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 i hate you so much (alejlin)

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Valentina Sandrelli
Valentina Sandrelli

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 1336
SUR TH DEPUIS : 25/06/2015
MessageSujet: Re: i hate you so much (alejlin)   i hate you so much (alejlin) - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Nov 2015 - 19:34


I was the match and you were the rock
Maybe we started this fire
« J’vois ça. T’avais pas besoin de vider le chargeur mais au moins tu t’es pas dégonflée. » Soulagement. Caitlin n’était venue jusqu’ici que pour ça : pour prouver à Alejandro qu’elle était encore une bonne hunter capable de faire feu sur un dégénéré sans hésiter. Et recevoir ensuite de lui son approbation. Elle ne cherchait l’approbation de personne, Caitlin, elle savait ce qu’elle valait et elle connaissait sa place chez les hunters. Mais Alejandro s’était détourné d’elle et venait à peine de réaliser qu’elle ne voulait plus de cette situation. Si ça pouvait cesser, si les choses pouvaient redevenir entre eux comme avant … Elle n’était pas sûre que cela puisse arriver, mais au moins, s’il reconnaissait qu’elle était une bonne chasseuse digne de lui, ce serait un bon début. Un certain réconfort … Etrange. Bien entendu, il ne lui avait pas fait de compliment direct, mais elle n’avait pas non plus espéré qu’il lui en fasse. La situation avait dégénéré et elle avait vraiment cru qu’elle échouerait lamentablement, alors que ça se termine comme ça, c’était le mieux qu’elle puisse souhaiter. Alejandro n’était même pas en train de hurler qu’elle était une incapable : tout s’était très bien passé, finalement, non ? Elle avait tué la meuf d’Anderson, ainsi que son gamin à naître. Une mutante et un potentiel autre mutant de moins sur cette planète. Ce n’était pas elle qui s’en plaindrait. Par contre, Anderson … « Ouais, j’vais faire ça. Ou j’lui dirais en face. » Caitlin haussa un sourcil. « Et on dit que c’est moi qui cherche les emmerdes … S’il te colle son flingue sur le crâne, ne vas pas t’étonner. Il avait l’air de s’être pas mal attaché à elle, pour lui faire un gosse. » Une façon comme une autre de le mettre en garde, mais également de revenir sur leur éternel sujet de discorde : le vaccin ne laissait pas de cadavres de ce genre derrière lui, et pas non plus d’époux éplorés prêts à se venger. Pas si éplorés du moins, on pleure toujours moins sur un pouvoir manquant que sur un être décédé.

Malgré sa satisfaction d’avoir terminé le boulot, et d’avoir entendu Alejandro le reconnaître, il restait quand même un point désagréable à aborder pour Caitlin. Il n’était pas question qu’Alejandro se mette à mutiler les victimes qui lui étaient destinées, pour être sûr qu’elle parvienne à les tuer sans trop de difficultés. Il n’avait jamais fait ça, même pas pendant son instruction. Si elle devait échouer, elle échouait, c’était sa façon d’enseigner et c’était très bien comme ça. Caitlin ne supportait pas qu’on la rabaisse en s’imaginant qu’elle s’était trop faible pour agir elle-même. Et elle ne comprenait pas pourquoi Alejandro s’était soudain mis en tête qu’elle avait besoin de son aide pour tuer la dégénérée. « Qu’est ce que tu jactes, Bates ? C’était à toi de… » A elle de quoi ? A elle de la tuer, oui, c’était tout à fait ça ! Et il s’en était mêlé ! Elle lui était reconnaissante de lui avoir évité de se faire écraser par le buffet, mais il aurait pu s’en tenir là ! Le reste, elle s’en serait occupée seule. « De quoi tu t’plains, Bates. Tu l’as démolie, et même si tu es sacrée brouillonne dans tes tirs, tu m’as prouvé que tu n’es pas le même genre de tafiole que l’autre Anderson. » Alors ça, c’était la meilleure ! Caitlin serra les poings, furieuse. « Brouillonne ?? » S’exclama-t-elle, outrée. « Moi au moins, j’ai pas manqué ma cible quand j’ai tiré, tout le monde ne peut pas en dire autant. » Dans les dents, Velasquez ! Lui qui se targuait de ne jamais manquer sa cible, il avait pourtant fait un tir lamentable à son premier coup. « Peut-être même que t’essayais de la buter mais que tu l’as complètement manquée ? » Elle savait que c’était mesquin de dire un truc pareil, elle ne le pensait même pas et en temps normal elle se serait bien gardée de prononcer de genre de phrase à haute voix, mais elle était trop énervée. Il ne s’était même pas justifié ! Alors soit il avait vraiment voulu l’aider … Soit il avait vraiment manqué sa cible. Dans les deux cas, c’était pathétique et il avait du souci à se faire pour son efficacité. S’il commençait à vouloir "aider" ses partenaires à chaque fois – et s’il s’y prenait aussi mal à chaque fois ! – il était bon pour la retraite … Elle allait d’ailleurs le lui dire quand il sortit de sa poche une sorte de petit flacon, donc il attrapa des comprimés qu’il avala en la fusillant du regard. Alors seulement elle réalisa qu’il semblait vraiment mal, et qu’il était resté appuyé contre le buffet depuis un bon bout de temps. Ce n’était pas de la nonchalance, c’était juste pour tenir debout. Maintenant qu’il s’était écarté, elle pouvait voir qu’il était bien moins en forme qu’il avait pu l’être avant … Il semblait prêt à s’effondrer, en fait. Cela fit fondre toute la colère de Caitlin, et elle sentit une drôle d’appréhension refaire surface. Elle n’avait donc pas imaginé ses tremblements, ils avaient été bien réels. « T’es blessé ? La mutante t’a touché ? » Elle n’avait pas pu empêcher l’inquiétude de poindre dans sa voix, et elle s’en voulut. Il allait la renvoyer sur les roses vertement, elle le savait parfaitement. Mais s’il était blessé, ce n’était pas le moment de jouer les gros bras. Avec lui, elle pouvait s’attendre à ce qu’il se drape dans sa dignité et dans son égo de mâle, mais elle pouvait le forcer à la suivre jusqu’à l’hosto s’il le fallait. Surtout s’il était dans un état aussi pitoyable. Mais même diminué, Alejandro restait Alejandro. « Qu’est ce que tu attendais, bordel ? Tu voulais quoi, prendre le thé avec elle ? Qu’est ce que tu t’imaginais, bordel ? Une mutante, c’est un danger, t’élimines la menace dès qu’une occasion se présente. T’aurais pu te faire tuer, pequeña mierda» Elle s’était doutée que ce reproche finirait par venir, mais elle n’avait pas envie de s’expliquer maintenant. Son état était plus important que des questions de détails. « Tu vas pas me faire une leçon maintenant, non ? Regarde-toi, tu tiens à peine debout. Je l’ai pas tuée tout de suite parce que je voulais être sûre que c’était une mutante, t’es content ? Maintenant dis-moi ce que tu as. » Ordonna-t-elle d’un ton sans appel.  

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Jedikiah Grimwood
Jedikiah Grimwood

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MessageSujet: Re: i hate you so much (alejlin)   i hate you so much (alejlin) - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 9:39

i hate you so much  
Le premier qui me sort un je te l’avais bien dis Alej, j’en fais des confettis. Et je suis plus que sérieux. Je n’ai pas l’air très fier, là. Appuyé au buffet renversé, incapable de faire trois pas sans m’écrouler au sol. Si les tremblements refluent doucement, je sais que la crise n’est pas encore derrière moi et que Caitlin peut encore s’apercevoir de quelque chose. Non, pire encore, je sais qu’elle va s’apercevoir de quelque chose puisque c’est moi qui l’ai formée. Elle était d’ailleurs l’une des meilleures de sa promotion. Un peu trop douée, un peu trop observatrice, un peu trop sûre d’elle. Un peu trop trop. Qu’elle aille se faire foutre avec Anderson. Elle l’a déjà fait, d’ailleurs, elle connait le chemin. Tu laisses un message à Anderson ?. Ouais, je vais lui en laisser un : mon poing dans sa gueule, avec un joli coup de poing américain autour de mes phalanges pour correctement imprimer mon adresse sur sa jolie tronche. Je ne comprends vraiment pas ce qu’elle a pu lui trouver, bordel. « Et on dit que c’est moi qui cherche les emmerdes … S’il te colle son flingue sur le crâne, ne vas pas t’étonner. Il avait l’air de s’être pas mal attaché à elle, pour lui faire un gosse. » C’est fou d’avoir autant envie d’étrangler une femme. J’ai envie de l’étrangler, de la sentir suffoquer sous mes doigts, de la frapper, de lui éclater la mâchoire, de l’embrasser, de… Je serre le poing, préfère cracher un « C’est moi qui cherche les emmerdes ? Tu plaisantes j’espère, parce qu’à ce que je sache, c’est pas moi qui ai couché avec lui aux dernières nouvelles. » Oui, je l’ai mauvaise. Très mauvaise. On va dire que c’est parce que je n’apprécie pas que mes élèves aient eu une liaison. Même si à l’époque, ils n’étaient plus mes subordonnés. Même si moi, j’ai pas attendu que la formation se termine pour craquer. Je l’ai mauvaise, putain. Et ça me tue de m’en rendre compte, ça me tue de ne pas être capable de passer à autre chose.

Ca me tue comme ces tremblements qui ont beau s’estomper, restent dans mes muscles pour les fragiliser. Et comme par hasard, Caitlin n’en a pas non plus fini de me faire chier et de planter ses ongles manucurés dans ma poitrine. Quoi ? Qu’est ce qu’elle raconte ? Que j’ai prémâché le boulot ? Mes deux coups de feu, l’épaule percutée, ça me revient en pleine tronche. De quoi elle se plaint, hein ? Au moins, au final, elle l’a butée, cette dégénérée à la con, et en plus je suis passé pour un débile. Elle doit être aux anges, la Caitlin. Je crache, je me défends en la provoquant sciemment. « Brouillonne ? Moi au moins, j’ai pas manqué ma cible quand j’ai tiré, tout le monde ne peut pas en dire autant. » Quoi ? Je bondis comme un diable hors de sa boite. Tente de bondir, le mouvement brusque me fait grimacer, je me contente d’un « Fuck off » explicite. « Peut-être même que t’essayais de la buter mais que tu l’as complètement manquée ? » Je serre les poings. « Ta gueule, Bates » Putain que j’ai envie de la démolir, là, maintenant. De faire de son sourire un gruyère. J’ai envie de lui répondre, de la faire taire, j’ai envie de pas mal de choses mais je préfère me concentrer sur mes muscles qui commencent à accepter de se plier à mes désirs. Je me décolle du buffet, extirpe d’une de mes poches un flacon et avale un nombre indéterminé de comprimés pour endiguer la douleur et me gifler suffisamment pour les heures à venir. Je la foudroie du regard, la mettant au défi de dire quelque chose.

Et de toute évidence, je n’ai plus l’autorité que j’ai pu un jour avoir. « T’es blessé ? La mutante t’a touché ? » Oh oh ? Bates s’inquiète pour moi ? « Bien sûr que non, Bates, qu’est ce que tu crois ? » je crache dans un grognement inarticulé qui n’a aucun sens. Aucune cohérence. Elle s’inquiète pour moi. Sincèrement. Pourquoi est-ce que ça m’étonne bordel ? Et surtout, pourquoi est-ce que ça ne m’étonne pas tant que ça ? La seule personne qui m’a blessé, c’est elle et son connard de vaccin à la con qui me réduit à me droguer aux antidouleurs. Elle s’inquiète pour moi. Ca me met hors de moi, ça me rend fou de rage, ça me touche aussi. Un peu. Un chouilla. Mais ça heurte surtout mon ego de mâle blessé et ça ne me donne pas envie de répondre franchement. Comme si on pouvait imaginer un seul univers au monde dans lequel j’aurais envie de répondre en toute sincérité à cette question de merde.

Je préfère changer de sujet. Et m’énerver sur elle. Oh, oui, m’énerver sur elle. C’est de sa faute en même temps. C’est de sa faute parce qu’elle a trop tardé, elle a hésité, elle a pris son temps. Et elle a failli se faire buter comme une demeurée. Qu’est ce qu’elle s’imaginait, borde, que la dégénérée allait l’inviter à boire le thé ? La pression retombe, mais pas la tension, loin de là. Pequeña mierda. Ouais, on passe de petite idiote à petite merde sans aucune transition. « Tu vas pas me faire une leçon maintenant, non ? Regarde-toi, tu tiens à peine debout. Je l’ai pas tuée tout de suite parce que je voulais être sûre que c’était une mutante, t’es content ? Maintenant dis-moi ce que tu as. » J’hallucine. Bordel, j’hallucine. Okay, j’avais pour seule preuve de la dégénérescence de la gonzesse la question pathétique d’Anderson mais c’était suffisant, non ? Ou plutôt, le fait que je lui dise : cette meuf est une dégénérée aurait du être lui suffire pour m’obéir et la tuer sans attendre. J’hallucine complètement. C’est un ordre qu’elle m’assène ? « Va te faire foutre, Bates, ça ne te regarde pas ! » Si ça la regarde. C’est même l’une des seules personnes au monde que ça regarde totalement. Et honnêtement, j’hésite à lui balancer que c’est de sa faute si je suis comme ça, juste pour la faire culpabiliser, juste pour qu’elle s’étouffe avec son inquiétude. Et avec la mienne, aussi, tant qu’à faire, histoire que j’en sois définitivement débarrassé. La tension entre nous est presque palpable, je n’arrive pas à détacher mon regard d’elle. Lui dire, ne pas lui dire. Je ne sais pas vraiment. Mon ego m’impose de me la boucler, mon ego m’impose de lui dire la vérité histoire qu’elle comprenne que non je n’ai pas loupé mes tirs. Que ce n’est pas de ma faute.

Je la toise, sans savoir quoi répondre. Allez, bordel, Alej, ne te laisse pas bouffer par cette fille quand même. « Si tu ne l’as pas tuée, c’est parce que t’osais pas, parce que tu n’es qu’une merde, Bates. » Voilà, je n’ai pas envie de répondre à sa question, alors j’attaque. Lamentable. Mais efficace. Les médocs commencent à faire effet. « Parce qu’encore une fois, tu m’as pas fait confiance, t’avais besoin de t’en assurer, t’avais besoin de vérifier. Bordel, c’est quoi ton problème avec moi, Bates ? » C’est dans des moments comme ça que j’ai l’impression d’être un petit teigneux capricieux. Mais tant pis pour elle. « Nettoie le bordel que t’as foutu, Bates. Tu me gonfles, sérieux. » Je fais un pas maladroit loin du buffet, affirme mes pas, m’éloigne définitivement d’elle. « J’vais prévenir Anderson. Fais-toi plaiz’ avec le ménage. » Oui je l’abandonne brutalement. Mais je n’ai pas envie qu’elle me repose la question et j’ai encore moins envie de rester à proximité d’elle. Parce que sinon je vais l’embrasser. Et m’en vouloir.

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Valentina Sandrelli
Valentina Sandrelli

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MessageSujet: Re: i hate you so much (alejlin)   i hate you so much (alejlin) - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Déc 2015 - 17:39


I was the match and you were the rock
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« C’est moi qui cherche les emmerdes ? Tu plaisantes j’espère, parce qu’à ce que je sache, c’est pas moi qui ai couché avec lui aux dernières nouvelles. » Caitlin jeta un regard furibond à Alejandro. Touché. Elle détestait qu’il lui renvoie en pleine tronche le fait qu’elle avait couché avec ce débile d’Anderson. Elle le regrettait assez comme ça sans avoir besoin de son aide ! « Ta gueule. Je suis pas venue là pour que tu me fasses une scène de jalousie. » Si les deux premiers mots avaient fusé, tranchants, elle avait eu un sourire mauvais en ajoutant la dernière phrase. Puisqu’il s’entêtait à remettre ce sujet sur le tapis, elle n’allait pas s’empêcher de lui faire remarquer qu’il était jaloux ! Ils étaient deux à pouvoir jouer ce petit jeu. Caitlin était tout aussi rancunière qu’Alejandro, et elle avait aussi peu envie que lui de lui laisser le dernier mot. Et comme il ne reconnaîtrait jamais qu’il était jaloux, ils pouvaient y passer la nuit ... Ce ne serait pas le genre de nuit qu’elle espérait passer avec lui, par contre. Elle secoua légèrement la tête quand elle se surprit à avoir ce genre d’idée. Il ne fallait pas qu’elle commence à penser comme ça ! Elle était en manque, carrément, mais elle avait fait une croix sur Alejandro. Une croix définitive. Ou du moins aussi définitive que pouvait l’être la rancune d’Alejandro, puisque c’était lui qui déterminait l’évolution de leur relation … Et même s’il s’était considérablement amélioré avec elle durant cette dernière heure, elle n’était pas sûre qu’il puisse y avoir quoi que ce soit entre eux à nouveau. Il avait la rancune tenace et elle l’avait trop humilié pour qu’il accepte qu’elle se refasse une place dans son lit … Dommage.

Ce n’était définitivement ni le lieu, ni le moment pour penser à ce genre de choses, et Caitlin chassa tout ça de sa tête rapidement. Elle n’allait pas lui sauter dessus maintenant, d’autant plus qu’il l’avait traitée comme une gamine en tirant sur sa mutante et en ne lui laissant pas le loisir de l’éliminer complètement elle-même. Mais à ses attaques verbales, elle ne reçut en retour que des insultes bien senties, qui la confortèrent dans son idée que non, il n’avait définitivement pas fait ça de façon innocente. Ca ne lui expliquait toujours pas son geste, néanmoins. Elle serra les poings, réprimant une envie de les lui coller dans la figure, ou au moins de le secouer comme un prunier, pour qu’il arrête de se murer dans son silence pour lui donner une réponse claire. Non, elle n’allait pas se la fermer, pas avant qu’il ne lui ait expliqué ! Il n’avait pas encore compris qu’elle était aussi têtue que lui ? Il devait pourtant la connaître mieux que ça … Elle était déjà prête à le cuisiner jusqu’à ce qu’il avoue, mais quand il sortit son flacons de pilules, sa détermination s’en trouva renforcée. Mais cette fois, plus question de savoir pourquoi il avait tiré, elle voulait juste s’assurer qu’il allait bien. Parce qu’il était évident qu’il n’allait pas bien, pas du tout même. Les tremblements, le teint grisâtre, le tir manqué, et maintenant les médocs ? Qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ? Caitlin ne put réprimer l’inquiétude qui se mit à poindre en elle. Peut-être qu’il était blessé. Et peut-être que c’était de sa faute à elle. « Bien sûr que non, Bates, qu’est ce que tu crois ? » Toujours d’une humeur radieuse, Alejandro avait craché sa réponse avec si peu d’enthousiasme que Caitlin n’en fut pas rassurée le moindre instant. Elle croisa les bras sur sa poitrine pour essayer de cacher son inquiétude, mais elle le détailla des pieds à la tête, cherchant un signe de lésion quelconque. « Je crois que t’es un foutu âne bâté et que tu serais bien capable de dire que tout va bien même si elle t’avait arraché un bras, alors tu m’excuseras de pas trop te croire. » Elle en avait sa claque, de sa fierté masculine ! Elle comprenait bien pourquoi il refusait de baisser sa garde avec elle, mais à un moment, il devrait quand même admettre qu’elle n’était pas là pour le rabaisser constamment. Elle n’était pas la garce suprême qu’il voyait en elle – ou presque pas – et elle était tout à fait prête à se conduire normalement avec lui s’il cessait d’aboyer à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Elle voulait l’aider, merde ! « Va te faire foutre, Bates, ça ne te regarde pas ! » Elle leva les yeux au ciel et serra les dents pour ne pas lui répliquer vertement. C’est vrai, ça ne la regardait pas. Plus maintenant. Et c’était elle-même qui y avait veillé. Mais ils étaient venus ici ensemble et elle se sentait une certaine responsabilité envers lui, elle n’avait pas envie qu’il ait été blessé à cause d’elle. « Si tu ne l’as pas tuée, c’est parce que t’osais pas, parce que tu n’es qu’une merde, Bates. » Caitlin avait essuyé pas mal de ses insultes sans trop réagir, jusque là, mais cette dernière attaque la faucha avec plus de violence qu’elle ne l’aurait cru, et elle le fixa, yeux écarquillés. Est-ce qu’elle avait bien entendu ? Pour leur bien à tous les deux, il valait mieux que non. « Parce qu’encore une fois, tu m’as pas fait confiance, t’avais besoin de t’en assurer, t’avais besoin de vérifier. Bordel, c’est quoi ton problème avec moi, Bates ? » Non, elle avait bien entendu. Il l’avait traitée de merde, parce qu’elle n’avait pas voulu tuer une femme avant d’être sûre qu’elle était dégénérée. Elle était en train de s’inquiéter pour sa putain de santé et il la traitait de merde ! Elle était tellement surprise, tellement choquée, tellement énervée qu’elle ne trouva même pas la force de répondre. « Nettoie le bordel que t’as foutu, Bates. Tu me gonfles, sérieux. » Frémissante de colère, Caitlin le regarda s’écarter d’elle, bouffi de suffisance qu’il était, et elle eut envie de lui exploser la crosse de son flingue sur le visage jusqu’à ce qu’elle ne reconnaisse plus ses traits. « J’vais prévenir Anderson. Fais-toi plaiz’ avec le ménage. » Il insistait avec son ménage, en plus ! « Va te faire foutre, Velasquez. Va te faire foutre, toi et ta grande gueule de con ! Tu sais quoi, tu peux crever ici, tu peux même aller te faire exploser la gueule par Anderson, j’en ai vraiment plus rien à faire. » Elle se passa la main sur le visage, essuyant d’un geste mécanique les gouttes de sang qui l’avaient maculée quand elle avait tué la dégénérée. « Ou étouffe toi avec ton égo, ça fera un connard de moins, c’est pas ce qui manque chez les hunters. » Lança-t-elle entre ses dents, en le dépassant en de grandes enjambées furibondes. Elle lui claqua la porte d’entrée au nez, le laissant seul avec la boucherie qu’elle avait réalisé, et elle s’empressa de rejoindre sa voiture. Elle se foutait bien de savoir comment il allait rentrer, ou même s’il allait nettoyer derrière eux. Elle n’en revenait pas, d’avoir songé à coucher une nouvelle fois avec lui s’il avait voulu faire un pas vers la réconciliation … Coucher avec cet abruti, plus jamais !

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