c'est la fête au village tout le monde peut participer
La fête foraine se déroulait si bien. Les gens riaient, les gens s'amusaient. Quelques secondes, un discours, une explosion, un coup de feu, et voilà que la terreur règne. Autour de vous, les gens courent, les gens crient. Les grandes flammes brûlantes envahissent rapidement la fête foraine. Tout n'est plus que chaos et terreur.
Vous êtes tous les quatre dans le labyrinthe de glace froide - peut-être y étiez-vous quand tout s'est déclenché, ou peut-être que vous y êtes entrés pour vous cacher. Dans le chaos, cependant, un manège s'est écroulé sur le labyrinthe, bloquant l'entrée et la sortie. Vous êtes donc coincés à l'intérieur. Vous devez trouver un moyen de sortir, en faisant équipe. Seuls, vous n'y arriverez pas.
quelques précisions : - le sujet se déroule quelques minutes après le contexte. - l'ordre sera donc Seth, Alec, Fahd et Clarke. - n'oubliez pas c'est l'hiver, il fait froid, il neige (même si les flammes réchauffent) ! - il faut faire des rps courts pour que ça puisse avancer vite 500 mots maximum, comme d'hab (a) - s'il y a quoi que ce soit, n'hésitez pas à mpotter un admin. bon jeu !
Seth allait tuer Alec. Il avait la ferme intention de lui arracher le cœur de ses propres mains, de lui crever les yeux, de l’étrangler, de lui briser la nuque, de l’écorcher vif, bref il ne souhaitait qu’une chose : lui offrir une mort extrêmement douloureuse. Il n’aurait pas la chance d’une fin rapide comme celle qu’il avait infligée à Johan. Seth avait vu toute la scène. Lorsque les flammes avaient commencé à se répandre, lorsque la panique s’était installée, il avait fendu la foule pour tenter de rejoindre une sortie. C’était là qu’il avait remarqué Johan, son don devenu incontrôlable. Le trafiquant avait essayé de le rejoindre, ne serait-ce que pour le tirer loin des gens et des hunters. Mais il ne l’avait jamais atteint : Alec avait surgit de nulle part et lui avait planté son pistolet entre les deux yeux avant de tirer. Le bruit, déjà fort, avait sonné comme un coup de tonnerre dans les oreilles du trafiquant qui s’était figé sur place. Il avait regardé le corps de son employé et amant s’effondrer sur le sol, comme un grand pantin de chiffon, pour ne jamais se relevé. Johan était mort, sous ses yeux, abattu par l’une des personnes qu’il exécrait le plus au monde. Et en cet instant, Seth avait oublié toute retenue, toute prudence, trop obnubilé par ce qu’il avait vu et toute la haine qui était remonté d’un coup. Il s’était attaché à son artificier, l’air de rien, et le voir partir comme ça était presque aussi atroce que de le voir mourir de la main de Roman. Non, pas peut-être : c’était pire. Roman était un véritable monstre, un homme à la hauteur du mal qu’il incarnait ; Alec n’était qu’un vulgaire pion, une pauvre petite pièce sur l’échiquier de Thaddeus. Et ça, il ne le laisserait pas passer. Il avait tenté de suivre le policier, arme à la main, mais les fêtards paniqués lui avaient fait perdre sa trace. Et de bousculade en bousculade, il avait atterri dans le labyrinthe de glace, grande attraction de la soirée. Il voulut en ressortir, mais au moment où il faisait face à la sortie, un manège s’écroulait dans sa direction. Il eut tout juste le temps de s’écarter pour ne pas se faire écraser. Il s’en tira avec une arme complètement hors service et un coup à la tête qui rouvrit la grande cicatrice sur le côté de son crâne ; du sang coulait dans son cou, sur son oreille et sur sa joue, la plaie s’étendant jusqu’à son arcade sourcilière. Cette gêne sembla alimenter sa colère et il s’éloigna, s’enfonçant dans les méandres du labyrinthe effondré. Au détour d’un chemin, il tomba nez à nez avec une jeune femme aux cheveux d’un blond presque blanc.
- Qu’est-ce que vous foutez là ?
Il se rendit compte de l’absurdité de sa question au moment où il la posait. Il secoua la tête.
- Laissez tomber.
Il s’éloigna, ne s’occupant pas de savoir si elle le suivait ou pas. Tout ce qu’il voulait, c’était trouver une sortie ; il voulait s’extraire de ce piège glacé le plus vite possible et ne pas perdre davantage de temps. Il ne savait pas ce qu’il se passait dehors, mais les bruits étouffés ne le rassuraient pas. Et il ne comptait pas être encore là lorsque les secours arriveraient : il n’avait pas envie de tomber sur un secouriste sympathisant à la cause hunter – ou sur un hunter tout court. Et en parlant du loup, Seth prit un nouveau tournant et aperçut Alec un peu plus loin devant lui. Son pistolet détruit abandonné près de l’entrée de l’attraction, il ne lui restait plus que ses mains pour se battre. Ses mains et son pouvoir. Sa peau prenait déjà une texture granuleuse tandis qu’il s’approchait de lui vivement, un grondement animal accompagnant son apostrophe lancée avec hargne.
- T’es un homme mort, Lynch !
Son poing vint s’écraser contre le visage du policier. Il préparait déjà son prochain coup, espérant bien lui briser tous les os à la force de ses phalanges. Et si ça ne suffisait pas, il se changerait en sable et se glisserait dans ses poumons pour l’étouffer lentement.
Les choses avaient basculé dans le chaos. Encore une fois. L’inlassable même histoire semblait se répéter à l’infini ; aucune fin ne pouvait se profiler à l’horizon. Avait-il changé quoique ce soit, en fichant une balle entre les deux yeux de ce transmutant ? La question n’avait guère effleuré l’esprit du Lynch au moment où il avait pressé la détente, faisant éclater le grand bruit à travers toute l’assemblée. Tout était parti en vrilles trop vite, et nul autre n’était à blâmer que ces dégénérés indépendantistes qui cherchaient des simili-libertés dans une ville qui ne leur appartenait plus désormais ; ne leur avait jamais appartenu. Faire exploser des bâtiments, encore et encore, peu importait le lieu, peu importaient les circonstances – c’était le genre d’événements qui ne faisaient que renforcer l’aversion du chasseur pour ce qu’ils étaient. Ce qu’il était, lui aussi. A nouveau, dans son esprit, ressurgissait la conversation qu’il avait eue avec Calista ; cette histoire de dangerosité d’un être humain, à partir du moment où il devenait un transmutant. Alec venait de tirer dans la tête d’un type qui avait été prêt à exploser d’une seconde à l’autre, parce qu’il était littéralement devenu une bombe humaine : qu’est-ce qu’il y avait de sans danger, là-dedans ? Si la loyauté du Lynch à l’égard de sphères politiques constituées par Lancaster faiblissait de plus en plus, son assurance vis-à-vis des mutants ne faisait que se renforcer à chacun de ces événements. Cet événement qui avait manqué de coûter la vie à Calista. Cet événement qui allait coûter la vie à combien de personnes, au juste ? Il était curieux pour Alec, de constater à quel point son esprit pouvait tourner aussi vite, puissant et clairvoyant, en de telles circonstances. La cohue lui avait servi à se mêler dans la foule, pour disparaître aux yeux de tous, calquant ses pas sur des fugitifs qui s’enfuyaient en direction du palais des glaces. Des transmutants, encore ? Ou des humains lambda, qui avaient simplement la mauvaise idée d’aller se réfugier dans un tel lieu, plutôt que de se masser vers la sortie, au risque de se faire bousculer et écrabouiller par des inconnus paniqués ?
Son but était encore, ce soir, de sauver des vies ; sauver des centaines de gens en préférant tuer un dégénéré sur le point d’en sacrifier des centaines, plutôt que d’envisager une quelconque diplomatie – avait-il lu, ne serait-ce qu’un instant, dans les yeux de Johan Lachlan, l’acceptation du sort qui lui était réservé ? Peu importait. Ce connard avait menacé Calista ; et irrémédiablement, c’était la main du destin qui était venue s’abattre sur lui. Derrière lui, de grands fracas venaient de lui indiquer que les choses ne s’étaient pas calmées, bien au contraire ; peut-être bien qu’on avait besoin de lui dehors, ou qu’on le recherchait pour une quelconque raison. L’hésitation de faire demi-tour le frappa un instant, avant qu’il ne se décide à continuer, vers où il allait : des gens étaient en danger quoiqu’il en soit – son rôle était avant tout d’évacuer les réelles victimes de ce qui se déroulait ici. Des gens comme ses parents, simples humains comme les autres, qui ne faisaient jamais le poids face aux transmutants et à leurs choix, leurs pouvoirs de vie et de mort sur qui ils voulaient. Après plusieurs minutes d’une marche effrénée dans le labyrinthe, Alec finit par croiser une personne – levant automatiquement son arme entre eux deux, pour dévisager un gars, plutôt jeune, inconnu au bataillon. « Qu’est-ce que vous foutez là ? Le lieu doit être évacué, par-là. » et pourtant, avant qu’il n’ait même eu le temps d’examiner l’inconnu, une voix familière, sortie de nulle part, interrompit tout le reste. « T’es un homme mort, Lynch ! » il eut tout juste le temps de reconnaître le ton, imaginer le mécontentement de Seth, et faire un mouvement pour lui répondre qu’un poing vint violemment s’abattre sur sa mâchoire. Rien de bien méchant, mais de quoi le déstabiliser jusqu’à lui faire lâcher son arme, un moment de faiblesse qu’il rattrapa bien vite, au moment où le dealer levait déjà le bras pour lui asséner un deuxième coup. Sans ciller, d’un mouvement précis et net, Alec stoppa l’action de Koraha, retenant son bras avec force, un ricanement rauque sortant d’entre ses lèvres. « C’est comme ça que tu remercies les gens qui te sauvent la vie, hein. De rien. » la certitude avait même brillé au fond des yeux de Johan, la mort approchait, que ce soit sous la forme d’un chasseur lui explosant le cerveau ou parce que son pouvoir était totalement hors de contrôle. Sans attendre, parvenant à chopper Seth avant que son pouvoir de fouine ne lui permette de s’extraire de sa prise, Alec vint ficher son genou dans l’estomac du dealer, l’envoyant à son tour au sol, histoire de lui rendre la pareille. Il eut le temps de venir ramasser son arme, l’orientant vers le dealer. « Je l’ai pas fait pour toi. » qu’est-ce qui l’empêchait de le buter lui aussi, ici et maintenant ? Rien, et le doigt d’Alec trouva la gâchette, au même moment où une quatrième personne apparaissait, une jeune femme blonde dans le sillon de Seth, dont l’interruption suffit à tout stopper net.
So while you're outside looking in, describing what you see. Remember what you're staring at is me… ▬ Stone Sour
Le chaos est régisseur de ton univers. C’est là où tu te retrouves, c’est à cela que tu t’identifies. Les bruits de la foule t’enivrent et te donnent le tournis. Les pulsions se ravivent et viennent te murmurer des horreurs au creux de tes oreilles. Tu veux. Oui, tu veux. Ce soir, dans cette discorde magnifique, tu désires tuer, tu vas tuer. Et puis, tu le vois. Ce mutant qui a provoqué la panique. Quel plaisir tu éprouveras si tu l’achevais. Il est la raison de ta déraison, et la meilleure récompense que tu pourrais lui offrir serait une douce fin. Tes pas se font lents, contre le courant provoqué par la marée de gens qui cherchent à le fuir. Comment peut-on tourner le dos à une pareille beauté ? Et puis, c’est le bruit de détonation. Tu ne sursautes pas, tu ne bouges plus. Tu regardes le spectacle avec des iris amusés, un rictus de cruauté. Comme une marionnette privée de ses fils, l’erreur de la nature tombe. Et le chasseur reprend sa respiration, la main toujours sur la gâchette. Il t’a privé de ta victime, alors il deviendra la victime.
Tu l’as suivi à travers la masse de gens. Tu as pénétré toi aussi dans le labyrinthe avant de le perdre de vue. Tu décides de suivre tes instincts et tu prends n’importe quelle direction. Peu importe si tu ne le rattrapes pas, tu trouveras sûrement quelqu’un d’autre qui est venu se cacher ici. Tant que ce n’est pas un humain qui n’a rien demandé, tu pourras t’amuser. Il fait froid, l’atmosphère est glaciale. Heureusement que tu es bien couvert, mais tu sens que ta respiration te fait défaut, que ta maladie prend le dessus. Pas maintenant. Pas quand tu comptes prendre ton pied. Ici, dans ce dédale de couloirs cauchemardesque, tu n’entends plus rien de ce qui se passe au-dehors. Mais sa voix, elle, tu la perçois quand de ses graves, elle te questionne. Au final, c’est sur lui que tu es tombé, et ce n’est pas plus mal. Une décision est à prendre. Lui faire comprendre qu’il est fichu, qu’il est un homme mort ou jouer la comédie pour mieux le poignarder dans le dos ? La deuxième éventualité te plaît beaucoup mieux. Après tout, le rôle de la victime est l’un de tes préférés. Doté d’une gueule d’ange, tu saurais le tromper, le persuader que tu es venu ici te cacher, car le tumulte t’a fait paniquer. Puis tu attendrais le moment propice pour faire quitter à ses poumons son dernier souffle. Tu t’apprêtes à lui répondre innocemment, lorsque tout à coup, un hurlement se fait entendre. La colère est presque palpable, dans un ton agressif et meurtrier. Les deux hommes se retrouvent par terre, et toi tu les fixes, médusé et pourtant émoustillé. Transmutant contre chasseur, à en juger par la matière sableuse qui recouvre le bras de l’assaillant. Ce dernier perd l’avantage, lorsque les positions s’inversent, toujours sous tes mirettes intéressées. Devrais-tu arrêter le massacre ? Le traqueur a de nouveau sur son arme, qu’il pointe en direction de l’autre. C’est tellement ennuyeux, de mourir comme ça, de la même façon que la personne qu’il veut venger d’après ce que tu as compris. Oui, tu devrais sûrement l’arrêter, te mettre du côté de ton semblable puis l’assassiner lorsque vous vous serez débarrassés du tueur. L’air fouette ton écharpe, et tu t’apprêtes à le déchaîner sur celui qui compte laisser un deuxième cadavre derrière lui lorsque la jeune femme s’interpose. Décidément, c’est une vraie partie de plaisir, sur laquelle tu es tombée. Tu te relègues à nouveau au rang d’observateur, prêt à feindre le choc si cela commence à attiser les soupçons.
Je ne sais même pourquoi je suis là. Je pensais que peut-être je pourrais me changer les idées. Comment je suis censée faire moi ? Cela fait un an que mon grand-père est mort et mes fêtes de noël n'ont jamais été aussi mornes. Je crois que j'ai bien fait accepter cette conférence au Canada, pas trop loin mais parfaitement accessible. Tout cela est passé et pourtant je me sens affreusement nostalgique. Mais c'est toujours mieux qu'être en colère, la colère me fait littéralement péter un câble, mon pouvoir se contrôle via mes émotions mais là... si je perds pieds, je suis mal barrée. Être nostalgique est un bon point parce que je suis triste et la tristesse ne m'oblige pas à boire pour me calmer. Ce sont de rares moments de ma vie où mon passé reprend le dessus et finalement il faudrait que je sois dépressive pour arriver à vivre presque normalement sans rien faire exploser à coté de moi. Vous n'imaginez pas le coût que ça coûte de toujours faire réparer miroirs ou fenêtres. J'ai beau avoir une fortune énorme j'aimerais m'en servir à d'autres fins parce que je fais vivre le réparateur à moi toute seule, je suis sûre que je suis sa seule cliente et qu'il peut aller faire bronzette aux caraïbes en attendant mon coup de fil. Enfin bon. En rentrant du boulot j'ai vu les lumières sur la route, le centre ville est devenu une fête foraine. Je me souviens lorsque j'étais petite, j'avais vu l'affiche dans la voiture, j'ai supplié mon grand-père d'y aller mais il a refusé, mon pouvoir se manifester juste et c'est vrai que lorsqu'on y repense, c'était trop dangereux. A l'époque je pensais que tout irait mieux aujourd'hui hors, rien, toujours trop puissant pour moi et je n'ai toujours pas compris comment m'en sortir, même le vaccin ne semble pas assez puissant. J'aurais pourtant aimé... Enfin je sais que je dis ça mais parfois il s'avère que je le trouve pratique et je suis habituée à l'avoir, ma vie serait ennuyeuse sans ça alors je crois que je serais incapable de reprendre un vaccin.
Je marche dans l'allée principale avec un paquet de cacahuètes caramélisées. C'est un délice, un pêché mignon que je ne prends pas le temps de manger assez souvent. Je suis totalement dans mes pensées, je m'imagine mon enfance ici, tous les ans avec mon grand-père. Je suis sûre que si je n'avais pas eu ce pouvoir, je n'aurais pas pu avoir cette vie non plus. Il m'aurait sans doute laissé dans cette pension. Je l'ai toujours détesté cet endroit, dans un sens mon pouvoir m'a permis de me sortir d'un tel enfer. Pour finir enfermé dans le manoir dans lequel je vis aujourd'hui mais même si mon éducation n'a pas été de tout repos.. je l'aime ce manoir.. Je m'arrête, je suis presque sûre que c'est lui. Je ne sais pas si c'est le manque d'alcool ou quoi .. mais je suis presque sûre d'avoir vu Aidan entrer dans le labyrinthe. Je ne sais pas quoi faire. Je suis cinglée je crois. J'avale le reste de cacahuète qu'il me reste dans la bouche, je me tourne vers un vendeur de vin chaud qui tombe à pique. Enfin je ne suis pas sûre qu'il puisse avoir assez d'alcool pour me calmer. Je lui tend la monnaie et j'attrape le verre en carton chaud, même à travers mes gants. Je souffle dessus, je fixe l'entrée du labyrinthe pour voir s'il ne sort pas. Pour le moment je ne vois pas grand chose. J'arrive à boire presque cul sec la boisson, la brûlure dans ma gorge n'est pas dû pour une fois à l'alcool mais juste à la chaleur. Je souffle comme pour la rafraîchir et je fonce dans l'attraction. Je trépigne le temps que le vendeur me donne mon ticket, je suis à peine aimable, je m'en rend bien compte. J'entre à l'intérieur à la recherche de cet homme que j'ai perdu, me demandant si je suis juste en manque d'alcool ou de médicaments ou si c'est moi qui délire ou encore si je suis juste en train de chasser un fantôme. Seulement je vais juste être dérangée. Un bruit d'explosion... l'attraction tremble... je me retiens sur une paroi miroir. Bon sang... c'est quoi encore ce délire, ils n'en ont pas marre de foutre le bordel partout ? Et puis maintenant pour retrouver la sortie, je suis mal barrée. La colère contre cette guerre monte et certain miroir se fissurent, bon sang. Je souffle, pourquoi je n'ai pas pensé à prendre une bouteille ou je ne sais pas... Je fouille dans mon sac, j'ai des antalgiques puissants, ils sont censés calmés, j'en sors deux que j'avale espérant faire retomber mon état de stresse. Je sursaute lorsque j'entends la voix d'un homme derrière moi, i me demande ce que je vous là. Il est con ou bien ? Il ne me laisse même pas le temps de répondre, mais moi je le suis, parce que peut-être qu'il connait la sortie et pas question de rester enfermée, je ne suis pas sûre de le supporter. Je cours presque pour le retrouver mais lorsque j'y parviens il semble furieux contre un autre homme. Décidément, il semble y avoir tout sauf des enfants là-bas.. Et.. "EHH ca va pas là.. tête, vous êtes malade ! " je le vois changer en sable. Je ne suis pas sûre que si je tente de le repousser de l'autre homme qui subit servira à quoique se soit. Bordel, un bagarre en plus de ça, génial. Alors que l'autre semble vouloir tirer je crois que j'interromps le truc. Ils sont totalement fous et j'aimerais m'en sortir plutôt que d'être témoin d'un meurtre. " ravie de voir que vous vous connaissez, on peut trouver une sortie maintenant " je ne veux pas savoir leur histoire, j'ai constaté que le premier type est un mutant, l'autre, je n'en ai pas la moindre idée. " vous vous entre-tuerez plus tard, on a mieux à faire je crois pour le moment " il y a en plus de la poussière partout avec l'explosion qui ne devait pas être loin. J'en oublie Aidan, de toute façon cela ne pouvait pas être lui, impossible, il est mort dans mes bras. Je suis juste cinglée. Je serre les points et j'espère que les fissures qui montent sur les miroirs ne se remarquent pas trop. Allez respire Clarke, il faut juste trouver une sortie et partir.
Les choses s’étaient enchaînées rapidement. Il aurait dû le savoir pourtant, il aurait dû le voir venir : Alec était formé au combat au corps-à-corps. Il ne se serait pas laissé avoir aussi facilement. Mais la colère l’avait aveuglé, et cette fois ce serait peut-être la fois de trop. Assis par terre, ses yeux bruns brûlants de rage fixés sur le policier, Seth le dévisageait avec toute la haine du monde. De quel droit se permettait-il de prendre la vie des autres, d’un mutant qu’il connaissait plus que bien, sous prétexte de défendre tout le monde ? D’autant que ce coup de feu, plus que les explosions de Johan, avait été l’élément déclencheur de la cohue et du chaos général qui régnait désormais dans toute la ville.
- Je l’ai pas fait pour toi.
Le trafiquant plissa les yeux, un sifflement rauque s’échappant d’entre des dents serrées. Il aurait tellement voulu les lui planter dans la gorge et lui arracher la jugulaire, le regarder se vider de son sang et savourer sa mort. Mais il ne pouvait pas : le canon d’un pistolet braquer droit sur sa tête l’en empêchait. Il allait devoir se transformer rapidement. Plus rapidement que ça ne prendrait à cette balle de s’échapper de l’arme du hunter pour venir se ficher dans sa tête. Il refusait de mourir, et encore moins de sa main. Son corps était déjà devenu jaune et granuleux, prêt à exploser en des millions de minuscules grains de sable, lorsque la jeune femme blonde s’interposa entre eux.
- Ravie de voir que vous vous connaissez, on peut trouver une sortie maintenant ? Vous vous entre-tuerez plus tard, on a mieux à faire je crois pour le moment.
Les narines de l’homme de sable frémirent. Elle avait raison : ce n’était ni le lieu ni le moment pour ce règlement de compte. Une fois qu’ils seraient sortis, en revanche, ce serait une toute autre histoire. Mais encore fallait-il qu’ils sortent. L’entrée était condamnée, et avec leur chance, il se doutait que la sortie officielle l’était tout autant. Ils allaient devoir trouver une brèche dans la glace, ou bien en créer une eux-mêmes s’ils espéraient sortir de là. Il se redressa sans quitter Alec du regard, répondant à l’inconnue.
- Ouais, pas con comme idée. Vous savez faire fondre la glace ? Non ? Ben alors va falloir creuser un trou ou en trouver un.
Le trafiquant remarqua un quatrième personnage dans son champ de vision, un jeune homme brun emmitouflé dans un manteau épais et une grosse écharpe autour du cou, mais il ne s’en occupa pas pour le moment. Il se contenta de fixer le chasseur.
- T’as tué un pote à moi, Lynch. Et c’est ton putain de coup de feu qui a fini de foutre la trouille à tout le monde, pas les explosions.
Il secoua la tête.
- Y a d’autres solutions qu’une foutue balle dans la tête. Et toi, t’es même pas digne d’en prendre une en plein cœur.
Il essuya le sang qui coulait sur sa joue d’un revers de main et regarda autour lui avant de regarder autour d’eux, observant les différents couloirs qui s’offraient à leur bon vouloir. Il allait devoir travailler en équipe avec deux inconnus dont il ne savait rien et l’un des hommes qu’il détestait le plus au monde. Il regrettait amèrement cette sortie à la fête, mais d’un autre côté, il avait été là pour être témoin des derniers instants de Johan, aussi durs fussent-ils. Au moins, quelqu’un avait été là pour le voir mourir, pour voir son meurtre. Et le quelqu’un en question comptait bien le venger.
A Radcliff, les choses avaient toujours tendance à s’enchainer rapidement : là où le champ de guerre entre transmutants et chasseurs était la place publique, forcément que les victimes s’amassaient de manière alarmante. Probablement que le côté flic d’Alec aurait dû être réveillé par toutes ces catastrophes ; c’était pourtant son instinct de chasseur qui répondait avant tout aux crises, quelles qu’elles soient – qui pourrait le blâmer d’avoir tiré dans la tête d’un dégénéré qui allait faire exploser la moitié de la ville ? Il était curieux de constater la façon dont les événements pouvaient être perçus différemment, selon le camp dans lequel on se trouvait : voilà que Seth, se relevant malgré la menace encore pesante, donnait sa version des faits. Cette histoire selon laquelle, les vilains chasseurs avaient à nouveau semé le trouble dans la vie : était-ce eux, qui avaient commencé à faire exploser chaque recoin de la fête foraine rien que par un contact de leurs doigts ? La panique avait été omniprésence, pesante dès l’instant de la première détonation – et ce, bel et bien à cause de la dernière attaque sur l’hôtel de ville. La paranoïa s’était installée partout, glissant dans les esprits pour s’y incruster profondément – même Calista, portait sur ses épaules des doutes et des questionnements qui ne semblaient guère légitimes au Lynch. Que Thaddeus soit un pourri, ne remettait certainement pas en question la nocivité et la dangerosité de certains transmutants : ce soir, en était une preuve irréfutable. Si la tension n’était pas prête de retomber entre les deux hommes, Alec finit par décrocher son regard du trafiquant, pour observer la dernière venue : la moralisatrice, une jeune femme qu’il n’avait jamais rencontrée, mais qui semblait presque être celle qui avait la meilleure idée qui soit – quoique, le Lynch se serait lancé vers la sortie aussitôt aurait-il fourré une balle dans le crâne de Koraha ; ça revenait au même. L’arme abaissée, mais toujours serrée entre ses doigts, Alec soupira sous l’insistance du basané, finissant par le dévisager à nouveau pour simplement répondre. « La ferme un peu. » les leçons de moral et belles poésies de la part d’un dégénéré, il s’en passait volontiers. Beaucoup de monde ne méritaient pas une balle en plein cœur – peut-être en faisait-il partie, mais il pouvait nommer plus d’une trentaine de tarés transmutants qui ne le méritaient pas non plus. Johan Lachlan ne le méritait pas non plus. Chacun sa vision du monde, chacun sa façon de faire : Lachlan se plaisait à obtenir ce qu’il voulait en faisant exploser des choses – avec un peu de chance, il avait réussi à abattre celui qui avait causé l’explosion de l’hôtel de ville, quand bien même il en doutait fortement.
Et la température avait déjà sensiblement augmenté – non pas à cause de quelque tension que ce soit, puisque l’odeur de cramé remontait déjà jusqu’à leurs narines. « Est-c’que quelqu’un a une idée d’où se trouve la sortie ? » les bruits causés par la foule leur parvenaient étouffés, comme lointains, malgré la cohue que cela devait être : étaient-ils franchement au beau milieu du labyrinthe ? Ce genre d’attraction n’était certainement pas spécialité : il n’avait aucunement la patience de rester coincé dans un endroit pareil, ou même de marcher pendant des heures sans s’énerver de ne pas trouver la sortie. Là, maintenant, ils n’avaient pas des heures sous la main ; observant les alentours, malgré le peu de lumière environnante, le chasseur chercha à mettre ses songes en place. « Y’a normalement des sorties de secours dans ces machins. » pourquoi est-ce qu’il avait décidé d’entrer là-dedans pour en faire sortir les gens, franchement ? Le coup de l’adrénaline sans doute ; il n’avait probablement pas pensé que toute cette histoire de bâtiments en flammes se répéterait, après le coup de la mairie. Il détestait définitivement les transmutants.
Spoiler:
j'espère que ça va comme ça, je voulais pas trop faire avancer le truc ou quoi, donc n'hésitez pas s'il faut changer quelque chose
So while you're outside looking in, describing what you see. Remember what you're staring at is me… ▬ Stone Sour
Tu es spectateur amusé, cachant sa fascination par ce qu’il voit derrière un masque de traumatisme. Tes prunelles dévorent et hantent, tu es soumis aux joies du tableau dessiné en face de toi. La nouvelle venue belle et rebelle, hurlant ses protestations qui finissent par atteindre ses cibles. Une sortie ? Mais non, ce serait tellement… ennuyeux. Pourquoi auraient-ils besoin de quitter leur tombe? Trois charmantes victimes, à ajouter à ton palmarès. Trois nouvelles têtes, que tu te représenteras dans tes rêves les plus sordides. Et c’est cette blonde qui te fascine le plus. Tu connais la raison de la colère du crâne rasé, tu connais les crimes du chasseur baraqué. Mais d’elle, tu ne sais rien. Une rage qu’elle cache au fond d’elle et que tu observes curieusement. Et la démonstration de celle-ci dans ce qui vous entoure, à peine perceptible. Seul ton esprit analytique, ton sens du détail sont en mesure de te les faire voir. Deux mutants et un chasseur. Au moins, ce ne sera pas un civil innocent que tu tueras juste parce qu’il a été là au mauvais moment. Ils sont tous mauvais. Mauvais pour cette planète, une sale engeance qui se doit d’être annihilée. Ils commencent déjà à réfléchir à un moyen pour sortir d’ici. Il te faut les retarder, ou trouver un plan de manière beaucoup plus rapide. Les engrenages de ton cerveau tournent à une vitesse éclair, pourtant à part la confrontation directe, tu n’as rien en tête… Sauf si …
La fille serait-elle en mesure d’abandonner les deux hommes à leur sort ? S’il s’avère qu’ils ont d’autres préoccupations, chercherait-elle à quitter les lieux par ses propres moyens ? Tu grelottes de froid, le sentant s’insinuer jusqu’à tes os. Tu vas peut-être devoir abandonner une de tes proies et la laisser vivre pour l’instant. Il n’y a pas d’alternative, il n’y a pas d’autre choix. Peut-être une autre idée te viendra-elle pendant que tu appliques celle-ci. Ramenant une de tes mains vers ton torse, tu serres le tissu au niveau de ton cœur et tu fais preuve de tes talents d’acteur. La crise de panique, synonyme de détresse, de stress. Une manifestation d’anxiété extrême, de peur maladive. Très appropriée si tu veux qu’ils te croient inoffensifs. Tu sais parfaitement quoi prétendre, tu sais parfaitement comment agir. Tu l’as déjà fait auparavant, à une seule reprise et c’était réussi. Un cercueil enfoui sous la terre d’un cimetière quelconque en atteste. Tu feins le sanglot, le souffle qui ne veut plus pénétrer tes poumons déjà bien malades. Tu tombes sur ton postérieur, entoures tes jambes de tes bras frêles. Tout ton corps tremble, de la tête aux pieds et tu marmonnes des choses incompréhensibles. Un comédien fidèle à son jeu, pas une once de moquerie que tu voudrais pourtant leur cracher à la figure. Ils doivent y croire aveuglément, s’inquiéter cruellement. Surtout lui. Celui qui a appuyé sur la détente. Il veut à tout prix défendre les faibles des monstres. Il ne sait pas que toi aussi, tu es l’un de ces derniers. Ton visage s’enfouit dans tes genoux, tu gagnes du temps.
Pourquoi ce genre de situation n'arrive que dans cette putain de ville ? Lorsque j'ai des conférences à droite, à gauche dans le monde, tout se passe bien mais dès que je retourne à Racdliff c'est le bordel infernal. Pourquoi en plus je suis toujours dans ces moments là ? Je me retrouve bloquée dans une attraction de la fête foraine parce que je pensais avoir vu un fantôme du passé. Comment Aidan aurait pu entrer dans ce truc ? Il est mort, bel et bien mort et dans mes bras alors je ne peux pas imaginer deux secondes qu'il puisse être là. Où alors j'ai un sérieux soucis et je ne sais pas d'où ça vient. Peut-être du manque d'alcool dans mes veines. Maintenant que je suis enfermée ici je le ressens ce putain de manque et je regrette de n'avoir rien prévu. Pourquoi je ne peux pas prévu.. j'aurais dû m'en douter vraiment qu'il se passerait un truc. C'est impossible de vivre ici, pourquoi je ne m'en vais pas ? Oh bah oui, j'ai un super manoir de famille à entretenir. Mon grand-père m'a fait promettre et je tiens mes fichues promesses. C'est totalement n'importe quoi, je serais largement plus heureuse partout dans le monde, ailleurs, tout sauf ici. Bon allez, je dois voir si je suis toute seule où s'il y a d'autres personnes à l'intérieur. Oh je ne suis pas déçue car rapidement je vois passer un type assez massif passer et il semble savoir où il va. Bon si je ne le suis pas je vais le perdre et c'est moi qui serait définitivement perdue à l'intérieur de ce bordel. Je regrette sincèrement de ne rien avoir d'alcooliser. J'ai tellement peur que tout mon stresse me fasse péter un câble. Si je ne me maîtrise pas je risque de faire un carnage et je fais partie des blessés. Bon sang allez, suis ce type Clarke et on verra après. Je ne peux pas le laisser filer. C'est déjà bien angoissant de se trouver dans un tel endroit. J'ai horreur d'être enfermée alors là je suis servie.
En suivant ce type, je suis servie. Je tombe sur une scène digne d'un film encore. Un autre type qui pointe son arme sur celui que j'ai suivi, celui que j'ai suivi semble apparemment être un mutant et nous voilà bien. Je tente d'arrêter ça... je crois qu'un meurtre n'est pas vraiment bon pour nos affaires si on veut tous sortir de là et s'ils veulent s'entre-tuer après, moi je serais chez moi, je ne verrais rien et je ne veux pas être mise dans cette histoire. Le but c'est que l'on sorte le plus rapidement d'ici, moi je commence à perdre patience, j'étouffe, on ne voit pas grand chose et mon pouvoir je le sens, il se manifeste. Les miroirs craquent doucement et si je ne contrôle pas plus cette impatience, cette colère d'être ici, le manque d'alcool et mon stresse – oui ça fait beaucoup – tout va exploser et ça pourrait faire trop de dégâts. Je tente de motiver les troupes, je ne sais pas si cela va leur plaire que je le fasse, allez savoir, ils sont peut-être macho, j'en sais rien. Mais je ne veux pas être trop pénible mais plus vite on sort, plus vite eux ne risquent rien avec moi. Alors que j'étais prête à prendre la parole après les deux types qui semblent se détester j'entends un truc. Je me retourne et je le vois. Je ne l'avais pas vu avant trop occupée avec les deux autres. Un jeune homme qui semble totalement paniqué. Oh merde, c'est pas le moment, on n'a pas le temps pour une crise panique, je me retiens d'en faire une pour ne pas les tuer alors il va être gentil se bouger. Sinon on est pas sortie de ce truc. « Non non, là, ce n'est pas le moment de craquer, si on s'y mets maintenant on peut tenter de trouver une issue. Et je ne vous proposerais pas de vous séparer – je m'adresse aussi et notamment aux deux autres – vous allez vous entre-tuer et j'aimerais éviter le massacre tant que je suis là » Je m'accroche sur type qui sanglote, bon sang, il n'a pas une pointe de virilité à être dans cet état. Je soupire légèrement mais je suis gentille là, je lui tends ma main pour l'aider à se relever et à reprendre confiance. Il n'est pas seul, on peut y arriver. Et quand je vois que les miroirs autour de nous se fissurent toujours j'ai vraiment envie qu'on se bouge. « tu t'appelles comment ? Si je te dis qu'on va s'en sortir ça marche ? Je ne suis pas très douée pour réconforter, mais là, faut vraiment qu'on se mette à la recherche d'une sortie possible, allez viens » là c'est au jeune paniqué que je m'adresse parce qu'il n'a pas le temps de faire une crise d'angoisse. Je lui tends toujours ma main, s'il ne te bouge pas je vais ravaler ma fierté et l'aide que je voulais lui apporter, je ne suis pas vraiment de ce genre là, aider les autres, je marche à l'instinct je sauve ma peau toute seule mais là... Je me retrouve coincée avec ses trois là. Géniale comme équipes. Vraiment merci !
Seth voulait sortir. Ce n’était pas pour une quelconque question de claustrophobie ou de malaise, mais il voulait sortir pour avoir enfin une chance de se débarrasser d’Alec. Il allait se changer en sable et l’étouffer, le tuer pour de bon et oublier qu’il avait jamais existé. Il était à deux doigts de s’engager pour Insurgency juste pour le plaisir d’aider à perpétrer le travail des mutants qui lui mettaient tant de bâtons dans les roues, à lui et ses autres petits amis hunters. Mais ce rêve ne se réaliserait pas tout de suite. Tout d’abord, il leur faudrait trouver un moyen de sortir de cette prison de glace dans laquelle ils s’étaient tous trouvés enfermés par un fâcheux coup du sort. Ensuite, il devrait s’assurer que l’homme qu’il avait envie de tuer ne le tue pas d’abord – ça avait bien failli très mal tourner pour lui à peine quelques secondes auparavant. Il ne s’était même pas préoccupé des deux inconnus qui les avaient rejoints. Il ne s’était pas soucié de savoir s’ils étaient humains, mutants ou hunters. Et à moins que l’un d’entre eux ne le menace explicitement durant les vingt prochaines minutes, il s’en fichait comme de l’an 40. Il en était là de ses pensées, à tourner autour de lui à la recherche d’un panneau indiquant une issue de secours, lorsque la voix de la jeune femme blonde attira son attention. Il l’écouta bien malgré lui et soupira. Il ne manquait plus que ça : que le jeune brun un peu gringalet qui était bloqué avec eux se mette à faire une crise d’angoisse. Il doutait qu’Alec soit du genre à connaître les premiers secours dans cette situation ; lui ne les connaissait pas en tout cas, et vu la réaction de l’inconnue, elle ne les connaissait pas non plus. Ils n’allaient pas spécialement arriver à s’en sortir dans de telles conditions. Lentement, s’assurant de garder Alec dans son champ de vision et de surveiller ses faits et gestes, il longea le mur de glace pour mieux voir le duo au sol. C’était assez étrange de les voir tous les deux, le garçon aux traits doux et à l’air paniqué, et la demoiselle aux cheveux presque blancs qui faisait de son mieux pour le rassurer tout en essayant de garder son calme. Tâche apparemment difficile. Un crissement retentit près de lui et il tourna la tête juste assez vite pour voir quelques fissures se former sur le miroir derrière lui. Plissant les yeux, il observa les autres et remarqua qu’ils étaient tous abîmés. Il n’en était pas sûr, mais il doutait que ces cassures soient l’œuvre des manèges qui bloquaient l’entrée et la sortie de l’attraction. Si ça avait été le cas, elles seraient venues d’en haut, or elles attaquaient le bas des murs en remontant. Son regard sombre se posa à nouveau sur les étrangers à quelques pas de lui. Il espérait sincèrement que ce qu’il voyait était l’œuvre de l’un d’entre eux, sinon, cela voulait dire qu’un autre mutant se promenait dans les couloirs du labyrinthe et n’était visiblement pas content du tout. Pour vérifier sa théorie, ils allaient devoir s’enfoncer dans le dédale, à la recherche d’un panneau leur indiquant une échappatoire. L’homme de sable inspira longuement, se forçant à retrouver un semblant de calme, et s’adressa au jeune homme recroquevillé par terre.
- Elle a raison, faut qu’on sorte. Mais on pourra pas y arriver si on reste sur place. Allez gamin, tu vas voir, ça va aller.
Il ne savait pas si cette phrase arriverait à le motiver à bouger ou non. En tout cas, avant de passer à la manière forte et de le porter à travers les couloirs de verre, il voulait tenter quelque chose d’un peu plus subtil.
Patience n’avait jamais été une qualité qu’on aurait attribué au personnage qu’a été Alec pendant toute sa vie. Même avant que son existence ne bascule dans le chaos, alors qu’il était un simple étudiant, fils à papa, profitant de la vie, attendre après les autres n’avait jamais fait partie de lui. Chasseur solitaire, précis et mortel, le Lynch se plaisait à dicter les règles, à gérer les choses comme il le voulait, et à ne jamais laisser l’imprévu piétiner ses plans. Somme toute, un mode de vie compliqué, dans une ville comme Radcliff, mais un bon moyen de rester déterminé, quoiqu’il advienne : tout ce qu’il savait ce soir, c’était qu’il voulait sortir de cet endroit, quand bien même aucune flamme, aucun effondrement et aucun crétin de Seth ne pourrait concrètement menacer sa vie – exposer sa transmutation à qui que ce soit (surtout sur la place publique) n’était pas dans ses vœux de vie. Alors que les deux autres se concentraient déjà sur le quatrième protagoniste, celui-là même si frêle et silencieux, qui s’était recroquevillé sur lui-même dans un coin ; Alec continuait d’observer les alentours, prêt à faire les cent pas en s’exaspérant de toutes les manières possibles et imaginables. Était-ce vraiment le meilleur moment pour parlementer, tapoter sur l’épaule du pauvre jeune homme fragile en lui disant que tout allait bien se passer alors même que cela faisait plusieurs minutes qu’ils restaient figés au même endroit, au beau milieu d’un labyrinthe dont ils ne trouveraient pas la sortie avant un long moment ? Mentir ne faisait pas nécessairement partie de ses choix de vie non plus, alors autant rester muet plutôt que de faire des promesses vaines selon lesquelles un miracle allait les sortir d’ici. S’ils ne bougeaient pas, ils finiraient par crever, point barre : et au final, le chasseur serait le seul à en sortir vivant, puisque même mourir d’asphyxie lui était impossible – s’il n’avait pas des poumons, il pourrait même vivre sans respirer, puisque ses cellules n’avaient guère besoin d’oxygène pour se régénérer à l’infini, plus rapidement que naturellement possible. Quelque chose, pourtant, le clouait sur place, un sens du devoir qui ne le rattrapait que rarement lorsqu’il chassait : les transmutants, il les tuait (ou les vaccinait) sans faire de différence, sans traiter les enfants avec plus de délicatesse que les adultes – la dégénérescence cultivait un danger auquel l’humanité ne pouvait pas faire face, c’était un fait. Avec le temps, Alec était devenu autre chose qu’un héros qui sauve la veuve et l’orphelin : qu’est-ce qui l’empêchait alors de tracer son chemin de son côté en abandonnant tous les autres derrière lui ?
Il n’était pas comme Thaddeus (si tant est que cette histoire de famille innocente tuée dans un incendie soit vraie), et les lignes brouillées de son esprit ne l’aidaient pas à y voir plus clair. Les craquellements de la glace finirent par achever le cycle infini de ses songes (et le petit bout de patience qui lui restait). « Putain. » marmonna-t-il en se décidant finalement ; et avant qu’aucun des deux autres n’ait le temps de ciller, le chasseur vint bousculer Seth, pour se frayer un chemin jusqu’au gamin apeuré. « On papotera plus tard, on doit bouger là. » non, parlementer n’était pas non plus sa plus grande qualité – et ce n’était pas comme s’il était apte, d’une quelconque manière, à régler cette crise de panique : au final, autant sortir le jeune inconnu de là au plus vite – il n’aurait plus de quoi paniquer alors, non ? Décrochant un regard aux deux autres alors qu’il hissait le plus jeune sur ses jambes, en le maintenant fermement par le col de sa veste, Alec arqua les sourcils, provocateur tout à coup. « Vous voyez les fissures, un peu partout ? C’est pas pour faire joli, c’est parce qu’y’a un incendie pas loin. Alors vous pouvez rester à faire le piquet ici autant que vous voulez, ou on peut bouger. » ironique quand même, de ne pas se sentir la capacité de sauver sa propre peau, sans penser à sa troupe de parfaits inconnus (et Seth). Il aurait volontiers assommé le transmutant pour le laisser crever dans les flammes – mais ce soir, c’était un tout autre sens du devoir que celui du chasseur, qui dictait sa conscience et ses actes – à ses risques et périls, sans doute.
So while you're outside looking in, describing what you see. Remember what you're staring at is me… ▬ Stone Sour
Douce créature à la voix sensible aux accents de la délicatesse. Elle tend la main, désespérée, le trouble dans sa voix t’enivrant. Tu ignores les doigts qui cherchent à se refermer sur les tiens, tu les écrases sous le poids de ton indifférence. Rien ne compte, sauf la panique qui t’habite, factice mais bel et bien jouée à la perfection. Ses mots sont inutiles, tu te demandes s’ils auraient marché pour quelqu’un qui serait réellement hanté par une peur sans nom. L’autre mutant qui privilégie le sable essaie également de s’adresser à toi, mais ils ne savent pas que leurs paroles atterrissent dans les tympans d’un sourd volontaire. Leur stupidité t’exaspère, et tu te demandes si tu vas finir par créer des dissensions dans le groupe comme tu l’escomptes, ou s’ils vont simplement se mettre d’accord pour t’abandonner. Tu pourrais à priori exciter leurs nerfs et les forcer à te laisser tomber. Tu gardes quand même espoir qu’au moins le chasseur, avec son sens du devoir, se sentirait obligé de te venir en secours. Ta surprise est de taille lorsque ce dernier se révèle être le plus agressif. Tu te sens soudainement relevé par le col, avec une brutalité imprévue. Hissé par une force non négligeable, qui te force à rester debout malgré tous les efforts du monde à vouloir t’en soustraire. Les yeux écarquillés, tu te retiens à grand-peine de lui décocher ton regard le plus noir, de lui vomir ta haine dessus. Il est intelligent. Sauvage. Un peu de jugeote et un physique de rêve, il a tout pour lui. Tu le détestes. Même s’il n’était pas un chasseur, tu l’aurais haï jusqu’au fond de tes tripes. Comment ose-t-il te toucher, te brusquer de cette façon? Tu voudrais le foudroyer sur place, voir la vie quitter ses iris moqueurs mais tu imposes les limites et ton cerveau anticipe.
"N-Ne me tuez pas… S’i-s’il vous plaît, je n’ai rien fait de mal…" Un voile pathétique qui vient recouvrir le son de ta voix et qui lui donne cet éclat peureux. S’il croit pouvoir te prendre de cours, il va être déçu. Qu’il se sente coupable de son méfait, d’avoir ainsi aggravé les choses en instaurant la crainte dans le cœur du paniqué. Et s’il n’a pas de remords, tant pis, les autres se retourneront vraisemblablement contre lui, contre ses mauvaises manières de brute. Si aussi cette facette de ton plan échoue, tu trouveras autre chose. "M-Moi aussi, je veux s-sortir de là… Mais s’il vous plaît, ne me f-faites pas de mal…" Tes ressources sont illimitées, ton imagination saccage et ravage. Le rôle de la victime te sied à merveille, même s’il n’est pas ton préféré. Dans le catalogue garni de mensonges aussi efficaces les uns que les autres, tu en as d’autres pour lesquels tu portes une préférence. Et il n’en fait pas partie. Néanmoins, les circonstances le veulent, et il n’y a pas le choix pour l’instant que de perpétuer la comédie. Il a osé poser ses grosses pattes sur toi, t’affronter, te traiter ainsi. Il en paiera les conséquences, il sera le premier. Le premier à tomber, le premier à relâcher son dernier souffle.
Cette situation devient plus que grotesque et si on ne se bouge pas on va trouver finir exploser par mes soins, enfin, je ne suis pas sûre de pouvoir faire cela avec beauté et classe mais je sens que cela ne sera pas beau à voir. J'ai cette phobie de l'enfermement depuis que je suis restée dans un endroit humide et sombre, sous terre, une cave, attachée pendant une semaine. Un taré qui a cru que me fouetter, je battre, m'asperger d'eau bénite et tout ce qui va avec l'exorcisme pourrait me redonner mon coté humain. Je n'étais qu'une abomination pour lui, l'Antéchrist qui renaît en prenant la place du seigneur. Mais oui bien sûre, il aurait pu m'emmener dans un hospice, je n'aurais pas fait de miracle, l'Antéchrist en est capable, tout le monde est censé le prendre pour Jésus qui ressuscite, malin les petits démons, je vous jure et dire que j'ai étudié cela, ça sert les études d'histoire. Enfin bref, là c'est sombre, très oppressant et je rêve d'un air un peu plus pur que celui là qui devient infecte de part la poussière. Et si le petit gars ne se bouge pas, je vais le soulever rapidement par les fesses et il va comprendre ce que c'est d'être une tapette vraiment chiante. Je commence à en avoir marre, il faut juste se bouger, on va peut-être trouver une sortie ou pouvoir dégager des morceaux de débris, mais si on reste ici, à ne rien faire et juste à pleurnicher sur notre sort, jamais on arrivera à trouver une solution et je ne tiens pas à moisir ici parce qu'un gamin semble avoir peur de je ne sais pas. Bon ok, pour moi c'est juste des ennuis de plus dans ma vie trépidante mais bon, j'aimerais quand même qu'on se bouge. Et alors qu'il semble ignorer mon aide, je crois qu'il énerve plus d'un à ne pas se bouger comme ça.
La suite est un grand bordel avec plein de n'importe quoi. Mais il se prends pour qui, on tente de l'aider et il a peur de nous ? Nous ou juste le mec avec qui le mutant semblait se friter avant que je n'arrive. Je fronce les sourcils et je m'avance vers lui. « On a une tête à te vouloir du mal sérieusement ? On tente juste de t'aider » Mais là si je continue à lui parler je vais perdre ma patience. Je ne peux pas aggraver la situation avec les miroirs qui se fissurent... Il faut que je respire un bon coup, allez, ça va le faire, Clarke, ce n'est rien. Bordel, j'aurais dû prendre une fiole d'alcool ou je ne sais pas quoi pour tenter de mieux gérer, quoique je ne sais pas ce que cela aurait pu changer. Je me tourne vers le type qui pense qu'il y a le feu. Moi je sais que ce n'est pas le cas, dommage pour lui. Est-ce que je peux me mettre en danger ? Je peux les rassurer sur un point « ce n'est pas le feu, on sentira l'odeur de brûler et il n'y a pas de fumée, c'est autre chose » On devrait tenter d'aller là où il n'y a pas de fissure, c'est peut-être bon signe, qui sait » je n'ai jamais été douée pour le mensonge, mais c'est préférable, même si je sais qu'il y a un mutant ici, je préfère me couvrir un peu, qui sait, l'autre type costaud peut être contre ou hunter alors je ne voudrais pas ajouter hunter de plus à la longue liste que je tiens déjà. « en tout cas, je prends la décision si personne le fait, allons par ici » On ne va pas rester ici, le temps de réfléchir et tout va s'écrouler sur nos têtes, c'est pénible à force, je tiens à ma vie quand même et sortir c'est vital pour moi.
Décidément, Seth en avait particulièrement marre de cette soirée. Entre la mort de Johan, la confrontation foirée avec Alec et maintenant ce labyrinthe de glace qui commença à se fissurer autour d’eux, il avait clairement connu des jours plus amusants. Il ne pouvait même pas se consoler en se disant qu’au moins il échappait au chaos ambiant qui avait pris possession des forains et des badauds lorsque le coup de feu du policier et les premières explosions avaient retenti ; ils étaient coincés, tous les quatre, au beau milieu d’une attraction faite d’eau solidifiée alors qu’un incendie fonçait droit sur eux. Avec un peu de chance, la chaleur ferait fondre un mur et leur offrirait une sortie, mais ils semblaient tellement manquer de chance justement qu’il était plus probable qu’ils y passent tous avant, d’une manière ou d’une autre. De toute façon, tant qu’il serait dans le périmètre proche d’Alec ce soir, ça ne pourrait pas bien se passer. Borné et têtu comme il l’était, et surtout aussi énervé et – il devait bien l’avouer – triste après la mort de Johan, il n’était pas en mesure de réfléchir clairement. Peut-être que d’ici une poignée de minutes, il arriverait à mettre suffisamment d’ordre dans ses pensées pour établir une véritable stratégie, ou peut-être arriverait-il un nouveau malheur qui parviendrait à détourner son attention sur autre chose, mais pour le moment, c’était mal parti. Ce fut encore plus mal parti quand il vit cette espèce de grande brute s’approcher du garçon presque en train de pleurer et le soulever par le col sans aucune délicatesse ni rien. Certes, ce n’était pas le moment de s’apitoyer sur son sort et de larmoyer comme ça, mais quelqu’un qui fait une crise de panique n’est pas vraiment plus disposé au dialogue quand on le secoue comme ça. Et ce fut ce qu’il sembla dire, entre deux hoquets de terreur. Bien sûr que non, personne ne lui voulait de mal, bien sûr que oui le chasseur s’y était pris comme le pire des manches, mais il y aurait tout le temps d’avoir peur une fois sorti de ce labyrinthe qui n’allait pas tarder à leur poser de sacrés problèmes. Entre les dangers à l’extérieur et ceux de l’intérieur, c’était choisir entre la peste et le choléra. Mais l’homme de sable n’était pas spécialement emballé par l’idée de mourir écrasé par quelques plaques d’eau gelée. L’inconnue aux cheveux blonds finit par faire une remarque très pertinente sur l’absence d’odeur et de chaleur, ce qui renforça les soupçons de Seth quant à la présence d’un autre mutant dans le groupe. A voir lequel des deux ce serait. Lorsqu’elle prit une décision et commença à s’engouffrer dans l’un des couloirs à côté d’eux, il hocha la tête et lui emboîta le pas.
- J’vais suivre la seule qui a réussi à prendre une bonne décision. Parce qu’entre le flippé et le meurtrier, on va pas aller loin.
Passant dans le couloir à la suite de la demoiselle, il jeta un rapide coup d’œil par-dessus son épaule, vérifiant que l’arme d’Alec n’était pas braquée sur lui. Finalement, c’était peut-être une bonne idée de s’éloigner. La colère ne disparaîtrait pas, mais il ne serait plus aussi impulsif. Il regarda à nouveau devant lui.
- Va falloir qu’on sorte de là vite, j’ai pas spécialement envie de crever poignardé par un glaçon géant.
Faire équipe n’était pas une pratique que le Lynch incluait généralement à sa vie ; rares étaient les occasions durant lesquelles il travaillait bras dessus-bras dessous avec quelqu’un. Au départ, ça avait été Felix avant tout le reste, le Lecter usant de ces séances pour permettre à son ami de perfectionner sa technique et d’apprendre l’art de la chasse. Les choses n’étaient plus comme avant désormais, et à mesure que se délitait leur lien, les longues heures de traque commune disparaissaient de plus en plus. Etait-ce forcément une mauvaise chose ? Au moins, Alec pouvait se targuer d’avoir su garder secret son don quel qu’il soit – que se passerait-il, si son meilleur ami de toujours découvrait l’existence de sa mutation ? La patience du chasseur, ce soir, se retrouvait brusquement mise à l’épreuve, par la présence de deux inconnus et de nul autre que Seth, coincés avec lui dans un labyrinthe merdique. L’altruisme n’étant généralement pas une qualité ressortant chez lui au premier contact avec autrui, cette incapacité à sociabiliser était exacerbée par l’omniprésence du dealer transmutant et de ses piques incessantes. Blablabla le vilain chasseur avait tué un pauvre raté de dégénéré qui s’amusait à faire exploser les choses ; et puis quoi ? Ça valait la peine d’en faire une thèse pour le reste de la soirée ?! Combien de noms, d’identités et de locations Koraha lui-même avait-il revendu au Lynch sans ciller une seconde, préférant sa vie à celle de n’importe qui d’autre ? Monsieur faisait la morale maintenant, agissant comme le Messie qui délivrait justice et paix sur Terre. Ou presque, hein. Tant que cela ne compliquait pas sa propre survie : voilà que madame blonde et son acolyte le délinquant passaient leur chemin, abandonnant volontiers le jeune en pleine crise de panique sur les bras du chasseur. L’altruisme non plus, n’était visiblement pas leur qualité première.
Que fallait-il faire alors ? Partir chacun de son côté en espérant être celui qui trouverait la sortie ? Alec soupira à cette idée : qu’est-ce qu’il en avait à foutre, après tout, que Seth Koraha sorte d’ici vivant ? Il avait plus à gagner qu’il meurt là-dedans, à vrai dire. Depuis bien longtemps déjà, il ne lui servait plus à rien, et avec Seth parti, ce serait bien des emmerdes en moins. Mais l’autre fille. Et le gamin avec lequel il se retrouvait. Pris en proie à quelques questions filant à toute vitesse à travers son esprit, Alec ouvrit finalement la bouche, se forçant à se montrer plus calme, comme seule personne encore disposée à apaiser les choses dans l’esprit du quatrième protagoniste. « Ecoute, on doit s’bouger. T’as qu’à faire ta crise de panique en marchant. » belle façon de raisonner, évidemment. Mais déjà les épaisseurs glacées se fracturaient de plus en plus rapidement, émettant des bruits sensiblement inquiétants ; le fait était qu’ils n’avaient pas le temps de blablater comme des idiots plus longtemps. En soutenant l’autre toujours par sa prise, le chasseur jeta un bref regard alentours, choisissant une autre direction que celle prise par les deux qui avaient déjà disparu. Il put faire un pas, tout au plus, avant que l’entière construction du labyrinthe ne geigne, grinçant dans tous les sens – jusqu’à ce que la structure du plafond du labyrinthe ne s’écroule à quelques pas de là, libérant des flots de flammes brûlantes – imaginaires sans doute, de l’avis de certains. La chaleur était pourtant bien là, faisant ruisseler les murs glacés inatteignables à cause de l’incendie. Et déjà, de nouveaux grincements inquiétants, craquements dangereux, qui poussèrent le chasseur à resserrer sa prise sur son camarade d’infortune, l’entrainant dans le dernier couloir qui leur restait, le même que celui qu’avaient emprunté la blonde et Seth quelques temps plus tôt. La zone semblait plus sauve, sans aucun doute, mais les flammes avaient déjà trouvé leur chemin dans le cœur du labyrinthe, le temps était désormais plus compté que jamais. Avançant plus vite que les deux autres, Alec et le quatrième type les rejoignirent assez vite. « J’suppose que vous la sentez la fumée, maintenant. » marmonna-t-il, alors qu’il était impossible de manquer désormais, l’omniprésence d’un danger imminent, d’une fumée noire et épaisse menaçant de tous les tuer. Et cette fois, il n’allait pas attendre que la blonde donne des ordres, ou que la moitié du groupe décide de se casser dans un sens pour l’abandonner avec le poids-lourd de ce quatuor pourri. De sa ceinture, il tira son arme ; ils allaient devoir avancer, et vite, et si un connard projetait de se mettre au travers de leur chemin – mutant ou quoique ce soit d’autre – il se prendrait une balle entre les deux yeux, point barre.
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Sujet: (rp intrigue) seth, alec, fahd, clarke 
Dim 9 Aoû 2015 - 17:54
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