Sujet: rp mission : ivory et adrian. Sam 21 Nov 2015 - 16:13
les rps missions
Ivory Weston & Adrian Blackwood
Le couvre feu était passé et pourtant Ivory était encore dans les rues de la ville. Mauvaise idée. On lui était tombé dessus, pour se défendre, elle n'avait eu d'autre choix que d'utiliser son pouvoir. Mais, elle ne pensait pas que les choses pourraient être vraiment grave, elle avait assommé le mec qui n'avait même pas vraiment vu son visage, alors, logiquement, elle n'aurait pas dû avoir trop de soucis à se faire. L'important maintenant, c'était de rentrer chez elle avant qu'on ne vienne encore l'emmerder.
Au sortir du bar, Adrian avait vu la scène, cette mutante qui s'en prenait à un type dans une rue. De loin, c'était à ça que ça ressemblait. Fallait bien faire quelque chose. Cette mutante, il fallait l'arrêter avant qu'elle ne fasse plus de mal. C'était avec cet objectif en tête qu'Adrian était parti à la poursuite de la jeune mutante. Parce qu'il fallait bien que quelqu'un s'occupe de les calmer ces mutants.
— Ivory est donc en train de se barrer, pour rentrer chez elle où se planquer quelque part, parce que le couvre feu est tombé. — Adrian lui, est à la poursuite d'Ivory, le couvre feu ne le concerne pas puisqu'il est hunter.
ordre de passage : Ivory puis Adrian (si l'ordre ne convient pas, vous pouvez en discuter entre vous par mp, sans soucis (a))
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Sam 21 Nov 2015 - 20:34
Cut my life into pieces
- This is my last resort -
S’il y avait bien une chose avec laquelle Ivory avait du mal, c’était les interdictions, les couvre-feux, ... Manque de bol, il y en avait tout le temps à Radcliff et même si ça n’était pas nouveau et bien, elle avait tendance à les oublier. Quoi de plus naturel pour une fêtarde d’ailleurs ? Est-ce qu’ils étaient tous encroûtés dans cette ville ? Ils ne sortaient jamais ? Peut-être qu’ils devraient d’ailleurs tous ces hunters, ça les détendrait vachement. Qu’ils pètent un coup, qu’ils évacuent... Tout le monde s’en portrait mieux. Les mutants surtout. Comme elle. Tout ça pour dire, elle avait dépassé ce foutu couvre-feu et pas d’un peu en plus. Résultat des courses, un hunter suspicieux, un peu vénère d’être dehors à traquer du mutant. « Fallait te reconvertir mon grand. » avait-elle pensé avant de le vois dégainer son flingue, joliment chargé en vaccin sans doute. Il lui avait d’ailleurs confirmé la chose en balançant tout-à-trac qu’il préférait vacciner un innocent que de laisser filer un mutant. Bande de malades. Elle s’appuya derechef contre le mur et il ne fallut pas longtemps à son pouvoir pour faire effet. Au moins, ça n’avait pas déconné comme au lycée. Ici, Malachi n’était pas là pour la sortir du pétrin, Charlie non plus d’ailleurs. Elle jura entre ses dents et s’approcha du hunter avant de le repousser pour le frapper aussi fort que possible. Le type venait de se prendre l’équivalent d’une brique dans la tronche mais, elle n’avait pas le temps de s’inquiéter si elle avait frappé un peu fort. Elle jura entre ses dents serrées. Au moins, il n’avait pas eu le temps de la voir correctement, la poisse soit louée.
- « Tas de psychotiques névrosés. »
Elle avait presque craché ça juste au moment où un autre type s’approchait. Bordel, y en avait combien des comme ça ? Elle se redressa, la peau toujours recouverte de la brique brute de la façade et prit soin de rendre son visage méconnaissable. Ça lui demandait un peu d’effort mais, ça valait le coup. Elle eut malgré tout le réflexe de vider le chargeur du mec assommé. Si l’autre gars se mettait à vouloir recharger l’arme, elle gagnait du temps, dans le cas contraire, ça faisait toujours une arme de moins qu’il pouvait utiliser. Là-dessus, elle tira sa révérence et tapa un sprint jusqu’au coin de la rue. Elle devait rejoindre son quartier mais surtout -et c’était le plus important- semer l’enquiquineur qu’elle avait aux fesses. Après des mois à passer entre les mailles du filet, ça devait arriver, surtout avec son sens des priorités désastreux. Bon, concentration... Elle était dans le quartier sud, Seth habitait dans le coin. Sauf que si elle débarquait chez lui avec un hunter au cul, il n’allait pas être ravi, c’était à éviter et puis elle n’aurait jamais foutu son ami dans la merde. Mauvaise option. Les pas se rapprochant, elle reprit sa course mais pas avant d’avoir retiré ses bottes qu’elle prit en main. Courir pieds nus quand on avait des pieds en pierre, ça n’avait rien de franchement problématique. Y a des choses comme ça qui vous change bêtement la vie les soirs de bitures... ou de courses à pieds. Qu’est-ce qu’il lui voulait bordel ? Elle l’avait pas tué son petit copain à l’autre là, juste assommé, un petit peu. Elle avait rendu service en plus, il aurait été foutu capable de vacciner un humain juste pour être sûr. Vraiment un joyeux groupe de fêlés. L’espace d’un instant, elle se demanda si ces dangers publics voyaient un psy. Encore le merveilleux fonctionnement de son cerveau dans toute sa splendeur. Elle était coursée par un inconnu probablement taré et dangereux et elle se demandait s’ils avaient un groupe de hunters psychotiques névrosés anonymes... Sérieusement. Elle grogna, secoua la tête et fit crisser la pierre de ses cheveux contre le mur où elle était appuyée.
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Dernière édition par Ivory Weston le Dim 13 Déc 2015 - 1:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Mer 25 Nov 2015 - 0:08
night of the hunter
MY DEAR, HOW FAR DO YOU GO HUNTING MONSTERS BEFORE YOU BECOME ONE YOURSELF? THE GREATEST THRILL IS NOT TO KILL BUT TO LET LIVE(ambiance).
Le talon d'Adrian s'écrasa avec une force mesurée mais suffisante dans l'arrière-train de l'ivrogne, qui s'écroula lamentablement sur une pile de sacs poubelle. « Et si je te retrouve à poser tes mains de pervers sur Sasha, c'est ta sale gueule que j'éclate, compris ?! » Sasha, c'était la jeune serveuse du bar, une gamine d'à peine dix-huit ans qui faisait ce qu'elle pouvait pour payer ses études, un petit bout de femme que le Hunter dépassait de trois têtes et s'était donné pour sacro-sainte mission de préserver des alcooliques et des dérangés. Celui là n'était pas bien méchant, du genre à aboyer plus qu'il ne mordait, mais c'était plus fort que lui, Adrian détestait les types qui pensaient avoir le droit de toucher les femmes sans leur accord. Des défauts, il en avait à revendre à la dizaine, mais au moins, il était féministe. Il s'en foutait pas mal que le couvre-feu soit tombé une heure plus tôt déjà, le vieux pourri pouvait bien passer la nuit entre les ordures que ça ne lui faisait ni chaud ni froid. C'était une soirée comme il les détestait, le bar avait été investi par une bande de quinquagénaires qui s'imaginaient avoir plus de droits sur les autres parce qu'ils avaient le bénéfice de l'âge – et celui du brassard rouge de Lancaster qu'ils portaient fièrement, comme les abrutis qu'ils étaient. Les types du Gunpowder Squad, Adrian ne pouvait pas les encadrer, mais il savait que c'était dans son intérêt de faire profil bas en leur compagnie, alors il s'était contenté de leur servir leur whisky hors de prix sans broncher, mais avec l'envie de se taper la tête contre un mur à chaque fois que l'un d'entre eux l'ouvrait pour se vanter d'un quelconque et prétendu exploit. Quand il avait entendu le petit glapissement hystérique de Sasha, il avait béni la distraction que ça lui offrait tout en maudissant l'ivrogne qui venait de la toucher. Barman, c'était une vocation plus emmerdante qu'il ne l'aurait espéré. C'était aussi la seule qui payait ses factures et lui laissait le temps de se consacrer à son autre occupation. Dommage, la chasse au mutant ne rapportait pas, et de toute façon selon la norme, Adrian n'était pas le plus doué d'entre tous puisqu'il choisissait méticuleusement les dégénérés à éliminer au lieu de se contenter de tirer bêtement dans le tas.
Mais parfois, il fallait bien reconnaître que c'était tentant. Adrian avait à peine terminé d'incendier l'ivrogne que son attention fut attirée par ce qui avait tout l'air d'être une agression à l'autre bout de la rue. « Et merde. » Il n'était pas surpris le moins du monde, ce n'était pas la première fois qu'il était témoin de ce genre de chose, et ce ne serait pas la dernière. Il aurait pu faire comme s'il n'avait rien vu, retourner bosser... Mais non, non, sa putain de conscience l'incitait à aller voir de quoi il en retournait. Un sifflement agacé lui échappa tandis qu'il se lançait à la poursuite de l'agresseur – un mutant, sans aucun doute. Il fallait être dingue pour braver le couvre-feu de Lancaster, à plus forte raison si l'on ne faisait pas partie de la population normale de Radcliff. Le mutant – ou plutôt mutante, la silhouette était féminine – était rapide, il le reconnaissait bien volontiers, mais il en fallait davantage pour le décourager ou le semer. Cette petite course était une promenade dans le parc à côté de ses marathons pour la survie en Irak et en Afghanistan, et le fait que les rues soient désertes lui facilitait grandement la chose. Adrian n'avait même pas pris la peine de s'assurer de l'état du type que la mutante avait assommé, ce qui après réflexion éveilla en lui quelques remords, cependant pas suffisamment pour l'inciter à faire demi-tour et la laisser filer. Si elle était aussi dangereuse qu'elle en avait l'air, pas question de la laisser filer sans rien faire. Il avait toujours sur lui quelques seringues du vaccin NH25 et ne se baladait jamais sans ses armes de prédilection, convaincu qu'il valait mieux toujours les avoir et ne pas avoir à s'en servir plutôt que se retrouver les mains vides face à une menace. Et cette menace ci, bordel, elle cavalait ! Il n'avait pas la moindre idée où elle filait comme ça, et peut-être qu'elle-même n'en savait rien, au fond. Ce fut tout juste s'il se retint d'afficher un petit sourire satisfait lorsqu'il la vit tourner dans une ruelle qui, il le savait, finissait en cul de sac. Sachant par avance qu'elle était coincée, il ralentit et dégaina son revolver, dont il eut vite fait de retirer la sécurité. Sur ses gardes, il s'engagea à son tour dans la ruelle, arme pointée en avant. Il ignorait à qui il avait à faire, il ignorait quelle mutation il risquait de se prendre dans la gueule, sans doute que s'avancer à découvert comme il le faisait n'était pas la meilleure stratégie à adopter, mais Adrian n'était pas connu pour son grand instinct de survie.
Lentement, il s'approcha, jusqu'à distinguer plus clairement la silhouette de la jeune femme, éclairée par un lampadaire qui clignotait de façon irrégulière et agaçante. L'apparence physique de la mutante lui fit hausser un sourcil surpris, et il soupira en baissant son arme. Elle avait littéralement l'air d'être faite de pierre, autant ne pas gâcher ses balles inutilement. « C'est la première fois qu'on me la fait celle là. » Il se retint de faire la grimace, songeant qu'il ne parviendrait certainement pas à vacciner la mutante si sa peau était aussi dure qu'elle en avait l'air. Peut-être n'en aurait-il pas besoin, peut-être qu'elle n'était pas dangereuse... Mais elle s'en était pris à un type sans aucune raison apparente, alors elle était coupable jusqu'à preuve du contraire. « T'as dépassé le couvre-feu depuis un moment, mais je suppose que je t'apprends rien. Si t'as envie de te faire tuer bêtement par un Hunter, t'as qu'à passer au bar, je suis sûr que les clébards de Lancaster se feraient un plaisir de te transformer en tas de petits cailloux. » Son ton était neutre, il avait croisé les bras sur son large poitrail ; pour autant il semblait évident qu'il était sur la défensive, et clairement pas impressionné par la demoiselle à laquelle il faisait face. « Ça te prend souvent d'éclater la gueule d'un type à coups de brique ? » A coups de poings, mais la différence était minime dans cette situation. Elle avait intérêt à avoir une bonne raison, Adrian était déjà aux limites de sa patience, la dernière chose dont il avait envie c'était d'en venir aux mains avec cette fille, ce qui ne signifiait pas qu'il n'était pas prêt à le faire, qu'elle soit faite de béton n'y changeait rien.
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Mer 25 Nov 2015 - 19:21
Cut my life into pieces
- This is my last resort -
La soirée avait bien commencé pourtant. Vraiment ! Mais là, tout ça craignait. Ivory avait tendance à se dire que dans sa vie, son capital chance, quelqu’un le lui avait piqué. Qui, elle n’en savait rien mais, sa vie était pourtant clairement un ramassis de malchance et quand il lui arrivait d’avoir juste un peu de pot, elle se prenait une grosse tuile sur le coin de la tronche. Dans le genre de celle qu’elle se prenait ce soir. Le hunter dans la ruelle qu’elle avait assommé bien proprement et puis l’autre gars-là, qui la poursuivait. Il aurait pu être un mec normal, sauf qu’on ne poursuit pas quelqu’un avec tant d’acharnement juste pour lui faire un sourire et coucou de la merde. Tant bien que mal, elle avait prévenu Seth, il ne devait pas sortir, pas bouger. Il n’avait pas besoin d’emmerdes, pas avec ce qui lui était tombé dessus récemment. Elle s’inquiétait pour lui et si elle se faisait chopper pour lui épargner une galère, bah tant pis, elle aviserait le moment venu. Il passait avant, c’était un tout petit peu un des seules personnes en qui elle avait véritablement confiance. C’était son ami, elle lui devait bien ça.
Sans réellement le découvrir, elle se rendit compte que courir pieds nus mutés sur le trottoir, ça avait son utilité, elle n’avait pas mal au pied. Bon à savoir même si elle s’en était déjà vaguement rendu compte. Elle filait tranquillement, du moins, si tranquillement voulait dire qu’elle était en train de détaler comme une folle à toute vitesse. Tellement vite qu’elle se loupa d’une ruelle ce qui la fit jurer entre ses dents. L’univers devait avoir un truc contre elle, quelque chose à lui reprocher, on pouvait pas se payer une poisse pareille sans raison. Cela dit, ça aurait voulu dire que le monde était juste et ça, elle savait que ça n’était pas le cas. Prodigieusement frustrée, elle allait se tirer dans l’autre sens mais le mec, le hunter, qui que ce soit, avait de bonnes jambes. Saleté. Nonchalante, elle haussa les épaules face à sa surprise, néanmoins ravie qu’il baisse son arme. C’est vrai qu’il pouvait toujours essayer de vacciner de la brique, ça marcherait vachement moins bien.
- « T’as jamais vu une brique qui court ? C’est triste. »
Sa voix avait quelque chose de caverneux, presque comme si l’écho venait de sa propre voix. C’était pratique, amusant aussi. Si elle avait emprunté la texture du métal, s voix aurait eu quelque chose de métallique. Cela dit, ça faisait un moment que ça ne la faisait plus rire pour le peu qu’elle utilisait sa mutation finalement. Chopée pour chopée, Ivy n’allait certainement pas lui donner le plaisir d’avoir les jetons. Elle les avait mais, elle tournerait probablement tout à l’autodérision pour éviter de criser.
- « C’est vrai que c’est l’éclate de se faire poursuivre par une bande de timbrés à la gâchette facile juste parce qu’on veut sortir s’éclater. On se fend tellement la tronche dans le coin que je sors juste pour provoquer le gugusse de Lancaster. Bah voyons. »
Inutile de dire que tout ça, elle l’avait sorti sur un ton on ne peut plus sarcastique quoi que l’effet en était amoindri vu que sa voix était un peu spéciale pour quelqu’un qui n’était pas habitué. Cela dit, elle n’avança pas, méfiante, sa posture tranchant avec la nonchalance apparente de son discours.
- « Quand le type en question fait partie des fanatiques de la NRA et a un flingue chargé de vaccins ? Ouais ! Carrément ! C’aurait été un humain, ce fêlé aurait tiré quand même. Et toi le Samaritain, tu comptes me vacciner ? Me buter ? C’est que j’aimerai rentrer chez moi tu vois. Parce que si toi tu fais la causette, c’est pas le cas de tout le monde dehors à cette heure-ci. Non pas que j’te trouve pas sympa. T’es pas moche en plus mais bon. Au fait, j’l’ai pas assommé avec une brique, c’est vilain comme raccourci, j’ai des petits poings supers. »
Elle avait bien consciente d’être en train de parler pour ne rien dire, un tantinet stressée par la situation, plutôt démunie aussi, il fallait l’avouer. Alors il fallait qu’elle parle, qu’elle en dise trop, que son extravagance se traduise en parole, qu’elle évacue en racontant n’importe quoi, même si en face, elle ne savait définitivement pas à qui elle avait à faire. Elle inspira un grand coup et le fixa dans les yeux et croisa les bras.
- « Dis ? Tu comptes me mater jusqu’à ce que l’érosion me tue ou bien ? C’est pas super poli et c’est gênant en plus. »
Une petite voix dans sa tête lui hurlait de la fermer alors, elle se mordit la langue et la joue tout en pensant très fort à Charlie. Elle déteignait définitivement sur elle, elle aurait même été fière de sa répartie. Ou alors elle n’aurait pas tout saisi. C’était dur de savoir avec Charlie. En attendant, elle n’avait aucune envie d’en rajouter une couche alors elle se tut, se rendant soudain compte que c’était peut-être mieux comme ça.
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Dernière édition par Ivory Weston le Dim 13 Déc 2015 - 1:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Ven 27 Nov 2015 - 2:06
night of the hunter
MY DEAR, HOW FAR DO YOU GO HUNTING MONSTERS BEFORE YOU BECOME ONE YOURSELF? THE GREATEST THRILL IS NOT TO KILL BUT TO LET LIVE(ambiance).
C'était une soirée comme une autre – compliquée. Compliquée, comme l'était l'entièreté de son existence, songea-t-il avec amertume. Il regrettait son Alaska natale, était nostalgique du calme et même de l'ennui de la grande région glacée. Bordel, si Amelia avait bien voulu y rester au lieu de vouloir déménager dans ce trou du Kentucky pour une raison qui lui échappait toujours, rien de tout cela ne serait jamais arrivé. Elle ne serait pas morte, Evie et lui ne seraient pas au bord du divorce et lui n'aurait pas plus de sang sur les mains qu'il n'en avait jamais eu en étant soldat. L'effet papillon, voilà ce qui l'avait conduit à en être où il était, dans une ruelle miteuse en face d'une mutante dont il ne savait pas encore quoi faire. À bien y réfléchir, il fallait être dérangé pour décider sur un coup de tête de poursuivre une menace sur pattes, plus dérangé encore pour se dire qu'il pouvait peut-être s'en charger. Ses soubresauts de conscience, Adrian les détestait, parce qu'ils remettaient en question toutes ses certitudes, et ses certitudes étaient la seule chose qui lui permettait de ne pas sombrer, lui qui luttait déjà pour garder la tête hors de l'eau. Ces mêmes certitudes qui le poussaient à traquer les mutants et à éliminer ceux qui – selon lui – représentaient un danger pour la société. Il en connaissait une poignée qui auraient trouvé à en redire sur ses méthodes, lui qui préférait le vaccin à la balle entre les yeux, lui qui avait laissé trop de dégénérés pour réellement mériter le titre de Hunter, lui qui était accro aux bras d'une mutante comme d'autres l'étaient à la drogue... Compliqué, tout était compliqué pour Adrian qui lui même peinait parfois à suivre le cours de ses propres décisions. Une autre chose était certaine, sa petite proie de la soirée avait de la répartie. Sans doute attribuable à l'angoisse, mais Adrian ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire en coin, presque amusé. « Tu provoquerais personne si tu respectais le couvre-feu. » Il haussa ses larges épaules avec un air détaché, après tout sa remarque faisait sens. « Être mutante et dehors après le couvre-feu de Lancaster, c'est un peu jouer avec le feu, non ? » Question purement rhétorique, il n'était pas utile qu'elle prenne la peine de lui répondre. Encore une qui avait des problèmes avec l'autorité un brin dictatoriale du maire – non pas qu'il puisse le lui reprocher, lui aussi peinait grandement à encaisser le régime restrictif imposé à Radcliff.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle était bavarde la demoiselle, un vrai moulin à paroles, si bien qu'Adrian se retint tout juste de rouler des yeux en soupirant d'exaspération, avant de laisser échapper un petit ricanement. T'es pas moche. Cette fille, c'était un cas, c'était clair et net, et si elle continuait à débiter des conneries à un tel rythme, elle allait finir par lui filer la migraine. Peut-être qu'en fin de compte les apparences étaient trompeuses, peut-être qu'elle n'était absolument pas dangereuse mais simplement un brin... spéciale. Elle pouvait aussi se foutre royalement de sa gueule, difficile d'en avoir le cœur net et c'était bien là le nœud du problème. Ce ne serait pas la première fois qu'un mutant lui ferait les yeux doux pour s'en sortir et s'en retournerait être un danger public ensuite. Compliqué. « T'es un peu trop rocailleuse pour être mon genre, désolé. » Mais pas vraiment. On aurait pu lui coller Miss Univers dans sa tenue d'Eve sous le nez qu'elle aurait fait pâle figure en comparaison de la femme qu'il avait épousée. Il faillit faire la grimace à songeant à Evie, à ce qu'elle aurait pensé de lui si elle l'avait trouvé là, à se demander s'il devait faire la peau à cette fille, ou se contenter de la laisser en paix. « Et merde... » Merde, parce que penser à Evie c'était tout sauf une bonne idée, et c'était exactement ce qu'il venait de faire. Adrian soupira longuement, exaspéré par sa propre faiblesse, avant de décroiser les bras et de faire quelques pas vers la mutante, toujours sur ses gardes mais légèrement plus détendue. Si ce n'était pas un dégénéré qui aurait sa peau, ce serait Evie et les élans de conscience qu'elle réveillait. « T'as de la chance, je suis pas d'humeur pour un bain de sang, encore moins si t'as assommé l'un des clébards de Lancaster. Au contraire, je devrais sans doute t'applaudir. Mais je vais éviter, histoire d'éviter d'attirer davantage d'attention, je crois que t'as eu assez d'émotions fortes pour la soirée. »
Un soupir las lui échappa, et pendant une seconde il faillit se contenter de faire demi-tour et de la planter là. Foutue conscience. « C'est loin chez toi ? » Il l'avait dit, ce con. Il venait implicitement de lui proposer de la raccompagner chez elle, comme si elle n'était pas mutante et qu'il n'était pas Hunter. Il était tellement, tellement mauvais dans sa profession. Evie aurait été fière de lui. « Te fais pas d'illusions, c'est pas une proposition indécente. » Adrian afficha un petit sourire narquois, avant de jeter un petit coup d’œil par dessus son épaule. « Écoute, je suis certainement pas un bon Samaritain, mais je tire pas dans le tas non plus. T'as pas l'air plus dangereuse que ça, et peut-être que je fais une connerie en t'accordant le bénéfice du doute, va savoir. Mais le couvre-feu est dépassé, et comme je suis de bonne humeur je te propose de te raccompagner chez toi avant que les types de Lancaster te tombent dessus. » Il haussa les sourcils, se pinça l'arrête du nez en soupirant. « Tu fais comme tu veux, hein. Mais les mecs du Gunpowder Squad sont pas aussi sympathiques que moi. Et franchement moins agréables à regarder, en plus de ça. » Cracher sur la petite milice de Lancaster, c'était ce qu'Adrian faisait de mieux, en seconde position après l'autoflagellation.
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Lun 30 Nov 2015 - 19:00
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- This is my last resort -
Coincée dans la ruelle sur la fonction brique ambulante, Ivory regardait l’homme en face comme si c’était lui le danger public. En fait, c’était parce que c’était lui, pour elle. Elle ne voulait que s’amuser, sortir, faire comme tout le monde et profiter de la vie. Ça n’était pas en respectant un couvre-feu bidon qu’elle pouvait le faire. Pour ce que ça changeait de toute façon... n’importe quel taré avec un flingue pouvait entrer chez elle et si on en croyait les rumeurs qui n’en étaient plus tellement. À quoi bon ? En tant que mutant, elle n’était plus jamais en sécurité de toute façon. D’ailleurs, quand il lui balança qu’elle ne provoquerait personne, elle ricana, c’était plus fort qu’elle.
- « Sérieusement ? Même si je le respectais ce maudit couvre-feu, n’importe quel timbré avec son petit brassard rouge pourrait péter ma porte. C’est mon existence qui les provoque, pas mes sorties nocturnes. Ils ont pas besoin d’excuses pour nous buter même s’ils en cherchent. Faudrait voir à pas se foutre de notre gueule non plus. Alors jouer avec le feu... c’est ça ou on vit plus, il nous reste quoi à part la peur de se faire descendre juste parce qu’on existe ? »
Bon, elle était pessimiste mais du sarcasme, elle en avait plein ses poches, ses valises et tout ce qu’on veut. Elle ne manquerait jamais d’une bonne parole à jeter comme ça sans réfléchir. La preuve. Elle marmonna d’ailleurs en prime, se fichant pas mal qu’il l’entende ou non.
- « Des monstres humains, y en a plein les taules et même dehors. »
Et ça, elle le pensait vraiment. Rien que son père par exemple, cet espèce de... Elle n’avait même pas les mots pour le qualifier tant elle le haïssait. Est-ce qu’on ne pouvait pas juste leur foutre la paix ? Coffrer les vrais dangereux qu’ils soient humains ou mutants et qu’on en parle plus ? Même sans connaître vraiment le genre de hunter qui rôdait en ville, elle était sûr qu’on pouvait en coffre au moins les trois quarts soit en hôpital psychiatrique soit en prison voire sur la chaise électrique. Il n’empêche qu’une fois qu’elle s’était tue, elle avait presque oublié ce qu’elle avait dit et quand il releva qu’elle l’avait qualifié de pas moche, elle grimaça. Merde. C’est vrai, elle l’avait dit. Bon, c’était vrai soit dit en passant, il était loin d’être moche à regarder. Dommage qu’il se trouvait entre elle et la sortie de la ruelle. Il fallait qu’elle fasse quelque chose ou qu’il bouge mais elle allait pas pouvoir faire causette comme ça pendant des plombes. Elle commençait à fatiguer mutée comme elle l’était. Elle ne changeait jamais longtemps et pas assez souvent. Il allait vraiment falloir qu’elle remédie à ça.
Elle fronça les sourcils quand il jura. Qu’est-ce qui lui passait par la tête au grand costaud ? Elle recula quand il avança, sur les nerfs qu’elle était encore d’avoir dû assommer l’autre malade et d’avoir couru pour le fuir. Son cœur tapa un sprint mais plus de stress, c’était du soulagement. Il renonçait ? Vraiment ? Elle le dévisagea, méfiante et fronça les sourcils.
- « Sérieusement ? »
Elle crut que sa mâchoire allait se décrocher alors qu’il lui demandait si chez elle c’était loin. Elle faillit même lui demander de répéter jusqu’à ce qu’il poursuive sous couvert de l’humour. Elle avait bien compris. Borde de merde. Elle ouvra la bouche pour parler puis la referma. Elle n’était pas préparée à ça du tout. Un caillou muet la bouche ouverte, voilà ce qu’elle était. Elle secoua la tête faisant claquer les enfilades de pierres que formaient ses cheveux, comme pour se ressaisir.
- « Façon de parler, j’ai bien saisi que t’étais pas un ange. »
Elle hésita un moment et soupira, elle aussi elle allait peut-être bien le regretter mais, elle ne pouvait pas se permettre de se balader sous cette apparence. C’était voyant.
- « Tu m’accordes le bénéfice du doute, ok. J’vais te l’accorder aussi. Me balader comme ça, c’est pas hyper discret mais si j’reprends mon apparence, qu’est-ce qui me dit que tu débarques pas chez moi dans deux jours pour me faire la peau ? J’te connais pas et tu serais pas le premier à jouer la carte de la sensiblerie. Paraît que j’suis bonne poire mais j’ai mes limites quand même. »
Elle ne demandait qu’à le croire, ça lui aurait prouvé que le monde était pas encore tout à fait foutu même si elle avait tendance à le croire. Sauf qu’elle avait été bernée si souvent qu’elle avait toujours un mal de chien à dire amen. Elle était parano, méfiante, elle l’avait déjà dit à Malachi et ça n’avait pas changé depuis. Que le type en face d’elle soit armé n’aidait certes pas beaucoup à la rendre moins suspicieuse.
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Dernière édition par Ivory Weston le Dim 13 Déc 2015 - 1:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Mer 2 Déc 2015 - 2:52
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MY DEAR, HOW FAR DO YOU GO HUNTING MONSTERS BEFORE YOU BECOME ONE YOURSELF? THE GREATEST THRILL IS NOT TO KILL BUT TO LET LIVE(ambiance).
Adrian avait presque l'impression de faire face à une adolescente discutant les interdictions de ses parents. Il fallait bien l'avouer, elle avait du caractère la petite mutante ! Peut-être un peu trop pour son propre bien, car à braver le couvre-feu comme elle le faisait, elle finirait par tomber sur beaucoup moins tolérante et sympathique que lui. Non pas qu'il se considère comme un ange ou un exemple ; du sang sur les mains, il en avait plus que n'importe quel type normal, et il le savait. Mais il n'était franchement pas d'humeur et massacre, et regrettait déjà de s'être lancé à la poursuite de la mutante. Ça lui apprendrait à foncer tête baissée sans prendre une minute pour réfléchir – Evie le lui répétait jour après jour, il aurait mieux fait de se l'enfoncer dans le crâne une bonne fois pour toutes. Maintenant qu'il était là, elle était son problème. Parce qu'il le voulait bien, parce que ses restes de conscience lui gueulaient qu'il ne pouvait pas la laisser là, pas alors que les types du Gunpowder Squad patrouillaient dans les rues – certains plus ronds qu'une barrique. Raccompagner une mutante chez elle, c'était à l'opposé de ses supposées responsabilités de Hunter, mais ce ne serait ni la première, ni la dernière fois qu'Adrian dérogerait aux règles. Ça lui ferait presque plaisir de faire en sorte qu'elle échappe aux griffes des hommes de Lancaster, lui qui craignait chaque jour qu'un détraqué se permette d'entrer chez sa femme sous prétexte d'un contrôle pour s'en prendre à elle. Parce que ces enfoirés, le Maire leur avait donné tous les droits, plus personne n'était en sécurité nulle part, et c'était bien la raison pour laquelle il ne dormait que d'un œil, persuadé qu'un jour finirait par arriver où Evie l'appellerait en panique pour lui apprendre qu'un inconnu s'était introduit chez eux. Rien que d'y penser, ça lui donnait des envies de meurtre, le genre de celles qui n'étaient pas dirigées vers la population mutante mais bel et bien vers le groupe auquel il était censé appartenir, mais dont les exactions le troublaient un peu plus chaque jour.
Non pas que ça l'étonne, mais la mutante était méfiante. Logique, songea-t-il ; non content de la poursuivre comme un dératé, il l'avait menacée de son arme à peine les yeux posés sur elle. Niveau première impression, il y avait mieux, c'était certain. L'air las, pour ne pas dire profondément blasé, Adrian soupira. « D'accord, t'as aucune raison de me faire confiance. Mais je te signale que l'inverse est tout aussi vrai. Rien ne me dit que tu ne décideras pas de me refaire le portrait avec tes supers petits poings une fois que j'aurai le dos tourné. » Il arqua un sourcil. « Tu serais pas le premier mutant que je croise à jouer les innocents pour s'en tirer. » Autrement dit, ils n'avaient pas la moindre raison de se faire mutuellement confiance, ce qui les laissait – littéralement – dans une impasse. « Je sais pas toi, mais j'ai pas spécialement envie de passer la nuit ici. Et surtout pas quand les hommes de Lancaster sont dans le quartier, mais moi, je risque rien. » Il était humain, il était Hunter, le couvre-feu ne le concernait pas et il était libre de ses allées et venues. Ce qui n'était pas le cas de la jeune femme, et si elle semblait ne pas en avoir grand chose à faire, elle ne serait pas la première qu'Adrian verrait regretter amèrement son manque de soumission à l'autorité. « Écoute, je veux bien être sympa mais j'ai pas non plus l'intention de prendre par la main. T'es une grande fille, si t'estimes que t'as pas besoin d'aide pour arriver en un seul morceau chez toi, grand bien te fasse. » Les mains dans les poches de son jean, il haussa les épaules. Après tout, pourquoi s'embarrasser d'elle et risquer de s'attirer des ennuis si elle préférait se démerder ? Ça lui apprendrait à vouloir jouer au bon Samaritain, on ne l'y reprendrait pas deux fois. Cette ville et ses habitants finiraient par le rendre dingue. Il se demandait si c'était tout autant la merde à White Mountain, dans son Alaska natale bien aimée. Il aurait donné à peu près n'importe quoi pour y retourner, pour retrouver un semblant de vie normale, rien qu'avec Evie et Aurora. Loin des tensions, loin de la violence, loin de problèmes qui s'accumulaient... Douce utopie.
« Bonne nuit, tête de caillou », finit-il par lui lancer avec un sourire charmeur après une interminable minute de silence, et faute de pouvoir l'appeler par son prénom – qu'il n'avait pas songé à lui demander parce qu'au final, ça lui importait peu. Se maudissant silencieusement pour sa connerie, il tourna les talons. Non pas qu'il crève d'envie de retourner bosser, mais son service n'était pas terminé et il ne pouvait pas s'accorder le luxe de manquer des heures de boulot. Quoi que Evie puisse en penser, il faisait vraiment de son mieux pour agir en adulte responsable, et même s'il ne vivait plus avec elle et leur fille, il se faisait un devoir de continuer à payer la moitié des factures – et du reste. Adrian pouvait déconner avec beaucoup de choses, mais certainement pas avec ses responsabilités de père et d'époux. Ça le tuait suffisamment d'avoir été mis à la porte, il n'avait pas besoin de donner à Evie de nouvelles raisons de le garder à distance. Encore que, la dernière fois qu'ils s'étaient vus, il n'avait eu aucun mal à briser toutes les défenses qu'elle s'était acharné à ériger... Et une fois de plus, ce fut songer à Evie qui le fit lancer un regard par dessus son épaule. « Dernière chance... Mais sans vouloir te paniquer, je doute que les grognements d'ivrognes que j'entends appartiennent aux gamins de la chorale du coin. Je sais pas si t'as déjà croisé les mecs du Gunpowder Squad bourrés, mais moi oui, et c'était pas beau à voir. Pour le mutant concerné, surtout. À toi de voir ce que tu préfères, mais décide toi vite parce que j'ai pas toute la nuit devant moi. Et en passant, je te signale que je joue pas au chevalier servant avec toutes les demoiselles en détresse que je croise. » Normalement, c'était réservé à Evie, mais Evie était suffisamment maligne pour ne pas braver le couvre-feu. Du moins, il en était intimement persuadé.
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Dim 6 Déc 2015 - 14:48
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Certes, les réactions d’Ivory pouvaient paraître futiles mais, elle avait depuis longtemps cessé d’agir comme la société l’attendait. On pouvait voir ça comme une crise d’adolescence permanente ou juste comme une réaction bien plus compliquée que ça. Au fond, elle ne faisait que dire ce qu’elle pensait et faire ce dont elle avait envie. Si les conséquences ne concernaient qu’elle, qu’importait, c’était sa vie, précisément. Parfois, en revanche, ses réactions tranchaient cruellement, si elle était professeur, c’était qu’elle avait ce qu’il fallait pour gérer. La vérité, c’était qu’Ivory se cachait derrière pas mal de choses et que c’était très bien ainsi, elle se protégeait du monde et des autres. Quoi de plus normal dans un merdier pareil ? À côté de ça, elle était un support sans faille pur qui avait réussi à passer par-dessus les apparences. Elle était un petit animal farouche, partagé entre l’envie de mordre et l’envie de se cacher. Elle préférait mordre, c’était plus facile et plus sécurisant, évidemment. Bien entendu qu’elle n’avait aucune raison de lui faire confiance. Elle ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam et elle n’oubliait pas le flingue qu’il portait. Cela dit, il n’avait pas tort non plus. N’empêche qu’entre lui et elle, c’était elle le gibier. Dès que la proie commençait à se défendre, c’était la fin du monde. Ses pensées ne purent s’empêcher d’avoir une petite remarque sarcastique... Les pauvres petits hunters qui ne pouvaient plus tuer ou vacciner librement. Triste vie.
- « Parce que les hunters qui les ont traqués, tués ou vaccinés étaient innocents évidemment. »
Elle n’avait pas pu se retenir. À force d’amalgames, les innocents aussi y passaient, humains compris. Qu’on essaie pas de lui faire passer des vessies pour des lanternes.
- « C’est pas mon intention d’attendre qu’on me tombe dessus non plus. Je rentrais chez moi, figure-toi. »
Juste pour mettre les choses au clair. Mais s’il préférait croire qu’elle avait un quelconque plan caché, tant pis. Qu’y pouvait-elle ? La plupart des gens les voyaient comme des monstres, des abominations, des erreurs de la nature. Et, quand ça n’était pas ça, ils étaient jaloux ou effrayés. La peur faisait faire des choses stupides des deux côtés. Elle soupira en l’entendant. C’était qu’il la prenait de haut en plus !
- « J’ai peut-être besoin d’un coup de main mais ça te dispense pas d’éviter de prendre les autres de haut parce que t’as une arme à la main et un passe droit pour chasser les miens. C’est dommage d’ailleurs, t’as l’air d’avoir un QI plus élevé que cette bande de demeurés pas foutu de voir plus loin que le bout de leur nez. »
Compliment et insulte dans la même phrase, une spécialité de la demoiselle. En fait, elle ne comprenait vraiment pas ce qui pouvait pousser les gens à rejoindre les hunters -ça semblait évident maintenant qu’il en faisait partie. Des criminels, y en avait chez les humains et les mutants, certes, les gens comme elle pouvaient parfois être plus dangereux mais, au final, c’était la même chose. Elle en avait marre de faire face à ça. Elle voulait juste... vivre en paix.
- « Bonne nuit beau gosse. »
La désinvolture était plus simple, plus facile à utiliser. Elle aurait été plus en sécurité avec lui, c’était vrai, même si ça ressemblait à un agneau qui suit un lion capable de le bouffer juste parce qu’il a la dalle. Elle se préparait à renfiler ses bottes et reprendre son apparence juste au moment où il se retournait. Dernière chance hein ? Ok, autant ne pas faire l’imbécile, elle prenait le risque, il le fallait, surtout qu’il avait raison. Des gens se rapprochaient et ça craignait.
- « T’as gagné Samaritain, minute. »
Elle remit donc ses bottes, les refermant et se fit violence pour s’obliger à reprendre apparence humaine. Il verrait son visage, il pourrait la reconnaître mais, elle n’avait plus tellement le choix. Elle garda les yeux fermés un moment pour se concentrer et rapidement, sa mutation reflua, rendant sa peau de nouveau normale. Elle remit ses cheveux et redressa la tête, le scrutant un moment pour voir s’il n’allait pas en profiter pour lui tirer dessus.
- « J’espère vraiment que j’ai pas fait une connerie en te faisant confiance. On peut y aller. »
Elle s’avança vers lui, sur ses gardes, au cas où, même si maintenant, elle ne pouvait plus rien y faire s’il décidait de changer d’avis. Il fallait qu’elle trouve un moyen de mieux gérer sa fichue mutation.
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Dernière édition par Ivory Weston le Dim 13 Déc 2015 - 1:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Mar 8 Déc 2015 - 1:24
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MY DEAR, HOW FAR DO YOU GO HUNTING MONSTERS BEFORE YOU BECOME ONE YOURSELF? THE GREATEST THRILL IS NOT TO KILL BUT TO LET LIVE(ambiance).
Peut-être qu'il avait tort sur toute la ligne. Peut-être que cette fille était aussi tordue que sa mutation, peut-être était-elle simplement excellente comédienne et qu'il venait involontairement de signer son arrêt de mort. Il ne serait pas le premier Hunter à se faire avoir bêtement de la sorte... Le pari était risqué, c'était indéniable. Et pourtant, il n'avait pas l'intention de revenir sur sa parole, une fois qu'il la donnait il se tenait à ses décisions. La mutante n'avait aucun moyen de le savoir, mais l'air de rien, le jeune homme avait ses principes et il s'y tenait... Des principes qui auraient donné aux hommes de Lancaster l'envie de s'arracher les cheveux et de lui offrir le même traitement qu'aux dégénérés, il n'en doutait pas. Non pas que ça lui importe ce que ces tarés de la gâchette puissent penser de sa façon de chasser ; il était de toute façon de moins en moins convaincu par ses propres motivations, et cela empirait à chaque fois qu'il voyait Evie. Parce que sa simple présence suffisait à lui rappeler que tout n'était pas que violence et vengeance, qu'il pouvait vivre autrement que la rage au ventre... Puis elle disparaissait, et la colère réapparaissait aussi vite qu'elle s'était envolée, c'était un véritable cercle vicieux, duquel il ne parvenait pas à s'échapper – ce n'était pourtant pas faute d'essayer. Ça faisait longtemps qu'il avait abandonné l'idée de trouver une quelconque forme de rédemption, il faudrait qu'il en fasse davantage que secourir une mutante des griffes du Gunpowder Squad pour se laver les mains de toute l'hémoglobine qui les tachait. Dommage, Adrian n'était pas croyant. Il en connaissait tellement, des types qui se contentaient d'aller à l'église une fois par semaine et faisaient un petit tour par le confessionnel et se croyaient aussi purs et innocents que des agneaux une fois ressortis de la chapelle. Il aurait bien aimé pouvoir laver sa conscience aussi facilement ; il n'en était hélas pas capable. Il apparaissait comme un connard arrogant, il le savait – c'était la seule façon qu'il avait trouvée pour éviter au mal qui le rongeait d'être aussi flagrant sur son visage que le nez au milieu de la figure.
Minute. Adrian afficha un petit sourire, se défaisant par la même occasion de son air condescendant. C'était con, vraiment, mais il se disait qu'il pourrait bien l'aimer, cette fille. Tête de caillou. Sans un mot, il patienta le temps qu'elle remette ses bottes, et retrouve son apparence normale par la même occasion. Elle était nettement moins désagréable à regarder quand elle ne ressemblait pas à un rocher, et elle apparaissait également beaucoup plus vulnérable. Inconsciemment, il se détendit, ne bougea pas tandis qu'elle l'observait avec méfiance. La paranoïa était un mal répandu à Radcliff, il ne pouvait pas lui en tenir rigueur, d'autant plus qu'il avait fait – et continuerait à faire – la même chose. « T'inquiète. Je suis peut-être qu'un mec arrogant à tendance enfoiré, mais je sais tenir parole. Du moment que tu me balances pas tes supers petits poings dans la gueule, t'as rien à craindre. » Elle ne lui ferait probablement pas confiance uniquement parce qu'il le lui demandait, mais au moins, c'était dit. Et puis en fin de compte il se foutait bien de ce qu'elle pouvait en penser, du moment qu'ils dégageaient le terrain en vitesse. Instinctivement, il faillit l'attraper par le bras, mais se retint au moment de la toucher ; ce n'était pas en l'agrippant contre sa volonté qu'il instaurerait un climat de confiance. Au lieu de ça, il se contenta d'entamer le chemin inverse dans la rue à ses côtés, prêt à réagir à la moindre menace – qu'elle vienne de la jeune femme ou des hommes qui se rapprochaient. Avec un peu de chance, ces derniers seraient trop ivres pour prêter réellement attention à eux. Sinon... Il improviserait, c'était une de ses spécialités. « T'as un prénom, quand même ? Ou je continue à t'appeler tête de caillou ? » Il hausse un sourcil, lui lance un petit regard moqueur, mais pas méchant. Il s'attendait presque à ce qu'elle l'envoie paître d'une remarque cinglante, et ça l'amusait. « Adrian », se contenta-t-il de lancer pour l'informer de son nom à lui. « Y'a que ma femme qui m'appelle beau gosse. » Il sourit, presque bêtement, en songeant aux sobriquets, tous plus ridicules les uns que les autres, qu'Evie lui avait donné au cours des vingt dernières années. Elle avait toujours eu une imagination débordante, avec laquelle il n'avait jamais tenté de rivaliser.
Quand ils émergèrent de la ruelle, Adrian avait carrément l'impression d'être à côté de la plaque. Il fallait l'être complètement pour venir en aide à une mutante alors que le Gunpowder Squad patrouillait. D'ailleurs, il ne put s'empêcher de se raidir en apercevant un groupe composé de quelques Hunters arriver de la direction opposée, une paire d'entre eux visiblement éméchés. « Fæn. » Le juron lui avait échappé en norvégien, avant qu'il n'empoigne l'épaule de la mutante avec une brusquerie involontaire. « Baisse la tête, les regarde surtout pas. Leur parle pas non plus. » Adrian se redressa de toute sa hauteur, sa mine se durcit et il se mit à marcher avec assurance, entraînant avec lui la jeune femme, à laquelle il n'avait pas laissé le choix de la stratégie. Avec un peu de chance, ils passeraient au milieu de la patrouille sans embûches... Sauf que de la chance, Adrian en avait autant qu'un animal sur le chemin de l'abattoir. « … Blackwood ? » Et merde. Sans se départir de son air grave, Adrian salua d'un hochement de tête l'un des hommes, qu'à son plus grand regret il connaissait. Un partisan de Lancaster, qui venait souvent se soûler au bar. « Tu fous quoi dehors ? T'es pas censé bosser ? » Il eut un petit hochement d'épaules et feignit une expression désinvolte. « Si. Mais figure-toi que mademoiselle ici présente a un peu abusé de la tequila, alors je la raccompagne chez elle parce que j'ai pas envie de la retrouver sous une table demain matin. Et puis, c'est ma voisine, je m'en voudrais s'il lui arrivait une merde, avec tous les tarés qui traînent... » Se la jouer tranquille. Prétendre la connaître. Avoir l'air à l'aise. Afficher le sourire charmant dont il avait le secret. Compter sur elle pour jouer le jeu et la boucler. « T'es trop bon, Blackwood. Tu sais ce qu'on dit ? Trop bon trop c – » « Ouais, ouais, je sais. C'est mon côté bon Samaritain, j'y peux rien. » Il lança un regard faussement agacé en direction de la mutante, avant de s'éclaircir la gorge. « Bon, c'est pas que j'apprécie pas votre compagnie les gars, mais je vais la ramener chez elle avant qu'elle ait besoin que je la porte, si ça vous ennuie pas. Puis faut que je retourne bosser, aussi. » Adrian afficha le sourire le plus hypocrite qu'il avait en réserve avant de pousser sa "voisine" en avant, un bras passé autour de ses épaules. Il fit quelques pas, avant de lancer un chaleureux « Bonne chasse ! » aux Hunters, pour ensuite lâcher la mutante et soupirer longuement après qu'ils eurent passé l'angle de la rue. « Désolé d'avoir empiété sur ton espace personnel, mais c'était un peu une urgence, là. » Un peu plus et il lui disait que ce n'était pas son genre de toucher les filles sans leur autorisation. Il était sacrément gauche avec les femmes quand il s'y mettait. C'était ce qui arrivait quand n'avait jamais fréquenté qu'une seule personne – non pas que ça l'embarrasse d'une quelconque façon, mais c'était parfois flagrant. Un enfoiré avec des principes et un profond respect des dames, voilà ce qu'il était.
fæn = putain
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Mer 9 Déc 2015 - 15:32
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Ivory le savait bien que c’était une mauvaise idée de sortir après le couvre feu. Tout comme elle savait bien que c’était une mauvaise idée de boire le premier café du matin au lycée. Ce café était toujours immonde... Pas besoin de lui rabâcher les oreilles donc, avec les risques liés à cette attitude. Elle assumait ses conneries, plus ou moins. En tout cas, elle ne mettait généralement pas les gens dans la merde. Le hunter de tout à l’heure, elle avait eu une bonne raison de l’assommer, de fait, il était mêlé à ses conneries mais ça, c’était parce qu’il était une part du problème. Il ne lui restait plus qu’à espérer que celui-là était une moindre part du problème et qu’elle n’était pas juste en train de signer son arrêt de mort ou de vaccination. Bottes au pied et peau très normalement humaine, elle rejoignit l’homme non s’en sans méfier. Son commentaire ne la fit sourire qu’à moitié, ses supers petits poings feraient vachement moins mal maintenant.
- « Ouais ben maintenant, ça risque pas de te faire grand-chose de te prendre un pain si tu veux tout savoir. »
C’était pas très malin de sa part de lui dire qu’elle ne pouvait pas faire de miracle maintenant qu’elle avait retrouvé son apparence humaine. En même temps, c’était sorti tout seul, elle avait parlé avant de réfléchir, ça lui arrivait assez souvent, méfiante ou pas. Elle le suivit sans broncher quoi qu’un peu tendue, il ne fallait pas trop lui en demander non plus.
Dans un silence un peu lourd et tendu, le chemin passa tranquillement, jusqu’à ce qu’il s’intéresse un peu à elle. Elle pinça les lèvres et réfléchit, lui donnant une demi-vérité quand lui-même lui donna son nom -si c’était le vrai.
- « Alice. Loin de moi l’idée de te piquer à ta femme. »
D’autant qu’elle avait franchement autre chose à foutre et d’autres préoccupations. Elle était toujours en train de s’interroger pour un tas d’autres choses qui ne comprenaient pas un grand type baraqué blond et beau gosse. Elle chassa ces pensées de sa tête. Pas le moment ! C’était pas le moment du tout surtout qu’elle n’avait quand même pas confiance en ce type-là. Trois phrases et demie n’allaient pas lui donner assez foi en lui pour ne pas faire attention où elle allait. Elle n’oubliait pas la mésaventure de Seth, c’était marqué au fer rouge dans son esprit. Avec tout ça par contre, elle avait oublié le bruit qui lui avait fait se magner les fesses et se décider à suivre quelqu’un qui chassait les gens comme elle. Elle ne comprit pas du tout le mot qui sortit des lèvres d’Adrian mais, ça sentait la merde vu le ton qu’il avait utilisé. Même si elle détestait devoir faire ce qu’il lui disait parce qu’elle avait surtout envie de leur coller un sacré pain dans la gueule, elle fit ce qu’il lui dit. Quand elle entendit qu’il mentionnait de la tequila, elle se retint de renifler avec mépris. Elle tenait l’alcool comme une championne et ça n’était certainement pas la tequila qui la ferait tanguer aussi tôt dans une soirée. Elle prit cependant soin de ne pas se trahir et s’appuya un peu plus sur Adrian histoire d’attester ses dires. Quelle soirée pourrie. Elle avait très envie, vraiment très envie de répliquer mais, elle joua son rôle, laissant monsieur le Samaritain faire son office et détourner l’attention. Elle était prudente mais, elle avait tendance à s’emballer un peu en présence de hunters depuis que Seth lui avait appris quelque chose qu’elle aurait préféré ignorer. Encore une fois, elle retint un vague grognement d’agacement. Ça n’était pas le moment de s’énerver sur ces fêlés. Elle faillit malgré tout commettre un impair en résistant avant de se contraindre à lâcher prise et se laisser pousser puis enlacer par son bras. Une fois assez loin, sûre qu’ils ne risquaient pas de faire demi-tour, elle s’éjecta de son bras au même moment où il la relâchait.
- « Ouais, pas grave. Il fallait bien ça. Bon sang... T’as pas l’air si con comme mec, comment tu peux... » Elle cracha presque les mots mais, pas trop fort pour éviter qu’on les entende. « ...chasser. Pire, te laisser associer par extension à ce genre de tarés. J’comprends pas. Tu veux te venger ? Retrouver quelqu’un ? Si c’est ça, sérieux, trouve un autre moyen, j’sais pas. »
Elle avait une répulsion maladive envers les chasseurs, en même temps, il y avait matière à en avoir. Ça ne la regardait mais, elle ne pouvait pas s’empêcher de lui dire ce qu’elle pensait. S’il jouait vraiment franc-jeu, il avait l’air d’un mec bien et c’était franchement trop con qu’il s’associe avec des gens comme ceux du GS ou même les hunters tout court.
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Dernière édition par Ivory Weston le Dim 13 Déc 2015 - 1:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Ven 11 Déc 2015 - 9:45
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MY DEAR, HOW FAR DO YOU GO HUNTING MONSTERS BEFORE YOU BECOME ONE YOURSELF? THE GREATEST THRILL IS NOT TO KILL BUT TO LET LIVE(ambiance).
Le drame, ils l'avaient évité de peu, et pour l'occasion Adrian songeait presque à remercier son ange gardien – à croire qu'il s'était enfin décidé à faire son boulot. Ils s'en étaient sortis pour cette fois, mais déjà le jeune homme se demandait si son mensonge serait simplement oublié si la réelle nature de la mutante venait à être découverte. Autant dire que si c'était un jour le cas, il risquait d'avoir des ennuis... Se mettre dans ce genre de situation, c'était devenu sa spécialité, et parfois il était le premier que ça agaçait. Mais maintenait que c'était fait, il n'y pouvait plus grand chose et ce n'était pas comme s'il allait rebrousser chemin et livrer la prétendue Alice à la patrouille de Hunters. Ce qui ne l'empêchait pas de se questionner quant à la sagesse de ses actions. Jouer au bon Samaritain, ça ne lui ressemblait pas, ou plutôt, ça ne lui ressemblait plus. L'Adrian qui aidait son prochain, il pensé l'avoir enterré en même temps qu'Amelia, mais tout portait à croire que ce n'était pas le cas. Et ça l'emmerdait presque, lui qui ne voulait pas se mêler des affaires des autres, lui qui faisait de son mieux pour étouffer les problèmes de conscience qui le rongeaient jour après jour... Est-ce qu'il avait réellement voulu sauver la mutante, ou avait juste vu en elle une fille ayant besoin d'aide, une personne vulnérable qu'il ne pouvait tout simplement pas abandonner à la barbarie du Gunpowder Squad ? Il n'était pas certain de la réponse, et c'était là tout le problème. Il n'était plus sûr de rien, et ça risquait de lui causer plus d'ennuis qu'il n'en avait déjà. Ce n'était pas faute de se le répéter, mais ça ne semblait rien y changer ; les doutes étaient bien présents, et pour le moins persistants.
Adrian soupira longuement, de soulagement et d'exaspération, passa une main dans ses cheveux... et ne put s'empêcher de dévisager longuement Alice lorsqu'elle lui demanda avec une amertume non dissimulée comment il pouvait chasser. Pendant une bonne minute, il ne dit rien, resta là à la regarder de haut en bas, tout à coup l'air extrêmement sérieux. Puis le coin de ses lèvres forma un semblant de sourire – un rictus sombre. « Désolé si je crève ta petite bulle, mais on vit pas tous au Pays des Merveilles, Alice. » Il avait bien insisté sur son prénom, pas crédule pour un sous quant à son authenticité, mais il n'en avait pas grand chose à faire. Après tout, une fois qu'il l'aurait raccompagnée chez elle, il ne s'imaginait pas la revoir, et il doutait que ça l'ennuie davantage qu'il disparaisse complètement et définitivement de son existence après cette rencontre pour le moins mouvementée. « A chaque fois, c'est la même rengaine. À vous entendre, tous les mutants sont aussi purs et innocents que le Christ. » Et tous les Hunters étaient des bêtes sanguinaires qui tuaient pour le plaisir de la chasse... Il aurait pu être flatté qu'elle le juge plus malin que les types de Lancaster, mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Parce qu'il restait Hunter, différents des autres, peut-être bien, mais ça ne changeait pas la réalité de sa situation – Evie le lui avait bien fait comprendre quand elle l'avait mis à la porte de chez eux. « Le coup de la population oppressée, ça ne marche que si les individus concernés sont tous injustement traqués et stigmatisés. » L'air grave, profondément renfrogné, Adrian croisa les bras sur son large poitrail. « Ils étaient innocents, les mutants qui ont foutu une balle dans la tête de ma sœur parce qu'elle faisait juste son boulot d'avocate ? Ou ceux qui ont agressé ma femme, très clairement enceinte, parce qu'elle était au mauvais endroit au mauvais moment ? Tu vas peut-être me dire que je devrais regretter de m'être débarrassé du mec qui se servait de sa force surhumaine pour violer des gamines ? » Un petit rire grave le secoua. « Je veux bien être sympa, mais c'est pas le genre de chose qui m'empêche de dormir la nuit. » De savoir que des gens comme ça, il y en avait des tas, et ça l'ennuyait déjà nettement plus. « Et c'est pas la peine de me dire que des pourris on en trouve aussi chez les gens sans mutation, je suis au courant. » Des connards, il y en avait partout, ce n'était pas nouveau. Mais il y avait une sacré différence entre l'enfoiré lambda et celui qui pouvait vous électrocuter vif ou vous faire sauter sous un train d'une simple suggestion.
« J'suis pas une brute sans cervelle. Je tire pas à vue, au cas où tu l'aurais pas encore remarqué. J'aurais pas à me charger des pourritures qui vous donnent mauvaise réputation si la justice faisait correctement son boulot. » Il leva les yeux au ciel, anticipant par avance les c'est pas à toi de faire justice, les comment tu distingues les bons des mauvais, et bla et bla et bla... « Tous les mutants ne sont pas des dangers publics, je le sais très bien. » Evie, par exemple, n'avait jamais fait de mal à qui que ce soit, et pourtant son don avait un potentiel destructeur indéniable. Mais elle était tellement douce qu'il en oubliait parfois qu'elle avait ce petit quelque chose en plus... « Mais va falloir arrêter de me rabâcher que tous ne sont que de pauvres petites victimes sans défense. » Il n'y avait pas que les mutants persécutés à tort et le Gunpowder Squad. Il y avait tous un tas de personnes qui n'entraient pas dans ces deux catégories, voir le monde de façon manichéenne n'apportait rien à personne. Un sifflement frustré lui échappa, avant qu'il ne se détende et laisse retomber ses épaules crispées. « On peut continuer à philosopher comme ça toute la nuit, ou je te raccompagne chez toi avant qu'on tombe sur une autre patrouille un peu moins débile que la première, à toi de voir. Mais personnellement, j'aimerais éviter de crever comme un con cette nuit. »
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Mer 16 Déc 2015 - 15:25
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En plein échange à peine discret de messages depuis qu’ils avaient croisé la gunpowder squad, Ivory se sentait un peu mieux. C’était con mais, ça lui avait fait du bien, ça avait un peu fait retomber son stress et puis elle avait pu rassurer un peu Seth. Cet andouille aurait été capable de sortir en courant pour la traîner chez elle par la peau du cou.
Elle ne comprenait pas bien pourquoi le chasseur lui venait en aide comme ça. C’était un chasseur et c’était pas vraiment dans leurs attributions. Pourtant, il l’avait vraiment aidé. De là à dire qu’elle était infiniment reconnaissante, il y avait un monde. Elle n’était pas idiote et ce gars-là n’aurait pas sa confiance en claquant des doigts, elle n’était pas naïve et encore moins stupide. Il restait armé et hunter. Au minimum deux choses qu’elle n’appréciait pas le moins du monde. Dans le meilleur des cas, elle savait à présent que tous les hunters n’étaient pas des raclures de premier choix. Ça n’en faisait pas des gens biens pour autant mais il y avait un progrès. Elle ne se classait déjà pas elle-même dans cette catégorie pour diverses raisons qui ne regardaient qu’elle. En attendant, elle était curieuse. Elle voulait savoir ce qui avait pu passer par la tête de ce type pour vouloir se mettre à chasser les gens comme elle. Sa question était sérieuse mais, visiblement, il la prenait pour... Elle n’en savait rien en fait. Elle leva les yeux au ciel, grinçant presque des dents à la référence. Bon sang, elle avait inversé ses prénoms pour cette raison précise. Elle soupira, il n’avait pas plus écouté ce qu’elle avait tout à l’heure qu’il ne se faisait avoir par son mensonge qui n’en était pas vraiment un. Elle s’arrêta et le dévisagea, écoutant sans rien dire son long discours. Elle était certes désolée pour ce qui avait pu arriver à sa sœur et à sa femme mais ça n’était pas une raison pour se mettre à traquer des gens comme elle comme s’ils étaient des animaux à abattre.
- « Tu me prends vraiment pour une espèce de conne naïve et idéaliste pas vrai ? Mais j’vais te filer une info. J’suis au courant. Y a pas que des mutants pacifistes ? Y a pas que des mutants non-menaçants ? Merci, ça aussi je sais, tout comme tu sais que y a des connards partout. Quant à la justice, merci bien mais pour ça aussi je sais, elle a jamais rien fait pour moi non plus. Mais si j’suis ton raisonnement, j’suis en droit d’abattre mon ex pour avoir passer ses nerfs sur ma gueule parce que j’étais, selon ses propres termes, une putain d’abomination. J’suis aussi en droit d’me venger de ma mère qui m’a traitée comme une saloperie de pestiférée jusqu’à ce qu’elle se débarrasse de moi parce que j’lui foutais les jetons. Ou alors de mon père qui a juste plié bagage comme un lâche, sûrement parce qu’il a finit par apprendre ce que j’étais. Ce même putain de père hypocrite à souhait qui se balade dans cette ville de merde sans oser me faire face. Oh, ou alors, j’ai le droit de casser la gueule à ma famille tout entière pour être responsable de la pire période de ma vie parce qu’ils refusaient que peut-être, je donne naissance à une autre abomination. Descendre des vilains méchants t’empêche pas de dormir la nuit ? Tant mieux pour toi. Parce que moi, c’est les hunters qui m’empêchent de dormir la nuit. Le genre de hunters qui a débarqué chez un de mes potes pour le descendre. »
Elle pouvait largement supporter qu’on la prenne pour une gentille demoiselle totalement perchée. Elle l’était. Mais, elle ne supportait pas qu’on la prenne pour une enfant idéaliste. Elle ne l’était pas, elle ne le serait jamais, elle n’était plus une enfant depuis trop longtemps. Elle compensait.
- « Sauf que la différence tu vois. C’est que toi, on te foutra probablement pas une balle dans le crâne pour avoir tué un mutant. Moi par contre, on me prendra pour un monstre pour m’être vengée. Parce qu’au fond, y a une bonne partie de la population qui se dira que tout ce qui m’est arrivé, j’l’ai mérité juste parce que j’ai pas les mêmes gènes et que ça leur a foutu les jetons. »
Toute son attitude désinvolte et frivole avait foutu le camp, même ses yeux avaient changé d’expression. Elle faisait plus adulte que jamais, un changement d’état surprenant. Et elle n’avait pas fini.
- « Et puis, un beau jour, on s’étonnera que certains mutants qui l’étaient vraiment, pacifistes, ne le soient plus. Y en a qui diront que c’était couru d’avance et d’autres qui s’étonneront. J’suis pas de ceux qui mordre et pourtant, j’manque pas de raisons de le faire. Mais parfois, j’me surprends à me demander pendant combien de temps encore j’vais supporter ça. Alors ouais, j’pourrais me vacciner pour être tranquille mais je suis ce que je suis et je fais avec. »
Elle reprit le chemin sans crier gare et puis le regarda en haussant les épaules. Il était temps de rentrer, elle en avait bien trop dit à cet inconnu sous le coup de la colère et de la frustration et elle n’aimait pas ça.
- « On pourrait disserter toute la nuit qu’on tomberait pas d’accord de toute façon et j’ai aucune envie de retomber sur une vraie menace, comme tu dis si bien. Là, tout ce que je veux, c’est rentrer chez moi, appeler mon pote pour le rassurer, m’allumer un pétard et me mettre minable jusqu’à tomber raide dans mon canapé. »
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Dim 20 Déc 2015 - 9:45
night of the hunter
MY DEAR, HOW FAR DO YOU GO HUNTING MONSTERS BEFORE YOU BECOME ONE YOURSELF? THE GREATEST THRILL IS NOT TO KILL BUT TO LET LIVE(ambiance).
Les Hunters et leurs proies devaient rarement échanger poliment des arguments concernant leurs choix de vie respectifs. Adrian lui-même peinait à croire qu'il était bel et bien en train de discuter tranquillement avec une mutante, comme s'il n'allait pas à l'encontre des principes même de la chasse, comme s'ils ne venaient pas de croiser une patrouille du Gunpowder Squad, comme s'il ne se mettait pas bêtement en danger en prêtant main forte à une inconnue... La connerie avait un prénom et un nom ; Adrian Blackwood. À croire que la dernière visite d'Evie lui avait réellement retourné la cervelle, depuis qu'elle l'avait laissé seul chez lui avec ses doutes et sa conscience, il n'en menait pas large. Il lui avait promis de faire des efforts, mais il n'aurait lui-même jamais songé en faire à ce point. Il aurait pu se contenter de laisser la jeune mutante en paix au lieu de lui offrir carrément son aide, comme s'il n'était pas le prédateur et lui la proie. Ça lui rappelait l'un de ces documentaires qu'il s'était retrouvé à regarder au beau milieu de la nuit, une bouteille de whisky à la main, où un guépard s'était pris d'affection pour une jeune gazelle et avait décidé de veiller sur elle... Inutile de dire que ça s'était mal terminé pour la gazelle, qui avait fini dévorée par les autres guépards du coin. Pas franchement digne d'une fin de conte pour enfants, et il espérait sincèrement que la mutante serait plus chanceuse. Que leurs opinions divergent complètement n'y changeait rien, cette fille... cette fille était juste comme les autres, elle voulait faire sa vie tranquillement. Et merde, songea-t-il, culpabilisant presque de lui avoir fait peur, presque désolé d'être ce qu'il était. Il aurait beau essayer encore et encore d'étouffer la réalité des choses, la mutante avait raison de lui cracher à la figure que la vengeance n'était pas une solution, comme Evie le faisait depuis des années. Sa petite vendetta lui avait déjà coûté trois ans de sa vie, il avait manqué de foutre en l'air son mariage... Et maintenant, il vivait loin de la femme qu'il aimait et de leur fille, à cause des mauvaises décisions qu'il continuait à prendre jour après jour. L'imbécile – pour ne pas dire le con – de l'histoire c'était lui, il commençait lentement à le réaliser.
« Et dire que je pensais avoir des vices... » Il afficha un petit sourire moqueur à souhait aux dernières paroles de la mutante, préférant ne pas réagir verbalement au reste de sa tirade. Parce qu'elle était dans le vrai, et qu'en y réfléchissant bien, il avait de la peine pour elle. Pas pitié, parce que c'était selon lui une chose tout ce qu'il y avait de plus agaçant, mais il était réellement navré qu'elle ait eu à endurer ce qu'elle avait enduré, à cause de gens comme lui et à cause de l'intolérance générale de la majorité de la population. Il aurait bien aimé pouvoir prétendre être différent, brandir la mutation d'Evie en guise d'exemple, mais il s'en garderait. D'abord parce qu'il refusait de mettre sa moitié en quelconque danger en avouant à une parfaite inconnue qu'elle était mutante – et mariée à un Hunter, rien de moins – et parce qu'il savait par avance que ça ne le gracierait pas aux yeux d'Alice. Elle était l'erreur de la nature, lui le psychopathe armé jusqu'aux dents. Ils ne valaient pas mieux l'un que l'autre... Ou alors, ils étaient simplement différents, mais humains tous les deux. C'était un point de vue qu'il acceptait pour la première fois depuis des années, et il en avait presque la nausée. Mains dans les poches, mine renfrognée, Adrian escorta la jeune mutante sans un mot mais attentif au moins mouvement suspect, au moindre son qui sortirait de l'ordinaire. Chance ou hasard, ils ne croisèrent personne, pas même un chat ou un chien errant ; à croire que même les bêtes n'osaient plus mettre le museau dehors. Comme la mutante, il s'arrêta au pied d'un immeuble, et ce ne fut qu'à ce moment là qu'il réalisa qu'ils avaient fait route jusqu'au quartier nord de la ville.
Adrian afficha un sourire, le premier qui ne soit pas moqueur ou triste. « C'est con que les taxis roulent plus à cette heure ci, ça nous aurait épargné des kilomètres. » Il exagérait, mais l'air de rien ils avaient traversé la moitié de la ville, entre leur course poursuite et le reste de leur excursion nocturne. Il soupira longuement, passa une main dans ses mèches blondes. « Fais un peu plus attention la prochaine fois... Et si je peux me permettre de te donner un conseil, évite les bars de la rue où je t'ai trouvée, ils sont bourrés de Hunters, les mecs du Gunpowder Squad viennent régulièrement vider les bouteilles dans celui où je bosse. » Si elle mettait les pieds dans un nid de vipères pareil, même lui ne pourrait rien pour elle. S'il tentait quoi que ce soit pour la défendre il serait crucifié avec elle, et ça ne faisait pas partie de ses plans pour le futur. « Fais gaffe à toi, tête de caillou. » Elle n'avait vraiment pas une tête à s'appeler Alice. Et puis, tête de caillou, c'était plutôt mignon comme surnom, du genre de ceux qui vous collent à la peau et finissent par vous rendre dingue. S'il la recroisait un jour, ce serait assurément comme ça qu'il l'appellerait, par plaisir, et au moins jusqu'à ce qu'elle daigne lui donner son vrai prénom. Et puis peut-être qu'il ne la reverrait jamais, parce que les gens avaient tendance à vite disparaître dans cette maudite ville... « J'te dis pas à la prochaine, ce serait dommage. » Pas de la revoir, mais de la recroiser en pareilles circonstances. C'était ce qui ferait office de bonne nuit, puisqu'il fallait bien qu'il retourne travailler et qu'il n'avait pas l'intention de camper au pied de son immeuble. Il lui adressa donc un dernier sourire charmeur avant de s'engager sur le chemin inverse, cherchant déjà comment il allait justifier son absence de presque une heure à son patron. Non pas que ce dernier n'ait pas l'habitude, quand on employait des Hunters, il fallait s'attendre à les voir disparaître sans prévenir de temps à autre.
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Sujet: Re: rp mission : ivory et adrian. Dim 20 Déc 2015 - 19:25
Cut my life into pieces
- This is my last resort -
Ivory n’aurait peut-être pas dû déballer comme ça son ressenti tout-à-trac. Mais, il fallait quand même reconnaître qu’au but d’un moment, ça devenait très énervant de les entendre à gauche et à droite dans les conversations des gens sans pouvoir réagir sous peine d’être taxé de pro-mutant voir de terroriste en puissance ou que savait-elle encore. Là, le gars savait, hunter ou pas hunter, elle avait fini par exprimer sa façon de pensée. Il pouvait en faire ce qu’il voulait mais, si ça permettait de le faire réfléchir au moins un peu, c’était toujours ça de gagné. Elle s’était calmée aussi vite qu’elle s’était emballée, c’était souvent comme ça avec elle, du moins depuis qu’elle essayait de contrôler ses émotions histoire de capter comment fonctionnait finalement sa mutation. Il avait fallu que ça dérape et que Malachi l’aide pour qu’elle se penche enfin réellement sur le sujet. Ça n’avait rien de responsable mais, en toute franchise, elle croyait maîtriser un peu mieux que ça.
- « Des vices, des vices... Tout de suite. Beaucoup d’alcool et un peu d’herbe à l’occasion, c’est pas un vice, c’est une soupape de décompression. Si j’faisais ça tous les jours, là, on pourrait parler de vices. »
Elle ne lui faisait pas la morale, loin de là, elle avait balancé ça sur le ton de la plaisanterie car c’en était une. Elle ne s’était jamais souciée de ce qu’on pouvait bien penser d’elle depuis qu’elle avait quitté le nid très officiellement en claquant la porte. Si Ivory avait l’impression qu’il réfléchissait à quelque chose, elle n’en montra rien et le laissa perdu dans ses pensées tant qu’il en avait besoin. Elle n’allait pas l’interrompre dans ses réflexions. Peut-être que finalement, elle le faisait réfléchir un peu et c’était tant mieux. En attendant, son but n’était pas non plus de la faire culpabiliser.
- « Ouais, j’habitais pas vraiment la porte à côté mais, j’ai pas vraiment pu prendre mon raccourci habituelle, on avait déjà trop dévié pour que ça serve. » Elle haussa les épaules et sourit. « Tu sais Samaritain, la GS, y en a partout ici et si c’est pas eux, c’est les hunters. Ce bar là ou un autre, c’est risqué. Mais j’retiendrai ton conseil. »
Mine de rien, elle n’avait aucune envie de mourir prématurément et pas plus de finir vaccinée. Elle ne savait pas trop comment elle arriverait à vivre sans. À nouveau, il lui arracha un sourire avec son surnom.
- « Y a plus joli que les cailloux mais c’est un peu voyant dans les ruelles le soir. Et au cas où, je m’appelle vraiment Alice. J’ai juste changé de nom quand j’me suis tirée. »
Elle lui donnait un indice de trop mais, elle voulait quand même lui prouver qu’elle n’avait pas totalement menti. Elle avait juste dissimulé une partie de la vérité. Adrian avait été sympathique, il restait un chasseur mais, un chasseur d’une drôle d’espèce quand même. Se retournant vers lui, elle lui fit un clin d’œil avec un franc sourire. Elle n’avait pas vraiment envie de le recroiser, elle aimait autant éviter si c’était possible.
- « Te recroiser me dérangerait pas. Juste pas dans ces conditions. Admettons-le, le flingue braqué sur la tronche, y a mieux comme premier contact. Bonne nuit Samaritain. »
La porte passée, que ce soit celle de l’entrée ou de chez elle, elle fit ce qu’elle avait promis. Elle envoya un message à Seth et s’enferma bien comme il faut. Elle fit aussi ce qu’elle avait dit en se servant un verre et en se roulant une cigarette améliorée. Pour faire bonne mesure, elle garda la bouteille près d’elle. C’est pas beau de gâcher et puis la nuit ne serait quand même pas terrible.