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 same old empty feeling in your heart. (aspen)

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MessageSujet: same old empty feeling in your heart. (aspen)    same old empty feeling in your heart. (aspen)  Icon_minitimeMar 21 Oct 2014 - 12:43



▲ What are you thinking ? What are you feeling? What have we done to each other ? What will we do ?

Il tourne en rond, les pensées terrassées par la terreur d'être contrôlées, encore. À chaque pas le même questionnement, la même crainte. Est-ce mon choix ? Et l'insupportable sensation d'entendre un murmure, de sentir une présence, tout près, en dedans, prête à le submerger. Il craque une allumette, encore une, encore une cigarette, comme l'illusion de pouvoir maîtriser une chose, au moins une. La fumée pénètre dans ses poumons, n'arrachant plus de toux rauques depuis des années, et glisse entre ses lèvres, lentement, emportant avec elle un peu de ses peurs. Noeh passe une main sur son visage fatigué, ce visage qui ne retrouve plus le confort des nuits, qui a oublié le sommeil, qui ne cède qu'à l'épuisement. Il ne se sent en sécurité nulle part, et surement pas seul avec ses songes. Ces monstres d'inconscient et de brouillard, qui l'emprisonnent sa démence, dans ses blessures, ses échecs. Alors il réveille en sursaut, se maudissant de s'être laissé prendre par Morphée et quitte la chaleur des murs pour errer dans les rues de Radcliff, dans l'espoir vain - il le sait - d'échapper à ses cauchemars. On ne peut pas échapper à son propre esprit, aux violences et aux mémoires qui s'y terrent. Il ne fait que marcher, droit devant, récitant intérieurement les paroles des chansons qu'il n'a pas oubliées, priant pour qu'elles prennent le dessus sur l'effroi, sur la chute.
Sa silhouette immobile, dressée dans le crépuscule naissant, observe l'édifice en silence, alors que les dernières cendres de sa cigarette s'échouent à ses pieds. Il parait qu'on trouve dans une église ce que le reste ne peut résoudre, un peu d'espoir. Il voudrait rire de sa propre bêtise, mais les temps désespérés appellent à des mesures désespérées. Il n'a jamais cru en dieu, mais il grimpe pourtant les marches du perron, mains dans les poches, titubant sous le poids de cette lutte qui ne cesse jamais, ce besoin presque viscéral de rester éveillé. Il pousse les lourdes portes en bois d'un coup d'épaule et pénètre dans ce sanctuaire, cet endroit supposé le protéger. Ses quelques pas résonnent en un écho sonore, prouvant l'accablante solitude. Il s'installe sur l'un des bancs, et se sent profondément ridicule. Qu'est-ce que que je fous là ? se dit-il alors que ses maux de tête reprennent de plus belle. Il allume une autre lucky, à défaut d'un cierge, et fixe le corps martyrisé d'un sauveur qu'il ne comprend pas. Il n'y a rien à sauver, tout le monde se hait ici bas, et lui n'est même plus capable de jouer, les accords se sont confondus avec les souvenirs qui s'en sont allés. Emmitouflé dans son manteau, les yeux rivés vers la figure immortelle, la défiant de le blesser à nouveau. Il finit par lâcher un long soupir, et se relève, se tournant vers la sortie, pour n'obtenir qu'un cœur qui dérape, la violente sensation de perdre son souffle. Il regarde la cascade rousse qui encercle son visage, silencieux, il se nourrit de cette apparition, imprimant son image, s'attendant à ce qu'elle disparaisse, comme toutes ces fois où il a cru la voir, comme toutes ces fois où il a tendu la main sans jamais pouvoir l'atteindre.
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MessageSujet: Re: same old empty feeling in your heart. (aspen)    same old empty feeling in your heart. (aspen)  Icon_minitimeVen 24 Oct 2014 - 21:47


'cause i still do depend on you
Depuis plusieurs semaines maintenant Aspen ne parvient quasiment plus à fermer l’oeil et son quotidien, ponctué de trop nombreuses nuits incomplètes, commence à sérieusement lui peser sur les nerfs. C’est comme si tout allait trop vite, au rythme de montagnes russes incontrôlables, c’est bien le terme. C’est comme si elle n’avait plus le contrôle sur rien, se contentant de regarder sa vie voler en éclats et ce à toute allure, dans tout les sens. A tel point que rien que cette pensée suffit à lui donner le vertige. Et pour cause, si l’on lui demandais de résumer son quotidien, sa vie actuelle ; probablement qu’Aspen n’aurait d’autres image en tête que celle d’un miroir qui se brise en des dizaines de centaines de morceaux. Ni plus ni moins que ça. A son histoire avec Noeh, abîmée par un trop plein fierté réciproquement male placée, s’en était suivit Lorcan et sa lente mais néanmoins irrémédiable fuite. Puis, « l’accident » et cette peur qui vous prend aux tripes lorsque vous pensez perdre un être cher, l’être aimé. Et c’est comme si le seul morceau du miroir encore debout, reflétant le visage de la fille Callahan, n’attendait plus qu’un signe pour se briser à son tour et la laisser là seule. Seule et pleine de désespoir. Que d’inquiétudes et de sales nuits, rien d’extraordinaire en soit. Pourtant, étrangement, cette nuit-ci fut bien meilleure qu’à l’accoutumée et c’est de parfaite humeur qu’Aspen ouvre les yeux le lendemain matin. Assez bien lunée pour s’habiller aux couleurs de l’automne en tout juste quelques minutes et filer droit au centre ville, sans même réfléchir au pourquoi du comment, si ce n’est dans le but d’éviter toute potentiel confrontation avec son jumeau.

Les écouteurs dans les oreilles et l’esprit dans les nuages, c’est sans trop réfléchir à l’endroit où la mène ses deux trop grandes jambes, qu’Aspen fouette de ses talons les trottoirs de Radcliff. Marchant droit devant, les yeux rivés au sol, elle ne pense à rien. Rien du tout. Ou plutôt si, elle ne pense qu’à une chose, une seule et unique chose. Noeh, lui et nul autre que lui. Aspen le revoit encore aux premiers jours de leur relation, se tenant là, debout dans l’embrasure de la porte et appuyé contre le mur. La dévisageant du regard froid de l’impatience, cette impatience même qui la secouait elle aussi, l’impatience du contact. Une impatience charnelle, presque trop forte. C’est dans ces idées alléchantes et sans même s’en apercevoir, suivant quelques bifurcations de travaux municipaux, qu’Aspen semble reprendre conscience devant les grandes et lourdes portes d’une église. Jamais la rouquine n’avait assisté à la moindre messe, jamais même n’avait-elle mit les pieds dans une telle bâtisse jusqu’aujourd’hui. Pourtant, ce jour-là, planté-là devant l’entrée, elle a comme l’étrange sensation d’être attirée par cet endroit. D’être comme aspirée à l’intérieur, par une force dont elle ne sait rien, dont elle ne comprend rien d’autre que ce qu’elle parvient à ressentir en son fort intérieur. Et, poussant la porte de ses deux mains, tant bien que mal elle entre pour la toute première fois en ce lieu dit saint. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle tombe nez à nez avec Noeh, le centre même de ses pensées quelques minutes plus tôt, le fruit même du grand amour. Bien qu’elle ne l’admette jamais, il est l’homme qu’elle a au fond du coeur. « Salut Noeh. » Dit-elle finalement, la voix légèrement tremblotante et presque timide, tout en le gratifiant cependant de son plus beau sourire. Baladant son regard sur lui, le détaillant de la tête aux pieds et c’est comme si tout tanguait autour d’elle tandis qu’elle cherche à tâtons un support auquel se rattacher  avant la chute. Reprenant doucement ses esprits, aussi discrètement qu’elle le peut, elle ajoute. « Comment vas-tu depuis tout ce temps ? » Bon sang, n’aurais-tu pas plus naze comme réplique ma fille ? Pense-t-elle alors pour elle-même, insatisfaite. « Si l’on m’avait dit qu’un jour nous nous rencontrerions dans une église, je suis presque sûre que je n’y aurait jamais cru. » Ajoute-t-elle aussi vite, espérant faire passer inaperçue la réplique précédente. Et tandis qu’elle contourne le jeune homme, pour rejoindre le banc de bois le plus proche, elle le frôle de l’épaule avec toute la tendresse dont elle est capable, lui intimant le signal qu’il est le bienvenu à ses côtés.
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MessageSujet: Re: same old empty feeling in your heart. (aspen)    same old empty feeling in your heart. (aspen)  Icon_minitimeJeu 30 Oct 2014 - 14:16




   
   
   

- Salut Noeh. La poitrine de Noeh est soudainement devenue trop étroite, et le souffle lui manque. Elle est belle, Aspen, et elle n'affiche pas le même air que le jeune homme, elle sait encore sourire. Et il voudrait lui renvoyer de cette lumière qu'elle jette sur lui, mais il n'y parvient pas, il entrouvre les lèvres sans qu'aucun mot ne daigne en franchir la barrière. Ses mains tremblent au fond de ses poches, alors que son regard suit les mouvements de la jeune femme, encore incertain de sa présence. Il hésite, et s'il commençait à lui parler alors qu'elle n'est qu'une illusion, un tour de son esprit, s'il commence à parler aux mirages, il perdra définitivement ce qui lui reste de raison. Est-ce vraiment toi ? Voudrait-il articuler, mais la terreur le saisit au ventre, il se méfie du hasard, des trop belles coïncidences. Aspen n'a jamais posé le pied dans une église. Aspen se fiche bien de ce martyr qui les observe depuis sa croix morbide. - Comment vas-tu depuis tout ce temps ? Mal. Je vais mal, mais je ne veux pas te le dire. Il reste enfermé dans son mutisme, incapable de lui dire qu'il a l'impression qu'il ne pourra plus jamais aller bien ou de se confondre en imbuvables formules de politesse, ça fait trop longtemps qu'ils se connaissent pour se laisser aller à ces inepties, alors il ne dit rien. Il hausse les épaules, il estime que c'est suffisant. - Si l’on m’avait dit qu’un jour nous nous rencontrerions dans une église, je suis presque sûre que je n’y aurait jamais cru. Ça lui volerait presque un sourire. Il en aurait probablement rit, avant. C'est d'une telle ironie qu'il ne saurait par où commencer. Lorsqu'elle le frôle, qu'elle rend sa présence tangible, réelle, il manque de perdre pied. Noeh déglutit difficilement alors que sa silhouette pivote lentement pour suivre le chemin emprunté par Aspen. Il hésite quelques instants, debout à quelques mètres d'elle. Il n'a jamais pu la toucher, dans tous les rêves qu'elle illuminait de son aura, il n'a jamais pu l'approcher, et la voilà qui l'embaume de son parfum. Etourdi, il exécute rapidement les pas qui les séparent et s'installe à ses côtés, silencieux, impatient.

Est-ce que ce Noeh là est encore celui qui a partagé son histoire ? Il voudrait tendre la main, saisir la sienne, mais le courage lui manque, les mots aussi, et il ne sait plus, il a peur, parce qu'il a changé, parce qu'ils ont changé, que le monde autour d'eux n'est plus le même, à leurs yeux, rien n'est plus pareil et le parfum d'innocence qui flottait sur cet amour aux apparences éphémères s'en est allé. Peut-on encore continuer à s'aimer lorsque l'on est écorché, à bout de souffle. Il voudrait lui dire que le temps n'a rien bousculé, mais il lui mentirait, il se mentirait, et voilà une chose qu'il ne supporte plus, les vérités dissimulées, les faux-semblants, ils sont synonymes de trahison, de manipulation, et il les exècre autant qu'il les craint. - Tu m'as manquée. parvient-il à articuler. C'est un aveu presque douloureux, un triste écho d'une histoire qui n'a jamais vraiment eu de commencement ni de fin, une histoire d'amour comme il y en a des milliers, mais qui parait si exceptionnelle, si unique, une histoire de gosses que la vie détruit, juste des gamins secoués par des destins tracés qui se sont aimés dans l'absurdité de leurs existences. Et Noeh sait qu'il l'aime encore, cette tête rousse qui l'a accompagné toute sa vie, il sait qu'il l'aime parce qu'il sent ce grondement au fond de lui, cette illusion du bonheur qui se mêle aux souvenirs renaissants, à la puissance de ce qui a été perdu mais enfin retrouvé. Sauf qu'il sait aussi qu'elle a aimé celui qu'il a été, pas ce qu'il en reste aujourd'hui, et son regard n'ose pas croiser le sien. Il a honte, honte de s'être fait avoir, honte de ne pas avoir su comprendre, de ne pas avoir pu lutter. - Toi, comment tu vas ? hasarde-t-il, curieux, tournant enfin les yeux vers elle, aventurant sa vision sur sa peau, sur les mèches qui dégringolent sur ses épaules, sur ses bras, sur ses mains, avant de reporter son attention en face de lui, regardant le décor de l'église sans le voir, n'écoutant que les battements irréguliers qui résonnent dans ses tempes.
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MessageSujet: Re: same old empty feeling in your heart. (aspen)    same old empty feeling in your heart. (aspen)  Icon_minitimeJeu 20 Nov 2014 - 16:04

'cause i still do depend on you
C’est un combat dure et acharné, c’est même presque une guerre, que semblent se livrer la moindre particules les encerclant, que semble même se livrer toutes celles de son estomac tandis qu’Aspen, qui n’en laisse rien paraître, tremble intérieurement plus torturée et secouée qu’elle ne la jamais été auparavant (si ce n’est peut-être au cours de ces derniers mois dans sa relation avec son frère). Noeh et Aspen, Aspen et Noeh, deux êtres et pourtant parfois capables de n’en faire plus qu’un. Par le passé du moins. Tous deux enfants sauvages et avide de montrer ce dont ils sont capables, deux enfants plein d’amour n’aspirant qu’à faire leurs preuves. De toutes ces idées, Aspen tremblerait presque assise-là, sur ce banc. Et c’est comme si, le visage éclairé de la chaude lumière traversant les vitraux de l’église, elle ne voyait plus le monde aussi nuancé qu’à l’accoutumé. C’est comme s’il n’était plus que simplement fait que de noir et de blanc, de l’opposition du bien et du mal.

- Tu m'as manquée. Son coeur saute un battement et Aspen pousse un soupir de presque soulagement, elle aimerait le regarder mais elle n’ose pas, tandis que la vois de Noeh articule ces mots avec quelques difficultés bien dissimulées. A cet instant précis Aspen n’aspire qu’à lui répondre. Elle aimerait lui dire combien il lui a manqué lui aussi, lui conter toutes ces nuits passées à son chevet à attendre et même espérer qu’il ne se réveille, qu’il ne rouvre enfin les yeux sur elle et ces fichues poches qui creusant un peu plus, chaque jour, sur ses jolies pommettes. Pourtant, la rouquine n’en fais rien, elle sait bien que rien n’est plus pareil et que rien ne le sera probablement plus dorénavant. Elle s’en veut, elle s’en veut tellement. Elle s’en veut et regrette amèrement ces derniers mois qui semblent ne plus la mener à rien d’autre qu’à sa propre destruction, qui ne semblent même plus la porter dans la dureté des choses. Peut-être que si elle ne l’avait pas laissé là, seul, peut-être que si elle s’était aperçue de ce qu’il lui arrivait, peut-être que si elle avait été là une fois, rien qu’une fois. Mais manifestement et comme maintenant son esprit n’avait jamais été bon à autre chose qu’échafauder toutes sortes d’excuses bidons et autres théories inutilement futiles. - Toi, comment tu vas ? ajoute-t-il comme pour la tirer de ses rêveries tout en la regardant de ce regard profond et mystérieux qu’elle lui connait déjà si bien. Ca va bien, maintenant tout va bien. Tels sont les mots qu’elle hésite à prononcer, mais qu’elle ravale presque aussitôt bien consciente qu’elle n’a pas le droit de lui faire ça. Qu’elle n’a pas le droit de lui imposer de rester là, ce besoin permanent de lui qu’elle ne cesse de ressentir. C’est ainsi, que pour toute réponse Apsen reste silencieuse. Et légèrement tremblotante, elle inspire une grande bouffée d’air qu’elle relâche tout juste quelques seconde après. Décidément les choses n’étaient vraiment pas simple, pour sa grande bouche habituée aux sottises les plus énormes et aux crises de nerfs incontrôlable se retrouvait-elle soudain incapable d’exprimer le fond de sa pensée ? Aspen n’était pas comme ça, ce n’était franchement pas son genre tout ça.

Et reprenant ses esprits et bien décidée à se secouer une bonne fois pour toute maintenant, Aspen se tourna vers lui. Remarquant qu’il avait décroché son regard d’elle pour s’abandonner à l’environnement qui les entouraient, elle ne se teint pas plus longtemps avant de ne se laisser aller elle-même à la contemplation du jeune homme en question. Les épaules larges et la nuque musclée, Noeh semblait impassible presque abîmé dans une autre dimension de laquelle Aspen semblait elle-même exclue. A laquelle elle était incapable d’accéder. Et c’est hantée du sentiment d’être invisible, semblable à ces enfants pourris gâtés qui n’en ont jamais assez qu’elle s’approcha aussi lentement de lui qu’elle le pu, de peur de le brusquer, pour chuchoter juste quelques mots à son oreille. Un tout, qui (elle l’espérait) saurait le ramener à elle de cette manière dont elle l’attendait si impatiemment, charnellement même.  - Tu m’as manqué aussi Noeh, tu m’as vraiment beaucoup manqué. Baissant presque aussitôt la tête, intimidé des propres paroles qu’elle avait eu, de ces mots qu’elle avait prononcé avec culot et des sous entendus avoués avec, à demis-mots. Soufflant doucement l’air de ses poumons légèrement humide dans la nuque du jeune homme, l’espace d’un quart de seconde et sans même s’en apercevoir, c’est sur ses mains que les yeux verts de la rouquine se posèrent finalement, tandis qu’elle se retrouvait complètement désorientée.  
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