i. êtes-vous originaire de radcliff ?
Radcliff est la ville qui t'a vu naître et grandir, même si tu sais pourtant que tes racines son profondément ancrée dans le sol latino-américain, au brésil. Ta vie, elle, appartient à Radcliff, tu n'as jamais été un de ces esprits vagabonds, la tête pleines d'envies d'ailleurs. Pour toi il ne fait nul doute que tu mourras à Radcliff.

ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Les hunters, tu les trouves pathétiques, mais que ne trouves-tu pas pathétique en même temps ? De tout temps il aura toujours fallu qu'une "entité" supérieure émerge, que ce soit par la mutation, la pseudo-royauté ou tu ne sais quoi d'autre et à chaque fois cela donnait également naissance à la peur, la peur de l'entité inférieure qui conduisait à l'extinction de l'une ou l'autre des entités. Bref, la quête des hunters est vaine pour toi, ils le savent probablement eux-mêmes, mais bon... De ton côté tu n'en as jamais vu de près et tu ne te sens pas tellement menacé, avec un peu de chance tu les verras venir avant.

iii. utilisez-vous beaucoup votre don ?
Tu uses et abuses de ton pouvoir, beaucoup plus que tu ne le voudrais en fait: tu touche un vase, un torse et voilà que les images se mettent à s'immiscer au sein de ton esprit. Tu ne comptes plus le nombre de visions de meurtres que tu as eu, à la longue, toutes ces informations ont bien dû t’abîmer un peu à l'intérieur, ça expliquerait des choses...

iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ?
Tu penses qu'il faudrait être soit sourd et aveugle, soit complètement stupide pour penser que le gouvernement souhaite véritablement faire quelque chose pour arranger la situation, tu penses même que la situation leur profite d'une manière ou d'une autre, les gouvernements sont pourris jusqu'à la moelle pour toi et ce n'est pas près de changer.

« Hé mon mignon, c'est combien ? » adossé contre le mur d'une de ses ruelles dont la simple vue filerait le cancer aux vieilles cathos de la ville, cigarette à la bouche, je daigne accorder un regard au type qui se présente nonchalamment devant moi : encore un, le genre père de famille tellement modèle qu'il fréquente la rue des prostitués toutes les semaines. Mon regard le scanne des pieds à la tête, eurk, pourtant ça semblait prometteur tout ça, mais au final il est plutôt comme une crevette : t'enlèves la tête et tu manges que le corps. « C'est hors-de-prix, dégage. » et je le plante là comme un con, bien décidé à partir moi-même à la chasse. Qui a dit qu'une pute ne pouvait pas s'estimer un minimum ? Je n'ai pas le temps de philosopher plus longtemps sur la question, je sens brusquement quelque chose me frapper à l'arrière du crâne puis... je me réveille à Nerverland et Peter Pan me propose un plan à trois avec Wendy. Non, bon ça c'était mon rêve, quand je me réveille, je me retrouve plutôt face à un ange et bon sang je savais bien que j'avais pas tord en disant que les anges devaient sûrement être foutrement bandants « Vous pouvez m'entendre ? Je .... vous avez été agressé... mon employeur vous... nous y allons tout de suite. » j'entends ce qu'il dit mais je n'écoute pas, je crois que je me mets à sourire comme un débile mental, j'arrive à articuler « On peut pas s'envoyer en l'air sur un nuage plutôt ? » ce sera mon dernier souvenir avant que je ne m’effondre à nouveau.

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Un gigantesque lit à baldaquins, des draps en soie, un dressing rempli de vêtements neufs, un majordome à mon service... Dans quel pétrin je me suis encore foutu ? Bon, autant avouer que ça pourrait être pire quand même que d'être traité comme une véritable princesse, mais ça n’efface pas la contre partie.

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Il est d'une classe sans nom tout une espèce d'aura de puissance qui s'émane de lui. Son regard ne cherche en aucun à quitter le mien, je déglutis, mais très vite je reprends mon air effronté, hors de question de montrer mon intimidation « C'est pas que je m'emmerde, mais qu'est-ce que je fous ici ? » son visage ne tressaillit même pas, comme figé dans la glace, il porte un verre de vin à sa bouche « Du vin ? » sa voix m'arrache un frisson, pas forcément de peur « Vous savez où vous pouvez vous le fou.. » le sourire à peine discernable sur son visage m'interrompt, il se fout de ma gueule en plus ? Cette fois-ci je me lève d'un bon, bien décidé à lui effacer son sourire de connard hautain, mais arrivé à quelques centimètres à peine de son fauteuil mon corps entier se crispe, je suis soudainement devenu incapable de faire le moindre mouvement, comme faible, à sa merci, c'est la pire sensation que j'ai eu l'occasion d'expérimenter au cours de ma courte vie. Il boit une nouvelle gorgée du nectar rouge, son sourire s'agrandit puis il daigne finalement se lever, s'approchant de moi jusqu'à ne laisser qu'un ou deux centimètres d'espace entre nos corps. Toujours paralysé par la noirceur de son regardd je me dis qu'il pourrait aisément me tuer s'il le voulait, s'il le voulait. Au lieu de ça son souffle balaye ma nuque et il me révèle la raison de ma présence dans un murmure « Tu es un Transmutant qui possède un véritable don de vision et j'en ai besoin, en échange, j'achète tes services pour aussi longtemps que j'en aurais besoin.  » mes yeux s'ouvrent en grand, il me faut quelques minutes pour réaliser le sens de ses paroles tandis que lui ne bouge pas d'un pouce, j'arrive à articuler « Je-je ça m'arrive mais ces visions ne riment jamais à rien, la dernière fois je-j'ai vu l'enterrement du vielle peau, je ne la connais même pas. » il se tend légèrement « La vieille peau est ma génitrice, cet enterrement a eu lieu ce matin. » je déglutis, très inquiet quand à mon sort, là tout de suite, je suis d'ailleurs sur le point de m'excuser - chose rare - mais il ne m'en laisse pas le temps « Le plus surprenant dans l'histoire, c'est que toutes tes visions me concernent, Castro. » je demande instantanément « Pourquoi ? » tout en me disant que le type doit avoir mené une véritable enquête à mon propos... et il éclate de rire. Son rire semble sincère et j'ai comme l'impression que ça ne lui arrive pas souvent, il se recule un peu pour me faire face et m'assène d'un sourire moqueur « Tu crois aux âmes-sœurs ? » il se fout de ma gueule ?

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J'ai accepté, seulement pour la Mathilda et son traitement hors de prix... Ça fait quoi ? Un mois maintenant, que je vis dans son palace et qu'il sollicite mes "visions". J'ai encore un peu de mal à me faire à l'idée que mes visions le concernaient jusque là. C'est vrai, j'ai presque toujours eu ces visions, mais elles n'ont jamais rien signifié pour moi, je pensais juste être un type un peu plus bizarre que je ne le suis en réalité.

Bref, j'ai l'impression d'être pretty woman, sauf qu'on ne couche pas ensemble... bon, c'est vrai que la tension sexuelle entre nous est littéralement... sauvage, animale, palpable, tout ce que vous voulez qui en démontre l'intensité. Le pire reste sa théorie sur les âmes-sœurs, franchement, faudrait que le destin ait le sens de l'humour pour destiner une pute et un le parfait bachelor à être ensemble, non ?