STORIES ARE WHERE MEMORIES GO WHEN THEY'RE FORGOTTEN

Faut arrêter de se moquer du monde, kayak à l'envers, ça fait pas kayak, ça fait glouglouglou....

Je ne sais pas ce que je peux vous dire de ma conception, mais une chose est sûre, c'est que j'ai toujours douté sur l'amour que me portait mes parents et ce, depuis mes plus lointains souvenirs... Oui, c'est horrible de penser cela, mais c'est ainsi et c'est certainement pour cela que je ne me suis jamais vraiment entendu avec ma mère. Je ressens de la tension quand je suis avec elle, pas savoir comment se parler, n'être jamais d'accord sur tous les sujets de conversation... Non, ce n'était vraiment pas ainsi que j'attendais ma jeunesse. Oui c'est peut-être moi qui me fait des idées, mais c'est ainsi que je l'ai vécu et le vis toujours. Avec mon père c'est différent. Pas totalement, je ne peux pas dire que tout est rose avec lui, mais c'est déjà plus relax, sans prises de tête constantes comme avec ma mère. J'essaye de me rassurer en me disant qu'ils doivent bien m'aimer un minimum si je suis là aujourd'hui, que je suis le fruit de leur amour... Mais même ça, j'en doute. Je pense plutôt être un accident qu'ils n'ont pas voulu faire disparaître... Est-ce une erreur de ma part ? Je n'en sais rien et désormais, je m'en fiche un peu...

Né dans une famille bourgeoise, j'ai été éduqué assez durement pour connaitre les bonnes manières. Ça vient surement de cette époque que j'ai un problème avec l'autorité... Mais j'ai pu rendre mon enfance un peu plus heureuse en faisant ce qu'il me plaisait même si c'était souvent (pour pas ne pas dire toujours) mal vu par mes parents. Je séchais les cours qui ne m'intéressaient pas, donc presque tous. J'ai commencé à faire le mur très tôt, vers mes 10 ans. Je sortais la nuit pour me balader la plupart du temps mais souvent, c'était pour faire des conneries avec les copains. D'ailleurs, en parlant de copains, vous vous doutez bien que je n'avais pas que de bonnes relations. Déjà, pour commencer, le trois quarts d'entre eux étaient plus âgés que moi mais cela ne me dérangeait pas et uniquement parce qu'ils n'étaient pas là pour me faire la morale mais me pousser à faire ce qui me plaisait. C'est aussi avec eux que j'ai commencé à voler pendant mes heures de cours, là où je n'étais pas bien évidemment.

Dans toutes ces mauvaises choses, il y a quand même une chose de vraiment bien. Mon grand-frère. Devan. Il est tout pour moi. C'est surement la personne que je respecte le plus et surtout en qui j'ai la plus grande confiance. Je pourrais lui confier ma vie sans me poser aucune question. Il est mon pilier, ma force et ma joie de vivre. Je ferai tout pour lui, quitte à prendre des risques. Il est également ma priorité dans ma vie et malgré que je sois son cadet, il sait qu'il peut compter sur moi et que c'est réciproque. Il est ma moitié. En parlant de moitié, je n'ai jamais eu de vraies relations amoureuses. Je n'ai jamais eu le coup de foudre, quelques amourettes par-ci par là qui ont duré quelques semaines voire mois tout au plus mais rien de bien sérieux. Enfin, attendez ! Quand je ne dis rien de sérieux c'est que je ne me projetais jamais avec ma partenaire. Oui, ça doit être ça, je n'ai jamais eu de coup de foudre. Je n'ai pas encore trouvé ma perle rare et celle qui fera battre mon coeur et avec qui je voudrais construire ma vie. Et pourtant, ce n'est pas faute de le vouloir. C'est peut-être pour cela d'ailleurs que ça n'a jamais marché non plus, je voulais que tout soit parfait pour pouvoir me projeter. Pour cela, je suis très mature.


Pour revenir à ma vie d'aujourd'hui, je suis barman dans le quartier sud. Cela fait maintenant 1 an que j'y travaille et je m'y sens bien. J'aime travailler le soir et la nuit, mais cela vient surement de mes escapades nocturnes étant gamin. Je ne sais pas, mais j'aime ce moment de la journée, ou plutôt nuit pour le coup. C'est d'ailleurs sur mon lieu de travail que j'ai compris que ma vie a prit un tout nouveau tournant. L'apparition de ma mutation. La télépathie. Je ne sais pas comment cela est possible. Je suis encore sceptique... Mais une chose est sûre, je devais me cacher de mes parents qui sont antimutant. On en a jamais vraiment parlé, mais quand cela passe aux informations cela mène à un débat plutôt agité mais coordonné entre eux qui ne peut qu'être que négatif envers les transmutants. Je suis donc parti de la maison et n'ayant nulle part où aller, je suis allé me réfugier dans un squatte où je traînais étant plus jeune. Mais je pense aller en parler à Devan. Cela fait presque 2 semaines que je ne l'ai pas vu ni ne lui ai parlé... J'ai peur de sa réaction quant à ma mutation, mais il me manque et j'ai besoin de me confier à quelqu'un de confiance..... Où cela va-t-il me mener avec mon aîné..?