Sujet: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Sam 25 Juil 2015 - 21:31
and the cries from the strangers out at night
in the dark and i'm right on the middle mark, i'm just in the tier of everything that rides below the surface. and i'm short of the others dreams of being golden. and on top, it's not what you painted in my head there's so much there instead of all the colors that i saw. we all are living in a dream but life ain't what it seems. and all these sorrows i have seen, they lead me to believe that everything's a mess w/isolde saddler & cesare demaggio.
Partout où il posait le regard, Cesare avait l’impression d’observer quelque chose de familier : c’était curieux pourtant, il n’était plus venu dans ce genre d’endroit depuis bien longtemps déjà – mais il se souvenait comme si c’était hier, comme si c’était un plaisir coupable, du jour où sa mère les avait pris, lui et Aria, pour faire un petit tour. Une infime rébellion dans la marche imprenable des entrainements incessants du père DeMaggio, un souffle de liberté, qui n’avait pas manqué de marquer l’esprit du jeune Cesare. Les plaisirs avaient été rares, les loisirs encore plus rares, ce jour-là, Cesare se souvenait encore avoir ressenti être vivant pour d’autres raisons que de servir de petit soldat cultivé par la haine de son père. Tout ceci était bien loin désormais, et Isabella DeMaggio devait sûrement se demander si ce n’était pas les distractions coupables qu’elle avait arrachées à son mari, qui avaient transformé ses enfants en monstres. Quelle autre explication y avait-il, après tout ? Qu’ils étaient nés comme ça ? Aucun DeMaggio digne de ce nom ne pourrait accepter une telle possibilité. Ce soir, Cesare ne savait pas quel élan de nostalgie l’avait poussé à prendre en compte les invitations affichées partout dans la ville : était-ce parce qu’il se savait désormais prisonnier de cette ville, quoiqu’il fasse ? Ni lui ni Aria, tous les deux de leur côté, ne pourraient trouver un moyen de quitter Radcliff en contournant les barrages mis en place autour de la ville. Autant s’y acclimater. Sûrement était-ce autre chose que cela : frère et sœur avaient eu tout le loisir de partir bien plus tôt – si seulement ils avaient écouté leur raison, plutôt que tous les ressentiments qui avaient bouillonné en eux. Le fils aîné ne pouvait s’empêcher de le vouloir encore, pour sa cadette ; si seulement il pouvait trouver un moyen de faire quitter la ville à Aria – elle le détesterait pour l’évincer de la sorte, mais le quotidien serait beaucoup moins lourd à supporter. Et des vérités n’auraient pas besoin de quitter ses lèvres : comme le secret qu’il gardait depuis si longtemps (encore un). Il allait devenir père ; probablement pas par droit, mais quelque part dans cette ville, naitrait tôt ou tard, un enfant avec son code génétique, le sang DeMaggio dilué avec celui d’Isolde. Un enfant qui ne pouvait pas plus mal tomber : après tout, quel était l’intérêt de le dire à Aria, alors qu’il n’avait pas l’intention (et n’aurait sûrement pas la possibilité) de faire partie de la vie de cet enfant ? Lui mentir, taire ce fait si pesant, était pourtant à l’encontre de tout ce qu’ils s’étaient promis, il n’y a pas si longtemps que cela.
Le nouveau Cesare, conscient de chaque jour qui s’écoulait, préférait donc largement l’échappée d’une fête foraine stupide à un tête à tête avec sa sœur – ou avec la solitude. Malgré la musique, les cris, les rires, le bruit d’une agitation innocente, le DeMaggio se retrouvait difficilement happé par l’ambiance, ses songes semblant graviter autour de lui comme un bouclier, le rendant hermétique à tout plaisir. Les odeurs qui planaient sur l’endroit ne l’atteignaient qu’à peine, et jusque-là, c’était surtout le froid mordant de l’hiver qui laissait une impression désagréable : les pas du chasseur le guidant aux alentours des stands divers et variés, mains dans les poches, Cesare en vint presque à envisager d’abandonner toute distraction de ce genre pour disparaître à nouveau. Le visage d’Isolde, à quelques pas de là, se détacha malgré tout de la foule compacte qu’il n’avait que trop peu analysé jusque-là : la blonde était pourtant, si souvent gravée dans son esprit, qu’il lui était impossible de la manquer, même planquée au milieu de dizaines de personnes. Même s’il le voulait. Ses instincts dominèrent tout le reste : au désir de fuite, s’ajouta l’envie de foncer tête baissée pourtant – la dernière fois qu’Isolde avait fait honneur de sa présence à une fête de la ville, la mairie avait explosé. Et Aria avait été blessée. La réponse quant à que faire lui sembla évidente dès cet instant, alors qu’il se souvenait de toutes les petites plaies de sa sœur qu’il avait dû soigner, remerciant tout ce en quoi il ne croyait pas, pour que rien de pire ne lui soit arrivé. En quelques pas, il rejoignit le stand vers lequel elle se tenait : l’odeur de la bouffe avait de quoi lui filer la nausée, mais ses narines semblaient désormais insensibles à tout dégoût. Du fond de ses poches, il tira des billets roulés en boule, les déposant entre lui et le seul type à proximité d’oreille. « J’vais prendre une bière. Et peu importe ce qu’elle mange. » il avait jeté un vague regard à ce qu’Isolde avalait, quelque chose qu’il ne connaissait pas, sans doute : Cesare fonctionnait par habitudes, les changeant rarement, mais pour l’occasion, il était prêt à faire n’importe quoi pour éloigner le type. Dans la foulée, son regard trouva celui, bleu et assombri d’Isolde. Avant qu’elle n’ait le temps de s’échapper, et une fois le vendeur hors de portée, Cesare la dévisagea, comme pour capturer son attention : « Alors ? Qu’est-ce qui va exploser aujourd’hui ? Un petit indice me dérangerait pas, au cas où. » il avait marmonné, histoire de n’être audible que de la mutante à ses côtés, pour mieux détourner le regard à mesure que, au milieu de la rancœur, revenaient les dernières paroles qu’il avait échangées avec la jeune femme. Le fait qu’elle soit enceinte. Qu’elle fasse prétendument tout ça pour le bébé qui grandissait dans ses entrailles. « Félicitations, j’ai vu que t’avais réussi à amasser un petit groupe de timbrés avec toi. » oui ou, à une époque, il avait fait sauter un entrepôt avec plein de ses amis, ce qui le rendait assez peu légitime pour s’exprimer sur ce sujet – le temps avait passé, et Isolde avait déjà commis ses propres péchés.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Mar 28 Juil 2015 - 12:44
No matter where I sleep You are haunting me.
— cesare demaggio & isolde saddler —
There's nothing that I'd take back But it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout. I breath out loud You bleed, we crawl like animals But when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes Dancing on my chest No matter where I sleep You are haunting me. But I'm already there, I'm already there Wherever there is you I will be there too — silhouettes.
La fête de l’hiver était un évènement qu’Isolde n’avait jamais manqué de toute sa vie. Elle se souvenait des fois où elle venait à cette fête foraine avec son père, quand elle regardait certains des stands qui n’avaient pas changés depuis des années, elle pouvait revoir certains des instants qu’elle avait passés ici en compagnie de son père. Elle se souvenait d’y être venue de nombreuses fois avec Anthea également, puisqu’elles avaient tout fait ensemble, il fallait bien qu’elles y aient participé toutes les deux. Elle avait même déjà eu des rencards dans cette fête foraine, des histoires qui n’avaient pas marchées de toute évidence. C’était la première fois qu’elle venait toute seule, quoi que, techniquement en vu de son ventre de plus en plus imposant, elle n’était jamais vraiment toute seule ces derniers temps. Dans le fond elle s’en fichait de n’avoir personne pour l’accompagner, elle n’était pas forcément venue dans le but de s’amuser, de toute façon la plupart des manèges devaient être interdit aux femmes enceintes. Elle se rendait compte, depuis qu’elle était enceinte que les femmes enceintes devaient se priver de bien plus de choses qu’elle n’avait pu l’imaginer dans le passé. Pas d’alcool, pas de médicament, pas de cigarette – cela dit elle ne fumait pas donc ça ce n’était pas un problème – pas de manèges, certains disaient même pas de café mais ça elle ne pouvait pas s’en passer. Le médecin lui avait même dit de privilégier les fruits et les légumes pour son régime alimentaire. La bonne blague. Au commissariat on le na laissait plus aller sur le terrain, elle se collait donc à la paperasse, à Insurgency, elle avait l’impression d’avoir toujours Anthea dans son dos pour la forcer à rester le cul sur sa chaise. On lui avait même conseillé de rester loin de son chat, de ne pas voyager, d’éviter le dentiste chez qui elle n’avait de toute façon pas l’intention d’aller. Il fallait éviter les produits ménagers, certains produits capillaires même, le poisson cru et une liste tellement d’autres choses, qu’elle en avait oublié la moitié.
Cette grossesse était en train de la rendre cinglée. Plus que jamais il lui semblait qu’elle détestait les hommes, tout était tellement facile pour eux déjà d’ordinaire, mais en plus jamais ils n’auraient à connaitre ça, qu’elle n’en entende pas un se plaindre pour des raisons merdiques ça pourrait vite l’agacer. Malgré les conseils du médecin et de sa volonté de la vouloir la voir se transformer en lapin ou quelque chose dans ce genre là, son premier réflexe à la fête foraine avait été de passer s’arrêter aux stands de nourriture. Déjà amoureuse de la mal-bouffe au naturel, là il n’y avait plus que ça qui semblait la rendre heureuse. Finalement arrêtée depuis plusieurs minutes en face d’un énorme plat de churros, elle aurait pu enfin se sentir au paradis, mais il fallait que Cesare débarque de nulle part. Est-ce qu’il ne pouvait pas se retrouver sur le liste de ses interdits de grossesse celui là ? Elle soupira en le voyant débarquer et cru presque faire un malaise en entendant le mot bière. La vie était vraiment injuste. « Hey, salut, ça fait longtemps. Ça va ? La dernière fois que j’ai été chargée d’un interrogatoire on m’a tiré dans la jambe, j’ai super mal au dos, je dors mal, mais ça va, merci de demander. » Il n’avait rien demandé, elle s’était contenté de faire question réponse elle-même puisqu’il semblait que la politesse et Cesare ça faisait deux. Faut dire que la dernière fois qu’ils s’étaient vu il avait voulu défoncer sa porte et puis aux dernières nouvelles il était toujours celui qui avait tué ses amis. Plus rien ne pouvait la surprendre venant de lui. « Toi, ça va ? » Demanda-t-elle quand même, parce qu’elle avait un minimum de politesse, elle au moins. « Si quelque chose explose aujourd’hui, ce ne sera pas nous. J’aime trop cette fête pour la gâcher. » Insurgency n’avait rien de prévu ce soir, Isolde aimait vraiment la fête de l’hiver et elle savait qu’à un moment faire profil bas ne pouvait pas être la pire idée qu’il soit. Ils avaient déjà attiré l’attention sur eux, maintenant il fallait être prudent. « Ouais, mon groupe de timbrés et moi, on a sauvé des mutants enfermés dans un laboratoire et qui servaient de cobayes. On est tellement des enflures. » Elle haussa les épaules, elle avait bien compris qu’il n’était pas d’accord avec ce qu’elle faisait et elle s’en fichait complètement, elle avait bien agit, elle avait sauvé des vies et elle n’allait pas s’excuser pour ça.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Mer 29 Juil 2015 - 1:24
and the cries from the strangers out at night
in the dark and i'm right on the middle mark, i'm just in the tier of everything that rides below the surface. and i'm short of the others dreams of being golden. and on top, it's not what you painted in my head there's so much there instead of all the colors that i saw. we all are living in a dream but life ain't what it seems. and all these sorrows i have seen, they lead me to believe that everything's a mess w/isolde saddler & cesare demaggio.
Beaucoup de choses étaient étrangères au mode de vie DeMaggio : en le rentrant pour la première fois, Isolde avait dû le percevoir comme distant, voire asocial, très peu prompt à faire connaissance avec qui que ce soit, et bien incapable d’avoir une conversation de plus de quelques phrases. Peut-être avait-elle imaginé tout un tas d’histoires dramatiques derrière le personnage plein de silence qu’était Cesare ; les confidences n’étaient venues que bien plus tard, le chasseur s’enfonçant dans des masses de mensonges de plus en plus épaisses. Qui il était, ce qu’il faisait de sa vie, qui comptait pour lui, son passé : tant de choses avaient été changées au gré des caprices du jeune homme ou de ses parents, qu’Isolde n’avait qu’une entrevue de celui qu’il était vraiment – peut-être bien que ça ne donnait alors aucune dimension à leur histoire, et toutes les raisons du monde à la jeune femme de le détester (en plus du fait que le rideau s’était levé le soir même où il avait pris la décision de tuer chacun des amis de la blonde). Les jours s’étaient succédés, chacun avec leur lot de problèmes et de complications, tant et si bien qu’il laissait volontiers l’incident de l’entrepôt de côté dans son esprit, se retrouvant rattrapé par celui-ci que lorsqu’il observait trop longtemps les prunelles d’Isolde pour y voir toute la haine du monde. Quoiqu’il en soit, rien n’avait changé : Aria était sauve aujourd’hui pour les choix qu’il avait faits, et Isolde n’était plus à même de le blâmer pour ce choix aujourd’hui, tant elle sacrifiait pour la cause qu’elle croyait juste. La culpabilité restait une boule mordante au creux de son estomac : la vie continuait, cruelle et faite de dangers – imposant le lourd tribu de devoir continuer à avancer, quoiqu’il arrive. Alors avait-elle seulement envie qu’il s’inquiète de son état de santé ? De leurs dernières entrevues, il avait cru saisir au vol que la Saddler ne lui répondrait pas, quand bien même il pouvait quotidiennement s’inquiéter de son état (chose qu’elle ne croirait jamais). Le fait était, qu’il savait qu’elle allait bien, pour l’avoir trop souvent observée de loin, à la sortie du boulot ou lorsqu’elle arpentait les rues à pieds – heureusement pour lui, elle ne l’avait pas remarqué, et n’avait sans doute jamais soupçonné l’implication de Diondra dans cette histoire.
Tout ce qu’il put faire devant les répliques de la jeune femme, c’est rouler des yeux, ravalant ses réponses histoire de ne pas mettre plus d’huile sur le feu incandescent qu’il avait allumé dès son approche – il était asocial après tout, la politesse était bien loin de son quotidien. Retenant difficilement un soupir, Cesare s’escrima à ne pas laisser ses yeux sombres tomber sur le ventre proéminent et immanquable de la jeune femme : cette panse qu’elle avait, visiblement, passé la soirée à remplir, jusqu’à ce qu’il n’arrive. Il ne voulait pas savoir comment elle allait, ou comment allait ce bébé grandissant dans son ventre, sur lequel la nature lui imposait un quelconque droit qu’il ne se sentait pas avoir. Ni vouloir. Un bébé DeMaggio, il ne manquait plus que ça comme occasion en or pour ses parents de lui pourrir la vie – ou pour lui, de se la pourrir lui-même. Qui était-il seulement pour envisager un jour être père ? Toujours, lorsqu’il avait enduré les longs entrainements de son père, Cesare s’était imaginé adulte, sans enfant pour faire survivre cette tradition, préférant passer chaque jour de sa vie à chasser plutôt qu’à enfanter une nouvelle génération d’enfants sans bonheur. La preuve était là, visiblement, Isolde avait assez connu la fête foraine de Radcliff pour l’aimer, malgré tout ce qu’il se passait en ville ; lui, il n’éprouvait rien pour tout ce qui l’entourait, tout juste un simple intérêt qui s’envolerait bien vite. « Qu’est-ce que tu veux dire, j’me suis fait tirer dans la jambe ? Quand ? Où ? Par qui ? » et il aurait voulu enchainer comme avec Aria, poser sa main sur son épaule ou son bras, s’inquiéter de son état, l’observer avec attention : il se retint de faire tout ça, gardant le fameux ’ça va ?’ qu’elle attendait tant profondément bloqué dans sa gorge. Il détourna le regard, ne pouvant s’empêcher de se maudire lui : visiblement, il ne la stalkait pas assez attentivement. Pris dans le tourbillon de ses songes, il évinça volontiers la simple politesse de la blonde : encore une fois, il doutait fort qu’elle s’inquiète de son état, elle lui demandait juste s’il allait bien pour prouver qu’elle au moins savait comment faire. Le type du stand revint vers eux, déposant la bière et toute la masse de bouffe que Cesare avait commandé, presque contre son gré : bizarrement, tout ça était moins difficile à dévisager que la blonde à côté de lui – c’était pourtant lui qui avait établi le contact. Le choix fut vite fait, le chasseur attrapa sa bière, délaissant volontiers la nourriture inconnue pour avaler une longue gorgée d’alcool, dans l’espoir de faire disparaître l’amertume de ses mots, au moment de répondre au sarcasme de la jeune femme : « Ouais, parce que je suis sûr que t’as fait une vérification complète des antécédents de tous les pauvres cobayes que t’as libéré. » et il avait échoué, niveau sarcasme, celui-ci débordant dans le moindre de ses mots, et même dans le regard qu’il attarda sur sa vis-à-vis. Se méfier des transmutants était une chose naturelle chez lui, mais se fier à eux comme s’ils étaient les victimes de ce monde, c’était le truc d’Isolde. Peut-être bien qu’elle était persuadée qu’Insurgency faisait de l’humanitaire. Peu importait le niveau de lobotomisation qu’il avait subi, Cesare savait qu’il avait déjà vu, dans sa vie, des transmutants qui usaient de leurs pouvoirs pour tuer. Tuer des innocents. Comme pour rattraper ses mots, le DeMaggio lâcha un long soupir cette fois : « J’suppose que c’est déjà pas mal si t’arrives à prendre un jour de congé. » était-ce juger ou s’inquiéter ? Dans l’hostilité ambiante qui les entourait, il était difficile de savoir à présent : les choix d’Isolde avaient déjà participé à blesser Aria, ses choix à lui avaient participé à la blesser elle, d’une autre manière.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Ven 31 Juil 2015 - 13:05
No matter where I sleep You are haunting me.
— cesare demaggio & isolde saddler —
There's nothing that I'd take back But it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout. I breath out loud You bleed, we crawl like animals But when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes Dancing on my chest No matter where I sleep You are haunting me. But I'm already there, I'm already there Wherever there is you I will be there too — silhouettes.
Passer la soirée toute seule avait semblé être un bon plan pour n’avoir à répondre de rien. Anthea passait son temps à s’inquiéter pour elle, persuadée qu’elle allait accoucher toutes les deux minutes, alors c’était peut-être mieux de l’éviter, au moins pour la soirée, puisque de toute façon, elle serait bien obligée de la revoir le lendemain. Elle ne pouvait pas faire un pas au redwolf castle sans tomber sur Anthea et ses constantes inquiétudes. Rester seule était parfois la meilleure chose à faire et tant qu’elle avait la compagnie d’un plat bien gras, Isolde pouvait s’estimer à peu près heureuse. Elle n’avait besoin de personne pour passer une bonne soirée de toute façon, certainement pas de Cesare Demaggio. Dans le fond, elle aurait peut-être préféré se retrouver en face de Thaddeus Lancaster plutôt qu’en face de Cesare. Parce qu’avec Thaddeus les choses étaient simples, elle le détestait, elle voulait sa tête sur une pique, point final. Avec Cesare c’était beaucoup plus compliqué. Il lui semblait qu’elle détestait le jeune homme autant qu’elle pouvait l’aimer. Des sentiments opposés qui se heurtaient violemment entre eux dès qu’elle se retrouvait en sa présence. Elle préférait rester loin de lui, c’était plus simple comme ça, mais il fallait croire que le destin ou dieu seul savait quelle autre connerie du genre, en avait décidé autrement.
Il allait falloir qu’il la juge, parce que ce qu’il faisait lui, c’était forcément mieux que ce qu’elle pouvait faire elle. Il était un hunter, il avait forcément déjà tué des innocents puisque c’était ce que faisait les hunters. Elle le savait, il avait tué ses amis. Il ne valait pas mieux qu’elle, il n’aurait dû avoir aucun jugement à faire sur ce qu’elle faisait, mais c’était plus fort que lui, il était persuadé que ce qu’elle faisait était mal. Ils ne s’entendraient probablement jamais sur ce point, c’était peine perdue. « Je me suis pris une balle dans la jambe, c’est plus clair comme ça ? » Il n’y avait pas quinze mille façons de préciser ses précédents propos. Elle s’était fait tirer dessus, point final. « Y a quelques semaines, à l’hôpital, par un chasseur, bien entendu, puisqu’ils se croient tellement au dessus des lois qu’ils s’en fichent d’ouvrir le feu dans un hôpital, sur un agent de police qui plus est. » Et il ne leur arriverait rien, puisque Thaddeus Lancaster avait un certain contrôle sur le commissariat dont le shérif avait bien du mal à se défaire. Ce serait tellement facile pour Thaddeus de le tuer pour le faire remplacer, qu’il avait plutôt intérêt à se tenir à carreaux. Avalant un énième churros au préalablement baigné dans le chocolat, la jeune femme leva les yeux au ciel. « Evidemment, ce sont des mutants, ils méritaient d’être utilisés comme des cobayes. » Elle aurait difficilement pu se montrer plus ironique, c’était là un point de vu qu’elle ne partageait pas, qu’elle ne comprenait pas et qui la dégoutait au plus haut point. « On n’expérimente plus sur les psychopathes, violeurs ou autres connards dépourvus de pouvoirs, mais sur les mutants, qui est-ce que ça dérange ? On est tous dangereux hein ? On est même pas humains. » Elle haussa les épaules, toujours ironique. Elle voulait que ces mentalités changent, c’est pour cette raison qu’elle faisait ce qu’elle faisait. Elle en avait marre qu’on accuse les mutants d’être des monstres alors que la plupart d’entre eux valaient mieux que beaucoup de hunters. C’était un hunter après tout qui avait tué son père. C’était des hunters qui avaient tués toute une famille d’innocents en mettant le feu à leur maison, mais non, c’était toujours les mutants qu’on pointait du doigt. « Ouais, j’adore ne rien faire en plus, c’est bien connu. » L’inactivité c’était probablement ce qu’elle supportait le moins au monde, elle n’aimait pas l’idée d’être là à rien faire, mais elle savait que c’était mieux pour le moment, même si elle savait également que les hunters eux ne prenaient pas de congés et qu’ils trouveraient bien une excuse ce soir encore pour abattre des mutants innocents.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Mar 11 Aoû 2015 - 0:37
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L’insolence d’Isolde était quelque chose qui lui rappelait presque sa sœur. Il lui était difficile de constater au combien sa cadette et la blonde pouvaient être similaires : humains, chasseurs et transmutants tout autant produisaient le même genre d’êtres humains, quoiqu’il en soit. Il n’avait connu pendant longtemps, que les bons côtés de la jeune femme, se plaisant à ne jamais affronter ses moments de colère et sa rancune : désormais, il en était toute autre chose – sans doute était-il devenu le sujet de défoulement préféré pour la jeune femme. Avec la même défiance, le même sarcasme, elle prenait soin de faire comprendre à son vis-à-vis qu’elle ne voulait pas de lui ici, tout en ne pouvant s’empêcher d’ouvrir la bouche pour lui répondre. Après tout, elle aurait totalement pu le snober, ou même s’éloigner – il l’imaginait facilement assez culottée pour faire ce genre de choses. Ses intentions avaient, somme toute, été on ne peut plus exemplaires à la base, concentrées simplement sur la sécurité des alentours – mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit si bien. Probablement que parmi la foule, se trouvait Aria, quelque part, n’en faisant qu’à sa tête, comme d’habitude : s’il avait été capable de faire fi des conséquences de l’attaque d’Isolde quelques mois plus tôt, il valait cependant mieux pour elle – et pour sa fameuse cause – que l’expérience ne se répète pas. Car dans ce monde, désormais si chaotique, dans son existence, maintenant si solitaire, il n’avait d’autre repère que sa sœur. Personne qui le comprenait, si ce n’est Aria ; elle qui, aussi, remettait en question tout ce qu’ils avaient toujours appris, sans pour autant pouvoir accepter la vérité criante. Ou ce qu’elle était devenue. L’affliction qui marquait son quotidien, il n’y avait désormais plus que sa cadette pour l’accepter, la comprendre et la chasser par sa simple présence : malgré lui, à chaque fois qu’il observait la blonde à ses côtés, Cesare se retrouvait piqué à vif par ses provocations, l’attitude désinvolte avec laquelle elle agissait, comme si elle était mieux que lui, comme si sa façon de faire exploser des bâtiments était plus légitime que celle de n’importe qui. Comment faire pour la réveiller ? Lui envoyer une tarte en pleine gueule ? Jamais il ne le ferait, quand bien même la tentation menaçait de le submerger à chaque fois qu’elle alignait les mots avec tant de rancœur et d’impertinence. Ses doigts se resserrant autour de sa bouteille de bière, le DeMaggio soupira aux petites piques de la transmutante, pour finalement hausser les épaules – tendre la joue gauche, n’était définitivement pas la solution de rédemption qui lui plaisait le plus. « Peu importe, laisse tomber. J’ai jamais posé la question. » La lassitude l’envahissait déjà, le forçant à adapter son ton à celui de la jeune femme à ses côtés : et pourquoi est-ce qu’il restait, lui aussi ? Maintenant qu’il savait que la blonde et son groupe de fanatiques n’avaient rien prévu, il pouvait tout autant la laisser là… Si seulement. Si seulement il n’avait pas des questions qui tournaient dans sa tête, inlassablement. Des inquiétudes, encore ; des questions auxquelles elle répondrait de la même manière : alors à quoi bon ?
Il savait, quelque part, malgré lui, que chaque seconde qui s’écoulait entre eux participait à briser doucement mais sûrement l’épaisse muraille qu’Isolde avait dressé entre eux deux, et qu’il y aurait peut-être un moment où ils seraient capables d’avoir une conversation, sous quelque forme que ce soit. Autre chose du moins, que des réponses sarcastiques et mordantes envoyées à la gueule de l’un et de l’autre. Les choses s’enchainèrent bien vite ; et malgré ce qu’Isolde pouvait penser, d’eux deux, celui qui fut le plus blessé par la suite de la conversation, n’était pas elle. Imperceptiblement, les doigts de Cesare se resserrèrent autour de sa bouteille en verre, alors que les mots transmutants et cobayes s’associaient dans sa tête. Aria à nouveau, vint faire une entrée fracassante dans son esprit. Ses cauchemars, desquels elle se réveillait paniquée, en sueur, détruite de part en part. Son malheur, les lourds secrets qu’elle portait encore au fond de son âme. Sa culpabilité à lui. « C’est toi qui le dis là, pas moi, Isolde. » lâcha-t-il d’une voix torve, fusillant du regard celle qui se trouvait à côté de lui : évidemment, la transmutante ignorait tout de l’existence d’Aria – et c’était sans doute mieux ainsi. Elle ne savait rien de ce qu’elle avait vécu et Isolde se plaisait tant à se persuader qu’elle avait été la victime de l’histoire, trompée de A à Z par un Cesare sans âme et manipulateur, qu’elle n’avait pas pensé une seconde à regarder le tableau de plus loin. C’en était trop pourtant, et le chasseur soupira, avalant une longue gorgée de sa bière, définitivement bienvenue. « Ouais, parce que t’as été élevée par un papa qui t’a toujours idolâtrée pour ce que t’étais et parce que tu fais exploser des bâtiments, tu sais tout mieux que tout l’monde. » si c’était la pensée d’Aria qui fracturait tout son esprit désormais, il avait décidé de frapper fort tout autant, emporté par la rancœur qu’il éprouvait, lui aussi, à l’égard de bien des choses. « Parce qu’évidemment, en montrant les transmutants comme des tueurs qui font péter la ville pour prouver un point, tu vas faire changer les mentalités ! Et j’ai dû imaginer les dizaines de dégénérés qui ont essayé de tuer ma famille. Parce que ouais, c’était juste des victimes. » d’un geste, il envoya le reste de sa bière au sol, sans se préoccuper du gaspillage ou de quoique ce soit d’autre, déposant la bouteille vide juste devant lui. « J’suis le monstre de nous deux, évidemment. Rappelle-toi que c’que j’ai fait, j’l’ai jamais fait de mon plein gré. Et j’me suis jamais caché derrière des prétextes de sauver l’monde. J’suis pressé de voir où va mener ta vision de justice. » malgré les apparences provocantes, c’était la colère qui bouillonnait dans ses veines, cet inlassable sentiment d’impuissance auquel se mêlait la rage qu’il avait refoulé à l’égard de tant de personnes. Les paroles qu’Isolde lui avait crachées en pleine figure sans même chercher plus loin. Ses parents, tout ce qu’ils avaient fait. Les souvenirs d’un Cesare, si convaincu à une époque. Il savait à quel point la colère, la haine pouvaient détruire. Sans autre forme de procès, il s’écarta, s’éloignant d’Isolde comme s’il avait oublié toutes ses préoccupations d’un instant plus tôt. Il n’avait plus rien à dire à cette Isolde-là, et elle était toujours déterminée à poursuivre sa route. Qu'il en soit ainsi.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Mer 12 Aoû 2015 - 1:10
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— cesare demaggio & isolde saddler —
There's nothing that I'd take back But it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout. I breath out loud You bleed, we crawl like animals But when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes Dancing on my chest No matter where I sleep You are haunting me. But I'm already there, I'm already there Wherever there is you I will be there too — silhouettes.
Isolde était certainement une professionnelle quand il s’agissait de faire des jugements hâtifs. Elle était une fonceuse, le genre de personne qui prenait les informations qu’elle avait en face d’elle comme elle le sentait, sans chercher à aller plus loin. Mais il y avait bien un moment où elle était capable de réaliser qu’un jugement hâtif était une erreur. Dès que ça concernait les transmutants, il fallait faire attention aux raccourcis de pensés, faire d’un cas une généralité n’était pas la solution dans le cas des transmutants. Elle savait éperdument qu’il y en avait des dangereux et ce n’était pas pour ceux là qu’elle se battait, c’était pour ceux qui mourraient injustement sans avoir fait de mal à personne. Elle était d’avis que si un passe-muraille s’amusait à entrer dans une salle des coffres pour en voler son contenu, il méritait d’être arrêté, pas assassiné, mais arrêté d’une façon ou d’une autre. Les hunters ne voyaient pas les choses sous cet angle et eux, contrairement aux transmutants, ils étaient tous mauvais. Hunter, était un terme qui parlait de lui-même. Ils traquaient, chassaient et tuaient les mutants en pensant que c’était juste, mais ce n’était pas comme ça qu’elle voyait la justice. Ce n’était pas non plus dans des bombes et dans la violence sans doute. Mais le monde avait fait d’elle ce qu’elle était à présent et il n’y avait pas des millions de façons de riposter. S’il fallait choisir entre tuer ou être tuée, elle avait fait son choix depuis longtemps. Peut-être que Cesare ne voyait pas les choses de la même façon, ils étaient peut-être trop différents pour s’entendre sur bien des choses. C’était à se demander pourquoi elle l’avait aimé, pourquoi elle n’arrivait pas à oublier leur histoire.
Elle laissa échapper un léger soupire avant de hausser les épaules. « C’est ce que trop de personnes pensent. » Pas elle. Pas lui, c’était ce qu’elle voulait croire au plus profond d’elle-même quand bien même il avait l’air de tout faire pour lui prouver le contraire. Un sourcil arqué, elle le fixait alors qu’il commençait à s’énerver, elle aurait pu le laisser parler attendre qu’il soit parti et passer à autre chose, mais elle n’en avait pas la moindre envie, ou pas la force. Ou alors ne pas avoir le dernier mot de la satisfaisait pas. Elle avala rapidement un dernier churros avant de trottiner derrière le jeune homme. « Pour commencer, on est pas juste des transmutants qui font péter des choses. Il y a des humains aussi, des personnes qui veulent changer les choses et qui pensent qu’il faut faire quelque chose avant d’être tués. » Ce n’était pas juste pour le plaisir de faire exploser des trucs, pas juste parce qu’elle prétendait tout savoir, c’était parce qu’elle ne voulait pas crever en restant les bras croisés. « Ils vont venir pour nous Cesare. Toi, moi … » Elle hésita un cours instant comme si prononcer le mot était trop compliqué. « Notre fille ! Si je reste dans mon coin, ils viendront quand même. Je préfère mourir pour quelque chose, même si ça ressemble pas à grand-chose, j’ai besoin d’essayer. Parce que mourir pour rien, ça n’a aucun sens. » Elle avait autant de chance de mourir sans rien faire qu’en faisant quelque chose, parce que les hunters savaient comment se procurer les dossiers confidentiels sur les dépistages, parce que tôt où tard elle commettrait une minuscule erreur qui la condamnerait. S’il fallait qu’elle meure, elle voulait que ce soit en essayant de changer les choses. « Peut-être que ce que je montre, c’est pas la meilleure face des transmutants, mais peut-être qu’ils ne nous montrent pas la meilleure face de l’humanité. Peut-être que je suis un monstre et que je mérite de mourir et je suis certaine qu’il y a un tas de transmutants qui mériteraient de mourir aussi ou au moins de finir en prison. Mais ce n’est pas ceux-là que les hunters tuent en premier. Ils tuent des familles innocentes et leurs bébés. Des pères qui essaient qui essaient juste de protéger leurs enfants. » C’était le cas du sien et son père n’était certainement pas le seul à avoir succombé injustement. « J’ai pas besoin de ton approbation ou même que tu comprennes ce que je fais. Mais ne viens pas me parler si c’est juste pour juger. Si je fais rien de bien, qu’est-ce que tu fais toi ? Je ne sais pas tout, et je ne prétends pas tout savoir, je ne fais qu’essayer, mais si tu as une meilleure solution, je suis toute ouïe ! » Qu’est-ce qu’il avait de mieux à proposer lui ? Elle ne savait même pas de quel côté il se rangeait, elle ne savait même plus s’il se rangeait d’un côté où d’un autre. « Dans le fond, je ne sais rien de toi. De ce qui a pu te mener là, de pourquoi tu as fais ce que tu as fais ou de ce que je voudrais que je fasse. Tu arrives, tu me juges, tu me cries dessus et tu disparais. C’est comme s’il fallait que je comprenne tout ce que tu as en tête, sans jamais que tu parles. » Il ne disait rien à part prétendre qu’elle avait tort et lui crier dessus pour un rien ou pour un non. Peut-être qu’elle n’était pas forcément aimable avec lui, mais comment l’être alors qu’elle savait qu’il finirait pas gueuler ou par la juger quoi qu’elle dise ? Ils ne savaient pas comment communiquer ces deux là. Comment est-ce que ça avait pu un jour marcher entre eux deux.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Mer 12 Aoû 2015 - 18:16
and the cries from the strangers out at night
in the dark and i'm right on the middle mark, i'm just in the tier of everything that rides below the surface. and i'm short of the others dreams of being golden. and on top, it's not what you painted in my head there's so much there instead of all the colors that i saw. we all are living in a dream but life ain't what it seems. and all these sorrows i have seen, they lead me to believe that everything's a mess w/isolde saddler & cesare demaggio.
Fuir, partir sans se retourner, lui semblait de plus en plus être une bonne solution : combien de fois dans sa vie, avait-il rêvé de pouvoir laisser Radcliff et les DeMaggio derrière lui ? La seule personne qu’il aurait regrettée, pendant un temps, aurait été sa sœur, si tant est qu’il ne l’ait pas embarquée, même de force. Il y a quelques mois encore, Cesare s’était accroché à d’autres espoirs, qui l’avaient fait rester dans cette ville pourrie, malgré le danger qui planait au-dessus de sa tête à chaque souffle d’air qu’il avalait dans ses poumons – malgré le danger qui menaçait sa propre sœur, celle qu’il s’était promis de sauver, quoiqu’il en coûte. Ses préoccupations n’allaient pas à la ville, à ses habitants quels qu’ils soient, ou au reste de l’humanité ; il n’était pas pris d’un élan totalement altruiste en restant ici : ses songes ne s’étaient arrêtés que sur une poignée de personnes, qui désormais, étaient sorties de sa vie, d’une manière ou d’une autre. A quoi bon continuer, hein ? A quoi bon rester dans cette ville en ruines, où trop de gens voulaient sa mort, quel que soit leur camp ? La rancune du DeMaggio dépassait de plus en plus le sens du devoir qui avait pesé sur ses épaules pendant tant de temps : encore une fois, ç’avait été l’obligation infligée à son existence par son paternel, qui avait dominé tout le reste. Pendant un temps, du moins. Ses pas nerveux l’éloignant d’Isolde, Cesare ne pouvait guère ressentir le moindre regret face à cette décision : il viendrait le rattraper tôt ou tard, ce sentiment d’avoir échoué quelque part, d’avoir abandonné au mauvais moment, d’aller à contre-sens de tout ce qu’il s’était promis, à une autre époque. Cette fête foraine le répugnait plus que jamais désormais, et le chasseur savait déjà où ses pas le guideraient : vers cette solitude qui s’avérait bien plus réconfortante aujourd’hui que n’importe quelle compagnie – le brun s’était acclimaté à ses démons. La voix d’Isolde se fit entendre pourtant bien vite, il remarqua enfin qu’elle l’avait rejoint plus vite qu’il ne l’aurait cru – elle aurait dû être soulagée, ou contente qu’il s’éloigne et la laisse enfin tranquille – pour de bon. Alors pourquoi était-elle là, maintenant ? Sans manquer de lui lancer un regard noir, Cesare ne put s’empêcher d’avoir une œillade curieuse à l’égard de la jeune femme : plus les jours passaient, moins il ne parvenait à sonder la blonde – quel imbécile il avait été de croire, un jour, qu’il la connaissait. Sa bonne volonté s’était cependant envolée, et le chasseur ne ralentit pas l’allure pour autant, déterminé à passer son chemin, tout comme Isolde était déterminée à rester un mur froid qui le repoussait inlassablement. « Félicitations, en plus de transformer des mutants en tueurs terroristes, tu fais pareil avec les humains. » marmonna-t-il en guise de réponse. Sans doute avançait-il trop imprudemment dans des eaux obscures et néfastes à ce qui le liait encore un tant soit peu à la jeune femme. Il s’en foutait à l’instant précis, et il n’y avait pas à douter que c’était de sa faute à lui tout autant que de sa faute à elle.
Et voilà qu’après l’avoir inlassablement repoussé, balayant sa présence de sa vie en un choix impétueux et indiscutable, Isolde ouvrait la bouche pour commettre l’acte de trop : leur fille ?! Depuis quand est-ce qu’elle estimait qu’il avait un quelconque droit dans tout cela, hein ?! Quand elle lui avait annoncé la nouvelle des mois après, à travers une porte qu’elle avait décidé de laisser fermée ?! Quand elle avait blessé Aria en faisant exploser la moitié de la place publique ?! Tout autant qu’Isolde le chassait hors de sa vie, il repoussait de toute son âme une potentielle paternité, un quelconque droit sur l’enfant qu’elle portait – probablement pour des raisons bien étrangères à celle qui se retrouvait en face de lui ; pourtant, les conséquences étaient les mêmes. Se stoppant brusquement, Cesare fit un volte-face en direction de la jeune femme, « Y’a pas de nous Isolde ! Tu m’l’as fait comprendre y’a longtemps déjà ! Qu’est-c’que tu veux savoir de moi, hein ?! T’as déjà fait toutes les conclusions toute seule, j’suis un connard qui t’a manipulée depuis le début et qui a pris son pied en tuant des gens ! Qu’est-c’que tu crois ?! Que j’suis chez moi, de retour chez papa maman parce que j’ai fait exploser un entrepôt, que j’suis protégé et que j’ai rien de mieux à faire que te juger ?! » qui jugeait l’autre, dans cette équation ? Celui des deux qui croyait tout connaître de l’autre à cause de sa naissance, de ce qu’il avait été à une époque ?! Il était clair de plus en plus, que la blonde était persuadée d’avoir su lire en Cesare toutes les traitrises qu’il avait commises, quand lui-même avait un mal de chien à remettre tous les éléments de sa vie en place. « Ils vont venir nous tuer, un jour, ça fait aucun doute. La question c’est de savoir s’ils auront le reste des gens derrière eux quand ils le feront, et t’es pas en train d’aider la cause ! Tu crois que t’attaques qui, en faisant exploser le centre-ville en plein milieu d’une fête ?! Les chasseurs ?! Un jour tu vas tuer des familles innocentes, et ce s’ra toi, et personne d’autre. C’est l’monde que tu vas laisser à ta fille, et rien d’autre. » les mots, rejeter ce nous, cette existence qui germait au fond des entrailles d’Isolde avait été plus difficile qu’il ne l’aurait cru. C’était comme si les rôles étaient inversés désormais, après tant de temps. Isolde lui avait apporté tant de choses, avait changé tant de choses à sa vie ; Isolde lui avait donné une vie qu’il n’avait jamais eue, d’une manière ou d’une autre. A une autre époque. Il savait, au fond de ses tripes, qu’il était celui qui avait changé la blonde de manière définitive, celui qui l’avait poussée au bord du ravin – celui à cause de qui elle était comme ça, celui à cause de qui elle faisait ça. Et encore une fois, il aurait voulu pouvoir reprendre sa marche, il recula d’ailleurs d’un pas, passant sa main sur son visage, comme pour se forcer au calme, ou chasser d’un revers tout ce qui pouvait menacer de le rattraper. « J’sais qu’y’a rien que j’pourrai te dire qui ne sonnera pas comme une excuse. Tu m’as jugé et condamné dès le premier jour, et c’est tout c’que tu fais depuis ce temps. T’étais pas comme ça avant, Isolde. J’suis censé faire quoi ? Accepter c’que j’ai fait et c’que t’es devenue ? Te voir risquer ta vie sans rien faire, parce que tu peux rien faire d’autre que détester l’reste du monde ? » il détourna le regard un instant, ayant presque oublié où ils se trouvaient. « Tu veux pas que j’parle, Isolde. Y’a rien à comprendre. J’ai pas juste tué tes amis, c’était les miens aussi. Mais j’l’ai fait. On sait tous les deux qu’y’a rien de mieux que j’puisse faire que disparaître. » il soupira, écrasé par la lassitude. « J’aurais jamais dû entrer dans ta vie. Mais y’a eu un temps où tu savais faire la différence entre ce qui est bien, et ce qui l’est pas. T'es pas une tueuse. » contre vents et marées, contre l’enseignement forcé des DeMaggio ; Isolde avait défié toutes les probabilités possibles et imaginables, balayant facilement la haine savamment cultivée en Cesare, pour tout changer. Tout ça ne pouvait pas avoir disparu, c’était toujours en elle, quelque part. Il devait le croire, plus que n’importe quoi d’autre dans ces cendres de monde. Il ne pouvait pas croire, pas accepter l'idée qu'il ait détruit l'Isolde d'autrefois, malgré tout ce qu'il avait été prêt à faire pour la sauver.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Jeu 13 Aoû 2015 - 22:23
No matter where I sleep You are haunting me.
— cesare demaggio & isolde saddler —
There's nothing that I'd take back But it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout. I breath out loud You bleed, we crawl like animals But when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes Dancing on my chest No matter where I sleep You are haunting me. But I'm already there, I'm already there Wherever there is you I will be there too — silhouettes.
Isolde s’accrochait bêtement à tout ce qui restait de Cesare et elle. Elle ne savait pas pourquoi elle s’acharnait bêtement à essayer de le convaincre lui que ce qu’elle faisait était juste. Ça n’avait aucun intérêt. L’avis de Cesare n’était qu’un avis parmi tant d’autres et il ne lui importait pas plus que ceux des gens qui la suivaient. Elle n’avait aucune raison de se battre pour que Cesare comprenne sont point de vu et ses motivations, alors pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle continue ? C’était absurde et vain. Elle perdait bêtement son temps, c’était tout ce qu’elle faisait. Elle aurait dû s’en foutre, laisser partir Cesare et tracer sa route. Elle s’acharnait à dire qu’il n’était plus rien pour elle et pourtant elle continuait à lui courir après comme la dernière des idiotes. « Je n’ai transformé personne en rien du tout. Ils ont pris leur décision. » Elle n’avait de base rien demandé à personne, on était venue la voir pour qu’elle fasse quelque chose. Insurgency n’était pas son idée mais celle de plusieurs personnes. Elle en était à la tête parce qu’elle avait été la première à agir, mais les gens qui la suivaient le faisait parce qu’ils le voulaient. Parce qu’eux, ils comprenaient et partageaient son point de vu.
Cesare, Cesare, Cesare. C’était une emprise dont elle ne saurait se détacher, quand bien même elle y mettrait toutes ses forces. Elle l’avait rattrapé, à ses risques et périls. « Y aura toujours un nous ! Parce que tu es comme moi, que tu le veuilles ou non ! On est des transmutants, c’est ça le nous ! Je tire mes conclusions de ce que tu veux bien dire ou faire ! Désolée de pas être capable de lire entre les lignes ! » Elle était peut-être mauvaise en interprétation, elle était trop droite dans sa façon de penser, d’un indice elle tirer une conclusion sans aller chercher midi à quatorze heures, mais qu’est-ce qu’elle y pouvait ? Elle n’était pas devin après tout. « Je ne vais pas tuer d’innocents ! Je sais ce que je fais ! Et ce que je fais, c’est essayer de construire un monde meilleur pour ma fille. On ne fait pas que faire exploser des trucs ! » Ils avaient d’autres plans en tête, elle avait d’autres plans en tête. Elle savait bien que faire exploser des bâtiments, ce serait rapidement vide de sens. Elle n’était pas complètement folle. Elle avait envie de le frapper. Elle sentait ses poings se serrer et elle était obligée de se faire violence pour ne pas cogner. « Je t’ai pas jugé dès le premier jour ! Je te faisais confiance Cesare ! Je t’aimais et … » Elle haussa les épaules, comme si ça suffisait pour continuer sa phrase. Ils savaient tous les deux ce qui c’était passé, c’était inutile de le répéter encore une fois. « Le premier gars dont je suis tombée amoureuse a tué mon père et tu es le deuxième. » Et il avait tué ses amis. C’était un schéma qui se répétait encore et encore. « Comment je suis supposée ne pas détester le monde maintenant ? » On lui avait tout prit jusqu’à présent, les hunters lui avaient tout prit et elle était fatiguée de les laisser faire. Elle ne voulait pas les laisser gagner. « S’ils étaient aussi tes amis, pourquoi tu les as tués ? Pourquoi est-ce que tu ne veux pas m’expliquer ? » Elle n’avait jamais eu le droit à la moindre explication sur ce qui s’était passé ce jour là et elle en voulait, elle en avait toujours voulu, mais il n’avait jamais rien voulu dire. « Je sais encore ce qui est bien. Et je sais que la vengeance n’est pas une solution. Je sais que tuer des gens ça ne résout rien. Mais je sais aussi que les gens comme moi se font tuer et que personne ne veut leur offrir une véritable justice. Qu’importe ce qu’on fait au commissariat, on échoue, alors, il faut s’y prendre autrement. » Ils n’avaient pas le choix, la justice n’était pas de leur côté, on tuait des transmutants et personne ne payait pour ça. C’était quoi la prochaine étape ? Les enfermer dans des camps pour les brûler après ? C’était un génocide contre lequel personne ne voulait réagir. « Il faut qu’on tue si on ne veut pas être tués. Je suis une tueuse. » Elle avait du sang sur les mains, mais pas celui d’innocents, pas encore. Jamais. Elle en était persuadée. Mais elle était une tueuse, parce qu’on ne lui avait pas laissé le choix, elle avait tué ceux qui avaient essayé de la tuer, parce que c’était à ça que ressemblait le monde aujourd’hui.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Ven 14 Aoû 2015 - 20:03
and the cries from the strangers out at night
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Il y avait des termes qui, utilisés au passé s’avéraient plus blessants que d’autres ; jadis semblait bien loin, à chaque jour qui s’écoulait, perdu un peu plus dans les méandres du regret, et des questionnements inlassables. Comment pouvait-il un tant soit peu regretter son choix, si c’était celui-ci qui lui avait rendu Aria ? Le sacrifice de dizaines, centaines de personnes s’il le fallait, lui semblait allégé par le réconfort d’avoir sa cadette à ses côtés, le sentiment de l’avoir sauvée. D’avoir fait quelque chose de bien, après tout le temps pendant lequel il l’avait laissée, seule, aux griffes de leurs parents. S’il avait appris à juger l’influence des DeMaggio comme néfaste au fil du temps, jamais le fils prodigue n’aurait pu soupçonner que ses parents seraient prêts à devenir si violents, si extrêmes, à l’égard de leurs propres progénitures. Les angoisses de sa sœur, ses réveils en sursaut, les rares bribes de ce qu’elle voulait raconter, prouvaient cependant le contraire : ses parents étaient les pires êtres qui avaient peuplé cette planète. A côté, tout ce que Lancaster échafaudait comme plans pour masquer ses réelles intentions, semblait complètement insignifiant aux yeux de Cesare – probablement rien de bien mémorable, en comparaison de la trahison de parents à l’égard de leurs propres enfants. Lui qui avait entendu, toute sa vie, que la famille prévalait sur tout le reste, que les DeMaggio devaient se serrer les coudes, ennemis contre le reste du monde. Les mensonges avaient pourri sa vie, jusqu’à sa relation avec Isolde ; peut-être avait-ce été presque un soulagement de la voir sortir de sa vie sans le moindre regret, après tant de temps. Ne jamais dire la vérité, le sentiment lourd de trahir inlassablement la blonde avait pesé sur ses épaules plus que n’importe quoi d’autre – avec le temps, Cesare s’était acclimaté à tout cela, acceptant les conséquences de ses actes, de ses choix - si tant est qu’ils l’aient été un tant soit peu. Qu’aurait-il dû faire, hein ? Laisser Isolde, laisser Aria mourir pour sauver des gens innocents ? Sans doute que les altruistes de ce monde, les diplomates et tous ceux dévoués à la paix dans le monde auraient facilement pu trancher entre la vie de deux personnes, et de dizaines d’autres ; mais il n’était définitivement pas un héros, et avait largement préféré sauver sa conscience, sa petite sœur et celle qu’il avait aimée plutôt que ceux qui lui avaient semblé être de parfaits inconnus, au moment de choisir. Ils avaient été des innocents pourtant ; les irrémédiables victimes de toutes les équations possibles et imaginables : en se penchant de plus en plus sur son existence, sur son passé, Cesare se demandait, désormais, quelle quantité de sang d’innocents il avait sur les mains. Aucune, aurait-il répondu à une époque, sans l’ombre d’un doute, tant la vision du monde par son père lui avait semblé être évidente : la haine, la rancœur, ces sentiments avaient dicté sa vie, perpétués par le paternel qui l’avait éduqué – et sans même avoir eu d’enfant encore, le chasseur avait réussi à faire passer ce mix de sentiments à quelqu’un d’autre, pour transmettre le syndrome. C’était tombé sur Isolde cependant, celle qu’il aurait volontiers crue intouchable face à tout cela ; celle qu’il aurait choisi de ne jamais blesser, si on lui en avait donné le choix. Oui, il avait tué des dégénérés pendant toute sa vie, pour finalement se rendre compte qu’il était comme eux : telle était la loi de l’univers dans lequel il évoluait, l’injustice de ses actes ayant glissé jusque dans les fibres de son corps pour faire basculer sa vie dans le chaos. Combien donnerait-il, pour être toujours aveuglé par la haine de l’étranger, plutôt que d’affronter une quelconque clairvoyance, l’autre monde partie du monde, qu’il avait volontiers traitée comme de la vermine pendant plus d’une décennie ?!
Les mêmes regrets poursuivaient le DeMaggio, depuis le premier jour, au cours duquel il avait découvert l’existence de sa propre mutation à lui : ils étaient des transmutants, il avait tué des transmutants, le nous n’existait que d’une manière factice, si lointaine maintenant qu’ils n’avaient plus que des miettes d’autrefois en commun – pas même le moindre sentiment d’appartenance, juste le vide, accompagné de son lot de regrets, de paroles jamais avouées, et de chaos. « T’essayes de lire entre les lignes maintenant ?! Depuis quand ?! Ce soir-là où t’as balancée toute ta haine avant de partir sans te retourner ?! Ou peut-être que c’était toutes ces fois où t’avais rien de mieux à faire que me repousser en dehors de ta vie encore et encore ! » les faits étaient là, aussi peu surprenante et légitime la réaction d’Isolde avait été, elle n’en avait pas pour autant été moins blessante. Il n’aurait rien mérité de plus quoiqu’il en soit, mais il lui semblait presque que c’était uniquement de l’hypocrisie qui débordait d’entre les lèvres de la blonde, et rien d’autre. Pourquoi devait-il expliquer, hein ?! Pourquoi devait-il exposer de A à Z chacune de ses motivations à une personne qui ne les comprendrait jamais ?! Maintes fois déjà, Isolde avait exprimé haut et fort sa vision du monde, continuant encore et encore d’associer le mot monstre aux chasseurs, à ceux à qui il avait appartenu pendant la majorité de sa vie : pourquoi donc est-ce qu’elle voulait connaître les motivations d’un monstre ?! « Pourquoi tu voudrais savoir, hein ?! Franchement ? Ça va rendre ta vie plus facile, peut-être ?! Ou ça va juste te donner encore plus de raisons de me détester, parce que c’est ce que t’as décidé de faire sans même savoir le dixième de ce qu’y s’est passé cette nuit-là ! » elle avait simplement fait le plus simple des chemins pour arriver à la plus évidente des conclusions ; et jamais, quoiqu’il fasse, quoiqu’il tente, quoiqu’il dise, n’avait-elle ne serait-ce qu’envisagé une version différente des choses, alors pourquoi est-ce que sa parole aujourd’hui pouvait faire changer quoi que ce soit ? Et pourtant, plus elle parlait, plus elle usait la corde sur laquelle elle tirait depuis trop longtemps déjà ; pourquoi fallait-il que tout ait basculé de cette manière ? Comment avait-elle pu changer à ce point ? Il soupira, lâchant finalement un ricanement amer, comme s’il se retrouvait face à un autre visage familier, et pourtant, pas celui d’Isolde. « Ouais, tuer avant d’être tués, la loi naturelle. Quand la justice fait rien, autant se faire justice tout seul. Y’a que ce qu’on fait qui peut changer le monde et aider les gens. T’en fais pas, j’connais chacune de ces phrases déjà. La première fois que j’les ai entendues, j’avais huit ans et mon père me montrait comment le reste de ma famille avait été bouffée de l’intérieur par un de tes précieux mutants. » et voilà qu’une part de la vérité tant recherchée par la jeune femme éclatait, vibrant dans le silence qui s’ensuivit, pourtant si court : « C’est probablement c’que mes propres parents se sont répétés inlassablement quand ils sont venus me voir pour me pousser à faire c’que j’étais venu faire. J’veux dire, j’étais du côté des autres, alors pourquoi prendre en compte c’que j’pouvais ressentir ou vouloir ? » N’était-ce pas quelque chose qui faisait écho à la Saddler en face de lui ? Celle si persuadée qu’il n’y avait pas d’autre solution que de supprimer les autres pour obtenir la justice. DeMaggio et Isolde, ils n’étaient franchement plus si différents désormais. « Tu veux la vérité ?! Mes parents pétaient un câble parce que même pas un mois après mon arrivée, j’avais tout ce dont j’avais besoin ; j’aurais pu tous vous faire exploser une nuit sans me retourner. Mais j’l’ai pas f ait. » Et plus il parlait, plus un sentiment de libération dénouait ses tripes, comme s’il n’avait jamais soupçonné l’influence de la parole sur le reste de son existence – lui qui avait passé tant de temps à être muet, jugeant que c’était le châtiment qu’il méritait. Maintenant, il n’arrivait plus à s’arrêter. « Mais tu vois, pendant que j’étais pas chez moi, pendant que j’courais dans la nature avec des transmutants à la recherche de qui j’étais, mes parents ont découvert que ma sœur était une dégénérée, elle aussi. Et j’sais toujours pas ce qu’ils lui ont fait, c’que je sais c’est que j’l’ai abandonnée. Et qu’ils allaient la tuer ce soir-là, parce que dans leur tête, c’est tout c’qu’on mérite. J’vais pas dire que j’suis désolé pour c’que j’ai fait, parce que j’choisirai sa vie contre celle de n’importe qui sur cette planète. J’ai pas d’excuse à te donner, t’as pas besoin d’en attendre Isolde. C’que je sais c’est que j’t’ai sauvé la vie, et que j’lui ai sauvé la vie, et que j’reviendrais jamais sur ça. » Contrairement à ce qu’il avait imaginé parfois, ces révélations ne semblaient pas alléger l’air autour d’eux ; tout semblait plus lourd, plus froid, plus vrai que jamais. « Tu l’as, ta vérité. T’es contente ? » et, peut-être par défiance – sans doute pour ne pas affronter la réaction de la blonde, il fit volte-face à nouveau, pour reprendre sa marche ; bien peu désireux de faire face à l’ampleur de ses paroles, ou à la moindre réponse qu'elle pourrait lui donner.
Spoiler:
ce n'est absolument pas un long rp, non non
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Dim 16 Aoû 2015 - 14:40
No matter where I sleep You are haunting me.
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There's nothing that I'd take back But it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout. I breath out loud You bleed, we crawl like animals But when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes Dancing on my chest No matter where I sleep You are haunting me. But I'm already there, I'm already there Wherever there is you I will be there too — silhouettes.
Peut-être qu’il était impossible à présent de réparer tout ce qui avait pu être brisé entre Isolde et Cesare. Il l’avait trahit et de là, elle s’était mise à le détester à juste titre selon elle, puisqu’il n’avait jamais pris le temps d’expliquer son geste. Elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il ne voulait pas lui expliquer. Elle ne pouvait pas faire d’effort s’il n’en faisait pas à son tour et les choses s’étaient envenimés au fil du temps, parce qu’il restait bien trop de secrets entre eux deux et leurs différences avaient fini par prendre le pas sur tout ce qui avait pu les unir quelques mois plus tôt. Elle l’avait aimé, c’était un fait, quelque chose qu’elle ne pouvait pas nier, qu’elle ne cherchait même pas à nier. Mais aujourd’hui, qu’est-ce qui restait de tout ça ? Elle n’en savait rien. Il y avait quelque chose, comme une étincelle privée d’oxygène, faible, mais pas encore complètement éteinte. Il y avait quelque chose qui la poussait vers lui et qui le poussait vers elle. Pourquoi est-ce qu’il l’avait aidée dans cette base militaire alors qu’il disait haut et fort que son combat n’était pas le sien et qu’elle s’y prenait n’importe comment ? C’était encore une question à laquelle elle n’avait pas de réponse, encore un mystère entre eux deux. Elle aurait voulu être capable de l’oublier, le détester simplement, mais les questions entre eux deux l’en avait empêchée. Elle avait beau répéter encore et encore à Anthea que Cesare n’était qu’une histoire appartenant au passé. Elle se mentait à elle-même tout comme elle mentait à sa meilleure amie.
« La dernière fois, tu es venu jusqu’à chez moi pour me menacer. Qu’est-ce que j’aurais dû faire ? T’inviter à boire le thé ? » C’était facile de l’accuser d’être la méchante de l’histoire, mais quand il lui avait dit qu’il fallait qu’elle arrête ou sinon il l’arrêtait, ça avait été une menace même pas dissimulé, évidemment qu’elle l’avait repoussé, à quoi est-ce qu’il s’attendait ? Il aurait fallu qu’elle accepte qu’il tue ses amis sans rien lui dire, qu’elle accepte ses menaces et qu’elle lui obéisse ? C’était juste impossible, qu’est-ce qui pouvait lui faire croire qu’elle avait ne serait-ce qu’une bonne raison de ne pas le pousser en dehors de sa vie ? « J’ai fais ce que j’ai pu avec ce que tu m’as donné ! Tu veux pas t’expliquer alors évidemment que je te déteste pour ce qu’il s’est passé ! » Si ça avait été le contraire, sans doute qu’il la détesterait aussi. Comment est-ce que ça aurait pu être autrement ? Peut-être qu’elle l’avait jugé trop vite pour ses actes, mais n’importe qui aurait agit de la même façon à sa place. Il avait raison, elle ne connaissait qu’un dixième de ce qui s’était passé cette nuit là et sans ses explications, elle était vouée à ne connaitre que ça. « Peut-être qu’il a tué ta famille parce qu’il était un psychopathe ou quelque chose dans ce genre là. Les mutants ne sont pas de tueurs parce qu’ils sont des mutants. » C’était une théorie qu’elle défendrait jusqu’à sa mort. Tous les mutants n’étaient pas des tueurs, certains oui, elle en faisait peut-être partie aujourd’hui. Ce n’était pas le génome x qui faisait de ce type un tueur, c’était complètement différent, sa famille avait effectué un raccourci bien trop rapide sans chercher à comprendre et c’était les gens comme ça qui étaient responsable de tout ce qui était en train de se passer en ce moment. Ses parents étaient le problème et la suite de ses mots n’en étaient qu’une preuve de plus. Ils étaient des monstres. C’était leur propre fille qu’ils avaient voulu tuer. Ça n’avait aucun sens à ses yeux à elle. Elle n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche pour répliquer qu’il avait déjà fait volte-face pour s’éloigner de nouveau. Elle leva les yeux au ciel avant de soupirer puis de commencer de nouveau à trottiner derrière lui, bien qu’elle rêvait d’aller se vautrer dans un canapé en cet instant, tellement chacune des parties de son corps commençait à lui faire mal. « Peut-être que tu aurais dû commencer par là ! Parce que t’es celui qui a décidé de te faire passer par un connard sans cœur alors qu’au final tu l’es pas. » C’était difficile pour elle de l’admettre après tout ce temps alors elle espérait qu’il ait entendu parce qu’elle ne savait pas si elle serait prête à le répéter. Il avait voulu sauver sa sœur, c’était une noble cause sans doute, même si ça avait couté des vies, celles de personnes qu’elle ne pouvait pas oublier, mais c’était toujours plus juste selon elle, que de simplement faire exploser un bâtiment pour tuer des mutants, quoi qu’il n’y avait pas eu que des mutants dans ce bâtiment ce soir là.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Dim 16 Aoû 2015 - 20:53
and the cries from the strangers out at night
in the dark and i'm right on the middle mark, i'm just in the tier of everything that rides below the surface. and i'm short of the others dreams of being golden. and on top, it's not what you painted in my head there's so much there instead of all the colors that i saw. we all are living in a dream but life ain't what it seems. and all these sorrows i have seen, they lead me to believe that everything's a mess w/isolde saddler & cesare demaggio.
Marcher lui faisait un bien fou ; Cesare n’avait jamais été le genre de personne sédentaire, qui se plaisait dans une bonne journée passée assis au fond du canapé au milieu de son salon – ce n’était pas comme s’il avait été un tant soit peu élevé pour apprécier ce genre de choses. Et désormais, l’ambiance de la fête foraine devenait le décor le plus grotesque et étouffant qui soit pour le duel qui s’était mis en place entre lui et Isolde : mieux valait donc tracer son chemin, c’était ce qu’il se répétait en boucle à chaque pas qu’il franchissait dans sa fuite. Après tant de temps à tenter de ramasser les miettes de ce qu’ils étaient, à accomplir les actes les plus stupides qui soient sans lui donner la moindre explication, voilà que le DeMaggio fuyait à toutes jambes, alors même que la jeune femme avait désormais tous les éléments (ou presque) pour comprendre où ils en étaient, ce qu’il s’était passé, ou même ce que ça pouvait changer. Et pourtant, il y avait des phrases que le chasseur ne voulait pas entendre, ou prononcer : si l’explosion les avait dépassés tous les deux, Isolde et lui tout autant, ce que ça avait changé entre eux deux ne concernait qu’eux – aujourd’hui encore, bien qu’ils soient des transmutants tous les deux, destinés à être les parents d’un bébé maudit avant même la naissance, ils étaient dans des camps diamétralement opposés. Car il le savait, s’il devait un tant soit peu s’engager dans cette guerre, ce n’était pas pour faire payer à ceux qui n’avaient rien demandé, les conséquences des actes des uns et des autres. Sa vie était, bien malgré lui, trop tâchée du sang des innocents, de victimes collatérales de croyances instaurées par un tiers – quand bien même la Saddler ne le voyait pas, refusait inlassablement d’entendre les mots, elle se lançait dans la même voie que les DeMaggio ; certes, en luttant pour la cause opposée, mais avec cette même violence, ces mêmes extrêmes qui avaient ruiné l’existence de Cesare et de sa sœur, jusqu’à ce que ses parents jugent nécessaire de les éliminer pour ne pas entacher la cause. Il était curieux, encore pour lui, saisissant en vol les mots de la blonde, de remarquer à quel point elle n’avait accroché à son esprit que les mots qu’elle voulait entendre, balayant volontiers ce qui lui semblait être à lui, la base de tous les problèmes.
Etait-il vraiment venu la menacer ?! Le pensait-elle vraiment capable de mettre ces pseudo-menaces à exécution ?! Malgré le ricanement acerbe qui passa ses lèvres, Cesare ne put réprimer la vague de colère et de rancœur qui le gagna à nouveau à cet instant. « Est-c’que j’ai fait quoique ce soit, un jour, pour te blesser, hein ?! Quoique ce soit qui puisse te laisser croire que j’allais te faire du mal d’une quelconque manière ?! » il s’en foutait qu’elle connaisse son passé, qu’elle traite ses parents de connards ; de loin, qu’elle l’associe à un monstre, un tueur apte à la tuer elle, était la pire chose qui lui ait été donné d’entendre. Et il avait simplement l’envie de s’éloigner à nouveau, reprendre sa marche ou même disparaitre en un cillement histoire qu’elle ne puisse pas le rattraper cette fois-ci pour continuer de déblatérer ses paroles. « Ouais, peut-être que c’était juste un psychopathe, merci pour la leçon de social ! Mais t’arrives vingt ans trop tard, ça change rien au problème. C’est pas parce que t’as été élevée pour admirer les transmutants que c’était le cas de tout le monde ! Tu crois que tout c’que j’ai vécu peut se résumer à une simple erreur de jugement de la part de ma famille ?! » passant une main sur son visage comme pour apaiser son agacement, défiant la blonde du regard, il arqua les sourcils, comme franchement désireux d’entendre une réponse à la question qu’il tenait désormais à poser : « Et tu crois que quel service de police, quelle justice aurait pu arrêter un gars comme ça ? Ou un mec qui peut cramer un type ou tout un bâtiment juste en y pensant ?! Qui pourrait t’arrêter toi si tu décidais de ne pas te rendre à la police s’ils venaient te foutre en prison ?! » oui, ils s’étaient bien entendus, parfaitement posés sur la même longueur d’ondes, lorsque Cesare avait entièrement menti sur ses origines, sur ce qu’il avait été, sur ce qu’il avait appris dans sa vie. Maintenant, ils étaient juste deux parts de monde parfaitement opposées, qui venaient à frictionner ensemble jusqu’à l’explosion. « Tu vois Isolde. L’problème c’est pas comment le monde me voit : ils peuvent tous penser que j’suis un connard, j’m’en fous. J’avais juste cru que tu m’aurais accordé plus de crédit que rien du tout. T’aurais peut-être voulu entendre toute mon histoire pour comprendre cette nuit-là ? » et à nouveau, il la dévisageait, plus désireux que jamais de lire dans son regard une réponse qu’il connaissait déjà. « Admets-le, c’était juste plus facile pour toi de te dire que j’t’avais trahie depuis le début, parce que j’suis un chasseur. Et que si quoique ce soit de c’que j’avais pu dire ou penser avec toi avait été vrai, forcément ça aurait changé ta façon de voir les choses. Ces monstres que sont les chasseurs. » il soupira, signant négativement de la tête. « J’aurais pu te sauver la vie cinq cents fois sans que t’acceptes l’éventualité que c’était plus compliqué qu’il n’y paraissait. Plus compliqué que c’que tu vois, toi. Mais après tout c’que j’ai vécu, y’a une chose que j’sais, c’est que jamais j’perdrais foi en toi, quoique tu fasses. C’est c’qui nous différencie. » elle pouvait croire que c’était la juger, que de tenter d’apaiser la créature vengeresse née de tout ce qu’elle avait vécu. Ce n’était pourtant pas le cas ; il tenait juste trop à elle pour la laisser se perdre dans une vendetta qui lui prendrait tout ce qu’elle avait encore. Plus que sa vie, son âme, sa cause.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Lun 17 Aoû 2015 - 13:28
No matter where I sleep You are haunting me.
— cesare demaggio & isolde saddler —
There's nothing that I'd take back But it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout. I breath out loud You bleed, we crawl like animals But when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes Dancing on my chest No matter where I sleep You are haunting me. But I'm already there, I'm already there Wherever there is you I will be there too — silhouettes.
Trottinant derrière Cesare, elle aurait presque voulu le supplier de s’arrêter, mais elle n’était pas douée pour ce genre de comportement, elle préférait encore lui courir après jusqu’à l’épuisement. Chose qui n’allait sans doute pas tarder à arriver vu qu’elle commençait déjà à avoir le souffle court et une envie folle de s’asseoir sur le premier banc qu’elle croiserait. S’il le voulait vraiment, Cesare aurait pu la semer en un rien de temps, plus les mois passaient, plus elle avait de mal à tenir la distance, si bien qu’au commissariat, elle n’avait plus le droit de quitter son bureau et à Insurgency, Anthea veillait toujours à ce qu’elle reste en place au lieu d’aller faire tout et n’importe quoi pour faire entendre sa voix. Alors que le souffle commençait à lui manquer, elle se sentait presque prête à admettre qu’on avait probablement raison de vouloir lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle reste en place. Mais pas ce soir. Pas alors qu’elle était en pleine conversation avec Cesare et qu’il avait l’air de prendre un malin plaisir à tenter de prendre la fuite. S’il disparaissait maintenant, elle savait pertinemment qu’il leur faudrait des mois avant d’être confrontés de nouveau l’un à l’autre et plus on mettait du temps à crever l’abcès, plus il grossissait. Il était grand temps de mettre les choses à plat alors, elle n’avait pas l’intention de partir sans que cette discussion soit terminée et pour le moment, il lui semblait qu’elle était encore loin d’être terminée.
Leurs discussions avaient toujours été houleuses depuis l’explosion qui les avait séparés et celle là ne faisait pas exception à la règle, il y avait trop de différents entre eux pour que les choses se fassent calmement et ni l’un ni l’autre ne semblait être particulièrement doué pour apaiser les choses. Cette fois ou la fois dernière, le ton montait à vive allure, mais cette fois au moins, il ne l’avait pas menacée, c’était bien ce qu’il s’était passé l’autre fois, elle n’était pas complètement cinglée quand même. « J’en sais rien ! Tu as dit que tu allais m’arrêter, qu’est-ce que j’étais censée comprendre ? » S’il y avait eu un second degré dans ses propos la fois dernière il avait été sacrément bien dissimulé. Quand il s’agissait de Cesare, elle ne savait pas sur quel pied danser, tout ce qu’il y avait entre eux deux c’était devenu parfaitement incompréhensible alors oui, elle prenait ses paroles comme il les lui présentait parce que c’était plus simple comme ça. « J’ai pas été élevée pour admirer les transmutants. J’ai été élevée pour accepter la différence ! Je suis navrée de pas être arrivée dans ta vie assez tôt pour t’aider à l’accepter aussi ! J’aurais aimé pouvoir te convaincre que ta mutation faisait de toi une personne exceptionnelle, parce que je pense sincèrement que c’est le cas ! Et je suis vraiment désolée que tes parents craignent ! Mais maintenant t’es assez grand pour te faire une opinion par toi-même, t’as pas besoin de moi, t’as pas besoin d’eux pour ça ! » Ses parents lui avaient certainement bourré le crane avec tout un tas de conneries, avec des millions d’histoires qui mettaient toujours les transmutants dans la position des méchants, c’était exactement ce que Thaddeus Lancaster faisait à l’échelle de toute une ville et ça la rendait cinglée. Peut-être qu’Isolde avait encore l’espoir que si seulement elle réussissait à convaincre Cesare qu’il se trompait sur les mutants elle pourrait aussi faire quelque chose pour cette fichue ville. « J’en sais rien ! Les gars d’x-files peut-être ! Ils auraient pu trouver des solutions pour les contenir ! Ils auraient pu chercher un autre moyen de les arrêter qu’en les tuant ! Les transmutants sont des être humains, ils méritent d’être traiter comme des êtres humains et pas comme de la vermine ! Même maintenant qu’ils ont un vaccin, ils continuent à tuer ! Je suis sûre qu’ils auraient pu trouver des transmutants volontaires pour mettre en place leur vaccin, mais au lieu de ça, ils les ont capturés, enfermés, torturés ! Pourquoi ?! » C’était une question qu’elle se posait depuis des années, pourquoi est-ce qu’ils ne cherchaient pas une solution juste pour arrêter les transmutants, construire des prisons spéciales, essayer d’aider ceux qui n’arrivaient pas à gérer leurs pouvoirs, parce que parfois c’était juste d’un peu d’aide dont ils avaient besoin et au lieu de ça, on leur envoyait des psychopathes en puissance. « Cette nuit là, j’étais à la morgue pour identifier le corps à moitié calciné de ma meilleure amie, alors oui, peut-être que je suis allée un peu trop vite dans mon jugement. Elle était humaine et elle est morte à cause des chasseurs, tout comme mon père. Alors oui je t’ai considéré comme le monstre qui l’a tuée, parce que je savais rien de plus que ce que j’ai pu voir ! » Traumatisée, brisée, elle n’avait clairement pas cherché à comprendre le pourquoi du comment, peut-être qu’elle avait eu tort, mais combien de personne aurait réagit comme elle dans les même circonstances ? Beaucoup sans doute. « J’ai fais mon deuil avec cette idée en tête parce que tu n’es jamais venu me dire ce qui avait pu réellement se passer. Je crois que ça aurait pu changer bien des choses. » C’était une idée qui avait germé dans sa tête et qui s’était endurcie au fil des mois parce que personne n’était venu la lui retirer, elle n’était pas devin, un coup de pouce pour comprendre les choses ça n’aurait pas été du luxe. « J’aurais pu comprendre. Et si je tuais ta sœur, tu crois vraiment que la première chose que tu te dirais c’est qu’il doit y avoir une explication censée à mon comportement ? » Elle n’avait aucune raison de tuer sa sœur, elle ne la connaissait même pas, mais soyons réaliste, dans la tristesse et la colère, discerner les choses étaient particulièrement compliquées et Isolde c’était perdue là-dedans après la mort d’Anthea, son discernement en avait clairement pris un coup et elle doutait fortement qu’un homme capable de tuer des innocents pour sauver sa sœur, puisse vraiment ne pas la prendre pour un monstre si elle décidait de tuer cette dernière. « T’as raison, c’était plus simple de me convaincre moi-même que t’étais un monstre. Mais, j’avais beau vouloir te faire payer pour ce que tu as fais, j’ai jamais rien fait contre toi. J’ai espéré de nombreuses fois que j’en aurais la force mais c’était pas le cas. Tu peux pas dire que j’ai complètement perdu foi en toi, parce que j’ai jamais vraiment su moi-même si je l’avais fais. » Si elle avait vraiment plus aucune foi en lui les choses auraient été différentes, c’était certain, elle ne lui aurait certainement pas fait confiance dans cette base militaire, peut-être qu’elle ne l’aurait pas laissé sortir en vie de son appartement la dernière fois qu’il était venu, mais il y avait quelque chose qui avait toujours fait qu’elle était incapable de faire quoi que ce soit contre lui.
Spoiler:
Je crois qu'on a un peu un soucis avec les 500 mots, Amour
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Dim 23 Aoû 2015 - 23:32
and the cries from the strangers out at night
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La rancœur était un sentiment qui vivait toujours en lui. Qui grandissait en lui comme une plante verte en plein soleil : elle avait trouvé sa terre fertile, enfonçant ses racines plus profondément que jamais. A chaque souvenir qu’il retournait dans sa tête, le DeMaggio découvrait de nouvelles vagues de haine et d’animosité, envers quelqu’un ou quelque chose. La force du monde, qui l’avait fait naître fils de DeMaggio. Ses parents. Lui-même. Sa sœur, parfois, quand bien même il ne pouvait s’empêcher d’au combien c’était à tort. Etaient-ils les victimes de cette histoire ? Avec le temps, il ne savait plus ; probablement que depuis un certain âge, il était responsable de ses actes, de ses choix et de ce que ceux-ci avaient amené comme conséquence. La cause des chasseurs avait cependant été ce qui lui avait donné des ailes, ce qui avait donné un sens à chaque vie sacrifiée, chaque moment d’enfance, d’adolescence, d’existence oublié. C’était ce qui avait motivé toute sa vie, chaque souffle qu’il avalait dans ses poumons, et même l’amour de son père : Ekrem DeMaggio avait toujours plus aimé son fils que sa fille, pour la simple et bonne raison que Cesare avait été depuis toujours le porteur de l’héritage de la famille. Tant de choses dans leur jadis le différenciait d’Isolde – elle avait parfois parlé de son père, cet homme qui avait sacrifié sa vie pour la sienne ; presque une notion qui serait totalement étrangère au paternel du jeune homme. Aujourd’hui, celui-ci préférait largement l’option de tuer ses propres enfants plutôt que d’accepter ce que les choses avaient fait d’eux. Cette putain de mutation : et malgré les bonnes paroles que la blonde avait murmurées à son oreille, lorsqu’ils avaient été ensemble, Cesare ne pouvait s’empêcher de profondément détester ce qu’il était devenu. Certes, peut-être bien que le vaccin changerait quelque chose – ça ne changerait rien à la haine de ses parents, à leur désir de le voir disparaître de cette planète. Aujourd’hui, sa mutation était sa meilleure chance de rester en vie, tout autant que c’était la chose qui l’avait condamné – il savait pourtant que la simple existence du gène X dans son corps suffisait à le maudire aux yeux de ses parents. Ils le préféraient morts. Ils les préféraient morts, lui et sa sœur. Ni DeMaggio, ni entièrement détaché d’eux ; Cesare n’était plus rien, un spectre suspendu à la volonté d’un destin bien capricieux – il en avait fait l’expérience de nombreuses fois. Ce soir encore, les éléments s’étaient déchainés, les mots glissant d’entre ses lèvres avant même qu’il ne se raisonne pour les retenir – et voilà où ils en étaient.
Il aurait voulu pouvoir accélérer l’allure, tout autant que la ralentir : est-ce que cette conversation allait un tant soit peu apaiser les choses ? Changer la façon dont Isolde réagissait avec lui ? Et si ça ne changeait rien ? C’était probablement ce qu’il fuyait le plus, l’éventualité que le pardon était perdu à jamais – un jour, il avait choisi Isolde à sa famille et le paiement de ce choix continuait de lui être arraché à chaque nouvelle aube. Comment savoir jusqu’à quel point il avait dévasté son lien avec la jeune femme ? Il ne voulait même pas le savoir, fuyant volontiers les décombres ; la réalité reviendrait bien assez vite frapper sa vie. Comme un étalon enragé, il lâcha un renâclement aux paroles de la blonde, punissant sa mauvaise foi par un silence de plomb : elle avait décidé de tenir compte de ses menaces alors ?! Parce que toutes les autres fois où il avait tenté de la raisonner, ça n’avait été que pour s’écraser contre un mur de plomb – ce jour-là, tout avait été pire encore, chacun de ses sentiments exacerbés par le silence d’Aria, le fait de ne pas savoir où elle était, si elle avait survécu à la bombe posée par la femme qu’il aimait. Quel paradoxe, ils en revenaient toujours au même point. « Tant mieux pour toi si ton père était l’homme le plus ouvert d’esprit du monde ! C’est pas le cas de tous les pères : le mien veut me tuer parce que j’suis un transmutant. Mais c’est pas en le voyant comme un monstre que tu vas changer quoi que ce soit. Il fait partie de ta fameuse différence, Isolde ! » loin de lui était l’idée de le défendre ; simplement, entendre la blonde prétendre qu’elle acceptait la différence là où elle imageait depuis toujours les chasseurs comme des non-humains, était la plus pathétique contradiction qui soit. « Tu sais rien de c’que j’ai vécu, et c’est pas comme si tu serais un jour capable de l’comprendre. Tu penses que t’as tout compris, qu’tu sais tout mieux que tout l’monde, mais tu sais rien. » il soupira, détournant brièvement le regard, observant la scène autour d’eux. « J’suis déjà venu ici. Une fois dans ma vie. Et c’était presque ma seule sortie des vacances. Chez moi, on fêtait pas Noël et toutes ces conneries. Avec ma sœur, on a jamais eu l’droit de regarder la télé, ou sortir où on voulait. J’te parle même pas des vacances. Tu crois qu’y’a une quelconque chance pour qu’on s’fasse notre opinion là-dedans ?! » qu’est-ce qui le mettait le plus en colère ? Le fait qu’Isolde ait toujours eu une vie à des milliers de kilomètres de ça ? Le fait que ses parents lui aient infligé une telle vie ? Ou le fait que, pendant des années, il ait cru que c’était la meilleure façon de vivre ? « Y’a pas de mecs d’X-Files. Y’a que des gens qui essayent de faire des choses, qui crèvent dans l’procédé. Y’a que des gamins qui sont élevés pour devenir des tueurs, et à qui on fait croire que c’est la chose qu’ils doivent faire pour aider les autres. » il vrilla le regard d’Isolde, esquissant un demi pas pour se rapprocher d’elle, comme s’il cherchait à la défier d’une simple œillade. « Dis-moi en quoi c’est différent de c’que tu veux faire. Ils veulent tuer des transmutants, tu veux tuer des chasseurs. Si demain un chasseur veut intégrer ton groupe volontairement, tu l’laisseras faire peut-être ? Y’a des gens, autour de toi, des transmutants, qui ont tué, torturé, massacré des chasseurs – des humains- en quoi ils sont mieux que les chasseurs ? Ouais y’a des psychopathes parmi les chasseurs, y’en a aussi parmi les transmutants, mais va pas croire qu’y’a pas des innocents aussi dans les deux camps ! » il ne pensait certainement pas à lui, ouvrir les yeux sur ce qu’il avait fait lui infligeait tous les jugements possibles et imaginables pour l’éloigner au possible du mot innocent. « T’as dit un jour que personne me jugerait pour c’que j’ai fait. Peut-être. Mais tu sais très bien que si y’a quelqu’un dans la vie qui m’a ouvert les yeux, c’est toi. Et j’ai eu assez de jugements depuis. J’sais assez bien que tuer parce qu’on déteste quelque chose, c’est pas une façon de rendre la justice. Ou de faire le bien. » il baissa les yeux un instant, profitant du silence plus longtemps qu’il ne le devrait – la scène de leur face à face était en total décalage avec leur discussion. Il s’était vu l’avoir à de nombreuses reprises avec Isolde, mais certainement pas au milieu d’une fête foraine. « Qu’est-c’que tu veux que j’te dise, Isolde ? » marmonna-t-il finalement, comme las face au nom d’Anthea, de ce retour aux choses premières qui les avait détruits. Devait-il s’excuser, en bonne et due forme ? Les mots étaient là, omniprésents dans son esprit, mais sonnaient comme une vague tentative manipulée de regagner quelque chose entre eux. Mais peut-être bien que la blonde en avait besoin ; il savait, lui, qu’il ne se sentait pas la légitimité de les prononcer. « Parce que le fait que j’me pointe en te parlant de ma sœur rend tout plus légitime c’est ça ? Ou parce que c’est une transmutante que j’ai sauvée, alors forcément c’est mieux que si ma sœur était juste une chasseuse ? J’suis un monstre, ouais, mais pas pour les raisons qu’tu pensais. » il aurait voulu pouvoir continuer sa phrase d’une traite, mais un nœud au creux de sa gorge retint les mots. « J’aurais dû te dire la vérité quarante fois au moins, à cette époque. Mais j’t’ai jamais menti sur ce que je ressentais pour toi, j’me suis jamais joué de toi. A partir du moment où on était ensemble, j’avais fait mon choix. Mon choix. Mais j’sais que j’aurais jamais dû rester, maintenant. Et ouais, Anthea, et tous les autres, ils l’ont payé à ma place. Mais j’pourrais jamais être le bon héros qui sauve les innocents, j’choisirais toujours de te sauver toi, peu importe le reste. J’m’excuserai jamais pour t’avoir sauvé la vie, peu importe c’que tu fais. » et peut-être bien qu’elle ne voyait pas les choses comme lui. Peut-être bien qu’elle était une héroïne dans le fond de son âme, qu’elle choisirait sans difficulté des dizaines de vie avant la sienne à lui. Question de passif, sans doute.
Spoiler:
mais nan, en fait on fait dans les multiples de 500
Isolde Saddler
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Dim 6 Sep 2015 - 19:57
No matter where I sleep You are haunting me.
— cesare demaggio & isolde saddler —
There's nothing that I'd take back But it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout. I breath out loud You bleed, we crawl like animals But when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes Dancing on my chest No matter where I sleep You are haunting me. But I'm already there, I'm already there Wherever there is you I will be there too — silhouettes.
Isolde et Cesare fonçaient droit dans le mur, ça ne faisait pas l’ombre d’un doute. C’était comme ça à chaque fois qu’ils se retrouvaient confrontés l’un à l’autre. Ils étaient incapables de communiquer normalement, il fallait qu’ils s’engueulent, qu’ils s’enfoncent dans leurs différents plutôt que d’essayer de trouver une solution à leurs problèmes. C’était sans arrêt un discours de sourd, sans doute parce que ni l’un, ni l’autre, n’était prêt à admettre ses torts. Isolde avait commis des erreurs, c’était certains, peut-être qu’elle avait jugé trop vite, qu’elle n’avait pas eu assez vite envie de comprendre le pourquoi du comment de la situation dans laquelle ils s’étaient retrouvés. Mais Cesare n’avait pas non plus fait d’efforts pour s’expliquer plus tôt. Elle lui en avait voulu, parce qu’elle n’avait pas eu les clés pour faire autrement. Elle lui en avait voulu parce que ça avait été plus simple comme ça. Le problème c’était que depuis cette explosion, ils n’arrivaient plus à communiquer et ce n’était pas en s’engueulant à tout va qu’ils allaient pouvoir régler le problème entre eux. Ils n’avançaient pas, ils étaient coincés dans un cercle vicieux qui n’avait aucun sens et pourtant, il était peut-être grand temps pour eux de régler les problèmes entre eux deux.
Elle était obligée de trottiner derrière lui comme une idiote pour ne pas qu’il la sème. C’était plus compliqué que ça en avait l’air. Elle avait beau être endurante et sportive, sa grossesse mettait à mal nombreuses de ses capacités. Elle s’essoufflait à la vitesse de l’éclair et rapidement, elle sentait de fortes douleurs se répandre dans chacun de ses muscles. Elle détestait cette situation, elle se sentait faible et ça avait tendance à la rendre complètement cinglée. « C’est pas juste, ça devrait pas être comme ça. Aucun père ne devrait avoir envie de tuer son enfant. Déjà, parce que c’est parfaitement illégal, mais aussi parce que c’est pas normal psychologiquement parlant ! » Les hunters avaient des problèmes, ils étaient ceux qui n’allaient pas bien dans leurs têtes, ils étaient ceux qui étaient dangereux, fin de l’histoire. Cette vision des choses étaient ancrée tellement profondément en Isolde, qu’elle n’en démordrait pas. De la même façon sans doute que la vision opposée avait été ancrée en Cesare tellement longtemps qu’il lui était impossible de comprendre le point de vu d’Isolde. « Peut-être que c’est toi qui sait rien ! C’que t’as vécu c’est probablement tragique, comme tout le monde dans cette fichue ville ! Mais tu peux essayer de faire en sorte que ta vie s’améliore. Et si ce n’est pas la tienne, au moins celle de tes enfants ou de tes petits enfants ! Il faut faire quelque chose ! » En restant les bras croisés ou simplement à se renvoyer la faute à l’infini, ça n’allait absolument rien changer au monde dans lequel ils vivaient. Chaque jour les choses devenaient pires aux quatre coins du monde. Chaque jour aux informations, on pouvait voir à quel points les transmutants étaient martyrisés. Le monde courrait au chaos le plus total et si personne ne faisait rien, les transmutants finiraient par disparaitre de la surface de la terre. « Tu peux toujours te faire une opinion. Maintenant t’es grand, tu peux allumer la télévision et voir les horreurs partout dans le monde. Ouvre un journal, regarde sur internet, j’en sais rien ! Ne laisse pas les gens qui veulent te tuer continuer à te dicter ta vie. C’est encore plus triste que de ne jamais avoir fêté noël. » Et puis Noël ça pouvait toujours se rattraper, ils avaient beau être au beau milieu du mois de février, elle voulait bien lui improviser un noël si jamais ça pouvait lui faire plaisir, mais le sortir de la prison dans lequel ses parents l’avait enfermé, il n’y avait que lui qui pouvait le faire. « Ils pourraient essayer de faire les choses autrement ! Mais ils ont décidé que c’était plus simple comme ça et ils ont commencé à nous massacrer ! Et pas seulement ceux qui étaient dangereux et pas seulement des mutants, mais aussi ceux qui essaient de les protéger ! » Des personnes comme son père ou comme Anthea, des humains qui n’avaient rien de particulièrement dangereux et qui n’avaient rien fait de mal, ils étaient morts injustement. « Les chasseurs choisissent de tuer ! Ils sont pas innocents, ils ont choisi de nous abattre ! Nous on choisi pas ce qui nous arrive ! Si y a un gentil gars, quelqu’un qui n’a jamais rien fait de mal dans sa vie, qui par manque de chance tue quelqu’un d’une poignée de main parce que du jour au lendemain son corps se retrouve chargé de poison, ça ne fait pas de lui un psychopathe. Juste un type qui a besoin qu’on l’aide et pas qu’on le tue ! Mais les chasseurs eux, c’est pas la malchance qui fait qu’ils tuent, c’est parce qu’ils l’ont choisi ! » La plupart des transmutants étaient des gens qui n’avaient rien demandé à personne et qui ne comprenaient pas ce qui leur arrivait, certains profitaient de leurs dons pour faire le mal et peut-être qu’eux, il fallait les arrêter, mais les hunters ne s’arrêtaient pas à ceux là. « La différence entre eux et moi, c’est que je n’ai jamais frappé la première. Je ne défends pas les transmutants qui profitent de leurs pouvoirs pour faire du mal aux innocents. Je défends ceux qu’on a assassinés sans raisons, ceux à qui on a tout prit. Ceux qui veulent riposter pour protéger les autres. » C’était comme ça qu’elle voyait Insurgency, des mutants qui en avaient marre de voir leurs camarades mourir injustement, des mutants qui voulaient se battre plutôt que de se faire abattre au coin d’une rue. « Les hunters ont commencé cette guerre, on est bien obligés de répondre. » Elle refusait de se faire tuer sans se battre. Quand bien même elle aurait continué sa petite vie tranquillement sans jamais se rebeller contre l’opposition des hunters, elle aurait pu être assassinée en rentrant chez elle un soir après le travail et ce n’était pas acceptable à ses yeux. « Non, tuer quelqu’un c’est jamais rendre justice. Et si j’avais les moyens de juste mettre ces connards en prison, crois-moi je le ferai, parce que c’est mon job, mon vrai job. Mais on peut pas. Ça marche pas, on les coince et ils sont libérés à chaque fois. J’ai essayé et j’ai le sheriff de mon côté, mais ça change rien. » Les dossiers étaient traités à la vitesse de l’éclair, les accusés toujours libérés pour n’importe quel raison toujours insensée, mais il n’y avait rien à faire pour empêcher les choses de se passer comme ça. Suite à sa question, elle laissa échapper un soupire. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il voulait qu’il dise, de toute façon, c’était trop tard, ils n’allaient pas revenir en arrière pour changer les choses. Ce qui avait changé, c’était qu’elle arrivait peut-être à comprendre pourquoi il en était arrivé là. Elle était fille unique, mais il y avait des gens à qui elle tenait assez pour détruire tout le reste à côté. Il y avait ce bébé au fond de ses entrailles, pour qui, elle serait prête à sacrifier n’importe qui d’autre. Elle avait souvent l’air d’être une pauvre fille, une mère si peu responsable qu’elle prenait des risques en se fichant de l’avenir de cet enfant, elle était bien cette mère qui avait longtemps cherché à nier l’existence de ce bébé, mais pourtant, au fur et à mesure que les mois passaient, elle comprenaient ce que ça faisait d’avoir quelqu’un d’assez précieux dans sa vie pour être prêt à sacrifier le reste. « Ça rend la chose plus légitime parce que tu ne les as pas tués simplement pour les tuer. T’arrêtes pas de dire que je ne sais rien. Bha y a au moins une chose que je sais aujourd’hui, c’est que je serais capable de tuer absolument n’importe qui si ça pouvait me permettre de protéger mon bébé. J’pense toujours qu’on aurait pu régler le problème autrement, mais je peux comprendre qu’y ait des personnes à qui on puisse tenir assez pour en arriver là. » Insurgency, c’était aussi pour ce bébé qu’elle l’avait fait, parce qu’elle voulait trouver un moyen de se débarrasser des chasseurs qui pourrait venir un jour pourrir la vie de cet enfant. Instinctivement, elle porta sa main sur son ventre à présent tellement rebondit que la veste qu’elle portait ne suffisait plus à le cacher. « J’ai jamais menti non plus. Ni sur mes sentiments, ni sur mes intentions. » Insurgency avait toujours été dans un coin de sa tête, déjà à l’époque elle parlait d’action à plus grande échelle. En la sauvant ce jour, il avait permis à Insurgency de voir le jour. « En m’sauvant, t’as aussi sauvé Insurgency. Je ne laisserai jamais tomber ça. C’est indissociable de ce que je suis. Si tu choisis toujours de me sauver, tu choisiras aussi toujours de sauver ça. Mais si tu veux détruire Insurgency, tu dois me détruire aussi. » L’un n’irait pas avec l’autre. « Tu peux continuer de m’engueuler autant que tu veux pour ce que je fais, ça changera rien. Je vais pas faire marche arrière. C’est tout ce que j’ai toujours voulu depuis la mort de mon père. Enfin, peut-être que j’aurais aussi voulu que tu sois avec moi pour ça. » Quelques mois plus tôt, elle avait bien cru qu’il serait toujours avec elle. Elle avait cru qu’il la comprenait et qu’il était prêt à la suivre dans cette aventure, mais elle avait probablement mit la charrue avant les bœufs à cette époque là. « J’aurais vraiment voulu que les choses puissent être différentes entre nous. » Parce qu’elle l’avait vraiment aimé et que le bébé qu’elle portait, il aurait pu représenter un véritable accomplissement pour eux deux, mais ils étaient peut-être vraiment trop différent pour ça. « J’ai connu plus d’hommes prêts à tout pour me tuer que pour me sauver. Mais tu pourras jamais me sauver de moi-même. » Et c’était bien elle le problème. Insurgency, c’était elle, c’était la cause pour laquelle elle était prête à mourir et il ne pourrait jamais changer ça.
Spoiler:
Ça paraît pas comme ça, mais jte jure, ça ne fait que 500 mots
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss Lun 7 Sep 2015 - 1:30
and the cries from the strangers out at night
in the dark and i'm right on the middle mark, i'm just in the tier of everything that rides below the surface. and i'm short of the others dreams of being golden. and on top, it's not what you painted in my head there's so much there instead of all the colors that i saw. we all are living in a dream but life ain't what it seems. and all these sorrows i have seen, they lead me to believe that everything's a mess w/isolde saddler & cesare demaggio.
Peut-être avait-il simplement trop refoulé ses sentiments. Trop repoussé l’inévitable : ce n’était pas faute qu’elle l’ait provoqué pourtant, maintes fois déjà, dans leurs rares tête à tête, l’assommant de sarcasmes et autres petites piques désagréables. Isolde et Cesare avaient valsé au bord du conflit à de nombreuses reprises déjà ; qu’est-ce qui faisait, que ce soit ç’avait été la fois de trop ? Peut-être cette dernière révélation, sur laquelle ils s’étaient quittés la dernière fois. Peut-être cette colère qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir, à l’égard de chacune des actions de la jeune femme, depuis qu’elle avait jugé judicieux de faire péter l’hôtel de ville et ses alentours, alors même qu’Aria s’était retrouvée dans les alentours. Quelque chose, en tout cas, avait déclenché les hostilités, et rien ne semblait pouvoir stopper le train des pensées et des paroles du DeMaggio désormais : et leurs rancœurs, leurs torts s’avéraient plus profonds que tout ce qu’ils avaient pu soupçonner – des histoires que Cesare ne pouvait guère laisser derrière lui, tant elles revenaient souvent se rappeler à lui de la plus cruelle des façons. Un chasseur qui le reconnaissait, le traitait comme un ami ; un transmutant qui remontait sa trace pour une vieille histoire de vengeance. Il avait fait partie d’un des camps de cette guerre : avait-ce été le plus légitime des deux ? Quand bien même il essayait de comprendre, de se détacher de l’influence de sa famille et de son passé, Cesare ne pouvait guère répondre à cette interrogation intérieure et lancinante. Avait-il fait le bon choix ? Avait-il accompli des œuvres pieuses ? Tout ce qu’il savait, c’est qu’il avait tué des gens – et qu’il lui était de plus en plus difficile, au fil des jours, de comprendre quel processus avait pu opérer dans son cerveau pour rendre tout cela légitime. Normal. Comment un gamin devenait un tueur ? Comment un parent décidait d’élever son enfant pour en faire un monstre assoiffé de sang ? A ces souvenirs, se mêlaient ceux d’une mère douce, attentive – cette même génitrice qui désormais, voulait sa mort tout autant que le paternel de la famille. Cette mère et ce père qui pensaient sans doute qu’avoir menacé Cesare il y a quelques mois de ça, aurait pu être un moyen de le faire revenir à la raison. La vérité. Celle des DeMaggio en tout cas ; celle tout aussi destructrice que la vérité construite de A à Z par Isolde, quand bien même la blonde n’était pas prête à l’admettre. Ekrem DeMaggio serait-il, après tout, prêt à reconnaître ses torts à lui ? Confronter leurs points de vue, était comme confronter le noir et le blanc : les deux couleurs ne s’emmêlaient pourtant pas encore, pour faire une nuance de gris parfaite – ils n’étaient que chaotiques, complètement incapables de s’adapter l’un à l’autre. C’était pourtant elle, qui lui avait fait embrasser la chance de prendre sa vie en mains, faire quelque chose concrètement ; choisir. D’Isolde, était né quelque chose de meilleur en lui. Et il n’avait fait que germer les ténèbres en la jeune femme.
« Ouais c’est pas juste, mais c’est pas ta pitié que j’cherche. Ouais c’est pas normal, mais c’est quoi ta solution à tout ça ?! Te dire qu’il est psychologiquement instable et que c’est normal de vouloir le tuer ?! » car malgré tout ce qu’il avait fait, malgré tout ce qu’il ferait, Cesare se sentait profondément incapable de même songer à tuer son père. C’était l’ordre des choses, l’immuable respect qu’on lui avait inculqué au plus profond de son esprit dès le commencement de son entrainement : comment pouvait-il seulement envisager de tuer son propre père ? « Et c’est quoi ton plan pour améliorer la vie de ton enfant ?! Faire péter des bombes alors que t’es enceinte, organiser un groupe de terroristes au milieu de la ville, faire exploser les gens qui sont pas d’accords avec toi ? C’est quoi la prochaine étape ? Protéger ton enfant en lui apprenant à se défendre ? En surveillant ses faits et gestes ?! Bizarrement ça ressemble exactement à c’que j’ai vécu, que tu l’veuilles ou non ! Et ouais, j’veux changer les choses pour mes enfants, j’sais que c’est pas une vie. Pour qui que ce soit. » ne rien faire n’était sûrement pas la solution ; c’était pourtant celle qui le tentait le plus en ce moment, fuir, disparaître, pousser sa sœur à quitter la ville sans se retourner. Bon dieu, s’il pouvait lui effacer la mémoire, lui construire une vie parfaite, et la pousser à quitter Radcliff pour une ville au soleil ! Il le ferait sans hésiter, quand bien même ça lui déchirerait le cœur, quand bien même aucune peine ne serait pire que l’idée de ne plus jamais revoir sa sœur. C’était toujours mieux que de la savoir misérable. Ou la savoir morte. L’héroïsme l’avait quitté, lavé par le malheur, tous les lourds tributs qu’il avait eu à payer pour le simple fait d’être né parmi les DeMaggio, et d’avoir porté la couronne des chasseurs pendant si longtemps. Lassé. Il était las. « Mais qu’est-c’que tu crois putain ?! J’me la suis faite mon opinion, enfin, après des années de merde ! Et tu sais quoi ?! Ça craint ! Ça craint de s’retourner sur ses vingt premières années de vie pour s’rendre compte qu’on est qu’un tueur qu’y’a rien donné d’autre dans c’monde que des cadavres ! Et nan, tu sais rien, parce que si tu crois que tu peux sortir indemne de c’que tu fais, tu t’fous le doigt dans l’œil ! » il ne pouvait pas se mettre à la place d’Isolde – elle ne pouvait pas non plus se mettre à la sienne à lui. Lui-même, encore, avec du recul, avait aujourd’hui du mal à songer aux procédés employés par son père et sa mère, pour littéralement avoir transformé sa façon de penser. Ou ce qui leur était passé par la tête, pour penser que leur fils de dix ans était à même de devenir un tueur. Ou ce qui avait fait naître leur haine viscérale des transmutants. Etaient-ils simplement haineux de la différence ? Ça allait plus loin que ça, c’était toujours plus. Tellement plus. « Tu penses franchement que c’est un choix ?! » plus que tout le reste, il se retrouvait suspendu à une potentielle réponse de la blonde, la dévisageant, tendu au possible – pensait-elle qu’il avait choisi le chemin sur lequel il s’était engagé ? Peut-être. Peut-être pas. Il se posait inlassablement la question, quant à savoir son degré de culpabilité. « Tu crois que j’ai choisi de naître où j’suis né ? Ou que j’aurais pu un jour faire mes bagages pour dire à mes parents que j’veux faire des études à l’autre bout du pays ? Ce truc que Lancaster fait pour justifier ses décisions, cette manipulation ; c’est c’que j’ai connu depuis que j’suis né, alors viens pas me dire que j’avais l’choix de tout quitter ! C’était ma famille. » et il savait au combien c’était un lourd fardeau à porter désormais. Une enclume, qui hantait chaque jour de son quotidien, un mauvais sort qui s’était retourné contre lui au moment où il s’était avéré qu’il était un transmutant. Et sans Isolde, sans Aria, il se serait contenté de se détester profondément, plutôt que de revoir sa façon de penser les choses. Aria l’avait sauvé de la noyade ; sans Aria, il aurait toujours été le digne fils DeMaggio, la progéniture qui aurait préféré se trancher la gorge plutôt que de devenir un dégénéré. « T’as pas besoin de m’rappeler à quel point j’ai pu faire des choses débiles. » remarqua-t-il finalement, dans un marmonnement face aux paroles de la blonde : tant de fois, il se posait la question, quant à savoir s’il avait tué des innocents, ou de vrais coupables. S’il avait un tant soit peu, dans sa vie, sauvé le monde en tuant un psychopathe, ou si les DeMaggio n’avaient toujours abattu que des gens qui n’avaient rien demandé. Il l’avait fait, point barre. Et ça revenait le hanter tant de temps après. Inlassablement. A lui en filer le vertige. « Parce que les gens qui étaient à la fête des fondateurs t’avaient fait quelque chose en particulier ? Les humains qui s’rendent là-bas avaient frappé en premier, c’est ça ?! Tu fais que défendre des cadavres alors. Pourquoi tu les défends pas tant qu’ils sont vivants ? Donne leur une protection plutôt que justice en faisant exploser la ville. » il soupira, observant autour d’eux comme pour s’assurer qu’ils n’étaient pas écoutés. « Tu f’ras jamais changer des gens comme mon père. Ou Lancaster. Mais tu gagnes quoi à faire passer les transmutants pour des terroristes qui font exploser des trucs à chaque fête de la ville ? Ceux que tu dois t’mettre dans la poche, c’est ceux qui peuvent changer quelque chose. Ceux qui vont croire en c’que raconte Lancaster, ou non. Un mutant qui sauve des vies plutôt que de buter au hasard en faisant sauter des bâtiments, ça peut faire une différence. Changer l’monde ça se limite pas aux mutants. »
Chercher une légitimité à ce qu’il avait fait, ce qui les avait tant détruits, Isolde et lui, semblait totalement fantaisiste. Oui, souvent en observant sa sœur, vivante, il ne se sentait pas capable de regretter ce qu’il avait fait. La vie d’Aria ne compensait en rien les dizaines d’autres qu’il avait sacrifiées, malgré tout. Combien aurait-il voulu fuir à l’instant précis ? Prétendre il ne savait quoi, pour échapper aux paroles qui suivirent. Cesare avait déjà détourné le regard, fuyant éperdument tout contact visuel avec la blonde en face de lui, agité par une nervosité qui allait de pair avec l’agacement qui avait tout submergé en lui. Il n’avait pas voulu sauver Insurgency, les idées d’Isolde, son héritage, la façon dont elle pourrait influencer le monde. Il avait voulu la sauver elle ; juste elle. Isolde pour celle qu’elle était, presque égoïstement, ce qu’elle lui apportait. La vie au fond de son cœur gelé, l’impression d’exister enfin pleinement. Il avait fallu qu’il frappe son existence d’une nouvelle dose de malheur, et qu’en plus, il lui impose son désir de la sauver, coûte que coûte. Ils en portaient tous les deux les conséquences pourtant, qu’il le veuille ou non : il aurait voulu, pouvoir tout endosser, tout ce que ses choix avaient entrainé. Seul. Irrémédiablement seul. C’était parfois plus facile qu’avec elle. Qu’avec Aria. Les conséquences de leur présence dans sa vie. Les conséquences d’accepter l’existence de ce bébé – son enfant à lui. Une énième façon de blesser une autre vie. Sa main trouva la joue de la blonde, mue par une affection refoulée depuis si longtemps : de son pouce, il essuya le spectre d’une larme, une effusion de sentiments que d’autres se seraient autorisés. Dans une autre vie. Le contact était familier, tout autant que perdu depuis si longtemps ; appartenant à un autre Cesare. Une autre Isolde. Ceux qui avaient existé, quand tout avait été facticement facile. « J’te sauverai toujours, Isolde. » soupira-t-il, l’œil fuyant, comme si cette révélation avait été piégée depuis trop longtemps entre ses lèvres : toujours elle. Quoiqu’elle fasse. Qui qu’elle soit. « Mais j’ai passé assez d’temps dans ma vie, à tuer des gens. A détester des gens. J’le ferai pas pour toi. » c’était la force de son opinion, les séquelles durement acquises par une vie qui comportait désormais son lot de conséquences. De culpabilité. La dureté de la réalité. Tuer ne se faisait jamais sans conséquence : tôt ou tard, elles revenaient se bousculer à la conscience de l’être humain. Déchirer son âme. Chasseur, ou transmutant, c’était sans doute comme ça qu’on reconnaissait les psychopathes des autres. Les humains. Une empreinte fugace, glissant dans le néant ; sa main avait quitté le contact rassurant de la peau de la jeune femme, retrouvant la froideur de l’hiver, la brutalité de leur face à face. « Je sais que ça, cet Insurgency. C’est pas toi. Quoique tu dises. Tu m’feras jamais changer d’avis sur ça. » et l’hiver, le bruit, les autres revinrent s’imposer à l’esprit du chasseur ; son regard noir partit autour d’eux, avant qu’il n’observe Isolde une nouvelle fois. Tout ce qu’il trouva à faire, lâcheté avant tout, fut de reprendre ses pas, sans même savoir si la blonde le suivrait cette fois-ci.
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(event | isolde), if your goal was to love, you scored an epic miss