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 the higher we rise, the further we fall. (kovalenkos)

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MessageSujet: the higher we rise, the further we fall. (kovalenkos)   the higher we rise, the further we fall. (kovalenkos) Icon_minitimeMer 24 Juin 2015 - 20:27

― artem & lyudmila ―
too many years of battle scars and now we're broken,
and all the words you said been hanging over my head.

Chaque pas, chaque respiration, chaque mouvement : tout est douloureux. On lui a dit qu’il lui fallait du repos, qu’elle devait limiter les efforts et faire attention, mais elle est pas foutue d’obéir. Ça l’emmerde de rester plantée dans son salon, même pas capable de faire les cent pas parce que même ça, ça lui fait mal. Elle boîte un peu trop à son goût, elle peut pas se mettre dans la position qu’elle veut sans grimacer, elle a des bleus partout sur la tronche et le ventre, les mains encore abîmées par les coups qu’elle a elle-même portés. Elle se sent ridicule avec sa démarche d’éclopée mais elle se dit que quitte à devoir affronter la souffrance, autant que ça en vaille la peine. Alors elle préfère arpenter les rues plutôt que son appartement, se changer les idées en allant squatter chez Abbie ou près du garage même si elle retourne pas bosser avant une semaine – et même là, elle pourra pas faire comme à son habitude, y a certaines tâches qui seront trop difficiles pour elle. Putain. Plus ça va, plus elle rumine sa vengeance. Ce connard de Lockhart l’a sacrément amochée, plus qu’elle l’aurait imaginé d’ailleurs, et tout ce qui lui traverse l’esprit c’est ce qu’elle lui fera quand elle sera en état de lui rendre la monnaie de sa pièce. Parce qu’évidemment, elle compte pas en rester là. Évidemment, faudra qu’elle lui fasse payer. Et l’addition sera foutrement salée. Mais en attendant elle a rien de mieux à faire que traîner en ville, alors que c’est pas une bonne idée avec les récents évènements et les patrouilles qui se baladent un peu partout ; au moins elle a pris la bonne résolution de pas mettre sa capuche sur sa tête comme elle a l’habitude de le faire, histoire de pas trop se donner un air suspect. Ça l’emmerde mais c’est ça ou risquer de se faire contrôler par tous ces flics, alors le choix est vite fait. Surtout qu’elle préfère se tenir loin des forces de l’ordre, déjà à la base mais d’autant plus à présent. Après tout elle a encore ce sang sur les mains, celui de ce chasseur, celui dont elle arrive pas à se débarrasser. Peut-être même que c’est ce qui l’a menée là où elle est à présent. Elle a voulu se persuader que ça la touchait pas et qu’elle en avait rien à foutre, mais force est de constater qu’elle avait tort et que le résultat, c’est qu’elle a déchargé la plupart de sa frustration sur Lockhart, qui lui s’est pas gêné pour la réduire en bouillie. L’explosion de la mairie, sa rencontre avec cette terroriste, le meurtre, son passage à l’hôpital. Tout s’est succédé trop vite et maintenant elle sait pas comment faire pour tout digérer, la pilule a trop de mal à passer. Le pire c’est certainement Artem, ce con qu’elle efface volontairement de toutes ses pensées, s’évertuant à oublier leur altercation. Au final c’est ça, le véritable élément déclencheur. Avant qu’elle tue, avant même l’attentat. Avant tout. Y avait plus rien pour la retenir. Y avait plus la peur qu’il découvre tout et lui passe un savon, y avait plus l’envie de le rassurer et lui faire croire que tout allait bien. Y a plus rien, plus d’Artem, juste un goût trop amer qui lui brûle le cœur.

La vérité c’est qu’elle sait pas trop comment faire sans lui, elle sait pas comment avancer sans son pilier. Elle passe son temps à vouloir l’éloigner pour enfin s’émanciper mais maintenant qu’ils se sont déchirés, elle sait plus quoi faire. Elle déconne et au fond elle le sait, mais elle est pas fichue de l’admettre. Elle a préféré l’envoyer chier quand il est venu la voir à l’hôpital parce que c’est plus facile de lui cracher à la figure que l’écouter, et pardonner. Elle lui en veut. Bien sûr qu’elle a merdé aussi, bien sûr qu’elle lui a balancé trop de mots durs qui auraient jamais dû franchir la barrière de ses lèvres. Mais c’est tout ce qu’elle a fait. Des mots en vrac, qui veulent rien dire, qu’elle pensait même pas et qui n’étaient que le reflet de sa colère ; pourtant il y est habitué, il la connaît mieux que personne, il sait qu’elle est une source de rage illimitée et qu’elle dépasse trop souvent les limites. Mais il l’a trahie. La clope, les paroles, la gifle. Trop de trucs qu’elle peut pas accepter, qu’elle peut pas oublier et qui sont là, occupés à tourner en boucle dans sa tête et au creux de son ventre, lui retournant les tripes et lui donnant envie de tout cogner. Alors quand elle l’a vu débouler dans sa chambre aseptisée, avec sa sale gueule et sa tignasse, avec ses yeux trop noirs et son inquiétude trop palpable, elle a pas supporté. Il a récolté sa colère froide et une ribambelle d’insultes ukrainiennes, elle lui a même balancé la petite télécommande de son lit à la figure pour le pousser à déguerpir. Forcément elle a écopé des réprimandes du personnel, mais rien à foutre, il le méritait. Et depuis, elle l’a plus vu. Elle a la ferme intention de continuer sur cette voie et de l’éviter jusqu’à la fin des temps s’il le faut, mais faut croire que le karma est pas de son côté, faut croire qu’il a un sens de l’humour franchement tordu et qu’il aime la contredire pour la voir perdre tous ses moyens. La silhouette qui arrive dans sa direction à quelques mètres, elle trompe pas. Cette dégaine, elle la reconnaîtrait entre mille et c’est celle qu’elle a le moins envie de voir à cet instant – elle préférerait même tomber sur l’une de ces foutues patrouilles et se faire arrêter plutôt que voir son propre frère, c’est dire. Il arrive droit sur elle mais elle a encore l’espoir qu’il l’ait pas vue puisque leurs regards se sont pas croisés, alors elle cherche désespérément une échappatoire. Mais dans les rues de Radcliff y a pas grand-chose pour se planquer et quand on est pressé, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Alors elle réfléchit pas, elle se planque directement dans l’endroit qui lui semble le plus propice : derrière un type déguisé en hot-dog géant, occupé à brandir une pancarte vantant les mérites d’un nouveau snack du quartier. C’est la pire cachette de la planète, qu’on se le dise. Mais c’est tout ce qu’elle a trouvé et il est suffisamment imposant pour qu’elle disparaisse derrière lui ; puis bon, elle est pas bien grande la sale gosse alors c’est pas compliqué. Il tourne la tête vers elle, visiblement amusé bien qu’un peu perplexe, pendant qu’elle cherche à se faire oublier autant que possible. « Il suffisait de demander si tu voulais un câlin, j’les distribue avec plaisir ! » Bordel, elle déteste ce guignol, elle déteste son costume, elle déteste les hot-dogs – bon, pas vraiment, elle aime tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la junk food, mais c’est pour le principe. Et puis cet abruti va attirer l’attention sur elle. « Ta gueule, fais comme si j’étais pas là. » Elle siffle entre ses dents, essayant désespérément de se faire encore plus petite qu’elle ne l’est déjà, grimaçant de douleur au passage parce que se baisser c’est pas franchement recommandé vu l’état de ses côtes. « C’pas très gentil de parler comme ça, surtout à un pauvre hot-dog qui t’a rien fait. » C’est pas possible. Ligotez-le, tuez-le, elle s’en tape mais faites-le taire. « Ferme-la, oublie-moi, et après j’te file dix dollars. Vu ? » Il hausse les épaules, affiche un grand sourire et se remet à lever sa pancarte débile comme si de rien était. Reste plus qu’à prier pour que son stratagème fonctionne, même s’il est tellement bancal qu’elle parierait pas dessus. Mais qui ne tente rien n’a rien, pas vrai ?


Dernière édition par Lyudmila Kovalenko le Dim 28 Juin 2015 - 23:03, édité 1 fois
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Harvey Sunderland
Harvey Sunderland

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MessageSujet: Re: the higher we rise, the further we fall. (kovalenkos)   the higher we rise, the further we fall. (kovalenkos) Icon_minitimeDim 28 Juin 2015 - 20:18



Il y a quelque chose d’apaisant dans le travail. Se concentrer sur une tâche, qu’elle soit rébarbative ou complexe, il n’y a rien de mieux pour se vider l’esprit. Et c’est immanquablement ce dont j’ai besoin. Hamlet traîne encore dans mes pattes, loin d’être sourd à ma détresse, loin d’être imperméable à mon mal être. Je ne le remercierai jamais assez, j’imagine, pour les coups de pattes qu’il m’assène lorsque mes pensées dérivent trop loin. Alors, machinalement, mes doigts se perdent da sa fourrure pendant que je parcours les rayons avec une pile de livres sous le bras. Tête penchée sur le côté, je cherche le nom de l’auteur, je m’arrête, j’insère de nouveaux livres, je décale pour faire de la place, je réorganise, je recommence avec le prochain de la liste. Rébarbatif, oui. Mais reposant. Parce que lorsque mon regard frôle la littérature russe, ma préférée, je m’aperçois que mes doigts tremblent. Un miaulement m’extirpe des pensées dans lesquelles je m’apprêtais à plonger et je déglutis. Bientôt, j’ai fini ma pile de livres, vais en chercher une nouvelle près de la caisse où se trouve mon patron, en train de faire les comptes. Je sens dans ma nuque son regard intense se poser. Il regarde au dessus de ses lunettes ce qui me met immanquablement mal à l’aise. Je m’immobilise. « Il y a un problème monsieur ? » Hamlet s’aventure dans cette partie du magasin, se faufile entre mes jambes. Je réinstalle la pile de livres en équilibre sur mon bras droit. Mon regard noir s’inquiète, je contiens une colère angoissée. « Il y a un problème avec les comptes ? Je… » Il secoue lentement la tête de droite à gauche, me faisant automatiquement taire. Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe. Je m’apprête d’ailleurs à reposer la question lorsqu’il prend, enfin, les devants. « Va prendre l’air gamin. Ca te fera du bien. Et ramène-moi un café d’ici… » Il regarde sa montre pendant que je repose avec précaution la dizaine de livres. Cet homme a un don. Cet homme a un don pour s’apercevoir lorsque je ne vais pas bien, cet homme a un don pour me redonner confiance en l’humanité même lorsque ma propre sœur en ébranle les fondements. « d’ici une heure, oui, voilà, je ne veux pas te voir avant une heure. Et va voir ta sœur, ça te fera du bien. » J’écarquille légèrement les yeux. Pardon ? Comment sait-il que... mieux vaut que je ne pose pas la question, finalement. Il me connait trop bien à présent, et si je n’avais pas les hurlements de mes parents qui résonnaient à mes oreilles, j’aimerai le considérer comme une figure paternelle. Je me crispe à cette simple pensée. Les paroles accusatrices de Mila me heurtent à nouveau, comme des récifs sur lesquels je m’échoue dans un fracas de bois brisé. Après tout c’est dans notre sang, pas vrai ? Les Kovalenko c’est des maudits on l’sait bien Je tremble lorsque je remercie mon patron qui semble aussi désemparé que moi. Dès que j’arrive dans la rue, je suis perdu : aller voir Mila, il n’en est pas question. J’ai envie de vomir, j’ai envie de m’effondrer, j’ai envie de… moi j’suis une abomination et puis toi, t’as qu’à devenir un meurtrier. Comme ça on s’ra tous les deux des monstres, histoire de s’foutre à égalité. J’inspire profondément. Dix ans, putain, dix ans de fraternité réduits en fumée. Ma main me brûle encore de la gifle assénée sous le coup de la colère. Je n’aurais jamais du faire ça. Je m’en veux, à un point que je ne peux même pas m’imaginer. Voilà des remords qui s’accumulent, encore et encore, à ceux de la tempête qui s’agite déjà en moi. J’ai envie de vomir, c’est horrible, mais je persiste à garder la tête droite et à marcher sans trop savoir vers où je me dirige ainsi. Je crève d’envie d’aller au garage, de retourner à l’hôpital, de chercher son appartement. Je meurs d’envie de céder mais un mélange de culpabilité et de fierté m’en empêche plus fermement que n’importe quels liens.

Je n’ai certes pas retenu ma gifle mais elle n’a pas retenu ses coups non plus. Et j’ai beau me répéter qu’elle ne savait pas à quel point ses propos étaient justifiés, je le vis mal et je n’arrive pas à éteindre ce brasier de ressentiments qui enflent et menace de tout détruire sur son passage. Dix ans. Dix ans que je veille sur elle, dix ans que je lui offre la vie, que je fais tout pour elle. T’as qu’à continuer ta p’tite vie tranquille, j’ferai la mienne. J’ai pas besoin de toi. Peut être mais moi j’ai besoin d’elle pour exister. Pourquoi est ce qu’elle n’arrive pas à le voir ? Pourquoi ce rejet, pourquoi, pourquoi pourquoi ? La colère chasse ma détresse le temps d’une seconde, je serre les poings, lâche une bordée d’injures ukrainiennes qui font sursauter un malencontreux passant. Je ne prends même pas la peine de m’excuser, épaules crispées. Je continue ma route, sans savoir où elle compte me mener, je laisse mes pas me…

Je ralentis. Quelqu’un m’en veut ou au contraire m’a à la bonne. Parce qu’elle est là. Et mon cœur se brise dès que je perçois ce boitement dans sa démarche qui atteste ses blessures. Je m’immobilise dans la rue, fronçant les sourcils. Je rêve ou… elle se cache. L’angoisse est aussitôt chassée par la colère. La rancœur. L’inquiétude. La peine. Un tumulte d’émotions qui donnent de la voix tant et si bien qu’il n’en résulte qu’une cacophonie assourdissante. En quelques pas, je me rapproche de sa cachette pitoyable, un Hot-Dog qui ne mérite qu’un regard noir. Il tente de me dire un truc mais peu m’importe je l’ai déjà contourné pour regarder Mila droit dans les yeux. « Je crois qu’il faut qu’on parle. » Je lui en veux. Terriblement. Mais je m’ne veux davantage encore. « Je te dois des excuses. » Et tu m’en dois aussi. Mais sur les hanches, j’essaye de retrouver ce ton inflexible qui l’a guidée hors de New-York. Sans la moindre douceur, en faisant tout de même attention aux hématomes, je la prends par l’épaule m’attirant aussitôt l’attention du hot-dog. « Hola, qu’est ce qui vous prend ? » Je le foudroie du regard. « C’est ma sœur, donc occupe toi de ta pancarte au lieu de psychoter et indique nous plutôt l’adresse de ton foutu snack. » Il hausse les épaules, désigne une enseigne à quelques pas de là. « Viens Mila, faut qu’on cause. J’offre. » Tentative de réconciliation ? Certainement vouée à l’échec. Je la lâche, je fais quelques pas vers le restaurant en me demandant si elle va me suivre ou tourner les talons.

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the higher we rise, the further we fall. (kovalenkos)

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