i. êtes-vous originaire de radcliff ?
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  ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
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  iii. utilisez-vous beaucoup votre don ?
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  iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ?
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21 Janvier 998

C'est en Pologne, plus précisément à Krasnik que je suis venu au monde dans une chatellerie dont mon père était le seigneur. J'étais très petit et faible, mon père fut terriblement déçus, j'étais son deuxième enfant, son seul garçon et sa femme commençait à vieillir. Il comptait sur cet enfant qui allait naître pour prendre sa place un jour en tant que seigneur, mais les médecins affirmaient que je ne vivrais pas bien longtemps. Quelle ironie, ils sont tous morts aujourd'hui... Pas moi. Mais le petit être que j'étais, n'avait pas l'intention de mourir. Alors que la sage femme, voulait me présenter à mon père celui-ci se retourna et voulu quitter la pièce. C'est à ce moment-là qu'est intervenu ma mère. "Dobromir, c'est ton fils !". Il s'arrêta net, après avoir hésité durant quelques instants il tourna sa tête et comme le veux la tradition ce dernier me donna un nom "Barabas".

23 octobre 1005

L'enfant presque agonisant s'en était sorti, presque comme par miracle. Mon père était persuadé que c'était un signe de dieu, il disait qu'un jour je deviendrais un grand guerrier, que la mort ne pouvait pas m'atteindre, je crois que lui-même n'était pas conscient à quel point il avait raison lorsqu'il disait ces paroles. Je jouais avec d'autres enfants issus de la noblesse. C'était assez ennuyeux, dans le sens où ils me laissaient toujours gagner, juste parce que j'étais le fils du seigneur. J'avais donc décidé de changer les règles du jeu. J'avais demandé à deux de mes camarade de jeu de m'accompagner jusqu'à l'armurerie, où nous avions pris plusieurs épées. Une fois dehors, on les avait posés au sol. "Aujourd'hui, il n'y a plus de fils de seigneur... Plus de noble et plus d'enfants. Nous sommes des soldats". J'ai alors saisi deux épées et j'en ai tendu une au plus costaud de mes camarades, Adrian. "Donc ne retenez pas vos coups". Mes amis étaient un peu paniqués à l'idée de combattre avec de vrais armes. Très vite je me suis rendu compte que j'avais mal choisis mon adversaire, il avait bien plus de force dans les bras que moi et je n'arrivais pas à toujours parer ses coups. Je me suis retrouvé à terre en un rien de temps mon épée toujours dans la main, au lieux de parer son attaque, j'ai préféré frapper sa jambe. Grave erreur. Mon adversaire fut déséquilibré et me creva l'oeil droit. Je me suis mis à hurler de douleur. Après quelques instants, le jeune garçon qui m'a battus est parti chercher de l'aide. Après cet incident, mon père ne m'a plus jamais regardé comme avant, il a arrêté de croire en "Barabas l'invincible" depuis que toute la chatellerie m'avait surnommé "Barabas Le Borgne". Il avait honte de moi. Et j'ai commencé à moi aussi le détester, je l'ai détesté à un tel point que lorsqu'il périt lors d'un combat, que je n'ai pas eu l'envie d'assister à son enterrement.

1 Juin 1020

J'étais jeune et pourtant je devais déjà porter sur mes épaules la responsabilité du seigneur. Nous étions arrivés sur le champ de bataille. Depuis l'époque où je me suis fait crever l'oeil par mon ami d'enfance, j'ai beaucoup progressé dans l'art du combat, mais c'était le premier vrais combat que j'allais mener, j'avais tellement peur, malgré tout, je ne laissais rien paraître, il ne fallait pas que je démoralise mes troupes. Je me suis tourné et j'ai vu l'un de mes chevalier me regarder. Pas n'importe lequel, c'est celui qui m'a jadis crevé l'oeil. Il était plus fort et plus habile que moi et le voir paniquer me faisait frissonner d'effroi. Un sourire s'est dessiné sur mon visage "Aujourd'hui, il n'y a plus de seigneur, plus de noble et plus d'enfants nous sommes des soldats". La même phrase que je lui ai dite il y a une quinzaine d'année, il semblait s'être un peu calmé et répondit par un "Oui, mon seigneur". Nos ennemis étaient là. Et le combat commença. Lorsque j'ai tué mon premier ennemi, la peur a disparus. Je combattais mes ennemis en déchaînant toute ma haine et à vrais dire je commençais à y prendre goût. J'étais sur le point d'achever un ennemi lorsqu'une flèche dans l'épaule m'arrêta et me fit reculer de deux pas. Aucune douleur. L'effet de l'adrénaline ? Peut-être bien, je n'en savais trop rien et à vrais dire, je m'en foutais pas mal. J'ai poursuivi mon action en tranchant la tête de mon adversaire. Le combat se poursuivait, nous semblions avoir l'avantage, qui l'aurait crus ? Un jeune seigneur inexpérimenté gagner un combat haut la main ? Non, bien sûr que non. Cela aurait été trop beau. "MON SEIGNEUR !". Un cri d'avertissement qui parvint à mes oreilles trop tard, alors que j'étais sur le point d'achever le soldat adverse, une lame transperça mon armure, ensuite une deuxième. J'allais mourir ? Non... C'est pas possible, pas moi... Pas maintenant. J'ai tourné la tête vers le chevalier qui voulait m'avertir. C'était lui... Adrian. Je le voyais crier et bien que j'avais bien conscience qu'il ne m'entendrait pas j'ai chuchoté "Venge... Moi". Après quoi je suis tombé à genoux avant de m'étaler au sol.

2 Juin 1020

J'entrouverais les yeux, je voyais le ciel bleu avec quelques nuages. Des oiseaus volaient dans la direction du soleil. Je ne sentais aucune douleur. Vraiment rien. J'étais au paradis ? Je me relevais pour en être certain et c'est la que j'ai vu tout l'horreur. Si j'étais effectivement mort, c'était en enfer que j'ai finis. Des cadavres par centaines autour de moi. Je commençais tout juste à me rendre compte que je n'étais pas mort, mais comment étais-ce possible ? Je me relevais et je vérifiais ma côte de mailles était effectivement cassée exactement là où j'ai reçu des coups d'épée. Je me suis rendu compte que toutes mes blessures avaient guéris comme par miracle. J'étais sur le point de prendre la direction de mon chez moi lorsque le bandeau cachant mon oeil crevé tomba au sol. Je voyais. Ma joie ne fut que momentanée. La chatellerie entière sait que je suis borgne, si j'osais m'y aventurer sans cet handicape, ils croiront à de la sorcellerie. Je pouvais bien entendu bander mon oeil. Mais combien de temps faudrait-il pour que quelqu'un découvre la vérité ? Je ne voulais pas prendre de risque.