Zola & Mikael

Quand j'étais petit. Oui ça remonte il y a longtemps, j'étais une tête brulée. Je tabassais tout le monde. Même en primaire, le premier qui disais quelque chose sur ma famille perdait tout capacité de prononcé le mot suivant. même ceux qui avaient 2, 3, 4 ans le plus que moi, ils ne me faisaient pas peur. Et quelques fois, j'aurais dû. J'ai pas eu le bon exemple dans ma famille. Mon père frappait ma mère presque tous les jours. Elle ne voulait pas appeler la police pour moi. Parce qu'elle ne voulait pas me privé de mon père. Mais quel père? Je n'ai pas de père. Je n'en ai jamais eu. Pour moi, il n'est rien d'autre que mon géniteur. Et même ça, ça me reste en travers de la gorge. A cause de mon paternel, je me faisais insulter à l'école, du coup, je frappais. Et du coup, je suis devenu un mec qu'il ne faut pas approcher. A cause de mon paternel, ma mère appelait mon parrain pour passer me prendre et que je ne vois pas quelles horreurs il lui faisait.
Mais chez mon parrain j'échappais un peu aussi à tout ça. J'avais un autre exemple de famille. Avec Ernestine, qui n'était qu'une enfant, mon parrain et la femme, je me sentais déjà un peu mieux. Même si je sais que je n'étais pas un enfant facile, ils comprenaient pourquoi. Ils le savaient et parfois supportaient des crises de colère quand ils venaient me chercher à l'école et que je comprenais que ça voulait dire que ma mère les avaient appeler et que ça n'allait pas. Mais j'ai toujours fais en sorte de ne pas piquer de crises devant Ernestine. Je crois bien que c'est la seule personne qui... Me donnait envie d'être meilleur.

Mais la mort suis chacun de mes pas. Elle m'aime bien parce que je lui ramène du monde. Mais elle jouis aussi de m'enlever tout ceux à qui je tiens. Et particulièrement cette année là. J'ai perdu Alyne, j'ai envoyer en enfer son meurtrier, ma mère c'est suicidée, et... Mon parrain, sa femme, et Ernestine ont été assassinés par des hunters. Cette année là, j'ai absolument tout perdu. Toutes mes connaissances sur cette terre. Mon amour, ma famille. Tout ce qui était bon en moi c'est volatilisé et à laisser la vengeance s'installer. J'aurais pu me suicider aussi, mais j'ai beaucoup trop d'égo et de fierté pour faire ça. Je ne rendrais pas ce service à la mort. Cette vieille connaissance.

Bref, ça va faire plus de 15 ans que plus rien ne m'attache a la vie. Alors imaginez ma surprise lorsque Ernestine c'est dressée devant moi ce jour là dans la rue. je l'ai croisé sur un trottoir et là je me suis pris la claque de ma vie. Je me suis juste stoppé comme un poteau sur ce trottoir alors qu'elle, continuait d'avancer normalement dans ma direction. Jusqu'à me dépasser. Et là je suis enfin sortit de cette dimension parallèle dans laquelle j'avais été piégé quelques secondes.

"ERNESTINE!"

Gueulais-je en me retournant d'un seul coup.

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