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 (calista), only by the night

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Oct 2016 - 12:41

alec lynch & calista wolstenholme
Drive me to the dead end
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Baby can you hear the rain fall on me. Never gonna love again, Baby can you hear my heart cry tonight. I can't keep running away This time. I can't keep running away, 'Cause I'm never gonna love again. Every time the rain falls, think of me On a lonely highway. How can we Turn around the heartache. Oh I, I'm alone tonight babe And I'm never gonna love again. — never gonna love again.

C’était mieux comme ça, cette phrase avait beau se répéter en boucle dans sa tête, pour l’instant, Calista, elle ne voyait rien de mieux. Tout ce qu’elle voyait, c’était qu’au bout du compte, après des mois à enchainer des difficultés et à y survivre, y avait pas la moindre récompense, pas le moindre soulagement, juste une putain de douleur qui ne semblait pas prête à disparaitre. La façon dont elle s’était laissé abattre ces derniers mois, ça lui avait fait perdre tout ce qui en valait la peine. Elle pouvait s’en réjouir de pouvoir marcher à nouveau, d’avoir tenté une expérience professionnelle qui lui plaisait, mais ce genre de réussite avait forcément un gout moins appréciable quand on se retrouvait à devoir la savourer en solitaire. Calista elle n’avait jamais été une fille très ambitieuse, certainement pas celle qui aurait choisi sa carrière face au reste des choses que pouvaient lui apporter la vie. Pourtant fallait croire qu’entre sa famille qui se décousait de jour en jour et son couple qui s’achevait ce soir, elle n’avait plus que ça, son job. Ça n’avait jamais été le plus important dans sa vie, ça n’avait jamais fait partie des rêves ancrés en elle, mais il faudrait bien qu’elle s’en contente, parce qu’elle n’avait clairement plus que ça aujourd’hui. Et puis même ça, elle pouvait le perdre facilement, alors qu’elle débutait tout juste et qu’en vue de tout ce qui se passait encore et toujours à Radcliff, elle ne savait pas si ça allait pas finir par tomber à l’eau parce qu’y aurait eu une nouvelle explosion, parce que la moitié de ses collègues seraient morts ou parce qu’un tsunami serait venu s’abattre sur la ville. Ouais, y avait pas de mer dans les environs, mais c’était Radcliff hein, alors, un tsunami, ça semblait pas complètement impossible. De même, si y avait une météorite qui devait s’écraser quelque part, c’était certain qu’elle choisirait Radcliff et même les extraterrestres, s’ils devaient attaquer quelque part, ce serait Radcliff.

Cette ville c’était le désespoir, y avait des moments où elle se demandait ce qu’elle faisait encore là, pourquoi elle était revenue après ses études. Elle connaissait trop bien les réponses à ses questions, ça avait été pour sa famille. Pour Lorcan, pour Aspen et même pour son père. C’était débile de toute évidence de s’être un jour dit qu’elle revenait aussi pour lui alors que tout ce qu’il avait fait, c’était foutre sa vie en l’air encore et toujours. Elle était certaine que sans lui, ils n’en seraient pas là avec Alec et ça lui donnait une raison de plus de le détester son père. Elle s’en fichait complètement que ce soit le sang de son père sur les mains d’Alec, dans le fond, elle s’en fichait même qu’il soit vivant ou mort. Elle ne voulait juste pu en entendre parler de ce type. Alors qu’Alec aille se laver les mains, fasse disparaitre ce sang et toutes les pensées qui pouvaient être liées à Alistair Wolstenholme au passage, ça ne serait pas une mauvaise chose. Elle l’avait laissé partir dans la salle de bain. Elle était restée encore un moment, adossée contre la porte, avant d’enfin oser bouger. De toute façon, elle n’allait pas rester éternellement contre cette porte à faire un genre de barrage entre Alec et cette dernière. Alors elle retrouva son canapé, où elle éteignit la télé, parce que de toute façon, y avait plus rien dans ce qu’elle était en train de faire avant qui pouvait la motiver, à part peut-être la bouteille de vin qu’elle avait envie de s’enfiler d’une traite, parce qu’Alec avait raison, la gueule de bois ce serait plus supportable que tout ça. C’était mieux comme ça qu’ils disaient. Mais mieux que quoi dans le fond ? Ils n’avaient de toute façon pas eu assez de moments heureux et sans problèmes pour comparer à quoi que ce soit. Là, elle avait juste l’impression qu’y avait rien de pire que la douleur qu’elle ressentait, même une balle dans le bide, même ce qu’il l’avait clouée dans un fauteuil, ça avait été moins douloureux que ça. Dans un soupire, elle balança ses lunettes plus loin sur la table basse pour venir essuyer les larmes qui avaient commencées à couler contre ces joues, avec cette conviction qu’elle ferait mieux de rester forte au moins le temps qu’Alec était dans cet appartement, elle lui devait bien ça, après tous ces mois à juste se laisser abattre, là pourtant, elle avait juste envie d’aller se foutre sous sa couette et de pleurer toutes les larmes de son corps et résister à cette envie c’était vraiment dur.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Oct 2016 - 3:28


SHE TOOK MY HEART. SHE TOOK MY SOUL
she took my heart, i think she took my soul
i run far from the carnage of the fiery sun
leaving me stranded all in love on my own
do you think of me where am i now
calista & alec
☆ ☆ ☆

Ç’aurait pu être une bonne distraction, le sang sur ses mains, une culpabilité à effacer au plus vite. Un bon moyen de détourner son attention de tout ce qui était si lourd et omniprésent dans l’air encore électrique de l’appartement. Subsistaient les souvenirs de leur dispute, les mots douloureux, les évidences qu’ils s’étaient enfin dites, après trois longs mois d’inassurance. Et peut-être que c’était parce qu’il n’était pas un expert en couple, mais Alec, il n’savait pas trop quoi faire avec tout ça. Ces sentiments qui tournaient, tournaient en des spirales épaisses dans ses tripes ; ces songes, alourdissant son esprit. Evidemment, il n’était pas stupide ; il savait que les couples en général, ils avaient une bonne façon d’être endurants, et qu’ils pouvaient survivre aux disputes de ce genre – y’en avait même qui en subissaient à la pelle, en essuyaient beaucoup, et s’amélioraient au passage, avec la force d’y croire, et la volonté d’continuer, là où les sentiments demeuraient inchangés. Il savait, que pour certains, l’incompréhension qui avait stagné, la distance qui s’était creusée, les vérités qui n’s’étaient pas dites, n’étaient pas des faits inaltérables et inchangeables ; mais il n’savait pas comment ils faisaient, ces amoureux-là, pour trouver en eux-mêmes l’assurance qu’ils avaient raison, et non pas qu’ils s’plantaient toujours d’la même façon, mais juste pour plus longtemps. Ils pouvaient, pouvaient trouver quelque-chose à se raccrocher, tous les deux, non ? Et puis quoi, à partir de là ? Il semblait bien que c’était le cœur du problème ; ils savaient quel genre d’opportunité ils avaient perdue après ces trois longs mois, mais ils n’savaient pas ce qu’ils auraient en échange de leurs efforts, s’ils continuaient de s’accrocher, tel quel, dans leurs conditions actuelles. Peut-être qu’il y avait des choses à sauvegarder encore aujourd’hui ; il l’aimait toujours, Calista, il le savait. Et peut-être que d’ici deux mois, trois mois encore, ou plus longtemps, ça n’aurait plus été le cas : les regrets auraient tout pollué, au point d’même empoisonner ce lien si évident qu’ils avaient toujours partagé. C’était un peu comme avec tout ce sang : qu’est-ce qu’il se passerait, une fois qu’il en serait débarrassé ? Il n’aurait pas grand-chose d’autre à faire que de repasser la porte d’entrée de l’appartement, pour partir cette fois-ci. Enfin. Ou si vite. Calista semblait partager cet avis-là – cette impression que ce serait au moins reposant. Peut-être. Ils n’pouvaient pas dire plus que des peut-être, de toute façon. Autant qu’ils fassent preuve de plus de prudence que jusqu’alors. La vie, elle pouvait avoir cette façon d’être cruellement imprévisible, ils en avaient fait l’expérience. Alors, peut-être que c’était mieux pour la jeune femme d’embarquer quelques affaires, pour prendre du temps pour elle et respirer loin de Radcliff. Et peut-être, qu’Alec, lui, il aurait maintenant tout son temps pour chercher une solution à sa mutation ; dans cette perspective d’avenir qu’ils avaient là, omniprésente au bord de leurs esprits, ce ne serait pas si grave, qu’il gaspille son temps à ça – il n’aurait rien d’autre, d’toute manière. Ils n’pouvaient pas prévoir le reste. Alors tant pis ; sans doute.

De toute façon, s’il devait y avoir un mur de silence qui n’attendait qu’à être brisé, aucun des deux n’semblait avoir la volonté ou la force de le faire : ils en avaient été ridicules, probablement, quelques minutes plus tôt, à s’regarder en chiens de faïence comme si tout leur verbiage de leur dispute, s’était subitement envolé. Après s’être criés dessus jusqu’à ce qu’il claque la porte, voilà qu’ils faisaient preuve d’une contrition, que le chasseur n’pouvait certainement pas juger de meilleure pour leur avenir. C’avait été une erreur de revenir ici – ç’avait même été cruel. Et ça n’avait pas été pour Alistair Wolstenholme : alors pourquoi l’avait-il fait, franchement ? Le Lynch soupira, un brin de frustration remontant jusqu’à lui, alors qu’il venait tout juste de finir de s’débarrasser des traces de sang incrustées à sa peau. Après avoir frotté, et frotté encore, dans ces efforts qu’il n’semblait pas avoir de mal à accomplir, pour les choses faciles comme ça. Et maintenant qu’il avait ça en moins, ses songes revenaient en flots. Toujours des doutes, jamais des assurances ; même quand il le disait à haute voix, que c’était mieux comme ça, ça finissait toujours par avoir une saveur amère, d’inachevé et d’échec dans sa gorge. Il n’avait jamais aimé échouer, ni même jeter l’éponge : mais d’toute manière, à ce niveau-là, l’amour et toutes ces choses, on n’pouvait pas commander le cœur. Et Alec, il n’pouvait pas faire l’art d’aimer pour deux, il l’avait bien prouvé – il s’l’était prouvé, malgré ses efforts, une putain d’ironie âcre - pendant ces trois mois-là. Il ne trouva donc aucune réponse, dans l’eau rougeâtre qui restait dans le lavabo, avant qu’il ne la laisse descendre le long du tuyau, essuyant ses mains une dernière fois. De retour dans la pièce principale, à mi-chemin entre la porte de sortie et le salon, Alec stagna à son tour. Il n’s’était pas attardé, ni n’avait eu envie de s’attarder, un peu plus tôt, pourtant. Comme quoi, peut-être bien aussi, comme d’autres choses, qu’il n’savait pas ce qu’il voulait dans la valse impétueuse de ses tripes. Est-c’qu’il avait quelque-chose à dire ? Est-ce qu’il en avait l’envie, le devoir ? Est-c’que c’était attendu de lui ? Calista était de retour sur son canapé ; peut-être était-ce là le signe évident que la voie était dégagée, parce qu’elle n’voulait pas qu’il y ait quelque ambiguïté que ce soit, comme quand elle s’était tenue entre lui et la porte, un peu plus tôt. Y’avait bien eu une époque, où il n’se serait jamais cru tâtonner avec Calista comme il aurait tâtonné dans le noir le plus complet. Ça, ç’avait été avant d’comprendre que d’toute manière, il n’était pas à la hauteur, il n’avait pas les épaules, pas les mots qu’il fallait, ni les bonnes attentions. Que même avec lui, Calista, elle était seule. Alors qu’il passe cette porte sans un mot, ou avec une quelconque tirade, peut-être que ça n’avait pas d’importance, ça n’ferait pas de différence. Pas pour elle. « Je-… » ses lèvres se serrèrent étroitement sans qu’il n’ait le temps de réaliser que la voix rauque qui venait de flotter dans l’air pour ramener la réalité, était la sienne à lui. D’une attention, il désigna la sortie, avant de concentrer son attention sur elle à nouveau. « Est-c’que ça va aller, toi ? » il demanda, comme si c’était plus fort que lui. Même si ça s’avérait inutile, au fond, il n’pouvait pas juste partir sans savoir ce qui allait advenir d’elle. Peut-être y avait-il, cruellement, un brin de curiosité mal-placée, qui s’orientait vers les dernières paroles qu’ils avaient eues, avant qu’il ne parte. Il n’pensait pas, franchement, qu’elle devrait reposer sur son père pour la protéger, de qui que ce soit ; même d’une menace venue de nulle part comme Rhaena. Mais-… mais d’toute manière, c’n’était pas à lui d’penser ça, de décider de quoique ce soit, ou d’avoir un quelconque avis sur la question. Il avait compris. A force. Probablement qu’il n’avait pas mieux fait qu’Alistair Wolstenholme, de toute façon.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Oct 2016 - 13:30

alec lynch & calista wolstenholme
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Baby can you hear the rain fall on me. Never gonna love again, Baby can you hear my heart cry tonight. I can't keep running away This time. I can't keep running away, 'Cause I'm never gonna love again. Every time the rain falls, think of me On a lonely highway. How can we Turn around the heartache. Oh I, I'm alone tonight babe And I'm never gonna love again. — never gonna love again.

Ces trois derniers mois, elle avait été plongée dans ses peurs, ses doutes, tout un tas de pensées dans lesquels elle n’avait pas su faire le tri, tant de choses dont elle n’était plus sûre, comme si tout autour d’elle avait fini par s’effondrer et qu’elle n’avait pas su par où s’y prendre pour tout reconstruire. Mais au milieu de toutes les choses dont elle n’était plus sûre, y en avait une qui était restée inchangée. Elle aimait Alec et ça y avait rien ni personne qui avait pu le lui prendre. Elle l’aimait encore aujourd’hui et elle ne savait pas pourquoi pendant ces trois derniers mois, elle n’avait pas pu s’accrocher d’avantage à ça pour que ce soit plus simple. Y avait tellement de chose qu’elle-même, elle ne comprenait pas sur ces trois derniers mois, qu’y avait rien qu’elle puisse dire ou faire pour expliquer à Alec pourquoi ça s’était passé comme ça s’était passé. Tout ce qu’elle pouvait dire et elle l’avait dit plus tôt avant qu’il ne parte, c’était que rien n’avait été de sa faute à lui. C’était pas qu’elle n’avait pas assez cru en lui, en eux deux, ou qu’il n’en avait pas fait assez. Ça n’avait jamais été lui le problème, elle savait qu’il avait essayé bien plus qu’elle ne l’avait fait. Mais y avait des moments, quand elle y repensait, où elle avait juste l’impression d’avoir été à l’extérieur de sa tête pendant ces trois mois, spectatrice de tout ce qui avait fini par la détruire, sans pouvoir rien faire pour limiter les dégâts. C’était elle qui n’avait pas été assez patiente, pas assez forte et qui au bout du chemin s’était laisser abattre parce que c’était plus simple comme ça. Elle était idiote, elle s’en voulait et maintenant, il semblait bien que c’était trop tard pour changer les choses. Elle avait tout foutu en l’air, malgré tout ce que son cœur lui avait dicté et ce qu’il continuait de lui dire ce soir, elle l’aimait Alec, elle avait besoin de lui, elle avait envie d’être avec lui et elle aurait voulu pouvoir être encore celle qui l’aiderait à garder espoir qu’un jour, sa vie serait normale.

Elle l’avait laissée filé trop vite l’espoir, alors elle n’était pas bien sûre, qu’elle puisse un jour être ce genre de figure, pleine d’espoir, pour lui ou pour quelqu’un d’autre. Si elle avait été encore capable de lui insuffler ça à Alec, peut-être qu’ils n’en seraient pas là aujourd’hui, parce qu’il aurait eu assez d’espoir en elle, en eux et pour lui, pour ne pas se mettre à remballer ses affaires aussi rapidement. Combien de fois est-ce qu’il était rentré dans cet appartement avec l’envie de s’en barrer définitivement ? C’était une question qu’elle avait bien eu envie de poser quand le ton avait monté plus tôt. Après tout, pourquoi est-ce qu’il était revenu, encore et encore alors même que ce n’était plus une obligation en vue de sa condition à lui, ou de la sienne à elle ? Peut-être bien que lui non plus il ne savait pas, pas plus qu’il ne savait ce qu’il faisait là maintenant. Elle semblait vraiment loin, l’époque où tout avait été évident entre eux deux, alors, peut-être que c’était mieux que ce soit fini. Plus elle se répétait ces mots pour essayer de s’en convaincre, plus ils lui semblaient sonner faux. Parce qu’elle n’avait pas envie que ce soit fini, elle l’aimait, il l’aimait et qu’elle, ça lui suffisait à se dire qu’y avait peut-être encore quelque chose à sauver. Mais, il ne voyait pas les choses de la même façon, il lui avait bien fait comprendre, quelques heures plus tôt, que lui, il ne voyait plus ce qui en valait la peine dans ce qu’ils avaient là, tout ce qu’elle avait pu répondre à ça quelques heures plus tôt, ça n’avait fait qu’alimenter leur dispute, alors y avait plus grand-chose à dire maintenant et elle n’avait vraiment pas envie que ça se termine en un claquement de porte. Alors, elle n’avait plus qu’à accepter les choses comme elles étaient, au moins, ça changerait de ce qu’elle avait fait pendant ces trois derniers mois. Elle se releva du canapé en entendant sa voix, rattrapant ses lunettes pour les remettre sur son nez, avant de se retourner vers lui. « Ouais, ça va aller. » Peut-être, un jour, elle n’en savait rien, pour l’heure, elle avait juste l’impression qu’elle ne s’en remettrait jamais de tout ça, mais bon, elle n’avait pas non plus trop le choix. « Et toi ? » Y avait rien qui pouvait vraiment l’atteindre physiquement, mais le reste, il n’y était pas forcément plus résistant qu’un autre après tout.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Oct 2016 - 0:35


SHE TOOK MY HEART. SHE TOOK MY SOUL
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calista & alec
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Partir, rester. Pour certaines raisons, ou d’autres. Alec avait définitivement soupesé encore et encore le pour et le contre, au cours de ces trois derniers mois. Pas au début, cela dit : à l’hôpital, au chevet de Calista, partir n’avait jamais été une option. Pas même pour quelques secondes, pas même le temps de régler quelque-chose, que ce soit auprès d’Alistair Wolstenholme ou de n’importe qui d’autre. Le silence têtu des médecins l’avait agacé, mais le Lynch avait choisi de n’pas faire de rixe, rien que pour pouvoir rester . Là où il n’avait pas été pendant des mois entiers jusque-là, là où il n’avait pas été au moment précis où le père de la jeune femme s’était invité chez elle. Tout ça pour ça ? Et pourquoi aurait-il eu envie de partir, de toute manière ? Parce qu’elle avait été paralysée des jambes, parce qu’elle n’avait plus la capacité d’avoir des enfants ? Heureusement, la valeur que le chasseur avait vue en la jeune femme au fil des années, n’avait jamais été limitée à sa capacité à s’tenir debout. Quant aux enfants… il n’aurait certainement pas dit que c’était tant mieux, mais ç’aurait été tout un débat entre eux, de toute manière. Jamais, ça n’aurait été de son côté à lui un tournant décisif dans leur histoire ; y’avait toujours d’autres possibilités, d’autres opportunités. Et-… et peut-être bien qu’en parallèle, il n’aurait pas été aussi récalcitrant à l’idée qu’il n’se l’était imaginé, avant que le mot bébé ne flotte dans l’air, entre eux deux. Mais même, s’était-il souvent dit – même si ç’avait dû être, tout ça, à l’encontre de c’qu’il avait pu vouloir, il n’l’aurait jamais laissée derrière, juste parce qu’elle, ou eux deux, n’correspondaient plus aux attentes ou aux idées précises qu’il avait pu avoir dans un coin d’sa tête. Pour être honnête, dès le début de leur histoire, il n’avait pas eu d’idée tout court ; juste un vaste océan d’imprévisibilité – mais quelque-chose de bon, de reposant en comparaison du chaos complet qu’avait été sa vie, au fil des mois. Alors qu’il avait perdu Felix, qu’il avait perdu ses assurances de chasseur, sa place parmi eux, son savoir d’être humain, Calista avait été un élément stable qui lui avait permis d’envisager à nouveau la surface. Ouais, clairement, au milieu des ténèbres, elle avait été la voie qui l’avait guidé jusqu’à une certaine clairvoyance : quelque-chose qu’il n’avait pas été pour elle – lui, il avait été le spectateur, pieds et poings liés face à une jeune femme qui sombrait, sombrait sans se raccrocher à lui. Peut-être parce qu’il n’avait pas eu les épaules pour lui permettre d’y croire ; peut-être parce qu’ils n’pouvaient pas l’expliquer. L’important, c’était que c’était comme ça, que les choses avaient tourné ; et comment étaient-ils censés revenir de ça ? Comment un couple était-il censé survivre à la vie, s’il se noyait dès les premiers remous ? Tout autant qu’il n’était pas un expert en amour, Alec, il savait quand même que c’n’était pas comme ça que les cœurs et les âmes survivaient à l’ardeur de la vie : et peut-être bien qu’avec quelqu’un d’autre, Calista y aurait cru différemment. Mieux et plus fort.

L’hésitation, alors, elle était venue après, bien contre ses envies à lui ; l’hésitation, elle était née d’autres raisons que l’fait qu’elle n’ait pas ses jambes sur lesquelles marcher, ou d’organisme avec lequel avoir d’enfant. Ou même le fait qu’il soit un transmutant. Ça, ils avaient été sur la même longueur d’ondes ; ils auraient pu le surmonter. Ils auraient pu. Peut-être. Ouais, maintenant, il semblait qu’ils n’étaient faits que pour parler au conditionnel, comme s’ils n’pouvaient plus faire la moindre marche-arrière, ou envisager un quelconque futur ensemble. En couple, ou même comme autrefois. L’amour, c’était quittes ou double ; ils avaient perdu, et seraient-ils un jour capables d’être comme ils avaient été, avant tout ça ? En avaient-ils seulement envie ? Ca va aller, pourtant, qu’elle dit. Alec en serra les dents, préférant le silence à une potentielle réponse qui pourrait être maladroite. Parce qu’il n’savait pas quoi en dire : tant mieux, que ça aille, quoiqu’il advienne, maintenant. C’était bien tout c’qu’il pouvait vouloir pour elle – qu’elle s’en sorte, quelles que soient les circonstances et les épreuves. « On verra. » c’est tout ce qu’il put prétendre, lui, lorsque la question lui fut retournée. Le truc, c’était qu’il n’parlait même pas de sa mutation, de ce futur-là ; d’la paix qu’il pourrait trouver à c’niveau-là, soit en obtenant des réponses, enfin, soit-… soit d’une quelconque autre façon. Après tout, quand on n’importait à personne, et quand on fonctionnait solo, c’n’était pas compliqué, de s’dire qu’on pouvait juste continuer éternellement. Peut-être. Fallait être honnête, quand même, quand les choses clochaient : n’était-ce pas le problème de ces trois mois, après tout ? Ca, en plus d’autres choses. « Ton père-… chez Lancaster. J’crois qu’il était là pour-… faire disparaître des trucs. Il a tout détruit, j’dirais… Donc-… j’pense que tu peux être tranquille, au moins sur ça. » il n’savait pas pourquoi il se sentait le besoin de préciser ça – d’parler encore une fois d’Alistair Wolstenholme ; après tout, c’n’était pas le cœur de c’qu’il venait de dire. Ça n’allait pas l’aider lui, dans sa quête de justice, le fait que tous ces documents aient été détruits ; mais jamais il n’aurait laissé sortir la moindre information qui aurait pu incriminer Calista. Maintenant, c’n’était même plus une option, puisqu’il n’y avait plus rien ; elle pouvait au moins tracer un trait sur ce passé-là, en plus du reste. Un passé qui appartenait à eux deux aussi, d’une certaine façon ; toutes ces années à travailler ensemble. « Prends soin d’toi, Calista. » conclut-il tout juste, la trachée dans un étau, le regard divaguant ailleurs déjà. Ce que ça pouvait vouloir dire, prendre soin d’elle, il semblait bien qu’il n’y avait qu’elle pour l’savoir ; c’était sa vie, après tout.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Oct 2016 - 1:38

alec lynch & calista wolstenholme
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Baby can you hear the rain fall on me. Never gonna love again, Baby can you hear my heart cry tonight. I can't keep running away This time. I can't keep running away, 'Cause I'm never gonna love again. Every time the rain falls, think of me On a lonely highway. How can we Turn around the heartache. Oh I, I'm alone tonight babe And I'm never gonna love again. — never gonna love again.

Ça n’irait pas. Elle le savait très bien Calista, que ça n’allait pas aller. Elle n’allait pas juste oublier tout ça comme si ça n’avait pas d’importance, elle n’allait pas passer à autre chose non plus. Peut-être que c’était ce que tout le monde se disait quand une histoire d’amour se terminait, sans doute qu’elle se l’était déjà dit plusieurs fois Calista, qu’elle ne s’en remettrait jamais, qu’elle n’aimerait plus jamais personne d’autre, parce qu’elle en était incapable. Mais elle avait réussi, sinon, elle n’aurait pas fini avec Alec, mais accrochée à l’une de ses vieilles histoires qui n’avaient pourtant plus d’intérêt maintenant. Est-ce que ça deviendrait ça, l’histoire avec Alec ? Elle ne pouvait pas y croire, comme si y avait eu avec lui quelque chose de plus qu’avec les autres. C’était le cas sans doute, alors qu’il avait fait s’ébranler des convictions qu’elle avait depuis sa plus tendre enfance, qu’il lui avait donné la force de croire en elle plus qu’elle ne l’avait fait avant de le rencontrer. Il avait toujours cru en elle lui, plus que n’importe qui, plus qu’elle-même. Ce n’était pas pour rien qu’avec leur soit disant premier rencard, il avait cru pouvoir l’aider, pouvoir la pousser à affronter ses peurs et ses craintes. Ces trois derniers mois, elle ne pouvait vraiment pas les expliquer, qu’importait le temps qu’elle passait à y songer, elle ne comprenait pas pourquoi elle s’était laissée abattre comme ça, mais elle savait avec la plus grande des certitudes que ça n’était pas de la faute d’Alec. Lui, il avait été là pour elle, il était resté avec elle et elle lui en était redevable, même si elle ne l’avait que trop peu montré. Ça aurait été des millions de fois pire s’il n’avait pas été là, alors il n’avait pas été inutile, loin de là. Alors, bien évidemment, que c’était impossible de penser qu’un jour, ça irait mieux et qu’elle pourrait refaire sa vie en oubliant cette histoire. Elle n’en avait pas l’envie, pas l’ambition, peut-être même pas le courage, alors qu’elle se rendait bien compte qu’au final, l’amour, c’était toujours trop douloureux.

Non, elle n’irait pas mieux et pourtant, bien entendu que ce n’était pas ce qu’elle avait répondu. Est-ce qu’y avait vraiment quelqu’un qui répondait ça à ce genre de question après tout ? Il semblait bien que c’était comme ça que ça fonctionnait pour tout le monde, qu’y avait pas d’autre réponse à cette question, à part pour ceux qui voulaient qu’on les plaigne, qu’on compatisse et qu’on ait pitié d’eux. Ce n’était pas ce qu’elle voulait concernant Alec. Elle n’allait pas jouer les malheureuse, encore moins sortir la carte du ‘y a une folle qui veut me tuer, j’veux pas rester toute seule’ pour essayer de le retenir, parce que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle aurait voulu qu’il reste, elle aurait voulu que ce soit encore possible entre eux, qu’y ait encore quelque chose à sauver et ce n’était pas juste en le suppliant de rester qu’elle sauverait quoi que ce soit. Elle aurait voulu qu’il reste dans cet appartement, parce qu’il avait envie d’être avec elle et qu’elle avait envie d’être avec lui. Mais, fallait croire que de toute façon, ce qu’ils voulaient eux, ça n’avait jamais eu d’importance, y avait toujours eu quelqu’un pour leur couper l’herbe sous le pied. « Tant mieux pour lui. » Elle haussa les épaules, peut-être que ça l’arrangeait elle aussi cette histoire, mais elle n’arrivait plus à être reconnaissante envers son père, il ne le méritait probablement pas. Elle préférait encore mourir que de le remercier, ou mourir qu’aller lui demander de l’aide, alors, contrairement à ce qu’elle avait pu dire plus tôt, elle n’allait certainement pas se tourner vers son père pour se sentir plus en sécurité vis-à-vis de Rhaena. Elle acquiesça suite à sa réplique. Ouais, elle prendrait soin d’elle, elle essaierait en tout cas. Elle n’était pas très douée pour ça de toute évidence. « Toi aussi. » Qu’elle répondit dans une voix faiblarde, luttant contre les sanglots qui menaçaient de venir la submerger. « J’aurai aimé, pouvoir t’aider avec ça, je suis vraiment désolée. Pour tout. » Parce que deux personnes qui s’aimaient, elles étaient censées prendre soin l’un de l’autre et lui il l’avait toujours fait avec elle, même dans les moments les plus durs, même quand elle avait été insupportable et elle, elle l’avait juste laissé tomber. Elle était même presque sûre que d’une façon ou d’une autre, il allait continuer à prendre soin d’elle, qu’il laisserait pas cette Rhaena la tuer et elle, elle serait juste complètement inutile, comme d’habitude sans doute. Du bout des doigts elle essuya les larmes qui revenaient encore, alors qu’elle fixait le bout de ses pieds, bien incapable de relever les yeux vers lui. Valait mieux qu’il parte de toute évidence, qu’elle puisse se jeter sur sa bouteille de vin, parce qu’elle au moins, elle pouvait être bourrée et elle était sûre que là pour le coup, la gueule de bois, elle serait bien plus supportable que tout ce qu’elle ressentait en cet instant.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Oct 2016 - 2:49


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Peut-être était-ce un problème, ça ; qu’il n’ait jamais vraiment su exprimer les choses évidentes à ses tripes. Oh, il n’manquait pas de ressources, Alec, pour exprimer la rage qui pouvait le submerger, parfois. Il avait même bien du mal à la réprimer, ou à la contrôler, sa rage. Il n’savait pas comment gérer la frustration non plus, cela dit, ni affronter et trier l’imprévu ou l’incontrôlable. Il n’aimait pas perdre prise sur ses sens, son existence, ou sa perception des choses. Il n’aimait pas remettre en question les fondements de ses croyances ou d’son existence. Il n’aimait pas, l’impression que l’sol tremblait sous ses pieds, et que tout c’qu’il avait construit s’effritait juste sous ses yeux, en une putain d’ironie. Il n’aimait pas avoir tort, ou être pris d’court. Heureusement, en trente-quatre ans de vie, maintenant, il avait eu tout le loisir d’expérimenter une large part du panel d’émotions humaines. Sauf l’amour, évidemment. Comme s’il avait toujours su, que ça causerait sa perte, d’une certaine façon. Bien sûr, il s’était su aimé par ses parents, et il avait déjà été en couple. Pour quelques temps. Quelques petits moments sporadiques, avec des jeunes femmes desquelles il n’gardait que de rares souvenirs ; des noms qui se mélangeaient, des époques lointaines. Le Lynch n’avait jamais voulu s’donner la peine de donner à ces fois-là la moindre dimension que ce soit ; sûrement qu’à un moment, même, il avait été bien trop égoïste pour partager son temps et sa vie en deux. Il avait eu des envies plutôt consommatrices et exigeantes ; une façon de vivre qui aspirait à la liberté d’un célibat duquel il avait fini par totalement appartenir. Y’avait toujours quelque-chose de préférable dans l’indépendance, au moins dans quelques aspects. Alors même à trente-quatre ans, en aspirant autant à retrouver sa nature d’humain mortel, Alec n’avait jamais expérimenté les grandes et épiques histoires d’amour, dont beaucoup d’gens niais et romantiques pouvaient parler, à cœur ouvert, comme si c’était une évidence. Et c’était chaotique, au fond ; et peut-être qu’il n’était pas fait pour ça. Parce qu’à Calista, y’avait plein d’choses qu’il n’avait pas dites, pas clairement exprimé. Plein d’choses qu’il n’avait pas su faire mieux, qu’un père distant qui ne revenait dans la vie de sa fille que pour la vacciner, et ruiner son existence en se donnant de bonnes raisons, pour seule preuve d’amour.

Il n’avait pas fait assez, pas dit assez, pas donné assez. Et à la fin, peut-être bien que Calista n’avait pas vu c’qui pouvait en valoir la peine. Et peut-être même qu’elle était trop empathique pour dire clairement les choses. Forcément, elle devait bien être déçue de c’genre d’amour-là ; elle, elle avait nécessairement connu mieux, à un moment donné. Le truc, c’était qu’il n’pouvait pas prétendre être plus, lui. Il n’était pas mieux. Il y avait mis son cœur, son âme, sa patience, son sang, son temps, son énergie. Et peut-être – encore – que quand tout ça échouait, c’était juste signe d’une incompatibilité qu’aucun caprice du cœur n’pourrait combattre. Y avait-il beaucoup d’couples des grandes et épiques histoires d’amour, qui pouvaient prétendre ça ? S’aimer, au moins à un certain degré, mais n’pas s’apporter quoique ce soit de bon ? C’était un putain d’paradoxe, une ironie presque dégueulasse, que la vie leur avait si bien démontré : ouais, cette connasse de vie avait rassemblé tout un tas d’éléments à charge pour que c’en soit presque indiscutable. Ils n’avaient pas eu l’opportunité d’être autre chose, non, ils n’avaient même pas eu l’temps de reprendre leur souffle entre chaque obstacle. Il avait moisi pendant des semaines entières dans les sous-sols d’Insurgency, à affronter et parler à tous ces cons qu’il haïssait. Et il avait fait tout ça, uniquement pour une poignée d’heures de bonheur et d’évidence, avec Calista. Ouais, c’était difficile de voir c’qui en valait la peine là-dedans. Et pourtant, ç’avait été de bonnes heures. Un trop court temps, évidemment ; c’était désormais noyé dans tout ce qui les avait ruinés, qu’ils le veuillent ou non : au bout d’un moment, l’esprit humain n’avait qu’une capacité limitée à positiver, et même une personne comme Calista Wolstenholme n’y croyait plus, pour quelque moment de grâce que ce soit. Elle aurait voulu pouvoir l’aider, alors ; pendant un temps, la phrase n’trouva pas de sens dans la tête du jeune homme, avant qu’il ne l’observe : « Tu sais bien qu’tu m’as aidé, Calista. » il admit, avant de pouvoir soupeser ses paroles ou les calculer d’une quelconque façon ; il n’savait pas c’qu’il y avait de discutable dans ce fait-là. S’il était encore debout là, aujourd’hui, c’était parce qu’elle avait été là un moment. Alors même qu’il avait toujours les mêmes problèmes, qu’il avait toujours cette chose, ce mal paralysant sa vie, il était là. Quelque-chose qu’elle n’pouvait pas dire, elle : si elle était là, c’était parce que son sang à lui avait fait sa magie, et rien d’autre. Pas grâce à lui, pas grâce à sa présence dans sa vie ; uniquement quelques gouttes d’hémoglobine, que peut-être bien, quelqu’un d’autre aurait pu trouver pour elle. Juste un coup d’chance. Rien d’écrit, comme une histoire d’amour qui avait un sens. « Peut-être qu’y faut que tu trouves quelqu’un comme ça, pour toi. Pour qu’tu saches c’que j’veux dire. » c’n’était pas facile à admettre, manifestement. Mais au moins, il avait la possibilité de s’vanter d’avoir pu le dire à voix-haute ; ça n’avait pas été lui. Et même Calista, elle le disait ; elle n’avait pas choisi d’rester dans sa condition, c’était arrivé, point barre – malgré eux deux, malgré sa présence, ses paroles, ses tentatives. Malgré-… tout c’qu’ils avaient été. C’était une loi de l’âme trop indiscutable pour qu’il puisse prétendre quoique ce soit. « Tu l’mériterais. Plus que n’importe qui d’autre. » elle n’avait qu’à continuer à chercher ; de toute manière, la vie au bout d’un moment, elle n’devait s’acharner que sur les histoires qui n’étaient pas faites pour arriver. Il avait fini par s’dire ça, Alec, même à croire au destin ou ces trucs du genre, pour accepter d’une quelconque manière tout ce qui était arrivé ces derniers mois, et n’avait eu de cesse de s’acharner sur lui, eux deux, ou partout autour d’eux. Il y eut un flottement d’un instant infini, avant qu’il ne détourne le regard, comme s’il avait besoin d’oxygène pour remettre ses pensées en ordre.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Oct 2016 - 14:14

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La vie n’avait rien de juste, c’était un constat que Calista tirait depuis un moment maintenant alors qu’elle avait la désagréable impression qu’elle perdait tout ce qu’elle avait pu avoir, ce qu’elle avait pu vouloir, sans avoir vraiment rien fait qui puisse justifier ça. C’était un peu comme si elle n’avait qu’à subir les choses et se taire. Peut-être que cette impression, ça avait joué sur son état ces derniers mois, parce que ce n’était pas juste, qu’elle ait juste à accepter tout ce qui lui tombait dessus parce qu’elle n’avait pas le choix. Ça avait toujours rythmé les pires moments de sa vie cette idée. Quand sa mère était morte, elle avait dû l’accepter, parce que c’était normal, héroïque même, qu’elle se suicide parce qu’elle était une transmutante. C’était normal aussi que son père la juge, la méprise, parce qu’elle ne faisait pas honneur à la famille, qu’elle préférait suivre sa propre voie plutôt que celle des Wolstenholme. Tout ce qu’elle avait pu faire, ça avait été accepté ça et s’éloigner de son père parce qu’y aurait jamais rien qu’elle puisse dire ou faire qui viendrait un jour le rendre fier d’elle. Quand son petit ami était mort, ça avait été pareil, elle l’avait juste accepté parce que c’était comme ça et qu’elle ne pouvait plus rien faire. Au final, ce qui s’était passé ces trois derniers mois, c’était sans doute la conséquence de tout ce qu’elle s’était bouffé dans les dents pendant des années et des années, ce moment où ça avait été trop pour elle et qu’elle en avait eu juste trop marre qu’on attende d’elle qu’elle fasse avec tout ça et qu’elle continue. Sans doute qu’il lui aurait fallu plus de trois mois pour se relever de vingt-huit ans d’emmerdes. Elle n’était sans doute pas remise juste parce qu’elle avait retrouvé ses jambes et qu’elle avait un job qui lui plaisait. Peut-être qu’elle avait besoin d’une thérapie ou un truc du genre pour vraiment reconstruire sa vie sans les influences du passé. Elle avait besoin de temps ou quelque chose du genre.

Pour l’instant, elle n’était pas encore à penser comme ça, pour l’instant, elle se disait juste que c’était pas juste et qu’elle en avait vraiment marre de tout ce qui venait s’acharner sur elle, sur ce qu’elle voulait, sur ce qu’elle avait essayé de construire avec Alec. Elle avait, comme ces trois derniers mois, juste l’impression d’être prisonnière des conséquences de tout ce qui n’avait de cesse de s’abattre sur elle. Et ce n’était pas juste et fallait juste accepter les chose, soit disant parce que c’était peut-être mieux comme ça. « J’t’ai laissé tomber. » Elle avait oublié, dans tout ça qu’y avait pas eu qu’elle dans cette situation et qu’elle avait de quoi s’accrocher, de quoi accepter et continuer, encore une fois. Ça aurait été pareil avec n’importe qui d’autre, ce n’était pas comme si elle avait écouté ce que les autres autour avaient pu lui dire. Y avait eu Lorcan, y avait eu Aspen, même Elsa, qui était dans une situation similaire à la sienne. « Tu l’es, ‘comme ça’ ; plus que j’ai pu te le montrer ces derniers temps. » Il l’avait bien aidée, cette fois-là, quand elle avait eu ce genre de pouvoir et qu’avant qu’il ne revienne dans sa vie, elle s’était contentée de s’enfermer dans son appartement à ne rien gérer du tout. Si Alistair Wolstenholme n’était pas venu mettre son grain de sel dans l’histoire, elle aurait pu lui prouver à Alec, qu’il l’avait vraiment aidée. « T’es la raison pour laquelle j’ai essayé, pas celle qui fait que j’ai complètement échoué. » Elle avait vraiment essayé, pour lui, grâce à lui, mais elle avait complétement foiré, sur toute la ligne et maintenant elle en payait les conséquences. « J’ai pas envie de trouver quelqu’un d’autre de toute façon. » C’était peut-être ce que tout le monde disait dans ce genre de situation, mais dans le genre complications, elle avait déjà assez donné aussi de ce côté-là. Elle avait essayé, encore et encore et peut-être que ça aussi au bout d’un moment c’était trop dur. Tourner la page, y avait des moments où ça devenait juste trop difficile, trop douloureux et peut-être qu’elle, malgré ce qu’elle pouvait mériter ou non, elle était juste trop maudite pour que ça puisse marcher, entre Calvin qui avait sombré dans la drogue avant de se foutre en l’air dans un accident de voiture, Aidan qui s’était fait tuer par des transmutants, et maintenant cette histoire avec Alec, fallait peut-être qu’elle se fasse une raison. Si ce n’était pas Alec, mieux valait que ce soit personne d’autre, de toute façon, elle avait l’impression qu’elle en serait incapable, de passer à autre chose, parce qu’Alec, elle l’aimait encore et c’était ce qui rendait cette rupture aussi compliquée, normalement, quand deux personnes se séparent, c’est parce qu’ils ne s’aiment plus et ce n’était pas du tout ce qu’elle ressentait.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Oct 2016 - 20:21


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Après des années à apprendre à se connaître, à travailler ensemble et à se découvrir peu à peu, Alec était presque assommé par la vitesse à laquelle les choses pouvaient avoir dégénéré entre eux, aujourd’hui. Trois petits mois, douze semaines, c’n’était pas grand-chose, dans la chronologie d’eux deux. Et pourtant, si peu d’temps, si peu de mots pouvaient, il semblait bien, remettre tout un tas d’choses en question. Il aimait alors se dire, le Lynch, que c’était un genre d’inexpérience qui faisait qu’il s’découvrait abasourdi, surpris, faute de mieux. Ce qu’il gardait de leur dernière dispute, c’était qu’il avait dit qu’il avait besoin d’temps, ouais – même de temps pour finaliser ses songes, aplanir dans le concret ses sentiments. Mais même à partir de ce constat-là, les choses avaient malgré tout dégénéré dans leur face-à-face. Et pour quoi, déjà ? L’ironie voulait qu’il n’se souvienne pas des mots concrets, mais sente encore la morsure brûlante des cicatrices laissées par les phrases qui avaient fusé trop vite, si vertement, si rageusement. Il avait besoin de temps – mais c’était lui qui était venu jusque-là, au milieu de la nuit, frapper à la porte de l’appartement de Calista. Pourquoi, au juste ? Peut-être pour mettre les choses au clair, au moins un peu : il n’la haïssait pas, il n’était même pas en colère contre elle, pour une raison ou une autre, une réplique de travers ou une accusation sans fondement. C’était… différent. Et le sentiment était mutuel, il voulait bien croire, en regardant Calista, là maintenant. Et quel était c’sentiment ? Il semblait que c’était là le cœur du problème : ils n’savaient pas le nommer, pas le cerner. C’était juste comme ça, qu’ils le veuillent ou non. Et peut-être même qu’ils n’avaient plus la force d’vouloir quoique ce soit, abattus dans le réel et toute la force de gravitation qui les raccrochait au sol, bien plus qu’à quelque espoir, quelque ambition que ce soit. Tout à coup, il semblait juste qu’ils avaient repoussé l’inévitable évidence, pendant ces trois mois. Et pourtant, elle l’avait aidé, Calista, comme personne d’autre n’l’avait fait ; il en était sûr : plus que son meilleur ami d’puis des années, plus que des scientifiques inconnus qui auraient dû avoir toutes les réponses pour l’aider à cerner ce mal qui gangrénait son être. Plus que ses propres alliés, les rangs des hunters auxquels il s’était cru appartenir pendant quatorze longues années, leur vouant son avenir, son présent, son temps et son énergie. Il aurait donné sa vie pour cette cause – et combien d’fois s’était-il vanté d’avoir choisi c’chemin-là, en pleine connaissance de cause ? Il savait bien, que la seule chose dans sa vie dont il avait eu une pleine connaissance, ç’avait été la Wolstenholme – au moins dans certains aspects ; il l’avait sue généreuse, optimiste, téméraire.

Evidemment alors, que Calista Wolstenholme avait été cette personne qui avait marqué son esprit, et inscrit des croyances indélébiles à son cœur ; elle avait été l’individu dans la pénombre grandissante, l’unique auquel il s’était raccroché pendant tant d’temps, là où les doutes n’avaient eu de cesse de vouloir le faire sombrer. Et d’après c’qu’elle disait, il était ‘comme ça’ pour elle aussi. Alors ? « Alors pourquoi ça a pas marché, hein ? » il ne put retenir, comme réplique, avant que ses mâchoires ne se serrent, laissant le silence s’installer à nouveau dans la pièce ; il y réfléchissait, là, dans une torpeur qui n’semblait appartenir qu’à lui, alors même qu’il serait toujours incapable d’trouver des réponses définitives. Au moins, la frustration évacuée, il n’y avait pas la moindre accusation dans la voix du Lynch. Juste du désarroi, sans doute. « J’ai-… j’ai fait-… j’pensais avoir fait tout c’que j’ai pu- » malheureusement ; parce qu’il savait l’impression que tout simplement, si ça n’avait pas marché, c’était parce que ça n’avait pas été assez. « Et j’sais que t’as jamais voulu ça, mais-… » mais pourquoi avaient-ils échoué, justement ? Pourquoi n’avait-ce pas été assez, parce qu’ils s’étaient laissés prendre non pas par eux-mêmes, leurs moins à eux, mais par la vie. Il soupira. « J’sais pas. J’sais plus c’que j’dis. » ou si ç’avait du sens ou un quelconque intérêt. « Tout semblait… plus fort que nous. » ou même l’idée d’eux, le moindre projet, le moindre souffle d’air apporté par des moments aisés et heureux. Forcément, au bout d’un temps, la flamme n’pouvait que suffoquer. Celle de toutes leurs volontés, comme celle d’l’amour qu’ils avaient cru si inébranlable, au moment d’partager enfin leur premier baiser, sans doute : eux qui avaient mis tant d’temps à cultiver ces choses-là qu’ils avaient eu au bord des lèvres, sans s’l’avouer. Ils avaient indéniablement passé plus de temps à s’tourner autour et à hésiter, qu’à vivre d’une bonne façon c’qu’ils avaient tant attendu. Et ouais, c’n’était pas juste, indéniablement. C’était même cruel, et débile comme bien des choses merdiques qui arrivaient dans une existence. Mais-… mais peut-être bien que leurs tripes, la distance insidieuse entre eux ici et maintenant, n’pouvait pas être effacée à coups de prétention, d’espoirs, de belles paroles. « J’me disais juste-… que quelqu’un, quelque part, aurait probablement pu faire mieux. » mieux pour elle. Mieux pour la comprendre, la saisir, la trouver dans le noir. Mieux pour la sortir de cette torpeur qui n’avait été que sienne parce qu’elle n’l’avait pas partagé avec lui : à cause d’elle-même ; parce qu’elle n’avait pas voulu, parce qu’elle avait été trop fière ? Ou parce qu’elle n’avait pas cru qu’il pouvait écouter, comprendre, compatir ? Il l’avait bien sûrement laissée tomber, lui aussi. Il avait aussi échoué. Alors les ruines de cœur qui vivaient tant bien que mal en eux, c’était peut-être bien tout c’qu’ils méritaient.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Oct 2016 - 22:28

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Elle en avait marre dans le fond, Calista, que les choses lui paraissent si incontrôlables que ça. La plupart des gens, ils luttaient pour garder l’impression d’avoir toujours un plein contrôle sur leur vie. C’était probablement l’un des trucs les plus importants dans une vie, la sensation d’être le seul maitre de son existence. Calista elle avait l’impression de ne pas l’avoir eu ce contrôle. Parce qu’elle était née Wolstenholme et que ça suffisait pour définir tout un pan de son existence. Elle était née dans une famille de hunter, alors il semblait bien que tout ce qu’elle pouvait faire de sa vie, c’était être une hunter elle aussi. C’était comme ça, on ne lui laissait pas le choix et dès qu’elle en avait eu l’âge, on avait commencé à l’entrainer pour qu’elle soit à la hauteur des attentes de ses parents. Elle, elle avait lutté pendant des années pour que ce soit le cas, elle avait voulu l’être, à la hauteur, elle avait cru que de toute façon, c’était tout ce qu’elle pouvait faire, rendre ses parents fière, se battre pour la cause de la famille, parce que c’était comme ça et pas autrement. Alors, dans le fond, peut-être qu’elle avait juste appris à être guidée comme ça par sa vie, à suivre une route toute tracée sans trop se poser de questions, parce que sa vie, elle ne lui appartenait pas vraiment, elle appartenait plus à la famille Wolstenholme qu’à elle-même. Dès qu’elle avait fait des écarts dans sa route, elle avait fini par culpabiliser, par espérer que son père ne serait pas trop déçu, elle avait continué à la chercher pendant trop longtemps sa fierté, son attention et au moment où elle avait cru avoir enfin une chance de trouver tout ça, son père, il l’avait juste trahie, en lui injectant une dose de NH25 dans les veines, lui faisant perdre les quelques choses qu’elle avait vraiment voulu pour elle, son job, son enfant, toutes ces chances d’en avoir un à nouveau, des rêves qui s’étaient complètement envolés.

Y avait tout un tas de trucs qui s’étaient passés dans sa tête à ce moment-là, des chemins de pensées qu’elle n’arrivait même pas à comprendre elle-même. Peut-être que ces histoires avec son père, l’impression qu’elle n’aurait vraiment plus aucune chance avec lui, ça lui avait donné l’impression de le perdre le chemin tout tracé auquel elle avait fini par s’habituer au fil des vingt-huit années de sa vie. Maintenant, elle savait qu’elle était mieux loin de tout ça, mais pendant des années et même pendant ces trois derniers mois, y avait sans doute eu encore un bout d’elle qui s’était accrochée à tout ça et qui s’était sentie complètement perdue, parce que c’était vingt-huit ans de sa vie qui s’effondraient. C’était quoi, techniquement, trois mois comparés à vingt-huit longues années ? Pas grand-chose. Y avait peut-être eu une partie d’elle qui n’avait pas eu envie de sortir de tout ça, justement parce qu’une fois qu’elle en serait sortie, elle devrait réaliser que c’était vingt-huit années de sa vie qu’elle avait perdu à courir après rien du tout. « Parce que c’était plus simple pour moi, si ça ne marchait pas. C’est toujours plus simple de se laisser abattre par une épreuve que d’en affronter toutes les conséquences. » La fait était que maintenant qu’elle n’était plus clouée à un fauteuil roulant, ça faisait déjà un truc de moins à supporter et ça rendait le reste plus vivable. « J’sais que tu as fait tout c’que t’as pu et ça a pas été inutile. » Peut-être que ses paroles, elles avaient fonctionnées à retardement, mais elles avaient fonctionnées. S’il n’avait pas été là, elle aurait encore moins lutté c’était certain. Elle aurait probablement fini par vraiment laisser tomber, mais avec lui au moins, y avait eu encore quelque chose qui en valait la peine dans sa vie. « Tout nous est tombé dessus en même temps, c’était pas évident à gérer. » Au bout d’un moment, ça donnait juste envie d’exploser tout ce qui leur était tombé sur le coin du nez sans qu’ils n’aient le temps de souffler et Calista elle n’avait pas été assez résistante, avec Alec ou quelqu’un d’autre, ça aurait été pareil, parce que c’était elle qui n’avait pas tenu le coup. « Ouais, quelqu’un qui aurait un diplôme en psychologie peut-être. » Mais pas quelqu’un qui aurait été son petit ami. Parce qu’Alec, il avait été parfait dans ce rôle, mais y avait des fois où les problèmes, ils nécessitaient une aide extérieure pour être résolus et elle avait bien l’impression Calista que ça avait été ce genre de moment, peut-être que si elle avait accepté l’aide que l’hôpital lui proposait, ça aurait été plus simple, mais y avait eu quelque chose qui s’était coincé dans sa tête et qui l’avait empêchée d’avancer et d’atteindre la main tendue qu’Alec lui avait tendue et ça venait d’elle le problème, pas de lui. 
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Oct 2016 - 1:28


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Alec, il n’pouvait pas prétendre donner des conseils aux autres sur comment gérer leur vie : sûrement que beaucoup jugeraient que tuer pour affronter le deuil, n’était pas vraiment la solution la plus adaptée qui soit. Lui non plus, alors il n’pouvait pas prétendre avoir su gérer les merdes qui étaient si brutalement tombées sur sa vie. Et il l’avait toujours su, ça, au fond : et la seule chose dont il s’était targué avec les années, ç’avait été qu’au moins il s’était relevé. Au moins, il avait continué dans une quelconque direction. Le fait que ç’ait été la bonne direction ou non, ça, ç’aurait pu être un tout autre débat. Et pendant ces quatorze années, personne n’avait discuté ou débattu des actes qu’il avait accomplis. Personne n’avait remis en question la voie que le Lynch avait choisie, s’y vouant corps et âme. Et aucune morale, aucune humanité, aucune générosité, aucune main tendue n’l’avait sorti du cercle-vicieux, répétitif et assommant qu’était devenu l’fait de se lever tous les matins, pour chercher une nouvelle cible à abattre. Et c’était peut-être, avec tant d’impulsion irréfléchie et de naïveté qu’il s’en retrouvait là où il était au jour d’aujourd’hui : pris dans un genre de paradoxe, duquel il n’savait pas quoi faire – on l’aurait tué à Insurgency, s’il n’avait pas eu sa mutation si problématique. Et les hunters aujourd’hui, ils s’étaient tous retournés contre lui parce qu’il s’était réveillé mutant du jour au lendemain : et qu’il l’ait choisie ou non, cette malédiction, il n’avait pas encore trouvé le moindre moyen d’s’en défaire. Ni même pour une journée, une heure, un souffle d’humanité retrouvée. Alors il serait hypocrite, lui aussi, de prétendre avoir toutes les réponses : il n’avait même pas celles appropriées à sa propre condition à lui – et quoiqu’il fasse, quoiqu’il en dise, quoiqu’il essaye, les mêmes hantises, les mêmes doutes et la même haine incandescente revenaient le hanter dès qu’il s’mettait à trop y penser, dès qu’il ressentait son impuissance plus que jamais, ou dès qu’il revenait d’une énième quête qui s’finalisait par un échec cuisant. Sûrement alors, que Calista et lui avaient été sur un pied d’égalité dans cette histoire : aussi assommés l’un que l’autre, aussi blessés, mais aussi paumés l’un que l’autre. et jamais aucune réponse à l’horizon. Pendant trois longs mois. Pour Alec, ç’avait été ça le plus frustrant – et ça l’était encore aujourd’hui vis-à-vis de sa nature de mutant à lui : peut-être, peut-être bien ouais, qu’il avait alimenté une certaine hargne à l’égard de la Wolstenholme, qui était venue jusque chez lui, demandant de lui qu’il sorte de sa torpeur pour de bonnes raisons, qu’elle, elle n’avait pas su voir quand il s’était agi de se reprendre en mains elle-même. Pourtant, tous les deux, ils avaient aussi peu l’un que l’autre ; fut un temps, où ils n’avaient eu que l’autre, d’ailleurs, pour se sortir du noir ; il s’y était accroché. Et pas elle.

Y’avait plein d’choses qu’il n’savait pas, plein d’choses qu’il n’pouvait pas maîtriser à la fin ; et peut-être qu’il avait tort. Peut-être même qu’il avait eu tort sur tout plein d’choses. Et rien n’était vraiment vengé à travers la mort : Alistair Wolstenholme savait-il seulement pourquoi son adversaire avait frappé, frappé avec la force rageuse d’une rancœur brûlante ? Lewis Duncan avait-il seulement su, au moment de mourir, pourquoi et de qui, il se prenait cette flèche en plein cœur ? L’interrogation lascive et distraite avait souvent hanté le Lynch, pendant ces sept dernières années. Maintenant, il avait tout un tas d’autres préoccupations, qui l’tournaient sur l’présent, ou lui faisaient appréhender l’avenir comme jamais. A la fin, il n’avait pas la réponse à ses doutes sur le passé, tout comme à ses peurs sur l’avenir ; quand la rage s’envolait un tant soit peu, il n’y avait plus grand-chose. Rien d’autre que l’Alec qui était venu frapper à la porte de Calista, ce soir. Ou celui qui était venu la voir pour mourir, quelques jours après avoir découvert sa nature de transmutant. Buter le meurtrier de ses parents n’lui avait permis qu’à lui d’se sentir bien ; et uniquement pour quelques instants, un temps bien plus limité que les longues années qu’il avait épuisées à poursuivre celui-ci. Il en avait été de même avec Alistair Wolstenholme : la satisfaction vengeresse s’était déjà évaporée de lui – alors qu’ils avaient tous les deux, Calista et lui, essuyé trois longs mois de néant. Et qu’elle, elle portait les séquelles d’années d’abus discrets. « Si tu l’dis. Peut-être. » c’est tout c’qu’il put dire, en réponse à Calista ; peut-être que ses paroles n’avaient pas été inutiles. Au fond, y’avait bien qu’elle qui pouvait le savoir ; et puis, qu’est-c’que ça voulait dire, l’espoir et toutes ces conneries ? Elle n’en avait pas eu, et elle était guérie, maintenant. Lui, il n’avait eu d’cesse d’chercher, d’espérer et d’essayer même d’faire sa vie coûte que coûte : près d’un an plus tard, il était toujours le même. Il avait fêté ses trente-quatre ans, à moisir chez les dégénérés, et en n’sachant que trop bien que vieillir, d’toute manière, ça n’avait plus d’importance chez lui. Peut-être. Peut-être que plus que tout l’reste, c’était plus simple que ce soit fini comme ça, entre eux, plutôt que lorsque la réalité de sa condition à lui reviendrait s’installer au milieu d’leur histoire. Et la réalité, elle revenait toujours foutre une gifle dans la gueule de chacun de ses sujets. Peut-être. Lui tout c’qu’il était, tout c’qu’il avait fait, il n’pourrait pas en parler à quelqu’un avec un diplôme de sitôt ; non, c’que lui avaient infligé ces derniers temps comme rude message, c’était qu’il devait encaisser, point barre. Et que quoiqu’il en soit, même s’il n’arrivait pas à gérer juste ça, ce fait immuable écrit dans ses gènes, y’aurait toujours l’reste pour l’enfoncer un peu plus. Et humainement parlant, laisser tomber pour aller poursuivre un ennemi lointain pendant des années, c’était plus facile que d’juste encaisser la réalité. « De toute façon, tout va bien maintenant. » parce qu’Alec, il accomplissait plus de choses avec son sang monstrueux de transmutant que pendant les trente-trois années précédentes. Ou que juste en étant Alec. C’était ça l’paradoxe. « Alors maintenant... » maintenant quoi ? C’était le point où il en était, lui ; maintenant quoi ? Il avait besoin d’temps, comme il avait dit, même s’il n’savait même pas pourquoi il avait besoin d’temps. « t’as qu’à… faire c’que tu penses être le mieux, pour toi. » il n’pouvait plus vraiment lui donner quelque conseil que ce soit d’toute manière – il n’pouvait pas prétendre savoir c’que c’était, le mieux pour elle non plus. Il pouvait juste prétendre savoir c’qui était le mieux pour lui.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Oct 2016 - 19:31

alec lynch & calista wolstenholme
Drive me to the dead end
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Baby can you hear the rain fall on me. Never gonna love again, Baby can you hear my heart cry tonight. I can't keep running away This time. I can't keep running away, 'Cause I'm never gonna love again. Every time the rain falls, think of me On a lonely highway. How can we Turn around the heartache. Oh I, I'm alone tonight babe And I'm never gonna love again. — never gonna love again.

La vie elle avait ce don pour avoir ce côté complètement épuisant parfois, qui donnait envie de tout laisser tomber une bonne fois pour toute. Calista, elle avait essuyait ça ces derniers mois, alors que sa vie avait semblé s’effriter un peu plus de jour en jour et que ça avait été vraiment épuisant pour une fille comme elle qui n’avait pas beaucoup de courage, pas forcément une volonté à toute épreuve. Elle les admirait, les gens qui pouvaient tout affronter en restant forts et fiers. Ce n’était pas son cas à elle, ça ne l’avait jamais été. Bien souvent, elle s’était contentée de se laisser porter par la vie en se disant que ce serait mieux demain, et y avait des moments où ça avait bien marché au final. Mais pendant trois mois, elle avait pas eu l’impression que les choses s’arrangeaient. Alors qu’à chaque fois qu’elle se réveillait le matin, c’était pareil que le soir quand elle se couchait. Elle n’avait plus ses jambes, elle ne pouvait plus marcher, elle était handicapée pour les trois quarts des tâches de la vie quotidienne. Elle avait abandonné son travail aussi, les deux qu’elle avait eu même et qu’elle l’ait fait ou non, elle aurait fini par se faire virer quand le maire avait changé. Y avait eu aussi dans sa tête la certitude qu’elle ne pourrait plus avoir d’enfant, qu’elle avait perdu celui qu’elle avait porté pendant quelques semaines à tout casser, même pas assez longtemps pour s’être rendu compte qu’elle était enceinte. Ajouté à cette idée celle que son père était responsable de l’ensemble des malheurs de sa vie et chaque jour avait eu une allure bien terne sans amélioration à l’horizon, elle avait espéré, elle avait cru en Alec et en tout ce qu’il avait pu lui dire, mais fallait croire que son esprit, il avait fini par un faire un blocage sur ce quotidien qui ne changeait pas d’une semelle à chaque fois qu’elle ouvrait les yeux le matin.

C’était devenu ce cercle vicieux dont elle n’avait pas su comment faire pour s’en sortir et maintenant qu’elle en avait vu le bout, ça aurait pu sembler plus simple, tellement plus simple, mais fallait croire qu’à un truc de gagner, fallait qu’elle perdre autre chose et peut-être bien qu’elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même pour la façon dont elle s’était comportée vis-à-vis d’Alec ces derniers temps et les sentiments avec lesquels elle l’avait laissé pendant trop longtemps. Mais, ça ne l’aidait certainement pas à mieux accepter la situation. Y aurait toujours cette impression que c’était pas juste et qu’elle aurait voulu avoir ne serait-ce qu’une chance pour arranger les choses avant qu’ils en arrivent là. Mais avec tous les peut-être qui naviguaient entre eux, il semblait bien qu’y en avait plus rien qui n’était sûr, entre eux deux, pour eux même. Alors peut-être que c’était mieux que ce soit fini et peut-être que ça l’était pas. Peut-être qu’ils avaient besoin de temps, peut-être qu’ils pourraient encore rester amis, peut-être que c’était rien qu’une ‘pause’. Peut-être. Peut-être qu’elle allait juste commencer à détester ce mot et le bannir de son vocabulaire. Tout n’allait pas mieux maintenant, ça au moins, elle en était sûre, parce qu’ils étaient en train de rompre et rien ne pouvait bien aller dans ces conditions, et techniquement y avait et y aurait toujours un tas de choses qui n’allaient pas bien. Mais, elle en haussa simplement les épaules. Elle ferait ce qu’elle pensait être le mieux pour elle et peut-être que pour ce soir, ça se résumerait à aller boire cette bouteille de vin et que demain elle irait voir son père avec la gueule de bois pour à son tour passer ses nerfs sur lui, parce qu’il avait vraiment tout foutu en l’air avec son vaccin de merde ou peut-être qu’elle se contenterait d’essayer de continuer sa vie en se concentrant sur son job, ou peut-être qu’elle ferait ses valises pour se casser à l’autre bout du monde. « Ouais, toi aussi. » C’était bien tout ce qu’elle avait à répondre à ça, qu’il prenne soin de lui, qu’elle prenne soin d’elle Qu’il fasse ce qui était le mieux pour lui et elle en ferait de même pour elle et peut-être que ça irait mieux un jour, pour lui comme pour elle.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Oct 2016 - 3:01


SHE TOOK MY HEART. SHE TOOK MY SOUL
she took my heart, i think she took my soul
i run far from the carnage of the fiery sun
leaving me stranded all in love on my own
do you think of me where am i now
calista & alec
☆ ☆ ☆

Il n’avait jamais été vraiment très bavard, Alec ; il lui avait fallu des années entières, pour commencer à s’fier à quelqu’un, et laisser cette personne entrer dans sa vie. Y’avait probablement toujours eu que Felix pour laisser entendre que les choses puissent être différentes : ç’avait toujours été facile avec son meilleur ami, et le Lynch s’était même laissé prendre à la croyance que ce serait toujours le cas. Une cruelle erreur, qu’ils avaient tous les deux affrontée de plein fouet, quand il s’était révélé que tous les deux, à la fin, ils n’avaient pas la même vision des choses. Et que c’en était presque trop, pour faire semblant. Parce qu’il n’avait aucun talent pour prétendre les choses, Alec ; y’a quatorze ans, il avait tout eu du frimeur, beau parleur et charmeur connard ambitieux, qui exhibait la fortune de ses parents et ses exploits à lui pour s’attirer l’admiration, le désir et la jalousie des uns et des autres. Ça n’avait jamais été plus loin ; jamais été plus loin qu’un point fixe dans sa vie, en la personne du Lecter, et d’autres gens, qui entraient/sortaient de son existence en un cillement. C’était bien comme ça, que son départ d’Elizabethtown pour une toute autre vie, d’anonymat, d’oubli et de vengeance, avait été si facile. S’il avait dû avoir toute une troupe de gens à qui il tenait, tout un tas d’bonnes raisons pour rester, sa vie aurait probablement été bien différente aujourd’hui. Mais non, là-bas, sans ses parents, y’avait bien eu que Felix, et celui-ci avait été directement embarqué dans la mission vengeresse du Lynch : alors, pour les quatorze années qui avaient suivi, Alec avait été persuadé qu’son existence sans attache avait été la meilleure idée qui soit. Peut-être qu’il aurait dû continuer comme ça. D’toute manière, il n’pouvait pas prétendre avoir quelque attache émotive pour les hunters, le groupe ou les individus en eux-mêmes. Son humeur générale faisait qu’il avait toujours eu plus de causes que d’amis, plus d’alliés que d’personnes à qui il tenait. Fallait croire à la fin, que les gens qui pouvaient s’frayer un chemin jusqu’à lui, à l’état pur et d’une façon bien trop sensible et traitresse, ils étaient rares. Tant mieux. Mais en plus de Felix, il avait fallu qu’il tombe sur Calista : et là, maintenant, face à elle, si épuisé, comme si on avait passé la journée – ou les trois derniers mois – à piétiner son âme, ses croyances et son existence toute entière, Alec n’pouvait pas dire si c’était une bonne chose ou non. Forcément, quand on s’prenait une grosse baffe dans la tronche, il était bien difficile d’voir le positif dans quoique ce soit : il n’pouvait pas dire qu’il avait perdu trois mois d’sa vie à essayer de construire quelque-chose avec la jeune femme. Il avait juste épuisé l’peu d’énergie qui lui restait dans cette période-là : il n’en avait pas eu à revendre, d’toute manière, lorsqu’elle était elle-même venue frapper à sa porte pour le convaincre de continuer, parce que ça en valait la peine, et parce qu’ils allaient trouver quelque-chose pour le rendre humain à nouveau. Et ils n’avaient rien trouvé. Et ça n’en valait pas la peine. Même Calista, c’était c’qu’elle semblait avoir compris et retenu au cours de ces trois derniers mois.

Alors il n’pouvait pas prétendre être mieux que c’qu’il était vraiment. Il n’pouvait certainement pas prétendre être mieux que c’qu’elle était, elle ; et égoïstement, il voulait bien s’dire, presque pour s’donner bonne-conscience, que pourquoi est-c’qu’il ferait quoique ce soit pour faire subsister quelque volonté que ce soit en lui, quand elle, elle n’l’avait pas fait ? Quand elle avait baissé les bras en trois mois à peine ? Il pouvait toujours s’targuer d’avoir tenu plus longtemps, et de n’pas avoir été le premier démissionnaire d’eux deux. Il était même revenu jusque-là, alors qu’il avait passé cette porte quelques heures plus tôt : certes, il en restait incapable d’formuler les raisons pour lesquelles il était venu jusqu’à elle ce soir. Parce qu’il aurait eu besoin d’une réponse évidente, peut-être. Mais plus rien n’était évident entre eux, maintenant. Y’avait trop-… trop d’il n’savait quoi. Et même à deux, même sans se hurler d’ssus, ils n’semblaient pas avoir la volonté de faire quoique ce soit pour se sauvegarder un tant soit peu. « Ouais. Okay... » c’est tout ce qu’il put répondre à sa réplique à elle, son regard déviant à nouveau, alors qu’il essayait de ravaler l’arôme amer qui venait de glisser sur sa langue avec ses mots. Ils semblaient s’être prouvés une chose, encore et encore, au cours d’ces derniers mois, dans tous les moments de leur romance ; ils n’étaient pas faits pour ça, et ils n’se donnaient même pas la peine d’y croire ou d’en vouloir. Et au bout d’un moment, les preuves étaient trop indiscutables pour qu’il ait quoique ce soit d’autre à dire : cette discussion, c’qu’ils s’étaient dits alors qu’il était revenu ce soir, ç’avait le même goût que leur dispute, juste sans les cris. Peut-être même que c’était encore pire ; ils auraient pu blâmer plein d’choses sur le coup de l’énervement du moment. Mais non, même après des heures, même après celui-ci balayé – en apparences, au moins ; de juste au bord de leurs lèvres – ils n’avaient pas changé. Ils en étaient toujours là. En s’orientant vers la porte, Alec s’arrêta tout juste au dernier moment, pinçant les lèvres dans un ultime rappel de son esprit ; au fond de sa poche, il trouva ses clés, et s’il sembla hésiter un instant, comme si c’était déjà une vieille habitude de l’avoir là, il décrocha la clé de l’appartement de Calista sans se faire prier, sans la regarder, déposant celle-ci à proximité de l’entrée, sur un meuble. Peut-être bien que quelqu’un, un jour, en ferait meilleur usage, pour une histoire qui aurait au moins quelque-chose de bon en elle.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), only by the night   (calista), only by the night - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Oct 2016 - 15:51

alec lynch & calista wolstenholme
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Elle n’avait jamais été très douée Calista, pour savoir quoi faire dans ce genre de moments. Après tout, Alec, il avait dit qu’il avait besoin de temps, il avait dit que ce serait peut-être mieux que ce soit fini, alors qu’est-ce qu’elle devait faire de tout ça elle ? Elle n’avait pas envie que ce soit fini, ni que ce soit mieux comme ça. Elle n’avait pas envie qu’il parte. Elle avait envie de creuser jusqu’à trouver une solution pour régler tout ça. Mais une chose était sûre, s’il existait une solution pour règle ce problème qui s’était glissé entre eux – elle avait envie d’y croire – ils ne pourraient de toute façon pas le trouver ici par miracle en une poignée minutes. Elle était épuisée, alors peut-être bien qu’elle avait besoin de temps aussi, au moins d’une bonne nuit de sommeil pour réfléchir à tout ça. Ce n’était pas pour rien après tout, qu’on disait que la nuit portait conseil, peut-être que ça aiderait, pour pouvoir mieux réfléchir après et peut-être que ça lui ferait regretter de n’avoir rien fait ce soir. Là de toute façon, elle ne savait vraiment pas quoi faire. Elle avait essayé, plus tôt, même si ça avait été dans les cris, de lui donner des raisons de rester, de lui prouver qu’elle, elle pouvait encore trouver quelque chose qui en vaille la peine entre eux deux et ça n’avait rien changé. Qu’est-ce qui pourrait bien changer maintenant ? Les mots seraient les mêmes et peut-être bien que ça les pousserait encore à s’engueuler et qu’il claquerait encore cette porte et elle n’avait clairement pas envie de s’engueuler encore une fois avec lui. Ça lui faisait mal d’être coincée dans cette situation, de se sentir complétement paralysée, de ne même pas savoir ce qu’il en serait demain ou pour les semaines à venir, les mois peut-être. Elle ne savait pas er réfléchir était devenu trop dur pour le moment.

Peut-être que c’était mieux que ce soit fini. Ça voulait en dire long dans le fond, que ce soient ces mots-là qui soient sortis de sa bouche quand elle avait posé la question. S’il n’avait pas voulu que ce soit fini, il n’aurait sans doute pas dit un truc pareil. Ce n’était pas ce qu’elle avait répondu elle, quand il lui avait demandé plus tôt ce qui pouvait encore lui faire croire que ce n’était pas trop tard. Le simple fait qu’il lui ait posé cette question de toute façon, c’était peut-être la preuve qu’il ne voyait pas lui, ce qui pouvait vouloir dire que ce n’était pas trop tard. Alors elle ne savait pas trop ce qu’il pouvait attendre d’elle maintenant. Est-ce qu’il avait seulement attendu quelque chose d’elle depuis le début de leur dispute quelques heures plus tôt ? Si elle devait y réfléchir maintenant, elle avait juste l’impression que leur sort avait été scellé depuis longtemps maintenant, parce qu’elle avait complètement déprimé pendant trois mois, parce qu’elle avait pris la fuite au beau milieu de leur discussion pour se rendre à l’hôpital quand sa sœur avait été agressée. Pourquoi est-ce qu’il était revenu ce soir hein ? Il ne savait pas et elle ne pouvait certainement pas répondre à cette question pour lui. S’il avait eu envie de rester de toute façon, il ne serait sans doute pas parti comme ça dans un premier temps. Au moins cette fois, on ne pourrait pas dire que c’était elle qui fuyait, parce qu’elle était là dans cet appartement, qu’elle n’allait nulle part et elle serait toujours là demain et les jours suivant sans doute, à moins qu’elle ne décide vraiment d’aller s’offrir des vacances quelque part où au moins, elle pourrait penser à autre chose et faire le tri dans son cerveau. Elle l’avait laissé partir, de toute façon, qu’est-ce qu’elle pouvait faire d’autre ? Elle n’allait pas s’accrocher comme une sangsue à lui, il avait fait son choix, des heures plus tôt, peut-être même des jours plus tôt et y avait rien de ce qu’elle avait pu dire qui avait changé quoi que ce soit. Au moins, il lui restait sa bouteille de vin, vers laquelle elle retourna bien vite dès qu’elle se retrouva toute seule dans l’appartement, les larmes coulant encore sur ses joues. La cuite ce soir, finalement, ça semblait une bonne solution à ses problèmes.
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