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 rp mission : fadh, cesare et hippolyte.

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Hippolyte Caesar
Hippolyte Caesar

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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeVen 11 Sep 2015 - 17:27

RP Mission
ft. Fahd Gallagher & Cesare DeMaggio
Le contrecoup de l'attaqua de la mutante se faisait sentir. S'il essayait de garder une poigne fer sur les épaules de la jeune femme, Hippolyte avait la vue troublée et les membres ankylosés par les effets du poison. Comme un gêne défaillant pouvait provoquer de telles ignominies... Leur anormalité faisait d'eux des monstres, il en avait une fois de plus la preuve. Et tous ces soit disant modérés, qui pensaient qu'on pouvait vacciner ou laisser la vie sauve aux plus inoffensifs se trompaient : Il fallait purement et simplement les éliminer. Tous sans exception.

Aussi, Hippolyte fut-il pris de court lorsqu'une bourrasque sortie de nulle part vint cingler à son visage, lui arrachant un grognement de douleur. Un picotement, puis la sensation que quelque chose coulait sur sa joue. Comment un souffle de vent pouvait l'avoir coupé ? Tournant lui même en maintenant fermement la mutante, il réfléchissait à toute vitesse. L'un des deux autres était un mutant. Mais lequel ? Il cru tout d'abord qu'il s'agissait de l'un des alliés de la mutante, mais il ne tarda pas à comprendre le contraire. Une autre bourrasque le frappa de plein fouet, déchira la manche de sa veste et sectionnant le tendon et le triceps. La douleur le traversa, et le chasseur poussa un hurlement de douleur en laissant tomber son arme au sol. Il reçut alors une giclée de sang en plein visage et dans les yeux, repoussant au passage la mutante qui tomba au sol avec lui. Aveuglé par l'hémoglobine, Hippolyte cherchait à tâtons son arme d'une main, incapable de bouger l'autre bras. Il se passa furieusement une main sur le visage pour chasser le sang qui lui brûlait les muqueuses, et lorsque enfin il retrouva son arme... Celle-ci se disloqua dans sa main, jusqu'à ne plus être qu'un amas de petites pièces métalliques. Deux mutants et maintenant un troisième ? C'était une blague ! Le chasseur serra les dents et releva lentement la tête, jusqu'à se retrouver nez à nez avec le canon d'un revolver. Les rôles étaient inversés, cette fois. Et c'était le rejeton DeMaggio qui lui faisait face. Quelle ironie... Un mutant fils de chasseur. Lui-même aurait probablement vomit son propre nom si l'un de ses fils avait été l'un des leurs !

"Alors c'est ça, ton petit jeu, gamin... ? Tu fais mine de copier l'attitude de ton paternel pour aller sauver tes petits copains dégénérés ? Elle est presque morte, à moins que tu aies une mutation cachée elle ne s'en sortira pas..."

Jouer avec le temps, encore un peu... L'autre semblait ne faire aucune distinction entre mutants et chasseurs. Avec un peu de chance, il allait vite se réveiller et pourrait terminer ce qu'il avait commencé, laissant à Hippolyte la seule ouverture qu'il lui restait pour ne pas finir cette nuit de chasse sur un échec.

"Si c'est son cadavre que tu veux, je te le laisse..."

Il se releva lentement, levant sa main valide en signe de reddition. Si l'autre n'émergeait pas, il ferait une belle proie de consolation, à défaut d'autre chose...
crackle bones
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Thaddeus Lancaster
Thaddeus Lancaster

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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Oct 2015 - 17:27

les rps missions
intervention admin.
D'un coup une épaisse fumée empêche vos personnages de voir bien loin, l'air devient difficile à respirer. Des bruits de pas se font entendre des phrases murmurées, pas franchement compréhensibles, et enfin quand la fumée s'estompe, il n'y a plus de Tania, ni de Fahd. Puis, avant qu'ils n'aient le temps de dire ouf, le sol s'effondre sous leur pied. Ruse d'un transmutant, c'est la seule explication possible. Les voilà à présent tous les deux coincés dans l'ancien réseau de mines de Radcliff, des mines abandonnés depuis tellement longtemps qu'en sortir ne sera pas du gâteau.

(ps : si vous avez des questions, adressez vous à Calista, qui d'ailleurs, tiens à s'excuser pour le retard de cette intervention  rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 3013803170 )


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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeDim 4 Oct 2015 - 2:54

L’adrénaline. Le sang qui pulse dans les veines. Le doigt pressé contre la gâchette d’une arme glaciale. Tout ça revenait à Cesare comme un arôme d’une autre vie. Une vie pas si lointaine. C’était pourtant bien un de ses anciens alliés qu’il avait en joue, ce soir, sous la nuit noire qui s’était épaissie depuis qu’ils étaient là. Le cœur de la forêt était baigné de ténèbres, porteur d’un silence pesant, qui se tendait à chaque seconde un peu plus. Chaque muscle crispé, les sens en éveil, prêt à bondir à la moindre menace – réceptif à chaque petit souffle de vent frôlant sa peau, le DeMaggio flirtait avec ses démons intérieurs. Il y avait cet instinct, en lui, niché au fond de ses entrailles, qui préférait largement appuyer sur la détente de son flingue que de faire preuve d’une quelconque clémence que son ennemi ne posséderait jamais. Il était le fils de son père, l’héritage de l’enseignement pourri des siens ; la branche au sommet de l’arbre aux racines profondément ancrées du nom qu’il portait. La malédiction. Et les mots du type en face de lui ne faisaient que remuer le couteau dans la plaie ; d’une œillade foudroyante, Cesare eut un mouvement nerveux, signe évident que l’homme avait touché une corde sensible, baladant l’aisance de ses paroles sur des circonstances qu’il ne comprenait pas. « Viens pas prétendre comprendre l’histoire. Ta gueule. » Il aurait été preneur, cependant, d’une quelconque personne apte à comprendre la situation ; quelqu’un comme lui, tout à fait capable de savoir d’où il venait. Où il finirait par atterrir, d’une façon ou d’une autre. A part sa sœur, à part Aria ; il n’y avait que le vide. Et pour le moment, elle n’faisait que se noyer tout autant que lui – à voir quand est-ce qu’ils referaient surface. Pas en tout cas, alors qu’ils s’évitaient si souvent, Cesare préférant pourchasser des transmutants qu’il ne savait pas s’il finirait par tuer, ou par sauver.

L’œil aux aguets, l’arme toujours pointée droit vers la tronche du chasseur en face de lui, Cesare avait commencé à avoir un mouvement pour s’accroupir face à la transmutante et vérifier les dires de l’autre. Il n’avait pourtant fait que quelques gestes, avant que le brouillard ne s’incruste – brusquement, bien trop brusquement pour être naturel. Quelqu’un d’autre était là… ou était-ce le troisième gars qu’ils avaient rencontré un peu plus tôt ? L’oreille attentive, chacun de ses sens concentrés sur tout ce qui l’entourait, le DeMaggio espérait, espérait que l’irrémédiable ne pointe pas son nez. Et pourtant ; la situation avait déjà basculé, en quelques secondes, il avait perdu le contrôle, perdu dans une atmosphère opaque : où était l’autre chasseur ? Et la transmutante ? Dans la précipitation, il eut à peine le temps d’émettre ces songes, que le sol l’aspira. Comme un trou béant, s’ouvrant juste sous ses pieds, pour l’entrainer dans une chute vertigineuse. Vertigineuse et douloureuse, lorsqu’il frappa brusquement le sol plus noir – humide, encore, d’un paysage dévoré par une noirceur plus étouffante que jamais. Il avait perdu son arme dans le procédé, comme si chacun de ses membres ne lui obéissait plus : simplement à une douleur supplémentaire, traversant et électrisant chaque fibre de son corps. De combien de mètres étaient-ils tombés ? Il avait surtout senti l’air quitter ses poumons, le choc comprimer ses côtes – mais son cœur battait toujours, dans un rythme effréné, alors que déjà ses narines respiraient un air à l’arôme de terre. Fut-il le premier à percuter ? A comprendre ? Tout ce qu’il trouva à faire, c’est essayer de se retourner sur le ventre, tâtonner de ses doigts hésitants et gelés, à la recherche de son arme, son ultime salut dans une situation pareille.
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Hippolyte Caesar
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeMar 6 Oct 2015 - 23:40

RP Mission
ft. Cesare DeMaggio
Hippolyte tiqua. Il commençait à sévèrement se demander ce qui n'allait pas avec l'éducation des gamins de la génération de Cesare ou Marius. Les « vas te faire foutre » et autres « ta gueule » étaient devenus monnaie courante par ici, ce qui avait tendance à lui donner envie de distribuer des claques. Ce qu'il ne pouvait faire en l'état actuel des choses, puisqu'avec un tendon sectionné et une hémorragie relativement important, il n'avait ni la capacité ni la force de frapper qui que ce soit. Et il n'allait certainement pas répliquer non plus, ce serait si puéril.

Seulement cette fois, il avait perdu. Pour de bon. Il était blessé, la mutante était mal en point mais vivait toujours, et l'autre avait son flingue braqué sur la tempe du chasseur. Et c'était un dégénéré qui manipulait le métal, qui plus est. Décidément, rien ne se passait comme prévu, ce soir. Il aurait du être seule avec la mutante, aurait du pouvoir lui arracher les quelques renseignements dont il avait besoin... Et elle aurait du être morte à cette heure-ci. Au lieu de cela, il se retrouvait pris au piège, et c'était plutôt lui, le plus susceptible de passer l'arme à gauche. Le cerveau fonctionnant à vive allure, il cherchait un moyen efficace de retourner la situation en sa faveur... Mais n'eut pas à chercher bien longtemps. Alors que le gamin se penchait vers la dégénérée, un épais brouillard vint les encercler. Brouillard qui n'avait rien de naturel ou de rassurant. Et avant même qu'Hippolyte n'ait eu le temps d'en découvrir l'origine, le sol se déroba sous ses genoux, ne lui laissant aucune échappatoire. Il tenta de sa raccrocher à quelque chose de sa main valide, mais la terre meuble glissait sous ses doigts, et ce fut la chute.

Combien de mètres ? Il l'ignorait. Une chose cependant était certaine : L'atterrissage ne fut pas agréable. Le chasseur heurta brutalement le sol, et ne dut son salut qu'à la présence d'un épais tapis de mousse sur le sol humide. Sonné, il mit quelques secondes à émerger, le temps de comprendre qu'il n'était plus dans le bois mais... En dessous. Dans un souterrain empestant le moisi et la rouille, sans lumière et repère. Où avait-il atterrit ? C'était la question à se poser. Mais surtout, il se demandait comment en sortir. Jurant dans sa langue natale, Hippolyte ne pris même pas la peine de regarder si l'autre avait eu autant de chance. Au fond, il espérait presque qu'il se soit assommé pour avoir une bonne raison de ne pas le ramener avec lui, voire même de l'achever en douceur.
De sa main valide, il fouilla dans la poche intérieur de son manteau et en tira une petite lampe torche, qu'il alluma pour y voir un peu plus clair. Se tournant, il se rendit compte qu'il avait vraiment eu beaucoup de chance. Un mètre plus loin et il s'empalait sur une vieille conduite rouillée. Il fit un tour sur lui-même, jusqu'à projeter la lumière de sa torche dans les yeux du rejeton DeMaggio. Qui semblait s'affairer à chercher son arme. Un regard méprisant, un soupir, et il fit volte face.

"Je n'ai plus qu'un bras, et j'en ai besoin pour tenir la lampe. Alors arrête de te fatiguer à chercher ton arme et avançons. De toute manière, je ne peux rien faire."

Il répugnait à l'admettre, mais ils ne seraient pas trop de deux pour se sortir d'un tel pétrin, d'autant que pour une fois... Avoir un mutant avec soi ne serait peut-être pas si mal. Et Hippolyte se détestait pour avoir pensé cela. Il prit les devants, avançant doucement dans le souterrain. Sa blessure ne semblait pas vouloir s'arrêter de saigner, et il commençait à sentir une horrible migraine pointer le bout de son nez. Le manque d'oxygène n'allait pas tarder à lui faire tourner de l'oeil, aussi trouver la sortie lui semblait-il être un peu plus vital que se débarrasser d'un dégénéré. Un peu plus loin, il repéra des rails et un vieux wagon de mine. Au moins maintenant, il savait où ils avaient atterrit.

"Les mines sont toujours plusieurs entrées pour empêcher les départs d'incendies et les effondrements... Nous n'avons qu'à suivre ces rails, j'imagine..."

Sans attendre de réponse de l'autre, il continua son chemin, la démarche peu assurée.
crackle bones
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Oct 2015 - 1:14

Comment les choses pouvaient-elles perpétuellement aller de mal en pire ? C’était un phénomène quasi inexplicable, qui entourait de son étreinte mortelle la nuit qu’ils partageaient ce soir – ça aurait pu n’être qu’une mission de chasse, ou de secours. Sans l’autre transmutant, la course folle dans la forêt, et la méfiance froide qui avait plané entre eux, les choses seraient allées vite – beaucoup plus vite. Assez vite pour leur éviter ce genre d’inconvénients : il était d’ailleurs évident que le sol ne s’était pas dérobé sous leurs pieds sous le coup d’un phénomène naturel – y avait-il alors des dégénérés qui les attendaient à la sortie, où qu’ils aillent, quoiqu’ils fassent ? C’était donc comme ça, qu’il était remercié pour tenter de sauver la vie d’une de ses semblables ? L’idée le répugnait à l’instant précis, tant la rage brûlait à l’intérieur de ses tripes – c’n’était franchement pas son genre de perdre son temps pour les autres – mais voir la situation se retourner complètement contre lui, c’était pire encore. A la remarque de l’autre type, le DeMaggio ne manqua pas de le dévisager, ses prunelles noires ne prenant guère le temps d’analyser plus avant la situation désastreuse dans laquelle ils étaient tombés. Quel lâche les laissait pourrir ici, plutôt que de les affronter ? Il leva finalement la tête, vers le trou béant fait dans le sol, le puits sans fond qui les avait accueillis : il n’y avait clairement aucun moyen de se sortir de leur nouveau piège – du moins, pas par où ils y étaient entrés, bien contre leur gré. Etait-ce Insurgency, Uprising qui venaient récupérer leur recrue à moitié morte ? Il serait stupide de perdre d’esprit la potentielle présence de nouveaux transmutants alentours : qui sait, peut-être pousseraient-ils le vice jusqu’à aller les suivre dans ces galeries, histoire de les achever après leur avoir fait marcher des kilomètres ? Tania Jones. Il retiendrait son nom ; la mission sauvetage à laquelle il avait échoué avec grandeur, et l’héroïsme qui se retournait contre lui, façon poignard dans le dos.

Du fond de sa poche, il sortit lui aussi une lampe torche – n’importe quel chasseur qui se présentait sur le terrain sans le minimum essentiel pour survivre était un véritable crétin. Et en vingt-cinq longues années d’apprentissage, Cesare avait tous les réflexes des hunters qui lui couraient dans les veines. « Ouais, enfin j’suppose que les rails sont aussi faits pour permettre aux chariots d’aller dans les mines. Alors comment on sait si on va vers la sortie ou plus profondément dans la mine, hein ? » le sarcasme avait sifflé dans sa voix tout autant que le dédain ; il avait toujours travaillé en solo, ou sous la tutelle de son connard de paternel qui avait toujours pris toutes les décisions (ou presque). Se retrouver avec un parfait inconnu, qui, quelques minutes plus tôt, l’avait menacé du canon de son arme, ce n’était pas ce qu’il préférait. Autant ne pas perdre du temps à se mettre sur la gueule – mais il fallait quand même admettre que son argument à lui était valable également : quant à savoir ce qu’ils pouvaient faire de mieux, il n’en avait aucune idée. Ces mines étaient sans doute inutilisées depuis au moins une trentaine d’années, avant sa naissance somme toute ; de quoi justifier le fait qu’il n’y connaisse rien dans ce domaine-là. Jamais auparavant il n’avait eu l’occasion de faire un peu de spéléologie pour le fun – ces trois mots n’existaient pas au vocabulaire de la famille DeMaggio. « J’sais même pas ce qu’on peut extraire ici. » marmonna-t-il finalement, le faisceau de lumière de sa lampe torche semblant chercher une réponse à cette question ; il ne trouvait que des parois noirâtres, qui se ressemblaient toutes et n’indiquaient rien, si ce n’est la merde dans laquelle ils se trouvaient. Après quelques secondes à essayer de faire preuve de raison et de prudence, Cesare finit par soupirer : « Faisons donc comme ça, on va par là. » et il se lança dans la direction que l’autre avait choisie au départ ; il pouvait ne pas le saquer et ainsi de suite, mais il n’avait pas la phrase tueuse qui lui permettrait de prouver tort à son interlocuteur. Autant se paumer tous les deux, ça leur ferait de la distraction – et ils finiraient au pire par s’entretuer.
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Hippolyte Caesar
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Oct 2015 - 15:01

RP Mission
ft. Cesare DeMaggio
Si Hippolyte avait horreur de chasser avec qui que ce soit d'autre que Martial ou Victoire, il ne semblait pas être le seul. L'amabilité du gamin donnait au chasseur la furieuse envie de lui en mettre une... Seulement ce n'était pas Marius : Il ne se contenterait certainement pas de quelques vulgarités pour se défendre, et Hippolyte n'était clairement pas en état de se battre avec qui que ce soit. Seulement, Cesare avait raison. Ils n'avaient aucun moyen de savoir s'ils s'enfonçaient un peu plus encore dans les mines ou se rapprochaient au contraire de la sortie. Hippolyte soupira, passant la lumière bleutée de sa torche sur les parois humides des souterrains.

"Je n'en ai aucune idée... Si c'est un grand réseau, il doit y avoir des indications quelque part... A moins que les mineurs aient un sens de l'orientation infaillible et une carte avec eux, ça me semble plus que probable..."

Il se retint également d'ajouter qu'ils n'étaient certainement pas assez futés pour ça, mais il se souvint qu'on lui avait plus d'une fois fait remarquer qu'il était condescendant. Reprenant la route, Hippolyte avançait lentement, scrutant chaque galerie dans l'espoir de trouver la sortie ou un quelconque indice. Mais hormis une odeur de moisissure qui le prenait de plus en plus à la gorge et son hémorragie qui l'amenait lentement mais sûrement vers l'inconscience, il ne voyait aucune évolution.

"A en juger par la couleur des parois, je dirais du charbon... Il y a plusieurs gisements dans les environs, ces mines ont du être abandonnées quand tout a été extrait... Du moins je l'espèce."

Il n'y avait qu'une autre raison pour qu'on abandonne ainsi une telle fortune potentielle : L'insécurité. Il suffisait que plusieurs mineurs trouvent la morts dans les souterrains, ou que les éboulements se multiplient pour qu'une soit fermée et abandonnée. Or, Hippolyte n'était pas vraiment enjoué à l'idée de finir écrasé sous un rocher.
Un peu plus loin, ils tombèrent nez à nez avec un amas de rocher, lequel bloquait totalement le chemin.

"Et bien... Au moins on n'aura pas à regretter de ne pas aller par là. Inutile de passer une heure à déplacer tout ça, c'est trop trop fragile. Demi-tour..."

Il n'avait pas vraiment conscience de donner des ordres aussi sèchement, disons plutôt qu'il n'avait qu'une chose en tête : Sortir d'ici en vie. Une fois dehors, il s'occuperait du cas de l'autre mutant. Pour le moment, il avait encore besoin de lui.
Grimaçant sous l'effet de la douleur, il peine à attraper son téléphone dans la poche de sa veste. Pas de réseau, bien sûr. Néanmoins, il activa le gps.

"Si ce n'est pas fait et que tu en as un, tu devrais activer le gps de ton téléphone... Sait-on jamais, si nous ne trouvons pas de sortie dans les prochaines heures et que quelqu'un s'inquiète pour nous, nous serons facilement localisables."

Avançant toujours prudemment, Hippolyte était loin de se douter que l'autre lui aurait volontiers planté un poignard dans le dos. Il avait bien autre chose à faire que de jouer les paranos. A l'intersection suivante, ils trouvèrent à nouveau face à eux des rochers leur bloquant la route. Seulement, il restait un petit passage en hauteur, juste de quoi se glisser de l'autre côté. Il leur suffisait de déplacer une ou deux pierres et le tour serait joué. Du moins, la chose aurait pu sembler simple avec deux bras valides.

"Il va falloir qu'on bouge... Quelques pierres pour continuer."

Hippolyte se passa une main sur le front, baigné de sueur, et pris appui sur la paroi la plus proche. Il fallait qu'ils trouvent la sortie, et vite ! Le manque d'oxygène du lieu et ses blessures finiraient par avoir raison de lui, si ce n'était pas le dégénéré qui l'achevait avant ça.
crackle bones
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Oct 2015 - 20:56

L’entente était totalement factice, alimentée uniquement par l’instinct de survie, le désir de sortir de ce trou à rat indemnes ; dans une certaine mesure, du moins. Il avait fallu que la dégénérée s’échappe, que le gamin qui les avait accompagnés soit un transmutant, et que les camarades de Tania Jones vienne à son secours, sans faire aucune distinction entre celui qui avait essayé de lui sauver la peau, et ceux qui l’auraient volontiers sacrifiée de bien des manières. Injustice ; voilà ce qui battait ses veines à l’heure actuelle – l’âpre sentiment de s’être fait rouler, les lourdes conséquences d’être un DeMaggio, de l’avoir toujours été, et de porter encore sur son visage les traces des actes qu’il avait commis par le passé. Cesare ne serait jamais l’incarnation d’un quelconque héros sauveur d’âme : tout juste un fugitif, qui se planquait dans le vain espoir de survivre, sauver sa sœur – qu’ils s’en sortent tous les deux, ils apprendraient probablement avec le temps, à ne plus se retourner sur la misère d’un monde qui n’voulait pas d’eux, de toute manière. Au faisceau de sa lampe torche, le chasseur se rendait peu à peu compte de la merde dans laquelle ils étaient : les couches de terre au-dessus de leur tête les coupait littéralement du reste du monde. L’air finirait tôt ou tard par se raréfier, et il lui était déjà inenvisageable de sortir son téléphone portable pour tenter de contacter qui que ce soit. Qui appellerait-il de toute manière ? Sa sœur ? Pour qu’elle se retrouve seule dans une zone remplie de transmutants désireux de se venger pour les actes commis à l’égard de l’une de leurs semblables ? Isolde ? Pour lui demander de rappeler ses toutous et le sortir de là ? Non, ses options, aussi limitées qu’elles étaient, ne l’inspiraient aucunement ; l’orgueil du DeMaggio lui hurlait la conviction qu’il s’en sortirait lui-même, et que ce serait mieux ainsi. A quoi bon se poser dix mille questions sur le piètre paysage qui les entourait ? Ouais, ils crèveraient dans une mine de ce qui semblait être du charbon – paroles de non-experts en tout ce qui pouvait concerner ce genre de domaines. Ils finiraient probablement par sortir de là, pour découvrir qu’ici-bas, on extrayait du zinc ou du fer, rien de plus précieux qu’un vieux matériau qu’il avait préféré abandonner derrière.

Le charbon pouvait cependant expliquer l’aspect totalement abandonné de la mine : depuis bien longtemps déjà, ces régions n’exploitaient plus le charbon sous leurs pieds, trop désireux de couper les forêts du nord ou même d’aller chercher le pétrole à l’autre bout du monde. Cesare soupira, de désarroi, d’un agacement constant qui montait lentement mais sûrement dans ses veines : il détestait cette situation, et ne se préoccupait en rien du dioxyde de carbone qu’il venait de relâcher dans l’air en un simple souffle. Arrivés devant un éboulement, ils furent forcés de rebrousser chemin, le jeune homme n’émettant aucune résistance à la décision de l’homme à ses côtés – autant coopérer, pour le peu de temps que ça pouvait durer. Le type semblait plus mal en point que lui (indéniablement) et se fatiguait aussi bien plus vite (à cause du sang qu’il avait déjà perdu en grandes quantités, probablement). En attardant une œillade sur son interlocuteur, Cesare se serait presque senti désolé de ne rien pouvoir faire pour lui. Presque ; si seulement l’inconnu ne lui avait pas pointé un flingue dans le dos, et si la tension n’était pas aussi palpable. Malgré l’instruction du vieux qui venait d’activer son GPS, Cesare ne se fatigua pas à faire la même chose : pour la simple et bonne raison, que le stupide ridicule téléphone jetable à carte prépayée qu’il avait sur lui, n’avait probablement pas de GPS. Et que c’était une question de sécurité, de survie ; s’il changeait de téléphone au bas mot tous les mois, ce n’était pas pour rien. Et c’était ça qui faisait qu’il était aussi encore en vie, parfaitement planqué, juste sous le nez de ses parents. La chaleur était déjà devenue lourdement insupportable, chacun de leurs pas alourdis par le sentiment d’enfermement qui les entourait – l’impression d’avoir une chape de plomb au-dessus de la cage thoracique : mais alors que l’autre semblait à bout de souffle, Cesare commençait tout juste à ressentir les effets du manque d’oxygène et de l’enfermement. L’âge, la condition physique, tant de choses qui l’annonçaient déjà comme un meilleur survivant que son vis-à-vis : il fallait pourtant que le vieux tienne encore debout, il ne le trainerait pas jusqu’à la sortie, ça c’était sûr. « J’ai compris. » marmonna-t-il donc, pour répondre à la dernière phrase, entrecoupée de longs souffles que l’homme avait lâché. Cesare fut donc le premier à s’approcher de l’amas de rochers qui se présentait devant eux. En baladant sa lampe torche, il observa tous les recoins, la façon dont les roches étaient posées les unes sur les autres : il ne manquerait plus que ça, que toute cette structure ridicule leur tombe sur la tête. Après plusieurs longues secondes d’observation, le chasseur commença par donner un coup du plat de son pied sur une des pierres – qui bougea de quelques centimètres à peine. En coinçant sa lampe torche entre ses dents, il se pencha, poussant de toutes ses forces. Une grosse pierre, qui roula, décalant quelques autres avec elle : rien de dangereux pourtant. Et l’effort lui avait déjà coupé la respiration ; les secondes commençaient à être lourdes à supporter. Un poing de côté fiché entre ses côtes, le DeMaggio grimaça, au moment de se retourner vers l’autre, lui faisant signe de passer en premier : parce que si le type tombait dans les pommes une fois qu’il serait passé, une chose était sure, Cesare ne ferait pas demi-tour pour lui.
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Hippolyte Caesar
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeSam 24 Oct 2015 - 21:53

RP Mission
ft. Cesare DeMaggio
La tête lui tournait, ses oreilles bourdonnaient et il sentait le contenu de son estomac prêt à ressortir au moins mouvement brusque. Tout son bras tremblait, pris de convulsions incontrôlables, et il sentait sa veste poisseuse de sang lui coller à la peau. Et malgré la douleur et le sentiment de s'enfoncer petit à petit dans le cocon duveteux de l'inconscience, Hippolyte tenait debout. Mué par la rage et le besoin de vengeance, il ne devait son état d'éveil qu'à la perspective de sa prochaine traque : Celle du mutant qui l'avait blessé. Un monstre pareil ne méritait aucune clémence, seulement une balle dans le crâne et une tombe anonyme au milieu de la forêt. Il comptait bien mener cette chasse au plus vite, dès qu'il serait sortit de cette fichue mine et surtout dès qu'il serait en pleine possession de ses deux bras.

Mais pour l'heure, il se sentait faiblir à cause de don immonde d'un dégénéré... Cruelle ironie du sort pour le chasseur aguerrit qu'il était. Il avait péché d'orgueil ce soir, s'était cru plus malin que deux gamins... Avant de constater qu'il avait affaire à deux mutants. Que dire de plus sinon que son échec et son état de faiblesse le mettait dans un état de rage difficilement imaginable ? Il aurait certes pu essayer de se venger sur le rejeton DeMaggio, histoire de calmer ses nerfs... Mais le gamin était entraîné à chasser depuis qu'il était gosse, d'autant que les armes métalliques semblaient inefficace sur lui. Hippolyte n'aurait fait que signer son arrêt de mort. Or, il ne comptait passer l'arme à gauche dans cette mine, ni ce soir, ni un autre jour.

Il laissa Cesare s'occuper de déplacer quelques rochers, tandis qu'il s'appuyait contre la paroi derrière lui pour reprendre son souffle. L'air manquait de plus en plus à mesure qu'ils s'enfonçaient dans les souterrains, ce qui n'allait certainement pas les aider à sortir. De son bras valide, le chasseur déchirant un pan de sa chemise et s'en fit maladroitement un garrot autour du bras droit. Poussant un soupir, il tira de sa la poche intérieure de sa veste une petite boîte noire contenant trois seringues. Et il se fichait bien que l'autre commence à se demander s'il n'avait pas l'intention de le vacciner. Hippolyte méprisait tant l'idée même du vaccin qu'il n'en transportait pratiquement jamais. La petite fiole de liquide lui était personnellement destinée. Quelques milligrammes d'adrénaline et il aurait assez d'énergie pour continuer leur périple sans avoir l'impression de se traîner lamentablement derrière. Avec une grimace, il planta l'aiguille dans son bras et en injecta le liquide, avant de jeter la seringue un peu plus loin.

Rapidement, l'adrénaline fit effet. Il sentit son rythme cardiaque s'accélérer et l'énergie lui revenir, suffisamment pour entreprendre de grimper les quelques rochers qui le séparait de l'ouverture que Cesare avait pratiqué dans le mur de pierres. Se contentant d'un signe de tête pour le remercier, il préféra se glisser sans aide dans l'ouverture, grognant sous la douleur que lui infligeait son bras, plutôt que d'admettre qu'il aurait au besoin de soutien. Une fois passé, il ralluma sa torche et attendit que l'autre descende à sa suite pour reprendre sa route en silence. Il n'y avait rien à ajouter à tout cela. Ni entente, ni sympathie entre eux. Ils se supportaient simplement le temps de sortir de la mine, et entamer la conversation n'aurait servi à rien, de toute manière. Et puis pour parler de quoi... ?

Finalement, c'est au bout de quelques centaines de mètres, alors que l'air se raréfiait de plus en plus, qu'ils purent apercevoir au fond un vieil ascenseur manuel. Si celui-ci n'allait pas vers la surface, Hippolyte était prêt à se couper un bras. Mais pas le valide, de préférence.

"Je crois que nous tenons notre billet de sortie... En espérant qu'il tienne et supporte notre poids... Le bois du plancher m'a l'air vermoulu, il va falloir faire attention..."

Sans attendre de répondre, il grimpa dans la petite nacelle et entreprit de faire fonctionner le système de poulies de l'appareil. Seulement, avec une seule main, c'était un peu compromis...

"Aide-moi, au lieu de rester planté là...", grogna-t-il, toujours aussi aimable.
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeDim 25 Oct 2015 - 15:55

La fierté des chasseurs, cet égo surdimensionné qui poussait  les hommes comme son père à ne jamais baisser les armes – c’était important, quelque part, pour la cause. Au quotidien, pourtant, c’était un trait de caractère on ne peut plus compliqué à supporter. Le DeMaggio s’y était acclimaté, s’était même sans doute calqué sur ce modèle : alors que le silence était épais, tendu par de nombreux instincts non-dits, Cesare devait sûrement ressembler à son interlocuteur de bien des manières. Pourquoi faire le moindre effort pour communiquer, voire sympathiser alors même qu’ils appartenaient clairement à des camps différents ? Depuis bien longtemps déjà, le fils de chasseur ne cherchait plus à savoir où était sa place – il errait, avec la seule assurance de l’efficacité de ses actes en ces quelques victoires. La survie de sa sœur, en premier lieu. Le sentiment de préserver les restants d’âme qu’il y avait encore en elle ; plutôt tout sacrifier que l’imaginer sur le terrain comme il l’était à l’heure actuelle, si prompt à buter un inconnu juste pour sauver sa peau. Elle l’avait pourtant déjà fait, mais Cesare s’était toujours arrangé pour demeurer loin des missions accomplies par sa cadette – c’était sûrement plus simple de l’idéaliser de cette manière, et de croire pouvoir sauver quelque chose encore. Il n’connaissait rien du type à ses côtés, du désespéré qui voyait son espérance s’amenuiser de minute en minute ; tout ce qu’il savait, c’était que l’homme lui rappelait son père de bien des manières. Sûrement que lui aussi, avait été un connard avec ses propres mômes, si tant est qu’il en ait eus, un jour dans son existence. Analyser un chasseur était bien plus aisé que ce qu’ils croyaient, mais le devoir de survie poussait Cesare à garder ces piques acerbes et cette méfiance toute naturelle pour lui – ils ne deviendraient jamais les meilleurs amis du monde, quand bien même ils avaient la capacité physique de rester des jours, des semaines à survivre dans les profondeurs de ces mines. Probablement qu’ils seraient capables de passer tout ce temps sans s’échanger d’autres paroles que ces piques acerbes qu’ils échangeaient à intervalles réguliers. Sortir, était définitivement la meilleure solution qui se présentait à eux – et malgré les apparences, ils devaient au moins dans un coin de leurs esprits, s’entendre sur une chose : le salopard qui les avait jetés au fond de ce trou devait être parti, au moment où ils rejoindraient la surface. Sans quoi… sans quoi, la nuit ne faisait que commencer. Pour le DeMaggio du moins, l’autre semblait prompt  à tomber en ruines à la moindre seconde : malgré les apparences, les signes de faiblesse étaient évidents. Au moins ils n’en viendraient pas aux mains, peu importait le désespoir dans lequel ils se retrouveraient.

C’n’était pas une mauvaise chose, compte tenu du fait que le flingue du vieux avait été réduit en miettes, et que le sien à lui était désormais piégé dans ces mines tout autant qu’eux. Tous les mètres qu’ils parcouraient se ressemblaient : faits des mêmes ténèbres, des mêmes parois similaires les unes aux autres et avec ce qu’il s’était injecté dans les veines, le vieux à ses côtés semblait avoir un regain d’énergie – ce qui n’était pas du luxe. Arrivés au niveau d’une cavité plus large, ouverte sur un monte-charge qui leur annonçait un espoir prochain, Cesare accéléra l’allure : ici, planait déjà plus d’oxygène que dans les minuscules galeries qu’ils avaient laissées derrière eux, et les vertiges qui commençaient à papillonner à son esprit s’apaisèrent lentement. L’autre avait déjà rejoint l’intérieur même de la nacelle, tandis que Cesare laissait encore trainer sa lampe torche ici et là, à la recherche d’indices quelconques, de signes de dangers sortis de nulle part. C’était c’qu’on lui avait appris – ce qu’il avait souvent oublié, selon les circonstances – toujours observer le terrain, avant de se lancer quelque part. L’ensemble était dévoré par la rouille, la vieillerie et la terre crasseuse qui leur collait à la peau également ; l’ascenseur de fortune était-il encore dans un quelconque état de marche ? Les câbles épais qui retenaient la nacelle semblaient encore être stables – le plus inquiétant, était sûrement le bois fragile sur lequel l’autre chasseur avait déjà mis les pieds. A croire qu’ils faisaient la course, au plus impatient qui risquerait sa vie en premier ; à la réplique cinglante du vieux, Cesare se contenta de lever les yeux au ciel, avant de faire un pas vers le bois qui avait l’allure de pouvoir se fissurer sous leur poids à tous les deux. Il abandonna là, la lumière de sa lampe torche, rabattant celle-ci dans la poche de sa veste, avant de joindre l’effort de ses deux mains à la tâche que l’autre avait commencé à accomplir. Le bruit du mécanisme résonna tout autour d’eux, se répercutant en écho à travers ce qui semblait être l’entièreté des galeries du souterrain – presque assez pour masquer le signe d’un mouvement quelconque, quelques rochers s’effondrant les uns sur les autres dans la galerie par laquelle ils étaient arrivés. Les sens aux aguets, Cesare s’était interrompu dans ses gestes, chacun de ses souffles suspendus à ce qu’il pouvait entendre, saisir dans les ténèbres à quelques pas d’eux. Y avait-il franchement eu un transmutant assez taré pour les suivre jusqu’ici ? Etaient-ils si avides de finir le boulot ? Dans un signe silencieux vers l’autre, le DeMaggio quitta la nacelle fragile, pour arpenter quelques pas alertes droit devant ; la lampe torche aurait été là, une aide indéniable, plutôt que de sonder la noirceur de la mine. Mais c’était également le meilleur moyen de trahir sa présence à qui que ce soit, s’il fallait vraiment que quelqu’un les ait suivis. L’attaque vint de nulle part, aussi puissante qu’un mur de plomb s’abattant sur le côté de son corps ; Cesare fut brutalement repoussé au sol, son dos s’écrasant sur les pierres glaciales de la mine, pour la deuxième fois de la soirée – il y avait un transmutant quelque part ; un transmutant avec une force similaire à celle d’Isolde, destructrice et impétueuse, qu’il avait vue à l’œuvre à de nombreuses reprises déjà. Encore au sol, le DeMaggio sentit l’odeur ferreuse du sang dans sa bouche – il s’était sûrement mordu un recoin de joue dans la puissance de sa chute – il était pourtant bien chanceux de ne pas avoir subi pire, bien pire. Tout ce qu’il savait en tout cas maintenant, c’est qu’il aurait mieux fait de passer des heures à chercher son flingue, un peu plus haut dans la galerie.
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Hippolyte Caesar
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeVen 30 Oct 2015 - 16:25

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Tout serait bientôt terminé. Une quinzaine de mètres séparait les deux chasseurs de l'étage supérieur et, probablement, de la sortie. Bien que parfaitement lucide, Hippolyte ne pouvait empêcher cette pointe d'espoir de lui picoter le bout des doigts, tandis qu'il s'activait à remonter la nacelle branlante avec l'aide de Cesare. Dans quelques minutes ils seraient dehors ou du moins dans une galerie où l'air serait plus respirable que celles qu'ils venaient de quitter. Du moins, c'est ce qu'Hippolyte croyait. Car bien évidemment, les choses auraient été trop simples.
Lorsque quelques rochers s'écroulèrent dans la galerie qu'ils venaient de quitter, le chasseur tendit l'oreille, stoppant net tous ses mouvements, à l'instar de son coéquipier de fortune.

L'attaque surgit de nulle part, frappant de plein fouet le gamin qui alla s'écraser violemment au sol. Si avec ça il n'était pas assommé... Réfléchissant à toute allure, Hippolyte laissa redescendre la nacelle en prenant garde à ce qu'elle ne percute pas le sol, et descendit, l'oreille aux aguets. Il aurait pu laisser le gamin ici. Remonter seul et le laisser à la merci du transmutant pour le moment invisible qui les avait pris en chasse. Mais non seulement il avait besoin de lui pour remonter, mais même à contrecœur, l'autre l'avait aidé. Sans lui, il aurait sûrement fini décapité par l'autre dégénéré à la surface. C'était un juste retour des choses que de l'aider à son tour, même s'il avait l'impression de bafouer ses idéaux en sauvant la peau d'un mutant.

Rapidement, le chasseur fit l'inventaire de ce qu'il avait sur lui. Plus de flingues, un chargeur qui ne lui servirait à rien, un couteau de chasse... Et les deux seringues restantes. L'une contenait l'unique dose de NH25 qu'il avait consentit à prendre – après que Victoire ait menacé de l'empoisonner s'il refusait – et l'autre un puissant mélange de curare et de cyanure. Et c'était probablement les deux meilleures armes qu'ils aient sous la main. Aussi, à contrecœur, Hippolyte tendit la seringue de vaccin (il n'était pas fou au point de confier le poison à l'autre) et garda la seconde pour lui.

"Si tu as un poignard sur toi, c'est le moment de le sortir, gamin... Et ironiquement, le vaccin sera sûrement ton meilleur atout cette fois-ci..."

Toujours sur le qui-vive, Hippoyte regardait de tous les côtés, se demandant d'où viendrait la prochaine attaque. Il répugnait à l'admettre, mais leurs seules chances de survie, à lui et à l'autre, c'était la coopération. Une fois de plus. Soudain, sans prévenir, le dégénéré revint à la charge. Il percuta cette fois Hippolyte, qui fit un vol plané avant de retomber lourdement au sol un peu plus loin. Sonné, il lui fallu quelques secondes pour se relever et retrouver un semblant d'équilibre. L'obscurité était telle que réussir à voir le dégénéré relevait du miracle. Mais maintenant qu'ils avaient conscience de sa présence, il suffisait de repérer les mouvements, dans l'air, dans l'espace...
Titubant légèrement après la dernière attaque du dégénéré, Hippolyte s'approcha à nouveau du monte charge. Le mutant était là, entre eux deux... Planté fièrement face à ses deux victimes, probablement satisfait de son œuvre. Il se voyait sûrement déjà vainqueur de ce combat. Coulant un regard vers Cesare, le chasseur lui fit un bref signe de tête, en espérant que le gamin comprendrait. En attaquant à deux, simultanément, ils pourraient attaquer sur deux fronts. L'un des deux parviendrait bien à vacciner ou empoisonner le mutant, voire les deux à la fois, qui sait ?

Tournant autour du dégénéré, Hippolyte sentait son regard peser sur lui. Tranquillement, calmement, rien ne laissait supposer qu'il allait attaquer avec autant de violence. D'un geste vif, il s'élança à l'assaut de ce mutant à la force surhumain et, de son bras valide, planta sa seringue dans l'épaule de ce dernier. Il eut tout juste le temps d'injecter la quasi totalité de la fiole qu'un coup puissant venait le cueillir au creux de l'estomac, l'envoyant à nouveau voler un peu plus loin.
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Oct 2015 - 3:53

Être l’ennemi des dégénérés : une chose dont il avait l’habitude. Dont ils avaient l’habitude. Le DeMaggio avait bien souvent eu le sentiment d’avoir exploré toutes les variétés possibles et imaginables de transmutants : il en avait tués un certain nombre, en avaient côtoyés d’autres, le mensonge au bord des lèvres. Mais aucune dégénérescence ne pouvait résonner avec plus de ferveur en lui, que celle de la force surhumaine : c’était comme si Isolde venait de lui balancer son bras en travers du corps pour l’envoyer au sol – peut-être bien une justice qu’il aurait méritée, à de nombreuses reprises. L’impression vivace, électrique provoquée en écho par des coups si puissants, lui était on ne peut plus familière : au sol, la tête ronronnant dans une suite de tambourinements assourdissants, Cesare pouvait sentir l’odeur de la terre humide, se mêler à celle du sang dans sa bouche qui prenait le pas sur tout le reste. Contre ses côtes, son cœur tambourinait tel un guerrier solitaire, envoyant le sang brûlant de sa rage à travers tout son corps : peu importait son allégeance, ça lui tapait toujours autant sur le système, cette histoire ; s’faire attaquer par la team de la dégénérée qu’il s’était escrimé à sauver, encore et encore. C’n’était pas comme s’il pouvait raisonner avec une ombre, un transmutant bien trop furtif en comparaison de la masse qu’il semblait porter. Les ténèbres n’étaient pas là pour aider – et dans un coin de ses oreilles, le DeMaggio crut entendre son partenaire d’infortune se faire avoir également. Allaient-ils vraiment crever comme ça ? En ayant survécu à la présence de l’autre taré, puis ayant survécu à une chute de plusieurs mètres, à l’asphyxie qui enserrait leurs poumons ? Après avoir évité tout éboulement, toute agonie lente et douloureuse dans le labyrinthe de cet endroit ? Finalement achevés par un putain de psychopathe qui avait trouvé malin de les suivre jusqu’ici ? La colère grondant dans ses entrailles, Cesare dévisagea le vieux qui était arrivé jusqu’à sa hauteur, titubant légèrement sur ses pieds alors qu’il reprenait tout juste l’équilibre.

D’un revers de main, il essuya le sang qui avait glissé d’entre ses lèvres ouvertes, observant non sans une once de vilénie, la seringue au liquide transparent que l’autre chasseur lui tendit : ce type faisait-il partie de ceux qui s’donnaient bonne conscience en utilisant cette chose ? Ce n’serait certainement pas le cas de son père, au moins les DeMaggio pouvaient se targuer de ne pas être hypocrites dans leur haine. Il s’en saisit pourtant, se penchant d’un même mouvement pour attraper le poignard caché sous son pantalon, au niveau de son mollet – c’était étrange, à vrai dire, que le dégénéré leur ait laissé autant de secondes (voire minutes) pour s’organiser. Cherchait-il à faire durer le plaisir ? A se sustenter dans le fait de voir ses deux ennemis tenter une attaque ? Ça n’faisait que renforcer l’assurance de Cesare, quand il hurlait à Isolde qu’y’ait des sacrés tarés, dans sa soi-disant équipe de choc. En signe d’assentiment, le chasseur eut tout juste le temps d’offrir un mouvement de tête à son vis-à-vis, avant que les attaques ne reprennent de plus belle. Alors que le coup s’abattait à nouveau sur le vieux, DeMaggio n’eut qu’une fraction de seconde pour esquiver, un mouvement brusque qui réveilla la douleur dans ses côtes provoquée par la précédente attaque – il se taperait un bleu, pour sûr. Il décala ses pas en arrière, arrivant à proximité d’une paroi : impossible de reculer plus avant, mais c’n’était pas tellement ce qu’il recherchait. A quelques pas, se trouvait l’autre : techniquement parlant, le dégénéré était cerné, dévisagé par deux chasseurs qu’il semblait avidement sous-estimer. Cruelle erreur, si Cesare avait été on ne peut plus prompt à sauver la vie d’une fille vouée à subir des tortures incessantes dans l’objectif de lui arracher des noms à même de mettre la vie d’Isolde en danger, il ne se donnerait pas autant de mal pour un connard qui l’avait attaqué sans demander son reste. Les deux se lancèrent d’un même élan ; à mi-chemin, le DeMaggio envoya son poignard en reconnaissance, celui-ci vola d’un trait jusque dans la cuisse du transmutant, porté par la mutation de Cesare, en un clin d’œil, quelques secondes à peine avant que l’autre n’atteigne la carcasse du mutant qui s’agitait. Impossible pour Cesare de deviner ce que l’autre venait d’injecter sous l’épaisse peau du transmutant, mais il ne prit pas le temps d’y réfléchir : peu importe ce que c’était, l’effet pouvait prendre du temps (même une minute suffirait à un fou furieux à la force surhumaine pour briser la nuque de deux types qui se jetaient droit dans sa direction). Le vieux en paya le prix, volant à nouveau dans la pénombre ; Cesare esquiva à nouveau, le large mouvement du bras qui aurait probablement ressemblé à un coup de poing : dans un geste, il enfonça plus avant la lame glaciale de son poignard, créant un profond sillage sanglant dans le muscle du dégénéré. Celui-ci semblait imperceptiblement faiblir, son souffle saccadé, une sueur accrochée au visage : les effets de l’asphyxie par manque d’oxygène n’étaient pourtant pas censés être aussi rapides. DeMaggio en profita, fiché dans le dos du dégénéré pour une seconde, la seconde qui lui suffisait : dans la nuque, il planta avec ferveur l’aiguille du vaccin, jetant la totalité du contenu de la seringue dans la chair du transmutant. Est-c’que tout ça suffirait à l’abattre ou même l’affaiblir ? Cesare réfléchit à cette question trop longtemps, sans doute, puisqu’un mouvement furibond du dégénéré vint lui déboîter l’épaule contre la paroi gelée de la cave où ils se trouvaient. La réponse du chasseur ne se fit pas attendre, son poignard quittant le muscle du transmutant pour retrouver sa main – et trouver une fraction de seconde plus tard, la jugulaire du dégénéré prêt à charger sur lui. C’aurait sûrement été son ultime effort, et probablement que le fou aurait enfoncé sa tête dans la pierre, tant il avait semblé prompt à perdre l’équilibre. Maintenant, c’était pire que tout, le vermeil du sang disgracieux se mêlant à l’agonie du cocktail qu’il s’était pris dans le sang. Le souffle court, l’air brûlant dans ses poumons, son épaule lui envoyant des signaux électriques de douleur, Cesare observa l’adversaire tomber, suffoquer, se noyer dans son sang, convulser tout à la fois – victime de ce qui semblait être mille morts tout aussi différentes que douloureuses.
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Nov 2015 - 23:22

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Sonné, Hippolyte aurait donné cher pour avoir son revolver avec lui. Il se sentait décidément bien nu sans son arme, surtout face à un dégénéré à la force incommensurable. Ce type-là n'avait pas l'air beaucoup plus grand que les deux chasseurs, mais on aurait dit un colosse, étant donné la force qu'il était capable de déployer. Le poison avait-il fait son effet ? Se redressant, Hippolyte tira son couteau de chasse de sa ceinture, prêt à repartir à l'assaut, mais avant qu'il n'ait pu faire le moindre geste, le monstre s'était écroulé dans un gargouillis étranglé. Finalement, la mutation de l'autre avait quelque chose de très utile et efficace, contre les gens de son espèce... Il y avait peut-être de quoi voir en lui un chasseur plus apte à traquer les dégénérés que n'importe quel humain.

Le chasseur s'agenouilla près du transmutant, posa deux doigts sur sa gorge pour s'assurer qu'il était bien mort, et se releva. Le poison avait fait son effet, laissant à peine le temps au vaccin de faire son œuvre, mais c'était bien la lame plantée dans sa gorge qui avait tranché. C'en était fini de lui, et le silence revint dans les mines, aussi pesant qu'auparavant. Son couteau toujours en main, Hippolyte s'approcha de Cesare et marqua un temps qui aurait pu s'apparenter à de l'hésitation s'il n'avait pas eu ce regard aussi déterminé. Il aurait pu le tuer, là, maintenant, ou du moins tenter de le tuer. Une épaule déboîtée, c'était suffisamment douloureux pour qu'il profite de sa faiblesse et passe au travers des mailles du filet qu'était son hideuse mutation. Alors oui, sur le papier c'était simple. Il n'avait qu'à enfoncer la lame de son couteau dans la gorge du mutant et le laisser là, personne n'en saurait jamais rien... Et qu'est ce que ça pouvait lui faire que son nom soit connu parmi les hunters ? Qu'est ce qu'il en avait à foutre de leurs potentiels règlements de compte en famille ? Rien. Hippolyte n'était pas le genre d'homme à s'embarrasser de ce genre de scrupules.

Seulement, aussi discrète soit-elle, il avait une consciente. Le gamin aurait pu lui tirer dessus avant qu'ils ne tombent dans les mines, il aurait aussi pu le laisser se débrouiller face au mutant, se sauvant pour le laisser l'affronter seul... Il n'avait rien fait de tout ça. Sûrement pas par altruisme, c'était trop beau, mais tout de même. Alors Hippolyte rangea son arme et s'accroupit près de son compagnon de fortune.

"Épaule déboîtée, je suppose ?"

Ce n'était pas ses nombreux années de médecines qui l'avaient amené à maintes fois remettre des articulations en place, mais bien la chasse. Alors une épaule, c'était presque un jeu d'enfant, tant il avait l'habitude. Seulement cette fois, il allait revoir la lui remettre en place avec un bras blessé et ça, c'était une autre paire de manches. Saisissant l'épaule du jeune homme, il marmonna.

"J'imagine que tu connais le refrain : Ca va faire mal, mais sois gentil de ne pas me mettre ton poing dans la figure."

Puis, sans état d'âme et sans prévenir, il lui remit l'épaule en place d'un coup sec, net, et précis. Il savait à quel point ce pouvait être douloureux, et n'aurait pas été étonné d'entendre l'autre hurlé ou, à défaut, le traiter de tous les noms.

"Il faut filer d'ici avant qu'un autre cinglé ne se décide à nous traquer... Tu peux te lever ?"

Mais il n'attendit pas sa réponse, faisant volte face pour regagner à nouveau la nacelle de l'ascenseur qui allait le mener, si tout allait bien, à l'extérieur de la mine. Le chasseur actionna à nouveau le mécanisme de l'appareil, afin de le faire remonter jusqu'à la surface.
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeMar 10 Nov 2015 - 18:04

Tuer des transmutants ; c’était infiniment facile. Avec le temps, l’habitude avait glissé dans les veines du fils DeMaggio avec toutes les convictions que lui avait inculquées sa famille – aujourd’hui, il n’daignait qu’à peine imaginer quelle ambition avait pulsé avec son cœur quand il chassait. Ce soir, il n’avait fait que sauver sa peau : le match avait été évident dès le début. A celui qui survivrait, et au moment de dévisager une dernière fois son adversaire, Cesare bénit la pénombre qui l’empêcha de plonger dans les abysses de ses prunelles vides. Il n’était pas v’nu pour ça, tuer qui que ce soit ; les imprévus avaient pourtant une certaine façon de s’imposer à lui. Le souffle court, chacun de ses remords naissant fut balayé par la douleur qui se réveilla dans son épaule, le faisant vaciller sur ses jambes plus encore : il avait tenu le temps qu’il avait tenu, mais désormais il ne pouvait que trop bien sentir son bras prêt à tomber en miettes. Un sentiment que son vis-à-vis devait partager – dans la noirceur qui les englobait totalement, le chasseur put sentir le vieux se rapprocher, sa respiration erratique suite au court combat qu’ils venaient de traverser. Voilà que les chasseurs étaient encore et toujours les survivants de ce genre de ce duel : il n’avait pas l’intention de mourir ici et maintenant. Une conviction qui ne mourut pas, pas même lorsqu’il dévisagea le type qui vint à sa hauteur : il devait rentrer pour retrouver Aria, peu importait si cette histoire allait tourner en une énième dispute où ils se déchireraient un peu plus, tendus par les non-dits et les secrets. Les incessants risques qu’ils prenaient, tous les deux.

Le DeMaggio calculait déjà toutes les façons de répliquer ; s’il avait lui-même un problème à l’épaule, au moins, il n’se vidait pas de son sang, contrairement à l’autre- il avait déjà affronté bien pire. Mais l’homme ne fit que se pencher vers lui : s’entraider semblait définitivement faire partie d’la thématique de la soirée, quand bien même tout n’avait pas commencé de la meilleure manière qui soit. Ils s’devaient bien ça sûrement ; aussi Cesare ne rechigna pas lorsqu’il sentit la poigne ferme de son interlocuteur se resserrer autour de son épaule. Il connaissait bien la manœuvre, l’avait répétée sur d’autres gens et avaient eu d’autres gens qui l’avaient expérimenté sur lui ; c’était une blessure si basique que ç’avait sûrement été la première qu’il avait récoltée sur le terrain. Dans le craquement sourd de son épaule, Cesare lâcha un grognement, retenant toute autre traitrise en scellant ses mâchoires : il n’manquait plus qu’il se mette à chouiner pour une épaule déboîtée. Il se releva tant bien que mal, rejoignant l’ascenseur de fortune qui n’attendait qu’eux – et la sortie, prochaine, il l’espérait. Le chasseur ne se laissa pas prendre par la tentation de laisser un dernier regard s’échouer par-dessus son épaule, dans la direction d’une énième victime qu’il laissait derrière lui : y’avait, somme toute, une part rageuse de lui (celle qu’il cherchait si ardemment à ravaler) qui se répétait que le mutant l’avait cherché, de toute manière. Chacun semi-valide, Cesare et son compagnon d’infortune parvinrent à remettre le monte-charge en branle ; et les minutes semblèrent plus longues que jamais. Eternelles, interminables jusqu’à ce que le noir du ciel n’apparaisse, la fraicheur de la nuit caressant désagréablement leurs peaux moites. La tentation de s’allonger dans l’herbe pour laisser le firmament étoilé filer, lui parut plus forte que jamais ; mais, avalant de grandes bouffées d’air, Cesare se contenta de rester sur ses jambes, éloignant vertiges et fatigue en observant tout autour d’eux. Impossible de savoir où ils étaient, par où aller pour sortir de cette maudite forêt et retrouver la réalité. La réalité où ils avaient été ennemis, où ils l’étaient encore malgré les apparences : plus pour demain sans doute, tous les autres jours à venir au cours de leur vie. Qu’ils fassent durer la trêve un peu plus longtemps, ils en avaient déjà assez bavé sans avoir besoin d’en rajouter une couche.
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MessageSujet: Re: rp mission : fadh, cesare et hippolyte.   rp mission : fadh, cesare et hippolyte. - Page 2 Icon_minitimeMer 18 Nov 2015 - 23:35

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RP Mission
ft. Cesare DeMaggio
Remonter jusqu'à la surface fut une tâche autrement plus ardue que tout le reste. Hippolyte n'avait aucune idée de la distance qu'il venait de parcourir, et à vrai dire il s'en fichait totalement. Tout ce qu'il voulait, s'était regagner l'extérieur, pour respirer à nouveau autre chose que de la poussière de charbon et du dioxyde de carbone. La nuit avait été éprouvante, et il fallait être un robot pour ne pas avoir envie d'un bon bain brûlant et d'une longue nuit de sommeil. D'autant que plus il perdait de sang, plus il se sentait partir, et plus il avait mal au crâne. Autant dire que ce n'était clairement pas le bon moment pour lui chercher des noises.

Une fois arrivés en haut, les deux chasseurs purent tous deux profiter d'être en vie, à peu près entier et de respirer à nouveau un air glacé qui devait leur brûler les poumons. Pourtant, il n'y avait rien de plus agréable que cela. Passé ce petit moment de repos bien mérité, Hippolyte tira de la poche intérieur de sa veste la dernière arme qu'il avait encore en sa possession : Une boussole. Totalement inutile dans une mine où le nord n'indiquait certainement pas la sortie, mais indispensable à l'extérieur quand on cherchait à sortir d'une forêt. Peu importe d'où ils en sortiraient, une fois sur la route ils trouveraient bien comment regagner la ville. Et à défaut, sûrement un peu plus de réseau que dans les bois.

Sans prononcer un mot, Hippolyte s'engouffra rapidement dans la pénombre de la forêt, se dirigeant à la lumière blafarde de sa lampe torche. L'autre l'avait-il suivi ? Il n'en savait rien. Désormais c'était plus chacun pour ça que faisons équipe. Au moins, ni l'un ni l'autre ne semblait avoir envie d'abattre son compagnon d'infortune. Et c'était bien la première fois qu'Hippolyte épargnait un mutant de cette manière. Seulement... Mutant ? Chasseur ? Lequel prédominait chez lui ? Ses gênes ou ses convictions ? La chose le faisait relativiser, d'un seul coup. Un mutant dévoué à une noble cause pouvait-il mériter un peu de clémence ? Il y réfléchirait plus tard. A tête reposée.

Lorsque enfin il eut regagné la route, il constate qu'il était bien loin de l'endroit où il avait laissé sa voiture. Ce n'était pas un problème, il lui suffisait de revenir la chercher au petit matin. Sortant son téléphone de sa poche, il ne pris même pas la peine de regarder l'heure qu'il était et appela Michel, le garde du corps de Victoire pour qu'il vienne le récupérer et le ramène en ville. Déranger les gens en pleine nuit, lui poser un problème ? Pas le moins du monde ! Il n'aspirait qu'à deux choses : Soigner ses blessures et dormir.
crackle bones


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rp mission : fadh, cesare et hippolyte.

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