aussi longtemps … Et même s’il est devenu un dégénéré, de ceux qu’elle déteste le plus au monde, il reste son frère, sa moitié.

Les sœurs Wolstenholme sont très étroitement liées, notamment par leur haine envers les transmutants, et l’envie de les rayer de la surface du globe. Calista a beaucoup appris à Aspen, qui la voit comme son mentor, et elle ressent beaucoup de fierté envers cette petite sœur qui suit ses traces chez les hunters, tout en ayant dépassé – de loin – le maître. Mais ce n’est pas la seule chose qui les lie, Calista étant cette figure féminine qui a toujours manqué à Aspen, et avec qui elle peut enfin être elle-même. Elles se retrouvent très souvent pour regarder des films le soir, ou pour partager un repas quand Lorcan les ignore si ostensiblement. Depuis l’attaque, Aspen se fait un devoir de soutenir Calista, et de lui redonner confiance en elle, pour qu’elle accepte de sortir à nouveau. La jeune fille veut utiliser sa haine des mutants pour faire d’elle une véritable chasseuse, et espère bien lui faire surmonter sa peur et son dégoût des armes pour qu’elle accepte de faire face à ses craintes. Pour Aspen, il n’y a pas de meilleur remède au mal de sa sœur que d’aller tuer quelques mutants ensemble …

Depuis des décennies, Wolstenholmes et Callahans se sont liés d'amitié. C'est par le biais de leurs parents que les enfants se sont rencontrés, à l'image de leurs pères avant eux. Ils auraient très bien pu se croiser dans les couloirs du collège, dans les rues de Radcliff. Cependant, leurs premiers mots s'échangèrent sur le terrain, au cours d'entraînements dont seuls leurs paternels avaient le secret. La brune et la rouquine. Les jumelles. Les bébés hunters. Presque tous les week ends, les activités s'enchaînaient. Enfants, les quatre mômes avaient commencé par se regarder comme des bêtes curieuses. Essentiellement parce qu'à cet âge, chaque duo de jumeaux s'imaginait unique. Trouver devant eux deux gamins prétendument jumeaux eux aussi les intriguait. Les filles se pensaient également invincibles, de par l'éducation de leurs pères respectifs. Chacune n'imaginait pas qu'à quelques rues de la sienne, une autre petite fille s'entraînait avec autant d'acharnement qu'elle-même.

Les années passaient, et les premières impressions se dissipaient. Rivalités amicales ou plus mordantes, fous rires et confidences, compétitions entre elles et leurs jumeaux. Là où elles auraient facilement pu glisser vers la jalousie et la défiance, leurs caractères respectifs se retrouvèrent l'un dans l'autre, créant une certaine émulation entre elles. Un lien se tissait petit à petit entre Aspen et Salomé, ainsi qu'entre chacune d'elle et les garçons. Si bien que l'adolescence arrivée, tous les quatre prirent l'habitude de sortir ensemble, suite aux entraînements familiaux. Filant expérimenter leurs premières cigarettes, leurs premiers verres. Passant des soirées entières à rire jusqu'à n'en plus pouvoir respirer. Baignés dans des années heureuses qu'ils seraient destinés à regretter avec nostalgie, une fois l'âge adulte atteint. Aspen a fini par devenir ce qui se rapprochait le plus d'une meilleure amie pour Sam. Peu avenante envers les autres filles, qu'elle jugeait pour la plus part inintéressantes ou futiles, Salomé a fini par réellement s'attacher à la jolie rousse. Lorsque la brune découvrit récemment sa mutation, elle ne put cependant s'empêcher de s'éloigner imperceptiblement. Elle connaissait trop son amie, bien trop pour ne pas craindre sa réaction. Et elle s'en voulait, de la soumettre à cet abandon, prétextant un planning chargé à la fac, des soirées de fermeture du bar l'empêchant même de retourner chasser, c'était pour dire !

Jusqu'à la fête des fondateurs. Cette première année où elles ne se préparèrent pas ensemble, où tout semblait de plus en plus s'éloigner de tout ce qu'elles avaient vécu jusqu'alors. Et puis, la colère, l'incompréhension de la rouquine en trouvant le reste de leur petit groupe en grande altercation, et la peine dans le regard de Salomé. Jusqu'à ce que tout ne s'envenime, encore. Quelques pensées de la belle Wolstenholme au sujet de Noeh, volées dans sa tête, exacerbant l'amertume de la brune. Et la découverte de leur liaison. Impossible à digérer. Impossible d'accepter ce secret. Le lien se distendait depuis des mois, et se retrouvait au bord de la rupture, aucune des deux n'étant capable de faire le premier pas, de tenter de réparer ce qui a pu se briser ce soir là. Pourtant, elles se manquent, inévitablement. Sans doute pourraient-elles se réconcilier, aider à reconstruire ce qu'ils partageaient tous les quatre. Si Salomé vient à accepter la relation vécue entre son jumeau et son amie. Si Aspen ne vient jamais à apprendre que la brune était au courant pour la mutation de Lorcan. Si jamais elle ne découvre qu'elle est elle-même une dégénérée...

Longtemps incapables de rester dans la même pièce ou au même endroit sans éprouver le besoin irrépressible de se balancer reproches et autres piques à la figure, Aspen et Noeh ont pourtant passé une grande partie de leur enfance ensemble à cause (grâce ?) à leurs familles respectives. De la même façon, lorsque l'entraînement pour devenir hunter comme leurs parents a commencé à peser sur les épaules d'adolescents, les choses ont continué à se gâter : la belle Wolstenholme se donne corps et âme pour rendre sa famille fière d'elle, tandis que le jumeau Callahan s'adore à se moquer ouvertement d'elle (ainsi que de Lorcan ou Sam, de même que de tous leurs petits camarades) et prend un plaisir certain à ruiner les efforts de tout un chacun pour le faire devenir la machine de guerre qu'il est supposé incarner une fois adulte. De fait, on aurait donc pu croire que Noeh et Aspen ne s'entendraient jamais.

Jusqu'au jour où l'un comme l'autre ont pris conscience que ce besoin d'être toujours ensemble, à s'affronter et se confronter sur tout et n'importe quoi, n'était peut-être pas que de la colère ou de la haine, mais quelque chose de bien plus fort : le premier amour. Des sentiments puissants et bouleversants qu'ils n'ont plus eu la force de repousser pour finalement tomber dans les bras l'un de l'autre. Dans le secret le plus total (Aspen et Noeh se mettent d'accord pour que jamais leurs jumeaux ne soient au courant de leur histoire), ils partagent des moments tous plus marquants les uns que les autres, entre complicité et disputes récurrentes, toujours motivées par ces deux caractères à la fois complémentaires et divergents qu'ils possèdent. Malheureusement, dans un tel climat, le mot de trop arrive vite. Noeh les maîtrise d'ailleurs à merveilles et c'est ce qui provoque une rupture si douloureuse qu'ils éprouvent la plus grande difficulté, l'un comme l'autre, à passer à autre chose. Lorsque Noeh quitte la ville pour partir à l'université, Aspen cesse de prendre de ses nouvelles, avec le maigre espoir que le cadet Callahan se réveillera et reviendra vers elle. Mais rien. Durant des mois, Aspen fulmine dans son coin jusqu'à ce qu'elle apprenne que Noeh a eu un accident. En effet, en collocation à l'université, Noeh est tombé dans la même chambre qu'un mutant du nom d'Adriel qui a décidé de faire de Noeh son pantin, jusqu'à le faire passer par la fenêtre de leur chambre étudiante.

Même si Aspen ne connaît pas encore totalement ce qui s'est passé avec Adriel, l'accident de Noeh l'a forcée à revenir auprès de lui, réveillant ces sentiments qu'elle tentait d'oublier. Le truc, c'est qu'elle se retrouve confrontée (comme toutes les personnes proches de Noeh) à un jeune homme qui ne veut de l'aide de personne. Et surtout pas de celle d'Aspen. Niant en bloc les sentiments qu'il pouvait avoir pour elle avant (mais qu'il a encore indéniablement), ce dernier semble mettre toutes les chances de son côté pour faire regretter à la jeune femme son envie d'être présente pour lui. Seulement, comme avant, la jumelle Wolstenholme n'a que faire de ce que peut bien lui dire Noeh et cherche par tous les moyens à lui faire ouvrir les yeux sur sa condition : il doit se laisser aider et, avant tout, cesser de la repousser. Dernièrement, une dispute a éclaté entre les quatre jumeaux des familles Callahan et Wolstenholme : au cours de la soirée, Aspen a notamment appris que Noeh s'est mis à 'fréquenter' une mutante du nom de Pietra, ce qui a renforcé la certaine rancoeur que commence à éprouver la cadette du clan Wolstenholme à l'égard de son ancien amour.

Aspen, sa petite dernière. Née peu après Lorcan, et toujours avec lui. Les deux inséparables, élevés ensemble, de la même manière. Les mêmes entrainements, menés d'une main de fer par ce même père intransigeant. Et puis la séparation. Lorcan qui semble prendre son propre chemin - s'éloigner des hunters, ne pas apprécier les études qu'on lui destine. Après la déception Calista, la déception Lorcan, il ne reste plus qu'une seule personne pour redresser l'honneur de la famille, selon Alistair : la petite dernière. Aspen, ayant entamé de prestigieuses études de droit, Aspen, toujours lancée dans la traque, Aspen qui, récemment, a même tué un mutant. Il est fier d'elle, extrêmement fier d'elle, mais cela ne lui suffit plus : c'est sur elle qu'il passe ses frustrations diverses, sur elle qu'il fait monter la pression de peur qu'elle ne devienne plus douce, plus morale. Il l'a faite à son image, au gré des entrainements et des endoctrinements ; et plus le temps passe, plus il se dit qu'elle est sa plus grande réussite. Alistair place tous ses espoirs sur la rouquine, qui fait de son mieux pour ne pas le décevoir, et ne supporte ni d'éventuels échecs, ni de possibles hésitations venant d'elle. C'est pourtant bel et bien une relation privilégiée qui les unit : Aspen est par exemple restée plus longtemps que son frère jumeau et sa grande soeur dans la maison familiale, afin de ne pas laisser son père seul. Elle fait son possible pour le rendre heureux et lui épargner la solitude ; elle sait combien il a souffert suite au suicide de sa femme, combien ils ont tous souffert. Elle se met de côté pour lui, vit pour lui, le considère avant tout comme un être doué de sentiments malgré la rudesse dont il a tendance à faire preuve. C'est son père, la seule figure parentale qu'il lui reste. Et choisir entre Alistair et Lorcan serait une chose qu'elle serait bien incapable de faire.