Sujet: (marius) ›› if only for it's sake. Mer 25 Fév 2015 - 20:33
It comes and goes in waves
MARIUS CEASAR & CRESCENTIA SPIEGELMAN
This one's for the lonely. The ones that seek and find Only to be let down Time after time. This one's for the torn down The experts at the fall, Come on friends get up now You're not alone at all. And this part was for her, This part was for her, This part was for her. Does she remember ? It comes and goes in waves, i.... This one's for the faithless, The ones that are surprised. They are only where they are now Regardless of their fight ~ Comes and Goes.
La main posée sur le ventre Crescentia laissa échapper un léger soupire. Ses pensées fusaient à mille à l’heure, elle avait l’impression d’être incapable de ne se concentrer que sur une chose. Elle essayait pourtant. Secouant la tête comme pour faire taire ses pensées, elle se reconcentra sur son travail, mais rapidement, sa main se mit à trembler, tout comme la pince qu’elle tenait entre ses doigts et son échantillon se retrouva détruit. Elle déposa sa pince brutalement contre sa paillasse avant de se laisser tomber contre le dossier de sa chaise. Elle n’allait jamais s’en sortir. Il y avait une chose qui résonnait avec force au fond de sa tête, une pensée qu’elle ne pouvait pas faire taire et qui semblait vouloir la rendre folle. Il fallait qu’elle retrouve le père de cet enfant. S’il y avait une chose pour laquelle Crescentia n’avait aucun talent, c’était bien pour les relations humaines. Aussi incroyable que ça puisse paraître – et encore, elle se rassurait avec des statistiques montrant la hausse du nombre de femmes tombées enceintes d’un inconnu – elle ne connaissait pas l’homme dont elle portait l’enfant. Elle se souvenait de son nom, de son visage, mais au-delà de ça, la soirée qu’ils avaient passée ensemble était très floue et il ne lui avait pas laissé son numéro de téléphone. Pour quoi faire ? L’appeler si jamais elle tombait enceinte ? La bonne blague, comme si ça faisait parti des préoccupations d’un type bourré. Ou d’une nana l’étant tout autant, elle était autant blâmable que lui de dans cette histoire, elle voulait bien l’admettre. Le fait été que maintenant, elle devait retrouver un inconnu, pour lui annoncer qu’il allait être père. C’était d’une facilité à coupé le souffle bien entendu. Elle ne savait pas comment aborder la chose et ça avait tendance à la paniquer. Elle était même incapable de faire correctement son travail et c’était une chose qu’elle détestait. Appliquée dans son travail, sérieuse et motivée, là voilà incapable de faire ce qu’elle aimait le plus. Elle regarda rapidement sa montre, en vu de l’heure avancée, elle pouvait largement partir et rentrée chez elle. D’un geste énervé elle rangea son matériel, non sans manqué de casser une lamelle en la retirant de sous le microscope. Une fois les lieux propres, le matériel rangé, elle retira ses gants en latex, agacée elle les jeta dans la poubelle avant d’enfoncer les mains dans les poches de sa blouses et de rejoindre les vestiaires. Il n’y avait presque plus personne dans les labos à une heure pareille, il n’y avait que le claquement de ses talons qui résonnait dans le couloir. Retirant sa blouse, elle attrapa sa veste qu’elle enfila par-dessus sa robe avant de récupérer son sac et de rejoindre sa voiture sur le parking. Il fallait qu’elle rentre chez elle et pourtant, sur la route, une tout autre idée germa au fond de sa tête, si bien qu’elle se retrouva à se garer en face du bar plutôt qu’en bas de son immeuble. Il fallait qu’elle retrouve le père de l’enfant, et quel meilleur endroit que l’endroit où elle l’avait rencontré ? Elle passait régulièrement dans ce bar depuis quatre mois, mais n’y restait jamais bien longtemps, jamais assez longtemps pour retrouver celui qu’elle cherchait.
Son sac à main sur l’épaule, elle pénétra dans le bar d’un pas motivé. Elle n’avait qu’un vague souvenir de l’homme qu’elle cherchait, mais si elle le voyait elle était certaine que son cerveau serait en mesure d’activé des mécanismes pour le reconnaitre. Cette idée en tête, elle se posa au bar, commanda un cocktail sans alcool qu’elle commença à siroter, la paille coincée entre les dents. La jeune femme regardait avec soin les personnes présentes dans le bar, baissant rapidement les yeux vers le bar à chaque fois qu’un regard se posait sur elle. Il y avait tellement de type dans ce bar que c’était comme rechercher une aiguille dans une botte de foin. Elle n’était pas une grande habituée des bars et vu comment ça s’était terminé la dernière fois qu’elle était venue, sans doute qu’elle ferait mieux de rester bien loin de ce genre d’endroits. Crescentia avait passé trop de temps dans sa vie à éviter soigneusement les soirées, préférant de loin rester à la bibliothèque pour réviser. Elle avait bien fait, si c’était pour finir à vomir ses trippes après avoir trop bu et avoir un mal au crâne insupportable, la bibliothèque c’était mieux. Il était reconnu pourtant, qu’elle était du genre à rapidement tomber dans les addictions, elle en avait fait les frais avec la drogue, un verre de trop et on aurait facilement pu penser qu’elle allait devenir alcoolique. Mais elle était sevrée, en bonne santé et enceinte maintenant, une raison de plus de rester loin de toutes ces conneries qui avait pourris sa vie. Elle avait perdu une année entière en institution psychiatrique, elle espérait ne jamais devoir y retourner. Elle était encore instable, facilement sujette à la rechute et des fois, elle se sentait au bord d’une crise, mais elle allait mieux. C’était une phrase qu’elle n’avait de cesse de se répéter, comme si ça pouvait arranger les choses. Elle laissa échapper un léger soupire en lâchant enfin la paille de sa boisson. Elle n’aimait vraiment pas l’endroit, il fallait qu’elle parte de là. De toute façon, elle attendait quoi ? Que ce type tombe du ciel comme par magie ? Stupide idée. Elle ne savait même pas pourquoi elle était venue jusqu’ici, c’était affreusement stupide et dire qu’elle avait un QI supérieur à la moyenne. Elle attrapa sa veste, la tenant contre sa poitrine puis mis son sac sur son épaule prête à partir. Pourtant, son regard croisa celui d’un homme qui lui était étrangement familier. Elle fronça les sourcils, l’analysant sans la moindre discrétion. Elle détourna la tête quelques secondes avant de reposer son regard sur l’homme en question. Elle le connaissait, elle en était certaine. Se tenant bien droite, son sac sur l’épaule, sa veste sur le bras, elle se dirigea vers le jeune homme. Elle s’accouda au bar juste à côté de lui. « Salut, on se connait non ? » Quelle réplique pourrie sérieusement, elle se maudissait intérieurement pour avoir commencé comme ça. « Marius ? » C’était Marius qu’elle cherchait, ça elle en était sûre, pourvu que ce soit lui, sinon, elle risquait de passer pour une pute, même pas capable de se souvenir du nom des hommes avec qui elle avait eu des histoires, c’était pourtant loin d’être le cas de Crescentia puisqu’il n’y avait eu que deux hommes avec qui elle avait eu des relations sexuelles au cours de ses vingt-cinq années de vie, Soren qui avait été son petit ami mais qui ne voulait plus la voir à cause de ce qu’elle était – une transmutante – et le fameux Marius qui l’avait engrossée avant de disparaitre de sa vie.
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Mer 25 Fév 2015 - 21:27
if only for it's sake
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
J’ai mal à la tête. Vraiment. Et le ronflement continu des véhicules n’aide pas du tout. Pourtant, ce soir c’est tournage entre chien et loup, et même si aucun animal n’est maltraité pour l’occasion, juste mes rétines, ça ne m’enthousiasme pas autant que ça le devrait puisque ce doit être le moment de la journée que je préfère. Dis déjà en temps normal, je brille par mon envie d’être pleinement moi-même, indépendamment des codes implicites qu’impose de base la société, ce n’est qu’à cette période à la luminosité traitresse que je me sens totalement libre. Et effectuer une cascade alors que l’on n’y voit rien à cause du contraste, sauter dans le vide, partir en roulade pour me jeter sous une moto grimé comme l’acteur que je double pour le film… Les frissons que je suis supposé avoir dans ces cas là ne sont pas au rendez vous. D’ailleurs, le réalisateur le voit bien puisqu’il coupe tout d’un mouvement brusque de la main et me fait signe d’approcher. D’un haussement d’épaule, mon habituel sourire partit en vacances avec mon sommeil, je m’exécute en maugréant. « Quoi encore ? » J’attaque immédiatement, n’attendant même pas qu’il commence. De toute manière, pour travailler avec moi depuis je ne sais plus combien de mois, il doit s’être fait à mes sautes d’humeur et au ton insolent qui va avec. D’ailleurs, vu le regard qu’il pose sur moi, un regard qui reflète toute sa réflexion actuelle et ce à quoi il est en train de penser, je suis certain qu’il va soit m’engueuler, soit changer son planning et me donner ma soirée voire la fin de la semaine, histoire que tu te calmes un peu Caesar, parce que tu vas au mieux te blesser, au pire tuer quelqu’un. Et vous savez quoi ? Bingo, c’est la deuxième option qui l’emporte. Je ne prends même pas la peine de répondre, déjà me voilà qui lui tourne le dos, va chercher mes affaires et enlève sans la moindre délicatesse ni pudeur d’ailleurs le costume qu’on a mis des heures à me faire enfiler vu sa complexité. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas encore suffisamment c#n pour l’abimer. Mais disons que toute l’équipe présente peut se rincer l’œil actuellement sur mes pectoraux de Handballeur alors que je passe en trombe devant une Astrid blasée et les maquilleuses qui le sont tout autant. Tant pis pour eux, je ne vais pas parader, je suis pressé d’aller me poser prendre une bière dans mon bar préféré en espérant faire venir si ce n’est le sommeil, au moins le repos. Et un mal de crâne alcoolique pour chasser ce mal de crâne épuisé que je me traîne.
Dix minutes, c’est le temps qu’il me faut pour me changer, enfiler ma veste de motard, sauter sur ma bécane – pas celle du tournage, hein, faut pas croire. La mienne, la vraie, la seule, l’unique, celle que j’ai tuné avec mes petites mimines – et la démarrer d’un mouvement de poignet en négligeant une fois de plus ce qu’on appelle un casque. Quoique… ralentissant devant un feu orange, je cherche mon kit main libre, branche mon téléphone, cherche encore mon casque dans mes affaires et l’enfile histoire d’insonoriser un peu le temps que j’appelle Martial. S’il est dispo. Même si la soirée est bien avancée, je connais mon frère : il doit encore être à son cabinet à plancher sur une affaire quelconque. Mon haussement d’épaule devant la tonalité qui sonne et résonne à mes oreilles disparait lorsque le feu passe au vert et que je redémarre. Une sonnerie. Deux. Trois. Cinq. Répondeur. Blablabla, Martial Caesar. Blablabla… Je raccroche avant de laisser un message puisque de toute manière, j’ai atteint mon objectif et je gare ma moto à quelques mètres du bar. C’est les cheveux ébouriffés par un casque arraché à la va-vite et presque jeté sur le comptoir que je m’écroule sur une chaise et commande une bière sans même dire bonjour – de toute manière qui s’en soucie vraiment ? Une minute s’écoule, le barman fait glisser ma commande dans ma direction et s’hasarde même à me frapper l’épaule dans une brutalité fraternelle. « Toujours pas réglées, ces insomnies ? » Je relève la tête, fais une moue plus que significative, avant de lui répondre d’un hochement de tête. Nope, toujours pas. Ca ne fait pas longtemps mais ça m’use déjà jusqu’à la moelle… Je me réinstalle sur le siège, le fais tourner pour mieux faire face au reste du bar, m’adosse au comptoir. Je cherche si jamais je connais des gens, histoire de voir si je vais être obligé de faire la conversation avec ma bière, si je vais me taper une bonne partie de billard ou, mieux encore, s’il y a pas une fille sympathique à… Ah. Il y a bien une fille dont je viens de croiser le regard, mais si mes souvenirs sont bons, je l’ai déjà invitée à boire le thé donc soit c’est mort, soit elle va venir d’elle-même me voir et je n’ai même pas besoin de bouger mon derrière. Même si le pire, dans tout ca, c’est que j’ai juste envie de dormir tranquille, et rien d’autre. Ce serait presque flippant. D’autant plus qu’elle bouge effectivement son c#l pour s’adosser à côté de moi. Qu’est ce qu’elle veut, là ? « Salut, on se connait non ? » J’arque un sourcil, me demandant si j’ai le droit d’éclater de rire. Je me contente de lui sourire, en mode A ton avis, greluche ? avant de lever les yeux au ciel comme pour signifier un Bon okay, chez toi ou chez moi ? totalement consentant. Quitte à passer une soirée voire une nuit sans dormir autant la passer avec une jolie fille qu’à boire des bières, je ne vais pas faire le difficile. « Marius ? » Je soupire franchement, là. Soit elle ne comprend pas le langage des sourds-muets que je parle pourtant très bien à grand renfort de sourcils et de sourire, soit… « Nan moi c’est Martial, Marius c’est mon frère, tu le trouveras là bas. » Mon menton désigne l’autre côté du bar avant que mes yeux ne repartent visiter le plafond. J’suis pas très drôle ce soir, désolé Cressy. Parce que forcément je l’ai reconnue. Je me réinstalle, encore une fois, sur le siège pour tourner et attraper ma bière que je sirote négligemment. « Je déconne. Toi c’est Crescentia si mes souvenirs sont bons. Et t’as sacrément pris du poids depuis la dernière fois, faudrait que tu songes à reprendre le sport. Si tu veux, je peux te coacher. » Et la finesse, tu connais Marius ? Absolument pas. Et puis j’ai une excuse, je suis fatigué. Vraiment. Si fatigué que j’en oublierai presque d’être c#n. C’est pour dire.
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Ven 13 Mar 2015 - 9:26
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Jusqu'à récemment, Crescentia avait eu un parcours parfait. C'était ce qu'on avait attendu d'elle dans la famille Spiegelman. Ses parents étaient des scientifiques reconnus et ils avaient toujours voulu que leurs enfants suivent le même chemin qu'eux. Dès son plus jeune âge Crescentia s'était efforcée d'être à l'image de ce que ses parents attendaient d'elle. Sans doute déjà surdouée de base, elle avait toujours travaillé très dur pour que ses résultats soient toujours meilleurs. Elle avait toujours tout réussi dans sa vie. Elle avait gagné de nombreux concours scientifiques, elle avait réussi ses études avec brio, mais maintenant, toutes ces réussites semblaient loin derrière elle. Elle sortait d'une dépression qui l'avait clouée à l'hôpital psychiatrique suite à une tentative de suicide et la voilà enceinte d'un homme qu'elle ne connaissait pas franchement. Elle n'avait même pas son numéro de téléphone pour le joindre, elle ne connaissait pas son adresse, même pas son nom de famille, c'était dire comment elle était paumée dans cette affaire. Elle aurait sans doute voulu construire une famille un jour ; une vraie famille. Un père, une mère, un enfant, tous vivant sous le même toit, elle aurait voulu se marier, elle aurait voulu avoir une vie idéale et au lieu de ça, elle se retrouvait en cloque du premier inconnu qui passait par là. Son romantisme en prenait un sacré coup. L'homme qu'elle aimait avait peur d'elle de toute façon. La façon dont il avait réagi en découvrant ses pouvoirs lui avait bien fait comprendre qu'elle n'avait plus aucune chance de rétablir leur relation. Ce n'était peut-être pas plus mal, au moins, elle n'avait pas à lui apprendre qu'elle était enceinte d'un inconnu rencontré au fond d'un bar. Qu'est-ce qu'elle pouvait être stupide parfois. C'était ce qu'elle se répétait depuis qu'on lui avait annoncé qu'elle était enceinte. Quatre mois pendant lesquels elle avait vu son ventre s'arrondir en se demandant si elle allait retrouver le père un jour. Elle s'était souvent demandé ce qui allait se passer si jamais elle le retrouvait. Ils n'étaient rien l'un pour l'autre, juste une histoire d'un soir sans importance alors vers quoi ça pouvait les mener ? Dans le fond, ça n'avait pas grand intérêt, si elle voulait le retrouver, c'était pour le mettre au courant que dans quelques mois, il serait père, il lui semblait que c'était la moindre des choses, après il aurait le choix. S'il ne voulait pas accepter les choses, tant pis. Elle était assez indépendante pour se débrouiller toute seule, et elle après tout, elle ne l'était pas complètement. S'il acceptait cet enfant, ils trouveraient une solution, elle ne connaissait pas cet homme plus que par son physique et par son prénom, mais s'il acceptait cet enfant, il y mettrait du sien d'une façon ou d'une autre alors ça pouvait marcher, du moins elle s'efforçait d'y croire. Il le fallait bien, sinon, elle aurait abandonné ses recherches depuis longtemps maintenant, mais elle avait continué et il fallait croire que ce soir c'était son jour de chance.
Peut-être pas en fait. Se fit-elle remarquer en son fort intérieur dès que le garçon en face d'elle ouvrit la bouche. Elle le fixait un sourcil arqué, les bras croisés sur la poitrine. Est-ce qu'il la prenait pour une débile ou quoi ? Elle était quasiment sûre d'avoir des capacités intellectuelles supérieures aux siennes. Pourvu que cet enfant tienne plus d'elle que de lui du coup. Au moins, il se souvenait d'elle, c'était un bon début, mais la suite de ses propos lui donnèrent l'envie folle de lui coller une claque en pleine face. Elle n'avait pas grossi parce qu'elle avait un problème d'équilibre avec sa ligne, il n'avait pas de soucis à se faire de ce côté là, elle gérait très bien sa ligne en principe. Elle était enceinte, c'était différent. Les bras toujours croisés sur la poitrine elle se fit violence pour ne pas le frapper. « Superbe façon d'engager la conversation avec une femme. J'imagine que tu étais beaucoup plus supportable quand j'étais bourrée. » Malheureusement, elle ne l'était plus en cet instant. Elle ne pouvait même pas se permettre de se jeter sur un verre d'alcool pour digérer plus facilement les propos du jeune homme. Elle était enceinte alors il n'était pas question pour elle de se prendre une bonne cuite. Dommage. « Apparemment, il n'est pas question de passer par quatre chemins pour se dire les choses. » Elle haussa les sourcils, sans doute qu'elle aurait préféré discuter un peu avant d'annoncer la nouvelle mais vu la réflexion qu'il venait de lui servir, elle préférait autant y aller directement. « Oui, j'ai grossi, mais le sport n'y changera rien, alors la seule chose que tu aurais pu faire pour m'empêcher le surpoids, ça aurait été de garder tes spermatozoïdes pour toi. » Si seulement ça avait été possible, ils n'en seraient pas là et elle ne serait pas obligée de se confrontée à lui aujourd'hui. Avec des si, on pourrait sans doute refaire le monde. Un soupire passa le seuil de ses lèvres. « Je suis enceinte et il n'y a aucune chance pour que tu ne sois pas le père. » Cette phrase en disait long sur son activité sexuelle, mais ça n'avait pas d'importance, Crescentia n'était pas le genre de femme qui enchaînaient les conquêtes, son histoire avec Marius n'était qu'une erreur de parcours dont elle n'avait absolument pas mesuré les conséquences. Prévoyante et réfléchie, l'alcool avait bien trop brouillé ses sens pour qu'elle puisse agir convenablement. Bien qu'il lui arrivait de regretter d'avoir agit de la sorte, elle aimait déjà l'enfant qui grandissait en elle, alors c'était peut-être un mal pour un bien. Une erreur pleine de conséquences qui finalement se terminerait bien. Elle allait être mère et même si elle n'était pas complètement sûre d'être à la hauteur de cette tâche, elle se plaisait à croire que cet enfant était une bonne nouvelle. Peut-être que dans d'autres circonstances, avec un autre homme, ça aurait été encore mieux, mais bon, ce qui était fait était fait, maintenant il ne lui restait plus qu'à voir ce que Marius allait bien pouvoir en penser.
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Ven 13 Mar 2015 - 22:25
if only for it's sake
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Une bière, une fille, un peu de calme dans le bruit et la familiarité d’un bar: en théorie j’ai tout pour être heureux. Mais étrangement, déjà que mon mal de crâne et ma fatigue ne m’aident pas vraiment, la présence de Crescentia et surtout son attitude digne d’un Martial mécontent commence à me gonfler. Un peu. Pas beaucoup, mais suffisamment pour que je tente une blague, que je me réinstalle et que je lui fasse une remarque tout en finesse sur son léger embonpoint bien centré au milieu de son bide, d’ailleurs. Remarque qu’elle semble ne pas apprécier des masses, dommage pour elle. Avec ses bras croisés, j’ai l’impression de revoir mes profs de géographique qui n’appréciaient pas que je m’applique à dessiner quelques formes obscènes sur leurs précieuses cartes du monde, préférant de loin cette occupation aux stupides Triades et autres routes commerciales qu’ils exigeaient de moi. « Superbe façon d'engager la conversation avec une femme. J'imagine que tu étais beaucoup plus supportable quand j'étais bourrée. » Hein ? J’attrape ma bière, en sirote une gorgée. Arque même un sourcil pour la forme. Avant de railler un bourru mais toujours amusé « P#tain, t’as aucun sens de l’humour, j’imagine que tu étais moins coincée quand t’étais bourrée… » à mi chemin entre la vexation et l’exaspération. Je lève les yeux au ciel, me désintéresse un instant de Crescentia pour faire signe au barman de nous apporter quelques olives et chips et autres trucs bien gras à nous mettre sous la dent. J’ai faim.
« Apparemment, il n'est pas question de passer par quatre chemins pour se dire les choses. » Elle hausse un sourcil, je me demande une fraction de seconde si elle attend une réaction de ma part. J’hésite à lui dire franchement que je suis pas forcément d’humeur à réitérer notre petite soirée d’il y a quelques mois ou à attendre qu’elle me demande d’elle-même, lorsqu’elle reprend en ruinant un peu – beaucoup – mes hypothèses. Et ma nonchalance. Et ma soirée. « Oui, j'ai grossi, mais le sport n'y changera rien, alors la seule chose que tu aurais pu faire pour m'empêcher le surpoids, ça aurait été de garder tes spermatozoïdes pour toi. » Ah ? Oh. Une petite moue. « Désolé. » C’est un mensonge, vraiment. Je ne suis pas désolé, c’est pire que ça. Un violent et retentissant What the f#ck, b#rdel de m#rde est en train de résonner dans mon cerveau avec toutes les alarmes possibles et imaginables, la lumière rouge, tout ça, tout ça… A croire que c’est le branle-bas de combat dans mon si petit cerveau. Qu’elle achève avec grâce et majesté en lui épargnant de mettre de lui-même un mot sur ce qu’elle vient d’insinuer. « Je suis enceinte et il n'y a aucune chance pour que tu ne sois pas le père. » Réaction immédiate de Marius, alias moi-même ? Je me prends la tête entre les mains. Cherche une explication plausible. Termine ma bière d’un seul coup. Me retient de roter dans la foulée avant de lâcher ce « P#tain de b#rdel de m#rde » qui errait sur mes lèvres depuis quelques respirations. « Soirée de m#rde, semaine de m#rde, dis moi que je me suis endormi et que je suis en train de faire un cauchemar… » Pourquoi faut il que ce soit toujours moi qui ai la poisse ? Non, mais sérieusement : il faut qu’un de la famille se tape une malformation cardiaque, ça tombe sur Bibi. Il faut un petit canard, ça tombe sur Bibi. Il faut qu’un des deux jumeaux mette en cloque un coup d’un soir ? C’est encore Bibi. En même temps, ça aurait été vraiment étrange que ce soit Martial… Pas faux. Mais b#rdel, tout ça cumulé à mes insomnies et ces cauchemars qui me tétanisent lorsque je ferme les yeux, ça commence à faire un peu trop et moi d’en avoir ras la casquette de toutes ces c#nneries. C’est bizarre de ne pas me sentir sourire. J’aurais bien aimé éclater de rire devant sa blague, lui affirmer que tout compte fait, elle a un sacré humour même quand elle est sobre, ou alors elle s’est enfilée des dizaines de bouteilles avant de se pointer, j’aurais bien aimé qu’on aille tranquillou boire le thé dans mon appart, pourquoi est ce qu’il faut qu’elle prenne cette option là, hein ?
Le barman fait glisser entre nous une assiette d’olives et de cacahuètes, me jette un regard amusé comme s’il avait compris mon manège – au bout de deux ou trois ans, il commence à me connaître plutôt bien – avant d’aller nettoyer quelques verres et taper la discute un peu plus loin. Je pioche dans les assiettes avec la grâce d’un babouin, le temps de trouver quelque chose de pertinent à dire. Mais rien ne me vient – pour une fois. Parce que la seule chose que je parviens à me dire, là, c’est que le gosse est sacrément dans la m#rde si je suis son père. Il va se récolter toutes mes tares et niveau exemple paternel, le mien n’est pas vraiment génial. Et Martial va me tuer. Après ce que je considère être comme un silence trop pesant pour nous deux, je m’interroge à haute voix. « Mais… du coup… tu l’as gardé ? T’as pas trop peur qu’il soit aussi taré que moi ? Et t’es absolument sûre qu’il est de moi ? Parce que… okay t’étais totalement imbibée, mais je me suis pas protégé ? » Même à moi, mes questions me semblent d’une stupidité affligeante. On est mal barré, vraiment. Un long soupir prend ses aises entre nous. « Et pourquoi tu me le dis ? T’as pas l’air de te souvenir de ce qui est génial chez moi, t’en as sûrement rien à faire de moi et tu vas vouloir l’élever toute seule ce… » Non, Marius, n’insulte pas le gosse. Il ne t’a rien fait. Evite de lui faire regretter d’être là juste parce qu’il est là. Rappelle toi que tes parents se seraient bien passés d’un Marius et évite de faire comme eux… « Le… notre… » Je rends les armes et finis par désigner son ventre diaboliquement rond. « Lui ? »
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Lun 16 Mar 2015 - 20:21
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This one's for the lonely. The ones that seek and find Only to be let down Time after time. This one's for the torn down The experts at the fall, Come on friends get up now You're not alone at all. And this part was for her, This part was for her, This part was for her. Does she remember ? It comes and goes in waves, i.... This one's for the faithless, The ones that are surprised. They are only where they are now Regardless of their fight ~ Comes and Goes.
Génial. De tous les mecs de Radcliff, il avait fallu qu’elle s’envoie en l’air avec le plus idiot. Elle était intelligente, carrément surdouée alors comment avait-elle pu choisir aussi mal son partenaire d’un soir. Les opposés s’attirent, c’était un propos des plus vrais. Elle savait qu’elle aurait dû quitter la ville de Radcliff depuis longtemps, elle aurait pu rentrer à Harvard, faire ses études là-bas et y rencontré un homme dont le QI égalait ou dépassait le sien et au lieu de ça qu’est-ce qu’elle avait ? Un type rencontré au fond d’un bar miteux d’une ville que personne aux alentours ne connaissait. Entre les problèmes psychologiques de sa mère et la stupidité de son père, cet enfant allait partir avec un sacré handicap dans la vie. Félicitation Crescentia, ton choix de partenaire fait que tu as réussi à foutre en l’air la vie de ton gamin avant même qu’il ne vienne au monde. Non, non, non et définitivement non. Certes, l’homme en face d’elle n’était pas une lumière, mais elle se devait de lui laisser une chance avant de juger complètement. Elle ne le connaissait pas. Peut-être que derrière son allure négligée et ses répliques laissant supposer un niveau d’éducation assez moindre, il avait aussi de nombreuses qualités. Ce n’était pas encore complètement désespéré et il fallait qu’elle fasse un effort pour y croire. Dans le pire des cas, elle prendrait elle-même la responsabilité de s’occuper de cet enfant. Mieux valait qu’il grandisse sans père qu’avec un modèle paternel n’étant pas à la hauteur. Elle avait pris la décision de garder cet enfant et s’il fallait qu’elle assume toute seule alors ainsi soit-il, mais il pouvait être sûr qu’il n’y aurait pas de seconde chance. S’il voulait renoncer à ses droits de paternité, ce serait définitif. C’était tellement masculin de laisser une femme seule avec un enfant à charge pour revenir plusieurs années plus tard en exigeant d’avoir une place dans la vie de cet enfant. Solution de facilité que Crescentia trouvait particulièrement égoïste. La jeune femme leva les yeux au ciel avant de laisser échapper un léger soupire. « Probablement oui. » Coincée était peut-être un terme un peu fort. Elle préférait considérer que sobre au moins, elle ne s’envoyait pas en l’air avec le premier venu. Si c’était ça être coincée alors elle était bien contente d’être coincée. De toute évidence, coucher avec un mec croisé dans un bar par hasard c’était augmenter les choses de tomber enceinte par accident – elle en était la preuve – ou d’attraper une maladie vénérienne. Dans le fond, elle ne savait pas ce qui était mieux dans ces deux options, d’autant plus que certaines maladies vénériennes pouvaient durer à vie. Décidée à allée dans le vif du sujet, la jeune femme précisa les choses, expliquant le pourquoi du comment elle était plus grosse aujourd’hui que la fois où ils s’étaient rencontrés. Désolé. C’était probablement la dernière réponse à laquelle elle s’attendait, peut-être qu’il n’avait pas compris dans, le doute, elle expliqua encore plus son propos. Je suis enceinte. Cette fois, il ne pouvait pas ne pas comprendre, à moins d’avoir un sérieux problème, mais si vraiment c’était le cas, elle s’empresserait de lui donner le numéro de son psy, il en aurait bien besoin.
Il avait compris cette fois. La réaction semblait d’un coup plus appropriée qu’un simple désolé. Bien entendu, elle s’était attendu à ce genre de réaction, il n’allait pas lui sauter dans les bras, heureux d’apprendre cette nouvelle. Cet enfant n’était pas désiré après tout, ni pour lui, ni pour elle et apprendre la nouvelle l’avait aussi faite jurer à plusieurs reprises. Les lèvres légèrement pincées, elle agita lentement la tête de gauche à droite pour appuyer sa négation. « Non, ce n’est pas un cauchemar. » Elle avait vérifié ses analyses de sang plusieurs fois, elle avait fait plusieurs tests de grossesse et le résultat avait toujours été positif : elle était enceinte. Elle esquissa un léger regard en direction du barman venu déposé des olives près d’eux, un air amusé sur le visage, elle grimaça légèrement avant de détourner les yeux. Cette situation n’avait absolument rien d’amusante. Enfin, Marius se décida à briser le silence qui commençait à s’installer entre eux, c’était tout à son honneur, elle était à court de choses à dire elle. Elle aurait peut-être aimé une réflexion plus intelligente, mais il ne fallait pas trop lui en demander apparemment. Un sourcil légèrement arqué, elle baissa le regard vers son ventre rebondi avant de le reposer sur son interlocuteur, comme si ça suffisait comme réponse. Evidemment qu’elle l’avait gardé, sinon elle ne serait pas en train de grossir à vue d’œil jour après jour et surtout elle n’aurait pas perdu son temps à venir lui annoncer une grossesse qui n’avait pas lieu d’être. « Est-ce que tu es taré parce que tu souffres d’une maladie mentale ? Autrement, il y a peu de chance pour que ce soit génétique. » Si ce n’était qu’une question d’éducation et d’environnement, il n’y avait pas de soucis à ce faire, il ne pourrait pas être aussi taré que lui, elle ferait en sorte que ce ne soit pas le cas. « Oui, je suis sûre. Je pense qu’on était tous les deux trop ivres pour penser à ça. » L’alcool vraiment, on l’avait pourtant toujours prévenue des conséquences de cette boisson et elle avait souvent écouté, bizarrement elle s’était plongée dans les drogues plus souvent qu’elle ne s’était pris une bonne cuite, malheureusement en désespoir de cause elle s’était bourré la gueule et elle avait sauté sur le premier venu, un comportement absolument pas honorable. « Je te le dis parce que je pense que c’est important que tu saches. Pour toi-même, mais aussi pour lui. » Elle était plutôt honnête comme femme, elle aurait trouvé ça injuste de ne jamais lui dire qu’il avait un enfant, il avait le droit de savoir. Maintenant libre à lui de faire ce qu’il voulait de cette information. « Je ne vais pas te forcer à quoi que ce soit, si tu ne veux pas de cet enfant, tu ne me verras jamais débarquer comme une furie pour réclamer une pension alimentaire, je le jure. Je veux juste que tu le saches. J’ai fais mon choix moi, tu peux faire le tiens maintenant. » Nerveusement elle esquissa un léger sourire. « Pas maintenant, maintenant, bien sûr, je veux dire, tu peux prendre ton temps. » Elle n’attendait de toute évidence pas une réponse immédiate, elle n’était pas folle à ce point. « Pas trop longtemps par contre. Ce ne serait pas très juste de revenir seulement dans dix ans en réclamant d’avoir une place dans sa vie, si tu vois ce que je veux dire. » S’il ne voyait pas elle n’avait pas peur de lui expliquer à coup d’avocats et de procédures judiciaires, s’il reconnaissait l’enfant et qu’il se désistait, là il n’aurait pas le choix, ce serait la pension alimentaire, s’il ne le reconnaissait pas, elle le laisserait tranquille et disparaitrait définitivement de sa vie, mais il devrait en faire de même. C’était peut-être un choix compliqué à faire, tout comme celui qu’elle avait dû faire entre garder l’enfant ou non. Chacun son tour, après tout, ils étaient deux dans cette galère.
Dernière édition par Crescentia Spiegelman le Mar 31 Mar 2015 - 19:59, édité 2 fois
Marius Caesar
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Lun 16 Mar 2015 - 21:36
if only for it's sake
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
C’est horrible. Je ne sais pas quoi penser. C’est horrible. Parce que je me sens coupable. Je ne suis pas fait pour être père. Et quoiqu’on puisse croire lorsqu’on voit mon comportement, j’ai plus que conscience de ne pas être un modèle et de risquer de ne jamais en devenir un. J’ai trop lutté pour me démarquer de mes parents, pour aller à contre courant, pour leur désobéir et trancher avec leurs attitudes catégoriques pour que quelque chose de potable ressorte de mon comportement. Et ce pauvre gosse va hériter de mon hyperactivité, il va hériter de mon caractère insupportable, il va hériter de ma malformation cardiaque. Avec la poisse que j’ai, je suis certain qu’on va déceler un problème à son petit cœur. Je suis maudit ; C’est horrible. Et là, j’ai franchement qu’une envie : aller vider la cave du barman et me mettre minable avec toutes les bouteilles d’alcool me passant sous la main histoire d’être mis ko à défaut de dormir. « Non, ce n’est pas un cauchemar. » Oh que si, mistinguette, je t’assure que je nage dans le pire cauchemar de la semaine, et pourtant je peux te dire qu’il y a une sacrée concurrence derrière. Elle regarde le barman, moi je bouffe les olives. B#rdel. C’est bien ma veine, c’est bien la sienne. Mais comment ça se fait qu’elle soit enceinte, d’ailleurs ? Okay, je vous arrête tout de suite : je connais l’histoire de la petite graine et tout. Mais en théorie, comme je flirte avec une jolie fille, j’essaye de faire en sorte qu’il n’y ait pas vraiment de conséquences à long terme. Du genre son ventre rebondit. « P#tain… » Le français me semble naturel pour le coup. Histoire de marquer bien les choses. Pourquoi elle l’a gardé ? Elle a pas peur qu’il soit aussi c#n que moi ? Elle est tellement certaine d’être super intelligente en plus d’être super mignonne que ça compense ma c#nnerie naturelle ? En plus, ce n’est même pas que je sois c#n… c’est sûrement ça le pire. Avec un père comme le mien et son QI nettement supérieur à la moyenne, avec un frère comme Martial qui est sûrement encore plus brillant que le patriarche, il y a quand même pas beaucoup de chance que je sois totalement débile, j’ai juste aucun attrait pour les études et bien plus pour tout ce qui défoule et me fait passer pour un crétin. C’est tout. Je noie ma c#nnerie dans ma bière qui se termine beaucoup trop vite en laissant une jolie moustache de mousse sur mes lèvres, moustache que j’essuie bien élégamment avec ma manche. « Est-ce que tu es taré parce que tu souffres d’une maladie mentale ? Autrement, il y a peu de chance pour que ce soit génétique. » Elle ne croit pas si bien dire. J’en soupirerais presque si je n’étais pas trop occupé à grignoter. Oh, tiens, ça pourrait être marrant de soupirer avec des chips en bouche… J’envisage une fraction de seconde de lui raconter l’histoire de Frou Frou la girafe, mais elle continue à déblatérer avec son air si sérieux que ça me coupe dans mon élan. Dommage. « Oui, je suis sûre. Je pense qu’on était tous les deux trop ivres pour penser à ça. Je te le dis parce que je pense que c’est important que tu saches. Pour toi-même, mais aussi pour lui. Je ne vais pas te forcer à quoi que ce soit, si tu ne veux pas de cet enfant, tu ne me verras jamais débarquer comme une furie pour réclamer une pension alimentaire, je le jure. Je veux juste que tu le saches. J’ai fais mon choix moi, tu peux faire le tiens maintenant. » Je suis en train de m’endormir. Je sais, ça ne se fait pas. Mais j’ai jamais réussi à être très attentif lorsque les gens dépassent les trois phrases de plus de cinq mots. Et là, vu ce qu’elle raconte, j’ai encore fait la c#nnerie de coucher avec une intello. P#tain. Je les cumule, sérieux. Mes yeux se ferment donc, se rouvrent lorsque je pioche dans l’assiette d’olives en oubliant l’existence de cure-dents, me proposent de se renfermer à nouveau lorsqu’elle « Pas trop longtemps par contre. Ce ne serait pas très juste de revenir seulement dans dix ans en réclamant d’avoir une place dans sa vie, si tu vois ce que je veux dire. » Elle quoi ? Elle me parle d’avenir. B#rdel. Le gosse va grandir. C’est définitivement un cauchemar. Je me demande bien comment on peut faire pire soirée que ça. Mon menton s’écrase dans la paume de ma main, je m’avachis sur le comptoir en poussant du coude les assiettes presque vides. « Tu sais que tu es en train de me demander d’être responsable, là ? » Elle ne doit pas se rendre compte du problème. Moi, responsable, prendre une décision importante, me comporter en adulte ? Je secoue la tête. J’en rendrais presque les armes, c’est triste. Ca me fait même bizarre d’être sérieux. « J’crois que tu ne comprends pas le problème. Le problème c’est pas que je doive faire un choix, le problème c’est que je peux pas imposer un mec comme ça à un gosse qui n’a rien demandé ! » Je me lève du siège d’un bond, bras écartés pour qu’elle comprenne bien le truc. « Je suis pas un modèle et mon père est un tel enc#lé qu’il n’en est pas un non plus. » Un nouveau soupir, mes bras retombent le long du corps pour se cacher dans mes poches et jouer avec les clés de mon appart et mon portable. « J’ai l’air d’un c#n, t’as l’air d’une intello. Devant un tribunal, c’est facile de savoir qui aura la garde si jamais tu refuses que j’essaye de jouer mon rôle auprès du Schtroumpf. Et le pire, c’est qu’en dehors de faire rire le gamin, j’aurais pas vraiment d’arguments ! » C’est quand même c#n. Encore un soupir, je me relaisse tomber sur le siège. Je secoue la tête, avant de me gratter le crâne au travers de mes cheveux blonds hérités de mon père justement.
« J’suis pas un gosse vraiment désiré, et je veux ça pour personne. Bien sûr que je veux le gamin, le truc c’est que j’imagine que je suis pas le prince charmant de tes rêves. Donc faut voir si t’es partante pour te trimballer un gros lourd en plus d’un ventre gonflable. » Je soupire, promis, une dernière fois avant de me souvenir que je suis dans un bar. J’extirpe de ma poche un billet dont je ne regarde même pas le montant pour le poser sur le comptoir en claquant des doigts pour attirer l’attention du barman que je salue d’un signe de tête. Je récupère mon casque, mon sac avant de désigner la sortie du menton. « Y’a trop de monde, faut qu’on parle dehors. » J’ai pas envie de parler génétique dans un bar. J’ai quand même une réputation de glandeur à tenir.
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Mar 31 Mar 2015 - 20:00
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Cette histoire n'allait définitivement pas être des plus faciles. Crescentia s'en était douté, bien évidemment, elle aurait voulu cependant que ce ne soit pas aussi catastrophique que ça l'était en cet instant. Elle n'était clairement pas sorti de l'auberge, elle n'était elle-même pas sûre d'être totalement prête à élever un enfant et à en juger le comportement et les réflexions de l'homme en face d'elle, ce n'était pas un enfant, mais deux qu'elle allait devoir éduquer. Elle était suffisamment mature pour apprendre à être mère et puis elle avait déjà commencé à acheter des tonnes de bouquins sur le sujets, mais lui ? Il lui faudrait sans doute plus que quelques bouquins pour être à la hauteur, c'était limite si elle pouvait être amenée à se demander s'il savait lire. Sans doute était-elle trop sûre d'elle et de ses propres capacités intellectuelles ce qui l'amenait à douter trop vite de celles des autres. Elle n'était pas prétentieuse mais elle avait consciente d'être surdouée, c'était un fait qui avait été démontré quand elle était jeune, et Marius en comparaison, elle avait presque l'impression qu'il se tuait à la tâche pour lui prouver qu'il avait de sérieux problèmes intellectuels. Mais non, au fond, il ne faisait probablement que douter de lui même, ce qui poussait la jeune femme à douter également. Il ne pouvait pas être aussi con qu'il voulait bien l'admettre. Il fallait qu'elle reste optimiste, sans quoi elle allait rapidement regretter d'avoir choisi de retrouver le père pour lui annoncer la nouvelle. Il lui semblait que c'était plus humain, elle se sentait moins égoïste à garder une telle nouvelle juste pour elle, elle pensait que c'était mieux pour lui d'apprendre maintenant qu'il avait un enfant plutôt que dans plusieurs années. Au moins, il ne pourrait jamais la blâmer pour avoir menti. Même pour cet enfant, elle pensait qu'il était mieux qu'elle puisse laisser la possibilité à son père de jouer un rôle dans sa vie plutôt que de lui ôter toutes les chances qu'il pourrait avoir de connaître son père. Elle ne savait pas si elle avait pris la meilleure décision possible,mais elle avait passé beaucoup de temps à peser le pour et le contre et elle en était arrivée à la conclusion que c'était la meilleure chose à faire. Mais la décision lui était propre tout comme l'avis qu'elle avait sur la question. Elle pensait avoir bien agit et même si le comportement de Marius lui donnait quelque peu envie de prendre ses jambes à son cou pour s'enfuir de ce bar, elle ne pouvait plus reculer. Ils étaient dans le même bateau à présent et elle devait faire avec et assumer puisqu'elle avait choisi de les coincer ensemble avec cette problématique. Pourtant, c'était peut-être peine perdue. Est-ce qu'il était vraiment en train de s'endormir alors qu'elle lui parlait de choses sérieuse ? Elle s'interdit de laisser échapper un commentaire là-dessus, jugeant que ça n'allait absolument pas aider, pourtant, elle sentait ses nerfs la titiller légèrement. Calme Crescentia, reste calme.
Évidemment qu'elle lui demandait d'être responsable, c'était d'un enfant dont il était question, elle n'était pas en train de lui proposer de lui offrir une bière là, elle lui disait qu'il allait être père, alors peut-être qu'il était tant de grandir et de se prendre en main, mais elle n'était pas la personne idéale pour l'aider avec ça. S'il voulait elle pouvait toujours lui donner le numéro de son psychiatre, au point où il en était, ça ne pourrait que l'aider. « C'est peut-être une chance une toi de pouvoir faire mieux que ton père. » Elle haussa les épaules. Elle savait déjà qu'elle ferait de son mieux pour ne pas commettre les même erreurs avec son enfant que celles que ses parents – notamment sa mère – avaient pu commettre avec elle. Sa mère l'avait poussée à toujours donné le meilleur d'elle-même, il fallait qu'elle réussisse tout ce qu'elle entreprenait et l'échec n'était pas une option, elle lui avait mis trop de pression sur les épaules et ça avait fini par la pousser à s'ouvrir les veines pour en terminer. Elle était une grande fille, il était plus ou moins un grand garçon, ils pouvaient choisir d'agir différemment de ce que leur parents avaient pu faire. « C'est sans doute pour ça qu'il vaut mieux pour toi comme pour moi qu'on règle ça sans avoir besoin de l'aide du tribunal. » Certes, à première vue, elle avait plus de chance de lui de gagner un procès, bien qu'on tenterait sans doute de prouver qu'elle n'était psychologiquement pas apte à s'occuper d'un enfant, elle avait tenté de se suicider et c'était probablement le seul argument qui pourrait pencher en la faveur de Marius, mais est-ce qu'il serait suffisant pour contrebalancer tout le reste ? Il y avait de quoi avoir de grands doutes. Elle haussa les sourcils dans un léger soupire suite à la réflexion du jeune homme, comme si ces paroles étaient carrément évidentes. « Non, c'est sûr que tu n'es pas le prince de mes rêves. Mais, nous sommes au 21ième siècle, on peut parler d'enfant sans parler de mariage. On doit pouvoir trouver une solution. » Il y en avait forcément une. Il suffisait de réfléchir posément à la question et de préférence pas dans un bar. Il était évident que c'était loin d'être le lieu le plus adapté à une grande discussion sur le fait de devenir parents. Elle acquiesça donc quand il lui proposa de sortir, elle serait forcément mieux ailleurs que dans un bar. Ce n'était pas le genre d'endroits qu'elle avait l'habitude de beaucoup fréquenter. Il était clair qu'elle était plus bibliothèque que bar et quand elle entrait dans un bar, elle ne trouvait rien de mieux à faire que de boire au point de se manger une bonne cuite et de coucher avec le premier venu. Une fois dehors, elle se senti soulager de retrouver le calme, c'était déjà bien plus agréable qu'à l’intérieur. « Est-ce que je peux te poser une question plutôt délicate en vue des événements récents ? » Ils venaient tous les deux de Radcliff alors sans doute qu'il comprendrait ce qu'elle voulait dire, elle parlait bien entendu des hunters, des transmutants et tout ce qui allait avec. « Je ne suis pas généticienne, mais j'ai quand même un doctorat en biologie, alors je suis bien placée pour savoir que la générique est parfois étrange, voir même surprenante. » Noyer le poisson plutôt que d'aller dans le vif du sujet lui semblait être la meilleure chose à faire. Pas question de lui annoncer directement qu'elle était transmutante et qu'ainsi il y avait de fortes chances pour qu'elle transmette le gène à son enfant, leur enfant. « Ce n'est pas complètement impossible que cet enfant soit tu sais ... » Elle n'osait pas franchement dire le mot, après tout, elle ne connaissait pas vraiment son opinion sur les transmutants. « Si jamais, la génétique faisait qu'il possédait un gène qu'il n'est pas bon de posséder en ce moment, est-ce que ce serait un problème pour toi ? » Pour elle ça n'avait pas d'importance, elle était une transmutante alors évidemment qu'elle n'avait rien contre eux, mais malheureusement, ce n'était pas le cas de tout le monde, il fallait qu'elle soit sûr que cet enfant ne se sente pas menacer par son propre père dès qu'il viendrait au monde et elle n'avait aucun moyen de savoir s'il faisait ou non partie des hunters.
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Mar 7 Avr 2015 - 22:03
if only for it's sake
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Azy mec, faut qu’on parle dehors, tu t’es pris pour qui ? Un parrain de la mafia ? Voilà pourquoi je ne réfléchis pas en général, voilà pourquoi je fuis le sérieux comme la peste : c’est simple, ça me retourne totalement le cerveau et je commence presque à dire des choses non pas intelligentes – faut pas pousser – mais réfléchies. B#rdel. Non mais vous m’entendez parler là ? Et blablabla, le gosse ne mérite pas de se traîner un boulet pareil comme père, et blablabla responsabilité et blablabla je ne suis pas un modèle. Je suis un échec, sur tous les plans. Même la paternité me tombe dessus et m’explose la figure avant que je n’ai même le temps d’avoir envie de grandir. Je suis un p#tain d’échec, de cette déception dans les yeux de mes parents à cette mutation qui me distingue de mon frère en passant par mon cœur aussi fonctionnel qu’un monsieur Patate mâchouillé par un bouledogue. Je suis un p#tain d’échec et vu sa tronche de jeune fille bien sage, c’est pas forcément le cas de Crescentia.
Elle ne comprend pas que j’aime faire le c#n du moment que ça n’implique que moi ? Et que c’est précisément ça, le fait que ma vie n’ait de conséquence que pour moi-même, que j’adore ? « C'est peut-être une chance une toi de pouvoir faire mieux que ton père. » Elle hausse les épaules, moi je lève les yeux au ciel à défaut de pouvoir lui faire comprendre que faire mieux que mon père, c’est pas dur, faire pire c’est totalement dans mes cordes. De toute manière, j’aurai beau dire, si elle veut nous foutre tous les trois devant un tribunal pour déterminer qui aura la garde, c’est déjà joué : vu le casier que je me traîne et mes deux ans d’âge mental, même moi je peux comprendre que tous les frères avocats du monde ne serviront à rien. « C'est sans doute pour ça qu'il vaut mieux pour toi comme pour moi qu'on règle ça sans avoir besoin de l'aide du tribunal. » Ouais, ouais, je sais, je suis au courant. Et c’est la m#rde. Soirée de m#rde, soirée pourrie. Et ce mal de crâne qui s’entête et qui enfle, comme s’il avait peur que je l’oublie, le c#n. Je secoue la tête, me gratte le crâne, résume la situation en deux trois mots et deux trois phrases qui me glacent le sang par leur amertume. Boudu, mais il est passé où le Marius qui rit de tout et qui saute toujours partout en laissant la déprime sous le tapis, hein ? Depuis quand je m’amuse à faire des constats aussi glauques et dépressifs ? « Non, c'est sûr que tu n'es pas le prince de mes rêves. Mais, nous sommes au 21ième siècle, on peut parler d'enfant sans parler de mariage. On doit pouvoir trouver une solution. » Ouais, ouais, je sais, je sais. Le problème, c’est pas ça. Le problème, c’est ce que je viens de percuter, là. En me levant. En soupirant. En lui disant qu’il faut qu’on aille parler dehors. Le problème, c’est que je suis totalement pris au piège : parce qu’il a beau être qu’un ventre rebondi, je me sens déjà responsable du gamin. Moi. Me sentir responsable. Je n’avais pas ressenti ça depuis mes derniers matchs de hand, il y a cinq ans, lorsque la stratégie de l’équipe reposait en partie sur mes épaules, lorsque mes passes et mes tirs étaient décisifs, lorsque je me sentais plus vivant que j’aimais. Mon casque sous le bras, je sors. Et elle me suit.
P#tain. Discussion de m#rde. Nous voilà sur le trottoir, mon pied heurte le mur le plus proche, une cannette, une poubelle, la roue de ma moto. « Est-ce que je peux te poser une question plutôt délicate en vue des événements récents ? » J’arque un sourcil. « Tu peux toujours, pas sûr que je réponde. Mais si c’est pour qu’on recouche ensemble, j’propose qu’on attende que le bambin change d’appartement. » Très classe Marius, très classe. Ton humour est toujours aussi fin. Et délicat. Les mains dans les poches, je m’adosse au mur le plus proche. « Je ne suis pas généticienne, mais j'ai quand même un doctorat en biologie, alors je suis bien placée pour savoir que la générique est parfois étrange, voir même surprenante. » Un doctorat ? J’ai complété la collection des cartes pokémons et je sais dessiner un lapin avec mes pieds, ça vaut, non ? Dans tous les cas, elle a pas tort : la génétique est quelque chose d’étrange : comment expliquer sinon que je sois aussi beau avec les parents comme les miens ? Bon, d’accord, Martial et mon père se sont plutôt concentrés sur le packaging intelligence++ à la naissance, du coup j’ai récupéré ce qui restait, mais bon, voilà. Je la regarde en attendant qu’elle ajoute quelque chose, et avec la patience qui est la mienne, je la presse. D’autant plus qu’elle n’est pas la seule à vouloir parler de génétique, et que je sens déjà le coup foireux débarquer. « Ouais, c’est bien mignon, mais en dehors de ton cv, ça mène à quoi de me raconter tes questionnements philosophiques ? » « Ce n'est pas complètement impossible que cet enfant soit tu sais ... » J’arque un sourcil. Qu’il soit un super-héros comme moi ? Ouais, j’avoue, c’est pas impossible. La question, c’est plutôt : comme elle sait que je suis un mutant en temps normal – parce que là, le vaccin, tout ça tout ça, j’suis un peu comme un Superman sous perfusion de kryptonite ? « Si jamais, la génétique faisait qu'il possédait un gène qu'il n'est pas bon de posséder en ce moment, est-ce que ce serait un problème pour toi ? » Mais c’est quoi ce charabia ? « Tu sais qu’à force de noyer le poisson comme ça, on va t’incarcérer pour meurtre ? C’est bon, je sais bien qu’avec moi en paternel, y’a une chance sur deux pour qu’il soit un mutant, et alors ? Ca te dérange ? » Classe et délicat. Comment ça, Martial m’a demandé d’être discret et de ne surtout pas le dire ? Comment ça, le balancer sans savoir si ça lui pose problème qu’elle ait couché avec un mutant n’est peut être pas très futé ? Je secoue la tête. De toute manière, c’st pas ça l’important. « Moi j’dis, ça sert à rien de se faire du mouron pour ça. En revanche… » Je fronce les sourcils. B#rdel. Je m’y connais peut être bien pour faire les bébés, tout ce qui se passe après est un grand trou noir qui ne m’attire pas du tout. A partir de combien de mois on peut détecter un cœur mal foutu ? Pour moi, il aura fallu vingt et un ans, quand même. Vingt et un ans, et des examens approfondis. Je plisse le front quand mon cerveau essaye de remonter le temps pour calculer. J’ai rompu avec Astrid il y a quoi… un mois ? Et on a été ensemble… trois mois ? « T’es à combien de mois de grossesse ? Trois ? Deux ? Quatre ? Tu sais si t’as commencé à faire des trucs, ‘fin des examens pour le Schtroumpf ? » Tu sais si… De toute évidence, si elle en a fait, elle le sait. Mais bon, on va dire qu’elle m’a compris, j’ai pas envie de répéter au risque de remonter dans son estime niveau intelligence. Le grade de c#uillon attardé me convient parfaitement. « Parce que si jamais t'en fais, jette un oeil à son coeur. Le mien c'est de la camelote chinoise, y'a des chances qu'en plus du père en carton, le gosse se tape la tare génétique. »
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Mer 22 Avr 2015 - 14:40
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MARIUS CEASAR & CRESCENTIA SPIEGELMAN
This one's for the lonely. The ones that seek and find Only to be let down Time after time. This one's for the torn down The experts at the fall, Come on friends get up now You're not alone at all. And this part was for her, This part was for her, This part was for her. Does she remember ? It comes and goes in waves, i.... This one's for the faithless, The ones that are surprised. They are only where they are now Regardless of their fight ~ Comes and Goes.
Crescentia n’était pas sûre de savoir comment poser la question de la transmutation avec délicatesse. Ce n’était pas un sujet facile, surtout dans une ville comme celle de Radcliff, elle était bien placée pour savoir que les transmutants étaient particulièrement mal vus dans le coin, elle en avait vu des choses dans cette ville, suffisamment pour craindre d’être la prochaine qu’on pourrait abattre sur la place publique de la ville. Elle était ce qu’elle était et elle pouvait définitivement lutter contre, il y avait bien un vaccin qui avait fait ses preuves, mais elle ne savait pas vraiment ce qu’il valait. Elle l’avait pris dans l’espoir d’être normale et à première vue, ça avait plutôt bien marché pour elle, mais elle restait sceptique persuadée qu’un remède miracle contre une mutation génétique c’était impossible. Elle était loin d’être stupide et elle avait qu’il y avait forcément un détail qu’on n’avait pas transmit au public. On ne faisait pas disparaitre un gène par magie, on ne pouvait pas le faire, changer, peut-être le faire taire, mais à quel prix ? Elle se posait de nombreuses questions quant à ce vaccin, mais elle devait bien admettre que ses interrogations ne l’avaient pas freinée au moment de se faire injecter ce dit remède. Elle voulait une vie normale et se faire poursuivre par les hunters, ce n’était pas franchement ce qu’elle pouvait qualifié de normal. Elle était le genre de personne qui pouvait difficilement vivre avec une cible sur le dos, alors elle préférait renoncer à ses pouvoirs plutôt que de s’accepter comme elle était. Elle ne savait pas si son enfant allait naitre avec un don, elle ne savait pas non plus si ça pouvait être une bonne idée que de le vacciner alors qu’il ne serait qu’un enfant. Elle avait beaucoup de craintes concernant la naissance de cet enfant, mais s’il y avait bien une chose dont elle était sûre, c’est qu’elle trouverait le moyen de faire en sorte qu’il ne passe pas sa vie entière à se cacher et à courir pour échapper aux hunters. Ce n’était pas une vie ça, c’était une malédiction. Elle se devait de poser la question à Marius, elle avait besoin de savoir s’il y avait encore plus de chance pour qu’il soit un transmutant ou non. Est-ce qu’elle aurait du mal à accepter qu’il en soit un ? Certainement pas non, le problème n’était pas là. Ce n’était pas des transmutants et de leurs dons qu’elle avait peur, mais de ceux qui vouaient leurs vies à tenter de les éliminer. La brune n’était pas une fille bien courageuse, elle n’était pas du genre à prendre des risques, elle n’était pas de ceux qui rêves d’aventures et d’action, alors forcément, les hunters l’effrayaient au plus haut point. Elle ne savait pas se battre ni se défendre, tout ce qu’elle était capable de faire pour sauver sa peau, c’était utiliser une bombe au poivre et se barrer en courant, alors forcément, les hunters ce n’était pas sa tasse de thé, bien au contraire.
Poser la question avait été plus difficile que prévu, évidemment, elle prit soin de ne pas relever les pseudos blagues du jeune homme, c’était forcément la meilleur chose à faire. Quoi que, peut-être que le prévenir que la probabilité qu’ils couchent ensemble était encore moins élevée que celle de voir un dinosaure se balader dans la rue, ce ne serait pas du luxe. La pensée qui lui traversa l’esprit la poussa à trouver ça dommage d’ailleurs, qu’il soit impossible de voir un dinosaure dans la rue, curiosité scientifique oblige, elle les trouvait fascinants, mais là n’était pas le sujet alors elle tâcha de rapidement faire disparaitre les dinosaures de son esprit, ça vaudrait mieux pour tout le monde. Elle continua son discours, cherchant les bons mots, hésitants de nombreuses fois si bien qu’elle avait utilisé bien plus de salive qu’il ne lui en aurait fallu pour simplement poser la question sans se perdre dans un blabla parfaitement inutile. Même son interlocuteur remarqua qu’elle tournait autour du pot comme c’était à peine perdu de le faire, mais au moins il eu la franchise de lui répondre, de façon directe mais efficace. Il était aussi un transmutant. Elle ne savait pas si c’était rassurant ou non, mais au moins, ils allaient s’entendre sur ce point, c’était déjà une bonne chose d’après elle. « Non, non, je le suis aussi donc … » Elle haussa légèrement les épaules comme si la suite de la phrase n’avait pas besoin d’être prononcées. Elle était aussi une transmutante, donc, elle était mal placée pour juger ça. « Oui, tant qu’un hunter ne sort pas de nulle part pour l’éliminer. » Est-ce qu’ils reculeraient devant un bébé ? Elle n’en était pas sûre. Ils étaient dangereux, des monstres à ses yeux. Mais il avait sans doute raison pour le coup, s’inquiéter de ça maintenant, ce n’était peut-être pas nécessaire. Elle l’avait dit elle-même, la génétique était surprenante, peut-être que leur enfant ne serait pas un mutant et que les hunters n’auraient jamais l’idée de venir l’éliminer. « Quatre mois, à peu près. » Répondit-elle à sa question. Déjà quatre mois, plus que cinq mois avant qu’il ne vienne au monde, d’un coup, ça lui semblait très court comme durée. « J’ai fais un premier examen le mois dernier. Il n’y a rien à signaler pour le moment. » Elle espérait vivement que cet enfant n’hérite pas d’une maladie cardiaque, il allait déjà avoir suffisamment de problème avec des parents comme eux, autant lui épargner d’autres soucis. « 10% des maladies cardiaques sont détectées avant la naissance, il y a peu de chances pour qu’on soit fixés avant qu’il naisse. » Elle laissa échapper un léger soupire. « Et seulement 10% des cardiopathies sont familiales. » C’était sa façon de dire qu’en définitive il y avait peu de chance pour que le bébé hérite de la maladie de son père. « A part si c’est une maladie que tu as hérité d’un de tes parents, forcément, ça augmente les risques. Et puis, si c’est une maladie gonosomique, selon le sexe de l’enfant là, ça réduit les risques. La génétique peut-être une véritable loterie des fois. On estime qu’il y a 20000 codant pour une protéine chez l’humain, c’est énorme … et je vais me taire, ça vaudra mieux. » La science représentait toute sa vie, ses parents étaient des scientifiques, son frère l’était aussi, bien qu’il soit devenu infirmier et non pas un grand médecin comme ses parents l’auraient voulu et elle, elle était chercheuse en biologie végétale forcément, la science c’était son truc, une fois qu’elle était lancée, elle était difficile à arrêter. « Désolée. La science c’est toute ma vie. Littéralement. » A part la science, elle n’avait clairement pas grand-chose dans la vie, elle avait toujours trouvé ça plus fun de se plonger dans un problème de mathématique plutôt que de sortir avec ses amis. Elle était pathétique, peut-être même plus que Marius, et ses airs d’idiots, au final, il était probablement plus à même de comprendre ce qu’é(tait la vie en dehors des définitions scientifiques, qu’elle.
Marius Caesar
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Ven 24 Avr 2015 - 16:51
if only for it's sake
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Bon, les gars, je crois qu’on a un sérieux problème sur les bras. Marius commence à se faire des réflexions pertinentes et, pire encore, il commence à considérer d’un oeil sérieux ce que la fille est en train de lui baver. En gros : on est en train de le perdre, les gars, il faut absolument faire quelque chose sinon c’est foutu ! Je suis certain que quelque part dans mon crâne, y’a des neurones qui sont en train de faire un conseil de guerre et de planifier les prochains plans d’attaque pour rejeter ce sérieux étrange qui est en train de m’envahir. Bon, d’accord, sérieux ou angoisse, je ne sais pas trop. Dans tous les cas : c’est la m#rde. Vraiment. Parce qu’on a beau être sorti du bar, on a beau être à l’air libre et surtout à l’air frais, le cauchemar ne s’arrête pas, Crescentia ne disparait pas et je vais toujours être père d’ici un certain nombre de mois que je refuse de compter histoire de ne pas faire un arrêt cardiaque avant la trentaine. P#tain. Les petits bonhommes dans ma tête qui font un conseil de guerre doivent sérieusement en train d’envisager le suicide, parce que même si je continue à raconter des c#nneries plus grosses que moi, ce n’est pas pour me donner un genre, me faire remarquer, ou simplement parce que j’en ai envie, mais là, c’est bel et bien pour maîtriser ce qu’on pourrait appeler Panique. Ouais, c’est ça. Panique. Je m’adosse peut être à un mur, les mains dans les poches, je suis dans un état de tension tel que je n’ai qu’une seule envie : me retrouver sur un terrain de hand à marquer et à marquer des buts inlassablement pour me permettre de décompresser. Surtout qu’elle a la super idée de partir pile sur un des sujets que je n’osais pas aborder et que je n’avais pas du tout envie d’aborder non plus. Genre le sujet de la mort qui tue, qui est souligné, surligné, clignotant et placardé partout. Et même si je me demande comment elle est au courant pour ma mutation-que-je-n’ai-plus, et bah… « Non, non, je le suis aussi donc … » Pardon ? Quoi ? Elle veut dire quoi là ? « Comment ça tu l’es aussi ? T’es une mutante ? » Ah ben c’est nouveau ça. Elle hausse les épaules comme si c’était juste une anecdote, j’hausse les épaules aussi. Bon, ben, les chances que le mioche soit un super héros lui aussi viennent de grimper en flèche, sauf si le vaccin a vraiment fait son effet et que… et bah que je ne sois plus du tout un super héros. Ah ouais, m#rde, j’avais oublié ce détail. Mais bon, c’est trop tard, on passe à autre chose et on s’intéresse non pas aux Hunter, de toute manière j’en ai rien à faire d’eux, ils sont totalement inoffensifs, mais à mon petit cœur en carton. « Quatre mois, à peu près. » Ah. Un mois, plus trois, ouais ça doit faire un peu moins de quatre mois. Je ne sais même plus de quand ça date. J’étais avec Astrid, c’est le seul truc que je me souviens. Mais pas depuis longtemps, hein, donc je ne suis même pas certain que ça compte comme infidélité. Quoique… peut être… bouarf, c’est pas très grave pour le moment. « Quatre ? Oh. Ca veut dire qu’il en reste cinq, quand même. » Bravo Marius, tu sais compter, tu peux passer en CP maintenant. De toute évidence, même si c’est le branlebas de combat dans ma tête, ça n’a pas trop d’effet dans mes paroles : je suis toujours aussi crétin, et ça me convient toujours ausis bien.
« J’ai fais un premier examen le mois dernier. Il n’y a rien à signaler pour le moment. 10% des maladies cardiaques sont détectées avant la naissance, il y a peu de chances pour qu’on soit fixés avant qu’il naisse. Et seulement 10% des cardiopathies sont familiales. A part si c’est une maladie que tu as hérité d’un de tes parents, forcément, ça augmente les risques. Et puis, si c’est une maladie gonosomique, selon le sexe de l’enfant là, ça réduit les risques. La génétique peut-être une véritable loterie des fois. On estime qu’il y a 20000 codant pour une protéine chez l’humain, c’est énorme … et je vais me taire, ça vaudra mieux. » Hein ? C’est quand qu’elle a cru que j’étais devenu un génie, là ? Ou plutôt, quand est ce que j’ai fait une boulette qui lui a fait croire ça ? Ma petite soustraction ? Et m#rde. Heureusement qu’elle ne sait pas que je lis des bouquins d’algèbre pendant mes insomnies sinon elle ne se serait pas arrêtée. Elle a dit quoi, là ? J’ai déjà oublié. Parce que les mots compliqués, ça me rentre dans une oreille pour aussitôt ressortir de l’autre côté. C’est pour dire. « Cardiopaquoi ? Maladie Gnomomachin ? Mais qu’est ce que tu me racontes là ? Si j’avais la maladie d’un gnome, je serais pas aussi grand. Et avant que tu te demandes à quel crétin tu as affaire, je te rassure, je blague. Dans tous les cas, moi, on l’a détecté passée la vingtaine, et c’est pas la petite malformation en mode arnaque à l’assurance. Si ça t’intéresse, je te filerai le nom, tu pourras chantonner les symptômes au mioche pour faire genre c’est une berceuse. Ou juste le dire au médecin. » Je ne sais pas pourquoi j’ai précisé que je blaguais. En général, ça m’arrange qu’on me considère comme plus crétin que je ne le suis vraiment, pour la simple raison que c’est toujours plus agréable quand les gens n’attendent rien de nous. En général, donc. Mais là, c’est comme si j’avais envie qu’elle ait une image de moi un peu plus proche de la réalité. Histoire qu’elle n’ait pas trop honte du père du gosse, en fait. « Désolée. La science c’est toute ma vie. Littéralement. » Ah. Ouais. C’est une excuse ça ? J’hausse les épaules. « Moi c’est le sport et les maths. Chacun son trip. » P#tain, et voilà que je recommence. D’habitude, je dis juste le sport. Les maths, c’est mon petit jardin secret. Vous imaginez un peu si je dis à tout le monde que je kiffe lire les démonstrations de Galois quand j’arrive pas à pioncer ? Je vais perdre toute crédibilité pour ma prochaine cuite, c’est sûr. Et pourtant, les maths et la physique, ça doit être les seules matières pour lesquelles j’ai jamais triché et presque toujours écouté les cours. J’sais pas, ça a quelque chose d’incroyablement passionnant de jouer avec les chiffres, les mouvements, et tout. En fait, ça doit être cette histoire de mouvements et de force qui m’intéresse. Et les équations pour les modéliser. Je me détache du mur pour mieux me gratter la tête de perplexité. « Mais du coup… si t’en es à quatre mois… tu sais déjà si c’est un mec ou une meuf ? Et… il bouge ? Et… il me ressemble ? Et… p#tain… c’est ouf. » Je crois que je commence un peu à percuter, là. Un peu.
P#tain. Mutante, elle aussi. Moi, papa. Cœur en carton peut-être pas transmis. C’est presque surréaliste. Et le pire, c’est que je sais juste son prénom, qu’elle est sûrement aussi surdouée que mon c#nnard de père, qu’elle kiffe à mort la science et les mots à coucher dehors. D’ailleurs, ça me fait penser : « C’est c#n à dire, mais faudrait peut être qu’on se file nos numéros. Et que… p#tain. C’est quoi ta mutation au fait ? Et je peux te payer un verre, finalement ? J’ai trop de questions, là. Quatre mois. Cinq. P#tain. » Je la regarde, laissant très certainement toutes mes émotions s’étaler sur mon visage. Autant mon angoisse et ma panique que ma curiosité, ma perplexité, et quelque part ma joie. Parce que même si c’est p#tain la m#rde, c’est quand même méga génial. Je ne pensais pas être capable d’aller toujours plus loin au niveau des c#nneries à faire. Là, je crois que je tiens quand même mon record pour la douzaine d’années à venir. « C'est méga flippant mais en même temps c'est méga génial. Ca t'a fait ça à toi aussi ? »
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Ven 1 Mai 2015 - 15:51
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MARIUS CEASAR & CRESCENTIA SPIEGELMAN
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Cette grossesse était un imprévu dans le parcours de Crescentia. Elle qui aimait tout planifier, qui détestait être surprise, elle avait de quoi être considérablement déstabilisée par cette nouvelle et pourtant, ce n'était pas le cas. Ce n'était plus le cas. Ça avait été compliqué au début, mais elle avait fini par se faire à l'idée et puis au bout du compte, elle se disait que c'était probablement sa seule et unique chance d'être mère. Si elle devait attendre le prince charmant, elle n'était pas sortie de l'auberge. Celui qu'elle aimait avait pris ses jambes à son cou en apprenant qu'elle était une mutante. Elle n'arrivait pas à oublier Soren et elle n'avait pas franchement envie de tenter d'autres rencontres si ça devait se terminer comme ça. Maintenant qu'elle avait un bébé en route, ce serait probablement encore plus difficile de rencontrer quelqu'un. Tant pis, elle avait décidé de mettre les histoires d'amour derrière elle pour ne se concentrer que sur l'enfant qu'elle attendait. Son bébé était ce qui comptait le plus à ses yeux à présent et elle estimait que faire des efforts pour que son père puisse avoir un rôle dans sa vie, ce n'était pas une option. Elle devait le faire. Marius était de toute évidence quelqu'un de particulier, mais il était le père de son enfant et elle estimait qu'il avait le droit de connaître son existence et de juger s'il voulait ou non jouer un rôle dans la vie de cet enfant. Qu'importait l'énergumène qu'il pouvait être, elle voulait que son enfant ait un père. Elle n'avait pas envie d'être cette mère obligée de créer un héros fictif pour servir de père à son enfant, raconter qu'il était pompier, mort en sauvant des vies, c'était un gros cliché dont elle n'avait pas envie de s'encombrer. Marius était ce qu'il était, mais avoir un vrai père, c'était mieux que de vivre avec des histoires bidons. Et puis, ça pourrait être pire. Il était certes un brin immature, mais il n'avait pas l'air du gros connard qui tapait sur tout ce qui bougeait. Elle n'était pas la fille la plus douée pour comprendre les autres personnes, mais après avoir discuté avec lui, elle pouvait quand même estimer qu'elle aurait pu tomber sur un mec bien pire. Au moins, il avait quelque chose en commun, ils étaient des transmutants, il y avait mieux comme point commun, mais ça semblait déjà être l'assurance que si l'enfant possédait lui aussi le génome x, il n'allait pas partir en courant. Elle laissa échapper un soupire. « Ouais, je le suis aussi. » Un truc dont elle se serait bien passée d'ailleurs. Elle n'était pas du genre fière d'être une mutante, au contraire, ça avait tendance à la déstabiliser, les chasseurs lui faisaient peur, elle n'était pas franchement très combative alors forcément, elle était une proie facile pour eux. Elle hocha la tête suite à la réplique du jeune homme, oui, il restait cinq mois, théoriquement en tout cas. Mais elle n'avait guère envie d'évoquer la possibilité d'une naissance précoce, elle ne voulait même pas l'envisager. Elle ne voulait pas penser aux possibles complications, elle en avait tout un tas dans ses connaissances, mais elle ne voulait pas s'aventurer sur ce chemin, sans quoi, elle allait finir paranoïaque. Tout allait bien se passer et il lui restait bel et bien cinq mois de grossesse, ni plus ni moins. Cinq mois, ça paraissait déjà court dit comme ça, alors il n'y avait pas moyen pour qu'elle se mette à imaginer que ça puisse être encore plus court. Elle voulait cet enfant certes, mais cinq mois pour se préparer, ça semblait déjà bien peu.
Des complications, il y en aurait peut-être, d'autant plus si le jeune homme avait des problèmes cardiaques, mais tout irait bien, elle en était convaincue et elle continuait d'essayer de s'en convaincre avec son charabia scientifique. Elle s'enfonçait dans ses propres explications et pouvait continuer d'avancer ses théories pendant des heures entières, mais il valait mieux qu'elle se taise, elle en avait conscience. Tout comme elle savait qu'il ne fallait pas qu'elle reprenne les termes déformés par le jeune homme pour essayer de les expliquer ? A quoi bon ? Ce n'était pas compliqué, il pourrait comprendre, n'importe qui pouvait comprendre d'après elle, mais ce n'était pas le sujet et ce n'était de toute évidence pas l'heure de faire un cours de biologique. « Oui, on pourra en parler au médecin, ce sera mieux comme ça. » Mieux que de faire des hypothèses basées sur des théories et des probabilités. A trop penser en théories et probabilités il y avait de quoi devenir paranoïaque, et Crescentia était le genre de personne qui pouvait facilement le devenir, alors malgré les connaissances qu'elle pouvait avoir, elle préférait laisser tout ça au médecin, ce serait tout de suite beaucoup plus simple. Elle haussa les épaules suite à la réflexion de son interlocuteur. « J'aime les maths aussi, ça nous fait un point commun. » Le sport par contre, ce n'était pas franchement son truc. Elle faisait du yoga à la limite, mais c'était surtout dans une volonté d'apaisement de l'esprit, elle n'était même pas sûre que ce soit un sport à part entière. Elle n'avait jamais été une grande sportive et elle ne le serait jamais. Mais elle pouvait parler mathématiques sans le moindre soucis alors peut-être qu'il pouvait s'agir d'un sujet sur lequel au moins, ils pourraient s'entendre. Puisqu'il fallait qu'ils soient parents ensembles, se trouver des points communs, ce n'était peut-être pas du luxe. Elle porta sa main sur son ventre rebondi, geste qui lui arracha un sourire. « Oui, on le sent bouger un peu. Mais il est encore petit alors ce n'est pas très distinct. Je saurais le sexe à la prochaine échographie, à la fin du mois. Par contre je pense qu'il va falloir attendre un moment avant de savoir s'il te ressemble. » Nombreux étaient ceux qui disaient qu'un bébé ressemblait à ses parents dès les premiers jours de vie, mais concrètement, il fallait quand même attendre plusieurs années avant de vraiment voir les ressemblances, d'après Crescentia en tout cas, c'était peut-être un point de vu qui changerait dès qu'elle tiendrait cet enfant dans ses bras. « Ouais, je crois que ça vaudra mieux. » Sur ces mots elle fouilla dans son sac pour essayer d'y trouver son téléphone, son sac à main était certainement le seul endroit de sa vie où rien n'était parfaitement organisé, sac de fille oblige sans doute. « Je pouvais contrôler les plantes, mais je me suis faite vaccinée et maintenant, j'ai tendance à guérir spontanément. » Son portable trouvé, elle le tendit au jeune homme pour qu'il puisse rentrer son numéro dedans. « NH24, le meilleur vaccin du monde. » Elle soupira comme pour appuyer l'ironie de ses propos, franchement ce vaccin c'était clairement de la merde en boite et encore c'était un qualificatif bien gentils. Dans un sens ce qu'elle faisait maintenant c'était mieux qu'avant, mais quand même, appeler ça un vaccin, c'était se foutre de la gueule du monde. « Et, je veux bien un verre. » Fini-t-elle par dire pour répondre à sa question, sans alcool évidemment puisqu'elle était enceinte et qu'ils devaient bien se rendre compte tous les deux que l'alcool et elle, ça faisait mauvais ménage. Plongeant une nouvelle fois dans son sac elle récupéra la photographie de l’échographie pour la tendre au jeune homme. « On voit pas grand chose encore, surtout qu'y a pas énormément de lumière dans le coin, mais au moment où je l'ai vu sur l'échographie j'ai arrêté de paniquer et c'est devenu la plus belle chose de ma vie. » Si ça pouvait l'aider lui aussi à voir les choses de la même façon qu'elle, alors il pouvait garder cette échographie, de toute façon, elle avait l'enregistrement chez elle, super dvd à regarder toute la soirée. C'était flippant, c'était un fait qu'elle était bien la dernière à pouvoir nier, mais il avait raison, c'était aussi méga génial et ça l'était encore plus s'il s'en rendait compte lui aussi.
Marius Caesar
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Lun 11 Mai 2015 - 20:37
if only for it's sake
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Je crois que je commence à peine à vraiment assimiler ce qu’elle me bave depuis tout à l’heure. Je vais être papa. Moi. Marius Alexandre Caesar. C’est tellement fou, tellement illogique, tellement… tellement, que ça sonne faux, vous en trouvez pas ? Bah moi, je trouve. Parce que son ventre rebondi, bah il héberge mon gosse. Et qu’apparemment, ce gosse, je vais le tenir dans mes bras dans quoi… cinq mois ? P#tain. Et en plus, cerise sur le gâteau, il risquait d’être aussi mutant que ces deux c#ns de parents – oui, c#ns tous les deux, doctorat ou pas. Ouais, en fait, non, je suis le seul c#n des deux vu ce qu’elle est en train de me balancer. Et que je te parle de cardiotruc, et que je ramène ma fraise avec de la génétique, et que je me la pète avec des stats : j’ai beau adorer les maths, je ne pite rien de ce qu’elle me raconte pour le coup, parce que même si j’en comprends la moitié, j’ai pas trop envie de faire d’efforts pour comprendre ce qu’il reste. Et la bio, très peu pour moi. Mon cœur, donc, est au cœur – justement – de la conversation le temps d’un soupir. C’est dingue comme cette m#rde va me pourrir la vie jusqu’au bout. Elle a brisé ma carrière et elle met déjà en danger la vie de mon gosse. Mais bon, d’après l’autre greluche qui est face à moi – j’dis greluche, mais c’est affectueux, hein crevette, j’insulte pas ta môman t’inquiète – je vais devoir attendre un peu avant d’être certain que tu n’as pas hérité du cœur totalement pourrave de ton pôpa. Non mais sérieusement : Marius papa. J’ai l’impression qu’on se fout de ma gueule lorsqu’on accole les deux mots. Mais bon. Pour le cœur, donc, ça va être le joker appel à un ami. « Oui, on pourra en parler au médecin, ce sera mieux comme ça. » Ouais, et si possible, vaut mieux faire le super moit-moit, histoire d’être certain après coup.
Un petit blanc et bam, ça repart. Et que je t’étale que je suis super géniale en sciences et que moi, je surenchéris sans trop savoir pourquoi sur mon amour pour le sport et les maths. Et ouais, les maths. On dirait pas. Quand on parle de fans de maths, on s’imagine le gosse tout boutonneux et moche, et pas mon corps de rêve, mais j’ai l’avantage d’accumuler presque toutes les qualités du beau gosse de base. Hormis le cerveau, mais Martial avait tout pris donc c’est pas de ma faute si j’ai récupéré que les trois pauvres neurones qui restaient sur la table. « J'aime les maths aussi, ça nous fait un point commun. » Un point commun ? Cool. C’qu’on a l’air méga stupide tous les deux quand même. Je sais quoi d’elle, là ? Qu’elle est une intello, qu’elle a un doctorat et qu’elle s’appelle Crescentia. C’est quoi déjà son nom de famille ? Ah ouais, je sais aussi qu’elle aime les maths, vu qu’elle vient de me le dire. J’hausse les épaules dans un petit sourire. « Cool, on pourrait lui apprendre à calculer des intégrales triples, la crevette va être gâtée ! » Je me retiens de lui tirer la langue pour lui faire comprendre que je blague. Un peu. Presque. Bon, ça va, je vais attendre son entrée au CP avant de lui apprendre la formule de l’hypothénuse en chantant. Et le pire, c’est que vu que ce sera ma crevette à moi, bah… le gosse chantera sûrement aussi faux que moi. Ca va être tellement fun.
Le gosse. P#tain. Je vais être papa. Non, rien à faire : j’ai beau me le répéter, ça ne rentre pas. Cinq mois. J’essaye un instant d’imaginer la tête de la chose. Une tête, justement. Des petits bras. Des petits doigts. Des petites mains. Potentiellement un petit zizi aussi. Des petits yeux. Un petit nez… M#rde alors. Je suis sûr qu’il ou elle doit être canon. Et en parlant de il ou elle, je me retrouve à lui demander si on connait déjà son sexe, s’il bouge, si… p#tain, j’ai trop de questions qui m’arrivent à l’esprit. « Oui, on le sent bouger un peu. Mais il est encore petit alors ce n'est pas très distinct. Je saurais le sexe à la prochaine échographie, à la fin du mois. Par contre je pense qu'il va falloir attendre un moment avant de savoir s'il te ressemble. » Je joue, je lui offre un sourire radieux et une petite moue déçue totalement fictive quant à une ressemblance pour le moment non visible entre le gosse et moi. Prochaine échographie. Fin du moi. J’essaye de noter ça dans ma tête, mais tout est trop embrouiller, c’est sûr que je vais oublier. Sa main posée sur son ventre rebondi me fait brutalement envie. C’est trop injuste : moi aussi je veux le sentir bouger, moi aussi je veux être à son contact ! C’est totalement fou ce que j’apprends, là, b#rdel, mais c’est totalement… génial. Et ce gosse, p#tain ce gosse, c’est le mien et je l’adore déjà. Je suis sûr qu’il ou elle sera génial. Vraiment. Je commence à percuter, de plus en plus. Elle mutante, elle maman, moi papa. Faut que j’aille boire un verre. Voire quinze. Voire trente. Et il me faut son numéro. « Ouais, je crois que ça vaudra mieux. » Elle sort un stylo, elle sort un téléphone, elle commence à répondre à mes questions sur sa mutation. « Je pouvais contrôler les plantes, mais je me suis faite vaccinée et maintenant, j'ai tendance à guérir spontanément. » Elle quoi ? Les plantes ? Tu m’étonnes qu’elle kiffe la bio. Et… pourquoi est ce qu’elle parle au passé ? Elle a pris le vaccin elle aussi ? « Moi aussi, j’suis passé au vaccin, et… » J’attrape son téléphone, chope ses contacts et commence à y entrer mon numéro alors qu’elle continue sur sa lancée. « NH24, le meilleur vaccin du monde. » Son soupir me fait hausser un sourcil. Elle a tendnace à guérir ? Mais c’est fun ça ! « Te plains pas, depuis que je l’ai pris, j’ai pas fait une nuit complète, je suis totalement claqué. Et… » Je m’envoie un SMS à partir de son téléphone avant de le lui rendre. « Voilà, tu me trouveras au contact Marius Caesar PapaDeLaCrevette, histoire que t’oublies pas qui je suis. » Je lui fais un petit clin d’œil, les mains rentrées dans les poches avant de désigner l’entrée du bar d’un mouvement de menton interrogateur. Alors ce verre ? « Et, je veux bien un verre. » Cool. Je m’apprête à rentrer dans l’établissemnt lorsqu’elle plonge encore sa main dans le gouffre qu’est son sac – je n’ai jamais compris ce délire de meuf, d’ailleurs – pour en ressortir une photo. En noir et blanc. « On voit pas grand chose encore, surtout qu'y a pas énormément de lumière dans le coin, mais au moment où je l'ai vu sur l'échographie j'ai arrêté de paniquer et c'est devenu la plus belle chose de ma vie. » Le… la… quoi ? Je plisse les yeux, essayer de choper de la lumière quelque part pour y voir quelque chose. Je commence par bougonner, lorsqu’on passe le pas de la porte. « P#tain mais on n’y voit quedal, ils peuvent pas entourer et flécher la tête et les yeux du truc ? » Elle a arrêté de paniquer ? Perso, moi ça me fait plus flipper qu’autre chose. J’ai beau savoir que c’est mon gosse, pour le moment, il est sacrément… informe. Non, j’abuse. Là, on voit sa tête… à moins que ce soit son c#l.
Bon, d’accord, je critique, je bougonne, je râle, mais je ne peux quand même pas m’empêcher de la regarder d’un petit air de chien battu lorsqu’on arrive au niveau du bar et que je lui demande d’une petite voix suppliante si « Je peux la garder quand même ? » avant de la poser et d’appeler le barman qui revient direct nous voir. Ce qu’on veut ? Un truc à boire sans alcool pour elle, mon cocktail habituel pour moi. Je me tourne vers Crescentia. « N’empêche, t’as bien fait de venir me voir. Je sais pas si c’est la plus belle chose de ma vie, mais… je sais pas. J’crois que j’ai pas encore totalement percuté non plus. Pfffiou… plus que cinq mois. Ca fait super beaucoup. J’ai déjà hâte de tenir la crevette dans mes bras. » Je lorgne sur son ventre. « Il bouge, là ? Tu crois qu’il m’entend ? M#rde, faut peut être pas que je dise trop de c#nneries, sinon il va me renier avant de naître, le fourbe. Et tu crois qu’il faut aussi ne pas dire de grossièreté ? » Des questions, des questions encore des questions. Je crois que j’en ai trop pour mon propre bien, et bien moins si on enlève celles qui sont totalement stupides. Nos verres arrivent, avec mes éternelles cacahuètes. « T’as des frères et sœurs ? Et des parents ? Tu fais quoi dans la vie ? Et il bouge là ? S’il bouge, t’as intérêt à me le dire, que je puisse le sentir bouger. Et sinon, t’as des animaux ? Un copain ? » Je m’appuie sur le bar, à regarder le ventre de Cressy. « Peut être qu’il dort. » J’essaye de visualiser comment ça se passe dans sa piscine intérieure. « Perso, j’ai un frère jumeau. Mais il n’est pas très intéressant, avocat, tout ça tout ça… Il devrait te plaire, en fait. » Je m’aperçois qu’en fait, je ne lui laisse pas vraiment le temps de parler. Ce qui est assez problématique vu que je lui pose des questions. Je me force à me taire en attrapant mon verre et en commençant à le siroter sans la quitter du regard.
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Sam 23 Mai 2015 - 20:20
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MARIUS CEASAR & CRESCENTIA SPIEGELMAN
This one's for the lonely. The ones that seek and find Only to be let down Time after time. This one's for the torn down The experts at the fall, Come on friends get up now You're not alone at all. And this part was for her, This part was for her, This part was for her. Does she remember ? It comes and goes in waves, i.... This one's for the faithless, The ones that are surprised. They are only where they are now Regardless of their fight ~ Comes and Goes.
Tais-toi Crescentia. Elle entendait cette petite phrase au fond de son crâne à chaque fois qu’elle partait dans ses délires et se lançait dans des récits scientifiques qui, la plupart du temps n’intéressaient qu’elle. La science c’était toute sa vie et ce depuis qu’elle était toute petite. Ses parents étaient ingénieurs, ils vouaient leur existence à la science et c’était quelque chose qu’ils avaient transmis à leurs deux enfants. La science c’était ce qui la rassurait, alors parler en jargon scientifique dès que les choses devenaient un peu compliquées, ça lui semblait être la meilleure chose à faire. Pour elle. Pour les autres, ça devait juste être super chiant. C’était l’impression qu’elle faisait au père de son enfant, la fille super chiante avec qui il allait devoir partager un élément essentiel de sa vie ? C’était mauvais. Ils étaient deux opposés, il avait ses défauts et elle avait les siens, ils étaient tellement différents qu’on aurait presque pu se demander comment ils avaient pu se retrouver à coucher ensemble. L’alcool faisait parfois des choses très surprenantes. Ils pouvaient déjà être sûrs et certains qu’éduquer cet enfant ensemble allait être une chose particulièrement compliquée. Ils allaient devoir faire des efforts pour y parvenir, mais ça en valait la peine. Malgré ses doutes et ses trouilles, si Crescentia était bien persuadée d’une chose, c’était que ça en valait la peine. Ce bébé était peut-être la chose la plus inattendue qui arrivait dans sa vie, il lui semblait aussi que c’était la plus belle. Ça n’avait pas été facile tous les jours ces derniers temps, à tel point qu’elle avait eu des problèmes avec la drogues, qu’elle avait essayé de se suicider et qu’elle avait passé pas loin d’un an dans un asile psychiatrique. Mais c’était fini maintenant, elle allait mieux, elle se relevait de ses cendres et ce bébé c’était l’espoir qu’il lui fallait pour laisser les désastre de son existence loin, très loin derrière elle. Cet enfant, elle ne voulait le voir que comme une bonne nouvelle, quand bien même il n’avait pas été désiré, elle avait eu des doutes, mais depuis que sa décision était prise, depuis qu’elle avait choisi de le garder, elle savait que c’était la plus belle chose de sa vie. Elle laissa échapper un léger ricanement suite à la réplique du jeune homme. « Ouais, en espérant qu’il ne nous déteste pas trop pour lui avoir fait subir ça. » Les maths ce n’était pas une passion qu’on retrouvait chez énormément de personne, c’était une notion qui énervait bien des gens, alors mieux valait qu’ils évitent de se mettre leur enfant à dos à cause des maths. Enfin, elle plaisantait, tout comme lui. Ils avaient bien assez de temps devant eux avant de voir si oui ou non cet enfant serait un petit génie des mathématiques. Ses parents à elle, ne lui avait pas laissé le choix, il avait toujours fallu qu’elle excelle dans les domaines scientifiques, elle voulait que son enfant lui, il ait le choix.
Savoir s’il leur ressemblait, c’était impossible à dire pour le moment, mais il y avait des chances quand même, il aurait la moitié de leur patrimoine génétique respectif alors il leur ressemblerait forcément. Il avait plutôt intérêt à hérité de la taille de son père plutôt que de celle de sa mère s’il voulait avoir une chance de faire du basket un jour. Pourvu que la génétique et le hasard soit gentils avec lui. Du haut de ses 1m57, Crescentia n’était pas gâtée de ce côté-là. Ils auraient bien des années pour se demander qu’est-ce qu’il tient de sa mère et qu’est-ce qu’il tient de son père, pour l’instant la question ne se posait pas vraiment. L’important pour le moment, c’est sans doute les numéros de téléphone, le nez plongé dans son sac à la recherche de son téléphone, elle prit le temps de répondre aux questions qu’il lui posait, pour finalement ressortir de son expédition avec son téléphone qu’elle lui passa pour qu’il rentre son numéro dedans. Elle lui adressa une grimace désolée suite à sa remarque. Elle avait eu plus de chance que lui en prenant le vaccin, guérir instantanément c’était définitivement mieux que de ne plus dormir. « Tu as raison, je vais éviter de me plaindre, pour le coup, je suis plutôt chanceuse. » Elle récupéra son téléphone avant de le remettre au fond de son sac. « Merci. Crescentia Spiegelman, mais Cressy, ça suffit. » Précisa-t-a, après tout ce n’était pas plus mal qu’il connaisse son nom en entier s’ils devaient devenir parents d’un enfant ensemble. Avant de le suivre jusqu’au bar, elle attrapa – non sans difficultés – la photo de l’échographie pour la lui confier. « Il fait trop sombre pour qu’on puisse y voir correctement. Mais à la lumière du jour et avec une bonne vue, on y voit quelque chose. » Une ombre, quelques formes, mais pas plus. C’était la première échographie après tout. Elle n’était pas facile à lire, même pour elle qui avait étudié en long en large et en travers la biologie, c’était compliqué. La prochaine serait plus claire et puis celle d’après encore plus, il fallait juste laisser le temps à ce bébé de grandir pour pouvoir le voir un peu mieux sur les échographies.
Le suivait jusqu’au bar, elle acquiesça, un sourire aux lèvres pour lui indiquer qu’il pouvait garder l’échographie, elle en avait une autre accrochée sur son réfrigérateur. Face au barman elle commanda un verre de thé glacée, raisonnable, pas question de boire alors qu’elle était enceinte, même sans ça, mieux valait éviter qu’elle picole, l’alcool ne faisait pas bon ménage avec elle de toute évidence. « Je n’étais pas sûre à 200% que te retrouver pour t’annoncer ça soit la meilleure chose à faire. Je n’avais aucune idée de comment ça allait se passer, alors j’ai beaucoup hésité et puis finalement je me suis dit que c’était normal de te le dire et que ce serait mieux pour lui. » Elle hésita un moment avant de lui adresser un large sourire. « Merci de ne pas être parti en courant. » Dans tous les scénarios qu’elle avait pu imaginer, le voir partir en courant avait fait parti de ceux qu’elle avait jugé les plus probables. Pessimiste peut-être, elle avait eu peur que les choses se passent mal et finalement, elle était plutôt satisfaite. Elle avait aussi imaginer qu’il la tue pour la faire taire avant de l’enterrer dans un coin de la ville, alors oui ça aurait pu être pire et elle, il fallait vraiment qu’elle arrête les films d’horreurs, ça venait créer des scénarios complètement flippants au fond de son crâne. « Non, il ne bouge pas pour l’instant. Il est encore trop petit pour entendre les sons à l’extérieur, mais ça viendra. Je pense pas qu’il sera capable de faire la différence entre un gros mot et le reste, m’enfin je suppose qu’il faudrait commencer maintenant à les éviter. » Elle haussa légèrement les épaules, il n’était jamais trop tôt pour s’y mettre et ça n’allait pas être facile, elle en disait certainement moins que lui, mais elle était comme tout le monde alors il lui arrivait souvent de jurer pour tout et n’importe quoi. Un bien piètre exemple pour cet enfant. Elle attrapa son verre en face d’elle pour en avaler une longue gorgée avant de répondre aux multiples questions qu’il venait de poser. « J’ai des parents, à qui il va vraiment falloir que je parle de cet enfant, mais ma mère risque de faire un infarctus. » Sa mère qui était l’image même de la perfection, elle était droite, elle avait des principes alors entendre sa fille lui dire qu’elle était enceinte d’un type qu’elle a rencontré dans un bar et que ce n’était une histoire que d’un soir, ça allait difficilement passer, pour son père, elle ne se faisait pas trop de soucis en revanche. « J’ai un frère aîné, Selwyn, il est infirmier. Pas de petit ami mais trois chats. » Trois chats c’était peut-être mieux qu’un petit ami dans le fond. « Je suis botaniste, j’étudie les plantes et c’est beaucoup plus intéressant que ça en à l’air. Et, Promis, s’il bouge, je te le dis. » Elle attrapa de nouveau son verre pour en avaler une nouvelle gorgée avant de sourire à son interlocuteur. « Peut-être que tu devrais me présenter ton frère. » Elle haussa les épaules. Ce serait vraiment trop bizarre comme situation en fait. « Je rigole. Toi, tu as quelqu’un ? Et tes parents, ils sont en ville ? Tu travailles dans quoi ? » A son tour de répondre aux questions, il fallait bien qu’ils apprennent à se connaitre maintenant, même si la logique aurait voulu qu’ils apprennent à se connaitre avant de faire un enfant, mais les temps évoluent et avec les mœurs changent, maintenant, il n’est pas si rare que ça de faire les choses dans cet ordre là, c’est du moins ce que Crescentia se plaisait à se répéter comme pour se rassurer un peu.
Marius Caesar
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Sam 30 Mai 2015 - 13:12
if only for it's sake
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
J’ai besoin d’une bière. Voire deux. Ou quatre. Ou bien trois vodka. Bref: j’ai besoin de boire de quoi me remettre de mes émotions. Il ne faut pas croire: je prends bien, remarquablement bien d’ailleurs, la nouvelle, mais bon... J’ai quand même besoin de boire. Pour encaisser. Pour absorber. Pour devenir intelligent le temps d’une alcoolémie aggravée. Et puis, puisqu’elle ne boit pas, il faut bien que je boive pour deux voire trois histoire d’équilibrer la chose, non ? Dans tous les cas, je me laisse tomber sur le tabouret et faire signe au barman de nous servir. Et je recommence à parler. Pour ne rien dire, pour poser des questions, pour me renseigner, pour m’exprimer, pour communiquer. A ce qu’il parait, je parle trop, et surtout je dis bien trop de choses inutiles. Mais personnellement, ça ne m’a jamais dérangé alors je ne vois pas en quoi ce serait dérangeant. Et puis, s’il bouge, je veux le savoir bon sang ! Sérieusement, je sens que d’ici cinq mois, cinq mois p#tain !, je ne vais plus voir les obèses de la même manière. Non mais vraiment : c’est dingue de se dire que ce n’est pas de la graisse que cache ce ventre, ce gros ventre, mais bel et bien un petit être tout mignon, tout bien formé. C’est dingue de se dire que ce ventre cache mon fils ou ma fille. C’est dingue, terrifiant, exaltant, surprenant, effarant. Et cette petite photo dans ma main, ce petit chef-d’œuvre contemporain et totalement abstrait, ce truc matérialise tout ça. Elle a raison, dans un sens, en disant qu’elle a cessé de paniquer lorsqu’elle a vu l’échographie. On ne voit rien, on ne reconnait rien, mais… voilà, le gosse est là. « Je n’étais pas sûre à 200% que te retrouver pour t’annoncer ça soit la meilleure chose à faire. Je n’avais aucune idée de comment ça allait se passer, alors j’ai beaucoup hésité et puis finalement je me suis dit que c’était normal de te le dire et que ce serait mieux pour lui. Merci de ne pas être parti en courant. » Je lui offre un large sourire. Et un haussement d’épaules. J’avoue que partir en courant était une option totalement crédible. Probable. Après tout, Marius et responsabilité, ça n’allait pas ensemble. Marius et paternité, encore moins. Si on m’avait dit que ma réaction à une telle annonce aurait été juste des injures, un peu de mauvaise foi et une grande joie, je pense que j’aurai conseillé à la personne d’aller se faire soigner. Mais bon, voilà : maintenant, nous y sommes. Je vais être père, p#tain, et je le prends remarquablement bien. Peut être parce que je n’ai pas entièrement assimilé toutes les conséquences de cette soirée.
Ouais, sûrement, ça doit être ça. Et quelques bières et vodka ne peuvent que conserver cet état de fait le reste de la nuit que je vais passer éveillé, à ne pas en douter. Ou ivre mort, aussi, ce qui me convient tout à fait. Mes questions s’affolent donc, dans cette hyperactivité qui me caractérise et qui contraste bien trop avec le calme de Crescentia. M#rde mais comment peut elle être aussi posée ? Chut Marius. Tais-toi. Laisse la parler. Ecoute-la. C’est la mère de ton gosse, p#tain, et tu ne connais même pas sa taille de soutien-gorge, ça ne va pas du tout ! Je me force à me taire en piochant dans l’assiette de cacahuètes, en buvant une gorgée, en observant son ventre. « Non, il ne bouge pas pour l’instant. Il est encore trop petit pour entendre les sons à l’extérieur, mais ça viendra. Je pense pas qu’il sera capable de faire la différence entre un gros mot et le reste, m’enfin je suppose qu’il faudrait commencer maintenant à les éviter. » Elle m’éclate, cette fille. Mais comment fait-elle, b#rdel ? Elle répond à toutes mes questions sans en oublier, même au plus débile, avec une… organisation qui m’est totalement abstraite. M#rde alors, j’ai couché avec une intello, et notre gosse va vraiment finir comme elle. Vous allez voir qu’à cinq ans, le gosse se débrouillera mieux que moi et je ne piterai plus un mot de ce qu’il bavera. La joie. Elle hausse les épaules à ma remarque concernant ma façon de parler. La vulgarité. Ca a été la première de mes rébellions. S’exprimer correctement, dire plait-il ? au lieu de quoi, faire de jolies phrases… la seule façon de parler de ma mère me hérisse le poil par son ton guindé et bourgeois. Alors à huit ans, j’ai tout envoyé balader, avec le caractère de m#rde qui est le mien. Et j’ai commencé à ponctuer mes phrases d’injures, j’ai commencé à agrémenter mes insultes de noms d’oiseaux de plus en plus variés, j’ai commencé à parler comme un charretier en sachant que chaque p#tain que je sortais était une provocation gratuite de plus à la liste des choses que mes parents détestaient chez moi.
La vulgarité. Avec l’insolence et l’absence totale de politesse, ça a été ma première rébellion, ma première guerre ouverte avec l’autorité paternelle. Et ça va être très dur de faire gaffe à ma manière de m’exprimer maintenant. Comme si c’était brutalement devenu important à mes yeux. J’avale une nouvelle gorgée de bière avant de lâcher un nouveau flot de questions surexcitées. Elle a intérêt à me dire s’il bouge, parce que je compte bien le sentir bouger avant qu’on se sépare. Même si je dois attendre toute la nuit pour ça. Non mais.
« J’ai des parents, à qui il va vraiment falloir que je parle de cet enfant, mais ma mère risque de faire un infarctus. » J’éclate de rire à ses mots. Je n’imagine même pas la tête de ma mère et encore moins celle de mon père. Quoique, non, en fait, je sais exactement quelle tête ils vont faire : ils vont lever les yeux au ciel, mon père va me demander qui est la pute que j’ai ainsi engrossée et ma mère va fondre en larmes en disant que notre réputation est perdue, et qu’a-t-elle fait au monde pour avoir un fils pareil, et que Martial est leur seule vraie réussite, et que jusqu’où est ce que je compte aller dans le déshonneur de la famille Caesar qui m’a toujours tout offert même quand je ne le méritais pas et blablabla et blablabla, je sais bien pourquoi je ne veux plus les voir. Oh, et mon père va rajouter qu’il ne faut pas que je compte sur lui pour un quelconque soutien financier, et ma mère va refondre en larmes, et je vais me barrer en claquant la porte avant d’aller courir une heure ou deux pour finir à l’hôpital parce que mon cœur n’aura pas tenu le choc. Joyeux programme en perspective. « M#rde alors, le gosse est pas gâté avec ses grands-parents alors ! » Mon interruption ne semble pas trop la gêner puisqu’elle continue dans ses réponses à mes trop multiples questions. « J’ai un frère aîné, Selwyn, il est infirmier. Pas de petit ami mais trois chats. Je suis botaniste, j’étudie les plantes et c’est beaucoup plus intéressant que ça en à l’air. Et, promis, s’il bouge, je te le dis. » Je lui fais un nouveau sourire en intégrant ce qu’elle est en train de me dire, même si je ne dois pas donner l’impression d’être suffisamment futé pour tout retenir. Un frère ? Cool. Comme moi. Botaniste ? Beurk. Les plantes, même dans mon assiette, elles ont une sale tronche. Et celles que j’ai eues dans mon appart… « J’ai réussi à tuer un cactus une fois. Il est mort de soif. Mon frère n’a pas voulu m’en offrir un nouveau, j’ai pas compris pourquoi… » Je lui lance un regard complice. Je ne peux pas m’empêcher de commenter ce qu’elle dit, c’est plus fort que moi. Et j’espère que ça ne la dérange pas, parce que je ne compte pas arrêter de moi-même. Sauf si elle hurle, bien sûr. Mais dans ces cas là, mon réflexe c’est d’embrasser la meuf pour la faire taire, et je doute qu’elle apprécie. Bon, si elle hurle, promis, je me tais. Et je continue d’écouter ce qu’elle dit. « Peut-être que tu devrais me présenter ton frère. Je rigole. Toi, tu as quelqu’un ? Et tes parents, ils sont en ville ? Tu travailles dans quoi ? » A son tour de poser des questions.
Je lui fais une petite moue, ne sachant pas trop par quoi commencer. Mon frère, c’est un bon point de départ, non ? Surtout que bon, elle va être obligée de le croiser. Et de l’apprécier. Parce que « Dans tous les cas, c’est sûr que tu vas le rencontrer, hein ! C’est mon frère jumeau, faux jumeau, donc bon, si tu connais Marius, tu connais forcément Martial, on est un kit duo. Et euuh… j’ai… eu… » Ouch, c’est compliqué à répondre à la question tu as quelqu’un ?. Parce que oui mais non. « J’étais avec une fille quand on a couché ensemble. Depuis, elle m’a largué. J’imagine que je le mérite, mais bon, c’est fait, c’est fait. » J’hausse les épaules. J’ai pas trop envie de parler d’Astrid, parce qu’Astrid rime avec c’est compliqué et que… c’est Astrid. Je secoue la tête, comme pour fermer définitivement le sujet de conversation. « Sinon, j’pense que tu peux facile avoir ma biographie sur le net, j’ai ma page Wikipédia en théorie, même si je crois que la moitié est un gros tas de c#nneries, par exemple j’ai pas trompée la mannequin suédoise avec la gardienne de l’équipe du Venezuela, elles ont toutes les deux finies dans mon lit dans la même soirée, c’est tout. Mais bref, tu t’en fous et à ça commence à dater cette histoire. » Je crois que je viens de perdre toutes mes chances avec Crescentia. Mais on s’en fiche : cette histoire date d’il y a… six ans, je crois. Un stage de hand international. Avant la chute. « Bref, j’étais handballeur, et je me suis reconverti dans les cascades, principalement au cinéma. Et mes parents, et mon frère, pareil, tu peux les trouver sur Wikipédia. Mon père est un c#nnard. Mais c’est aussi le PDG des Entreprises Caesar, tu dois connaître. » Je me tais, avant de m’emporter.
Mon père. En théorie, un père, c’est un idole non ? C’est un exemple, c’est un modèle, c’est un concurrent, c’est quelqu’un que l’on admire. Je crois. Mon père. Je le déteste mais… Son rejet est ce qui a fait de moi celui que je suis. En partie. Et j’aimerai bien qu’un jour, il voie en moi autre chose que le raté de la famille. « J’suis désolé, t’es un peu tombée sur le raté des Caesar… » Je secoue la tête, pour chasser ces idées noires qui n’ont pas lieu d’être et qui ne ressortent que parce que je suis fatigué. « Du coup, t’as une idée de comment on va s’y prendre pour les mois à venir ? »
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Sujet: Re: (marius) ›› if only for it's sake. Dim 31 Mai 2015 - 13:50
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MARIUS CEASAR & CRESCENTIA SPIEGELMAN
This one's for the lonely. The ones that seek and find Only to be let down Time after time. This one's for the torn down The experts at the fall, Come on friends get up now You're not alone at all. And this part was for her, This part was for her, This part was for her. Does she remember ? It comes and goes in waves, i.... This one's for the faithless, The ones that are surprised. They are only where they are now Regardless of their fight ~ Comes and Goes.
L’heure des questions avait sonnée. Il n’était de toute évidence jamais trop tard pour apprendre à se connaitre. Ils allaient avoir un enfant ensemble, alors il fallait bien qu’ils sachent qui était l’autre. Ils n’avaient rien d’un couple, ils n’auraient jamais rien d’un couple, mais ça ne voulait pas dire qu’ils devaient rester de parfaits inconnus l’un pour l’autre. Cette histoire allait être compliquée, elle ne savait même pas comment il faudrait s’y prendre pour un jour expliquer à cet enfant pourquoi son père et sa mère n’ont jamais vécu ensemble. Un jour viendrait où il aurait forcément des questions à leur poser et elle n’avait aucune idée de comment on pouvait expliquer ça à son enfant. Il n’allait pas naitre d’un amour profond, ni d’une relation qui avait échouée, il allait naître d’une histoire dépourvue de lendemain, un coup d’un soir pendant lequel ses parents étaient trop bourrés pour prendre la moindre précaution. Leur histoire était loin d’être banale, mais ils devaient faire avec, ils devaient trouver un moyen de gérer tout ça et en seulement quelques mois. Commencer par apprendre à se connaitre, même au fond de ce bar, c’était probablement déjà un bon début. La jeune femme avait répondu à chacune de ses questions, n’en perdant pas une seule au passage. Il aurait pu la bombarder d’un millier de questions, qu’elle aurait probablement réussi à répondre à chacune d’entre elle, trop attentive, trop sérieuse, trop organisée, elle ne pouvait pas faire autrement. Elle avait toujours été comme ça, ce n’était pas demain la veille que ça allait changer. Elle était toujours trop quelque chose, ce qui transformait la plupart des qualités qu’elle aurait pu avoir en véritables défauts. Elle était trop Crescentia et c’était surtout son entourage qui en pâtissait. Elle et Marius étaient complètement différents et il allait avoir autant de mal à la supporter qu’elle n’en aurait à le supporter. La jeune femme ne pu s’empêcher de sourire suite à la réflexion de son interlocuteur, elle ne connaissait pas ses parents à lui, mais elle connaissait les siens et ils étaient particuliers. Deux ingénieurs allemands, un père qui avait l’air d’un scientifique fou et une mère encore plus carrée qu’elle, c’était à faire peur quand on ne les connaissait pas bien. Au moins, ils avaient été des bons parents à leur façon, elle ne pouvait pas leur reprocher ça. Ils seraient sans doute d’excellents grands-parents, si jamais sa mère n’essayait pas de lui piquer son rôle de mère en essayant d’éduquer cet enfant. Pourvu qu’elle ne fasse pas ça. Un léger soupire passa ses lèvres suite à la réflexion sur le cactus. « Les plantes sont tellement mal comprises. » Répondit-elle sur le ton de l’humour. Pourtant c’était probablement vrai, mais elle n’avait pas envie de se lancer dans un débat sur les plantes et sans doute que lui non plus. Personne n’avait envie de se lancer dans un tel débat avec elle de toute façon.
A son tour de répondre aux questions qu’elle avait à lui poser. L’idée même de rencontrer le frère jumeau de Marius avait tendance à la stresser. Elle n’était pas douée pour ça et puis rencontrer la famille de l’autre c’était bizarre, ça faisait très couple, mais ce n’était pas ce qu’ils étaient. Elle esquissa un léger sourire pour essayer de cacher sa nervosité avant de se concentrer sur son verre, avalant une large gorgée de sa boisson, qu’elle manqua d’avaler de travers quand il lui annonça qu’il avait une petite amie quand ils avaient couché ensemble. Elle était beaucoup de chose, mais jamais elle n’avait pensé un jour qu’elle serait une briseuse de couple. « Oh merde. Est-ce que ça fait de moi ta maitresse ? » C’était un terme qu’elle n’avait jamais pensé utiliser pour elle-même. Elle n’était pas ce genre de femmes après tout. Elle aurait voulu ne jamais l’être. Cette révélation avait quelque chose d’un peu déstabilisant, mais il fallait bien qu’elle s’en remette et qu’elle se concentre sur les histoires qu’il était en train de lui raconter. Ou pas. Elle se fichait bien de ses histoires avec la mannequin suédoise et la gardienne du Venezuela ou avec qui que ce soit d’autre. Elle n’avait pas besoin de ce genre de détail et elle préférait tout autant qu’ils n’apprennent pas à se connaitre au point d’avoir des discussions sur leur vie sexuelle respective. La sienne n’était de toute façon pas palpitante, elle en aurait vite fait le tour si elle devait en parler et elle ne voulait pas en parler. « Wikipédia, handballeur, cascadeur, entreprise Ceasar, ok. » Se sentit-elle obligée de répéter comme pour volontairement évincer l’histoire précédente de son cerveau tout comme pour lui faire comprendre que c’était tout ce qui l’intéressait dans ce qu’il avait pu dire. Ses histoires de cul, il pouvait les garder pour lui, ce serait mieux pour tout le monde. Elle avala encore un peu de son verre avant de poser les yeux sur le jeune homme. « Qui est-ce qui dit ça, toi ? Ou ton père qui apparemment est un connard ? » Elle ne portait pas de jugement sur son paternel, elle ne faisait que répéter ce qu’il avait dit, mais elle savait ce que ça faisait d’avoir l’impression d’être une déception aux yeux de quelqu’un, ça pouvait facilement donner cette impression d’avoir tout foiré. Elle n’avait jamais rien raté jusqu’à ce qu’elle tente de s’ôter sa vie, dès lors le regard de sa mère avait changé sur elle tout comme il avait changé concernant Selwyn quand il avait annoncé qu’il serait seulement infirmier et non pas médecin. Ça pouvait donner l’impression d’être des ratés, mais est-ce qu’ils l’étaient pour autant ? Concernant les frangins Spiegelman, c’était loin d’être le cas, ils avaient fait des erreurs des choix, mais ils n’étaient pas des ratés, qu’importait ce que pouvait en penser leur mère. Un soupire passa le seuil de ses lèvres. Elle avait réponse à beaucoup de questions, mais pas à celle-ci. « Je n’en ai pas la moindre idée. J’ai lu des tas de bouquins sur les enfants, sur devenir parent et compagnie. Mais aucun d’eux n’explique comment s’organiser quand on va avoir un bébé avec un coup d’un soir. » C’était ce qu’ils étaient l’un pour l’autre de base et aucun bouquin qu’elle avait pu lire n’expliquait ça. « J’ai pas l’habitude de ne pas trouver mes réponses dans un bouquin ou derrière un microscope. » Ce qu’elle faisait depuis qu’elle avait appris sa grossesse c’était de l’improvisation totale, elle avait voulu retrouver le père, elle l’avait fait, quant à savoir ce qu’ils allaient faire maintenant, c’était une question à laquelle elle n’avait malheureusement aucune réponse.