Comme tous les ans, le Président des Etats-Unis a présenté son discours du nouvel an, le 1er janvier 2015. Cette déclaration était particulièrement attendue cette année suite aux multiples explosions de violence contre les mutants dans tout le pays, et notamment dans les Etats du Sud, où les hunters semblent toujours plus nombreux. Le Président a évoqué beaucoup de sujets mineurs avant d’en venir à ce que la population attendait enfin, mais la déception a finalement été grande.

En effet, le Président est resté très vague sur les mesures qu’il comptait prendre en cette nouvelle année pour apaiser les tensions entre pro-humains et pro-mutants. Alors qu’il répétait inlassablement que les mesures de protection restaient en vigueur, et qu’il ferait tout pour qu’elles soient appliquées dans chaque Etat, il n’a pas évoqué de nouvelles mesures permettant de protéger les mutants. Il n’a pas non plus évoqué les sanctions tant attendues contre les terroristes, qu’ils soient hunters ou mutants, se contentant d’affirmer que des actions fermes seraient prises. Bien entendu, aucune précision supplémentaire n’a été donnée.

Nous vous rappelons que la fin de l’année a été tachée par le sang de plusieurs attentats contre les mutants, qui ont fait des dizaines de morts à Atlanta et à Chicago. N’oublions pas non plus de citer le tragique incident de New York, où une femme s’est embrasée dans le métro le soir de Noël, faisant des centaines de victimes, ainsi que ce mutant qui a décimé plusieurs familles dans l’Ohio avant de mettre fin à ses jours. Plusieurs villes sont encore sous contrôle militaire suite à des dérapages de la population, mais aucun mot à ce sujet n’a été évoqué par Baxton dans son discours. S’il a rendu hommage aux victimes, il n’a pas parlé de nouvelles mesures pour éviter la propagation de la violence.

Beaucoup ont jugé ce discours parfaitement inutile, et le mécontentement enfle à travers le pays envers le Président qui semble incapable de prendre une décision ferme et définitive. Pour beaucoup, il incarne la mollesse, que ce soit pour ceux qui souhaiteraient le voir adopter, comme certains autres pays, une politique plus dure envers les mutants, ou bien ceux qui désespèrent simplement de voir les meurtres se multiplier. Notre cher Président Baxton semble en effet complètement dépassé par les évènements de son propre pays.

Suite aux différents incidents racistes envers les mutants ayant eu lieu à travers le monde, le gouvernement Suédois est le premier, depuis que l’existence des mutants a été officiellement reconnue, à avoir fait un pas conséquent vers la paix.

Tandis que ses voisins européens, l’Allemagne et la France notamment, ont durci leur politique sur les réfugiés mutants victimes des dures répressions des pays de l’Est, la Suède a officiellement ouvert ses frontières à tous les migrants mutants. Le porte-parole du royaume a décrété « la Suède ne peut se résoudre à voir bafoués les droits les plus élémentaire des êtres humains, quels qu’ils soient. Devant tant de violence, nous ne pouvons rester de marbre. Il est impensable que nous rejetions les mains qui se tendent vers nous dans l’espoir de recevoir du secours. Nous avons vu mourir trop d’innocents sous le seul prétexte de leur différence. »

Il est important de noter qu’une politique extrêmement sévère est en vigueur en Suède envers les personnes faisant de mauvais usages de dons mutants. Des tribunaux exceptionnels ont vu le jour, constitués de transmutants et de non-mutants, pour juger les mutants déviants. Les peines sont sévères et ont permis jusqu’ici de réduire considérablement le taux de criminalité mutante à travers le pays.

L’émoi des populations est vif à travers l’Europe, et de nombreuses voix se sont élevées pour que d’autres pays prennent le pas à la Suède. Plusieurs pays semblent vouloir prendre la Suède comme exemple, mais malgré les déclarations passionnées des gouvernements, personne n’a encore franchi le pas. Les lobbys anti-mutants restent extrêmement forts en Europe, et les voix des pacifistes sont noyées sous les cris des défenseurs des humains.

La date du 10 février 2015 restera dans les mémoires. Notamment pour les habitants de la ville de Rustenburg en Afrique du Sud. En début d'après-midi, un groupe de manifestant s'est regroupé pour faire une marche en l'honneur des mutants. Leur message était un message de liberté et d'égalité, cependant, la manifestation, pourtant pacifiste à été troublée par l'intervention d'un groupe d'opposant aux mutants.

Dès lors, la situation à rapidement dégénéré dans les rues de la ville. Des émeutes se sont fait entendre, des combats violents ont commencés et la police a été obligée d'intervenir pour tenter de séparer les deux groupes d'opposant. C'est alors qu'à commencé une véritable réaction en chaine. Un mutant doté de pouvoirs explosifs à fait sauterun bâtiment, aussitôt, il a été pris à parti par des hommes du mouvement contre les mutants qui l'ont battu à mort. Afin de protéger leur cité et leur ville d'après les témoignages. Petit à petit, des mutants ont commencé à utiliser leurs dons pour se défendre et la scène s'est transformée en un véritable chaos.

Pour répondre à ces émeutes, le gouvernement d'Afrique du Sud à décidé de mettre en place une loi visant à séparer les mutants du reste de la population. La loi a été mise en vigueur dans plusieurs ville, dont Rustenburg.Les mutants ne sont pas autorisés à franchir un certains périmètre de la ville. C'est la séparation de Berlin qui est en train de se rejouer dans ces villes de l'Afrique du sud, un mur a même commencé à être monté par les opposant mutants dans la ville de Rustenburg, toujours dans une volonté de protéger la ville et ses habitants de la menace mutante.

Il faut noter que les émeutes du 10 février dernier, n'étaient pas les premières. Rustenburg est une ville particulièrement marquée par le conflit entre les mutants et les opposants-mutants. On dénombre une cinquantaine d'attaques terroristes dont vingt-et-une causées par les mutants pour faire entendre leur voix, au cours des dix derniers mois. Des mesures avaient déjà été prise, comme des dépistages réguliers, des vaccinations, mais le problème n'a jamais trouvé de solution. On espère à présent que la ville pourra retrouver son calme.

Les États-Unis d'Amérique sont plongés dans une période d'élections féroce. Les événements de mars dernier sont toujours au coeur des conversations et des débats - personne ne s'est vraiment remis de cet horrible assassinat de sang-froid. Mais malgré tout, il n'en reste pas moins que le pays a besoin d'un leader - il a besoin d'un président. Et un mois après l'assassinat du président, le pays est plongé dans une campagne électorale pour trouver son successeur.

Les candidats ne sont pas très nombreux, mais ils sont tous persuadés d'être la bonne personne pour faire le boulot. Le problème est qu'ils ont tous des mentalités très différentes - sur l'économie, la santé, l'éducation, l'environnement... mais aussi sur la situation de la présence des transmutants dans la société. Les débats sont nombreux, et les camps sont divisés. Un candidat désire intégrer complètement les transmutants à la société, prônant l'égalité et la tolérance. Un autre désire leur contrôle absolu, voulant créer un registre de transmutants et de sévères mesures pour les surveiller. Un troisième candidat déclare que les transmutants sont un danger trop important pour les ignorer, et que le seul moyen de les contrôler est de tout simplement les contenir, et de les enfermer dans un environnement fermé et contrôlé. Un dernier candidat, lui, désire parlementer avec les transmutants, entendre leur côté de l'histoire - à ce moment seulement le pays pourra prendre une décision logique et rationnelle.

Les débats et les conversations sont enflammés. Jamais on n'a vu un tel engouement pour une campagne électorale. Les manifestations se multiplient, les gens descendent dans les rues et plusieurs événements politiques se sont vus dérangés par des manifestants venus de tous les partis. La tension est à son comble - à n'importe quel événement public, surtout politique, la sécurité est immense, et ceux qui osent défendre leur opinion de manière la moindrement féroce sont arrêtés.

Le pays est divisé, et la bataille est féroce - chaque campagne a ses supporters, et personne ne sait qui va gagner. Les sondages n'ont jamais été aussi divisés - le candidat voulant réglementer la présence des transmutants mènent les sondages, mais par de maigres pourcentages. L'avenir des États-Unis d'Amérique n'a jamais été aussi incertain. Aux prochaines élections, en septembre prochain, l'avenir de cette nation sera déterminée, tout comme le destin des milliers de transmutants résidant en son sol.

Tout le pays semblait retenir son souffle alors que les résultats des votes étaient compilés dans les nombreux bureaux de scrutin. Les yeux rivés sur leur télévision, ou leurs écrans de téléphone intelligents, les américains attendaient impatiemment que le verdict officiel tombe. Qui allait être le nouveau président des États-Unis ? La question était sur toutes les lèvres. Les prédictions étaient nombreuses, les débats enflammés. La campagne avait été brutale, et tout était incertain. Tous les journalistes s'entendaient pour le dire - tout se jouerai avec les derniers milliers de vote.

Puis, le résultat fut annoncé : Ethan Welsh était le nouveau président des États-Unis d'Amérique.

Le pays s'indigne et soupire de soulagement à la fois - un président neutre a été élu. Car le mot définissant Ethan Welsh est certainement 'diplomate'. Cet homme ne prends aucune décision à la légère, et considère chaque côté des batailles avant d'avancer son propre opinion. Il est solide dans son objectivité et l'opinion de tous ses conseillers, ministres et sénateurs sont importants pour lui. Un homme à l'écoute, un homme juste, un homme solide. Trop faible, selon certains. Mais une chose est sûre - le destin du pays est loin d'être encore joué.

Le président n'a pas de préféré, il le proclame dans son premier discours de remerciement. Il promets de mener le pays d'une main de fer et de laisser tout le monde s'exprimer. Ses mots frappent fort - les mutants possèdent une place dans la société, comme quelconque être humain, mais cela ne veut pas dire qu'ils ne doivent pas suivre les règles. Les proclamés 'chasseurs de mutants' doivent être arrêtés, car ils agissent bien souvent en criminels, et les criminels n'ont pas leur place dans la société.

Il faudra du temps avant que le pays ne soit tranquille. Car le chaos est loin d'être terminé, les débats aussi, les conflits aussi. Mais l'Amérique reste un pays fort, qui se tient debout et qui respecte les droits humains. Soyons humains, proclame le nouveau président, soulevant le poing, visage dépourvu de tout sourire. On l'applaudit, non sans une certaine appréhension. Car malgré ce nouveau pas, l'avenir des États-Unis est encore incertain.

C’est quasiment officiel : bientôt, il sera possible de déterminer, non plus le sexe de votre enfant avant sa naissance, mais bien s’il sera transmutant ou non. C’est en effet le pari quasiment réussi de l’équipe du Professeur Kobayashi, de l’Université de New York. L’étude a été lancée il y a plusieurs années dans la plus grande discrétion et vient tout juste d’être révélée, alors que les premiers résultats concluants ont été publiés. Malgré les virulents débats éthiques que de telles recherches ont provoqués, l’Université de New York a refusé de mettre un terme, même provisoirement, à l’étude.

Cette étude révèle que grâce à certains marqueurs génétiques, il serait possible dès la sixième semaine de grossesse de savoir avec certitude si l’être en devenir sera un transmutant. Cette annonce a fait un tollé à travers tout le pays, et les défenseurs des droits des mutants montent déjà au créneau pour que le gouvernement prenne des mesures contre ce dépistage immoral. Ils considèrent qu’il est absolument immoral de pouvoir sélectionner par avance le génome des futurs enfants - les répercussions en seraient bien évidemment terribles.

Pour l’instant, aucun retour n’a été donné par le gouvernement des Etats-Unis sur ce sujet. Pourtant, de nombreux signes indiquent que les résultats finaux de l’étude seront bientôt publiés. Si le gouvernement décide ou non d’interdire la sélection génique des fœtus, il faudra que ce soit sous un délai extrêmement court.

« La question que l’on se pose aujourd’hui, c’est de savoir si le premier amendement de notre pays, n’est pas en train d’être utilisé pour protéger des individus dangereux? Pourquoi garder ces listes secrètes, pour ne pas que nos concitoyens soient capables de se défendre et de défendre leurs proches? » les mots lâchés de vive voix par la journaliste se sont répandus comme une onde de choc. Qui les a prononcés en premier? Au bout d’un moment, on ne sait plus; journalistes, présentateurs télé, presse papier, politiciens, critiques, philosophes, tout le monde en parle. Sur les chaines de télévision publiques, les téléspectateurs voient les discours politiques - d’un côté ou de l’autre - suivre les démonstrations de biologistes, scientifiques et créationnistes qui créent peu à peu la panique et alimentent les tensions. Dans les émissions matinales, on demande pourquoi est-ce que le Gouvernement veut faire un recensement de la population mutante juste pour son bénéfice, plutôt que pour préparer les citoyens «normaux» américains, à se défendre et se protéger contre des «ennemis» qui peuvent être partout? Et si les communiqués de presse se répètent en réponse à de telles attaques, ceux-ci semblent être de moins en moins efficaces.

Sur la toile, YouTube, dans la presse people ou sur les journaux les plus sérieux, le nom de Lori Banks se répand comme une trainée de poudre. Sa haute stature de jeune femme blonde et moderne fait effet, et ses mots semblent avoir plus de sens que ceux de toute la presse réunie. Lori Banks manifeste quotidiennement dans son émission télévisée, sa non-confiance dans le Gouvernement américain à garder les citoyens de ce pays en sécurité, malgré la menace mutante. Elle questionne le Président de ce pays ainsi que ses représentants, à savoir pourquoi est-ce que les mutants devraient être traités comme des citoyens normaux, alors que peut-être, le voisin d’en face pourrait tuer d’un simple toucher.  Sur les réseaux sociaux, ses tweets sont transmis comme des tsunamis sur le web, ses vidéos partagées plusieurs centaines de milliers de fois; et d’interview en interview, il semblerait bien que ses mots commencent à avoir de plus en plus de sens quand, en contrepartie, le Gouvernement reste silencieux.
Dans l’Indiana, le Mississipi, l’Idaho, l’Alabama, le Dakota du Sud, la Louisiane et le Tennessee, les Gouverneurs politiques et les représentants religieux s’affichent ouvertement contre les démarches «de sécurité» du Gouvernement; jugeant qu’en voulant être «politiquement correct» le Président Ethan Welsh mettait la vie des citoyens américains en danger. Alliés au Texas, à l’Oklahoma et à l’Arkansas, ces états demandent une publication officielle, ouverte à tous, de l’identité des transmutants parmi les citoyens américains. En Indiana, dans l’Idaho et le Texas, les ventes d’armes ont enregistré une hausse historique. En réponse au déchainement médiatique, un rassemblement Égalitaire a été organisé à New York, par l’association PLFM («Project Life for Mutants»).