Sujet: ≈ some say you're trouble (hippolyte&lilo) Mar 9 Fév 2016 - 15:53
Some say you're trouble
— hippolyte & lilo —
For the fallen are the virtuous among us. Walk among us, Never judge us. Yeah we're all... damned. So I'm sorry if I ever resisted. I never had a doubt you ever existed. I only have a problem when people insist on Taking their hate and placing it on our name.
Encore un couvre-feu qui ne lui faisait pas un pli. La voleuse déambulait dans les rues d'la ville sans se soucier qu'on lui tombe dessus. C'était pratiquement ce qu'elle cherchait la gamine. C'était marrant d'entendre les grands balafrés lui cracher des injures. Genre, abomination, monstruosité, anomalie, garce, peste, dégénérée. Tous de jolis compliments aux oreilles de la jeune femme. À l'autre bout de la ville, y'avait un d'ses magasins dont elle avait fait crier l'alarme par habitude. Les faire courir un peu ses pauvres hunters. Un exercice gracieuseté d'la Valentine. Ça la faisait bien marrer la petite blonde dans ses souliers baskets et sa veste qu'elle venait de tirer d'un magasin en chemin. Elle était en train de se demander où elle pourrait passer la nuit. Y'avait tellement d'endroit où squatter, c'était devenu difficile de faire des choix.
Ça l'amusait bien la mutante de s'faufiler dans un sous-sol ou chambre vide d'hôtel pour y fermer l'oeil alors qu'elle n'était pas le bienvenu. En réalité, elle n'était le bienvenu nulle part, on s'assurait de lui faire savoir. Oh, y'avait bien de jolies âmes charitables en ville qui lui ouvraient gentiment la porte mais Lilo n'était pas du genre à y rester bien longtemps. Elle n'aimait pas dépendre d'eux. Devoir dire merci et tout ce charibia. Les fuck et les shit glissaient bien mieux sur sa langue que toutes formes de politesse. C'était c'qui arrivait quand on élevait pas une gamine. Qu'on refusait de l'adopter seulement parce qu'elle pouvait décider de traverser le mur de la toilette pour vous faire sursauter alors qu'vous prenez votre bain. Tant pis pour eux. Elle s'débrouillait bien seule maintenant, même si William lui manquait atrocement. Il pouvait pas sortir du coma, bordel ! Chaque visite et rien. Il continuait de dormir comme un gros bébé. Mais Lilo, elle était pas fatiguée finalement, ses méninges déjà dansants à la recherche d'une nouvelle connerie à faire pour exaspérer ses copains les chasseurs. Elle jeta un coup d'oeil à la rue plongée dans l'obscurité, vide, et à l'autre bout ; un entrepôt. Oh, elle le reconnaissait cet endroit. C'était plein de vaccins, elle en était certaine. Creusant sa mémoire, elle se rappela avoir souvent vu des hunters y pénétrer. Ça semblait une planque active, un truc bien miteux qui passait inaperçu pour ceux qui n'y jetait pas un oeil de plus près. Comme elle. L'endroit n'avait pas échappé à l'attention de la mutante. Aller saccager un peu leurs réserves, ça lui semblait bien fun. Elle sautilla donc jusqu'à l'endroit et passa facilement le mur comme s'il n'avait jamais existé. Une fois à l'intérieur, elle chercha sur le champ la réserve mais se stoppa quand elle entendit une voix. Le quartier semblait désert, la bâtisse aussi mais elle s'était trompée.
Peu importe, c'était loin de lui faire peur de croiser quelques chasseurs. Elle s'avança prudemment jusqu'au grand entrepôt et passa la tête par le mur. Elle aperçut à l'autre bout de la pièce une silhouette. Il était seul. Tant mieux. Elle passa alors le mur en entier et commença à s'avancer vers son copain de jeu de la nuit quand elle le reconnut. C'était le type qui avait tiré sur le Kovalainen. Les deux hommes ne semblaient pas s'aimer et elle se rappelait très bien leur dernière rencontre qui s'était terminée avec Caesar qui s'était pris un outil scientifique en pleine figure. Elle remarqua d'ailleurs la cicatrice qu'elle y avait laissé, ce qui étira un peu plus le sourire sur les lèvres de la voleuse. « Caesar ? Mon chasseur préféré ! Qu'est-ce qui t'amène ici ? » Question complètement idiote, qui servait seulement de moquerie puisque c'était bien elle qui n'avait rien à faire là. Elle s'approcha et remarqua que l'homme n'arrivait pas à aggriper un truc sur la table, probablement un vaccin ou elle ne savait quoi. « Besoin d'aide avec ça ? » Le rictus qui s'étirait sur ses lèvres affichait clairement sa joie devant ce qu'elle trouvait là. Un Caesar qui se retrouvait avec la même mutation qu'elle ? Elle avait bien entendu parler des chasseurs en ville qui se voyaient doter de pouvoirs soudains et il semblait bien que l'Caesar n'avait pas été épargné. Et comme le hasard faisait bien les choses, il s'retrouvait avec le même pouvoir qu'elle. Lilo était presque émue, là.
C'était trop beau pour être vrai. Est-ce qu'elle avait trouvé son âme soeur ? Oh, elle avait presque envie de faire avec la paix avec le hunter mais avant, elle profitait de la vue bien trop satisfaisante pour passer à côté. Il avait beau essayer d'attraper les trucs sur la table, ses doigts passaient à travers. Comme c'était une vision de rêve ! Elle avait trouvé un copain intangible. Bon, que ce soit un hunter c'était bien moche mais elle pouvait bien faire avec. « C'pas bien difficile, regarde. » Complètement arrogante, joueuse, elle attrapa une des boîtes pleine de seringues qui traînait sur la table et la passa sous son bras. Peut-être bien qu'elle allait partir avec et le chasseur, il serait encore impuissant pour l'en empêcher. Deux fois plutôt qu'une, il n'était même pas capable de toucher lui-même quoi que ce soit. Comme elle allait s'amuser à le voir se gigoter avec ce même pouvoir qu'elle avait dû apprivoiser. C'était tellement... excitant.
Dernière édition par Lilo Valentine le Mer 16 Mar 2016 - 21:23, édité 1 fois
Hippolyte Caesar
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Sujet: Re: ≈ some say you're trouble (hippolyte&lilo) Dim 21 Fév 2016 - 1:08
some say you're trouble...
Hippolyte & Lilo
Les choses pouvaient-elle aller plus mal ? Il n'en était pas certain et pourtant, il n'était pas au bout de ses peines. Que s'était-il passé, la nuit il s'était réveillé dans cet immeuble désaffecté, ne remarquant pas la seringue qui avait fait de lui ce qu'il était aujourd'hui ? Cette nuit-là, tout avait basculé. Il était passé d'une humanité désespérément banale à une nature qu'il exécrait et ne contrôlait absolument pas. Le chasseur était devenu la proie, il représentait tout ce qu'il avait l'habitude de traquer, et tout cela ne le rassurait ni ne le mettait de bonne humeur. Bien sûr, il avait fallu que Marius vienne l'emmerder le jour où la mutation s'était éveillée, mettait ses nerfs un peu plus à vif. C'était devenu presque habituel : Chaque semaine, Marius semblait avoir quelque chose à reprocher à son père, et même lorsque ce n'était pas le cas, ils trouvaient tous deux le moyen de se hurler dessus, d'une manière ou d'une autre. Hippolyte était las de tout ça, et chaque fois que son fils haussait le ton, il éprouvait l'envie de passer au travers du mur le plus proche. Seulement ça, ça ne marchait pas à tous les coups.
Car il était là, le hic. Le chasseur était devenu un transmutant. Il n'avait pas plus de tangibilité qu'un fantôme ou une projection, pas plus de matérialité que s'il avait été une illusion. Au prix d'un effort de concentration épuisant, il arrivait à tenir assit sur une chaise et à tenir un stylo, mais il lui suffisait d'un moment d'égarement pour perdre le contrôle et se retrouver le nez du milieu du coussin en cuir de son fauteuil de bureau. La situation l'insupportait, bien sûr. Il ne pouvait expliquer la mutation de son génome, pas plus qu'il ne pouvait expliquer sans le moindre doute l'existence des mutants. Et parce qu'il pouvait mathématiquement réfuter leur existence, il ne les tolérait pas, c'était aussi simple que cela. Et cela valait aussi pour lui, finalement !
Il avait d'ailleurs tout essayé. Après avoir compris qu'il ne pouvait pas faire machine arrière, il était aller tout avouer à Victoire. Sa nouvelle mutation et son adultère. Dire qu'elle l'avait mal pris était un doux euphémisme, et l'échange avait été aussi bref que glacial. Trente années de confiance, d'amour et de promesses détruites par un aveu, un seul. Celui d'une nuit d'infidélité. Car c'était avant tout pour cela que Victoire lui en voulait, bien plus que pour un gène qui aurait muté contre son gré. Cette femme, avec qui il avait eu une aventure, il n'avait pas couché sous la contrainte mais bien par choix délibéré. S'il se souvenait clairement que l'alcool avait joué un rôle prépondérant dans cette histoire, il savait également qu'il était assez lucide à ce moment-là pour être maître de son corps et de ses décisions. Il n'avait pas pu se résoudre à mentir à Victoire, il l'avait fait pendant trop d'années. Et parce qu'il se sentait aussi coupable de ne pas être celui qu'elle pensait avoir épousé, parce qu'il ne supportait pas sa nature de mutant, il n'avait pas bronché lorsqu'elle avait pris quelques affaires et était partie sans se retourner. Au fond, c'était mérité. Et maintenant qu'il se retrouvait seul et à peine capable de tenir une fourchette pour se nourriture, il pouvait bien se morfondre, se mettre en colère ou quoi que ce soit d'autre, ça ne changerait rien : Il avait muté, et espérait bien s'en débarrasser au plus vite.
Profitant de la quiétude qui régnait dans les rues de Radcliff à la nuit tombée, Hippolyte était sortit, négligeant ses devoirs de chasseur pour songer à traquer sa propre dégénérescence. Quoi de mieux pour cela qu'un entrepôt de stockage alloué aux hunters ? Il y avait là plus d'armes et de vaccins qu'il n'en fallait pour venir à bout de cette fichue mutation. Et cette fois, pas besoin de clé. Inspirant un grand coup, Hippolyte passa à travers la porte sans rencontrer la moindre résistance. Un frisson lui parcouru l'échine, lui rappelant à quel point il détestait cette sensation contre nature.
Lorsqu'il eut trouvé les boîtes de vaccins, il se planta devant, les observant une à une. Du NH-24, 25... De belles saloperies, surtout. Il savait qu'il aurait à en subir les effets secondaires, mais il savait également que rien ne serait pire que de passer le restant de ses jours en étant incapable de toucher quoi que ce soit. Il tendit la main vers une seringue, se concentrant de toutes ses forces pour la saisir. Il passa de longues et douloureuses minutes à tenter le même geste, rageant à chaque fois qu'il voyait ses doigts passer au travers sans pouvoir attraper l'objet. C'était d'autant plus frustrant qu'il cherchait à tout prix à saisir une chose qu'il haïssait plus que tout. Il aurait pu y passer la nuit si un mouvement à sa droite ne lui avait pas fait relever la tête. A peine avait-elle ouvert la bouche qu'il levait les yeux au ciel, reportant son attention sur les seringues de vaccin qu'il ne parvenait pas à attraper.
- Pas de familiarités entre nous, jeune fille... Je ne connais même pas ton prénom, tout ce que je sais c'est que sans te précieuse mutation, tu ne serais plus là pour venir me bassiner.
De l'amabilité ? Pour quoi faire, alors qu'il pouvait simplement l'envoyer balader ? Ce qu'il venait faire ici ne regardait que lui, et il n'était absolument pas disposé à discuter de cela avec elle... Quand bien même était-il l'interlocuteur privilégié pour ce genre de situation. Après tout, elle était elle aussi une sorte de passe-muraille, peut-être aurait-elle pu... Non. Il refusait catégoriquement de lui demander quoi que ce soit.
- Repose ça où tu l'as trouvé ! Bon sang... C'est une habitude, chez toi, de voler tout ce qui te tombe sous la main ?
C'était tellement frustrant de la voir saisir tout ce qu'elle voulait sans aucun problème, quand elle pouvait aussi bien passer à travers un mur de vingt centimètres d'épaisseur. C'était d'autant plus frustrant que lui n'arrivait pas à toucher quoi que ce soit. Il avait beau la regarder faire, il était incapable de faire de même. Finalement, au prix d'un effort et d'une patience à toute épreuve, il parvint à saisir une seringue, en retira le capuchon et releva la manche de sa chemise.
- Merci du conseil, je vais enfin pouvoir me débarrasser de ça, dit-il avec toute l'ironie du monde dans la voix.
Sans la moindre hésitation, il planta la seringue d'un geste sec dans le creux de son coude. Seulement ça, c'était ce qu'il avait eu l'intention de faire. Dans les faits... L'aiguille était passée à travers sa peau, et il n'avait réussi qu'à vider le contenu de la fiole sur ses chaussures. D'un geste rageur, Hippolyte jeta la seringue qui alla se fracasser plus loin.
- Et merde ! Comment fait-on pour se débarrasser de cette saloperie ?
Il se tourna vers la jeune fille, la fixant de son habituel regard froid. Il n'avait pas l'intention de l'attaquer, pas ce soir, en tout cas. Seulement, la voir le narguer de la sorte lui donnait l'irrépressible envie de lui faire manquer le bitume.
- Eclaire donc ma lanterne, puisque tu es si futée ! Comment fais-tu pour utiliser à ta guise ta... Mutation... ? J'imagine que tu as eu le même souci que moi au début, n'est ce pas ?
Et soudain, la question la plus importante lui traversa l'esprit.
- Un moment... Qu'est ce que tu fais ici ? Comment es-tu ent... Oh... Question idiote...
Elle était entrée de la même manière que lui, à n'en pas douter...
Et vualaaaa ! J'espère que ça t'ira, sinon n'hésite pas à me mpoter, même pour me dire que c'est tout pourri !
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Sujet: Re: ≈ some say you're trouble (hippolyte&lilo) Mer 16 Mar 2016 - 21:23
Some say you're trouble
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Dire qu'elle ne s'attendait pas à le revoir de si tôt était un euphémisme. Ce hunter qui avait tiré sur le Kovalainen... mais en plus avec le même pouvoir qu'elle et incapable de le contrôler. Vraiment, elle se marrait bien la gamine. L'ironie par excellence. Ce qu'elle ne comprenait pas c'était qu'il essayait apparemment de se vacciner. Il y avait des effets secondaires... il était le responsable du vaccin, il devait bien en avoir conscience. Et qui voudrait se débarrasser d'un pouvoir comme celui-là. Elle ne comprenait vraiment pas. Il était censé être brillant, non ? S'il avait eu son pouvoir avant, il n'aurait pas cette petite cicatrice qu'elle avait laissé sur son front qu'elle pouvait voir maintenant qu'elle s'était approchée. Il continuait d'essayer d'attraper les seringues mais n'y arrivait pas. « Pas de familiarités entre nous, jeune fille... Je ne connais même pas ton prénom, tout ce que je sais c'est que sans te précieuse mutation, tu ne serais plus là pour venir me bassiner. » Jeune fille ? Jeune fille ? Venait-il vraiment de l'appeler jeune fille ! Elle n'allait pas se gêner de l'appeler vieux alors. Elle afficha une moue fâchée. C'était bien vrai, elle ne lui avait jamais dit son prénom. Comme elle était impolie... quoi que c'était pas comme si elle avait eu des vrais parents pour lui apprendre les bonnes manières. « Han, vieux ! Je croyais qu'on s'entendait déjà si bien ! Valentine, Lilo Valentine - c'est mon nom. » La voix pleine d'ironie et de moquerie.
Elle était trop amusée par la situation pour prendre le chasseur au sérieux. Mais elle était heureuse de se présenter, surtout devant le hunter qui avait maintenant le même pouvoir qu'elle. Un peu plus et elle serait émue. Elle n'avait jamais croisé personne qu'elle pourrait prendre par la main et traverser le mur sans lui transmettre son pouvoir. Imaginer une telle chose avec le vieux chasseur la faisait rigoler intérieurement, surtout de le voir exaspérer de la sorte. « Repose ça où tu l'as trouvé ! Bon sang... C'est une habitude, chez toi, de voler tout ce qui te tombe sous la main ? » Eeehhhh ouais. Non... Puis elle avait pas d'ordres à recevoir de lui. « Je prends ce que j'veux d'abord. » Pour toute réponse, elle attrapa une seconde boîte de vaccin et la fourra dans sa poche. Il essaya alors de se vacciner en la remerciant du conseil. Lilo l'observa amusée, sachant pertinemment que ça ne marcherait pas. C'était pas si facile de contrôler son pouvoir au début. Ça lui avait prit des années à la jeune femme pour y arriver et seulement avec l'aide de William. Elle se rappelait encore ses débuts, comment les gens l'avait regardée comme une anomalie, une truc effrayant seulement parce qu'elle n'arrivait pas à faire des câlins. Une simple gamine, rien de plus et elle avait vu le dégoût dans le regard des gens. Comme elle s'y attendait, le chasseur n'arriva pas à se vacciner.
Maintenant, il voyait que ce n'était pas toujours facile d'être mutant. Elle devrait appeler ses copains chasseurs et les envoyer à ses trousses à lui aussi pour voir comment il trouvait l'expérience. « Eclaire donc ma lanterne, puisque tu es si futée ! Comment fais-tu pour utiliser à ta guise ta... Mutation... ? J'imagine que tu as eu le même souci que moi au début, n'est ce pas ? » La mutante avait galéré au début en effet. Elle avait déjà atterri dans les égouts en passant par le sol quand elle ne se concentrait pas. Elle ouvrit la bouche pour répondre mais le chasseur ajouta avant qu'elle ne puisse répondre. « Un moment... Qu'est ce que tu fais ici ? Comment es-tu ent... Oh... Question idiote... » Lilo se mit à rire doucement. Cette question, elle l'avait entendue souvent. Comment tu es entrée ? Sa question favorite... Ou bien ; tu sors d'où petite ? Pour ceux qui connaissaient son don, la question ne se posait pas. Soit elle voyait la fascination dans leur regard ou le dégoût et de le cas du chasseur, c'était la seconde. « Ouais, question idiote. Je peux me promener où je veux quand je veux. Chose que tu pourrais faire aussi si tu essayais pas de te vacciner comme un idiot. » Roulant des yeux, la jeune blonde soupira du même coup. Être intangible ouvrait tellement de portes. S'il n'était pas si porté à voir cela comme une dégénérescence, il pourrait s'en servir pour s'introduire partout, recueillir des informations sur les groupes rebelles de mutants. Mais non, il avait l'esprit si étroit qu'il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Tant mieux pour les mutants alors. « Eh... attends... Tu viens vraiment de me demander un conseil ? Wow... j'vais jamais arriver à oublier ça. » La moquerie était évidente et elle se demandait quelles étaient les limites de Ceasar. S'il allait la supporter plus longtemps. « Ça me ferait plaisir d'te prendre sous mon aile, vieux, mais qu'est-ce que j'y gagne ? » Elle pourrait bien le dépouiller de tout son fric si elle le désirait vraiment mais voler, elle ne faisait pas cela pour l'argent - un peu en tout cas - mais surtout pour le plaisir.
Elle s'approcha de lui et passa son bras à travers son corps sans même utiliser son propre pouvoir. Elle en eut un frisson tellement c'était une drôle de sensation quand ce n'était pas elle la personne intangible. Et elle lui envoya un sourire encore plus moqueur en plantant son regard dans le sien.
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Sujet: Re: ≈ some say you're trouble (hippolyte&lilo) Sam 23 Avr 2016 - 22:27
some say you're trouble...
Hippolyte & Lilo
Hippolyte ne détestait pas les mutants. Pas vraiment. Pour lui, ils étaient davantage une malade que la science n'était pas encore parvenue à soigner, et qu'en conséquence il fallait éliminer. Mais il n'y avait ni haine, ni rancoeur dans sa façon de chasser, pour la simple et bonne raison qu'il ne faisait pas partie de ces chasseurs ayant connu des drames familiaux à cause des mutants. Enfin ça... Il aurait pu le dire en tout honnêteté avant. Avant qu'il ne se rende compte que son patrimoine génétique était souillé depuis toutes ces années par un gêne défaillant... Avant qu'il ne se découvre lui-même mutant. Si Marius n'avait pas manqué de hurler comme à son habitude lorsqu'il avait découvert que son père était un mutant, ce dernier n'osait imaginer la réaction de Victoire si elle l'apprenait. Elle lui mettrait probablement une balle dans la tête avant même de chercher à comprendre. Et dans un sens... Elle aurait raison, se disait-il.
Aussi, s'il pouvait se vacciner avant qu'elle ne le découvre, il n'en serait pas fâché ! Mais il aurait préféré être tranquille et ne pas avoir cette insupportable gamine sur le dos... Lilo qu'elle disait s'appeler... Soupirant d'agacement, Hippolyte se tourna vers elle. Qui que ce soient ses parents, ils l'avaient bien mal élevée...
« Ne m'appelle pas vieux, gamine... C'est tout de même incroyable d'être aussi insolente, tes parents ne t'ont rien appris ? »
Ah ça... Il était doué pour faire la morale, le Caesar ! Très doué pour dire aux autres comment se comporter et ne jamais remettre en question ses propres erreurs ! Il appliquait à la lettre le « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Il fallait dire aussi que la gamine était usante... Provocatrice, insolente, ouvertement moqueuse... Il lui aurait volontiers mis une claque s'il n'avait pas couru le risque de se ridiculiser en passant à travers son visage. Et que faisait-elle donc avec tous ces vaccins ? De la contrebande ?
« Tu prends ce que tu veux, mais bien sûr... Et que comptes-tu faire de tous ces vaccins ? Les distribuer à tous tes petits copains mutants ? »
Il l'imaginait davantage aller vacciner tous les chasseurs de la ville plutôt que de donner à ses semblables l'occasion de se débarrasser de leur mutation. Ce que les mutants faisaient de leur plein gré ne regardait pas le Caesar, et si un mutant vacciné venait se plaindre de ses effets secondaires, ce n'était pas son problème ! Ce que lui voulait, c'était se débarrasser de l'immondice qui courait dans ses veines, et il ne comptait pas demander son avis à qui que ce soit. Après tout, ça ne dérangerait que lui s'il se vaccinait ! Qui était-elle pour le traiter d'idiot ?
« Ecoute-moi bien... Gamine... Je ne te demande pas ton avis. Si tu vis bien ta condition de mutante capable de traverser les murs, grand bien t'en fasse, mais ce n'est pas mon cas ! Apprendre à contrôler une mutation prend des années, temps que je n'ai pas à lui consacrer... »
Au fond... Inconsciemment il aurait pu s'y faire, à cette mutation. Il ne faisait pas partie de ces hunters qui se seraient saigné jusqu'à la moelle pour se débarrasser d'une mutation. Lui aurait pu essayer d'apprendre à la maîtriser pour l'annihiler et ne plus jamais avoir à s'en servir. La faire disparaître spontanément, voilà ce qu'il aurait voulu. Mais pour ça, il fallait encore qu'il apprenne à se maîtriser et comprendre comment cesser de passer à travers tout et n'importe quoi. Ça lui arrachait la langue de lui demander de l'aide, à la gamine... Ça le mettait d'autant plus en rogne qu'elle semblait jubiler et s'amuser de la situation. Lui jetant un regard glacial, il la regarda s'approcher.
« Un conseil, une technique, appelle ça comme tu veux, et je suis ravi que ça te mette à ce point en joie, mais au lieu de tourner autour du pot réponds-moi... »
La réponse ne tarda pas à venir... Accompagnée d'un bras qu'elle passa au travers de l'abdomen du chasseur, qui grimaça de dégoût. Il détestait cette sensation... Ou plutôt cette non sensation. Son cerveau analysait le bras comme un corps étranger planté dans sa chair, mais le reste de son corps ne sentait rien, puisque le bras lui passait au travers... Son esprit était alors forcé de créer de toutes pièces une sensation qui n'existait, laquelle se trouvait à mi chemin entre le dégoût profond et la nausée. Plantant son regard dans celui de la demoiselle, il se concentra à l'extrême pour saisir le bras de la jeune fille et le repousser lentement. Se penchant vers elle, il continua de la fixer sans ciller alors qu'il était à présent assez proche pour sentir son souffle sur son visage. L'envie de lui donner une pichenette sur le front était tentante... Vraiment... Mais ils s'abstint.
« Ce que tu as à y gagner ? Ce que tu veux... Ton prix sera le mien... Tout ce que je veux c'est cesser de passer à travers les murs et être capable de tenir un stylo plus de dix secondes d'affilée... »
Incapable de garder sa concentration intacte plus longtemps, Hippolyte sentit le bras de Lilo lui filer littéralement entre les doigts. Il se redressa et croisa les bras en attendant qu'elle lui dise ce qu'elle voulait. Nul doute qu'il allait regretter rapidement de lui avoir dit qu'elle pouvait lui demander ce qu'elle voulait... Seulement, il n'était pas en position de négocier ou d'imposer ses conditions, et il en avait parfaitement conscience. Tant qu'elle ne lui demanderait pas quelque chose de trop idiot...
Sujet: Re: ≈ some say you're trouble (hippolyte&lilo) Jeu 28 Avr 2016 - 0:28
Some say you're trouble
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C'était évident, le chasseur n'était pas emballé à l'idée de retrouver la jeune mutante qui lui avait envoyé un appareil scientifique à la troncher pour aider un autre mutant. Du moins elle croyait que le Kovalainen était un mutant, il ne lui avait toujours pas confirmé ni montré l'usage d'un quelconque don. Tout de même, le Caesar l'avait pris en chasse, il devait bien y avoir une raison. À présent, ils se croisaient de nouveau mais en d'autres circonstances bien moins dangereuses. Le chasseur avait l'air dans de beaux draps et encore une fois, Lilo était là pour l'agacer un peu. Juste un peu. Fallait bien savoir rire de soi-même dans la vie. Une leçon qu'elle comptait bien enseigner au Caesar. « Ne m'appelle pas vieux, gamine... C'est tout de même incroyable d'être aussi insolente, tes parents ne t'ont rien appris ? » Dès qu'on essayait de la museler, Lilo se rebellait aussitôt. Mais alors parler de parents, c'était fini... Il se condamnait à ce qu'elle l'appelle vieux bien plus souvent qu'elle ne l'aurait fait ordinairement. Parce qu'elle n'en avait pas de parents. Orpheline dont personne ne voulait à cause de son pouvoir. Ses possibles parents adoptifs avaient eu peur, les suivants aussi et les autres aussi.
Jamais personne n'avait voulu de la mutante simplement parce qu'elle n'arrivait pas à serrer une main au début. Ou câliner. Alors sans le savoir, Hippolyte venait de toucher un point sensible chez la mutante qui fit une moue agacée. « Tu penses pas que si j'avais des parents, je passerais pas mon temps à voler et agacer les hunters comme toi. » En fait, elle n'avait que William dans sa vie mais il était encore et éternellement dans le coma alors, elle devait bien s'occuper. S'amuser. Et malheureusement pour le vieux, ça tombait sur lui ce soir. Tout comme quelques semaines plus tôt quand elle l'avait suivi aux labos. « Tu prends ce que tu veux, mais bien sûr... Et que comptes-tu faire de tous ces vaccins ? Les distribuer à tous tes petits copains mutants ? » Quoi... il se prenait pour son père à lui poser ce genre de questions ? Ce n'était pas de ses affaires ce qu'elle pouvait faire des vaccins. En général, elle se contentait de les jeter, de leur mettre le feu - façon de parler. Ou les cacher seulement pour rigoler de la tête des hunters qui essayaient de retrouver leur marchandise. Mais ça ne concernait pas le vieux. Elle n'avait aucun compte à lui rendre. « Combien de fois j'vais devoir le répéter, fuck, t'es pas mon père, vieux, les vaccins j'en fais ce que j'en veux, ça ne te concerne pas. » S'il n'avait pas compris jusqu'à maintenant que la gamine n'avait pas de parents, qu'elle n'avait que faire des conventions sociales et qu'elle vivait souvent seule sous un pont puisqu'elle n'était rien de plus qu'une enfant des rues, il manquerait plus qu'à lui faire un dessin.
Il était censé être un esprit brillant de ce qu'elle avait pu capter sur lui... Et Lilo n'était vraiment pas difficile à comprendre. Elle ne respectait pas les règles, n'écoutait personne sauf William. Tout ce qu'elle aurait voulu au fond c'était une famille, des gens pour s'occuper d'elle plutôt que de la rejeter. Avant d'être aussi insolente, elle n'était qu'une âme solitaire qui ne voulait qu'une chose ; avoir une vie normale et des proches pour l'entourer. Elle était comme on avait voulu la forger. Autrement, elle serait probablement l'enfant la plus sage de la planète, carrément heureuse de se lever le matin pour aller en cours et faire les corvées de la maisonnée. Mais une idylle pareille, on l'en avait privé alors, elle se débrouillait avec ce qu'elle avait - sa liberté. « Ecoute-moi bien... Gamine... Je ne te demande pas ton avis. Si tu vis bien ta condition de mutante capable de traverser les murs, grand bien t'en fasse, mais ce n'est pas mon cas ! Apprendre à contrôler une mutation prend des années, temps que je n'ai pas à lui consacrer... » Gamine... Gamine... Il ne voulait pas qu'elle le surnomme vieux mais il se permettait de l'appeler gamine. Fallait du culot. Peut-être bien que c'était parce qu'elle le provoquait mais il était pas censé être le plus mature des deux dans l'coin ? Apparemment non.
Cependant, elle se retint d'en faire la remarque, faisant mine que ses mots ne l'atteignaient pas. Ce qui était en partie le cas. Elle n'avait jamais eu honte de qui elle était ni de ses actes. Qu'il l'appelle gamine si ça lui plaisait, il était si vieux, il en avait le droit. « Oh d'accord, vieux. Tu fais ce que tu veux, j'essaie juste d'aider, moi. » Nonchalante. Insolente. Elle avait levé les mains en signe de capitulation. S'il ne voulait pas de son avis, elle n'allait pas insister. Ni se prendre la tête. Un fossile comme lui, ce n'était certainement pas une gamine comme elle qui allait changer sa vision du monde. « Un conseil, une technique, appelle ça comme tu veux, et je suis ravi que ça te mette à ce point en joie, mais au lieu de tourner autour du pot réponds-moi... » Ce qu'il pouvait être impatient. Ils s'amusaient tellement pourtant tous les deux seuls comme ça dans cet entrepôt alors que le bras de la mutante venait le traverser pour montrer à quel point il était mutant, anormal, dégénéré, monstrueux comme elle. Identiques pour quelques courts instants puisqu'il était à présent ce qu'il se faisait un devoir de chasser. Pour ne pas être hypocrite, il devrait se tirer une balle dans la tête à l'instant même où il retrouverait le contrôle de son don.
Tout de même, la gamine ne comprenait pas comment le vieux pouvait se retrouver avec une mutation si soudaine et sortie de nulle part. Il existait des dépistages, non ? Fallait croire que plus rien dans la science moderne n'était fiable désormais, les humains lambdas dépassés par les merveilles que sont les mutants. Peut-être, peut-être pas. Lilo n'ayant jamais fait les classes, pour la science s'était carrément un langage sorcier. Du charabia. Cela ne faisait pas d'elle une idiote pour autant, pouvant se montrer plutôt rusée parfois. Bien qu'imprudente aussi. L'effet d'avoir un pouvoir grâce auquel personne ne pouvait la toucher. Le Caesar réussit néanmoins à repousser le bras de la mutante qui n'usait présentement pas de son pouvoir mais arrivait à le traverser grâce au sien et il l'obligea à le laisser tranquille. Elle ne pouvait pas s'amuser encore un peu ? Non ? Bon d'accord, elle haussa les épaules. « Ce que tu as à y gagner ? Ce que tu veux... Ton prix sera le mien... Tout ce que je veux c'est cesser de passer à travers les murs et être capable de tenir un stylo plus de dix secondes d'affilée... » Relevant les sourcils avec surprise, Lilo ne s'attendait pas à ce qu'il lui promette tout ce qu'elle désirait. Il devait vraiment être désespéré pour lui proposer cela sans aucune hésitation.
La Valentine était un peu prise au dépourvu car au fond, elle ne savait pas trop ce qu'elle désirait du chasseur. Elle avait dit cela seulement pour l'agacer, se moquer. Elle ne pensait pas qu'il accepterait aussi vivement. « Fuck... vraiment ? Tout ce que je veux ? » Affichant alors un sourire mesquin, elle savait qu'elle pourrait proposer des trucs totalement absurde. Cependant, elle préférait être pratique et trouver un objet d'échange qui pourrait lui être utile. Réfléchissant un peu, la mutante se mit à faire les cents pas à travers la pièce avant d'aller s'asseoir d'un bond sur une des grosses boîtes de l'entrepôt. Posant son regard sur le vieux, elle pencha la tête sur le côté. « Du fric, je m'en fiche. J'peux en avoir tant que j'le veux. C'est pas un problème. » Soudain, l'évidence la frappa. William. Il était coincé dans le coma à cause du vaccin que lui avait créé. S'il pouvait trouver un remède aux effets secondaires, elle pourrait enfin retrouver son père de coeur, son compagnon de toujours. « Ok, j'veux bien t'aider à la condition que tu m'aides à trouver un antidote aux effets de ton foutu vaccin. » Elle sauta en bas de la grosse boîte pour revenir joyeusement vers le chasseur. Lui tendant le main comme pour conclure une affaire. « Deal ? » Bras tendu, regard planté dans le sien. C'était en réalité un test, une façon de l'aider sans qu'il en ait la moindre idée. Lui serrer la main serait une tâche difficile s'il n'arrivait pas à rester tangible mais c'était exactement comme ça que Will avait aidé la petite Valentine à contrôler son pouvoir. En s'accrochant au réel sans chercher à fuir. En acceptant qu'elle risquait de passer à travers les objets mais essayer quand même. Lilo n'aurait jamais cru imiter un jour les techniques de contrôle que son mentor lui avait apprises - à quiconque. Et encore moins à un chasseur.
Hippolyte Caesar
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Sujet: Re: ≈ some say you're trouble (hippolyte&lilo) Dim 15 Mai 2016 - 0:10
some say you're trouble...
Hippolyte & Lilo
Il lui aurait volontiers tordu le cou, s'il n'avait pas craint de lui passer lamentablement à travers. C'est qu'elle était agaçante, la gamine, avec ses remarques insolentes et son sourire satisfait... Il était en position de faiblesse, et son orgueil le supportait difficilement. Pour qui se prenait-elle, pour lui parler ainsi ? On ne lui avait donc pas appris la politesse ? La question, tout aussi acide, du chasseur fusa d'elle-même, mais la réponse lui fit relever la tête. Une orpheline... Il avait clairement parlé un peu vite. Il la dévisagea un long moment, comme si ça pouvait lui permettre de comprendre ce qu'elle avait pu traverser. S'il se sentait coupable d'avoir parlé un peu vite ? Il en fallait plus que ça pour le faire culpabiliser. En revanche, la politesse on la lui avait enseignée.
« Je suis navrée pour tes parents, je ne savais pas... Mais je doute que ce soit une excuse valable pour détrousser les gens. Pourquoi fais-tu ça ? »
La question méritait d'être posée. Pourquoi ? Quel but poursuivait-elle ? Qu'avait-elle à gagner sinon quelques liasses de billets volés ? Ils ne vivaient pas dans le même monde, tous les deux. Elle la petite voleuse orpheline, lui le puissant PDG à la fortune colossale qui avait depuis longtemps tourné le dos à sa propre famille. Elle l'agaçait prodigieusement, et ça lui suffisait amplement à vouloir mettre les voiles au plus vite. Et voilà qu'elle jetait son dévolu sur des cartons entiers de vaccin, comme s'ils étaient sa propriété et qu'il n'y avait rien de mal à le faire. Décidément, cette gamine manquait cruellement d'éducation... Hippolyte se pinça l'arrête du nez en soupirant avant de jeter un regard noir à la jeune fille.
« Justement, ça me concerne. Les vaccins que tu as dans les mains ne t'appartiennent pas, et je ne vois vraiment l'utilité que tu pourrais en avoir... A moins que tu n'y sois accro ? Etant donné l'amour que tu as pour ta... Particularité, j'en doute. Si tu te penses altruiste en les revendant à d'autres mutants, tu te trompes. Ils sont défectueux et truffés d'effets secondaires, je ne donne pas cher de la peau de ceux qui se les injecteront dans les veines. »
Hippolyte n'avait jamais fait partie de cette classe de chasseurs passés pro dans l'art de la vaccination. Ces imposteurs prétendument altruistes qui vaccinaient à tour de bras en prétendant rendre service aux mutants ne faisaient qu'aggraver leur situation. La seule solution au problème mutant, c'était de les éliminer. Mais ça, elle n'était pas obligée de le savoir. En revanche si elle pouvait cessé de l'appeler vieux, ça l'aurait bien arrangé ! Supporter le fait de passer à travers tout et n'importe quoi était déjà suffisamment éprouvant, il n'avait pas besoin de subir en plus le rire et les moqueries d'une insupportable petite voleuse. Seulement... Elle était son seul espoir de comprendre cette mutation surgit de nulle part dont il était à présent affligé, sa seule chance de rester tangible assez longtemps pour se vacciner... Dire qu'il venait de lui dire que les vaccins étaient un poison...
Il regretta presque immédiatement de lui avoir promis ce qu'elle voulait. Si elle exigeait la lune, il lui rirait au nez. Seulement... Il lui avait tout ce qu'elle voulait. Et elle ne voulait pas d'argent. Seigneur, qu'allait-elle bien pouvoir exiger de lui... ? Lorsque la proposition tomba, le Caesar haussa un sourcil. C'était donc aussi... Simple que ça ? Mettre à profit ses recherches pour se mettre la mutante dans la poche et obtenir son aide ? Quoi que... Si les laboratoires Holgersen avaient échoué à créer un vaccin convenable, nul ne pouvait assurer que les siens feraient mieux. Poussant un profond soupir, le chasseur préféra clarifier les choses avant de prendre une décisions.
« Ce n'est pas mon vaccin. Je n'ai jamais travaillé sur les projets NH-24 et 25. Si tu cherches un coupable dans cette histoire, retourne donc aux laboratoires Holgersen. Le vaccin dont a parlé Kovalainen la dernière fois que nous nous sommes vu n'a rien à voir. Aussi... Je ne connais pas la formule exacte du NH-25, mais elle ne doit pas être bien difficile à analyser. »
Il fit un pas vers elle, regardant tour à tour les vaccins qu'elle tenait et cette main tendue vers lui.
« Tu l'aimes ta mutation, n'est ce pas ? Alors pourquoi veux-tu un antidote aux effets du vaccin si ce n'est pas pour toi ? »
Qui cherchait-elle à protéger ou à sauver ? Jetant un dernier regard aux vaccins qu'elle tenait, il tendit la main à son tour pour serrer la sienne, mais il passa au travers comme si elle n'avait été qu'un hologramme. Pestant, il canalisa toute sa concentration pour enfin sentir ses doigts contre les siens. Décidément, cette mutation était plus horripilante encore lorsqu'elle n'était pas maîtrisée.
« C'est insupportable... Combien de temps t'a-t-il fallu pour la maîtriser ? »
Combien de temps allait-il devoir consacrer à tout ça ? Combien de temps allait-il devoir accepter d'être l'élève d'une gamine ?
« Mais que les choses soient claires. Un antidote, ça ne se concocte pas en deux jours. J'espère que tu es patiente... »
La remarque ne sonnait pas vraiment comme une mise en garde mais plutôt comme un constat. Hippolyte avait beau être détestable sur bien des points, il tenait ses engagements, d'autant qu'un antidote aux effets néfastes du vaccin pouvait s'avérer être une avancée capitale pour la science. Croisant les bras, il fixa la jeune fille.
« Assez discuté, montre-moi comment contrôler cette... Chose... Ne serait-ce que pour ne plus avoir à craindre de passer à travers une porte ou une chaise... »