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 Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]

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MessageSujet: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeSam 14 Mar 2015 - 0:19


Malachi&Seth

Who the F*** are you ?!

Malachi versa un bon demi litre d’eau brûlante dans un mug «  I’m an history teacher, Bitch » de très bon gout offert par ses élèves de terminale B, et y jeta quelques feuilles de thé vert, avant de monter dans son bureau, pantoufles aux pieds et une écharpe de laine épaisse autour du cou. Cette soirée s’annonçait bien. Calme. Pour une fois. Il n’avait aucun « baby sitting » à faire, pas d’impératif, rien. Il allait pouvoir faire ses corrections tranquillement, puis se concentrer sur les documents que lui avait envoyé l’organisation plus tôt dans la journée.  Rien de confidentiel, fondamentalement, mais plutôt des dossiers médicaux, des arbres généalogiques de membres de l’organisation, afin qu’il puisse déterminer si des branches, des familles se rejoignaient. C’était du travail d’orfèvre, long, fastidieux, qui brule les yeux et donne mal au crâne. Du job d’historien quoi, il adorait ça. Eplucher des tonnes de documents, parfois pour rien, ou pour un début d’indice minuscule, c’était ça sa came, son délire à lui. Ça et une pinte d’eau chaude avec des plantes légales dedans, et il était parti pour une nuit de folie.

Il s’installa confortablement à son bureau, posant la boisson fumante dans un coin, craquant les jointures de ses doigts et chaussant sa paire de lunettes de lecture nocturne, une petite lampe de table comme seule source de lumière. Il n’y avait pas le moindre bruit dans toute la maison, seulement la grande horloge du salon et le bruit de sa propre respiration, du crayon à papier qui tape contre le bois du bureau ou du feutre surlignant le papier. Pas d’explosion, de tâches de sang sur le tapis à l’entrée, pas de plaies à soigner. Il avait l’impression que ça faisait des semaines qu’il n’avait pas eu un dimanche soir tranquille et serein. En même temps, ce n’était pas tout à fait faux. Il attaqua ses recherches avec les arbres qu’il connaissait les mieux : le sien, et celui de sa femme. Il s’y était déjà plongé lors de sa thèse, mais il n’avait pas eu l’occasion de le refaire depuis. Il savait que dans ses ancêtres, il y avait quelques mutants, mais assez peu, et surtout, ils n’étaient apparus que très récemment : une de ses tantes maternelles était capable de soigner les brulures par apposition des mains, peu importait la gravité de la blessure. Mais cette femme n’avait qu’une vingtaine d’années de plus que lui. Dans les générations antérieures, il n’y avait rien, nada niet. De même, aucun des descendants de cette femme n’avait hérité du gène transmutant. Il n’y avait aucune explication logique au fait que lui-même ait été touché par ce don. Dans la famille de sa femme en revanche, c’était l’exact inverse : le gène transmutant était prédominant, notamment du coté de sa mère. Evangeline était mutante, son frère Clarke l’était également. Plusieurs de ses cousins et cousines l’étaient, plus d’un enfant sur deux sur cette génération, ce qui était un pourcentage énorme. Dans les générations précédentes aussi, le gène semblait déjà bien présent, malgré un plus grande timidité : le chiffre passait à un adulte sur cinq, puis sur vingt quand on remontait une centaine d’années en arrière. Et puis, les données se faisaient plus vagues : dans l’Irlande du début du 20ème siècle, très pieuse, un mutant aurait été traité soit comme un saint, soit comme un suppôt de Satan. Alors les rares élus se faisaient très, très très discrets.

Il était en plein inventaire des différents pouvoirs répertoriés, les lunettes sur le bout du nez, quand il entendit un bruit sourd émanant du rez de chaussée. Il fronça les sourcils et sortit son portable de sa poche pour vérifier ses message : était il sensé héberger une urgence, et n’aurait pas vu un message ? Son téléphone restait pourtant silencieux. Ce n’était donc pas un uprising en cavale. Merde. Il se mit sur ses pieds lentement, tout le corps, oreilles comprises, tendu. Il y avait des pas. Ceux d’une seule personne, il en était à peu près sur. Un cambrioleur ? Un hunter ? non, ce n’était pas logique. Il n’était pas déclaré comme mutant à la mairie, jamais un de doberman de Thaddéus se serait infiltré chez un honnête citoyen sans une solide raison. C’était donc autre chose. Il chercha des yeux un objet qui pourrait lui servir d’arme ou de défense, mais tous les artefacts intéressants se trouvaient en bas des escaliers. Il allait devoir y aller à découvert, avec uniquement son pouvoir en guise d’arme. Si l’intrus avait une arme à feu, il était fichu.
Il descendit l’escalier sur la pointe des pieds, les poings serrés. Il y avait de la lumière dans le salon, et toujours ce bruit de pas. Quoi, quelqu’un était venu voir un match et squatter son canapé ? Il respira un grand coup, et pénétra dans le salon, le regard noir vers l’inconnu installé sur ton canapé.

- Donnez moi une seule bonne raison de ne pas vous réduire en poussière dans la seconde.

Bon techniquement, il ne pouvait pas le faire. En revanche, il s’était déjà emparé de l’aura émotionnelle de l’inconnu, et la tenait déjà solidement entre ses mains, mentalement en tout cas. Si il n’avait pas une excellente réponse dans les trente prochaines secondes, il allait très vite sentir sa gorge se nouer, et une terreur blanche le saisir comme devant le diable en personne …





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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeDim 15 Mar 2015 - 17:58

WHO THE F*CK ARE YOU ?
Seth ∞ Malachi


Il y avait des jours où tout allait bien et où rien ne semblait pouvoir tourner vinaigre ou entacher une journée qui avait bien commencé et continuerait ainsi jusqu’au coucher du soleil.
Il y avait aussi des jours ni trop bons ni trop mauvais, parsemés de petits évènements plus ou moins appréciables ou, au contraire, désagréables. Ces jours constituaient la majeure partie de la vie de beaucoup de gens, un petit train-train qui n’avait rien de palpitant, mais qui avait au moins le mérite de tenir à l’abri des mauvaises surprises.
Et puis il y avait les autres jours, les jours où on se demandait pourquoi diable on s’était levé, pourquoi on n’était pas resté chez soi à regarder la télé enroulé dans sa couette, loin du monde et de ses vicissitudes.
La journée de Seth entrait dans la dernière catégorie, et il aurait tout donné pour faire machine arrière et être fainéant pour une fois. Ca lui aurait sans aucun doute évité tout ce par quoi il était passé ces trois dernières heures.

Le sieur Koraha, qui s’ennuyait parfois, avait décidé de sortir de chez lui et d’aller vagabonder dans la ville – et, pourquoi pas, laisser traîner ses mains ça et là pour voir ce qu’il pêchait de beau au détour d’une poche ou d’un sac où ses doigts se seraient malencontreusement égarés.
Sa petite promenade s’était relativement bien déroulée, jusqu’à ce que sur le chemin du retour, il tombe sur une fenêtre ouverte au premier étage d’une maison coincée dans une obscure ruelle quelconque. Curieux comme toujours, le mutant avait passé sa tête par l’ouverture, vérifiant bien que personne ne le regardait. Décidant de jouer les chats de gouttière perdus, il s’était faufilé à l’intérieur, avançant sur la pointe des pieds, trouvant étrange que cette fenêtre soit restée ouverte comme ça.
Ce ne fut que lorsqu’il fut arrivé au milieu d’un couloir et qu’il entendit derrière lui le cliquetis caractéristique d’une arme dont on enlève la sécurité qu’il se dit que peut-être, juste peut-être, entrer dans cette maison était une mauvaise idée.
Et ce fut grâce à cette mauvaise idée qu’il se retrouva pourchassé par deux hunters très en colère qui s’étaient mis en tête d’arracher celle de ce drôle d’intrus qui avait un peu trop pris ses aises à leur goût. Seth se détestait assez, pour une fois. Et la balle qui lui avait esquinté la cuisse ne l’aidait pas à se sentir mieux, pas plus que son arcade sourcilière ouverte ou sa mâchoire et ses côtes douloureuses. Bref : il s’était fait casser la gueule, et il avait besoin d’une bonne planque s’il voulait pouvoir semer ses attaquants sous peine de se faire rattraper bientôt et de se retrouver dépecé avec toute la délicatesse dont pouvaient faire preuve les chasseurs de mutants.
Caché sous les escaliers de secours d’un immeuble en bordure de la ville, le trafiquant réfléchissait rapidement aux options qui s’offraient à lui. A ce stade de l’aventure, traverser Radcliff pour atteindre l’un des appartements où il se réfugiait d’ordinaire était suicidaire avec les deux types qui lui collaient aux basques. Sauf si … sauf s’il fonçait jusqu’au quartier nord. Il savait qu’il pourrait se cacher là-bas, dans une maison dont on lui avait donné l’adresse. L’ultime planque pour les mutants, qu’on lui avait dit. Et Seth était prêt à voir si cette histoire était vraie. Au pire, il flanquerait juste la peur de sa vie à quelqu’un.
Maintenant qu’il était décidé sur ce qu’il voulait faire, il longea les murs jusqu’à sa destination. Il lui sembla mettre des heures et des heures à atteindre son objectif tellement il allait doucement, faisant tout son possible pour ne pas se faire repérer. Par deux fois il manqua se faire coincer, mais il s’en était sortit – de justesse, certes, mais il s’en était sorti.
Et une fois arrivé devant la grande demeure qui était censée lui sauver la vie, il ne réfléchit pas davantage et se changea en sable, cherchant une entrée jusqu’à finalement se glisser dans une voie d’aération. Le Calédonien fila à travers le conduit jusqu’à atterrir dans un salon aux allures plutôt confortables. Il reprit forme humaine et se laissa lamentablement tomber sur le canapé, reprenant son souffle. Il parcourut rapidement la pièce du regard, détaillant le mobilier, les bibelots, les tapis, bref : tout ce sur quoi ses yeux bruns pouvaient se poser.
Finalement, se détendant un peu, il laissa aller sa tête en arrière et ferma les yeux, appréciant juste le fait d’être tiré d’affaire pour le moment.
Moment qui ne dura pas spécialement longtemps.

- Donnez-moi une seule bonne raison de ne pas vous réduire en poussière dans la seconde.

Seth grimaça en entendant la voix qui avait tout sauf l’air ravi. Il avait presque espéré être seul dans la maison, mais bien entendu, ce jour-là, rien ne se passerait comme il le voudrait.
Le mutant rouvrit les yeux et se redressa un peu, tournant la tête vers le nouveau venu qu’il observa rapidement. Déjà, il n’avait pas l’air de porter une arme, ni blanche ni à feu. C’était au moins ça. Ensuite, il avait l’air passablement énervé, ce qui allait être un peu compliqué à gérer dans cette situation. Enfin, Seth était joyeusement étalé sur un canapé qui était propre avant qu’il ne pose son auguste personne pleine de poussière et de sang dessus. Pas sûr que ça plaise à son hôte. Mais bon, à ce stade, il allait falloir autre chose que des excuses.
Le Calédonien regarda l’homme.

- Deux raisons. Primo : ça va être chiant à nettoyer. Deuxio : achever les blessés, c’est lâche.

Il eut un demi sourire content, assez sûr qu’il n’avait pas fini d’avoir mal.
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Dernière édition par Seth Koraha le Sam 28 Mar 2015 - 13:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeLun 16 Mar 2015 - 18:57


Malachi&Seth

Who the F*** are you ?!

Malachi hésitait entre éclater de rire au nez de l’inconnu, ou le lui briser, le nez. Alors il se contenta de prendre un air circonspect, le nez plissé et les lèvres pincées. Il n’avait absolument pas la moindre idée de qui ce type là pouvait être. Donc en définitive, il pouvait être n’importe qui : mutant, voleur, hunter,  il n’en avait fichtrement aucune idée.Ah si, il savait qu’il était blessé et crasseux. Venait il de la plage ou d’un chantier pour être aussi.. Sablonneux ?

- J’ai une tête à avoir l’air de plaisanter, sérieusement ?

Le ton était moins agressif, mais pas moins sec. Lui aussi avait vérifié que l’homme ne portait pas d’arme à feu sur lui : si ça avait été le cas, il l’aurait neutralisé sans même se poser de question. Mais seule sa crasse et sa désinvolture semblaient lui servir d’arme. C’était déjà ça. Prudemment, il s’approcha de l’inconnu, le fixant de ses yeux dont le bleu semblait s’assombrir au fur et à mesure qu’il avançait. Il allait l’interroger sur la nature de sa présence ici, mais à peine eut il ouvert la bouche que la sonnette de l’entrée retentit. Il retint un juron, jetant un regard accusateur vers Seth : Il n’attendait personne, c’était donc que le dérangement était pour lui. Vu le taux d’emmerdement qui lui apportait, le vouvoiement n’était plus possible.

- … Surtout, ferme là et ne bouge pas. Je m’occupe de ça.

Il fit volte face, attrapant une tasse de thé dans sa salle à manger au passage, passant sa main dans les cheveux pour se décoiffer : le but était d’avoir l’air d’avoir été dérangé lors d’une soirée tranquille. Il vérifia par le judas, et soupira, à nouveau : des Hunters. De fichus hunters devant chez lui. Jamais ils n’étaient venus aussi prêts. Il rassembla ses forces et sa concentration, et ouvrit la porte aux deux hommes.

- Bonsoir messieurs, je peux vous aider ?

Les deux hommes se regardèrent d’un air hésitant : de toute évidence, ils ne s’attendaient pas à ce qu’on leur ouvre la porte, et encore moins que cela soit un homme tout à fait normal. Leur plan était probablement de sonner, pour la forme, puis de défoncer la porte façon forces spéciales. Le sourire aimable du prof d’histoire poursuivit de les perturber, alors que l’un deux prit enfin la parole, louchant sur le nom inscrit sur la sonnette :

- Pardonnez le dérangement Monsieur… Porter, mais mon collègue et moi poursuivions un rodeur qui s’est introduit dans notre bâtiment. Nous l’avons vu passer par votre jardin, l’auriez vous vu ?

- Mon jardin ? Seigneur … non, vous m’en voyez désolé, j’étais à l’étage en train de lire, je n’ai absolument rien entendu …

- Ça vous dérangerait de nous laisser jeter un coup d’œil ?
- Et bien …

Merde. Il n’allait pas pouvoir s’en sortir aussi facilement. Si il pouvait conditionner une personne, les hunters, puisque s’en était, sans aucun doute, étaient deux… et il manquait de temps pour les manipuler l’un après l’autre. Heureusement, le téléphone portable de l’un d’eux sonna furieusement, forçant le plus grand des deux à s’excuser et à s’éloigner un peu. Mal’ devait faire vite et efficace.

- Je vous avouerai que ça me mettrait un peu Mal A l’Aise de vous laissez entrer… Vous êtes de la police ?

Mal être. Culpabilité. Un peu de crainte. Honte. Le jeune hunter blêmit, avant de se mettre à rougir jusqu’à la pointe des oreilles. Probablement qu’en temps normal, il serait entré sans faire de politesse, ou encore aurait assommé Malachi pour aller fouiller sa maison de bas en haut. Sauf que voilà, il ne se sentait pas dans son assiette, la culpabilité l’assaillait, tout comme un doute persistant : comment le voleur aurait il pu s’introduire dans une si belle bâtisse, moderne, protégée, sans aucune aide ? Ce monsieur Porter n’était pas un mutant, il n’était pas sur les listes municipales, et n’avait jamais faire la moindre vague : s’introduire chez lui sans la moindre raison légale risquait de leur couter très très cher…

- Euh, non, hum … Vous avez surement raison monsieur Porter, nous ne pouvons pas vous demander ce genre de chose, c’est inconvenant. Mais n’hésitez pas à prévenir la police si vous voyez quelque chose de suspect.

- Bien sur. Bonne soirée messieurs…

Avant que le second hunter n’ait le temps de revenir à la charge, il referma la porte, et ferma le verrou : charge à son collègue de le convaincre de laisser tomber l’affaire, mais avec un tel shoot de culpabilité, jamais il n’oserait retourner le déranger. Un problème de moins.
Malachi retourna dans son salon, bien décidé à un découdre avec son invité surprise. Venir le déranger pendant ses recherches c’était une chose, sans invitation, soit, mais …

- Des Hunters, sous le porche de ma maison. Mais tu es un GRAND MALADE toi non ? Tu ne sais pas que cet endroit est un sanctuaire ? Qu’en les amenant ici, tu mets en péril des dizaines de vie ?

Il n’était pas content Malachi, oh que non. La preuve, ses yeux étaient passés au bleu fluorescent, inhumain, alors qu’il avait saisi l’aura émotionnelle de Seth de ses mains pour la serrer. Fort. Si tout allait bien, Seth serait au bord des larmes dans quelques secondes, dans un état de mal être à peine soutenable. Mal reprit, d’une voix sourde ressemblant à un feulement de chat furieux.

- Qui es tu ? Comment es tu rentré ici ? Qui t’a dit pour cette maison ? Amuse toi à me mentir, et je te brise le cœur. Littéralement.

Quand je vous disais qu’il ne fallait pas le déranger dans ses lectures…






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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeMar 17 Mar 2015 - 20:07

WHO THE F*CK ARE YOU ?
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- J’ai une tête à avoir l’air de plaisanter, sérieusement ?

Pas vraiment, non, pensa Seth, se demandant qui était ce grand et ténébreux personnage chez qui il venait de s’inviter comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. On pouvait même affirmer, sans trop de risques de se tromper, que l’humour n’était pas la principale qualité de cet homme qui dévisageait le mutant avec toute la suspicion du monde. Seth ne pouvait pas trop lui en vouloir, cela dit : à sa place, il aurait réagi de la même façon, voire un peu plus violemment. Déjà qu’il aimait moyennement qu’on vienne fouiller dans ses affaires, son activité « professionnelle » l’avait rendu relativement méfiant, pour ne pas dire que généralement, il accueillait les intrus en leur collant une arme sur la tempe.
Heureusement pour lui, son hôte forcé n’était pas si extrême – ou peut-être avait-il d’autres armes dont il n’avait pas connaissance, et là, les choses risquaient de mal tourner pour lui.
Tout en cherchant déjà un éventuel moyen de se défendre, il s’apprêta à subir une batterie de questions somme toute justifiées, lorsque la sonnette de l’entrée se mit à retentir. Le Calédonien fronça les sourcils, encore plus en voyant l’expression de son vis-à-vis. De toute évidence, ce ou ces nouveaux arrivants étaient aussi inattendus que lui, ce qui le rassurait à moitié. Il jeta un coup d’œil au maître des lieux.

- … Surtout, ferme-la et ne bouge pas. Je m’occupe de ça.

Seth haussa les sourcils et hocha la tête, articulant silencieusement :

- Amuse-toi bien.

Il le laissa s’éloigner vers l’entrée, avant de se lever et de s’approcher d’une fenêtre, avançant sur la pointe des pieds. Très discrètement, il souleva un coin du rideau et regarda en direction du porche.
Il étouffa un juron en reconnaissant les deux hunters qui le pourchassaient depuis quelques heures et se demanda bien comment il allait pouvoir se sortir de cette situation. Il ne doutait pas que le propriétaire de la maison allait être passablement énervé par cette nouvelle intrusion, et il espérait seulement qu’il serait à la hauteur de ce qu’on lui avait raconté à son sujet et qu’il parviendrait à chasser les deux hommes de son perron. Dans l’hypothèse où il échouerait, Seth pourrait toujours se changer en sable et se cacher dans la cheminée éteinte en attendant que ça passe. Mais quitte à choisir, et vu l’état incriminant dans lequel il avait laissé le canapé, il préférait autant éviter cette confrontation.
Relativement incertain de la suite des évènements, il tendit une oreille curieuse, essayant de capter la conversation qui se tenait à quelques mètres de lui. Il écouta les phrases échangées et haussa un sourcil en remarquant à quel point elles étaient efficaces.
Peut-être bien un peu trop efficaces pour que ce soit normal.
Avant d’avoir pu pousser plus avant cette réflexion, il entendit la porte d’entrée se refermer et son hôte revenir dans le salon. Seth se tourna vers lui, prêt à se prendre une tempête d’insultes.

- Des Hunters, sous le porche de ma maison. Mais tu es un GRAND MALADE toi non ? Tu ne sais pas que cet endroit est un sanctuaire ? Qu’en les amenant ici, tu mets en péril des dizaines de vie ?

Seth haussa les sourcils.

- Et je devais risquer la mienne pour pas les attirer ? C’était pas prévu qu’ils me suivent, j’te signale.

Il vit le regard de son vis-à-vis changer de couleur pour prendre une teinte qui était tout sauf humaine. Le trafiquant cligna des yeux et se tendit en comprenant qu’il faisait face à un autre mutant qu’il avait réussi à mettre très en colère.
Et merde, pensa-t-il, rassemblant déjà ses forces pour se battre, voire se transformer si nécessaire.
Mais le malaise qui le saisit tout à coup le cloua sur place. Il n’avait aucune idée d’où sortait cette soudaine angoisse ; tout ce qu’il savait, c’était qu’elle montait, montait, montait encore, envoyant des frissons le long de son dos. Il n’arrivait plus à détacher son regard de celui, fluoresçant, qui le toisait avec colère. Et quand son propriétaire se mit à avancer, Seth se mit à reculer, nerveux, jusqu’à sentir son dos cogner contre le mur. Il frissonna à nouveau.

- Qui es-tu ? Comment es-tu rentré ici ? Qui t’a dit pour cette maison ? Amuse-toi à me mentir, et je te brise le cœur. Littéralement.

Le Calédonien déglutit, les yeux écarquillés, incapable de bouger davantage, les mains prises de tremblements.
Il se souvenait très bien de la dernière fois où il avait eu aussi peur et devant qui il s’était tenu à ce moment-là. Il avait soudain l’impression d’être revenu des années en arrière, d’être à nouveau ce jeune mutant dont on avait fait un esclave, une marchandise. Et les yeux bleus du maître des lieux lui rappelaient beaucoup trop ceux de son ancien propriétaire et bourreau.
Avec beaucoup de difficulté, faisant un effort surhumain pour desserrer les dents, Seth parvint à formuler une réponse d’une voix étranglée par la peur :

- … Seth. Je … je m’appelle Seth. Je suis entré … par là.

Il pointa un doigt tremblant vers la bouche d’aération par laquelle il s’était faufilé, priant tous les dieux qu’il connaissait pour que l’autre le croie.

- C’est Vik qui m’a parlé d’ici – Viktor Dawson. Il a dit qu’il fallait venir ici si on avait un problème.

Plus les secondes passaient, plus il avait peur et plus il avait du mal à contrôler le tremblement dans sa voix. Il en perdait même son anglais, laissant son français natal l’affubler d’un accent dont il avait pourtant mis des années avant de se débarrasser. Mais à ce stade de l’aventure, sa prononciation était le dernier de ses soucis.
Il finit par dire, presque dans un murmure :

- Si vous me tuez, s’il vous plait, faites-le vite.

Seth n’arrêtait jamais de se battre, accroché à la vie comme une teigne, et il n’avait pas pour habitude de demander.
Mais la panique et le désespoir naissant commençaient à annihiler tout le reste.

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Dernière édition par Seth Koraha le Sam 28 Mar 2015 - 13:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 22:21


Malachi&Seth

Who the F*** are you ?!

Ah, il faisait déjà moins le mariole le punk à crête une fois son cœur sorti de sa poitrine. En temps normal, Malachi aurait détesté faire ça, vraiment, et aurait écourté l’exercice pour faire souffrir sa victime le moins possible. Sauf que voilà, l’intrus l’avait vraiment mis hors de lui, lui le placide, lui le pacifique, et il comptait bien effacer ce risible petit sourire suffisant de sa face. Qu’il comprenne bien, bien, bien, qu’on n’entre pas chez les gens comme ça, encore moins quand on ne sait pas à quel bois on se chauffe. Rapidement, il vit les effets de son emprise sur le Calédonien : son sourire s’efface en quelques secondes à peine, son teint palissait à vue d’œil et surtout, il avait l’air bien, bien moins sur de lui. Tant mieux, il serait peut etre moins gaillard si il lui collait la trouille de sa vie. Les gens réagissaient de deux façons à la peur en général : soit ils devenaient agressifs, soit totalement dociles. Cela ne dépendait pas tant du caractère de la personne, mais plutôt de la circonstance dans laquelle elle avait vécu cette émotion, dans le passé : si elle avait combattu la peur au ventre, elle serait plus encline a se renfermer et à être vindicative : si elle avait subi du fait de la crainte, elle reproduirait ce schéma. Mal’ ne créait pas les émotions de toute pièce, il allait chercher au plus profond des individus pour les ressortir de leur tête.

De toute évidence, l’inconnu en face de lui avait eu son lot de terreur dans sa vie, vu l’escalade exponentielle de sa frayeur et de son angoisse en quelques secondes, à peine une minute. Il recula à chaque pas qu’il faisait, et tremblait comme s’il lui avait vidé une bassine d’eau gelée sur la tête. Il répondait avec difficulté, balbutiant en le fixant comme s’il était Satan en personne. Pas très flatteur en somme. Au fur et à mesure des réponses, éminemment honnête –Il n’avait pas trop le choix en même temps-, Malachi relâchait légèrement la pression sur l’aura du mutant : il était en colère, mais pas sadique, et il était bien conscient que son don, utilisé à cette puissance, pouvait ravager très rapidement n’importe qui rapidement. Et il ne comptait pas le tuer.

- Très bien, Seth Koraha qui a des problèmes avec le concept de propriété privée et de toquer avant d’entrer. La plus élémentaire des politesses aurait été d’au moins signaler ta présence, d’où que tu puisses t’être faufilé.

Il ne sembla même pas relever que Koraha avait désigné la bouche d’aération. Après tout il ne connaissait pas la mutation de ce dernier, alors ce n’était pas plus invraisemblable qu’une réponse. En revanche, une de ses informations le chiffonnait : pourquoi diable Viktor aurait il rencardé un type pareil, sans même mettre son ami au courant ?

- Je vais relacher la pression sur toi. Tu vas ressentir un étourdissement, comme si tu étais anesthésié parce que la peur va presque disparaitre d’un coup. Pas totalement, mais beaucoup. Je vais appeler Dawson, si il n’a pas la même version que toi, je te fous dehors, convulsions et hémorragie ou pas. assied toi là où t’as déjà tout sali, je ne tiens pas à sacrifier un autre fauteuil.

Sans détourner le regard de Seth qui se rasseyait péniblement, le dardant de son regard encore luminescent et froid, il tapa sur l’un des raccourcis de son smartphone, jetant rapidement un coup d’œil à l’heure : il devrait répondre, il sortait probablement d’un de ses séances de sport quotidiennes. Brrrr.

‘’Allo, Mal?"

"non, c'est le roi des belges. Beh oui c'est moi, c'est mon numéro qui t'appelle ... "

"oh milles excuses, votre altesse!"

" ... Excuse acceptée. Je sais qu'il est tard mais j'ai besoin de savoir : tu connais un certain Seth Koraha?"

*une pause* "Euh oui, pourquoi? Qu'est-ce qu'il a fait?"

"qu'est ce qu'il a fait? il vient juste de laisser une grosse trace de sang sur mon canapé, Vik. C'est toi qui lui a donné mon adresse ?"

"... Si je dis oui, tu me pardonnes?"
Malachi soupira, mi soulagé, mi dépité : Koraha n’était pas un menteur, et probablement pas une menace par conséquent. Viktor avait beau être naïf, il s’entourait en général de types à peu près réglos. A peu près. Il prit un air las, pour la forme.

"Vik, tu n'es pas SENSE parler de ça à tous les mutants que tu croises... C'est pas la SPA du mutant chez moi ..."

"C'est pas ma faute! Il a les mains baladeuses et j'avais besoin d'un changement de sujet!"

*double soupir* " "Je ne peut pas croire que tu viens de me dire ce que tu viens de me dire... Soudain, j'ai comme un doute sur lequel est le pire de vous deux ... tu me dois un café Vik', avec tous les suppléments possibles au Starbuck la prochaine fois. Prépare toi à racker. Bonne soirée, à demain.""

"Promis, je t'offre le café pendant un mois. Bon courage!"



Il n’avait pas quitté Seth des yeux lors de l’appel, contrôlant avec maestria les émotions de Seth pour qu’il ne subisse pas d’ascenseur émotionnelle : une joie ou un soulagement trop fort aura tôt fait de lui faire tourner de l’œil, après une telle peur. Il raccrocha du bout du doigt sur l’écran tactile, puis passa la main sur son visage. Il ne pouvait foutre le mutant dehors, bien que cela le démangeait : il refusait d’avoir la mort d’un mutant sur la conscience, avec les deux hunters encore sur les dents dehors. Il n’avait pas le choix, sa conscience l’obligeait à garder l’énergumène chez lui. Progressivement, ses prunelles reprirent une couleur à peu près normale, bien que plus claire que celles de ses iris classiques.

- Bon … Si c’est ce crétin de Viktor qui t’a dit que tu pouvais venir, je peux pas te mettre dehors, tu as de la chance. A l’étage, deuxieme porte à droite, il y a une salle de bain. Va te doucher et prendre des affaires propres, je refuse que tu massacres une autre pièce de mon mobilier. Ensuite on causera de pourquoi tu es là …

Malachi et son ton paternaliste. Il l’avait avec tous les cas désespérés qu’il recueillait chez lui, même pour une nuit. A croire qu’il y avait pris gout à force, bien qu’un cas comme Seth, c’était surement une première…








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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeJeu 19 Mar 2015 - 19:44

WHO THE F*CK ARE YOU ?
Seth ∞ Malachi


A ce stade de l’aventure, Seth aurait aimé être partout ailleurs que dans ce salon dont on lui avait pourtant vanté la sécurité et le confort. Il se promit d’en toucher deux mots à Viktor s’il parvenait à s’en sortir vivant, persuadé qu’il était qu’il allait finir dépecé au fond d’une cave. Enfin, si la peur ne le tuait pas avant. Il avait l’impression d’être une souris devant un énorme chat affamé, ou un petit garçon perdu quelque part au milieu d’une énorme pièce noire et pleine de monstres qui se rapprochaient de lui.
En l’occurrence, le monstre le plus effrayant le fixait toujours de ses yeux incroyablement bleus, mais le Calédonien avait trop peur pour vraiment s’en rendre compte. Il restait toujours tétanisé contre le mur, se sentant malgré tout très légèrement mieux à chaque réponse qu’il donnait. Peut-être était-ce juste l’impression qu’il aurait moins mal comme ça si jamais il devait vraiment se faire torturer encore une fois, sûr et certain que les choses ne pouvaient pas se finir autrement. Il allait retourner dans une cage, encore ; il allait se faire lentement massacrer, encore ; il gagnerait peut-être même un nouveau tatouage pour montrer qu’au final, il était bien une bête marchandise et pas un être vivant.
La voix de son tortionnaire s’éleva une nouvelle fois.

- Très bien, Seth Koraha qui a des problèmes avec le concept de propriété privée et de toquer avant d’entrer. La plus élémentaire des politesses aurait été d’au moins signaler ta présence, d’où que tu puisses t’être faufilé.

Le trafiquant déglutit et n’osa pas ouvrir la bouche pour répondre, pas spécialement certain que son cas allait s’arranger de cette façon.

- Je vais relâcher la pression sur toi. Tu vas ressentir un étourdissement, comme si tu étais anesthésié parce que la peur va presque disparaitre d’un coup. Pas totalement, mais beaucoup. Je vais appeler Dawson, s’il n’a pas la même version que toi, je te fous dehors, convulsions et hémorragie ou pas. Assied-toi là où t’as déjà tout sali, je ne tiens pas à sacrifier un autre fauteuil.

Tout à coup, presque toute l’angoisse de Seth s’évapora d’un coup. Elle était partie plus vite qu’elle était arrivée, le laissant relativement sonné et engourdi, comme s’il s’était relevé trop vite. Il sentait les extrémités de ses doigts et de ses pieds le picoter désagréablement et la tête se mit à lui tourner. En clignant des yeux, il se contenta de se rasseoir sagement sur le canapé là où il avait déjà laissé une trace. Massant ses tempes, il reprenait doucement ses esprits, essayant de comprendre ce qui venait de se passer. Il en fallait pourtant beaucoup, vraiment beaucoup pour le faire paniquer, et il n’était pas du genre à se mettre à hurler de terreur dès qu’il voyait quelque chose ou qu’il se retrouvait dans une situation qui pouvait lui rappeler ses années de captivité. Plissant légèrement les yeux, il les leva vers son hôte et tenta de comprendre la conversation qui se tenait au téléphone, au moins en partie. Peine perdue, il n’entendait pas les réponses de Viktor – ce qui le désolé assez, parce qu’il se disait que si quelque chose avait pu le faire rire maintenant, ç’aurait été ça. Tant pis pour lui.
Il finit par baisser la tête et la maintint dans ses mains, coudes appuyés sur ses cuisses jusqu’à ce que la douleur de sa blessure se rappelle à lui. En soupirant, il laissa retomber ses bras, toujours perplexe quant à ce qui venait de lui arriver. Il se sentait encore un peu dans le gaz, et espérait que la sensation disparaîtrait vite. Le peu d’angoisse qui lui restait s’évapora doucement.

- Bon … Si c’est ce crétin de Viktor qui t’a dit que tu pouvais venir, je peux pas te mettre dehors, tu as de la chance. A l’étage, deuxième porte à droite, il y a une salle de bain. Va te doucher et prendre des affaires propres, je refuse que tu massacres une autre pièce de mon mobilier. Ensuite on causera de pourquoi tu es là …

Seth redressa la tête une nouvelle fois et remarqua assez rapidement que les yeux du maître des lieux avaient repris une couleur normale, bien loin de la teinte fluorescente et luminescente à laquelle il avait eu droit quelques instants plus tôt. Il se leva et, retrouvant déjà ses habitudes, répondit un relativement cynique :

- Oui monsieur.

Il se dépêcha ensuite de monter à l’étage avant que l’autre ne décide de lui reflanquer la peur de sa vie et passa devant une rangée de portes avant d’arriver devant celle qui l’intéressait. Seth haussa un sourcil et détailla la pièce, assez curieux de connaître la richesse du propriétaire de la maison pour comprendre comment il avait pu s’en payer une aussi grande avec une salle de bain de cette qualité. Se déshabillant rapidement, il ouvrit la douche en grand et se glissa sous l’eau en soupirant d’aise, augmentant la température presque jusqu’à la rendre bouillante. Et pendant qu’il se lavait et nettoyait la plaie à sa cuisse, il réfléchissait sur les capacités de son hôte. Qu’il possède un pouvoir affectant le mental n’était pas à prouver davantage, mais le trafiquant se demandait quelles en étaient les subtilités. Il avait provoqué chez lui une peur à l’intensité affolante, mais il n’était pas sûr de savoir s’il agissait seulement sur la peur ou sur autre chose aussi. Il lui faudrait investiguer ça d’un peu plus près. Quitte à se retrouver roulé en boule dans un coin à pleurer encore une fois.
Une fois lavé, il se sécha rapidement et déambula à l’étage, une serviette enroulée autour de la taille, jusqu’à trouver la chambre du maître des lieux. Il fila droit sur son placard et l’ouvrit. Il mit un certain moment avant de trouver un haut dans lequel il rentrait, hésitant un instant à redescendre seulement habillé du grand short large qu’il avait trouvé, jusqu’au moment où il finit par tomber sur un t-shirt noir qui le serrait un peu mais qui, au moins, ne lui donnait pas un air passablement ridicule. Il se décida à retourner dans le salon pieds nus, laissant ses affaires sales roulées en boule dans un coin de la salle de bain.
Et plus il s’approchait du salon, plus il se sentait relativement énervé de s’être avoir comme ça par le pouvoir d’un mutant qu’il ne connaissait pas. Et chez qui il s’était infiltré sans prévenir, ce qui aurait pu lui coûter beaucoup plus cher, mais il était beaucoup trop tête de mule pour accepter ça.
Il retrouva son hôte forcé en train de débarrasser le coussin du canapé qu’il avait salit.

- T’accueille tout le monde comme ça, ou j’ai eu droit à un traitement de faveur ?

Il savait très bien qu’il était en sursis dans cette maison, mais ça ne l’empêcherait certainement pas d’ouvrir sa grande gueule. Un jour, ça lui jouerait un très, très mauvais tour, alors tant qu’il pouvait en profiter sans risquer d’y passer sur le coup, il le faisait sans se gêner.
Il croisa les bras et détailla le mutant devant lui.

- Vik m’a pas donné ton nom. J’ai au moins le droit de savoir comment s’appelle le mec qui m’a flanqué une trouille bleue ?

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Dernière édition par Seth Koraha le Sam 28 Mar 2015 - 13:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeJeu 19 Mar 2015 - 23:40


Malachi&Seth

Who the F*** are you ?!

Malachi leva les yeux au ciel à la réplique sarcastique de Seth, le suivant des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse dans l’escalier. Ça ne lui avait pas pris bien longtemps pour retrouver son ton suffisant tiens. Il tendit l’oreille jusqu’à entendre le bruit de l’eau couler à l’étage, puis dégaina son téléphone. Il devait simplement prévenir le logisticien d’Uprising qu’il avait déjà un invité ce soir, et qu’il n’était pas sur qu’on pouvait lui faire confiance. Alors autant ne pas lui en montrer plus que le strict minimum. Il reçut l’accusé de réception, et il éteignit son portable : sans le code, l’intrus ne pourrait pas lire les messages si il lui venait l’idée de lui faucher.

En attendant que l’autre termine de se doucher et de s’apprêter, il fit un passage rapide dans la cuisine, ouvrant le placard sous l’évier pour en ressortir une trousse de premiers soins : si Seth avait laissé des traces de sang, c’était qu’il était blessé, assez salement même. Alors autant éviter qu’il se vide de son sang sur le tapis, et lui-même avait quelques notions de médecine, issu de son ancienne vie avec sa pédiatre de femme : s’il fallait faire une couture ou un point de suture, il saurait comment si prendre. Il attrapa aussi une petite bouteille d’eau dans son frigo, avant de faire dei tour. Il posa la trousse sur la table du salon, avant de s’occuper du coussin portant la trace du passage du calédonien : par chance, le canapé lui-même n’était pas tâché : s’eut été une misère à nettoyer ça encore…
Il leva la tête en entendant le pas tranquille de Seth qui était enfin réapparu : il portait un tshirt dans lequel lui-même nageait la plupart du temps : sur Seth, il est totalement ajusté, presque trop. En bas, un short dont il ne soupçonnait même plus l’existence dans ses placards, probablement un reliquat de son ancienne vie. Il le laissa se réinstaller, et lui jeta la bouteille d’eau entre les pattes avant de reprendre, d’un ton presque tranquille par rapport aux trente dernières minutes :

- Uniquement pour les gens qui arrivent par la bouche d’aération. Ceux qui arrivent par la cheminée souvent apportent des cadeaux en hiver, donc je suis tout de suite plus en confiance.

Il voulait du sarcasme ? il allait lui en donner. Il lui désigna une place d’un geste de la tête comme pour l’autoriser à s’asseoir, alors que lui-même s’installait dans son fauteuil, en face de lui :

- Mon nom, il est marqué sur la sonnette, tu l’aurais su si tu étais passé par la porte comme tout le monde… Je m’appelle Malachi. Je suis motiopathe. Cette peur que tu as ressenti tout à l’heure, je l’ai extraite de ta tête, ou de ton cerveau, comme tu préfères, pour que ton corps ait l’impression de la ressentir à nouveau. Ensuite, j’ai juste à régler le thermostat pour en faire varier l’intensité. Ça fonctionne avec toutes les émotions que tu as pu déjà ressentir, ne serait ce qu’une fois, dans ta vie. Au fait, j’ai mis de quoi désinfecter ta plaie sur la table, help yourself.

Il ne prenait pas la peine d’expliquer son don à tous ses invités. En général, les autres mutants en avaient une vague idée, mais Mal n’avait pas de raison de l’exercer sur eux. Ils ne restaient que pour une nuit, parfois deux, mais il n’y avait pas forcément d’échange entre eux : il arrivait que Mal ne veuille pas savoir ce qu’ils trafiquaient, pour sa propre sécurité. Tant qu’on ne lui volait rien d’autre que quelques fringues, il ne faisait pas le curieux. Mais là c’était différent : il avait utilisé son pouvoir de manière agressive sur Seth. C’était de la légitime défense, certes, mais après coup il se sentait toujours un peu coupable avoir fait subir cela à quelqu’un : après tout, revivre une seconde fois la pire terreur de sa vie n’était pas un sort enviable, et il lui devait une explication. C’était tout ce qu’il lui devait d’ailleurs.

- Et toi alors, comment t’es tu faufilé par la bouche d’aération ? Tu n’as pas ce qu’on appelle un petit gabarit, alors j’imagine que tu as trouvé une alternative …

Une façon polie de lui demander quelle était sa propre mutation. C’était étrange, cette espèce de connivence qui s’établissait presque naturellement entre les mutants, même inconnue, ce truc du genre « montre moi ton don, jte montrerai le mien ». Un peu comme si ils faisaient parti du même club secret. Cependant, pour l’instant, Seth ne lui attirait aucune sympathie, il n’était cordial avec lui que parce qu’il ne pouvait pas le foutre dehors. Si on lui avait laissé le choix, il serait remonté dans son bureau vaquer à ses occupations depuis déjà un moment …







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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 14:49

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De nouveau installé sur le canapé, Seth attrapa la bouteille d’eau qu’on lui lança et ne put s’empêcher de hausser un sourcil et de laisser un très léger sourire étirer le coin de ses lèvres en l’entendant parler. Il était un grand adepte du sarcasme et des piques cyniques à tout va. C’était une passion qui lui avait valu quelques regards noirs et pas mal de coups dans l’estomac, généralement de la part de gens très peu sensibles à son humour grinçant – et très franchement insupportable parfois. Il avait l’habitude qu’on accueille ses remarques par un regard noir ou un soupir lassé, mais rarement par un autre sarcasme pour rebondir sur le sien. Si la conversation qu’il allait avoir avec son hôte devait se faire par ironie interposée, alors soit, ça ne le dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire.
Il observa le grand homme aux yeux bleus s’installer dans le fauteuil qui lui faisait face, pour un dialogue sans doute un peu plus calme et civilisé que ce à quoi ils avaient eu droit jusqu’à présent ; avec un peu de chance, pensa le trafiquant, il échapperait à l’arrêt cardiaque cette fois.

- Mon nom, il est marqué sur la sonnette, tu l’aurais su si tu étais passé par la porte comme tout le monde… Je m’appelle Malachi. Je suis motiopathe. Cette peur que tu as ressenti tout à l’heure, je l’ai extraite de ta tête, ou de ton cerveau, comme tu préfères, pour que ton corps ait l’impression de la ressentir à nouveau. Ensuite, j’ai juste à régler le thermostat pour en faire varier l’intensité. Ça fonctionne avec toutes les émotions que tu as pu déjà ressentir, ne serait-ce qu’une fois, dans ta vie. Au fait, j’ai mis de quoi désinfecter ta plaie sur la table, help yourself.

Le Calédonien ne se fit pas prier et attrapa tout le nécessaire dont il avait besoin pour nettoyer sa blessure. Il posa le tout sur le coussin à côté de lui et remonta le shirt qu’il avait emprunté au maître des lieux, monsieur Malachi Porter. La balle qui avait touché sa cuisse n’avait fait que la traverser superficiellement. Il avait été chanceux cette fois, la plaie était plus impressionnante qu’elle n’était dangereuse. Il attrapa de quoi désinfecter et s’occupa de laver le tout, grimaçant un peu en sentant les picotements désagréables dans ses chairs à vif ; ce n’était pas la première fois qu’il faisait ça, preuve en était les quelques cicatrices qui parsemaient son corps, mais il détestait toujours autant ça. Il avait ce côté un peu gamin parfois, comme un petit garçon dont la punition pour avoir fait une bêtise était ce que la bêtise en question lui avait apporté.
Cependant, il ne voulut pas laisser le silence s’installer et entretint un peu la conversation pendant qu’il se soignait.

- Motiopathe, hein ? Intéressant comme truc. J’ai des potes qui peuvent persuader n’importe qui de faire n’importe quoi, mais le truc des émotions, là, c’est la première fois que je vois ça.

Le trafiquant lui trouvait des airs de psychopathe aussi, mais il se garda de le lui dire en face, évitant de trop se frotter à lui tant qu’il n’avait pas quelque chose d’un tant soit peu efficace pour se défendre si l’autre décidait de recommencer à faire joujou avec ses émotions. Et son orgueil avait suffisamment pris cher pour ce soir pour qu’il cherche à retenter l’expérience.
Une fois qu’il eut fini de s’occuper de sa cuisse, il remit son short en place, assez content de savoir qu’il ne risquait pas une infection quelconque.

- Et toi alors, comment t’es-tu faufilé par la bouche d’aération ? Tu n’as pas ce qu’on appelle un petit gabarit, alors j’imagine que tu as trouvé une alternative …

Seth haussa un sourcil et rit un peu. En effet, il n’était pas le plus discret ni le plus  petit des hommes, et il n’aurait jamais pu rentrer dans cette bouche d’aération s’il avait gardé son corps humain. Tout au plus aurait-il réussi à y glisser les jambes, mais c’est tout.
Levant légèrement son bras gauche, il le regarda se changer en un amas de grains de sable du coude jusqu’au bout des doigts. Il avait mis du temps avant d’apprendre à ne pas se transformer complètement, à ne faire usage de son pouvoir que sur une partie de son corps. Il avait failli finir handicapé ou mort une paire de fois, mais au moins, maintenant, il savait comment faire. Son bras se désagrégea et fila dans l’air avant de se matérialiser devant Malachi. Le mutant lui mit une pichenette sur le bout du nez, puis ramena son membre à lui et lui rendit son apparence normale.

- Apparemment, j’suis à moitié fait en sable. C’est pratique, mine de rien. Faut juste éviter de faire ça quand y a du vent.

Il sourit et regarda autour de lui, détaillant le salon une nouvelle fois. Sans être d’un luxe écœurant, la pièce ainsi que le peu qu’il avait entraperçu de la grande maison témoignaient d’une certaine aisance financière. Seth se voyait mal y voler quoi que ce soit ; oh bien sûr, en fouillant, il aurait fini par mettre la main sur un quelconque objet de valeur qu’il aurait pu revendre au plus offrant, mais bizarrement, la perspective de se faire prendre la main dans le sac par Malachi ne le tentait pas plus que ça. Et il le savait très bien capable de l’achever pour de bon s’il lui donnait l’excuse pour. Le Calédonien n’aimait pas trop l’idée de se faire tuer par un pouvoir comme celui de son hôte ; il trouvait ça relativement idiot de se faire détruire par son propre esprit manipulé par quelqu’un d’autre.
Et il commençait à avoir en tête un certain nombre de questions auxquelles il aurait vraiment voulu obtenir des réponses de la part du mutant.

- Et sinon, tu fais quoi dans la vie à part agresser les intrus ? Une maison pareille, faut bien l’entretenir, surtout si elle sert de planque.

Et niveau planque, Seth en connaissait un rayon. Cela dit, il n’était pas contre apprendre une ou deux astuces des gens qui, comme Malachi, se devaient d’être un peu cachottiers aux yeux du monde et surtout de la loi.



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Dernière édition par Seth Koraha le Mer 1 Avr 2015 - 0:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 0:41


Malachi&Seth

Who the F*** are you ?!

Seth n’avait pas tardé à prendre ses aides dans le salon, attrapant la trousse de secours pour commencer à s’occupait de sa plaie. Elle n’était pas vraiment profonde, mais ça pouvait être un peu impressionnant pour quiconque n’avait pas l’habitude. Malachi le regarda faire sans un mot d’abord, les mâchoires serrées, le cœur l’étant tout autant : Seth avait eu de la chance, à quelques centimètres près, il aurait eu le tibia explosé, une veine touchée, et il se serait retrouvé dans le même état que le professeur d’histoire… avec un pied et une demi jambe en moins. Il ne se rendait pas compte de la chance qu’il avait.

- De la suggestion ? ça se rapproche un peu oui . A part que moi je peux juste mettre les gens dans « la meilleur disposition » pour répondre à mes demandes, mais elles gardent leur libre arbitre. J’aurais pu te plonger dans le désespoir le plus sombre, si tu n’avais pas des tendances suicidaires à la base, je n’aurais pas pu te pousser à retourner ton arme contre toi par exemple. Par contre je peux empêcher plus ou moins les gens de faire des choses. Quand tu ôtes toute motivation à quelqu’un, il ne voit plus l’intérêt d’aller au bout de son acte, et il abandonne. C’est un peu ce que j’ai fait tout à l’heure avec le hunter.

Bon, c’était expliqué très grossièrement, mais il n’allait pas non plus lui donner son mode d’emploi et l’endroit où on mettait les piles. Puis à son tour, Seth lui fit une petite démonstration de l’étendue de ses capacités : il leva le bras, et la peau se craquela pour prendre une couleur vaguement jaunâtre, avant que la peau s’effrite pour tomber presque en poussière. Il n’y avait plus qu’une sorte de nuage de sable, qui flottait dans les airs malgré l’absence de vent dans la pièce. Ça donnait une scène étrange, où Malachi louchait sur la nuée qui s’approchait de lui, avec un léger mouvement de recul, alors que la main se reformait à quelques centimètres de son nez pour lui envoyer une petite pichenette. Rien de bien méchant, mais déjà Malachi envisageait toute la dimension de ce don : en plus du coté, hum … Passe partout, l’aspect offensif de ce don était évident : il suffirait à Seth de perdre momentanément un membre pour aller obstruer les voies respiratoires d’un adversaire, ou bloquer l’arrivée d’air au cerveau avec un petit caillot de sable. Sa victime tomberait raide morte, asphyxiée, sans aucune trace d’agression ou de lutte. Le meurtre parfait façon mutant. Cela dit au moins il était prévenu, c’était toujours ça. Malachi hocha la tête :

- Et bien, fais-moi penser à éteindre la climatisation avant d’aller me coucher, tu ne dois pas être facile à nettoyer quand tu t’éparpilles.

Il fronça légèrement les sourcils à la question de Seth : sa maison, avant d’être une planque ou quoi que ce soit d’autres, était quand même son lieu de vie, une propriété privée. Ce n’était pas marqué Hotel sur la devanture, et encore heureux. Néanmoins il n’était pas vraiment surpris qu’il lui pose la question : le quartier était parmi les plus rupins de la ville, et le manoir comportait un étage, en sus du grenier et de la cave. C’était une maison de famille, on s’attendait à voir des gamins courir de partout, ou alors une famille accueillant aussi des grands parents vieillissants ou dépendants, bref de la vie et du désordre à tous les étages. A l’inverse, la maison était à l’image de la vie de Malachi en ce moment : vide, et ne remplissait que des missions d’Uprising. Il l’entretenait bien sur, et plutôt bien, mais il pouvait se passer une quinzaine d jours sans qu’il aille dans les chambres qui n’étaient pas la sienne, et bien plus longtemps encore pour le grenier, où les araignées avaient tissés des toiles immenses qui prenaient la poussière près d’anciens jouets d’enfants désuets.

- Je suis professeur d’histoire en lycée et à l’université. Cette maison est dans ma famille depuis longtemps, je n’ai fait qu’en hériter. Elle est bien trop grande pour moi, alors si je peux dépanner des gens qui en ont besoin, autant le faire. Et toi ?

Il avait adopté un ton prudent, ne délivrant que le strict minimum des informations. Un type comme Seth était capable de se servir de chez lui comme d’un entrepôt à dieu sait quoi si on le laissait faire.

- Et toi alors, comment connais tu Viktor ? Je veux dire, mon intuition me dit que tu n’es pas un client de sa clinique vétérinaire …

Avec un peu de chance, il en saurait un peu plus sur Seth en général. Bien que se baser sur l’apparence soit une pratique moralement répréhensible, il y avait quelque chose chez le calédonien qui transpirait l’embrouille, presque la piraterie …





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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeJeu 2 Avr 2015 - 2:33

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- Et bien, fais-moi penser à éteindre la climatisation avant d’aller me coucher, tu ne dois pas être facile à nettoyer quand tu t’éparpilles.

Seth eut un sourire en coin malicieux, une blague salace au bord des lèvres, se retenant de justesse de la laisser sortir. Malachi pouvait laisser sa climatisation allumée autant qu’il le voulait, ça ne lui ferait absolument rien. Au pire il attraperait un rhume, mais tant qu’il était bien en chair et non en sable, il ne risquait pas d’être éparpillé aux quatre vents. Il avait déjà tenté l’expérience – par accident plus que par volonté propre – et elle avait été particulièrement désagréable ; il avait mis une bonne journée avant d’arriver à se recomposer entièrement.
Il haussa légèrement les épaules.

- Bah, sang, sable ou autre, ça finit toujours par se nettoyer, hein.

Il chercha ensuite à obtenir quelques informations sur l’endroit où il se trouvait. Il se doutait qu’arracher des réponses au propriétaire des lieux allait s’avérer laborieux, mais chaque nouvelle petite donnée qu’il pouvait obtenir était un plus non négligeable. Il ne savait pas encore bien ce qu’il pourrait faire avec ça ; pour le moment, ça restait du domaine de la pure curiosité. Peut-être même que ça resterait de la curiosité, mais ça, il ne pourrait pas le savoir avant de tomber tête la première dans une situation où savoir ce qu’il était en train d’apprendre lui serait utile.

- Je suis professeur d’histoire en lycée et à l’université. Cette maison est dans ma famille depuis longtemps, je n’ai fait qu’en hériter. Elle est bien trop grande pour moi, alors si je peux dépanner des gens qui en ont besoin, autant le faire. Et toi ?

Seth hocha un peu la tête, ayant déjà quelques cartes en plus pour mieux comprendre le sombre mutant face à lui. Il sourit et haussa les épaules une fois encore. Il n’avait pas spécialement envie de révéler ses activités à un inconnu, quand bien même il lui avait sauvé la vie en le cachant de hunters. On n’était jamais trop prudent : s’il se fâchait avec lui d’une façon ou d’une autre, il pourrait toujours aller voir le premier flic venu et lui donner toutes les informations dont il avait besoin. Et autant il avait des connaissances parmi les policiers de la ville, autant il préférait éviter de devoir faire appel à eux ou se retrouver sous les feux des projecteurs d’une telle façon. Il était déjà sur la corde raide avec Alec, il refusait de lui donner une bonne raison de le coffrer pour de bon.

- J’suis dans la vente, répondit-il sobrement.

Libre à Malachi d’interpréter cette réponse comme il le voulait. Quelque part, ce n’était pas un mensonge ; le Calédonien omettait simplement de donner les détails de ses ventes, et c’était mieux comme ça. Il comptait bien passer la nuit ici, où il était certain d’être en sureté, et il doutait que le professeur garde de bon cœur un criminel sous son toit. Autant continuer la conversation sur un sujet un peu moins risqué que celui-là.

- Et toi alors, comment connais tu Viktor ? Je veux dire, mon intuition me dit que tu n’es pas un client de sa clinique vétérinaire …

Le mutant rit un peu et hocha légèrement la tête.

- Bien vu. On se voit … à peu près partout dans Radcliff où tu peux danser. Il est vachement sportif pour un type avec une jambe en moins.

Il avait pris connaissance du handicap de Viktor après un malheureux accident de swing où sa prothèse avait valdingué à l’autre bout de la piste de danse, ce qui avait fait monter le rouge aux joues de son propriétaire et fait pousser des cris surpris et effrayés de la part de l’assemblée. Seth se fichait bien que le vétérinaire porte cette jambe de substitution : il ne l’avait pas moins considéré comme un ami, ou en tout cas comme un partenaire de danse avec lequel il appréciait de passer du bon temps. Et qu’il adorait martyriser, puisqu’il ajouta avant de boire une nouvelle gorgée d’eau :

- Et il rougit très vite si tu laisses traîner ta main là où il faut.

Il avait vite appris que l’homme était bien plus timide qu’il en avait l’air, surtout si un contact physique entrait dans l’équation. Aussi avait-il tendance à jouer avec ce pauvre Viktor qui aurait bien aimé avoir la paix cinq minutes.
Seth regarda Malachi.

- Et toi, d’où est-ce que tu le connais ? T’as pas l’air d’être un habitué de sa clinique non plus. Il me semble pas avoir vu de bestiole chez toi en tout cas.

Il regarda autour de lui, réalisant soudainement à quel point la grande maison était vide. Il n’avait vu personne d’autre à l’étage, il n’avait rien entendu de particulier, et avec le bruit qu’ils faisaient depuis qu’il était arrivé, s’il y avait eu un autre habitant, il les aurait rejoints depuis.

- Il me semble pas avoir vu grand’ chose de vivant à part toi et tes plantes, en fait.



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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeJeu 9 Avr 2015 - 11:15


Malachi&Seth

Who the F*** are you ?!

Seth passait son temps à hausser les épaules avec son petit sourire énigmatique. Il avait le regard de ses gens qui en savent plus que ce qu’ils ne disent vraiment. Cet air de fouine, de type malin, mais pas forcément dans le bon sens du terme : le malin, c’est le diable, sous ses habits de bonhommie et de chaleur, qui vous pique les fesses quand vous avez le dos tourné. Et apparemment les fesses, Seth, ça le connaissait d’après ce qu’il disait sur Viktor, le pauvre petit. Il avait éludé la question sur son métier, prétextant des activités mercantiles. Mouais, ça voulait tout et rien dire, et ça il en était bien conscient, il en était persuadé. Si Seth voulait jouer les mystérieux, grand bien lui fasse. Malachi en prendrait son parti, et cela confirmait pour le professeur que Seth était probablement de ses types louches qui vivent la nuit, entre chien et loup.

Bien conscient d’être encore sur la sellette, son invité improvisé réorienta rapidement la conversation sur un terrain moins risqué, et précisa qu’il connaissait Viktor des différents lieux de danse et de distraction de la ville. Malachi acquiesça silencieusement : il savait que Viktor était friand de ce genre de sortir, tellement qu’il avait tenté, à maintes reprises, de l’y attirer comme dans un piège infernal. Pour l’instant, il avait toujours réussi à l’éviter, prétextant … à peu près tout et n’importe quoi, mais il n’était pas à l’abri de se faire avoir un de ces soirs. Et peut être verrait il Seth et Viktor dans une salsa enflammée, les joues rosies par l’alcool et suants à cause de la chaleur de l’endroit. Cette pensée lui tira un petit sourire : ça vaudrait presque le coup de venir, si il était sur que cela se passe comme ça.

- Oui, ça ne m’étonnerait pas que Viktor soit un excellent danseur … et qu’il lui arrive d’être pudique des fois… je suppose.

Viktor n’était pas vraiment un timide, mais si un grand gaillard comme Seth commençait à lui palper les fesses, nul doute qu’il devait passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel. Pour sa part, ce genre de mésaventure ne lui était jamais arrivée : probablement d’abord parce qu’il ne sortait pas énormément, ou en tout cas pas dans des endroits prêtant à ce genre d’interactions, et ensuite parce que personne ne pouvait se targuer de pouvoir le toucher ainsi sans en subir les conséquences. Quand il disait personne, il ne parlait pas de la gente masculine : c’était vraiment Personne, homme, femme, enfant inclus. Le contact physique le mettait profondément mal à l’aise, encore plus quand il n’en était pas l’initiateur. Serrer quelqu’un dans ses bras pour la réconforter était à peu près ce qu’il pouvait faire de plus intime. Alors qu’on s’amuse à le toucher ailleurs et … Bref, vous avez compris. Pas vraiment une bonne idée. Il répondit à la première question de Seth en haussant les épaules, puis en tapant de son poing fermé sur sa prothèse, qui résonna d’un bruit mat et creux.

- On est pareil lui et moi, on a quelques blessures de guerre en commun. On s’est croisé à l’hopital, et il s’est mis en tête qu’on serait de super amis si je faisais un peu des efforts. Alors il a fallu que j’en fasse.

Il était vrai que si Viktor ne s’était pas montré aussi… déterminé, jamais il n’aurait cherché par lui-même à connaitre le vétérinaire, tout comme il ne faisait auparavant pas l’effort de connaitre qui que ce soit. C’était un peu lui qui l’avait forcé à sortir de sa carapace de solitude, patiemment, le laissant faire 3 pas en avant, puis deux pas en arrière, comme un vieil animal solitaire qui a oublié son instinct grégaire. La dernière phrase de Seth lui tira un petit sourire, presque mystérieux, alors qu’un de ses sourcils s’arqua au dessus de ses prunelles azurées.

- Il n’y a personne d’autre que moi ici, la plupart du temps. En journée en tout cas. La nuit, c’est différent. Il n’est pas rare qu’il y ait des gens … comme toi qui viennent taper au carreau. Les chasseurs sont comme les rats, ils sortent une fois la nuit tombée. Alors ici, ça se remplit progressivement à mesure que l’heure devient tardive …

Comme pour rajouter quelque chose d’un peu mystique à ses paroles, l’horloge du couloir se décida de minuit, de douze lourds « dongs » graves qui résonnèrent dans toute la maison. Malachi et la maison ne faisait qu’un parfois, tant cet intérieur vide et parfaitement maitrisé était le reflet de la psyché de son propriétaire. De la verdure et de la lumière, mais aussi un vide immense, poussiéreux, et parfois angoissant. Pour comprendre quelqu’un, fait un tour dans son salon …

- … Tu ne m’as pas dit qui et quoi tu fuyais. Des hunters ça j’ai compris, mais qu’est ce que tu leur as fait?

Non que ça l’intéresse vraiment, mais ce genre d’information pourrait lui être utile si une autre descente d’hunters se faisait bientôt, il voulait être au courant de quels coins de la ville éviter passé sept heure le soir …








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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeMar 21 Avr 2015 - 17:58

WHO THE F*CK ARE YOU ?
Seth ∞ Malachi

Seth referma sa bouteille d’eau tout en observant Malachi qui serrait le poing. Le trafiquant plissa très légèrement les yeux, se demandant d’où provenait cette soudaine crispation chez son hôte et ce qu’il comptait bien faire de cette main. Il le vit la lever et frapper sur sa jambe qui laissa échapper un bruit métallique qu’on n’aurait pu confondre avec quoi que ce soit d’autre.

- On est pareil lui et moi, on a quelques blessures de guerre en commun. On s’est croisé à l’hôpital, et il s’est mis en tête qu’on serait de super amis si je faisais un peu des efforts. Alors il a fallu que j’en fasse.

Le mutant hocha doucement la tête en souriant un peu. Le sombre maître des lieux était donc lui aussi muni d’une prothèse pour remplacer une jambe perdue. C’était toujours bon à prendre comme information : on ne savait jamais quand il pourrait être pratique de jouer là-dessus en cas de problème. Seth ne comptait pas nécessairement se servir de cette nouvelle donnée contre Malachi, mais il n’hésiterait pas à le faire s’il se retrouvait dans une situation où il n’avait pas le choix.

- Ca doit pas être pratique pour prendre l’avion.

Il sourit un peu plus et haussa les épaules encore une fois – c’était un tic de langage corporel aussi fréquent que celui qui lui faisait hausser ou froncer les sourcils plus souvent qu’il ne l’aurait dû.

- Il est beaucoup trop enthousiaste quand il décide qu’il va devenir pote avec quelqu’un. Mais c’est mignon à voir.

Viktor avait un petit côté naïf parfois qui en était presque touchant. Seth se demandait souvent s’il était comme ça avec tout le monde, enthousiaste comme les chiots qu’il accueillait à sa clinique, ou s’il avait simplement beaucoup de nez pour repérer les gens avec lesquels il était sûr de pouvoir s’entendre. Dans tous les cas, c’était toujours aussi plaisant de le regarder faire.
Il écouta le motiopathe répondre à la question qu’il lui avait posée au sujet de la vacuité de cette grande maison qu’il habitait visiblement seul.

- Il n’y a personne d’autre que moi ici, la plupart du temps. En journée en tout cas. La nuit, c’est différent. Il n’est pas rare qu’il y ait des gens … comme toi qui viennent taper au carreau. Les chasseurs sont comme les rats, ils sortent une fois la nuit tombée. Alors ici, ça se remplit progressivement à mesure que l’heure devient tardive …

Un sourire vint étirer le coin des lèvres du Calédonien qui ne pouvait qu’acquiescer. Les hunters préféraient la discrétion de la nuit pour leurs petites traques. Ils se savaient dans l’illégalité, mais ils trouvaient toujours un moyen de contourner la loi ou de l’utiliser à leur avantage. Ils étaient partout en ville, dans toutes les institutions, et les mutants qui se rendaient à la police pour signaler une agression avaient une chance sur deux de tomber sur l’un de ces hommes et femmes qui voulaient leur peau. Aussi, rien d’étonnant à ce que beaucoup d’entre eux viennent chercher refuge où ils le pouvaient.

- J’vois le genre. T’es un refuge à mutants. Bah, y en a qui recueillent bien les animaux errants, hein, alors pourquoi pas des mutants.

Il se demandait quelles merveilles de sécurité étaient déployées dans la propriété et autour pour assurer à ceux qui venaient se cacher chez monsieur Porter une certaine sécurité. Il ne savait pas quel genre de fugitifs se retrouvaient ici une fois la nuit tombée et les hunters sortis avec la lune tels de mauvais monstres de film d’horreur, mais il se doutait qu’ils ne viendraient pas dans la bâtisse sans être certains qu’ils ne se feraient pas prendre.
Seth rouvrit sa bouteille d’eau quand Malachi lui posa une nouvelle question.

- … Tu ne m’as pas dit qui et quoi tu fuyais. Des hunters ça j’ai compris, mais qu’est-ce que tu leur as fait?

Seth soupira un peu en se souvenant de la situation complètement ridicule qui l’avait mené à se faire courser comme du gibier. Sa curiosité était l’un de ses plus gros défauts, et elle lui avait souvent causé des problèmes, mais il ne pouvait s’empêcher de mettre son nez partout.

- J’ai vu une fenêtre ouverte et j’suis entré.

Il approcha le goulot pour boire, mais devant le regard que lui lança son vis-à-vis, il haussa un sourcil.

- Je déconne pas, y avait vraiment une fenêtre ouverte en rez-de-chaussée et j’suis entré.

Il haussa les épaules et bu une gorgée d’eau.

- Pas ma faute si c’était la baraque de ces deux cons.

Il s’étira un peu et posa la bouteille sur la table basse, grimaçant légèrement. Il était tellement focalisé sur sa survie et sa fuite qu’il n’avait pas remarqué qu’en plus de la balle qu’il avait failli prendre dans la cuisse, il s’était probablement fêlé une côte dans la foulée. C’était loin d’être la première fois que ça lui arriverait et ça ne serait certainement pas la dernière.
Tout en parlant, il les testa l’une après l’autre du bout des doigts, cherchant cette nouvelle blessure à travers le tissu du t-shirt qui le serrait presque un peu trop.

- J’te conseille d’éviter le coin d’ailleurs, ça grouille de hunters. C’est la rue Bradbury, j’pense qu’ils ont tous décidé que le coin était sympa.

Une décharge électrique dans son flanc lui indiqua qu’il venait de trouver la côte qu’il cherchait. En grimaçant, il retira sa main et la posa sur sa cuisse, la douleur pulsant dans ses chairs disparaissant petit à petit.

- T’as fait ça tout seul ou on t’a forcé – à héberger des fuyards ?

S’il y avait quelqu’un derrière cette initiative, il aurait été curieux de savoir de qui il s’agissait.



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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeSam 25 Avr 2015 - 22:40


Malachi&Seth

Who the F*** are you ?!

La première réplique de Seth lui tira un demi sourire, autant pour sa spontanéité que son objectivité : combien de fois avait il été mis à l’écart des autres passagers en passants les portes à l’embarquement, pour détacher sa prothèse, la laisser se faire tripoter par des gros gardes de frontières aux doigts gras, qui vérifiaient qu’il ne transportait pas dieu sait quoi dans son membre artificiel. Rajouter à cela le regard impressionné ou dégouté des douaniers, et cela rendait chaque voyage assez …Epique. Cependant, il parlait de son handicap assez librement : peut être parce que de toutes façons, il avait toujours été plus du genre à marcher qu’à courir. Et qu’en 7 ans, il avait appris à accepter que ce défaut faisait partie de lui. C’était d’ailleurs en partie grâce à Viktor qu’il avait atteint cette sérénité : voir tout ce que le véto était capable de faire de son corps mutilé était proprement exceptionnel. Il se contenta d’acquiescer ensuite à la remarque sur Viktor : enthousiaste et mignon, oui , deux adjectifs qui collaient plutôt bien au personnage pour tout dire, bien que cela soit plutôt insolite, si on ne connaissait pas un peu ce grand gaillard au physique ténébreux et un peu mystérieux. En réalité, le seul mystère de Viktor était celui de sa permanente joie de vivre. Rien de très « Dark » là dedans.

Quand la conversation glissa de Dawson aux chasseurs nocturnes, Malachi vit instantanément sur le visage de son interlocuteur que ce dernier savait exactement de quoi il parlait. Ses tarés de hunters étaient comme les rats, craintifs le jours, fouineurs et affamés la nuit. Il capta le regard furtif du mutant quand il lui expliquait que cette maison était un refuge. Il cherchait les systèmes de sécurité qui rendraient l’endroit sur. C’était assez drôle quand on savait qu’en réalité, la sécurité du manoir reposait sur deux choses : le don « défensif » de Malachi et le fait que ce dernier soit absent des listings de mutant de la ville, lui épargnant la surveillance rapprochée des sbires du maire. Bien sur, il y avait quelques caméras de surveillance autour du manoir, mais rien de plus extravagant que la moyenne des maisons cossues des américains de la classe supérieure. Rien de suspect, vu de l’extérieur, et c’était ça l’important pour Mal : son manoir était normal, dans un quartier normal, entouré de gens normaux. Il était à peu près sur d’être le seul mutant dans sa rue, ce qui le plongeait dans l’anonymat le plus total : il était un bon voisin, poli, serviable, souriant et discret, apprécié de chacun sans être trop familier pour autant, s’accordant à l’image de timide professeur qu’il s’était construite. Les hunters ne passaient pour ainsi dire jamais par ici.

- C’est pas loin de ça je suppose.

Le soupir de Seth était entre la comédie et la lassitude, avec une subtilité telle que Malachi ne sut si il tendait plus vers l’un que vers l’autre. La première partie de la réponse du mutant lui fit froncer les sourcils : c’était ça son métier, entrer chez les gens et voir à quoi ressemblaient les baraques ? Etait il donc encore plus dérangé que ce qu’il ne l’imaginait déjà, où était il juste un … cambrioleur ? Avec son don, ça n’était pas tout à fait impossible, quand on y réfléchissait bien. Le reste de sa réponse ne fit que confirmer son intuition, il n’aurait même pas à lui poser la question, il s’était déjà fait son opinion sur le personnage. Son pseudo conseil lui tira un petit rire, presque léger, malgré les circonstances, alors que l’autre se palpait sans trop de pudeur pour vérifier s’il s’était blessé ailleurs :

- Quel dommage, il y a un restau français absolument génial la bas… Je commanderais mes croques monsieur à emporter la prochaine fois alors…

Malgré tout, il nota l’information dans un coin de sa tête. Les Up en seraient avisés, et si ça pouvait leur permettre de sécuriser le périmètre et évacuer les mutants habitant trop près, ce ne serait pas perdu au moins.

- Attend, je dois avoir un truc pour ta jambe.

Il s’éclipsa une minute à peine dans la cuisine pour revenir avec quelque chose en main, ou plutôt deux choses : un patch enveloppé dans un plastique fluo, et un joint soigneusement roulé. L’ombre d’un sourire fit frémir la commissure de ses lèvres :  

- Du Fentanyl, 100 plus puissant que de la morphine. Tu l’appliques sur la zone douloureuse et pouf, tu sens plus rien. Bon par contre, ça endort le muscle aussi, donc c’est chiant de marcher après. Et l’autre. Tu sais ce que c’est, ça marche bien aussi…

Grandeur et décadence des mutilés, leur pharmacie était remplie, à loisir, d’anti douleur et de médicaments particulièrement puissants pour à peu près tout et n’importe quoi. Anxiolytiques, anti inflammatoires, antibiotiques, anti douleur bien sur… Autant de saloperies chimiques qu’il avait stocké avec le temps, et qui lui permettait aussi de dépanner les blessés qui débarquaient chez lui sans avoir à justifier de la moindre ordonnance en pharmacie. A coté bien sur, il avait planqué soigneusement sa pharmacie pour que personne ne se serve sans son accord. Tout de même. Il répondit ensuite tranquillement à son interlocuteur, ne le quittant pas des yeux, curieux de voir ce qu’il préfèrerait. Et finalement, il lacha l'information à Seth sans trop de résistance:

- On va dire que c’est venu un peu naturellement. Je connaissais des gens qui s’attiraient souvent des ennuis, instables, mais qui étaient mes amis. Alors comme je suis tout seul ici, un lit à faire de plus ou de moins. Puis une fois, l’une d’entre elle m’a parlé des Uprisings. Je ne suis pas un révolutionnaire, ni un combattant, encore moins avec une seule jambe. Mais c’est un peu ma contribution à la cause. J’informe, j’apaise et j’héberge. Je ne sais rien faire d’autre.

Enfin si, il savait dissuader aussi. Mais il n’était pas un homme d’action, c’était sur et certain. Il n’avait pas le cran pour ça.








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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeSam 9 Mai 2015 - 2:38

WHO THE F*CK ARE YOU ?
Seth ∞ Malachi

A force de mettre le nez dans des affaires qui ne le regardaient pas, Seth se retrouvait régulièrement en situation délicate. Il s’était pris quelques coups et avait dû courir quelques kilomètres pour échapper à ceux et celles qu’il avait dérangé une fois de trop, mais ça ne lui avait pas servi de leçon pour autant. Il continuait à fouiner dans son coin, quitte à empiéter sur la vie privée de quelqu’un qui risquait de mal le prendre.
Mais parfois, ça avait du bon : par exemple, avec sa mésaventure de la soirée, il avait pu dénicher un nid de hunter dans une rue qu’il traversait pourtant souvent. Certes, il aurait pu y rester ou y laisser un membre dans l’opération, mais elle avait au moins eu le mérite de lui apporter de précieuses informations quant à la fréquentation du quartier.
Il ne manqua pas d’en faire part à Malachi lorsqu’il lui demanda des détails que ce qui lui était arrivé pour qu’il atterrisse dans son salon dans un tel état de délabrement – sans être un extrémiste pro-mutant, il n’en était pas moins solidaire de ceux et celles qui étaient pourchassés pour ce qu’ils pouvaient faire à cause d’un pauvre gène muté qu’ils n’avaient jamais choisi d’avoir.

- Quel dommage, il y a un restau français absolument génial la bas… Je commanderais mes croques monsieur à emporter la prochaine fois alors …


Seth haussa un sourcil. Il était loin d’être un expert culinaire, mais il avait entendu parler de ces fameux croquemonsieurs que les gens semblaient s’arracher comme s’ils étaient une denrée rarissime de la cuisine, et le plat ne lui avait pas spécialement semblé extraordinaire – curieux, certes, mais pas aussi grandiose qu’on lui en donnait l’air.

- Les croquemonsieurs, c’est ces espèces de sandwichs chauds avec du jambon et du fromage, c’est ça ? J’ai jamais compris ce que les gens leur trouvaient, mais pourquoi pas.

Tout en écoutant Malachi et en lui répondant, il avait fini par repérer une côte fêlée et nota mentalement de ne pas trop forcer pendant les jours à venir pour rendre sa guérison rapide – il avait autre chose à faire que de rester immobile en attendant que ses os daignent se réparer. Il bougea sa cuisse et grimaça légèrement lorsqu’une petite décharge douloureuse la traversa. Son hôte sembla le remarquer et se leva.

- Attend, je dois avoir un truc pour ta jambe.

Le Calédonien plissa les yeux et le regarda s’éloigner, se demandant ce qu’il allait lui ramener. En soupirant, il se traita mentalement de tous les noms pour cette soirée ridiculement ratée : entre les hunters qui avaient voulu le tirer comme un lapin et le motiopathe qui l’avait terrorisé comme il ne l’avait été depuis longtemps, on ne pouvait pas spécialement dire que la journée s’était bien terminée. C’était loin d’être la première de ce genre, et ça ne serait certainement pas la dernière. Quelque part, Seth appréciait ces petites poussées d’adrénaline inattendues. Et même s’il faisait de son mieux pour rester en vie, il ne se voyait pas mourir vieux dans le lit glacé d’une maison de retraite, alors s’il devait tomber fauché d’une balle, tant pis. Il aurait au moins eu le privilège de vivre sa vie en homme libre – en grande partie du moins.
Il se tourna vers Malachi lorsqu’il l’entendit revenir et haussa un sourcil en voyant ce qu’il lui tendant. Il ne savait pas ce qu’était ce carré fluorescent dans sa main, mais le joint en revanche, il l’avait parfaitement reconnu. Il récupéra le tout tout en l’écoutant.

- Du Fentanyl, 100 fois plus puissant que de la morphine. Tu l’appliques sur la zone douloureuse et pouf, tu sens plus rien. Bon par contre, ça endort le muscle aussi, donc c’est chiant de marcher après. Et l’autre. Tu sais ce que c’est, ça marche bien aussi…

Le trafiquant sourit et hocha la tête.

- Donc tu fais partie de ces profs qui se shootent à la weed, ou t’as confisqué ça à un de tes élèves ?

Il faillit rajouter : « Si jamais tu en cherches, viens me demander », mais il se ravisa, se disant que le mutant devait sans doute avoir suffisamment de réserves pour se passer de l’offre de Seth. Et il n’était pas non plus sûr qu’il pourrait le compter comme client régulier, alors autant ne pas lui révéler tant de détails sur ce qu’il pouvait vendre – et l’herbe était loin d’être la pire de ses marchandises.
Il ouvrit le patch tout en laissant Malachi parler, gardant l’oreille dressée et attentive pendant qu’il bandait sa jambe.

- On va dire que c’est venu un peu naturellement. Je connaissais des gens qui s’attiraient souvent des ennuis, instables, mais qui étaient mes amis. Alors comme je suis tout seul ici, un lit à faire de plus ou de moins. Puis une fois, l’une d’entre elle m’a parlé des Uprisings. Je ne suis pas un révolutionnaire, ni un combattant, encore moins avec une seule jambe. Mais c’est un peu ma contribution à la cause. J’informe, j’apaise et j’héberge. Je ne sais rien faire d’autre.

Le trafiquant s’était redressé dans le canapé et avait écouté ce que lui disait le ténébreux et solitaire personnage assis face à lui. Le groupe Uprising avait le vent en poupe auprès des jeunes mutants et de quelques humains prêts à se rallier à leur cause, pour de bonnes comme de mauvaises raisons. Rien d’étonnant à ce que le maître des lieux les ait rejoint, même en tant que sauveur le temps d’une nuit où il pourrait cacher des fuyards ou des blessés.

- C’est pas parce que tu te bats pas que ce que tu fais est moins important. T’as dû sauver quelques vies à ne rien savoir faire qu’informer, apaiser et héberger, comme tu dis.

Il était très bien placé pour savoir que quelqu’un qui ne voulait pas se battre sur le terrain pouvait se défendre avec d’autres armes. Celle de Malachi, en plus de son don, avait l’air d’être une certaine compassion qui l’avait poussé à ouvrir les portes de sa maison aux mutants égarés et pourchassés qui cherchaient un endroit où se mettre à l’abri le temps que passe la tempête. Les gens qui agissaient comme lui étaient tout aussi importants dans un groupe tel qu’Uprising que ceux qui partaient au front. Mais ils manquaient bien souvent de reconnaissance, malheureusement.
Seth s’étira un peu et passa la main dans ses cheveux. Ils étaient encore très courts sur les côtés, mais ils avaient suffisamment repoussé pour dissimuler la cicatrice qui fendait son crâne.

- Ca inclue la mienne. C’était sympa de ta part, et me laisser rester ici cette nuit aussi.

Il lui adressa un large sourire plein de malice qui lui laissait clairement entendre qu’il se changerait en sable pour dormir dans un pot de fleurs s’il le fallait mais qu’il ne bougerait pas de ce manoir avant au moins les premières lueurs de l’aube. Le temps que ses poursuivants se lassent pour de bon et que la voie soit libre. Par ailleurs, le médicament que lui avait ramené le mutant commençait à faire effet et il se voyait mal boitiller bêtement en traversant toute la ville pour rentrer chez lui. Tout en attendant la réaction de son hôte, il faisait tourner et retourner le joint entre ses doigts, s’amusant à le faire disparaître dans la paume de sa main avant de le faire à nouveau glisser entre son index et son majeur.
Un bon lit et un pétard. Finalement, cette journée ne se terminait pas si mal que ça.



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MessageSujet: Re: Who the F... are you ?! [Seth&Malachi]   Who the F... are you ?! [Seth&Malachi] Icon_minitimeJeu 14 Mai 2015 - 15:26


Malachi&Seth

Who the F*** are you ?!


Malachi esquissa l’ébauche d’un sourire devant les efforts que faisaient Seth pour continuer une conversation civilisée. Il avait beau avoir ruiné l’une de ses premières soirées tranquilles depuis bien longtemps, il savait ce qu’était un croque monsieur, et rien que ça, c’était respectable aux yeux de l’anglais.

- Le pain de mie, sans doute. Ou alors la béchamel. * il haussa les épaules sur la seconde remarque de Seth* Je préfère le Fentanyl personnellement, mais pour certaines pathologies, l’herbe est plus efficace, et les effets secondaires moins … dérangeants.

Après tout un mutant blessé stone était plus facile à porter jusqu’à son lit qu’un mutant qui délirait totalement, ou qui faisait une réaction allergique et que l’on devait amener à l’hopital. Avec le temps, Malachi avait appris à être réactif, et surtout inventif pour convaincre ses invités temporaires à rester sagement à l’abri. Et quand il se retrouvait en face d’un guerrier prêt à repartir casser du hunter malgré son crâne à moitié ouvert, un peu de drogue en plus de son don n’était pas du luxe.

La phrase de Seth le fit sourire, à nouveau : en réalité, au début, il ne s’était allié aux uprisings que parce que Rayna et Octavia l’y avait encouragé, et qu’il pensait pouvoir aider bien plus de monde dans ces conditions. Et puis avec le temps, il s’était habitué à la présence de cette communauté autour de lui, et au luxe de l’accès aux informations que détenaient l’organisme et qu’il n’aurait jamais pu avoir tout seul. Il se sentait utile, et c’était quelque chose qui lui avait manqué, pendant longtemps. Et si cela incluait d’accueillir un zouave comme Seth chez lui pendant une nuit, et bien il le ferait sans broncher.

- Il y a plusieurs chambres de libre à l’étage, toutes celle qui ne sont pas fermées à clé, en réalité.

Il se leva pour s’étirer, fixant toujours le mutant qui faisait mumuse avec son joint et son don. Il allait mettre du sable dans le pétard avec ses bêtises. Il soupira : il allait devoir passer la matinée à passer l’aspirateur dans la chambre s’il faisait ça constamment.

- Je pars à 8h30 le matin pour aller au lycée, je te serai gré d’être prêt à partir à cette heure ci. Sinon je serais contraint de te réveiller moi-même et c’est moins agréable, en général.

Il étouffa un bâillement avant de se diriger vers les escaliers. Avant de s’éclipser, il se retourna une dernier fois vers le mutant.

- Un dernier truc, mais tu dois t’en douter : je sais exactement tout ce que possède cette maison en bibelots et objets de valeur. Si je ne trouve pas quelque chose, je saurais que c’est toi. Et je trouverai bien un moyen de le récupérer, avec des agios. Bonne nuit, Seth le marchand de sable.












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