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 (jeane) ›› you sneak back up.

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MessageSujet: Re: (jeane) ›› you sneak back up.   (jeane) ›› you sneak back up. - Page 2 Icon_minitimeJeu 19 Mai 2016 - 4:27


when you break it's too late for you to fall apart
i wish that i had known in that f i r s t minute we met, the unpayable debt that i owed you. 'cause you'd been abused by the bone that refused you. you said you hated my tone, it made you feel so alone so you told me i had to be leaving. but something kept me standing. i should have quit but instead, i took care of you. you made me sleep and u n e v e n and i didn't believe them when they told me that there was no saving you. w/jeane merlyn & eremon dickens.

Elle n’avait jamais été très sympa avec les gens, Jeane. Du moins, pas aussi loin que remontaient ses souvenirs : mais ils n’allaient pas loin, comme si elle avait tracé une ligne définitive entre la personne qu’elle avait été avant tout ça et le phénix qui avait, tant bien que mal, survécu à tout ça et continué son existence. Radcliff, c’n’était clairement pas le décor idéal dans lequel elle avait envie de s’attarder : et si l’aspect de la ville en lui-même n’suffisait pas, y’avait toujours les tarés qui la peuplaient pour lui prouver ce fait. Combien de gens fous et dangereux avait-elle déjà croisés ? Ouais, au fond, c’n’était pas si compliqué pour Eremon, de gagner sa confiance et sa bienveillance : il était probablement un de cette poignée d’humains, qui n’avaient pas encore essayé de l’assassiner en bonne et due forme juste parce qu’elle était là. Elle n’était pas une mutante, elle n’était même pas de ceux qui avaient décidé de s’battre malgré tout. Et même malgré les traumatismes qu’elle portait sur ses épaules, elle n’était pas venue jusqu’ici avec la volonté de se venger, un feu brûlant dans ses entrailles pour la motiver : c’était tout l’inverse, au fond. Jeane, à tout casser, elle était venue s’échouer ici, espérant pouvoir le faire dans les bras réconfortants de son père. Mais c’n’était pas arrivé : parce qu’au fond, elle n’connaissait pas son père, et celui-ci n’la connaissait pas non plus. Il n’en avait rien à faire d’elle, l’évidence lui avait explosé en plein visage quand elle l’avait confronté au sujet de la mort de sa mère, et qu’il n’avait pas daigné reconnaître qu’il avait su, mais qu’il n’était quand même pas venu pour elle. Mais ça s’était lu partout sur son visage, et au-delà de ça, il n’avait même pas daigné contredire l’accusation de la rousse. Il avait su. Et il n’avait rien fait. Ni pour sauver sa femme, ni pour venir en aide à sa fille, esseulée, orpheline, abandonnée. Alors Eremon, il avait même plus sa sympathie que son propre géniteur ; celui-là, elle s’était fait une promesse toute particulière de n’pas le croiser, et de n’pas lui faire le plaisir d’avoir besoin de lui d’une quelconque manière. Peut-être était-ce pour ça qu’elle était bagarreuse à ce point : elle était bien obligée d’l’être, parce que même son propre père n’lui avait pas permis de baisser les armes et de laisser tomber la survie. Non, fallait qu’elle continue de s’battre, et les gens n’avaient qu’à la juger, si quand elle glanait quelques instants à baisser sa garde, c’était pour arriver jusqu’ici, au comptoir, pour boire quelques verres. Ouais, elle était jeune, et déjà fanée dans bien des sens. Elle n’avait pas beaucoup d’espoir pour l’avenir, pas beaucoup de désirs pour celui-ci non plus ; et fallait croire qu’Eremon et elle, ils s’étaient trouvés l’un l’autre pour ça aussi. Ils dégageaient peut-être quelque chose comme la même aura pestilentielle, entre l’ivresse et l’indifférence ; ils haussaient plus souvent les épaules qu’ils n’s’engageaient dans la bataille. Concrètement, tout c’qu’elle attendait, Jeane, c’était le jour où quelqu’un daignerait lever la quarantaine autour de la ville. Elle pourrait se casser, comme ça, et n’jamais regarder en arrière : son patriarche ne l’mériterait pas, elle l’avait bien compris. Et avec sa nonchalance légendaire, la Merlyn n’s’était pas assez attachée à quelqu’un pour regretter quoique ce soit. A part Eremon, peut-être : grâce à qui aurait-elle des verres gratuits, juste pour un petit sourire acide ? A qui ferait-elle les poches, avec un rictus accroché aux lèvres ? Elle n’pouvait pas dire quel genre de dynamique s’était mise en place entre eux. Tout c’qu’elle pouvait dire, c’était qu’aussi bizarre elle était, elle avait été indispensable à sa clairvoyance d’esprit, pour les derniers mois.

Elle dirait tout juste qu’il était sympa dans son genre – bougon au premier abord, et pour n’importe qui d’autre qu’elle : était-elle la seule personne en ville à avoir vu son sourire ? Parce qu’il semblait bien que ce soir, le Dickens souriait plus qu’il ne l’avait jamais fait quand ils s’étaient vus à ce bar, dans le cadre de son job. Si elle avait été du genre pointilleuse et emmerdeuse, elle aurait même pu lui faire une réflexion à ce sujet – mais elle non plus, elle n’souriait pas vraiment habituellement – pas des sourires honnêtes, du moins. Sauf ce soir, aussi. « T’as pas idée à quel point t’as de la chance, ouais. » qu’elle releva donc à ses propos, ses sourcils de haussant d’eux-mêmes, alors qu’elle se faisait une réflexion à elle-même : « Cette ville pourrait tourner la personne la plus optimiste et sympathique en un dépressif paranoïaque. Alors tu sais… j’aurais toujours pu profiter de ta sympathie ambiante pour rebondir dessus. » et elle avait appuyé sur sympathie ambiante avec ce sarcasme gonflé dans la voix, pour bien lui faire comprendre que c’était de l’ironie, et non pas une quelconque vérité. Eremon se savait loin d’être sympathique au premier coup d’œil : sauf qu’il était tombé sur une jeune rousse qui n’se laissait pas impressionner par les types qui n’avaient pas l’air bien gentils au premier abord. Comme elle avait dit, elle avait eu affaire à pire – lui au moins, il n’lui avait pas pointé un flingue sur la tête à leur première rencontre, ce qui était déjà mieux que cinquante pourcent de ce bled de tarés. Et dire qu’on disait que c’était Los Angeles, la ville avec le plus fort taux de criminalité du pays : probablement que s’ils devaient revoir leurs statistiques, et fonctionner en proportionnalité entre les crimes et le nombre d’habitants, Radcliff décrocherait la palme. Indéniablement. Si la plupart des mauvais souvenirs de la rousse étaient liés à sa ville natale, tous les sentiments qui déchiraient ses tripes, insidieusement entre le doute et la peur, aujourd’hui, ils étaient connectés à ce coin du Kentucky. C’est probablement en réalisant ça, qu’elle se sentit le besoin, presque le devoir de lever les yeux vers lui à nouveau, un sourire pincé au coin de la bouche : « A vrai dire-... » et Jeane Merlyn, elle n’était plus tant que ça habituée à l’honnêteté dans ce sens-là, fallait croire ; elle haussa les épaules, au moment où ses lippes se refermèrent l’une contre l’autre, brutalement, comme si elle cherchait encore des mots adéquats pour traduire ce qu’elle voulait dire. Mais elle n’était pas une poète, et elle n’était plus niaise et mielleuse depuis trop longtemps, maintenant : « J’pense que-… tu fais partie d’ces gens qui m’ont permis de garder l’esprit clair, quand même. Alors tes trucs zarbes-… j’parie que c’était moins bizarre que c’que d’autres sont prêts à faire avec un flingue. » et ouais, elle n’demandait pas grand-chose, Jeane ; elle n’se rangeait du côté de personne, tout simplement parce que même si elle n’avait que vingt-deux ans, elle avait déjà enduré bien des choses. Des choses trop dures, dont les souvenirs passaient trop souvent aux frontières de son esprit : éveillée ou endormie, ça ne changeait plus vraiment grand-chose. Avec les années, elle s’y était habituée. Elle s’était même habituée au fait que personne n’pourrait la comprendre, et que tout le monde était bien prompt à la juger sans avoir enduré ce qu’elle avait enduré.

Mais peut-être qu’Eremon pouvait savoir. Eremon pourrait juger, s’il le voulait. La pensée lui pinça le cœur et les tripes, alors qu’elle le dévisageait tandis qu’il répondait à ses confessions. Et quelle réponse. A nouveau il la surprit, la désarçonna, au moment où sa gorge fine se serra. Elle avait toujours estimé qu’elle avait eu une vie assez merdique pour n’plus avoir de compte à rendre à qui que ce soit : mais en la personne d’Eremon Dickens, le barman de mauvaise humeur, dans ce coin de Kentucky qu’était Radcliff, elle avait trouvé son adversaire le plus vorace. Il avait tout un tas d’expérience en malheur et en merdes, fallait croire. Est-c’qu’il se jouait d’elle, honnêtement ? Elle allait presque poser la question, un réflexe spontané qu’elle se bénit de réussir à retenir malgré tout, tandis qu’elle battait des cils d’un air absent, ses yeux bleus naviguant ici et là à la recherche de quelque chose à dire. Sûrement que quand il parlait de ses parents morts, les gens lui disaient qu’ils étaient désolés : il n’le lui avait pas dit, lui. Et sans se le dire, c’était probablement sur ça qu’ils s’étaient accordés- n’pas se plaindre l’un l’autre, parce qu’y’avait déjà trop de gens à Radcliff ou ailleurs qui le faisaient. D’ces mêmes gens qui murmuraient dans leur sillage et racontaient tout un tas d’histoire sur eux. « T’es sérieux ? Y’a… tout ça qui est arrivé dans ta vie ? » finalement, elle n’avait pas pu se retenir ; mais d’une bien meilleure façon qu’un rire sarcastique glissant sur ses lèvres et une expression perplexe. Probablement qu’y’avait un brin de perplexité sur son visage, mais rien de véritablement offensant – plus la nette impression qu’elle s’inquiétait, alors même qu’elle n’était pas censée le faire. Mais c’était trop demandé, à c’point-là. Ils en avaient, des vies de merde, ouais ; et ça faisait un mal de chien, et ça rappelait subitement à la Merlyn pourquoi elle vivait comme elle vivait. Pourquoi elle en avait l’droit, à la fin. Pourquoi l’reste du monde n’avait pas le droit de la juger. Pourquoi elle était si seule. Aussi. Elle n’avait pas hissé son verre entre eux au moment où il leva le sien, alors même qu’il l’avait bel et bien rempli ; Jeane resta pour ce qui lui sembla une éternité, à observer, admirer l’instant, et l’océan d’impressions qui la submergeait. Jusqu’à la rendre vraiment imprudente- au bord d’un précipice où elle perdit pieds. S’en rendit-elle compte, portée par l’arôme alcoolisé à ses lèvres, la valse désespérée du sang dans son corps, son cœur brisé contre ses côtes, lorsqu’elle se pencha pour venir déposer sa bouche sur celle d’Eremon ? Le baiser était doux, tendre, infiniment différent des apparences qu’ils laissaient glisser entre eux et le reste du monde – et si elle était lâche, elle pourrait mettre tout ça sur le compte des verres d’alcool, ce n’serait pas la première fois. Mais sa main ancrée sur la joue du barman était claire, et décidée, fourrageant cette barbe qui la préoccupait tant, alors même que dans un coin d’sa tête, un sursaut de son palpitant, elle trouvait ses lippes infiniment douces. Elle aurait cru que ça piquerait, majoritairement à cause de sa barbe ; mais non. La rousse eut besoin d’air bien assez tôt, alors que l’oxygène semblait s’être bloqué dans sa trachée : rien que par orgueil, elle aurait bien choisi de pouvoir assumer, si ce n’est pour le rose qui grimpa sur ses pommettes, difficilement visible heureusement dans la lumière qui les entourait. « J’me… disais que t’en avais besoin. » c’était mieux qu’un désolé, non ? Ou pas. Ou pas. L’impression tomba en elle avec son cœur, comme une roche qui s’enfonça dans ses entrailles, jusqu’à ses pieds. Elle avait envie de s’excuser, alors même que c’n’était pas dans ses habitudes. Et comme ça, aussi brusquement qu’elle avait sauté ces trop nombreux pas en avant, elle reculait : « J’devrais y aller. Et toi, en fait, tu devrais même pas boire. » elle vint empoigner sa veste et le sac qu’elle avait mis à côté d’elle, maudissant cette attitude loin d’être normale pour elle – au fond, malgré les apparences, le fait de l’embrasser non plus, c’n’était pas dans ses attitudes habituelles. Elle l’avait juste… fait, parce qu’elle était stupide ; maintenant, il allait s’dire qu’elle était une allumeuse, en plus d’une dépressive, fuyarde et désespérée- l’exemple type du pilier de bar, alors même qu’elle était bien trop jeune pour ces conneries. Elle savait bien tout ça, elle n’avait pas besoin de son jugement ; au moment de se hisser sur ses jambes, elle fit un pas, avant de se retenir, cherchant rapidement dans sa poche pour sortir quelques billets- comme si déposer de l’argent qu’elle ne devait pas sur le comptoir, allait aider en quoique ce soit à défaire l’impression mordante dans ses chairs. « Pour le dérangement. » qu’elle marmonna, bien consciente pourtant, que c’était elle qui l’avait sorti d’une bien mauvaise situation, et qui avait en plus, participé à soigner ses blessures. Le reste, ça restait plus compliqué.
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Daisy Moriarty
Daisy Moriarty

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MessageSujet: Re: (jeane) ›› you sneak back up.   (jeane) ›› you sneak back up. - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Mai 2016 - 19:45

You're more than a mess.
— jeane merlyn & eremon dickens —
We fall behind But we're not doomed And you're alone Inside your heart tomb. We never tried Out of love for none You're up and down But you were never loved. You're on the ground You sneak back up You're more than a mess But you speak of love And now you're here You were never here. Though we hate lies Collect them ourselves And we despise Everything we've said In that heat Things are broken. — mess.

Ils étaient dans une ville de cinglés. S’il devait y avoir un épicentre à l’apocalypse, sans doute qu’il se trouverait dans cette petite ville perdue au milieu du Kentucky. Le monde entier était pourris, c’était une réalité à laquelle Eremon c’était presque habitué depuis le temps, après tous les malheurs qu’il avait pu connaitre et qui avaient commencés avant même qu’il ne mette les pieds à Radcliff. Le monde était à chier, mais des fois, il se disait que Radcliff était encore pire que tout. Depuis qu’il y avait mis les pieds, il avait l’impression d’avoir fait une chute jusqu’aux tréfonds de l’enfer et il ne savait pas s’il en ressortirait un jour. Même pas en quittant la ville, parce que le mal était fait et qu’y avait pas de marche arrière après tout ce qu’il avait pu vivre à Radcliff. Maintenant il en était arrivé à un point où malgré l’envie qu’il avait de quitter cette ville, il n’avait pas envie de franchir le pas, comme s’il avait peur de ce à quoi le reste du monde pouvait ressembler. De toute façon, y avait la quarantaine, alors tant que ça restait en place, y avait pas moyen d’aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte. Peut-être que ça lui éviterait une nouvelle déception, partir et découvrir que même ailleurs sa vie serait à chiée, c’était pire encore que de rester en se disant que cette ville avait brisé tout ce qu’il avait pu être dans le passé. Il avait l’impression d’être devenu un autre homme. Ce type au regard assombri, avec des cernes sous les yeux pour venir témoigner des nombreux cauchemars qui le maintenaient éveillé la nuit. Un type un peu fou qui se battait avec le premier type qu’il croisait dans la rue, presque avec l’espoir que ce type finisse par le tuer, parce qu’y avait des moments où vraiment, il pensait qu’être mort, à son niveau, ce serait mieux que tout le reste. S’il avait eu un peu de courage, il aurait lui-même fini par prendre une arme pour se faire exploser la cervelle, histoire d’en finir avec tout ce merdier plutôt que d’attendre de voir, quel serait le prochain malheur qui lui tomberait sur le coin du nez. Il n’attendait plus les bonnes nouvelles depuis longtemps et il avait cessé de croire en la lumière au fond du tunnel. Il avait tellement changé ces derniers moins que c’était à peine s’il se reconnaissait dans la glace. Au départ, il n’avait fait que changer son nom pour se planquer des hunters, maintenant, il avait juste l’impression de ne plus être le même type qui avait quitté Aberdeen quelques années plus tôt.

Elle aurait été surprise Jeane si elle l’avait rencontré quelques mois plus tôt. Avant que tout ne vire à la catastrophe dans sa vie. Il avait été un type mieux que ça, plus attentif au reste du monde, plus impliqué dans tout ce qui pouvait se passer dans le reste du monde. Plus heureux, ça ne faisait aucun doute ça. Mais la mort de Talisa, ça avait été le premier événement d’une réaction en chaine qui l’avait conduit là où il était à présent. Elle avait bien raison Jeane quand elle disait que cette ville elle pouvait transformer n’importe qui en dépressif paranoïaque, c’était un peu ce qu’il était devenu lui après tout. Alors le sarcasme dans la voix de Jeane était on ne peut plus justifié. Son quotient sympathie ces derniers temps, il était vraiment très bas, voire même quasi-inexistant. Il était plus blasé qu’autre chose, pas motivé à se montrer aimable envers les autres. Mais Jeane, elle était différente dans le lot des personnes qui peuplaient cette ville. Elle, elle méritait bien un peu d’efforts, quand bien même elle était chiante parfois et légèrement kleptomane sur les bords. « Ouais, je sais. Sympathique, c’est toujours le premier mot qu’on donne pour me décrire. » Et il était ironique aussi, bien évidemment. Depuis un moment, ce n’était plus ce qu’il était. Avant peut-être bien qu’on aurait pu le définir comme ça, parce qu’à l’origine, il n’avait rien eu de bien méchant. Il n’avait pas regardé chaque personne s’adressant à lui comme si elle l’emmerdait plus qu’autre chose. Mais avant, c’était une autre vie à présent. Celle où il avait encore été un transmutant, pas forcément attaché à son pouvoir, ni clairement fier de ce qu’il était mais pas dangereux, pas un problème pour la société contrairement à ce qu’on avait pu lui faire croire. La réplique de la jeune femme lui arracha un léger ricanement. Lui, aider quelqu’un à garder l’esprit clair, c’était assez drôle en fait, alors même qu’il était loin de savoir comment faire ça. « Content de t’avoir aidée. » Si elle le pensait vraiment, alors il pouvait au moins prendre ça comme une petite victoire au milieu des innombrables échecs de son existence. « Nan je faisais rien de vraiment bizarre. Rien de plus dangereux qu’un flingue. » Ça voulait bien dire ce qu’il avait toujours pensé, la plupart du temps, les hunters, armés jusqu’aux dents, ils étaient plus dangereux que les transmutants, ceux qui voulaient simplement vivre normalement et se fichaient bien de leurs pouvoirs. Ça avait été son cas à lui, il n’en avait jamais abusé de son pouvoir, au contraire, après tout, il avait fallu qu’il ait un autre transmutant à côté de lui pour que son pouvoir ait du sens alors bon. Il n’avait jamais été plus dangereux que ces tarés de hunters, c’était un fait.

Il avait été un type normal qui essayait de faire sa vie tant bien que mal. Même après la mort de ses parents, même après la mort de Lyanna, il avait fait de son mieux pour vivre normalement mais le simple fait qui ait été un trasmutant, ça avait rendu les choses impossibles, ça avait compliqué sa vie au possible. Les choses auraient forcément été différentes s’il n’avait pas été un mutant, s’il n’était pas né comme ça. Parce que le vaccin dans le fond, ça ne changeait rien à la situation. Le vaccin il arrivait trop tard et il arrivait avec trop de conséquences sur son existence. Il laissa échapper un soupire suite à la réflexion de Jeane. « Ouais, y a tout ça qui m’est arrivé. » Tout ça et plus encore. C’était ce qu’avait signifié son soupire et l’intonation de sa voix. Parce qu’il n’avait pas dit que sa sœur était morte à cause de son ex-fiancée, ou que son père s’était barré. Elle savait qu’il avait été accusé du meurtre de sa petite amie et donc qu’elle était morte ; puisque tout le monde le savait. Il ne disait pas non plus qu’on s’était servi de lui comme cobaye et que la fille avec qui il avait eu un début d’histoire récemment, avait disparu de la surface de la terre. Y avait tout ça, trop pour un seul type sans doute. Il ne comprit qu’à moitié ce qui lui arrivait lorsque la jeune femme posa ses lèvres contre les siennes. Est-ce que c’était l’alcool, un soudain élan de compassion, une véritable volonté de son cœur ou juste un moment de folie ? Il n’en savait rien, il ne voulait même pas savoir. Tout ce qu’il pouvait noter en cet instant, c’était que le baiser était agréable, reposant. C’était un moment de douceur au milieu de cette vie qui n’avait de cesse de s’acharner sur lui. Il avait l’impression que lentement, ça réveillait son cœur mort depuis trop longtemps. Mais ce n’était qu’un baiser, rien de plus. Plus qu’un baiser, ce serait une erreur qu’il ne pouvait pas se permettre. Pas alors que le souvenir de Talisa piquait encore ses plaies ouvertes et que son histoire désastreuse avec Astoria était encore trop fraiche, trop douloureuse, trop chaotique. « Merci … » Qu’il répondit bêtement à la réplique de la jeune femme, avant de froncer les sourcils face à sa propre connerie. C’était la pire réplique du monde pourtant, elle s’accordait très bien avec celle de Jeane. Il ne chercha même pas à sa rattraper, ni à la rattraper. Ce serait mieux pour elle qu’elle s’en aille, qu’elle rentre chez elle et qu’elle reste loin de lui de toute façon. « Okay. Ouais, je vais rentrer aussi de toute façon. » Qu’elle ne s’imagine pas qu’il reste là à picoler toute la nuit, pas qu’il en soit incapable. Mais il allait rentrer sans boire plus qu’il ne l’avait déjà fait, sans doute pour garder l’esprit clair et réfléchir à tout ce qui venait de se passer. Il ne put retenir un léger ricanement quand elle déposa des billets sur le comptoir. « C’est pas la peine. Mais je suppose que je peux les garder, tu me les repiquera bien assez vite de toute façon. » Peut-être qu’il irait les mettre dans la caisse du bar pour payer leurs verres de ce soir de toute toute façon. « Jvais rester encore un peu pour ranger ça. » Il désigna les verres et la bouteille qu’ils avaient sortis. « Soit prudente. » Les rues de Radcliff étaient dangereuses, mais elle n’était pas le genre de fille qui avait besoin d’être raccompagnée chez elle par un type comme lui. Elle s’en sortirait même mieux toute seule, mais qu’elle soit prudente aussi, il ne supporterait pas que son nom vienne s’ajouter à la liste des trop nombreuses personnes qu’il avait déjà perdues.  
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