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 Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.

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MessageSujet: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeLun 29 Aoû 2016 - 22:45

En amitié, Caleb était plutôt du genre fidèle. Pas collant, à avoir besoin de voir ses proches chaque jour de chaque semaine – comme si son travail pouvait le lui permettre, de toute façon-, ni même à envoyer des messages à longueur de journée, mais plutôt à appeler pour inviter à boire une bière après le boulot, ou encore à répondre à l’appel dès le premier coup de tocsin. Après des années aux US, Caleb considérait avec une certaine satisfaction qu’il avait réussi à se faire quelques amis : il les comptait certes sur les doigts de la main, mais il savait qu’il pouvait leur faire confiance, et la réciproque se vérifiait également. Parmi eux se trouvait Isolde Saddler : l’ancienne fliquette, il l’avait justement rencontré lors d’une virée au poste où il avait été missionné pour sortir le fils d’un de ses clients de cellule de dégrisement. Pas besoin d’un avocat pour cela à priori, mais le dit paternel était en voyage d’affaire et avait besoin de quelqu’un de raisonnable pour remplir la mission alors … Il s’y était collé. Il avait fini par tailler la bavette avec la jeune femme de garde ce soir là, et ils s’étaient revus, en tout bien tout honneur. Ils avaient véritablement compris qu’ils étaient faits pour s’entendre quand Isolde avait défié le jeune avocat au bras de fer lors d’un happy hour : un brin éméchés tous les deux, ils y avaient lancé toutes leurs forces dans la bataille, et c’était bien ça le plus extraordinaire : les deux mutants possédaient exactement la même force exceptionnelle et surnaturelle, et aucun ne réussit à prendre l’avantage sur l’autre, sous les exclamations hilares des autres clients qui taquinaient Caleb de ne pas réussir à mettre une raclette à une minette comme Isolde. Sauf que l’éclair de compréhension que passa du regard de l’un à celui de l’autre scella un pacte muet entre eux : deux mutants, une même mutation. C’était extrêmement rare, incroyablement excitant aussi. Depuis, ils étaient devenus presque inséparables, à leur façon. Indépendants, mais jamais bien loin, comme c’était le cas ce soir là.

Il était au bureau quand l’écran de son téléphone s’était éclairé. Il était passé neuf heure, mais puisque rien ne l’attendait chez lui, il avait décidé de faire quelques heures supplémentaires, pas vraiment du luxe quand on savait tout ce qui l’attendait sur le cas Lancaster : il avait besoin que son dossier soit sans la moindre faille, une perfection de procédure, sans quoi il savait que ces requins de chez Hugues & Reed ne feraient qu’une toute petite bouchée de lui. Il n’était pas pénaliste, aussi il lui fallait redoubler d’effort et d’attention sur ce coup là : la moindre inexactitude lui serait fatale, et tomberait avec le dossier des mois et des mois de travail, de filature et autres missions dangereuses. Il ne pouvait pas se le permettre, personne ne le pouvait. Bref, toujours était il que quelqu’un venait de lui envoyer un message, à cette heure. En général, c’était moyennement bon signe, songea t’il en débloquant l’écran principal de son smartphone : le prénom d’Isolde apparut sur l’interface d’accueil, avec un message assez court. Une invitation à venir manger chez elle, elle était toute seule et n’avait pas envie de diner en tête à tête avec elle-même. Il considéra le texto, puis sa pile de dossier, puis la migraine qu’il sentait poindre sous son crâne : … Il était peut être plus raisonnable d’accepter la proposition d’Isole que d’essayer de s’acharner jusqu’à ce que mort s’en suive. Il n’avait jamais rien écrit de bon avec un mal de tête persistant, et il savait à quel point ils pouvaient dégénérer, ces derniers temps. Il se contenta de lui envoyer un petit pouce en l’air et une phrase, courte : j’arrive dans 10 minutes. 10 minutes, c’était le temps qu’il lui fallait pour fermer le cabinet, de descendre à la pizzaria en bas de l’immeuble pour leur demander si ils n’avaient pas deux pizzas en rab, et de foncer jusqu’à chez Madame le maire, dans les alentours de la ville. L’avantage c’était qu’en soirée, en plein milieu de la semaine, ce n’était pas le trafic qui allait le ralentir.

Il gara sa voiture devant le portail de chez la jeune femme, faillit appuyer sur la sonnette, puis retint son geste : à cette heure ci, il y avait de bonne chance que Clara dorme, ou soit sur le point de s’assoupir. Faire hurler l’interphone n’était peut être pas la meilleure des idées. A la place, il toqua à la massive porte d’entrée, ses pizzas fumantes dans les mains : pas ses parfums préférés, mais il n’y avait pas de fruits de mer, et c’était tout ce qui comptait : pas besoin de finir la soirée à l’hopital avec une Isolde gonflée comme un ballon. L’image prêtait à sourire, mais la réalité devait être bien, bien moins fun.

- Coucou, c’est le livreur de pizzas. En costume. Et avec des pompes à 500$. Tout nouveau concept venu d’Ecosse ! Je peux entrer ou ya un mot de passe à trouver ?
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeDim 11 Sep 2016 - 22:43

Someday we will foresee obstacles.
— caleb munroe & isolde saddler —

••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Clara s’était endormie relativement rapidement ce soir et maintenant que la petite dormait bien paisiblement dans son berceau, le silence s’était installé dans la maison. D’ordinaire, Isolde le trouvait apaisant le silence, relaxant même, mais depuis quelques temps, c’était tout l’inverse. Elle ne l’aimait plus le silence, elle le trouvait angoissant et oppressant et le moindre bruit qui venait le percer avait tendance à la faire sursauter. Ça commençait à aller mieux qu’elle se disait, au moins pour se rassurer elle-même, mais y avait pas de meilleurs moments que ceux qu’elle passait toute seule dans le silence de sa maison, pour que les souvenirs revienne à la mémoire, encore trop frais, quand bien même y avait eu deux mois qui s’étaient écoulés depuis ce jour-là. Elle avait été enlevée par un taré et torturée, pendant des heures et des heures avant qu’on vienne la libérer de son calvaire. Depuis, le hunter responsable était en prison, avec bien d’autres hunters qui pouvaient toujours servir d’exemple à ceux qui pensaient qu’ils avaient le droit de faire tout et n’importe quoi sans jamais en payer les conséquences. Mais la page, elle n’était pas tournée pour autant. Ça avait été facile, quand elle avait été en France avec Cesare de simplement oublier tout ça pour profiter de tout ce qui s’offrait à elle. Les paysages nouveaux, les spécialités culinaires qu’elle avait vraiment su apprécier, la présence de Cesare et de Clara à ses côtés à toute heure du jour et de la nuit. La distance avec Radcliff avait aidé aussi, laisser la ville de côté pendant deux semaines, ça avait été un choix qu’elle ne regrettait pas. Mais maintenant, elle était de retour à Radcliff, avec tout ce que ça pouvait sous-entendre, les problèmes, les craintes, les dangers. La solitude dès qu’elle se retrouvait chez elle. Cesare était à l’hôpital, coincé là-bas pour quelques jours encore, après peut-être que ce serait différent, qu’il serait vraiment là, avec elle tout le temps et non condamné à retourner encore et toujours vers son père. C’était lui qui l’avait poignardé après tout, alors elle n’avait pas franchement envie qu’il y retourne un jour. Mais en attendant, tant que Cesare était à l’hôpital – et elle souhaitait qu’il y reste aussi longtemps que nécessaire, histoire de guérir – elle était toute seule chez elle, avec ses peurs encore toutes fraiches, qui n’hésitaient pas à se faire un chemin trop rapide jusqu’à ses pensées.

Elle avait passé un certain temps à faire les cent pas dans le salon, en grattant un peu les cicatrices qui barraient sa peau depuis ce jour-là, les sentait plus qu’à l’accoutumée, avec l’impression qu’elle redevenait douloureuse. Elle avait envoyé quelques messages à Cesare, histoire de s’occuper, parce qu’il était encore bien tôt et qu’elle n’avait pas envie d’aller se coucher, de toute façon, elle se doutait bien qu’elle n’allait pas trouver le sommeil bien facilement. Mais depuis quelques trop longues minutes, elle n’avait plus de réponse. Alors, malgré l’heure peu tardive, peut-être que Cesare s’était endormi, complètement assommé par les médicaments ou peut-être que le réseau de l’hôpital était trop pourri et que les messages avaient décidé de ne plus passé, ça n’aurait rien de vraiment surprenant.  Elle n’avait pas envie de rester toute seule chez elle, elle avait besoin que quelqu’un vienne lui changer les idées, qu’on lui parle de tout et n’importe quoi, histoire qu’elle puisse laisser de côté les souvenirs qui étaient venus l’envahir ce soir. Elle aurait presque eu envie d’attraper sa veste et de sortir de chez elle pour aller dans un bar. Mais, elle n’habitait plus en plein centre-ville, elle avait une maison excentrée et bien qu’elle y travaillait sérieusement, elle n’avait pas encore le permis de conduire pour se rendre en ville. En plus, elle serait une bien mauvaise mère si elle se barrait de chez elle ce soir en laissant sa fille d’à peine six mois toute seule à la maison, pour aller se bourrer la gueule dans un bar. Isolde, elle était quand même assez raisonnable pour ne pas abandonner sa fille toute seule à son sort. Elle avait besoin de voir du monde pourtant. Elle laissa échapper un soupire avant de se laisser tomber sur son canapé, son portable à la main. Elle pouvait toujours inviter quelqu’un, elle fixa quelques secondes dans son répertoire. Y avait bien Dhan, lui il avait un talent fou pour lui remonter le moral en moins de trente seconde, mais à l’heure qu’il était, il devait être chez lui avec sa femme et vu comment Cesare lui manquait là, elle n’avait pas franchement envie de déranger la vie amoureuse de quelqu’un. Y avait Aldrich aussi, mais elle avait un peu trop tendance à l’emmerder ces derniers temps. Il lui servait de taxi à toute heure du jour et de la nuit, elle pouvait bien lui laisser une soirée de repos. Léda était repartie à la Nouvelle-Orléans. Le nom d’Anthea apparaissait toujours dans son répertoire, elle resta quelques secondes dessus, incapable de le supprimer, quand bien même Anthea ne répondrait plus jamais au téléphone, elle était morte. Y avait Caleb aussi. Lui, il était un peu comme elle, du genre à travailler plus qu’il ne le devrait. Elle tenta quand même sa chance, au pire, il lui dirait qu’il ne pouvait pas et elle chercherait quelqu’un d’autre à emmerder.

Elle fut soulagé par la réponse, elle lui répondit rapidement pour le remercier avant d’utiliser les dix minutes qu’elle avait à profit pour troquer son jogging et son sweat contre un jean et un t-shirt banal, au moins, elle aurait un peu moins l’air d’une pauvre fille avec des fringues convenable, mais c’était Caleb, pas besoin de se mettre sur son trente-et-un ou d’enfiler à nouveau un tailleur comme elle le faisait pour aller bosser le matin à la mairie. Elle profita de son passage éclair à l’étage pour vérifier que Clara dormait toujours aussi paisiblement, avant de redescendre s’installer de nouveau dans le canapé en attendant Caleb. Elle laissa échapper un soupir de soulagement en entendant frapper à la porte. La main sur la poignée, elle s’arrêta quelques instants, rattrapée par sa paranoïa ou par les vieilles habitudes, celles qui avaient la vie dure et qui ne lui échappait pas, même si elle avait déménagé et que peu de monde connaissait son adresse. Elle attrapa l’arme à feu, planquée dans le meuble à l’entrée avant d’ouvrir la porte. C’était Caleb, évidemment. Elle lui adressa un sourire avant de s’écarter de la porte, pour le laisser entrer, reposant l’arme dans le tiroir de l’entrée qu’elle referma bien vite. « Faudra déjà m’expliquer le concept des chaussures à 500$, qu’est-ce qu’elles ont de plus qu’une paire à 50$ ? » C’était l’un des grands mystères qu’Isolde ne comprendrait sans doute jamais. Déjà elle, elle trouvait que 50$ pour une paire de chaussure, c’était cher payé, alors 500 n’en parlons même pas. « Si tu veux, je peux réactiver l’alarme et te laisser à la porte jusqu’à ce que tu trouves le code, ça peut faire office de mot de passe. » Malheureusement, le code était facile à deviner quand on la connaissait un peu, c’était la date de naissance de Clara, mais fallait bien quelque chose dont elle se souviendrait, pour éviter qu’elle ne sonne à chaque fois qu’elle rentrerait chez elle. « Fais comme chez toi. » Qu’elle indiqua une fois qu’il fut rentré, la porte refermée derrière lui. Il pouvait bien faire comme chez lui, c’était pas elle qui allait râler parce que quelqu’un prenait un peu trop ses aises chez elle, c’était déjà bien le bordel de toute façon. En ce moment, elle naviguait entre le boulot et l’hôpital trop souvent pour avoir le temps, l’envie et le courage de faire le ménage. « T’étais encore au boulot quand je t’ai envoyé un message ? » La réponse était presque évidence, il n’allait pas sortir le costard et les pompes à 500$ juste pour ses beaux yeux après tout. Après les bras de fer qu’ils avaient pu faire à l’époque où il avait encore eu son pouvoir, ils pouvaient toujours faire le concours de celui qui faisait le plus d’heures supplémentaires tous les deux.
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeMer 21 Sep 2016 - 23:21

Isolde et Caleb, ce n’était pas une grande histoire d’amour, mais plutôt une belle histoire d’amitié, qui remontait maintenant à une petite paire d’années, quand Caleb avait été muté de Chicago. La flicaille, il la fréquentait de temps à autre, du fait de son métier, mais en tant qu’avocat d’affaires, il était bien moins souvent au poste que ses camarades pénalistes. Pour autant, Isolde lui avait tapé dans l’œil, d’une certaine manière, alors qu’il aidait Martial Caesar à faire sortir son terrible jumeau de garde à vue : à force de le voir passer et repasser, Isolde l’avait surnommé la nounou des Caesar, il lui avait répondu avec une autre politesse du même genre, et au lieu de se mettre dessus, ils en avaient ri tous les deux. La glace avait été brisée, et de fil en aiguille, ils étaient devenus amis, des vrais bons potes, comme on en a pas quinze en ville. Il n’y avait jamais eu la moindre ambiguïté entre eux et ça avait toujours été clair : déjà Caleb était à peu près sur de ne pas être le genre de la belle blonde, et lui, à l’époque de leur rencontre, était marié à son travail, auquel il n’avait fait des infidélités qu’au moment de sa rencontre avec une certaine rouquine. D’ailleurs, à l’époque, c’était à Isolde qu’il avait demandé des tuyaux pour l’aborder sans avoir l’air soit d’un abruti, soit d’un psychopathe. Pas sur que cela l’ait vraiment aidé, mais au final il était bel et bien sorti avec Scarlett, alors ce n’était peut être pas que des conneries.

En attendant qu’elle lui ouvre la porte, Caleb vérifia son téléphone, et son cœur se serra un peu : la procédure d’adoption du jeune Garrett était presque terminé, et il devait bientôt voir Scarlett pour signer les tous derniers papiers. Il appréhendait un peu leur toute prochaine rencontre, qui serait surement la dernière sur ce dossier. Ce n’était pas facile de se dire qu’ils ne se verraient peut être plus après ça, et parfois, un peu naïvement, il espérait qu’elle lui enverrait un message, comme ça. Heureusement ce soir il n’aurait pas besoin de cogiter tout seul dans son coin : la porte s’ouvrit sur une Saddler en jean et Tshirt, mais il apprécia néanmoins l’effort. Il était presque persuadé de la trouver en pyjama avec des chaussons avec des têtes d’animaux, alors la voir en tenue de civil lui faisait deviner qu’elle avait surement enfilé tout ça juste pour lui faire honneur. Sa remarque sur ses pompes lui tira un petit sourire, alors qu’il passait le pas de la porte non sans claquer une bise à la jeune femme :

- Alors pour répondre à ta première question, elles sont plus jolies, elles tiennent plus longtemps quand on passe pas son temps à courir derrière les malfrats, et en tant qu’avocat, elles font comprendre à ceux qui les voient que je suis tellement bon que j’ai les moyens de claquer un demi salaire dans une paire de godasses. Et pour la seconde, pas de code, pas de Caleb, pas de pizza. Au final pas de compagnie ni de nourriture pour toi, pas un bon calcul.

Comme chez lui, c’est bien ce qu’il fit, après tout il connaissait la maison pour y avoir passé quelques soirées. Il se dirigea directement vers la cuisine à la recherche d’un couteau pour découper les parts de pizza. Il revint rapidement dans salon auprès de la jeune femme, déposant deux cartons fumants et à la bonne odeur de gras sur la table de salon :

- J’étais encore au bureau oui. J’ai un de mes associés qui est en congé paternité, à croire qu’il y a eu une épidémie de mômes dernièrement, du coup je dois faire du rab’. Mais bon au moins tu as eu le bon goût de me tirer d’un dossier de fiscalité absolument imbuvable. Et toi, tu es juste avec Clara ? Ces’ est occupé ce soir ?

Il n’aurait pas été contre croiser son camarade dans le coin, sortant de la chambre de sa fille fraichement couchée par exemple. Là encore, cela faisait un bail qu’il ne l’avait pas vu. En même temps, si le Demaggio avait été là, Isolde ne l’aurait probablement pas appelé, il n’était pas tout à fait naïf non plus :

- Tu as un truc à boire qui irait avec la quatre fromage ? Genre une bière ou du vin de mauvaise qualité ?

Oui, parce qu’un pinault avec de l’italien, ça passait moyen globalement, et il devait quand même être en état de rentrer chez lui après.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeMar 11 Oct 2016 - 14:48

Someday we will foresee obstacles.
— caleb munroe & isolde saddler —

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Isolde, elle avait cru que Paris, ça l’aiderait à aller mieux, qu’elle pourrait tout oublier de ses problèmes en revenant mais, ça n’avait pas été le cas. Elle allait mieux sans doute, parce qu’elle avait pu souffler un non coup et qu’elle avait de nombreux souvenirs agréables qui venaient largement prendre le dessus sur tous les souvenirs de cette horrible journée qu’elle avait passé à se faire torturer. Ça allait mieux aussi, peut-être parce que, malheureusement, ils étaient à peine rentrés de leurs vacances en France, avec Cesare, que les problèmes étaient revenus, alors maintenant, elle pensait plus facilement à Cesare qui s’était fait poignarder par son père qu’à elle qui s’était faite torturée par un cinglé. Etre toute seule chez elle, ça ramenait toujours une dose d’angoisse qu’elle avait parfois du mal à supporter. Elle se sentait oppressée, apeurée au moindre bruit comme la dernière des idiotes. Elle n’aimait pas ça et elle avait dit à Cesare, l’autre fois, après leur dispute, avant qu’il ne parte, que peut-être qu’elle avait besoin de se retrouver toute seule, pour réussir à gérer ses peurs, pour retrouver la force de passer plusieurs heures toute seule dans cette maison sans avoir peur de tout et de rien. Elle ne savait pas si ça avait l’effet qu’elle aurait voulu, alors qu’elle continuait de flipper pour un rien et qu’elle supportait de moins en moins la solitude. Elle était indépendante comme fille pourtant et elle avait toujours cru qu’elle pouvait tout gérer toute seule. Elle avait eu tort de toute évidence. Maintenant, elle ne voulait même plus avoir à gérer quoi que ce soit par elle-même, elle voulait que Cesare soit à ses côtés et il l’avait dit lui, qu’elle ne serait plus jamais toute seule. Mais en attendant, il était à l’hôpital et elle n’avait même pas envie qu’il en sorte plus tôt que prévu pour venir s’occuper d’elle et de la paranoïa qui semblait l’envahir trop souvent en son absence. Il fallait qu’il reste là-bas, qu’il guérisse et qu’il lui revienne en forme. Ça la frustrait pourtant, quand il arrêtait de répondre à ses messages, que ce soit à cause du réseau de l’hôpital qui était pourris ou de la morphine qui avait fini par l’endormir, mais elle faisait avec, du mieux qu’elle pouvait.

Ce soir, son mieux, ce n’était pas grand-chose, alors qu’elle n’avait pas résister bien longtemps à l’envie de contacter quelqu’un d’autre, parce qu’elle avait vraiment pas la volonté de rester toute seule dans cette baraque. Même auprès de ses amis, ces derniers temps, elle devait passer pour une pauvre fille qui avait besoin de soutien et qui venait chouiner face à d’autres personnes qui eux aussi avaient des problèmes. Ou peut-être bien que c’était juste elle qui se voyait comme ça, parce que dans le fond, les amis, normalement ils sont là pour s’entraider non ? Et si elle, on lui avait demandé de venir, elle aurait accouru pour venir en aide à ses amis, bon, maintenant, c’était difficile, parce qu’elle ne pouvait pas laisser Clara toute seule, qu’elle ne pouvait pas trop non plus la réveiller pour filer en ville avec elle et comme elle n’avait toujours pas le permis de conduire, ni de voiture, elle pouvait difficilement se déplacer. Ça avait été plus simple quand elle avait été célibataire, sans enfant et qu’elle vivait en centre-ville. Mais, dans la mesure du possible, elle faisait de son mieux pour être là pour ses amis, sans penser qu’ils chouinaient alors qu’elle aussi elle avait des problèmes, alors la réciproque devait sans doute être vraie aussi. Elle l’espérait quand même mine de rien, comme ça, elle était la seule à avoir un avis négatif sur son comportement ces derniers temps et c’était quand même un peu mieux. Elle allait se remettre, elle irait vraiment mieux, bientôt, quand y aurait Cesare avec elle. Est-ce qu’elle en devenait encore plus pathétique de penser qu’elle avait besoin de son mec, pour aller mieux ? Fallait croire qu’en fait, l’amour, ça la rendait un peu moins indépendante qu’avant, mais elle s’en fichait, dans le fond, ça, elle ne le vivait pas trop mal. Elle avait besoin de Cesare, elle avait envie d’être avec lui et si ça devait la rendre pathétique, bah tant pis. Au moins, ce soir y avait Caleb qui avait acceptait de venir et le voir sur le pas de la porte lui apporta une grande dose de soulagement, peut-être qu’elle aurait pu se jeter dans ses bras, si ça n’avait pas été risqué pour les pizzas, après tout, la survie des pizzas, ça faisait partie des choses très importantes à ses yeux. « Peut-être que je devrais commencer à m’acheter des chaussures à ce prix-là, moi aussi, si ça peut convaincre les gens que je fais du bon boulot. » Elle haussa les épaules, non, sans doute qu’elle, comme elle était une femme, si elle commençait à porter des chaussures à cinq cent dollars, on se demanderait ce que son mec faisait pour lui offrir des trucs pareil. « Dommage, je me demande combien de temps il t’aurait fallu pour trouver ce code, tellement évident. » Y avait pas plus évident comme code, elle se disait qu’il allait bien falloir qu’elle essaie de trouver quelque chose d’autre, mais bon, elle n’y pensait pas forcément et celui-là, elle était certaine de s’en souvenir.

Elle suivit Caleb jusque dans la cuisine posant des verres sur la table, devait bien y avoir quelque chose à boire, même si c’était pas la joie dans le frigo, il allait falloir qu’elle se débrouille pour faire des courses un de ces quatre, encore quelque chose qu’elle avait tendance à oublier, parce qu’elle avait pas le temps, pas le courage et pas de voiture, un problème qui revenait vraiment trop souvent dans sa vie. « Les gens avec des gosses, vraiment, quels emmerdeurs. » Elle était ironique, évidemment, elle trouvait ça bien dans le fond, qu’un type prenne un congé paternité, alors qu’en général, on laissait la mère gérer. Elle, elle n’avait pas souvent de type pour l’aider, parce que Cesare et elle, c’était compliqué, et en plus son congé maternité avait été très court alors que Clara avait eu quoi, un mois ? Quand elle avait commencé sa campagne électorale. « Au moins, si j’te sauve d’un dossier chiant, je suis fière de moi. » Elle connaissait ça, les dossiers chiants et juste le mot ‘fiscalité’ ça lui donnait envie de pleurer à elle. « Non, y a que Clara et moi ce soir. » Elle se dépêcha d’aller rejoindre le frigo pour fouiller dedans à la suite de la question de Caleb, évinçant presque celle concernant Cesare. « Y a plus grand-chose, je suis pas allée faire les courses depuis une éternité. » Elle sorti une bouteille de vin blanc, déjà entamée, c’était pas très classe mais bon, elle avait plus que ça sous la main, même pas une bière qui trainait dans un coin, ça faisait peine à voir. Elle déposa la bouteille sur la table dans un soupire. « Cesare, il … il est à l’hôpital. » Il ne risquait donc pas de débarquer ce soir, ni le soir suivant, ni avant encore plusieurs longs jours. Elle se racla la gorge nerveusement avant d’esquisser un léger sourire, rassurant, ou tout le contraire, elle ne savait pas trop. « Il s’est fait poignarder, deux fois. A l’abdomen. » Elle précisa rapidement, au moins, y aurait pas besoin de poser la question. « Mais ça va, il devrait sortir dans quelque chose comme une semaine. » Elle haussa les épaules. On lui avait dit dix jours normalement, à l’hôpital, quand elle avait attendu qu’il se réveille, alors elle ne savait pas trop, elle espérait qu’y ait pas besoin d’en rajouter, parce que ce serait que quelque chose n’allait pas et elle ne savait pas si elle serait capable de tenir le coup, si y avait des complications venant s’ajouter à cette situation.
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeJeu 20 Oct 2016 - 19:31

Caleb était conscient de ce qu’Isolde avait pu traverser, aussi cela ne le surprenait pas plus que cela qu’elle ait besoin de compagnie le plus souvent possible. Enfin, techniquement, la jeune femme n’était jamais seule, puisqu’elle avait sa fille avec elle, mais ce n’était pas à Clara qu’elle allait pouvoir raconter ses états d’âme, et ce n’était pas cette dernière qui allait lui procurer conseils et réconforts non plus. Pour tout dire, il était un peu surpris de ne pas voir Cesare auprès de sa moitié. Si Scarlett avait subi ce genre d’évènements –et si, bien sur, ils étaient à nouveau ensemble-, il ne la lâcherait probablement pas d’une semelle. Mais bon, Isolde n’était pas Scarlett, et il n’était pas Cesare, alors il supposait que chaque couple avait sa dynamique et sa façon de gérer les choses… Toujours était il qu’en tant qu’ami il était là, telle un scout, toujours prêt. De toute manière, ce n’était pas comme si il avait grand-chose d’autre à faire de ses soirées, à part s’user les yeux sur des dossiers, encore, encore et encore. Il sourit avec compassion alors qu’elle sous entendait qu’il lui faudrait peut-être plus qu’une paire de chaussures couteuses pour convaincre leurs concitoyens, qui pour la plupart étaient d’ailleurs plus cons que l’autre partie du mot, alors qu’il passait le pas de la porte, les bras chargés :

- Même en converses, tu surpasses en compétences et en bon sens tous les politiques du comté réunis. Garde ton argent pour des choses plus importantes… et ton code, je l’aurai trouvé en 2 minutes, facile.

Il avait la mémoire des chiffres, Cal’, pas du genre à louper le moindre anniversaire, alors forcément la naissance de la petite de ses meilleurs amis, c’était le genre de date qu’il ne pouvait pas oublier. Les pizzas posées sur la table, un demi sourire sur les lèvres : les gens avec des gosses, il les enviait, tellement, mais il ne releva pas. Pas envie de passer pour un geignard, surtout que la situation d’Isolde était probablement largement plus désagréable que la sienne, en ce moment.

- Oui, enfin me sauver… En sursis seulement hein, il faudra bien que je me le coltine demain matin quand même… Mais m’oxygéner le cerveau ne me fera surement pas de mal.

Il accepta la bouteille de vin blanc entamé de bonne grâce, sortant les verres du placard où il savait qu’ils étaient rangés. A voir la tête de son amie, elle en avait au moins besoin autant que lui.

- Tu pourrais te faire livrer tu sais. Moi c’est ce que je fais, c’est quand même pratique. Et si tu crains de donner l’adresse d’ici, tu peux toujours te faire livrer à la mairie, voire chez moi. Tu me préviens et je t’amène tes paquets, ça ne me dérangerait pas.

Toujours prêt à rendre service, Caleb, c’était connu. D’ailleurs, il était en train de servir la boisson quand sa tête se releva d’un coup quand Isolde lui avoua les raisons de l’absence de Ces’ à ses côtés. Il était à l’hôpital. Des blessures à l’abdomen, probablement une agression. Merde. Plus la petite blonde développait, plus sa main se serrait autour du goulot de la bouteille, manquant de briser le verre en mille morceaux. Il n’avait peut être plus la force d’Hulk, mais il conservait malgré tout une sacré poigne.

- Dix jours… ça veut dire que ce n’est pas si anodin que cela. Je suppose que ce n’est pas juste un braquage qui a mal tourné ? Bon sang… Tu aurais pu m’appeler Iso, j’aurai pu être plus là pour toi, et aller le voir à l’hôpital… Je passerai demain, du coup.

Il ne lui faisait pas de reproche, il se doutait bien que dans l’urgence, elle avait préféré rester auprès de son compagnon que de prévenir ses alliés de la situation. Il aurait probablement fait pareil si Scarlett avait été hospitalisée. Conciliant, il tendit un des verres à Isolde, avant de prendre le sien et les cartons en main, direction le salon. Un bon canapé ne serait pas du luxe.

- Et du coup, tu sais qui lui a fait ça ? On va pouvoir le coincer ? Après, tu n’as peut être pas envie d’en parler, je comprendrais et auquel cas… Tu vois, j’ai pris 4 saisons, margarita et une troisième j’ai même pas regardé ce que c’était… Allez hop, santé, on l’a bien mérité apparemment….

Il n’avait pas mangé de la journée ou presque, et c’était maintenant qu’il humait l’odeur de la pâte chaude qu’il se rendait compte qu’il était affamé. Et qu’il avait soif, tiens, aussi ... De la bouffe grasse et réconfortante, c’était probablement ce dont Isolde avait besoin aussi. Et puis si elle avait besoin de distraction également, il avait probablement assez de choses à lui raconter sur le pathétisme de sa vie sentimentale pour qu’elle s’en tape les fesses par terre…
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeSam 12 Nov 2016 - 0:09

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Avec Cesare à l’hôpital, il semblait bien à Isolde que le quotidien devenait de plus en plus compliqué. Ils avaient eu l’habitude pourtant de ne pas se voir tous les jours, de ne pas pouvoir se parler tous les jours et peut-être qu’il en avait essuyé d’autres, des blessures au moins aussi grave que celle qui l’avait clouée à l’hôpital et dont elle n’avait jamais entendu parler, parce qu’ils avaient été loin l’un de l’autre et que lui, auprès de son père, il avait été obligé de gérer ça tout seul sans pouvoir l’appeler à la rescousse. Elle savait à coup sûr que ce n’était pas la première fois de son existence, que son petit ami frôlait la mort. Elle le savait très bien, elle avait pu le voir tellement de fois à travers chacune des cicatrices qui barraient le corps du jeune homme, mais jamais elle n’avait eu aussi peur, sans doute parce que jamais elle ne s’était retrouvée à attendre dans le couloir de l’hôpital qu’on se décide à venir lui donner des informations. Ça avait été long, tout ce temps qu’elle avait passé à l’hôpital à attendre qu’enfin on vienne lui dire comment il allait, ça avait été encore plus long, toutes ces heures qu’elle avait attendues dans la chambre d’hôpital, aux côtés d’un Cesare qui ne répondait à aucune de ses supplications. Tout le temps qu’elle avait passé à l’hôpital, il avait été horrible et maintenant qu’elle se retrouvait toute seule chez elle, ce n’était pas mieux. Elle avait eu l’habitude d’être séparée de lui, mais là, c’était différent et ce n’était pas juste parce qu’ils avaient passé quinze jours ensemble, sans séparation, quand ils avaient été à Paris. C’était parce qu’il était à l’hôpital, parce qu’il avait frôlé la mort et que tant qu’elle le reverrait pas en dehors de cette chambre d’hôpital, elle ne pourrait pas aller mieux que ça. C’était déjà mieux maintenant qu’il était réveillé, mais de là à dire qu’elle allait complètement bien, y avait une marge quand même. Elle ne pourrait pas aller complètement bien tant qu’il ne serait pas à ses côtés.

Elle avait besoin de compagnie alors, quelqu’un avec qui parler et malheureusement, elle ne pouvait pas compter sur Clara pour ça. Elle se sentait bien quand elle était avec sa fille. Clara, elle trouvait toujours un truc à faire pour la faire sourire, elle était tellement adorable, que ce n’était pas compliqué et puis c’était sa fille alors forcément ça aidait. Mais ce soir elle avait besoin de passer la soirée avec quelqu’un qui pouvait communiquait et qui ne portait plus de couche culotte depuis longtemps. Si Clara n’avait pas été endormie, peut-être qu’elle aurait frappé à une porte à l’improviste. Mais Clara dormait, alors elle était vraiment contente que Caleb ait accepté de faire le déplacement jusqu’à sa maison, à quelques kilomètres de Radcliff. Rien qu’en le voyant débarqué, elle s’était déjà sentie un peu mieux, un peu soulagée de tout le poids qu’elle avait l’impression de porter sur ses épaules depuis quelques temps. Sa réflexion lui arracha un léger rire. « Ça veut dire que je ferai peut-être mieux d’aller bosser en jean et en converse. Le rêêêêêve. » Elle baissa la tête en arrière d’un air épuisé, parce que ouais, les talons, les tailleurs et tout ce qui allait avec et qui était important pour l’image publique, ça avait bien souvent tendance à l’agacer. Elle faisait l’effort parce qu’il fallait bien, mais elle regrettait souvent le style qu’elle avait eu quand elle travaillait pour la police. « Je suis certaine que les deux minutes ce serait l’hésitation entre 13081988 et 07052015. » Parce qu’y avait pas beaucoup d’autre possibilité d’un truc assez long dont elle aurait vraiment eu aucune difficulté à retenir. L’anniversaire de Cesare ou celui de Clara. Elle n’était pas douée avec les chiffres elle, alors mieux valait qu’elle mette ce genre de date qu’elle ne pourrait jamais oublier. Peut-être même plus celle de Clara que celle de Cesare, parce qu’elle serait capable de mettre son année de naissance à elle, comme ils n’avaient qu’un an de différence et que son réflexe quand elle commença par 198, c’était de finir par un 9. Fallait vraiment pas trop lui en demander quand il était questions de chiffres des fois. La preuve étant, qu’avec Cesare à l’hôpital, elle avait rempli des tas de papiers avec sa date de naissance complète, année comprise et trois fois sur quatre, il était né en 1989 au lieu de 1988.

L’idée que Caleb puisse être justement en train de traité un dossier avec plein de chiffre dedans, ça lui donnait envie de plaindre, ça la rendait folle, elle quand on lui demandait de jeter un coup d’œil aux finances de la ville, pourquoi on venait l’emmerder avec ça en plus, est-ce que c’était pas le job du comptable après tout ? Les chiffres, c’était définitivement pas son truc. « Bon courage pour demain alors. Profite de cette soirée de liberté. » Ça ne lui ferait pas de mal après tout, à Caleb de profiter d’une soirée loin du bureau et ça ne lui ferait pas de mal à elle aussi, de lâcher la mairie, d’essayer d’oublier un peu l’hôpital et la pression qu’elle avait en ce moment. « J’y penserai, c’est gentil. C’est toujours compliqué les courses, sans le permis, encore plus depuis que je suis plus en centre-ville. » Ouais, avant y aller à pieds, c’était pas compliqué, maintenant, c’était une autre histoire, alors qu’elle prenne le bus ou le taxi, avec ses sacs de course et la poussette de Clara, c’était toujours compliqué. Maintenant y avait même plus Cesare et sa voiture pour la dépanner, alors comme elle n’avait demandé de l’aide à personne, le frigo était presque vide. « Ça dépend, est-ce qu’on peut considérer qu’aider sa cousine à récupérer son fils, c’est un cambriolage ? » Elle haussa légèrement les épaules. Non, ça n’avait rien d’un cambriolage, ils n’avaient rien volé, c’était le père de Gabriela, qui avait volé son fils techniquement. Elle laissa échapper un léger soupire avant de passer nerveusement ses doigts dans ses cheveux. « Désolée j’aurai dû prévenir. » Elle attrapa le verre qu’il lui tendait avant de le suivre jusque dans le salon et de se laisser tomber dans le canapé. « La bouffe c’est toujours bien, pour oublier ce qui va pas. » C’était ce qu’elle faisait elle en principe quand ça n’allait pas et c’était peut-être pour ça que le frigo et les placards s’étaient rapidement vidés. « C’est son père qui a fait ça. » Rafael DeMaggio, un type qu’elle rêvait vraiment de coincer, qu’il crève, sérieusement, elle n’irait pas le pleurer. « Mais on le coincera pas. J’ai aucune preuve contre lui. » Ce n’était pas faute d’avoir cherché, parce qu’il avait tué Anthea, parce qu’il avait tué son père et maintenant, il avait manqué de tuer Cesare. « Les chasseurs, ils gagnent toujours. » Elle soupira avant d’avaler une gorgée de son vin. Elle les détestait vraiment les chasseurs, elle les détesterait toujours ; à part sans doute ceux qui avaient assez de bon sens pour tout arrêter, comme Cesare. Mais Rafael, quoi qu’il fasse, elle le détesterait toujours, parce qu’il lui avait pris son père et sa meilleure amie, il avait blessé l’homme qu’elle aimait, bien plus que par des coups de couteaux, mais par tout un tas de sévices, physiques et psychiques. Elle le détestait vraiment ce type et le pire dans tout ça, c’était qu’elle savait que quelques mois plus tôt, elle aurait pu le tuer et au moins, Cesare, il ne serait pas à l’hôpital à l’heure actuelle.
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeVen 25 Nov 2016 - 20:48

A défaut d’être totalement détendu, Caleb était content d’être là pour Isolde : à voir son air un peu fatigué, cette dernière semblait avoir besoin d’un peu de compagnie, et surtout de quelqu’un qui saurait la faire sourire. Bon, Caleb n’était pas spécialement un bout en train, ce n’était pas le type naturellement hilarant qui venait vous mettre des coups de coude complices en riant à gorge déployée, non, pas vraiment, et pourtant il ferait de son mieux pour au moins lui donner le sourire. Et puis, ils avaient le même humour avec Isolde, ce genre d’humour un peu sarcastique, un peu de cynisme qui leur permettait de ne pas sombrer dans le désespoir de la situation actuelle pour eux, les mutants.

- Mouais, hésitation ou pas, j’aurai fini par rentrer. Tu n’as plus de secret pour moi, Saddler. Je suis sur que toi tu ne saurais même pas te rappeler de mon numéro de portable si il n’était pas dans ton téléphone, héhé.

Une fois installé sur le canapé avec son verre, Caleb trinqua tranquillement avec la jeune femme qui lui offrait une soirée de liberté. Techniquement, il n’était que rarement libre tant il avait l’esprit occupé à des millions de choses, mais pour son amie, il ferait bien un effort. Une gorgée de vin, et Caleb desserra sa cravate avec soulagement alors qu’Isolde lui expliquait la difficulté qu’elle avait à aller en ville avec la petite rien que pour remplir le frigo. C’était dingue, quand même.

- Hum, et pour la mairie, tu fais comment ? Un chauffeur vient te chercher ? Je pense que je vais t’offrir une voiture sans permis pour noel tiens, pour le bien commun …

Et pour qu’il n’éclate pas un scandale sur une histoire de chauffeur payé par la mairie et l’argent public, tout ça parce que madame Saddler avait la flemme de passer le permis. Surtout que bon, Caleb, il avait appris à conduire à l’ancienne, en Ecosse, sur une boite manuelle. Ici, les américains apprenaient à conduite en automatique uniquement, alors franchement, à par apprendre à mettre son clignotant, il n’y avait pas vraiment de grosse difficulté… Caleb secoua la tête en entendant cette histoire de cambriolage : parfois, il se demandait comment la jeune femme avait pu arriver la où elle en était sans perdre un bras ou une jambe. Certes, Isolde était pleine de ressource, mais elle ne pourrait pas compter sur sa chance insolente constamment. Et puis, elle le voyait bien, quand elle tentait un peu trop le diable sur certaines choses, ce dernier venait lui tirer la queue plus tard. Par rapport à Ces’, par exemple. D’ailleurs, il nota mentalement de passer à l’hopital pour aller voir ce dernier : il passait devant tous les jours pour aller au travail, il pouvait bien faire un détour pour s’enquérir de la santé de son ami, surtout si il était coincé là bas pour un moment. C’était peu de choses, au final.

- Tu aurais dû oui, mais je peux comprendre aussi que tu avais d’autres priorités… tu me passes une part de la pizza de droite ? Merci.

C’était qu’il était conciliant, Caleb, il ne doutait pas qu’il aurait surement été dans sa propre réaction si ce genre de choses était arrivé à Scarlett… bon, Scarlett et lui n’étaient pas, n’étaient plus un couple comme pouvait l’être Cesare et Isolde, mais il n’en aurait pas mené large, lui non plus. Il avala une première bouchée de pizza avant de plisser le nez devant la suite des révélations de la jolie blonde : Rafael DeMaggio. Quelle plaie, celui là. C’était quand même terrible de savoir que ce type coupait des gorges à tour de bras, vendait des armes, parfois de destructions massives, à des gens qui n’étaient guidés que par la haine de leur prochain, et pourtant pouvait se permettre de parader dans les diners mondains et les galas de bienfaisance, et cela lui donnait envie de vomir, autant qu’à Isolde.

- On finira par le coincer, lui comme tous les autres. Si nous on lache l’affaire, personne ne le fera à notre place… on a bien eu Lancaster, non ? Pourquoi les autres continueraient à passer entre les mailles du filet ? On l’aura, le paternel Demaggio, et tout ce qu’il a pu dire ou faire sera étudié avec attention par un juge fédéral…

Il le pensait, vraiment. Chez les Insurgency, Caleb faisait figure d’éternel optimiste. En réalité, il était surtout d’une ténacité à toute épreuve.
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeMar 20 Déc 2016 - 21:33

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Elle avait toujours été une fille très indépendante, Isolde, un trait de caractère qui s’était d’autant plus développé après la mort de son père. Elle s’était retrouvée toute seule, livrée à elle-même, sans la moindre famille à laquelle s’accrocher, alors elle avait fait comme elle avait pu pour évoluer dans le monde dans l’aide de personne. Elle s’en était pas mal sortie au final. Elle avait eu un appartement, un bon poste dans la police, une vie à peu près stable dont elle avait été assez fière. Elle ne s’était pas arrêtée là, évidemment, puisque maintenant, elle était maire de Radcliff, à la tête d’un groupe de transmutants rebelles. Elle avait fait beaucoup de chemin depuis la mort de son père et elle avait suivi des routes auxquelles elle n’avait jamais pensé avant de devenir orpheline. Elle s’en était toujours très bien sortie, toute seule. C’était le genre de trucs dont elle avait fini par se convaincre Isolde, pourtant elle n’avait sans doute jamais été vraiment seule, y avait eu ses amis, y avait eu Anthea, y avait toujours eu quelqu’un à qui elle pouvait s’accrocher. C’était encore vrai aujourd’hui, alors qu’elle avait Cesare ou des gens comme Caleb autour d’elle. Elle pouvait facilement s’en rendre compte là-maintenant, d’à quel point elle pouvait avoir besoin de ses proches, alors que l’absence de Cesare se faisait sentir dans sa vie, qu’elle se sentait complètement vulnérable quand il n’était pas là et qu’elle se sentait rassurée depuis que Caleb était entré dans la maison. Alors, peut-être qu’elle était quand même indépendante, assez grande pour se débrouiller toute seule dans de nombreux domaines, mais elle savait aujourd’hui qu’elle ne s’en sortait pas si bien que ça, quand elle était toute seule. Heureusement alors, qu’elle avait du monde sur qui compter, ça faisait du bien de savoir ça ce soir, alors que Caleb était venu bien rapidement après qu’elle lui ait envoyé son message.

Elle était bien contente alors qu’il ne soit pas resté à la porte à chercher le code pour rentrer chez elle. Il n’aurait pas mis beaucoup de temps à le trouver, elle en était certaine Isolde, mais, c’était mieux qu’il soit là avec elle, plutôt que dehors à taper tous les codes probables venant d’elle. « Ouais, je suis bien contente d’avoir un répertoire dans mon téléphone. Je connais même pas le mien de numéro. » La mémoire des chiffres c’était loin d’être son truc à Isolde alors même son numéro à elle, elle était incapable de le retenir, à quoi bon de toute façon, puisqu’il lui suffisait d’aller regarder dans son répertoire pour le retrouver ? Autant utiliser sa mémoire pour d’autres genre de trucs, elle avait bien assez à faire avec toutes les histoires à la mairie dont il fallait bien qu’elle se souvienne, ce n’était donc pas la peine de s’encombrer en plus l’esprit avec des numéros de téléphone. Etrangement pourtant, elle était certaine de connaitre par cœur celui de Cesare. Une histoire de mémoire sélective sans doute, parce qu’elle savait très bien que si elle avait un problème, un téléphone sous la main, n’étant pas le sien, au moins, elle pourrait toujours appeler Cesare et il viendrait bien vite pour l’aider, à condition qu’il ne soit pas à l’hôpital comme c’était le cas en ce moment, bien évidemment. Enfin, de toute façon, elle espérait bien que c’était un genre d’événement unique, parce qu’elle n’avait pas envie de retrouver Cesare à l’hôpital à l’avenir. Une fois, ça lui suffisait largement à Isolde. « Le taxi, le bus, Cesare aussi quand il peut. » Cesare ou quelqu’un d’autre, il lui arrivait parfois de demander à quelqu’un de venir la chercher ou de la ramener quand elle n’avait vraiment pas envie de prendre le bus ou le taxi. « Mais, je devrais pas tarder à repasser mon permis, j’vais bien réussir à l’avoir cette fois. » Elle n’avait plus seize ans après tout, elle savait à quel point elle en avait besoin de se permis aujourd’hui. Ça n’avait pas toujours été une évidence quand elle avait été adolescente, maintenant, ça l’était. Si elle réussissait à garder son calme tout le long de l’épreuve, y avait pas de raison pour qu’elle le loupe.

Elle allait attendre que Cesare sorte de l’hôpital avant de s’y mettre parce qu’elle n’était pas franchement d’humeur ces derniers temps et puis Cesare, c’était son prof de conduite, elle avait besoin de lui pour ça aussi. Ça avait attendu des années, ça pouvait bien attendre encore quelques semaines, voire même quelques mois. Elle attrapa une part de la pizza que lui demandait Caleb pour la lui tendre, en prenant une part pour elle également. « Ouais, je suis un peu à la masse du coup depuis quelques jours. » Fallait bien l’admettre, à peine revenue de France, Cesare était envoyé à l’hôpital, c’était un peu compliqué à gérer tout ça, en plus elle dormait mal parce qu’elle était stressée et puis fallait s’occuper de Clara, du coup, c’était loin d’être évident en ce moment, mais elle allait s’en sortir, bien évidemment, il le fallait bien. Suite aux paroles de Caleb, elle laissa échapper un léger soupire. Elle n’arrêtait pas de se dire ça aussi Isolde, qu’ils finiraient pas le coincer Rafael et qu’enfin elle aurait justice, pour son père, pour Anthea, pour Cesare aussi, puisqu’il avait échappé de peu à la mort, après avoir été poignardé par son propre père. Mais plus elle y réfléchissait, plus il y avait des données qui posaient problème. « Le truc, c’est que si on arrive à le coincer, il aura peut-être les moyens de faire tomber Cesare avec lui. » Il avait été un hunter lui aussi, il avait tué des transmutants, malheureusement, il avait aussi du sang sur les mains Cesare et son père pourrait facilement se servir de ça contre lui. Après l’avoir poignardé de toute façon, y avait fort à parier que le condamner à la prison, ça ne lui poserait aucun problème à Rafael. C’était une ordure de la pire espèce ce type, elle le détestait vraiment Isolde, plus que n’importe qui d’autre, plus que Lancaster même. Pourtant lui, il avait participé à tuer un grand nombre de personne lors des attentats qui avaient suivis les élections. « Qu’est-ce qui se passera si jamais il fait accuser Cesare aussi ? » Tat qu’y avait aucune preuve contre le fils DeMaggio, rien ne pouvait le condamner logiquement, mais s’ils avaient des preuves contre Rafael, y en aurait peut-être qui tomberaient contre son fils et plaider le l’endoctrinement elle n’était pas sûre que ça puisse marcher, quand bien même c’était ce dont Cesare avait été victime pendant trop d’années. « J’peux pas vivre sans lui, moi. » C’était une certitude qu’elle avait et qui était d’autant plus inébranlable maintenant, alors qu’elle avait cru à un moment, quelques jours plus tôt, qu’elle allait peut-être le perdre. Elle ne pouvait pas vivre sans lui, alors si pour éviter que Cesare finisse lui aussi en prison, elle était prête à laisser tomber sa tentative de justice contre Rafael. Elle n’aurait ni justice, ni vengeance, mais au moins, elle aurait Cesare et c’était le plus important.
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeVen 30 Déc 2016 - 22:09

La situation de Cesare n'était pas facile à appréhender, et Caleb était bien placé pour le savoir : il avait eu besoin qu'Isolde lui explique l'histoire du mutant issu d'une famille de chasseur, qui avait décidé de tourner le dos à la cause qu'il embrassait depuis des années pour la femme qu'il aimait, attirant l'ire implacable de son paternel... Sur le papier, Cesare aurait pu être leur pire cauchemar, un mutant à la solde des hunters. La réalité était plus complexe, et il avait fallu à Caleb toutes ses qualités de compromission et une confiance aveugle envers Isolde pour apprendre à connaître celui qui était aujourd'hui un de ses amis les plus proches. Cesare était un gars bien, qui aurait probablement besoin de quelques séances de psychanalyse pour se débarasser de tous les fantômes de son passé, mais qui avait eu le courage de se dresser contre tout ce en quoi il croyait depuis des années. En tout cas, il espérait que ce dernier sortirait de l'hôpital vite. Il devait manquer à Isolde, et la petite avait besoin de son père, elle aussi.

J'imagine oui, tu devais être terriblement inquiète, surtout si il n'y avait pas eu de signe avant coureur d'une telle agression.

Dans un sens, ça lui rappeler un peu sa propre agression et sa vaccination, l'année précédente. Quand ce genre de choses nous tombe dessus... on ne peut rien faire d'autre qu'encaisser, et éviter de tomber en morceaux. On attend d'être seul pour craquer, par crainte d'entrainer ses proches dans sa chute. Cesare avait surement besoin de soutien, et de quelqu'un d'autre qu'une Isolde inquiète et débordée pour lui servir d'oreille attentive. Il ira le voir, dès qu'il pourrait. Après tout, il travaillait en face de la clinique, le détour serait minime. Il plissa le nez quand Isolde souleva la problématique de Rafael De Maggio : si il tombait, il essayerait d'entrainer tout ce qu'il pourrait dans sa chute, son fils compris. Après tout, Cesare n'était pas tout à fait innocent, dans les faits, même s'il travaillait chaque jour à se racheter. Le risque existait, malheureusement.

hum, c'est un risque, en effet, mais pas une fatalité. Après tout, il s'agit de jongler entre crimes d'Etats et crimes fédéraux, avec les dates d'expiation des crimes... il faudrait réflechir à cette problématique, mais elle n'est pas implacable. Et surtout, on peut inculper De Maggio Senior pour des faits récents, pour lesquels Cesare est totalement innocent. Ça peut valoir le coup d'essayer, en tout cas, l'idée même qu'il puisse se sentir intouchable m'exaspère au plus haut point. Et puis tu sais, Malachi Porter s'est infiltré pendant des mois dans son entourage proche, il m'a dit qu'il avait réussi à sortir de son bureau des dossiers confidentiels, qui nous seraient transmis bientôt... J'ai bon espoir, vraiment, même si c'est du travail de fourmi, même si je dois traiter ça en dehors des heures de bureau... On trouvera une faille. Il y en a toujours une.

Il savait que c'était difficile, mais il voulait y croire et il savait qu'Isolde avait besoin d'un croire aussi. Il passa la main dans le dos de son amie, l'air compatissant, avant de lui resservir un verre et de reprendre une part de pizza. Il devait trouver un autre sujet de conversation, vite. Alors naturellement, il enchaina avec la première chose qui lui passa par la tête. Par une chose liée à la seule personne qu'il avait constamment en tête, d'ailleurs :

je ne sais pas si tu le sais, mais je vois Scarlett après demain. Par rapport à l'adoption du petit qui a été abandonné à l'hôpital, Garrett. Si tout va bien, elle n'a plus qu'à signer les papiers de l'agence pour l'enfance, et le petit sera officiellement adopté de manière plénière. Je suis content pour elle.

Content pour elle, c'était évident, mais ses propres sentiments à ce sujet étaient mitigés. Rendre ce service à Scarlett, l'aider à se reconstruire avait été tout naturel pour lui. Mais une fois la procédure achevée, elle aurait le petit, et plus aucune raison de venir le voir. Malgré tout, il s'était réhabitué à sa présence, malgré les mises en garde de Fiona, et il ne savait pas encore comment il allait gérer ce nouveau départ ...
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeLun 9 Jan 2017 - 16:19

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L'absence de Cesare, elle pesait sur son quotidien à Isolde. Ils pourraient pourtant presque dire, tous les deux, qu'ils avaient l'habitude d'être séparés comme ça, pire que ça même, puisqu'il leur était arrivé de ne pas se voir pendant plusieurs semaines alors que là, elle se débrouillait pour venir le voir à l’hôpital tous les jours. Mais c'était différent cette fois. Parce qu'il était à l'hôpital, il s'était fait poignarder et il aurait pu y rester. Il avait eu de la chance qu'ils avaient dit les médecins. Et c'était compliqué de se répéter tous les jours qu'elle aurait pu le perdre, définitivement. Au mois pendant les semaines qu'ils avaient passés loin l'un de l'autre, elle s'était inquiétée pour lui, bien entendu. Mais au moins elle n'avait pas eu la certitude qu'il était à l'hôpital après avoir de justesse échappé à la mort. Elle aurait préféré qu'il rentre chez lui, même si elle détestait le savoir là-bas, ça restait mieux que de savoir qu'il avait été poignardé. Au moins, elle pouvait s'accrocher à l'idée qu'il n'y retournerait pas chez son père, qu'ils pourraient rester ensemble. C'était au moins la bonne nouvelle de l'histoire, même si évidemment, elle aurait préféré que ça puisse se faire sans passer par la case hôpital. Mais bon au moins, y avait des avantages et au moins, malgré les soirées difficiles qui s'enchaînaient, elle finirait par le revoir, en dehors de cette chambre d'hôpital, qu'elle détestait déjà, à force qu'il y soit. Tout ce qu'elle voulait maintenant Isolde, c'était pouvoir être avec lui et avec leur fille, sans que rien ne tende à vouloir les séparer, comme ça avait été trop souvent le cas ces derniers temps. Ils allaient s'en sortir tous les deux, elle en était certaine maintenant et évidemment qu'elle était prête à complètement oublier Rafael et la justice qu'elle voulait, pour son père et pour Anthea, pour s'assurer que Cesare ne finisse pas en prison.

Tout ce qu’elle voulait pour le moment, c’était que Cesare revienne à la maison, le reste, ça pouvait largement attendre. Elle avait envie d’être avec lui, ailleurs qu’entre les murs de sa chambre d’hôpital. Elle aurait sans doute du mal au début à le toucher sans avoir peur de lui faire mal ; c’était déjà le cas à l’hôpital quand elle allait le voir et elle ne savait qu’elle n’était pas la fille la plus douée au monde quand il s’agissait de prendre soin de quelqu’un qui était blessé, mais elle ferait quand même tous les efforts du monde pour qu’il aille bien et se rétablisse le vite possible. « Il s’est quand même pointé chez son père pour récupérer le fils de sa cousine. Je suppose qu’on aurait dû se douter qu’il n’apprécierait pas trop la trahison. » Elle s’en était douté, évidemment. Elle avait commencé à s’inquiéter pour lui dès qu’il était parti, encore plus quand il lui avait dit que ça allait prendre plus de temps que prévu parce qu’il allait tenter quelque chose pour aider sa cousine. Une inquiétude vive, probablement rendue plus forte par les discussions qu’ils avaient pu avoir plus tôt dans la soirée et qui s’était finalement retrouvée fondée, parce qu’il avait failli mourir ce soir-là. Cette idée était encore trop fraiche à son esprit pour qu’elle puisse avoir envie de tenter quoi que ce soit qui puisse lui couter Cesare. « Ouais, peut-être creuser du côté du trafic d’arme. » Puisque c’était son gagne-pain au DeMaggio, ce serait peut-être plus simple de le coincer pour ça que pour tout le reste, même si la peine serait forcément moins importante que s’il était inculpé pour meurtre. Elle ne savait pas trop Isolde, après tout, Cesare avait été trop proche de Rafael ces derniers temps, pour retrouver le tueur de sa sœur. « J’espère, je me sentirai certainement mieux avec ce type en prison. » Il avait tué son père, sa meilleure amie, il avait manqué de tuer Cesare et il semblait bien que la sécurité de Clara reposait dans le fait qu’il n’ait pas encore eu vent de son existence ou de son lien avec les DeMaggio. Heureusement, après tout, il semblait que c’était une coutume dans cette famille de kidnapper les enfants de leurs progénitures. De toute façon, faudrait la tuer elle, avant de s’en prendre à Clara et si DeMaggio en avait été capable, il l’aurait fait depuis longtemps, mais fallait croire que l’excellent chasseur qu’il voulait être, n’était qu’un lâche, un pauvre type même pas capable d’exterminer la transmutante qui était venu lui casser la tronche dans sa propre demeure.

Elle aurait dû le tuer à ce moment-là DeMaggio, elle aurait pu l’avoir après tout, mais bien évidemment, elle avait reculé au dernier moment. Fallait croire qu’elle était trop bien pour la vengeance elle, trop humaine, trop elle ne savait quoi. Trop faible, peut-être. C’était en tout cas ce qu’elle ressentait à présent, parce que si elle avait été fichue de s’en débarrasser, au moins, Cesare n’aurait pas été poignardé. Au moins, la présence de Caleb ce soir, elle était rassurante et réconfortante. Terminant sa part de pizza, elle arqua un sourcil en écoutant les paroles de Caleb. « C’est une bonne chance pour ce petit. Scarlett sera une excellente mère. » Garrett serait heureux avec elle et ça ne faisait pas de doute, ce pauvre enfant méritait d’avoir une mère aimante. En plus Scarlett, elle savait tout un tas de trucs sur les bébés, alors elle était, plus que qualifiée pour ce poste. Isolde, elle savait toujours que Clara était entre de bonnes mains, quand elle était avec Scarlett, peut-être même qu’elle était entre deux meilleures mains quand elle était avec la rousse que quand elle était avec Isolde. Elle avait toujours peur, Isolde, de faire tout de travers avec Clara, parce qu’évidemment, les bébés, c’était loin d’être quelque chose qu’elle maitrisait particulièrement. « Comment tu gères ça toi ? » Parce qu’il était content pour elle, mais pour lui ? C’était lui après tout, qui aurait dû avoir un bébé avec Scarlett, si les choses ne s’étaient pas compliquées. Il avait perdu Scarlett, il avait perdu un bébé, alors voir la rousse disparaitre une nouvelle fois de sa vie, un bébé sous le bras, ça devait pas être facile quand même. Si elle devait se mettre à la place de Caleb, Isolde, elle savait que ça lui ferait mal en tout cas, alors si elle le pouvait, elle avait bien envie de l’aider Caleb.  
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeJeu 19 Jan 2017 - 19:34

Caleb hochait la tête  pensivement, digérant les informations délivrées au compte goutte en mâchonnant sa portion de pizza : Isolde n'avait qu'un mot à dire, et se mettrait à fouiller dans la vie de De Maggio comme un chercheur d'or à la recherche d'un filon. Ils avaient des relations, des contacts tous les deux, dans la police, dans des secteurs un peu plus troubles également, alors avec du temps et beaucoup d'acharnement, ils finiraient par trouver quelque chose, d'une manière ou d'une autre. Il faudrait peut être six mois, peut être un an, peut être plus encore, mais personne n'était intouchable, l'ancien surhomme le savait plus que quiconque. On le pensait lui même insubmersible, inarrêtable, et il s'était fait arracher sa mutation dans une ruelle sombre comme une vieille se ferait piquer son sac. Cela mettait forcément les choses dans une certaine perspective.

- tu peux de toute façon compter sur moi, peu importe ce que tu décides, au final.

La conversation dévia légèrement, pas sa faute, sur Scarlett et sur sa toute nouvelle maternité. D'abord, c'était une bonne distraction pour Isolde et ses soucis, une plutôt bonne nouvelle, et puis … Il était difficile pour Caleb de ne pas parler de Scarlett. Ils avaient beau être séparés, depuis des mois, le pauvre garçon n'arrivait pas à faire le deuil de sa relation avec la jeune femme. Il rêvait d'elle encore, souvent, et si il s'était promis de ne pas la harceler, de ne pas reprendre contact ni faire le premier pas, force était de constater  qu'à passer des heures entières à remplir des papiers pour elle ne l'aidait pas vraiment à tourner la page. Il acquiesça avec un petit sourire, se resservant un verre de vin, remplissant celui d'Isolde par la même occasion, avant de répondre :

- Oui, à n'en pas douter, elle est faite pour ça, et ce petit a déjà eu un début de vie suffisamment difficile comme ça...

A la remarque de son amie, Caleb marqua une pause de quelques dizaines de secondes. Peut être même une minute. Comment il gêrait ça, lui ? Vaste question. Il aurait voulu pouvoir dire qu'il gérait très bien, merci, les doigts dans le nez et tout. Que cela ne lui faisait rien, rien du tout, que ce n'était qu'une étape de plus dans sa vie à elle, que cela ne le touchait pas. Sauf que voilà, Isolde le connaissait bien. Trop bien, même, pou qu'il tente l'air bravache ou détaché. Il finit son verre cul sec, avant de le laisser s'échouer entre ses deux mains, alors que son regard fixait le mur devant lui :

- C'est... compliqué.

Il se tut, soupira, puis reprit :

- Je passe de futur marié, futur papa, à avocat de mon ex-fiancée, qui adopte un enfant qu'elle élèvera toute seule... Alors ouais, c'est un peu rude. Mais si c'est ce qu'elle veut, qu'est ce que je peux dire moi ? Et de quel droit ? Tout ce que je veux, c'est qu'elle soit heureuse. Et si ça doit se faire sans moi, et avec ce petit bonhomme dans sa vie, bahhh … Je trouverai bien quelque chose pour ne pas trop y penser. Genre le vin. Et mettre des hunters en taule. C'est assez chronophage, comme activité.

Le sourire de Caleb était courageux, mais tellement fade par rapport à celui qu'il arborait d'ordinaire... Il y avait quelque chose de triste dans son regard. De résigné. Scarlett avançait dans sa vie là où lui piétinait, parfois rageusement. C'était vraiment bien pour elle. Terriblement dépitant pour lui.
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeVen 10 Fév 2017 - 13:11

Someday we will foresee obstacles.
— caleb munroe & isolde saddler —

••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Isolde n’avait aucune difficulté à faire confiance à Caleb, il était un ami de longue date, quelqu’un de bien droit dans ses bottes. Il ne l’avait jamais laissée tomber. Alors elle savait bien qu’elle pouvait lui demander de l’aide avec cette histoire de DeMaggio et pour sûr, y avait personne au monde, peut-être même pas Cesare, qui voulait se débarrasser de Rafael plus qu’elle. Ce type avait détruit sa vie à une époque. Des années plus tôt quand elle n’avait été encore qu’une gamine pleine d’innocence, même pas encore sortie de l’adolescence. Il lui avait montré la cruauté du monde en lui arrachant son père. Il l’avait tué, à quelques mètres d’elle, alors qu’elle avait été impuissante, incapable de l’aider. Il l’avait laissée seule, dans un monde plus dangereux qu’elle n’aurait pu l’imaginer, alors même qu’y avait toujours eu son père pour veiller sur elle et s’assurer qu’il ne lui arriverait jamais rien. Il lui était difficile maintenant à Isolde de remettre la faute de l’explosion qui avait tué la plupart de ses amis, sur le dos de Cesare. Non, là aussi ça avait été Rafael, usant son fils pour parvenir à ses fins, c’était lui qui lui avait laissé le choix entre quelques personne et elle et sa sœur, un choix qu’elle avait maudit à l’époque mais qu’elle comprenait aujourd’hui, alors même qu’elle avait du mal à se dire qu’elle ne ferait pas pareil pour Cesare. C’était Rafael aussi qui récemment avait ôté la vie d’Anthea, brisant encore tout un pan de sa vie, alors que sa meilleure amie, ça avait été cette fille qu’elle connaissait depuis le jardin d’enfant, une part de son existence qui faisait d’elle la personne qu’elle était aujourd’hui. Rafael avait brisé sa vie et maintenant, quelques jours plus tôt, il avait manqué de peu de tuer Cesare lui-même. Elle n’arrêtait pas d’y penser, qu’elle aurait pu perdre l’homme qu’elle aimait, le père de sa fille, à cause de ce type, alors, évidemment qu’elle le détestait plus que tout au monde et qu’elle voulait s’en débarrasser.

Mais elle ne pouvait pas craindre que le hunter retourne la situation à son avantage ou au moins, se débrouille pour ne pas chuter seul. Il pourrait bien choisir d’entrainer le reste des DeMaggio avec lui, par fierté, par égoïsme ou juste parce que c’était probablement l’un des plus gros connards que la Terre ait porté. C’était une option qu’elle ne pouvait pas nier Isolde, un risque qu’elle avait bien du mal à prendre, parce qu’elle ne voulait pas perdre Cesare. Elle ne pouvait pas imaginer qu’il finisse par se retrouver en prison lui aussi. Elle l’aimait, elle voulait juste faire sa vie avec lui alors l’imaginer finir en prison, ça lui collait des frissons dans le dos. Peut-être qu’il avait fait des choses dans sa vie qui pourraient justifier ça. Mais elle ne voulait pas Isolde. Qu’importait les beaux discours sur la justice qu’elle avait pu faire pour être élue maire de la ville, jamais elle ne pourrait sacrifier Cesare, même pour que justice soit faite, pour les proches de ceux qu’il avait tués en tant que hunter, ou pour ceux que son père avait éliminé, son père à elle, ses amis, Anthea. « Merci c’est gentil. Je verrais avec Cesare ce qu’il veut faire, lui. » Parce que de toute façon, elle n’allait rien faire dans le dos de Cesare, c’était son père, sa famille, alors peut-être que la décision finale lui revenait plus à lui qu’à elle. Si ça avait été n’importe quel autre hunter de cette ville, ça aurait été différent, mais là, c’était un DeMaggio, ça rendait irrémédiablement l’affaire plus délicate. Elle, elle savait très bien qu’elle n’allait pas pleurer s’il devait arriver malheur à Rafael, ou s’il devait finir sans une cellule dans la prison du coin. Mais malgré tout ce qu’il avait pu faire leur faire subir, à elle comme à Cesare, il restait son père au jeune homme, et peut-être qu’y aurait toujours ce genre de lien entre eux deux, un lien qu’elle n’aimait pas Isolde, mais qui faisait partie de Cesare.

Parler de Scarlett, pour elle, ça semblait déjà moins compliqué que de remuer toutes ces histoires impossibles. Elle n’allait pas mentir, s’il avait fallu qu’elle revienne trop longtemps là-dessus, sur ses peurs de perdre Cesare, sur tout ce qu’elle avait pu ressentir quand elle avait été aux urgences à attendre qu’on daigne enfin lui donner des nouvelles de son petit-ami, elle aurait fini par craquer et à se mettre à pleurer, comme elle le faisait trop souvent depuis qu’il avait été hospitalisé. Et puis si elle avait une chance de pouvoir filer un coup de main à son ami dans cette histoire, autant la saisir. « Ouais, elle assure avec les bébés. J’sais pas ce qu’il serait advenu de Clara sans elle. » Elle laissa échapper un léger rire. Scarlett elle était douée avec les enfants et dans tout ce qu’elle avait pu lui dire, y avait beau avoir un tas de conseils qu’elle n’avait jamais écoutés Isolde, comme toutes ces histoire de régime spécifique pendant la grossesse ou toutes les fois où elle lui avait dit de ne pas forcer, de bien se reposer, y avait aussi eu des conseils qu’elle avait bien entendu et qui lui avait probablement sauvée la vie. Elle lui devait beaucoup à Scarlett pour l’avoir aidée à gérer Clara quand elle avait été complètement seule. Elle écouta les propos de Caleb, avant de laisser échapper un léger rire, face aux activités pour se changer les idées qu’il évoquait. « Bois pas trop de vin quand même, si tu veux continuer d’arrêter les hunters. » Manquerait plus qu’il devienne alcoolique, ça ferait sans doute tache dans sa carrière. « Réponds-moi sincèrement. Tu l’aimes encore Scarlett ? » Peut-être que si y avait eu quelqu’un, dans sa vie à elle, quelques mois plus tôt qui lui avait posé la même question concernant Cesare et qu’elle se serait vraiment donné la peine de répondre sincèrement, elle aurait pu admettre que oui, elle l’aimait encore et elle aurait pu essayer de démêler le nœud du problème beaucoup plus tôt. Alors d’expérience, elle pouvait dire que là, maintenant, c’était important qu’il soit sincère avec elle, mais ce qui importait le plus, dans cette question, c’était avant tout qu’il soit sincère avec lui-même. L’avoué haut et fort, c’était forcément un bon début, pour commencer à débloquer les choses.  
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 20:17

Que la conversation dérive lentement mais surement vers Scarlett était presque une malédiction dans la vie de Caleb. Quoi qu'il dise, fasse, pense, tout dans sa vie cheminait, à un moment ou à un autre, en direction de sa fiancée. Enfin, de son ex-fiancée, du coup. Il avait beau faire de son mieux, pour ne plus penser à elle, passer à autre chose, c'était comme si la moindre ficelle de sa vie était inextricablement reliée à celle de la magnifique pédiatre. Malgré les mois qui s'étaient écoulés, il sentait encore son parfum sur le siège passager de sa voiture, dans les draps pourtant lavés plus d'une fois, il avait parfois l'impression qu'elle allait surgir à tout moment de sous la douche. Enfin non, pas parfois, tout le temps. Et ça le tuait, un peu. Alors il reprit un verre de vin, qu'il vida cul sec, se passant une main dans les cheveux comme il le faisait souvent, quand il était désemparé. Isolde devait connaître ce mouvement par cœur.

- C'est qu'il est pas mal, ce vin, globalement, ce serait dommage de s'en priver … et S'agissant de Scarlett....

Il soupira, à nouveau. Est ce qu'il l'aimait toujours ? C'était à peu près pareil que de lui demander si sa mutation lui manquait, ou si il lui était encore nécessaire de respirer pour vivre. Scarlett était la représentation vivante de son cœur en train de battre, sans elle, il n'était pas la moitié de lui même. Il était une sorte d'avorton, à l'intérieur, un gamin à qui on aurait arraché son doudou, un adulte à qui on aurait ôté toute la lumière et la chaleur dans sa vie. Il coula un regard d'une tristesse infinie en direction de sa meilleure amie : la réponse n'était elle donc pas si évidente ? Il souffrait le martyre depuis qu'elle était partie, et de devoir la voir, quasi quotidiennement, était un véritable supplice. Pour tout dire, Caleb ne s'était jamais imaginé être masochiste à ce point, et pourtant …

- Evidemment, que je l'aime encore, je n'ai jamais cessé de l'aimer, je ne sais pas si j'y parviendrai un jour … Mais je dois respecter son choix, quoique je puisse ressentir de mon coté. Si elle peut être heureuse, avec sa nouvelle vie … Je suppose que je devrais m'en satisfaire. On était fiancés, Iso', on allait avoir un bébé … Et tout cela, disparu, en quelques jours … Ca laisse des traces...

Voilà, la discussion était close sur le sujet. Il n'avait pas grand chose de plus à ajouter sur le sujet, et la jeune femme avait aussi bien compris qu'il n'y avait pas matière à épiloguer sur le sujet. Après tout, si ils se mettaient à s'organiser des soirées pleureuses, ils allaient avoir des envies suicidaires avant la fin du mois. Préférant passer à autre chose, Caleb proposa à la jeune femme de rester avec elle jusqu'au matin, si possible avec un plaid et quelques films sur Netflix. Ils avaient beau être adultes, avec des responsabilités tous les deux, se comporter comme deux ados attardés avec pizzas et films, c'était parfois Salvateur. Ce soir, c'était exactement dont ils avaient vraiment besoin, tous les deux...
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MessageSujet: Re: Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.    Isoleb ~ There's no better feeling in the world than a warm pizza box on your lap.   Icon_minitimeMar 7 Mar 2017 - 17:01

Elle savait bien Isolde, qu’elle était loin d’être une experte en amour, c’était même un domaine qui lui avait échappé pendant de nombreuses années et qu’elle apprenait, au jour le jour depuis qu’elle était en couple avec Cesare. Ce n’était pas pour rien qu’elle n’avait pas jugé nécessaire de lui annoncer sa candidature à la mairie, quelques mois plus tôt. C’était que c’était le genre de détails important quand on était en couple, qu’Isolde elle n’avait jamais connu. Sa vie, ça avait toujours été la sienne, ses décisions, elles n’avaient jamais concerné personne d’autre qu’elle et forcément, ça n’avait pas été un avis partagé par Cesare et il avait fallu qu’il vienne en personne exprimer son mécontentement, après avoir eu la nouvelle par une tierce personne, pour qu’elle comprenne que oui, peut-être qu’être en couple ça voulait dire inclure l’autre dans les décisions importantes de son quotidien. Elle avait appris de ses erreurs et elle pouvait dire qu’elle s’y connaissait de mieux en mieux, en amour en couple et en tout ce qui pouvait aller avec. Mais elle savait aussi qu’y aurait probablement de nouveaux faux pas, entre Cesare et elle, des disputes, sans aucun doute, mais qu’ils y survivraient toujours, parce qu’ils s’aimaient et qu’ils voulaient être ensemble. Alors, non, elle n’était pas la fille à qui fallait demander des conseils en amour, parce qu’elle était loin d’avoir toutes les réponses et fallait surtout pas lui demander comment organiser une soirée romantique parfaite, parce que là, c’était définitivement au-delà de ses compétences. Mais y avait au moins deux trois trucs qu’elle savait, parce qu’elle avait appris au fil des mois passés avec Cesare, comme pendant cette longue période où ils n’avaient pas pu se retrouver dans une même pièce sans s’engueuler, comme s’ils s’étaient complètement détesté l’un l’autre ; une chose dont elle avait été certaine à l’époque.

Elle avait, au moins un peu d’expérience, assez pour savoir que Caleb, il était encore amoureux de Scarlett, elle n’avait même pas besoin qu’il réponde à sa question pour le savoir de toute évidence. Elle le connaissait Caleb et elle se considérait comme une fille assez intelligente pour remarquer ce genre de choses, au moins chez les autres, parce que chez elle, c’était une autre histoire. Evidemment, puisqu’elle avait repoussé Cesare pendant des mois et des mois avant qu’enfin la naissance de Clara ne change tout. Mais ça faisait quand même pas loin de dix mois qu’ils avaient perdus, un temps qu’ils ne pouvaient pas rattraper maintenant et elle avait plein de regrets Isolde concernant des longs mois. « Evidemment qu’il est pas mal, c’est un grand cru. Tu m’as prise pour qui ? » Elle leva les yeux au ciel faussement vexée par sa réflexion. Non, le vin, il venait du supermarché du coin, il n’était certainement pas excellent, mais il était meilleur que certains et c’était déjà ça. De toute façon, entre l’achat de la maison, les vacances en France et les frais d’hospitalisation de Cesare, elle n’avait pas les moyens d’aller acheter un vin d’une meilleure qualité que ça, alors heureusement qu’il n’était  pas si mal, parce qu’il n’aurait pas mieux ici, Caleb. Après tout, tout le monde n’avait pas les moyens d’acheter des chaussures à cinq-cents dollars.  Là en l’occurrence, on s’en fichait bien du vin, Isolde n’avait pas envie de se lancer dans un débat là-dessus. Déjà, parce que dans le fond, elle n’y connaissait rien en vin, mais en plus parce qu’elle préférait s’interroger sur les sentiments de son ami vis-à-vis de Scarlett plutôt que sur le contenu d’une bouteille de vin. Heureusement, Caleb ne tarda pas à lui fournir une réponse, une réponse qui avait été plutôt prévisible.

Elle remplit à son tour son verre avant de hausser les épaules. « Si tu veux mon avis, et si t’en veux pas, j’m’en fiche, je le donne quand même. » Comme si elle avait déjà eu besoin, une fois dans sa vie qu’on lui demande son avis pour qu’elle le donne. Elle était plutôt du genre à se mêler de tout sans y être invitée et elle assumait parfaitement. « Tu devrais tu lui dire. J’veux dire, tout ce qui s’est passé, ça a été difficile pour elle, elle a géré à sa façon, mais peut-être que maintenant, ça peut s’arranger. Peut-être qu’elle t’aime encore et qu’elle attend juste que tu fasses le premier pas vers elle. » Est-ce que c’était pas ce qu’elle avait attendu de Cesare elle ? Qu’il lui explique pourquoi il avait fait exploser cet entrepôt et elle n’avait jamais vraiment demandé explicitement. Alors, tous les deux, ils avaient perdu un temps fou. « Cesare et moi, si on s’était parlé plus tôt, peut-être qu’on aurait pas perdu des mois de nos vies à juste s’engueuler pour un oui ou pour un non. Alors fonce Caleb, dis lui tout ça, t’as rien à perdre de toute façon. » Au pire, elle ne ressentait pas la même chose pour lui, leur couple serait brisé, mais est-ce que c’était pas déjà le cas maintenant, alors qu’ils n’étaient plus ensemble ? Au mieux, elle l’aimait encore et ils pourraient rependre leur histoire là où elle s’était arrêtée. C’était ce qu’elle lui souhaitait Isolde. Il avait toutes les clés en mains pour au moins essayer de changer les choses. Plus tard sans doute, pour l’heure, il était là avec elle, une présence dont elle avait besoin, alors que toute la baraque était beaucoup trop silencieuse, avec Clara qui dormait et Cesare qui était hospitalisé. Alors un plaid, le reste de vin et de pizza et la télé, ce serait très bien, au moins pour ce soir. Si elle n’était pas une grande fan de la télé, fallait admettre que c’était bien pratique, pour ce genre de soirée où on avait pas envie de trop se prendre la tête. Clairement, Caleb et Isolde, ils en avaient tous les deux besoin ce soir.
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