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 Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen

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MessageSujet: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeVen 1 Juil 2016 - 16:44

Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself
Salomé & Aspen
Dire que les choses avaient changé entre Aspen Wolstenholme et Salomé Callahan tout au long de cette année relevait de l’euphémisme : Après cette engueulade mémorable à la fête des fondateurs, les deux meilleurs amis ne s’étaient plus parlées pendant de très longs mois, jusqu’à ce que la cadette ne vienne débusquer l’autre jusqu’aux tréfonds du bar où elle travaillait pour mettre les choses au clair et … Lui tomber dans les bras. Elle n’avait pas compris pourquoi Sam s’était montrée au final si prompte à lui pardonner, probablement parce qu’elle n’avait pas toutes les informations à sa disposition, mais en tout cas elle n’avait pas perdu l’occasion de renouer avec elle. D’abord en la tirant dans les magasins, quelques jours après, pour lui expliquer le projet qu’elle avait de leur organiser un anniversaire, comme elle l’avait fait une demi douzaine de fois dans le passé. Ensuite, en étant la première à la rappeler après l’échec cuisant qu’avait été cette soirée, pour lui proposer autre chose, une ballade près du lac de l’Hoosier park forest, à moins d’une heure de Radcliff. Elles s’étaient baladées au bord de l’eau le temps d’une après midi à discuter de tout et de rien, à se plaindre du manque de vacances et à faire des plans sur tout  ce qu’elles pourraient faire une fois Sam diplomées, et chacune pleine aux as. Ça, c’était l’avant-veille de l’agression qui avait failli couter la vie à la rouquine, l’envoyant dans une chambre d’hôpital terne et sans cachet, à part à coté de son verre d’eau tiède. Là, c’était Sam qui était venue, qui l’avait appelé, souvent, pour qu’elle ne s’ennuie pas trop pendant sa trop longue semaine de convalescence. Quand elle était sortie, elle avait préféré continuer de voir son amie dans un cadre plus … sécurisé, dans un premier temps, chez l’un et l’autre, appréhendant un peu la foule et le risque d’une sortie en public, alors qu’une tueuse chevronnée et sa clique avaient probablement apposé une cible dans son dos. Finalement, cette façon de fonctionner convenait plutôt bien aux deux filles, alternant les diners chez l’une et les soirées films chez l’autre, toujours la langue bien pendue et dans la bonne humeur.

En toute simplicité, et c’était peut être ça qui avait manqué le plus à Aspen tous ces mois : la simplicité et l’évidence de leur complicité, qui sonnait comme une évidence à chaque fois qu’elle retrouvait Sam. Elle ne pouvait pas être autre chose que sa meilleure amie, tous les autres titres, copine, pote, connaissance, ne lui sied pas vraiment. Enfin, presque : maintenant, il fallait aussi qu’elle mettre un tiret après « meilleure amie » : Meilleure amie – petite copine de Lorcan. Elle aurait pu dire que ça lui faisait bizarre, que ça la gênait et pourtant… Non, pas tant que ça. Enfin, elle avait été sur le cul, littéralement, quand Lorcan le lui avait avoué, mais… Mais elle n’était pas suffisamment possessive pour faire passer son exclusivité habituelle avant le bonheur de son jumeau. Ce dernier en avait tellement bavé lui aussi, ces derniers mois, qu’elle ne pouvait que lui souhaiter un peu de bonheur et de légèreté dans sa vie. Et puis, aussi paradoxal que ça pouvait paraitre, c’était presque rassurant de savoir que sa préférence s’était portée sur Salomé. Bien sur, elle aurait du mal à les regarder se bécoter sous ses yeux, mais au moins, elle n’aurait pas à jouer les flics pour vérifier le passif de la nouvelle copine de son frère : ce passif, elle était dedans, et toutes les bêtises de Sam, elle y avait participé. Elle savait qu’il n’y avait pas plus fiable qu’elle et qu’à défaut, elle ne ferait pas de crasses à Lorcan. Et si ils avait le malheur de s’embrouiller ces deux là, elle en prendrait un pour taper sur l’autre. Hors de question qu’ils répètent le schéma débile qu’ils avaient suivi, Noeh et elle. Enfin, Lorcan avait au moins eu l’intelligence de lui cracher le morceau assez vite, ce qui n’avait pas été le cas pour elle, à l’époque. Comme quoi, en dix ans, on prenait un peu de maturité, à défaut de tout le reste…

Quand elle avait reçu le message de Sam, elle avait tout de suite imaginé qu’elle comptait lui avouer sa relation avec Lorcan, et un sourire moqueur s’était étiré sur les lèvres de la Wolstenholme alors qu’elle se basculait sur la chaise de son bureau : A coup sur, son jumeau n’avait pas eu le temps de lui annoncer la nouvelle, et elle avait pris son courage à deux mains à son tour, sans se concerter avec son amoureux tout neuf, ce qui était absolument trop mignon. Aspen avait répondu à son message par l’affirmative bien sur, et avec la taquine attention de faire tourner un peu en bourrique sa meilleure amie avant de lui dire qu’elle était déjà au courant, et surtout, qu’elle n’avait absolument rien contre l’idée. La perspective de cette conversation l’amusa terriblement jusqu’au soir, où elle rejoignit l’appartement « miteux » de Sam juste après une abrutissante réunion avec un gros client qui n’avait fait que la dévisager, presque la bave aux lèvres, pendant bien une heure. Elle avait juste fait un détour par la boulangerie française du bas de l’immeuble où elle bossait pour prendre une tarte aux fruits frais, histoire de manger autre chose que des chips avec les bières que Sam devait avoir dans son frigo. On a un certain standing ou on en a pas. Et puis, elle avait super faim, comme presque tout le temps depuis son passage à l’hopital. Une histoire de perturbation du métabolisme, que lui avaient dit les médecins. Tant mieux, si elle pouvait manger à outrance et ne pas prendre un gramme, elle signait tout de suite. Dans tous les cas, elle sonna à la porte de Salomé avec un grand sourire, impatiente de pouvoir virer son chignon trop stricte et sa paire de stiletos hors de prix mais bien inconfortables, pour passer de working girl agressive et acharnée à juste Aspen.

- Hello, on a demandé une Rousse et une tarte aux fruits pour le diner ?
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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 14:23


Shadows will scream that I'm alone, but I know we've made it this far. I am not as fine as I seem, pardon me for yelling I'm telling you green gardens are not what's growing in my psyche, it's a different me, a difficult to be, stop feasting lumber down trees. please let me paint a mental picture portrait, something you won't forget, it's all about my forehead, deny what is important, holds back contents, that make pandora's box contents' look non-violent.


Elle en avait assez de sentir l'angoisse nouer son estomac dès que le plus innocent des mal de tête s'invitait le long de ses tempes, de devoir tendre le dos en implorant mentalement son abomination de lui foutre la paix, au moins le temps qu'Aspen soit rentrée chez elle, ou inversement. C'était des pronostics qu'elle faisait silencieusement, s'imaginant le moment où l'inévitable se produirait, où elle devrait répondre de sa mutation devant la rouquine. C'était tellement stressant de visualiser la scène sans qu'aucune justification ne soit crédible, que malgré ses résolutions, la brune n'avait toujours pas trouvé le temps de le lui dire. Et c'était pourtant qu'elles en passaient, des après-midi ensemble, toutes seules, où elle disposait d'heures entières pour enfin cracher le morceau. C'était sûrement le courage qui lui manquait le plus, pour elle qui n'avait jamais avoué cette tare de son plein gré. Il y avait d'abord eu Lorcan, un an plus tôt, et l'on ne pouvait pas réellement dire qu'elle s'était volontiers prêtée à la confidence. Il avait fallu qu'elle se démasque en répondant oralement à certaines de ses pensées pour passer elle-aussi dans la rubrique dégénérés. Et puis, il y avait eu Pietra, cette implosion simultanée dans leur boîte crânienne alors que leur influence surnaturelle se court-circuitaient dans la douleur. Encore une fois, rien de prévu, rien de voulu. Et finalement, Noeh, Noeh et ce foutu bracelet qui lui avait livré sa mutation dans ces hurlements stridents qu'elle n'avait pu arrêter à temps. Et lorsque le bracelet s'était enfin tu, c'était son frère qui s'était mis à lui crier dessus. Et ça n'avait été qu'un fiasco supplémentaire, sans nul doute le pire de tous, celui qui avait manqué de les détruire et qui lui ramenait soudain leur dernière discussion en tête. Cette fois-ci, c'était elle qui s'était égosillée sur lui, et elle ne s'était franchement pas sentie mieux après. Peut-être bien que le problème principal, c'était qu'elle n'avait pas pu s'expliquer avant. Peut-être que la solution était de choisir le lieu, le moment, et de pouvoir calmement employer des mots bien choisis au préalable pour prononcer cet aveu qui lui nouait les tripes depuis un an et demi. C'était sans doute plus simple que de rentrer directement dans la tête des gens et de les placer devant le fait accompli, sans n'avoir rien prévu, sans disposer de suffisamment de sang-froid pour tempérer les réactions des autres. Elle devait s'organiser, ne pas se laisser déborder par la peur, et trouver le cran de mettre Aspen dans l'affreuse confidence. Plus de secrets avec elle, elle se l'était promis en juin, avait failli à sa résolution lorsqu'Aspen avait été hospitalisée à peine quelques jours après que Sam se soit enfin décidée à parler. Et puis, il avait été plus facile de se taire, de se dire qu'elle n'avait sûrement pas besoin d'un nouveau coup de massue dans cette vie déjà trop compliquée. Jusqu'à ce qu'elle n'ait fini par en avoir assez de frémir en recommençant à entendre les clients penser au bar, alors qu'elle arrivait en fin de dose de nh24. Elle n'avait pas envie de trouver des excuses pour justifier son absence durant la première semaine où elle se l'injecterait de nouveau, de peur de commencer à projeter dans la tête d'Aspen sans parvenir à le contrôler. Parce que ça, c'était impossible à cacher, et qu'heureusement que ça la privait de migraine et d'intrusions du genre durant le reste du mois sinon elle aurait définitivement arrêté de faire des heures supplémentaires pour se payer le vaccin. C'était ainsi que Sam s'était décidée, incapable de repousser davantage cette échéance qui viendrait inévitablement un jour ou l'autre, de toute évidence.

Il ne lui restait que deux jours avant de recommencer un cycle de vaccination, et c'était sûrement le meilleur timing. Ou peut-être bien qu'il avait fallu attendre le dernier moment pour se décider, mais au moins, la décision était prise. Le message avait été envoyé dès le matin, pour être certaine de ne pas se défiler, et la journée avait été occupée à remplir diverses paperasses pour l'université, les y portant en main propre pour prendre un peu l'air frais. Continuant à arpenter les rues durant près d'une heure, sans destination fixe, quelques coups d'oeil à sa montre l'informant du temps qui s'était mis à passer bien trop vite. Elle avait regagné son appartement sans la moindre envie, de plus en plus déboussolée par cette initiative qu'elle semblait déjà regretter. Incapable d'appréhender les réactions d'Aspen, des tas de scénarios envahissant son esprit sans qu'elle ne parvienne à se concentrer sur quoique ce soit. Elle essayait de se souvenir des paroles de Lorcan, du fait qu'Aspen avait appris à tolérer sa mutation, à défaut d'accepter les mensonges. Se rassurant en se disant que finalement, cela ne pourrait pas être pire qu'une découverte importune de la part de la rouquine. Essayant tout du moins de se calmer, à frotter ses paumes moites contre le jean noir de son slim toutes les cinq secondes, à traverser son appartement de long en large sans parvenir à se fixer plus d'une minute.  La  sonnette interrompit le flux de ses pensées étouffantes en achevant cette attente devenue insupportable, la Callahan se pressant vers la porte pour poser un regard soulagé sur sa meilleure amie, assorti d'un franc sourire à ses paroles. « T'es un ange, tu l'sais ça ? » Glissant un bras autour de son épaule en claquant une bise sur sa joue, Sam ne tarda pas à l'attirer à l'intérieur de l'appartement pour refermer derrière elles. C'était qu'elle n'avait presque rien avalé ce midi non plus, et que son estomac commençait sérieusement à la tirailler. « Tu veux boire un truc ? » Rejoignant la cuisine d'un pas légèrement trop empressé alors qu'elle tirait nerveusement sur les pans de son t-shirt, la fraîcheur émanant du frigo calma une seconde la chaleur angoissante qui s'installait dans son cou. « Jus de fruit, bière blonde ou martini ? Je t'aurais bien proposé autre chose, mais j'suis pas encore allée en courses, la flemme. » Les lèvres pincées en attendant sa réponse, la brune s'évertua à détendre ses traits avant de jeter un regard dans la direction d'Aspen. C'était dans ce genre de moment que les choses devenaient compliquées, parce qu'à se fréquenter depuis le bac à sable, sûrement que sa gêne savamment camouflée ne transparaîtrait encore que trop facilement pour l'oeil aiguisé de son amie. Ces mots rapides, également, qui sortaient moins naturellement qu'ils ne l'auraient dû, c'était sûrement déjà bien trop d'indices qu'elle ne parvenait à cacher, mais quand bien même avait-elle déjà trahi son état de nerf aux yeux d'Aspen, ce n'était pas encore le moment. « Pas trop dure, la journée ? » Lancer un sujet aux antipodes de ce qu'elle avait à dire, c'était sûrement un peu lâche, et elle s'en serait peut-être voulue si son coeur n'avait pas menacé de briser ses côtes, aux prises d'une nouvelle poussée d'adrénaline. Le pire là-dedans, c'était sans nul doute cette parfaite conscience de chaque signe physique trahissant son stress, entre ses doigts toujours férocement crispés sur la porte du réfrigérateur, sa seconde main ne sachant où se placer entre sa cuisse qu'elle tapotait par intermittence et ce t-shirt qui n'avait de cesse de remonter, et son regard fuyant qui s'intéressait à pas mal de choses au lieu de soutenir celui d'Aspen. Elle aurait presque autant pu le lui dire, je suis stressée, tu l'as vu, je l'ai vu, on le sait, mais il n'y avait plus besoin de mots entre elles pour ce genre de chose, et ce depuis longtemps. La brune se contenta donc d'un sourire en coin en implorant silencieusement Aspen de ne pas relever à voix haute ce qu'elle n'aurait sûrement pas manqué de noter. Pas tout de suite. Juste encore quelques minutes, et elle serait peut-être prête à parler. Mais pas tout de suite.
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeMer 20 Juil 2016 - 21:45

Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself
Salomé & Aspen
Aspen tendit la joue pour accueillir les lèvres de son amie, alors qu’elle lui mettait la patisserie dans les mains et entrait dans l’appartement comme en terrain conquis. Récemment reconquis d’ailleurs, puisqu’elle n’avait pas eu accès à l’antre de la Callahan pendant près d’un an.Alors qu’en plus, elle l’aimait bien cet appart’, elle : Certes il n’était pas aussi grand que la maison qu’elle partageait avec Els, mais elle s’y était toujours sentie bein. Surement parce qu’il avait l’empreinte de la grande brune, et que ça l’apaisait un peu. Une fois à l’intérieur, elle quitta rapidement ses escarpins et retira le pic qui étreignait encore sa chevelure rousse dans un chignon impeccable, la laissant cascader sur ses épaules avec un soupir de soulagement. Non parce qu’elle en jetait clairement dans son habit de working girl, elle en était bien consciente, mais ce n’était pas franchement la tenue la plus confortable pour autant. Elle sourit à la remarque de Sam, alors qu’elle venait s’asseoir sur le canapé avec un plaisir non feint :

- Un ange je sais pas, une bonne amie, je pense que t’es au courant depuis un bail déjà. Et je veux bien un truc à boire oui, s’il te plait.

Elle n’aurait pas été contre un cocktail, un truc super frais avec un tas de fruits dedans, et une ombrelle, et puis tiens un serveur espagnol qui lui masserait les épaules pendant qu’elle se délassait un peu en discutait tranquillement avec sa meilleure amie et … Elle se doutait bien que Sam n’avait pas tout ça dans son frigo. Bon, un jus de fruit, ce serait toujours mieux que rien n’est ce pas ?

- Rien d’alcoolisé, on va peut être commencer doucement, tu ne penses pas ? Alors du jus de fruit ce sera parfait.

La rouquine avait levé les yeux vers la brune qui ne s’était pas encore assise, surement dans l’attente de lui servir sa boisson d’abord. Elle observait Sam qui se mordait les lèvres, qui la fixait puis détournait ensuite le regard comme si elle ne pouvait pas soutenir le sien, qui …. Semblait terriblement nerveuse ? avait elle seulement une raison de l’être, ou avait elle passé une mauvaise journée ? Aspen fronçait les sourcils alors qu’elle se recevait une autre question dans la figure, alors qu’elle venait tout juste de répondre à la précédente. Dis donc, elle avait peur qu’elle s’ennuie dans un silence de plus de dix secondes, la Callahan ? Elle posa discrètement les yeux sur les jointures blanchies de la main de la jeune femme agrippée sur la poignée de son frigo, avant de lui répondre, un sourcil haussé et l’air un peu plus circonspect :

- M’en parle pas, j’ai passé la matinée à Louisville à expliquer à une bande de quinquas blanchissants et obstinés que non, on ne pouvait pas rogner sur les frais de sécurité quand on construisait la nouvelle aile d’un hopital, et encore moins quand on veut en faire un lieu de recherche à la pointe de la technologie. Je veux dire, tu ne mets pas un bijou dans une vieille boite en carton, pas vrai ? Mais bon, il a fallu que je fasse les gros yeux pour qu’ils fassent autre chose que de me regarder les jambes… Ils sont fatigants des fois, j’te jure … Et sinon cet aprèm j’étais sur les derniers plans de finalisation du parc de la ville. Tu sais que les travaux doivent commencer juste avant l’hiver normalement ? J’ai juste tellement hate !

Dès qu’elle était lancée, Aspen pouvait parler de son travail pendant des heures sans se lasser. C’était dur, mais elle avait vraiment trouvé sa voie dans l’architecture, à des lieux des stéréotypes dans lesquels on avait voulu un jour la confiner, notamment dans le bureau de la conseillère d’orientation : non, elle ne bosserait pas dans la mode, ni dans la communication. Elle aimait beaucoup trop les mathématiques pour s’en passer dans son quotidien, n’en déplaise à ceux qui ne voyaient en elle qu’une très jolie fille. Elle était consciente qu’elle pouvait babiller longtemps encore comme ça, mais le fait que Sam continue à faire le pied de grue dans sa cuisine la perturbait un peu. Pas besoin d’être incroyablement clairvoyante pour sentir que son amie n’était pas franchement dans son assiette. Sauf qu’Aspen ne comptait pas la laisser se laisser se dandiner d’un pied sur l’autre jusqu’à ce que mort s’en suive : en plus, ce genre de comportement avait tendance à l’agacer prodigieusement. Le sourcil toujours au ciel, elle se mit à tapoter le coussin à coté d’elle, avant de reprendre :

- … Mais j’ai l’impression que tu as du passer une journée encore pire que la mienne. Tu es pâle comme… Moi, en fait, et ce n’est pas spécialement un compliment vue ta carnation naturelle. Et puis tu vas te décider à t’asseoir oui ? Tu n’as pas été débout toute la journée déjà peut être ? Allez hop hop hop !

Elle avait toujours été un peu autoritaire dans son ton, la Wolstenholme. Un peu maternelle aussi, surtout quand cela concernait ses amis les plus proches. C’était parfois un peu brusque, mais jamais méchant, et surtout pas avec Sam. Aussi, elle laissa la jeune femme se rapprocher d’elle, et elle la darda d’un regard intense :

- Qu’est ce que tu me mijotes là, ma grande ? Tu es malade ? Un coup de chaud ? Des nausées ? T’es enceinte ? Ah non pas enceinte hein !
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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 12:35


Shadows will scream that I'm alone, but I know we've made it this far. I am not as fine as I seem, pardon me for yelling I'm telling you green gardens are not what's growing in my psyche, it's a different me, a difficult to be, stop feasting lumber down trees. please let me paint a mental picture portrait, something you won't forget, it's all about my forehead, deny what is important, holds back contents, that make pandora's box contents' look non-violent.

« Un jus de fruit pour mademoiselle. » Le ton cérémonieux qu'elle employait à longueur de soirée au bar, alors qu'elle s'occupait du verre d'Aspen en écoutant d'une oreille la description de sa journée. Secouant la tête à l'évocation de ces économies que ses clients cherchaient à faire, la brune ne put s'empêcher de sourire à la comparaison d'Aspen, se laissant porter par son récit en oubliant quelques secondes ce qui la taraudait tant depuis le matin. « Les vieux pervers, ça va que tu sais te faire entendre, mais c'est un truc que je supporte déjà pas au bar, alors dans un vrai boulot, sur des sujets si importants... » Roulant des yeux en imaginant très bien le genre de personnage que lui décrivait Aspen, et ces regards lourds qui devaient se poser sur elle, Sam reporta son attention sur elle lorsqu'elle évoqua le parc, ce projet si dingue sur lequel elle avait tant travaillé, ce qui ne pouvait que faire sourire la Callahan. « Tu sais que j'suis fière de toi ? J'y repensais hier, justement, ça doit être tellement enthousiasmant de voir le tout prendre forme. J'doute pas que ça va égayer la ville, ça fera vraiment pas de mal à Radcliff. J'ai tellement hâte de voir ça. Tu sais combien de temps ça va durer, environ ? » Toujours ce débit de paroles incontrôlé, soulagé quelques instants de cette angoisse qui ne la délaissa que pour mieux se réinviter, la laissant presque penaude aux paroles suivantes.

Ce n'était pas rassurant, de s'approcher d'Aspen, de la laisser remarquer tous ces détails qui faisaient d'elle une boule de nerfs prête à exploser dans les minutes qui suivraient. Pourtant, la Callahan ne tarda pas à la rejoindre, sachant son attitude suspecte à rester plantée dans la cuisine en profitant de son verre pour y noyer ses lèvres et éviter de s'emmêler les pinceaux en parlant. « J'suis allée à la fac, filer les derniers documents pour ma réinscription, c'est toujours très chiant, surtout avec leur efficacité redoutable. » Levant les yeux au ciel en resongeant au regard morne que la secrétaire n'avait cessé de darder sur elle, d'une lenteur insoutenable à photocopier chaque document, Sam finit par prendre place aux côtés de son amie, déposant son verre sur la table basse. Peut-être qu'elle aurait presque pu se détendre, tout du moins relâcher un peu ses épaules et abandonner cet air guindé qu'elle arborait depuis qu'elle avait ouvert la porte. Peut-être. Si les mots suivants ne l'avaient pas subitement figée sur le canapé, une sueur froide lui hérissant la nuque alors que son coeur manquait un battement. Enceinte. C'était vraiment ce mot qui lui restait en travers de la gorge alors qu'elle ne pouvait s'empêcher de se remémorer mentalement l'aspect de sa plaquette de pilule. Et si la brune savait évidemment que là n'était pas la raison de son angoisse, cela ne manquait pas de la crisper au plus au point, la perspective étant loin d'être réjouissante. Ses pensées allèrent un instant à Lorcan, à la tronche qu'il allait tirer lorsqu'elle le lui raconterait et qu'elle ne manquerait pas de marquer une pause ambigüe pour le plaisir de voir ses traits se décomposer à lui aussi. Avant de subitement se figer sur le point Lorcan, soit dit en passant secret quasiment aussi important que cette mutation ancrée dans ses gènes, nouvelle cachotterie qui s'était ajoutée au tableau de celles à révéler à sa meilleure amie. Théoriquement, ce n'était pas à elle de s'en occuper, laissant le soin au jeune homme de prendre le taureau par les cornes et de se retrouver dans cette délicate situation des aveux sans elle. Tout comme elle s'occuperait de gérer Noeh, un de ces jours, peut-être, si Lorcan et elle venaient à discuter de ce qui se tramait entre eux depuis début juillet. Et de nouveau à cette pensée, la brune sentit son regard vriller, se détacher de force de celui d'Aspen de peur peut-être que celle-ci n'y lise tous ces silences qui la perturbaient. « Enceinte, haha, oui bien sûr, d'ailleurs je t'attendais pour faire un deuxième test de grossesse. » Le rire qui se voulait ironique sonnait faux, et la brune se demanda un instant si elle n'était pas en train de conforter la rouquine dans cette hypothèse, avec cette maladresse qui lui collait à la peau depuis quelques minutes. « Avec mon instinct maternel, pauvre gosse, ça va pas être facile. » Faisant mine de réfléchir en cherchant une éventuelle pirouette qui lui permettrait de s'approcher en douceur du sujet qu'elle souhaitait aborder initialement, il semblait que son malaise n'ait de cesse de lui délier la langue, avec le besoin incessant de continuer à parler. « Rien que l'idée me file la nausée. Puis, 'faudrait déjà avoir quelqu'un de sérieux et être posé avant, enfin, tu sais bien quoi... » Parce qu'elle était tellement à cheval sur sa contraception que clairement, ce n'était pas demain la veille que cette mauvaise surprise s'inviterait dans son corps. Cependant, la seconde partie de son explication s'extirpa seule de ses lèvres, sans qu'elle ne parvienne à se retenir, alors que le Wolstenholme s'invitait à nouveau dans son esprit et qu'elle se décidait à sceller ses lèvres et à récupérer son jus de fruit. Il valait peut-être mieux éviter de poursuivre sur ce sujet, vraiment, ou elle risquait de s'enfoncer de plus en plus. Il ne manquerait plus qu'Aspen commence à la questionner sur sa vie sentimentale pour qu'elle ne se liquéfie sur place. « D'ailleurs, hormis les quinquas blanchissants, pas de rencontres intéressantes ces derniers temps ?  J'ai vu les photos avec tes collègues, les réunions ont l'air intéressantes quand même. » Un sourire amusé venant décrisper ses traits, Sam replanta son regard dans le sien en arquant un sourcil. Essayer de dévier le sujet sur elle, d'une manière qui se voulait naturelle mais qui se révélait encore et toujours tendue, c'était fait de manière sincère. La brune s'était toujours intéressée aux potins du genre, lorsque cela concernait Aspen et sa manière de le raconter, et c'était un point sur lequel elle fixait bien plus d'attention depuis que la rouquine lui avait expliqué les détails de la catastrophe Noeh. Sirotant son verre d'un air neutre - un peu trop innocent, sans doute - Sam l'observait en entamant un décompte mental. Dès qu'Aspen lui aurait répondu, elle se lançait. Dès que l'ambiance se serait détendue, elle lui avouerait tout, de la découverte de sa télépathie à la prise de vaccin. Tout. Sans se douter un instant de ce que son amie pouvait avoir derrière la tête.
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeDim 31 Juil 2016 - 10:15

Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself
Salomé & Aspen
Les deux jumelles se connaissaient depuis la maternelle, et peut être même plus tôt encore. Elles avaient passé tous les stades de leur vie, de l’enfance, l’adolescence à l’entrée à l’âge adulte ensemble, avec les deux garçons aux bask’, mais toujours unis, ou presque. Aspen avait longtemps considéré Sam comme sa sœur, presque au même titre que Calista. Elles étaient bien différentes physiquement, et dans le caractère aussi, mais elles se complétaient comme personne d’autre ne l’avait fait, à part peut être leurs jumeaux. Quand on y réfléchissait bien, aucun d’entre eux ne pouvait être totalement fonctionnel sans les trois autres. Aspen avait juste l’impression qu’elle avait longtemps été la seule à s’en rendre compte. Elle acquiesça aux remarques de la Callahan, levant les yeux en passant la main dans sa chevelure épaisse, comme elle le fait si souvent :

- Un collègue m’avait proposé de faire l’exposé à ma place, pour éviter ce genre de désagrément, mais il faut bien qu’ils apprennent qu’ils ne vont pas rester entre vieux hommes blancs riches toute leur vie. * elle sourit au compliment, rougissant presque un petit peu* Merci, mais c’est pas grand-chose. Enfin, c’était moins compliqué que le pont à Louisville, moins de calcul, tout ça… Ce qui me touche un peu, c’est de faire ça ici, dans cette ville. Et si on attaque bien en novembre et que ça ne lambine pas trop, ça devrait être prêt en juin prochain, pour qu’on puisse célébrer la fête nationale en juillet là bas. Ce serait vraiment trop cool.

Elle avait vraiment, vraiment hâte que le chantier commence. Elle se décala un peu pour laisser de la place à Sam sur le canapé –comme si la circonférence de leur derrière respectif nécessitait ce genre de déplacement-  l’observant vider son verre avec nervosité. Elle était vraiment, vraiment, vraiment bizarre. Si elle était autant à fleur de peau, elle n’aurait surement pas le cœur de la taquiner trop longtemps. Il allait falloir qu’elle lui dise rapidement qu’elle était au courant pour Lorcan, et qu’elle était OK avec le concept et vite, si elle voulait voir son amie se détendre un peu. Elle trinqua avec la brune, puis prit une gorgée de jus avant de reprendre :

- Je suis allée à la fac aussi, pour donner des papiers pour Lorcan. Tu sais qu’il a décidé de pas continuer les cours cette année ?
*elle se tut un instant. Si la situation n’était pas ce qu’elle était avec Alistair, leur père l’aurait probablement tué pour avoir abandonné ses études en cours de route * … je pense qu’il a fait le bon choix. Il est vraiment doué dans ce qu’il fait, autant ne pas se disperser.

Elle éluda bien sur la partie où elle avait sauvé, plus ou moins involontairement, une mutante des griffes de trois des chasseurs les plus lourds et stupides de la ville. Sam l’aurait probablement taquiné sur le sujet, et elle s’était plutôt sa réaction vis-à-vis du nom de son frère qu’elle voulait tester. Et puis était venue sa question, sous forme de blague pourtant : évidemment qu’elle se doutait qu’elle n’était pas enceinte, dieu merci, leurs parents avaient fait leur boulot au sujet de la contraception. C’était d’ailleurs l’une de leurs meilleures réussites. La réponse de Sam ne la satisfit pas. Mais alors, pas du tout. Elle avait l’air tellement nerveuse qu’elle voyait le cou gracile de cette dernière se tendre, alors qu’elle fuyait son regard avec une application presque vexante. Et puis cette expression là … « 'faudrait déjà avoir quelqu'un de sérieux et être posé avant » … C’était presque aussi maladroit que le « c’est juste un truc comme ça » de Lorcan. Clairement de ce coté là, ils s’étaient bien trouvés tous les deux, alors que la rouquine haussait un sourcil, peu dupe :

- Hein hein … C’est vrai que trouver un gars sérieux en ville, surtout quelqu’un que, je sais pas, on connait bien et à qui on peut faire confiance, ça court pas les rues.

Elle en savait quelque chose, ahah. Cependant elle n’eut pas le temps de creuser un peu plus, que déjà Sam tentait de détourner la conversation sur elle-même. Ça aurait pu fonctionner en tant normal –puisqu’Aspen adorait parler d’elle. Parler tout court- mais la jeune architecte était venue pour entendre un aveu de sa bouche, et elle ne la lâcherait pas comme ça.

- Oui, enfin, ce sont des collègues … Donc par définition, pas des petits copains potentiels, on mélange pas boulot et vie privée … Mais ils sont cools, vraiment cools, et comme je suis la seule fille, je peux les forcer à me dire des compliments toute la journée sans avoir à craindre la jalousie d’une autre femme … Alors clairement, le rôle de petite princesse guerrière du groupe me convient bien. Et puis si eux ont besoin d’un coup de main pour faire bisquer une ex ou de faire croire à leur mère qu’ils ont une copine alors qu’ils sont en couple avec un mec depuis deux ans … on s’entraide quoi, c’est plutôt sympa. Et avec eux, j’ai vraiment l’impression d’être normale. Loin des dramas familiaux, tu vois ?

Elle haussa les épaules à nouveau, puis termina son verre de jus de fruit, avant de venir poser sa joue sur son poing, fixant la brune d’un air implacable :

- Bon, parlons peu, parlons bien. Tu es trop bizarre depuis tout à l’heure, je sens que t’as un truc sur le bout de la langue. Va falloir cracher le morceau, sinon tu vas finir par t’étouffer avec, et le bouche à bouche, c’est pas trop trop mon truc.

Allez, ça ne devait quand même pas être si compliqué de lui dire qu’elle sortait avec son frère non ? Avec tout ce qu’elles avaient traversé ensemble, ce n’était pas ce genre de petite révélation qui pouvait changer grand-chose … N’est ce pas ?
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeLun 1 Aoû 2016 - 22:45


Shadows will scream that I'm alone, but I know we've made it this far. I am not as fine as I seem, pardon me for yelling I'm telling you green gardens are not what's growing in my psyche, it's a different me, a difficult to be, stop feasting lumber down trees. please let me paint a mental picture portrait, something you won't forget, it's all about my forehead, deny what is important, holds back contents, that make pandora's box contents' look non-violent.

A mesure qu'Aspen répondait à ses questions, Sam ne pouvait s'empêcher de baisser sa garde lentement. Si cela n'était pas suffisant pour gommer entièrement ses airs crispés, la rouquine n'avait sûrement aucune idée de la bouffée d'air frais que cette discussion procurait à la brune. C'était toujours si naturel, si léger de parler de tout et de rien avec elle, qu'elle aurait presque pu en oublier à quel point les choses allaient se complexifier. D'ailleurs, plus tôt que prévu, alors qu'Aspen évoquait son frère et que Salomé prenait un air détaché - autant que possible, tout du moins. « Oui, il m'en a parlé la dernière fois ! » La dernière fois. Ce n'était peut-être pas la meilleure des idées de repenser à la dernière fois, et à la fois d'avant, et celle d'avant encore. « J'trouve aussi que c'est pas plus mal comme ça, ce sera largement plus épanouissant. » Hm, hm, en acquiesçant d'un mouvement de tête en se voulant toujours totalement nonchalante, comme si aborder Lorcan avec sa jumelle n'avait absolument rien de gênant. Du tout, du tout. Encore un petit effort et elle n'allait définitivement plus tenir en place, là, à s'énerver toute seule sur son siège. Une seconde fois, Aspen frappa juste en reprenant la parole, laissant la Callahan manquer de s'étouffer en terminant son verre. « Ouais, c'est sûr, pas évident, hm. »  Toussant encore une ou deux secondes entre deux mots pour être bien sûre que le  jus de fruit était passé, et le sujet de discussion aussi, tant qu'à faire. La tentative de diversion semblait suffisamment fonctionner pour qu'elle ait le temps de retrouver une contenance, focalisant son attention sur ses réponses en ne manquant pas de s'amuser de ses confidences. Enfin, si elle avait souri au récit d'Aspen en ce qui concernait ses collègues, la brune ne manqua pas de se rembrunir à l'évocation des dramas familiaux, hochant la tête distraitement en se contentant de se taire, rapidement rattrapée par le regard que son amie darda sur elle, et ses mots qui ne souffriraient pas une nouvelle pirouette de sa part.

« J'suis désolée. J'ai un truc à te dire, c'est vrai, un truc que j'aurais dû te dire depuis longtemps. J'avais pas le courage, et je savais pas comment t'allais réagir. » Se tordant les doigts nerveusement en faisant craquer ses phalanges, Salomé finit par plaquer d'un coup sec ses paumes sur ses cuisses, évitant par le fait qu'Aspen n'intervienne pour l'interrompre elle-même. « Je le sais toujours pas d'ailleurs. Et si je suis si nerveuse c'est pour ça. » Un sourire tendu traversa son visage avant de disparaître, la brune mordillant ses lèvres en cherchant ce qu'il valait mieux dire ensuite. Être spontanée, se fier à son instinct, c'était sûrement ce qu'il y avait de mieux à faire à cet instant. Ne pas y aller par quatre chemins et laisser Aspen s'impatienter davantage, ou la chute n'en serait que plus rude dans l'estime de sa meilleure amie. Se levant de son siège sans prévenir, Sam disciplina une mèche brune derrière son oreille, contemplant la rouquine en sentant son pouls s'accélérer et ses mains devenir moites. « J'veux que tu me promettes de pas t'emporter, d'accord ? Même si tu m'en veux, que ça te donne envie de vomir ou pire encore... Dis toi qu'à moi aussi, ça me donne envie de vomir, c'est encore plus abominable de le vivre. Alors même si ça va te sembler impossible, essaye de garder ton calme. Les murs sont super mal insonorisés en plus de ça et j'tiens vraiment pas à ce que tout le monde entende la nouvelle, personne ne doit être au courant... C'est vraiment très important, Aspen. C'est une question de vie ou de mort. » La brune était d'un sérieux implacable, la voix très légèrement tremblante et les nerfs en pelote, mettant au point quelques règles sans se douter une seconde de ce à quoi Aspen pouvait penser. « Et même si ça te met en colère, je veux que t'y réfléchisses, et que tu me laisses t'expliquer. Je m'suis promis qu'il n'y aurait plus de secret entre nous, ça nous a trop éloignée l'an passé. Ce secret là, uniquement. C'est ce qui m'a poussé à te repousser parce que j'avais peur et... Parce que j'comprenais pas moi-même tellement c'était abominable. » Réalisant qu'elle s'essouflait sans pourtant cracher le morceau, Sam se détourna en prenant la direction du couloir, plantant là sa meilleure amie sans plus d'explications. Il lui fallut une bonne minute pour revenir dans la pièce, après avoir retourné un tiroir entier de chaussettes, y avoir déniché ce qu'elle y avait caché, prendre une grande inspiration et revenir dans l'arène. Un dernier regard se plongeant dans celui de son amie, la dernière fois peut-être que cette dernière poserait sur elle ses grands yeux avant que le dégoût ne les imprègne, et Sam déposa l'emballage encore scellé sur la table basse. Formule pharmaceutique, rien de particulier ne frappait plus l'oeil que l'inscription qui se détachait sur la boîte blanche. nh24. Elle préférait commencer par là, le vaccin, dans l'espoir d'être plus rassurante qu'en se contentant de balancer ce qu'elle pouvait faire, de peur de se confronter à ce même regard que Lorcan avait braqué sur elle en l'apprenant, ou pire, celui de Noeh. « Demain, ça sera la troisième fois que j'me l'injecterai. » Maintenant une certaine distance sans pour autant s'éloigner, la brune préféra rester debout, incapable de rester calme et de s'asseoir à nouveau. « Et ça fera dix-sept mois que ça a commencé. Depuis que... depuis que j'ai ramassé Noeh, au pied de sa résidence. » Serrant les dents alors que les mots s'extirpaient difficilement, Sam ne se détournait pas pourtant, continuant à fixer Aspen avec ténacité, arrivant doucement sur des paroles plus explicites, plus assumées. « Cette nuit-là j'ai entendu des tas de voix dans mon crâne et pendant des mois j'ai cru que je devenais cinglée, jusqu'à ce que j'comprenne et que... j'veuille bien comprendre. » Le ton s'était abaissé sur ces derniers mots, parce que cela voulait dire être sortie du déni, sans pour autant avoir jamais accepté ce qui se baladait dans son adn. « J'suis comme eux, Aspen. Comme ceux qu'on a appris à chasser depuis toutes petites. » Parce qu'elle n'avait pas envie de parler de dégénérés lorsque ce terme englobait aussi Lorcan, et qu'il valait mieux y aller doucement, ne pas remuer le couteau dans la plaie. « Noeh le sait, c'est pour ça qu'il m'adressait plus la parole depuis des mois. Après ce que l'autre ordure lui a fait, c'est à moitié compréhensible. » A moitié, seulement, mais elle n'avait pas invitée Aspen pour parler de Noeh, de sa relation avec son jumeau tout du moins, sujet encore sensible malgré leur récente discussion - ou dispute, selon les points de vue. « Et Lorcan l'a découvert le jour où j'ai découvert pour lui. » Serrant ses bras le long de son corps pour en calmer les tremblements nerveux, Sam sentit sa gorge se nouer et dut se faire violence pour que cela n'entache pas sa voix. « C'est pour ça que j'ai repoussé tout le monde et toi en particulier. J'ai voulu te le dire plein de fois depuis juin, mais c'était jamais le bon moment. J'avais pas envie de te causer davantage de soucis. »
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 21:23

Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself
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Elle savait y faire, Aspen, pour tirer les vers du nez de ses amis.  Bon, il fallait dire que concrètement, ça ne lui avait que très moyennement servi ces derniers temps. Pas qu’elle avait échoué à soutirer la vérité des bouches honteuses de ces derniers, mais plutôt que les révélations murmurées avaient été des plus … Bouleversantes… Ca avait commencé avec Lorcan, il y avait presque Neuf mois, puis Priam, mais aussi Moira quelques jours plus tôt… L’étau de la transmutance se resserrait autour du cercle amical de la jeune femme, qui était forcée de constater que malgré tout, malgré les frissons de dégout que cela pouvait encore parfois lui provoquer quand elle y pensait, toute seule… Elle ne s’était pas arrêtée de les aimer et de le considérer comme les êtres si précieux qu’ils étaient à ses yeux. Elle savait qu’elle aurait du, pourtant, d’autant qu’on ne pouvait pas dire, en plus, qu’ils étaient des plus inoffensifs ces trois-là, en plus de cela. Bref, toujours était-il qu’elle était persuadée de réussir à faire cracher le morceau à Sam, par rapport à ses petits fricotages avec Lorcan. Elle se demandait un peu comment elle allait lui amener ça, mais elle en était sure, elle finirait par le lui faire avouer. Elle s’imaginait déjà la grande brune avec son air contrit, qui s’attendait probablement à ce qu’elle soit totalement estomaquée et outrée par la nouvelle, qu’elle avait en réalité soutiré à son frangin la semaine précédente. Alors oui, elle avait vraiment vraiment hâte.

Elle s’était un peu redressée sur le bord des coussins du canapé, l’air soudainement bien sérieuse, alors que Sam semblait enfin prête à rentrer dans le vif du sujet. Aspen avait posé ses mains sur ses genoux, légèrement penchée en direction de la brune dont la nervosité était bien perceptible, ce qui vexa presque la rouquine : était elle tellement odieuse, un tel dragon que sa meilleure amie, sa Presque Sœur (!)  n’ose pas lui avouer une petite relation de rien du tout ? Parce que bon, il lui avait dit hein, Lorcan, que pour l’instant ce n’était pas bien bien sérieux. Elle ne les jugerait pas là-dessus, oh que non, tant qu’ils ne se faisaient pas de mal. Et du peu qu’elle en avait entendu, ils étaient plutôt du genre à se faire du bien. Bref.

- Allez, ça peut pas être si terrible, pis si ça te pèse tant faut s’en débarrasser…

Qu’elle l’encourageait, en bonne amie et sacrée naïve qu’elle était. La suite, Aspen ne la comprit qu’à moitié, dans un premier temps. Les mots de Sam ne trouvaient pas vraiment sens dans son esprit : ne pas s’emporter, soit, pourquoi pas. Elle savait qu’elle pouvait potentiellement être un peu … dans l’exagération parfois. Mais vomir ? Pourquoi est ce que cela la ferait Vomir, elle n’était pas non plus totalement dérangée non plus, c’était son frangin, pas son petit ami et … Abominable à vivre ? Ben, pourquoi elle sortait avec Lorcan si c’était si terrible que ça ? A mesure du discours de son amie, Aspen écarquillait un peu plus les yeux, sans plus rien comprendre ni trouver de lien entre le discours de Sam et sa relation avec son jumeau.

- Mais qu’est ce que tu rac’…

Bim, Sam reprenait, lui coupant la parole avec un ton si grave qu’il n’autorisait aucune interruption. Son regard lui-même était tellement solennel qu’il inquiétait presque la petite rousse, alors que la suite était encore moins compréhensible : ce secret là ? Depuis un an ? Mais Lorcan lui avait dit qu’ils se fréquentaient depuis tout juste quelques semaines, en quoi ça avait pu les éloigner tant de temps auparavant ? Aspen ouvrit la bouche à nouveau, mais plus d’abasourdissement que pour vraiment prendre la parole. Elle voyait Sam s’agiter de plus en plus, ses mains n’en pouvant plus d’aller en venir entre ses cheveux, les plis de son haut, son lobe d’oreille … Quelque chose n’allait définitivement pas. Elle se leva en voyant Salomé se redresser d’un bond, raide comme la justice, et faire le chemin jusqu’à la chambre, hésitant à la suivre, puis la suivit finalement simplement des yeux. Elle était bouleversée de la voir bouleversée, avant de baisser le regard vers la table basse ce que Sam venait d’y déposer.

- … Oh.

Oh, du  NH24. Quelle … Mais donc ce n’était pas par rapport à Lorcan, du coup. Son regard passa de la boite à Sam, de Sam à la boite, plusieurs fois, sans un mot. Dans sa tête ça bourdonnait, ça cliquetiquait et ça faisait un tas d’autres bruits étranges, la faute des synapses qui cramaient entre ses neurones. NH24, Sam. Mutante. Et merde. Merde Merde Merde. Aspen avait reposé ses mains bien à plat sur ses genoux très serrés, la lèvre inférieure coincée entre ses dents, si fort qu’elle se demandait si elle n’allait pas finir en sang. Elle gardait le regard rivé sur Sam, qui avait continué ses explications balbutiantes, remontant aux origines de … de tout ça. L’accident de Noeh. Pourquoi ça ne l’étonnait même pas que ce soit encore ce fichu Adriel qui avait déclenché tout ça, ce petit fils de … Et puis elle avait entendu des voix. Des Voix ? Elle ouvrit la bouche, mais Sam ne s’arrêta pas pour autant, encore une fois, comme si elle avait peur que ce soit les derniers mots de toute son existence. Elle était comme Eux. Eux, c’était Lorcan, Priam, Moira. Et maintenant Sam. Décidément. Et puis la brune lui avoua qu’elle était la dernière à avoir été mise au courant, et, paradoxalement, ce fut cette révélation qui lui fit presque le plus de peine. Encore une fois, c’était elle qui se retrouvait la dernière au courant, à débarquer totalement sans avoir toutes les cartes en main. A croire qu’ils le faisaient tous exprès, là-dessus.

- …. Oh.

C’était donc pour ça, l’absence, pendant des mois, le silence radio, la méfiance, cette impression persistante d’avoir loupé un épisode. Elle humecta sa lèvre rougit, puis se releva. Puis s’assit, et se releva encore, avant de se rasseoir, laissant tomber ses mains sur ses cuisses.

- …D’accord …

Un silence, puis un soupir. Un long et profond soupir, du genre qui vient du plus profond du cœur et qui vous vide les poumons, alors qu’elle passait une main dans sa chevelure en bataille. Elle ne savait même pas comment elle était sensée réagir, encore une fois. La situation lui semblait terriblement coutumière maintenant, et ça commençait à faire beaucoup. Elle se demandait même si elle n’était pas la seule humaine, dans tout le lot de ses amis. Parce que non, Noeh, ça ne comptait pas.

- … Et dire que je pensais que tu allais me dire pour Lorcan et toi … Si j’avais su j’aurais pris une bouteille, plutôt qu’un gateau.

Elle lissa un pli invisible de son pantalon, alors qu’elle n’arrivait pas encore à sourire, les traits tirés par ce qui ressemblait plus à de la lassitude qu’à de la colère, de la peur ou du dégout. Elle avait dépassé le stade du dégout au moment où elle avait appris pour Lorcan. Celui de la peur quand elle avait su pour Priam. Quant à la colère… Pouvait elle vraiment être en colère comme Sam simplement parce qu’elle était ce qu’elle était ? Peut être aurait elle pu, à l’époque, avant. Mais maintenant … Maintenant elle avait juste l’impression que ce n’était qu’une fatalité. Cette ville grouillait littéralement de mutants, des gentils, des méchants. Comme les gens normaux aussi. Après tout, celui qui avait brisé son cœur était humain. Celle qui avait manqué de la tuer deux mois plus tot aussi.

- Tu sais que c’est une saloperie, ce truc là ? Tu … Tu as vu ce que ça faisait à Lorcan ? C’est pas bien ça, c’est pas bien …
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 13:09


Shadows will scream that I'm alone, but I know we've made it this far. I am not as fine as I seem, pardon me for yelling I'm telling you green gardens are not what's growing in my psyche, it's a different me, a difficult to be, stop feasting lumber down trees. please let me paint a mental picture portrait, something you won't forget, it's all about my forehead, deny what is important, holds back contents, that make pandora's box contents' look non-violent.

Elle avait eu beau anticiper les possibles réactions de son amie, à préparer ses meilleurs arguments pour se défendre, pour tenter de dédramatiser une nouvelle qui ne serait jamais moins violente à ses propres yeux, Sam ne s'était pas attendue... à ça. Elle avait fini par se taire, une fois son petit monologue débité avec précipitation comme par crainte de ne pas pouvoir aller jusqu'au bout, et contemplait désormais une Aspen qui lui semblait presque... blasée ? Aspen ne pouvait pas être blasée. Aspen chassait, comme elle avait été élevée à le faire également, Aspen connaissait la réputation fourbe et manipulatrice des télépathes tels qu'ils avaient pu leur être dépeints par leurs parents. Et si ce n'était pour la nature de sa mutation, celle-ci en elle-même ne pouvait pas être accueillie avec tant de maîtrise. C'était plus inquiétant encore que de voir son regard noircir et d'entendre la menace imprégner son ton. C'était improbable, presque impossible d'assister à un tel manque de réaction. Et si la brune aurait certainement dû s'en réjouir, cela lui semblait tellement étrange qu'elle ne parvenait à se détendre. C'était même tout le contraire. Incertaine quant à l'attitude à adopter, prête à lui demander si elle avait bien compris ce qu'elle venait de lui avouer, Sam se figea alors qu'Aspen reprenait enfin la parole. En voilà une autre qu'elle n'avait pas vue venir. Effarée, la brune demeura bouche bée en la fixant, coupée nette dans son élan. Lorcan. Aspen savait pour Lorcan. Aspen savait pour Lorcan et ne s'emportait pas à ce sujet non plus. Visiblement, il allait falloir qu'elle lui donne son truc en matière de sang-froid. « Euh ouais, y'a ça aussi que je devais te dire. » Mais pas aujourd'hui. Pas en s'imaginant qu'elles allaient peut-être déjà se quitter fâchées, si la nouvelle de sa mutation ne passait pas. La situation devenait de plus en plus bizarre au fil des secondes. « Mais visiblement il s'en occupé alors, c'est plus vraiment important. » Comme ça, ça lui éviterait de parler à Aspen de son frère et de ce qui pouvait se passer entre eux, ce qu'elle n'aurait même pas su décrire elle-même, à vrai dire, sans s'étouffer dans ses mots et s'empourprer dans la minute. Ils avaient bien convenu qu'ils devaient le lui dire, pour ne pas commettre cette erreur qu'ils avaient tant pu reprocher à leurs jumeaux. Le comment cependant demeurait un mystère aux yeux de la Callahan, qui se voyait mal aborder le sujet avec sa meilleure amie. Un brin de curiosité s'était pourtant immiscé dans son regard, en se demandant ce que Lorcan avait pu expliquer à leur propos pour qu'Aspen ait l'air de le prendre de manière si détachée. Mais ce n'était pas le sujet. Il y avait d'abord ce calme trop calme d'Aspen à tirer au clair.

« Tu... tu es sûre que ça va ? » Perplexe, la brune inclina légèrement la tête en tentant de capter son regard visiblement concentré sur son pantalon. « Tu... tu sais que je plaisante pas, hein ? » Voilà qu'elle se retrouvait à insister désormais, tant le manque de réaction d'Aspen la laissait dubitative. « Pas que je veuille que tu te fâches hein, mais j'appréhendais ce moment depuis tellement longtemps que... je pensais pas que t'allais le prendre comme ça. » Et alors, pas du tout. A se demander si on ne lui avait pas lavé le cerveau, ou quelque chose dans ce genre-là. L'idée qu'un mutant ait pu influencer son avis en ce qui concernait les dégénérés effleura même la brune, à force de se demander pourquoi diable la Wol' arborait cet air las. Peut-être que c'était le moment ou jamais de vraiment tout avouer, de poursuivre sur sa lancée tant que l'humeur d'Aspen ne semblait pas s'éveiller à son encontre. « Pour être bien au clair, j'ai jamais utilisé ce truc sur toi... volontairement. » Pinçant ses lèvres en détaillant son amie, se décidant à poursuivre en prenant son courage à deux mains. « Il y a juste eu une fois, à la fête des fondateurs... On était tous tellement sur les nerfs, Lorcan et Noeh venaient de se battre, quand t'es arrivée y'a eu ce truc bizarre avec Noeh et... à ce moment là, je vous ai entendus. Tous les deux. Je vous ai entendus penser l'un à l'autre, et dire à haute-voix des trucs que vous pensiez pas. C'est comme ça que j'ai vraiment compris pour vous deux. Pour ça aussi que j'ai cru que c'était encore tout frais, à votre manière d'y penser, ça sonnait pas comme une vieille relation. » Enfonçant ses ongles dans la paume de sa main en réalisant qu'elle avait peut-être parlé trop vite, à vouloir être la plus transparente possible envers Aspen, que c'était pas forcément le moment d'évoquer Noeh, et certainement pas cette impression qu'elle avait eu à leur sujet. Livrer leurs pensées respectives, même de la manière la plus implicite qui soit, ce n'était pas une bonne idée. Pas après ce que Noeh avait fait. Se pressant pour trouver de quoi poursuivre en détournant le sujet, Sam ne laissa pas de place au silence. « Mais ça s'est jamais reproduit, et je ferai en sorte que ça ne se reproduise jamais. Le vaccin m'empêche d'entendre quoique ce soit. Et c'est très bien comme ça, surtout au bar, c'était là le plus pénible. » Haussant les épaules en rebondissant sur les paroles de la rouquine, elle en désigna d'un geste vague l'emballage encore scellé. « Je sais que c'est pas l'idéal, mais j'ai pas trouvé mieux pour l'instant. On n'a pas vraiment réagi de la même manière avec ton frère. De mon côté, ça me donne des effets secondaires bizarres, mais j'suis pas à bout comme il l'était. » Il ne fallait pas se mentir, elle avait plutôt mal toléré le produit les deux premiers mois, mais depuis août, tout s'était écoulé sans que son corps ne soit mis à mal comme les premières fois. « C'est arrivé quelques fois que je me projette dans la tête des gens et qu'ils se mettent à m'entendre. C'est arrivé avec Noeh, le jour de notre anniversaire, forcément, ça n'a pas aidé. C'était sacrément merdique, mais ça s'est pas reproduit depuis longtemps, et moi j'entends plus personne. Je crois que c'était le temps que je m'y habitue. Je vais peut-être même pouvoir retourner au Manoir et voir mon père plus souvent, maintenant. » Ce qui lui avait sacrément manqué aussi, il fallait bien l'avouer. Certainement qu'elle était bien loin de la réalité, à mettre sur le compte du vaccin ce qui n'était que l'évolution de sa propre mutation. Qu'elle le comprendrait bien plus tard, lorsque le nh24 n'imprègnerait plus ses veines. Pour le moment, ça restait bien plus simple d'accuser la seringue posée sur la table basse. « Ça me paraît surréaliste de te déballer tout ça. T'es la première à pas... » S'emporter ? La rejeter ? La culpabiliser ? « ... me regarder comme si j'étais plus moi. » C'était ce qu'elle avait ressenti avec Noeh, ce qu'elle avait ressenti dans une moindre mesure avec Lorcan après lui avoir infligé le même traitement. Et c'était étrangement dans le regard d'Aspen que sa monstruosité ne se dessinait pas. Et au final, aussi surprenant que cela puisse l'être, ça ne l'était pas tant que ça.
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 21:58

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Si elle avait levé les yeux, elle aurait remarqué l’air effaré de sa meilleure amie, qui ne s’attendait probablement pas à une réaction aussi … Pondérée de sa part. C’était qu’elle connaissait la rouquine comme une tornade, un déluge, un ouragan qui s’abattait sur ses victimes en grands renforts de hurlements et de gestes amples et mortels. Elle l’avait déjà vu crier à s’en arracher les cordes vocales comme une harpie hystérique, elle l’avait vu jeter des assiettes et des verres à la figure d’un imprudent qui aurait attiré son ire … Sam connaissait le potentiel de dégâts d’Aspen, et ce depuis toujours. Ce qu’elle ne savait pas, en revanche, c’était tout ce que cette dernière avait pu traverser cette dernière année, puisqu’elle n’y avait pas participé. Elle ne pouvait pas comprendre sans savoir la façon dont tout c’était déroulé avec Lorcan, puisqu’elle n’avait probablement jamais eu toute l’histoire de A à Z, avec des détails que seuls Aspen aurait pu lui confier. Elle ne savait qu’en leur absence, à tous, Aspen avait rencontré de nouvelles personnes, des gens qui avaient pris une place importante dans sa vie, privée d’eux, et qu’elle avait du faire face à bien plus de révélations que son ancien petit esprit étriqué était capable de supporter. Elle n’avait pas déchiré toute seule le voile qui recouvrait sa vue depuis des années : non, on lui avait gentiment lacéré, à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’elle soit forcée de constater que Lorcan restait l’adorable idiot de frère qu’il avait toujours été, que Priam restait son confident le plus loyal et fidèle, et que Moira restait une alliée de taille dans les joutes verbales contre Marius, et un soutien inébranlable dans ses déboires amoureux. Tous ces gens là, elle les aimait plus qu’elle-même, et elle ne pouvait se résoudre à ne les voir uniquement sous la forme de dangereux dégénérés, de menacer à éradiquer coute que coute.

Sam ne faisait pas exception à la règle.

Elle émit un petit rire étranglé alors que Sam paraissait sidérée de son absence de réaction et de sa remarque sur son couple tout neuf avec son frère, qui bien évidemment n’en était pas vraiment un, ce dernier l’avait affirmé avec une ferveur tout à faire ridicule.

- Ouais, vous vous êtes grillés avec vos ptits textos d’amour quand on était à table, et il a fini par me cracher le morceau. Je pensais être là pour ça moi du coup, mais bon …

Elle releva ses prunelles caramel sans celles inquiètes de son amie, alors que Sam lui demandait si elle allait vraiment bien. Si elle avait été d’humeur, elle lui aurait probablement laché un petit pique bien senti sur la façon dont elle l’avais prise de court, mais rien de sarcastique ne lui venait à la bouche, peut être parce que l’air à la fois perplexe et préoccupée de la Callahan lui faisait un peu de peine. A l’entendre, il aurait été plus logique qu’elle se jette sur elle, les mains autour de sa gorge, ou encore qu’elle lui plante elle-même la seringue de vaccin dans la gorge. Elle leva un sourcil quand la brune lui répéta qu’elle ne plaisantait pas, que tout ceci était bien sérieux. Comme si elle pouvait croire à une blague d’un gout si étrange de sa part. Elle s’apprêtait à répondre quelque chose quand Sam reprit la parole, comme si elle craignait de ne pas avoir le temps de tout lui dire avant qu’elle ne sorte de sa torpeur et lui mette le couteau sous la gorge. Devant autant de révélations débitées sur un ton saccadé, Aspen restait raide et droites, ses petits poings toujours sur ses genoux, alors qu’elle ne quittait à présent plus son amie des yeux, pâle comme la mort, muette, aussi. Elle essayait de remettre chaque pièce nouvelle du puzzle à sa place, et bien des choses commençaient à trouver un sens à présent. Elle avait perdu des heures, des nuits entières de sommeil à se torturer de comprendre ce qu’il s’était passé cette soirée-là, et tout ça pour CA. S’en était presque un peu décevant, quand elle y réfléchissait. Forcément si Sam n’avait entendu qu’une partie de leurs pensées, c’était comme écouter aux portes : sans le contexte autour, elle avait forcément mal interprété… Tout, en fait. Un mince sourire s’étira sur ses lèvres serrées alors qu’elle mentionnait elle aussi sa réaction étrange vis-à-vis de Noeh.

- Marrant … Lorcan m’a dit pareil que toi.

Et c’est tout. Elle était au courant que sa relation avec Noeh n’était pas saine. Elle avait arrêté de l’être dès la première fois où ce dernier lui avait brisé le cœur, et toutes les fois où ils s’étaient retrouvés depuis, incapables d’être des amis, impuissants face aux forces obscures qui les poussaient dans les bras l’un de l’autre à la moindre occasion. Aspen avait monté des murailles hautes comme sa fierté autour de son cœur. Noeh lui, ne savait même plus à qui ce dernier appartenait. Il n’y aurait probablement pas de gagnant à ce petit jeu là dont ils n’arrivaient ni l’un ni l’autre à s’extraire. Mais ça, c’était tellement compliqué à expliquer, et encore plus par la jeune femme qu’elle était il y a un an de cela.

Elle finit par reprendre une position un tout petit peu plus naturelle à mesure que Sam lui expliquait toute la suite, posant son coude sur le dossier du canapé, sa joue dans sa main : La mutation de Sam était probablement plus handicapante pour elle-même que véritablement dangereuse pour son entourage, ce qui était, dans le cercle d’amis proches d’Aspen, une amélioration notable. Cependant, elle n’était pas vraiment à l’aise avec l’idée qu’elle doive subir des effets secondaires aussi aléatoires simplement pour ne pas … devenir folle, en fait. Comme si quoi qu’elle fasse, Sam ne pouvait pas vivre normalement. C’était terriblement triste, quand elle y pensait. Et puis Sam finit pas conclure son monologue de sa voix incertaine, la fixant par derrière ses longs cils qu’Aspen avait toujours jalousé. La rouquine plissa le nez, encore, serra la bouche, encore, puis lança sa tête en avant, faisant passer toute sa longue chevelure devant son visage, enfonçant ses doigts dans cette dernière pour agiter ses cheveux, puis redressa la tete dans un mouvement de la main, rangeant à nouveau ses cheveux à leur place, un mouvement caractéristique du caractère tendu de cette dernière. Aspen s’était toujours plus ou moins tripotée les cheveux quand elle était mal à l’aise, tout le monde savait ça.

- Et beh… ça fait beaucoup tout ça…
.
Elle fit une pause, puis reprit.

- Les autres, c’est des cons, si ils ont osé porter un regard déplacé sur toi.

Allez, c’était un début, et c’était pas le moment de se dégonfler. Des tas d’émotions différentes se mélangeaient en elle, mais elle pouvait bien chercher, il n’y avait pas de colère, et encore moins de haine dans ce foutoir. D’autres trucs un peu surprenant, comme du soulagement, mais rien qui ne justifie qu’elle se mette à lui crier dessus, en fait. Alors elle se rapprocha un peu de Sam, faisant toujours de drôles de mouvements avec ses lèvres, comme si ses grimaces servaient à réorganiser mots et phrases dans sa bouche avant de réussir à les sortir.

- Quand j’ai découvert pour Lorcan, je me suis sentie trahie. Vraiment trahie. Déjà parce qu’il était mutant, puis parce qu’il était « Ce » type de mutant, et surtout parce qu’il me l’avait caché, pendant tout ce temps. J’ai réagi comme une abrutie, parce que j’étais blessée, et que j’avais peur. Pas pour moi, mais pour lui, et pour tous les risques qu’il courait à être ce qu’il était. Et puis c’est passé. Parce que lorsqu’on aime quelqu’un, ça finit par passer, et que j’ai fini par comprendre que sans moi pour lui taper dessus, il allait finir par se bousiller.

Un silence, une nouvelle main dans les cheveux, puis elle reprit.

- Quand vous êtes tous partis bouder chacun dans votre coin, cet hiver, j’ai bien été obligée de chercher de la compagnie pour me supporter ailleurs. J’ai rencontré de nouvelles personnes, d’horizons différents, bien bien différents du notre … Dans le lot, j’ai appris qu’il y avait deux mutants. Le premier, je l’ai découvert en le chassant. Tu imagines, j’étais en maraude, et de tomber sur lui et sa mine coupable … on s’est enfuie par les toits. Je dus semer Parrish Kane et deux autres chasseurs pour lui permettre de pas être repéré. Il est pyrurgiste, il a des flammes qui lui courent partout sur le corps, c’est flippant. Et pourtant c’est mon ami et je l’aime de tout mon cœur. Et puis il y a … deux semaines je crois, j’ai une autre amie qui m’a invité à prendre le gouter chez elle. Elle m’a avoué dans la foulée qu’elle était mutante, qu’elle était une espèce de sirène qui pouvait changer ton humeur avec sa voix ou de te réduire le cerveau en compote avec les ondes de ses cris ET que mon père avait assassiné sa mère ya genre dix ans. Elle aurait pu me tuer, on a déjà éliminé des gens pour moins que ça… Mais non, elle m’a juste demandé de pas lui faire du mal, et de lui faire confiance. Trois mutants avec des pouvoirs que mon père aurait qualifiés de monstrueux. Trois personnes qui sont indispensables dans ma vie à présent. Quant à toi …

Elle la quitta les yeux un instant, comme pour chercher ses mots un peu à sa gauche, puis sourit, maladroitement :

- T’es une grosse nulle de pas me l’avoir dit. Et si t’étais pas partie faire la super Sam qui veut tout gérer toute seule, t’aurais pas eu à galérer dans ton coin. Si je peux réussir à gérer le fait que mon frère peut cuire les gens de l’intérieur, je devrais être en mesure de rationaliser le fait que tu puisses entendre des trucs dans ma tête. C’est pas comme si je gardais grand-chose pour moi avec toi, de toute façon.

D’un geste vif, elle attrapa le cou de Sam, mais pas pour l’étrangler. Elle rapprocha la brune d’elle, et la serra fort, très fort dans ses bras plus puissants que sa petite carrure ne le supposait, et enfouie son propre nez dans son cou :

- Espèce d’imbécile…

Elle aussi, finalement, avait beaucoup parlé. Elle n’avait pas parlé de tout ça à qui que ce soit, mais ça faisait du bien, malgré tout. Et puis si ça pouvait permettre à Sam de comprendre, enfin, qu’elle n’avait plus de raison de l’abandonner à nouveau…
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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 11:22


Shadows will scream that I'm alone, but I know we've made it this far. I am not as fine as I seem, pardon me for yelling I'm telling you green gardens are not what's growing in my psyche, it's a different me, a difficult to be, stop feasting lumber down trees. please let me paint a mental picture portrait, something you won't forget, it's all about my forehead, deny what is important, holds back contents, that make pandora's box contents' look non-violent.

Texto d'amour. A table. Quand est-ce-que Lorcan avait dîné avec Aspen, déjà ? Ce détail prenait une importance cruciale, désormais que la brune savait quand était sortie cette révélation. Ça ne devait pas faire longtemps, pour la défense du jeune homme, et ils ne s'étaient pas revus depuis. Malgré tout, maintenant qu'Aspen en parlait avec un peu plus de précision, Sam commençait à se poser des questions, peinant à camoufler l'intérêt qu'elle pouvait porter à ce que Lorcan avait pu en dire. D'autant plus en sachant qu'Aspen avait accepté son invitation en songeant qu'elle allait lui en parler. C'était encore un peu plus gênant, de savoir qu'elle venait de lui lâcher une bombe alors qu'elle attendait toute autre chose. « Surprise. » Haussant les épaules en peinant à faire de l'humour alors que ses nerfs étaient encore bien trop tendus, Sam balaya d'un geste les mèches brunes qui tombaient le long de son visage, reportant son attention sur sa meilleure amie. « C'est bien qu'il te l'ait dit, en tout cas. » Ça ferait toujours ça en moins à penser, un sujet de moins sur lequel culpabiliser. Même si Sam n'était pas très sûre de se sentir plus à l'aise, sur le coup, en déviant le sujet sans s'y attarder. Elle n'aurait franchement pas su quoi en dire, si la rouquine le lui avait demandé. Il était plus aisé de ravaler la curiosité de savoir ce qui s'était exactement dit, plutôt que de prendre le risque de devoir s'expliquer à son tour sur ce point qu'elle ne maîtrisait pas. C'était simple, elle n'y avait jamais réfléchi. Comme si se poser la moindre question allait tout gâcher, perturber cet équilibre qui s'était installé entre Lorcan et elle sans qu'ils n'aient besoin d'avoir de longues discussions à ce sujet. A vrai dire, sans avoir discuté tout court de ce qui se passait entre eux. Alors aller l'expliquer à sa jumelle, c'était vraiment très délicat. Déborder sur le sujet Noeh, c'était loin d'être la meilleure des idées, mais la brune semblait s'être précipitée dans ses explications pour éviter de reculer, de revenir sur ces brins de courage arrachés avec force pour tout déballer à sa meilleure amie. Elle regretta instantanément d'en avoir parlé, à la réponse d'Aspen. C'était bien loin d'être marrant, en fait, et Sam en avait parfaitement conscience, s'en voulant déjà d'avoir fait entrer son jumeau dans la conversation.

Le monologue terminé, Sam attendait la sentence d'Aspen. Comme si le soulagement de s'être entièrement livrée ne pouvait venir que de l'acceptation de sa Wol', comme si elle ne pourrait se détendre que si elle pardonnait cette nature dont elle n'avait pas voulu le moins du monde. Comme si ces mots qu'elle semblait avoir tant de mal à faire sortir, trahissant sa nervosité dans ses doigts perdus dans sa crinière allaient déterminer si oui ou non, la Callahan était en droit de relever le menton, de garder la tête haute. C'était dingue, l'importance qu'elle avait toujours pu prêter à l'avis de sa meilleure amie, là où elle parvenait si bien à se détacher de l'opinion des autres. Aujourd'hui plus que tout autre jour encore, alors que son silence la tenait en apnée pour quelques secondes encore. Et vinrent les premières paroles, un sourire perçant au coin des lèvres de la brune en l'entendant qualifier les autres de cons, parce que ça voulait forcément dire qu'elle n'était pas de leur avis, que Sam n'allait pas devoir supporter cette même expression dans ses grands yeux à elle. Ce qui concernait Lorcan faisait écho à ce qu'il avait pu lui en dire, lorsqu'Aspen avait fini par revenir à son tour, lorsqu'elle l'avait accepté sans le rejeter. L'entendre dans la bouche d'Aspen, ça rendait le tout encore plus réel, même s'il n'avait jamais été question de remettre en doute les paroles de son frère. C'était simplement un peu plus rassurant encore, de réaliser à quel point elle avait pu être compréhensive, comme elle semblait l'être également envers elle. Et dire qu'un an plus tôt, il lui aurait semblé plus insensé de lui en parler à elle, plutôt qu'à Noeh. Finalement, c'était celle qui réagissait le mieux, et la brune sentit un pincement au fond de sa poitrine en songeant au rejet de son jumeau, à son incapacité à la tolérer près de lui durant des mois. Sans doute qu'ils se seraient épargné tout ça et que tout aurait pu être différent, avant Adriel. Cette ordure qui avait continué à déchirer leurs vies même six pieds sous terre. « J'aurais aimé que Noeh réagisse aussi bien que toi. » Un marmonnement, parce qu'en parler à nouveau lui faisait mal, parce qu'éprouver de la colère à son égard était toujours aussi difficile pour la Callahan, maintenant que celle-ci ne semblait plus vraiment méritée. « Je crois que c'est là que ce truc a fait le plus de mal. Tant à lui qu'à moi. J'ai cru que je le retrouverais jamais, c'était insupportable. » Chaque mot était un nouveau tiraillement dans son estomac, alors qu'elle les y arrachait un à un pour terminer cette phrase qui ne nécessitait pas plus d'explications. Ça avait toujours été l'avantage, entre eux quatre. De parfaitement comprendre ce que c'était, d'avoir un double de soi-même auquel ils tenaient bien plus qu'à leur propre personne. Il n'y avait pas besoin de grand discours, et c'était reposant à cet instant précis, parce qu'elle n'était toujours pas capable de s'exprimer plus longtemps à ce propos.

Ce qu'Aspen lui révéla par la suite, Sam ne s'y était pas vraiment préparée. Il y eut d'abord l'évocation de son ami pyrurgiste, nouant les tripes de la brune dans ce vieil automatisme la poussant à se braquer en entendant parler de mutations si offensives. Sans doute autait-elle dû se réjouir de savoir qu'Aspen avait pu tolérer un mutant de cet acabit dans son entourage, si l'image si bien dépeinte des flammes qu'il pouvait manipuler ne l'avait pas hérissée au plus haut point. Tendue, la brune acquiesça à l'évocation de Parrish Kane, préférant se concentrer sur ce point plutôt que sur la dangerosité de celui qu'elle avait pu sauver. « Merde, t'as sauvé une cible de Parrish. C'est quelque chose, ça. » C'était le plus impressionnant dans l'histoire, qu'Aspen ait aidé ce garçon à filer entre les doigts du Kane, qui était pas franchement le plus commode des hunters du comté. Qu'elle ait été prête à se compromettre pour aider celui qui avait le profil typique de ceux qu'on leur avait appris à se méfier. La brune avait encore dans les oreilles l'écho des paroles de son père, à l'évocation des pyrurgistes, et elle peinait à camoufler l'air écoeuré qui se glissait sur ses traits en se les remémorant. Plutôt ironique, que la mutante elle-même éprouve plus de peine à tolérer ce genre de récit, mais la brune ne parvenait à se détacher de ces certitudes, malgré l'exception que Lorcan constituait dans sa vie. Pour ce qui était d'elle-même, elle n'accepterait probablement jamais ce qui se promenait le long de son ADN, tâchant d'équilibrer la balance en se raccrochant aux entraînements, ayant le sentiment d'être un peu moins mauvaise en reprenant le chemin de la chasse sous l'aiguillage de Parrish et de Joachim. Perdre Kingsley des semaines auparavant n'avait contribué qu'un peu plus à la pousser dans cette direction, hargneuse et décidée à poursuivre ce qu'ils avaient mis du temps à reconstruire. La détermination, avant même la condition physique. Difficile donc, de faire la part des choses à l'évocation de ce mutant, et de celle dont elle parla juste après. C'était épidermique, elle n'y pouvait vraiment rien, à rejeter viscéralement l'idée de ces mutations se promenant en ville sans que personne ne puisse intervenir. Les savoir proches d'Aspen les rendait totalement intouchables aux yeux de la Callahan, et même l'explication concernant ce qu'avait fait son père ne l'aidait pas à l'accepter. « T'es rôdée, avec tout ça. J'ai presque choisi le meilleur moment pour te le dire, tu dois presque avoir l'habitude n'empêche. Mais merde, c'est quand même vraiment con tout ça. J'arrive pas à croire que t'en ais autant autour de toi, dire que j'trouvais déjà ça foutrement ironique de m'en être ramassée une après l'éducation que j'ai reçu...  » Il fallait croire que la répartition aléatoire des mutations avait franchement déconné dans l'entourage d'Aspen, et à s'imaginer à sa place, la brune pouvait concevoir comment elle parvenait désormais à en parler si librement. A force, ça devait être plus facile de faire la part des choses, quelque part. C'était encore totalement impossible aux yeux de la télépathe, de s'imaginer accepter ainsi d'autres mutations parmi ses proches, et à en juger par ses traits crispés cela ne semblait pas près de s'arranger. Peut-être aussi parce qu'elle savait en son for intérieur qu'il y avait toujours ce vice qui allait de pair avec ces horreurs. Ce contrôle que la mutation pouvait avoir sur ces gens-là, à trop se lier aux émotions, à éveiller ce besoin de contrôle. C'était peut-être ce qui l'effrayait le plus, depuis ce jour où elle n'avait plus contrôlé la sienne, la laissant creuser l'esprit de Lorcan en y déterrant des souvenirs sans que ni lui ni elle ne l'ait voulu. Elle s'était sentie aspirée par cette télépathie bourdonnant dans son esprit, cette sensation terrorisante la rappelant à l'ordre, la laissant se souvenir que tout cela n'était pas un jeu. Pas pour elle.  

Son sourire ne put pourtant demeurer éteint plus longtemps, pas alors qu'Aspen lui disait très clairement qu'elle pouvait l'accepter. La remarque concernant Lorcan arracha une grimace à la Callahan qui secoua la main devant elle en détournant la tête de manière théâtrale. « Ah nooon. Dis pas des choses pareilles, j'vais y repenser après et ça va me faire flipper. » Cuire les gens de l'intérieur, c'était tellement affreux comme idée, et si elle prêtait trop d'importance à cette remarque elle n'allait sûrement plus le laisser l'approcher durant quelques temps. Reportant son regard sur la rouquine dans un sourire franc, la brune arqua un sourcil en reprenant, plus détendue cette fois. « C'est vrai qu'au final, ça ne change pas grand chose. Au final j'suis sûre que les autres se sont braqués parce qu'ils avaient trop de choses à me cacher. » C'était vraiment pas la raison, mais ce n'était pas désagréable de croire cinq secondes qu'elle pouvait être aussi futile que celle-ci. Sa maigre tentative d'humour se noya bien vite dans la chevelure rousse d'Aspen, alors qu'elle l'attirait dans ses bras et que Sam refermait ses bras autour d'elle. C'était une étreinte qui faisait du bien, après toute cette conversation, après l'angoisse portée par cette journée qui s'éloignait doucement. Un soulagement sans nom qui prenait place dans sa poitrine, à repousser ce poids qui n'avait eu de cesse d'y loger alors qu'elle l'y oubliait presque. « Tu peux pas savoir ce que ça représente pour moi. » Le timbre de sa voix était légèrement étouffé, noyé dans l'épaule de sa meilleure amie et dans ses cordes vocales serrées. « J'en pouvais plus de te le cacher. Mais ça n'arrivera plus. » Plus jamais, elle ne garderait un tel fardeau pour elle, pas maintenant qu'Aspen venait de lui prouver une fois de plus qu'elle était définitivement la meilleure des amies.

(c) acidbrain
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeDim 25 Sep 2016 - 22:52

Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself
Salomé & Aspen
La cadette des Wolstenholme sentit son cœur se serrer en voyant le visage de son amie se décomposer à fur et à mesure qu’elle lui déballait tout, pour Lorcan, pour eux, pour elles deux. En fait, un peu égoïstement, ça lui faisait de la peine que Sam ait pu s’imaginer qu’elle s’abaisserait à la détester par principe, comme si elle manquait totalement de libre arbitre, comme si elle était incapable de la moindre nuance dans ses jugements. Elle n’était pas de ses chasseurs bêtes et méchants qui tiraient sur tout ce qui bouge, et Sam n’était pas n’importe quelle inconnue au don dégueulasse qui lui donnait envie de sortir ses couteaux. C’était Sam, merde, sa meilleure amie du plus loin qu’elle s’en souvenait. Elle ne pourrait jamais lui en vouloir de quoi que ce soit plus d’une demi journée. Elle ne l’avait jamais fait, elle n’allait pas commencer maintenant :

- Oui, enfin j’ai du le menacer pour qu’il crache le morceau, comme d’hab, et puis bon, Lolo et la mauvaise foi … Enfin bref, peu importe ce qu’il y a entre vous, je suis cool par rapport à ça. Pas besoin d’épiloguer là-dessus de toute manière.

S’en suivirent le monologue de l’une, puis de l’autre. Le regard soulagé de la brune face à celui un peu fataliste mais doux de la rousse. Elle pouvait digérer ça, elle pouvait faire face à ça. Elle avait avalé des couleuvres bien plus grosses que ce genre de révélations. Bien, bien plus grosses. Elle serra la main de Sam dans la sienne alors que cette dernière lui avouait sa rancœur vis-à-vis de Noeh. Elle imaginait sans peine tous les mots affreux que Noeh avait pu lui dire. Ce dont il était capable quand il perdait le contrôle d’une situation. Sam ne méritait pas ça, tout comme Lorcan ne le méritait pas. Pourtant, elle n’avait pas été tendre, elle non plus.

- Hum… Je suppose que Noeh avait un passif avec les mutants bien pire que le mien, c’est surement pour ça qu’il a réagi comme un idiot… Moi aucun d’entre eux n’est rentré dans ma tête… Enfin pas comme Adriel a pu le faire avec Noeh, alors il a du paniquer … Mais il n’aurait jamais pu te rayer de sa vie, comme j’ai pas pu m’éloigner plus de quelques mois de Lorcan. On est des jumeaux, on a la même sang, rien ne peut nous séparer, pas même ça, ni tous les traumatismes… On a un truc bien au dessus de cela…. Même pour quelqu’un d’aussi … Marqué que ton frère….

C’était du Aspen tout craché ça : malgré toute la rancœur qu’elle tenait contre Noeh, elle ne pouvait pas s’empêcher de prendre sa défense, encore et toujours. A croire qu’elle le faisait malgré elle. Et puis il y eut la réaction de Sam quand elle lui parla de Priam, sans le nommer bien sur : à croire que malgré sa propre mutation, la Callahan avait encore du mal à supporter d’entendre parler de telle mutation. Peut être parce que contrairement à elle, elle n’était pas cernée par les transmutants. Que contrairement à elle, ce n’était pas de simples humains qui avaient essayé de la tuer. Malgré leurs éducations similaires, leurs passifs de ces dernières années ne l’étaient pas, ce qui expliquait probablement la différence entre leurs réactions. Sam était encore dans la réaction épidermique, écoeurée. Aspen elle adoptait un sourire un peu triste. Résigné.

- Je sais pas si on peut parler d’habitude… J’ai juste l’impression d’avoir un karma de merde. J’ai presque l’impression que c’est moi qui suis anormale au milieu de vous tous, à être juste … fin basique quoi.

Elle soupira, encore. Elle avait l’impression de passer sa vie à soupirer actuellement, Aspen. Un jour, elle réussira à reprendre un minimum le contrôle sur sa vie, pas aujourd’hui, mais demain. Promis, demain. La réaction de Sam vis-à-vis de la capacité de Lorcan lui tira un petit sourire : Chochotte va.

- Brrrrr le grand méchant Wolstenholme qui peut te transformer en boudin noir, behhhhh … Tu me diras, si moi je découpe les gens et que lui les cuit, on a plus qu’à ouvrir une boucherie anthropophage familiale, ya surement un marché à exploiter !

Ok, c’était de l’humour noir, très noir, mais elle n’avait bien plus que ça pour gérer ses émotions et les évènements autour d’elle : La vie transformait progressivement Aspen en clown blanc cynique et un peu mélancolique parfois, c’était comme ça. Elle serra un peu plus sa meilleure amie contre elle, passa une main dans son dos de manière un peu maternel. Sam n’avait plus à souffrir des mensonges et autres non dits. C’était toujours ça de pris.

- Ouais, ben en même temps, maintenant que je sais que t’es maquée avec mon frère et que t’es télépathe, je vois pas ce que tu pourrais me cacher de plus dingue. Enfin, si, si un jour tu tombes enceinte, j’exige que tu me mettes au courant avant le papa. Ce sera clairement la moindre des choses !

Elle sourit, puis embrassa Salomé sur la joue avant de se recoiffer. Elle avait les joues rouges et des plaques de chaleur sur le décolleté, toutes ses révélations et émotions lui avaient donné un sacré coup de chaud. Elle se resservit à boire, avant de poser une autre question à Sam. Elle avait toujours sa main dans celle de sa meilleure amie :

- Et du coup, pour tes parents, ton autre frère, tout ça … Ils savent pas du coup ? T’arrive a gérer ? Tu as recommencé à t’entrainer en plus, non, j’ai entendu Parrish en parler une fois… Tu flippes pas trop ? Si tu as besoin d’une couverture, tu sais que je suis là hein …
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeLun 10 Oct 2016 - 13:00


Shadows will scream that I'm alone, but I know we've made it this far. I am not as fine as I seem, pardon me for yelling I'm telling you green gardens are not what's growing in my psyche, it's a different me, a difficult to be, stop feasting lumber down trees. please let me paint a mental picture portrait, something you won't forget, it's all about my forehead, deny what is important, holds back contents, that make pandora's box contents' look non-violent.

Posant tendrement son regard sur Aspen alors qu'elle trouvait encore la force de défendre Noeh quant à son comportement, Sam hocha la tête, parce que ses arguments étaient tous légitimes et qu'elle le savait bien. Elle avait eu du mal à les entendre, bornée et incapable de sortir de ces retranchements dans lesquels il n'avait eu de cesse de la repousser, mais elle savait à quel point Adriel avait pu causer de dégâts, jusqu'à continuer après sa mort. A leur rappeler sans cesse cette influence qu'il avait pu avoir sur Noeh, les cicatrices qu'il lui avait laissé, allant jusqu'à la blesser elle, comme s'il n'était pas foutu de disparaître, pas même après qu'elle l'ait envoyé six pieds sous terre. « Cet enfoiré arrive encore à nous pourrir la vie un an après. J'aurais jamais cru que ça continuerait à nous faire autant de mal. J'aurais jamais cru que j'allais me retrouver mutée non plus, mais ça, c'est une autre histoire. » Un sourire nerveux glissa sur ses lèvres, parce qu'elle ne pouvait pas uniquement blâmer Adriel pour les réactions de Noeh, même si c'était plus facile. Haussant les épaules comme si le sujet ne lui pesait pas si lourdement derrière les côtes, la brune reporta son regard sur sa meilleure amie, lâchant cette fois un rire franc en venant poser sa main sur son bras d'un geste réconfortant. « Même sans mutation, crois-moi que l'adjectif basique ne fera jamais partie du vocabulaire des gens pour parler de toi.  » Elle n'avait pas besoin de télépathie, d'hémokinésie ou dieu savait quoi encore pour sortir de la norme, sa rouquine, c'était ce qu'elle avait toujours pensé, Sam. Ce n'était sûrement pas pour rien qu'elles étaient si proches, que la brune l'avait toujours adorée comme elle n'aurait été capable de le faire avec aucun autre de ses amis, et ça avait toujours été ainsi, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne. « Et puis franchement, c'est tellement chiant d'entendre toutes les pensées des gens. Pense à tes collègues, par exemple. Si tu devais te taper leurs pensées en plus de leurs regards lubriques. » Grimaçant avant de sourire de plus belle, malgré le souvenir de ce qu'elle avait déjà pu émerger des esprits alcoolisés du bar, Sam se détendait imperceptiblement alors qu'elle cherchait de nouveaux exemples dans sa tête. « Enfin, ça a pu être utile, une fois. Mais juste une fois. Tu te souviens de la course d'orientation que Lorcan avait gagné quand on était mômes ? On était persuadée qu'il avait triché, il l'a jamais avoué. Figure toi qu'il connaissait le point d'arrivée avant même qu'on parte. Pas étonnant qu'il ait fait un si bon temps.  » Annonçant fièrement cette révélation qu'elle avait arraché à l'esprit de son meilleur ami  - et plus si affinités - durant une séance d'entraînement télépathique, près d'un an plus tôt, Sam retrouva rapidement une expression neutre, comme si elle s'en voulait déjà d'avoir pu vanter sa mutation. Comme si se prendre pour une justicière de la vérité allait effacer des siècles de dégâts causés par les dégénérés.

La remarque d'Aspen quant au boudin noir la figea dans une expression dégoûtée, alors qu'elle faisait mine de se boucher les oreilles en levant les yeux au ciel pour ne même plus parvenir à lire sur ses lèvres ce qu'elle pouvait dire sur la boucherie. « Arrête, Aspen, j'te jure j'vais pas arrêter d'y penser après, stoooop.  » Il y avait pourtant ce rire qui lui secouait les côtes, parce qu'elle avait également tenté l'humour noir pour se détendre la première fois qu'elle avait compris pour la faculté de Lorcan à faire ce qu'il voulait de ce fluide vital. Détachant ses mains de ses tempes avant de prendre la rouquine dans ses bras, Sam plissa légèrement le nez alors qu'Aspen évoquait sa relation avec Lorcan, l'envie de lui préciser qu'elle n'était pas maquée du tout lui brûlant la langue avant qu'elle ne décide de se taire. Ce n'était pas le moment de venir lancer un débat là-dessus, débat au cours duquel ses arguments seraient sans doute assortis de trop nombreux bafouillements pour être constructif.  Il n'y eut qu'au terme "enceinte" que la brune manqua de s'étrangler, s'écartant légèrement en replantant son regard dans celui d'Aspen. « Promis si ça arrive, dans un futur très très, trèèès lointain, tu sais que tu seras la première que j'appellerai en panique, hein. Et ce, peu importe le... papa.  » Gêne totale, arrivée imminente de gêne totale. Ses joues s'étaient légèrement rosies alors qu'elle changeait allègrement de sujet, suivant Aspen à propos de la chasse. « Non, ils savent pas. Si Matthias savait, j'suis pas sûre que je serais encore de ce monde, tu sais.  » C'était prononcé d'un ton si neutre que ç'aurait pu en être perturbant, si cette idée ne l'avait pas déjà travaillée depuis plus d'un an. Depuis que sa télépathie s'était éveillée alors que son frère se tenait à quelques mètres d'elle, qu'elle avait été certaine qu'il n'aurait pas la moindre pitié à son égard. C'était sûrement fataliste, mais à avoir tant chassé à ses côtés, Sam le connaissait suffisamment pour savoir que les remords et les concessions ne faisaient pas partie de son caractère. « Après Adriel, j'me suis vachement éloignée, ils ont tous mis ça sur le compte de l'accident, sauf Matthias. Il a commencé à me harceler, et j'exagère même pas. J'ai fini par bloquer son numéro, et tu sais ce qu'il a fait ? Il a commencé à venir traîner au bar. » Les mâchoires crispées en se remémorant les premières fois où elle l'avait vu l'attendre sur le trottoir d'en face à la fin de ses services, alors qu'elle traînait bien plus longtemps que prévu au travail jusqu'à ce qu'il ne se lasse, Sam lâcha un soupir en rebraquant un regard plus sérieux dans celui d'Aspen. « Il y a un an, il m'a carrément traquée comme si j'étais une de ses proies. On s'est retrouvé au niveau de la clairière, à régler nos comptes, il m'a mis un coup de pression comme personne ne m'en a jamais mis dans ma vie, tout ça pour avoir une explication sur mon absence. Même pas parce qu'il avait suspecté quoique ce soit. Imagine s'il commençait à avoir des doutes. J'te jure qu'il me fait flipper. J'le vois presque plus, et c'est très bien. Il me manquait au début, mais maintenant j'ai trop peur pour avoir des états d'âme. C'est pour ça aussi que je suis contente que ça lui remonte aux oreilles, que j'ai repris l'entraînement avec Parrish, au moins j'ai l'impression qu'il va me lâcher un peu. Et pareil pour ma mère. » C'était beaucoup d'un coup, de tout lâcher comme ça. D'avouer craindre son aîné, après l'avoir admiré durant des années, reparler de cette soirée, de la honte qu'elle avait ressenti alors qu'il marchait sur ses pas comme si elle n'était qu'une vulgaire dégénérée à qui il voulait faire la peau. Parler de sa mère, aussi, de cette déception qu'elle était certaine de lui avoir causé avec son éloignement, ruinant tous ces projets qu'elle avait pour elle, ce n'était pas plaisant du tout. Il n'y avait peut-être que de son père qu'elle aurait pu parler sans s'agacer, mais elle n'aurait pourtant pas manqué de défaillir également. « Si jamais tu vois ma mère, à l'occasion, je veux bien que tu lui dises qu'on a chassé ensemble ces dernières semaines, histoire de lui mettre un peu de baume au coeur. » Amère, Sam ne manqua pourtant pas de sourire à sa meilleure amie, appréciant la possibilité de couvrir ses arrières en prétextant quelques chasses en sa compagnie, les espérant suffisantes pour rassurer sa famille, calmer la véhémence de son aîné à son égard.

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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeDim 16 Oct 2016 - 0:52

Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself
Salomé & Aspen
Adriel … Aspen ne l’avait pas connu, elle, elle ne l’avait jamais croisé comme l’avaient fait Lorcan et Sam, à l’occasion. Elle n’avait fait qu’en entendre parler, et surtout, elle avait observé les conséquences de son influence maléfique sur la psyché du jumeau Callahan. Elle avait une vision fantasmée d’un véritable monstre, de ces monstres qui sont la raison d’être de leur formation de chasseurs. Si ils étaient tous comme ça, le monde serait plus simple. Il y aurait les bons, et les méchants. Sauf que voilà, au même titre que ce taré d’Adriel, les mutants comptaient dans leur rang des gens comme Salomé, Lorcan, Moira et Priam. Tout cela rendait la ligne rouge bien, bien moins écarlate, et ça deviendrait probablement un problème pour elle, pour sa conscience, à terme…

- Ah, ça… Je pense que personne ne pouvait prévoir tout ce qui nous est arrivé depuis un an… en nous retrouvant à la fête des fondateurs, songer à tout ce qui a pu découler de cette soirée… C’est tellement impressionnant que ça en donnerait le tournis si on se mettait à y réfléchir sérieusement…

Un an, à peine, pour que leurs vies à tous les quatre basculent totalement. En un an, ils avaient du choisir leur camp, leur loyauté, qu’ils le veuillent ou non. C’était terrible, mais c’était comme ça, et ils avaient du tous faire face, faire avec, avec plus ou moins de succès. Aspen avait l’impression d’avoir passé plusieurs mois en apnée, puis enfermée dans le tambour d’un lave linge, et même aujourd’hui, son équilibre lui semblait tellement, tellement précaire, qu’elle se demandait parfois comment elle faisait pour trouver encore sa respiration. Elle le faisait, c’est tout. Aussi, la remarque de la Callahan lui tira un petit sourire, sans toutefois arriver à la rassurer totalement.

- Mouais, tu dis ça parce que t’as plus d’autres choix que de rester ma meilleure amie pour la vie, c’est tout. Mais ouais, pour le coup, si il y a pas de bouton on/off, ça doit être passablement désagréable des fois, surtout quand tu dois supporter les saoulards au bar… J’espère que tu leur mets du sel dans leur whisky pour les calmer un peu …

Elle ouvrit grand la bouche façon poisson sorti de l’eau quand Sam lui apprit qu’elle avait découvert l’énorme tricherie de Lorcan, des années plus tôt, lors d’une course d’orientation.

- Mais quel petit… Ouuuuh il va en entendre parler, parce que le pire c’est qu’il s’en est vanté pendant des semaines derrière à l’époque… non mais j’y crois pas, quel naze !

Bon en réalité, cela faisait plus rire qu’autre chose, cela datait d’il y a tellement longtemps … Au temps béni où tout ce qui les intéressaient c’était leurs entrainements, leurs soirées le week end et leurs amourettes de lycée. Cela lui paraissait tellement loin que cela en devenait presque irréel. S’installant plus confortablement dans les bras de sa meilleure amie, elle ne put s’empêcher de remarquer la gêne de Sam quand elle mentionna sa relation avec Lorcan. Bah, ils s’étaient bien trouvé tous les deux au final, et s’ils avaient envie de se mettre des œillères quelque temps, autant les laisser faire. Elle ne les embêterait pas plus que de raison sur le sujet, elle se le promettait, pas plus que ce que son esprit taquin ne l’imposait.

- Ça j’espère bien. Sinon on sera vraiment vraiment plus copines, non mais.

Elle hocha la tête d’un air grave contre son épaule alors qu’elle lui annonça que sa famille n’était pas au courant, en dehors de Noeh. Cela lui semblait logique, Lorcan lui-même n’avait pas annoncé cela à leur père volontairement. Or, là ce n’était pas un membre, mais bien trois membres de sa famille que Sam aurait du affronter, probablement seule. Pas étonnant qu’elle ait préféré s’éloigner de tout le monde, et qu’elle continue à faire. Elle l’écouta expliquer sa confrontation avec son ainé, sans l’interrompre une seule fois. Sam avait fait, à son avis, preuve d’énormément de sang-froid et de maitrise d’elle-même pour ne pas se liquéfier sur place Quand on connaissait l’aura écrasante et presque malsaine de Matthias Callahan, réussir à se soustraire à son emprise et sa surveillance avait quelque chose de presque miraculeux…

- Je n’ai pas croisé ton frère depuis longtemps, et je ne m’en porte pas plus mal non plus… C’est une bonne idée de s’entrainer avec Parrish, j’ai déjà fait quelques chasses avec lui, il est, hum… Efficace. Un peu violent, mais il a encore tous ses neurones, je crois. Fais juste gaffe à ce qu’il découvre rien, lui non plus … J’pense pas qu’il te tuerait, pour pas s’attirer les foudres de tes parents, mais te vacciner au NH25 ou te livrer à ton père, c’est à peu près certain… Et il serait indétournable à ce moment là alors je t’en prie, fais attention…

Elle avait gardé sa main dans celle de Sam tout du long, songeuse : comme pour Lorcan, l’étau se resserrait autour de sa meilleure amie, lentement mais surement, et elle espérait simplement que cela ne se terminerait pas dans le sang, cette fois-ci… Elle acquiesça a la demande de la grande brune, le nez plissé :

- Ce sera fait, si ça peut la rassurer. J’ai l’impression de vous servir de factrice des fois, entre toi et Noeh qui ne veut pas lui parler non plus… Elle en souffre quand même pas mal, vous savez ? A chaque fois qu’on se voit, je sens qu’elle fait des efforts pour s’intéresser à moi, à ma vie, mais je vois bien qu’elle n’a qu’une seule envie, c’est que je parle de vous. Ce que j’essaye de faire d’ailleurs, dans la mesure du possible, mais… Mais, oui, je crois que vous lui manquez tous les deux. Un coup de téléphone ou un texto, rien que ça ça pourrait lui faire plaisir tu sais …

Il n’y avait pas de reproche dans la voix douce d’Aspen, tout juste une constatation. Elle s’était toujours bien entendue avec la matriarche Callahan, qui avait été une figure maternelle de substitution, au moins partiellement, au décès de sa propre mère, alors forcément, cela lui faisait de la peine de voir parent et enfants éloignés ainsi. Elle-même n’avait pas le choix, alors elle trouvait malgré tout que cette séparation était un immense gâchis…

- Pfiouuu bon, finalement… faudrait peut être prendre de l’alcool, après tout ça du coup… quoi que, si je dois picoler à chaque fois que je découvre un mutant dans mon entourage, je vais finir alcoolique, en fait… Je t’ai dit que j’avais des nouveaux collocs ? Je t’ai envoyé les photos, non ?
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MessageSujet: Re: Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen   Welcome to the telepathic anonymous. Don't bother introduce yourself ~Samspen Icon_minitimeVen 21 Oct 2016 - 12:41


Shadows will scream that I'm alone, but I know we've made it this far. I am not as fine as I seem, pardon me for yelling I'm telling you green gardens are not what's growing in my psyche, it's a different me, a difficult to be, stop feasting lumber down trees. please let me paint a mental picture portrait, something you won't forget, it's all about my forehead, deny what is important, holds back contents, that make pandora's box contents' look non-violent.

Un sourire au coin des lèvres alors qu'Aspen lui annonçait qu'elle n'avait pas d'autre choix que de rester sa meilleure amie, cette évidence qui s'était installée il y avait trop longtemps pour qu'il soit possible d'en douter. Si longtemps, en fait, qu'elle avait parfois l'impression d'être un peu vieille, Sam, en repensant à tout ce qu'elles avaient pu partager ensemble depuis qu'elles se connaissaient. Le genre de souvenirs qui forgeaient une vie, sans lesquels elle n'aurait sans doute pas été tout à fait la même, pas sans Aspen à ses côtés. « Le sel, je note, j'te dirai ce que ça donne. » Parce qu'elle ne pensait en général même pas à ce genre de choses, mais que l'idée était plutôt plaisante, avec ce soupçon de sadisme qui la rendait d'autant plus intéressante. « Il y a un client qui prend un certain plaisir à venir jouer les gardes du corps, lorsqu'il y en a qui m'exaspèrent trop. Enfin, j'crois surtout que c'est l'excuse parfaite pour lui, pour déclencher des bastons dans les bars avec l'aval de la serveuse, mais il me rend bien service, ça m'évite de perdre mon temps. De toute façon j'suis pas assez payée pour aller m'interposer face à eux. » Elle avait pris ce ton mielleux pour ponctuer sa dernière phrase, celui qu'elle avait servi à son patron la dernière fois que Mikael avait cassé l'un des tabourets en s'acharnant sur l'un des saoûlards. Si elles savaient toutes deux à quel point Sam n'avait pas peur de se prendre un mauvais coup si elle pouvait imposer ses règles dans le bar, le chef en revanche semblait dupe, et n'insistait pas. Si la brune n'appréciait pas vraiment qu'on se mêle de ses problèmes à sa place, elle devait avouer qu'elle n'avait plus vraiment le panache des premiers jours, à faire régner l'ordre le long du comptoir, pas quand les pourboires se faisaient trop rares et que l'envie de quitter ce job se faisait de plus en plus pressante. « Enfin j'espère que la rémunération de mon  stage me permettra de rendre mon tablier. Six ans, ça commence à faire long. » De le dire à haute voix, ça semblait d'ailleurs faire une éternité qu'elle avait commencé à travailler là-bas. Les collègues avec lesquels elle s'entendait le mieux avaient fini par partir un à un, lui laissant le rang de plus ancienne, ce qui lui semblait pathétique au possible.

Hochant la tête avec un sourire victorieux face à la réaction d'Aspen, la brune repensa un instant au petit air satisfait qu'avait eu Lorcan à l'époque, au sermon de son père quand elle avait semblé se comporter en mauvaise perdante, à la vérité enfin dévoilée. « Au moins on sait qu'il n'était pas si meilleur que nous, ha ! » Là, c'était les échos de l'adolescente revancharde qui résonnaient alors qu'un rire s'échappait franchement. Il y avait une certaine nostalgie à ainsi déterrer ce genre de souvenirs, loin de s'imaginer à l'époque ce qui pouvait les attendre, à quel point la vie pourrait les bouleverser, les éloigner pour finir par les rapprocher à nouveau. Évoquer Matthias, c'était un peu plus difficile encore, lorsqu'aucune issue positive ne semblait se dessiner, que la crainte restait bien ancrée dans sa gorge. Parrish, c'était différent, plus simple quelque part, peut-être parce que ce n'était pas douloureux de garder ce secret bien enfoui face à lui, pas comme avec sa famille. Ce qu'en disait Aspen ne manqua pas de la crisper légèrement, pourtant, alors que l'évocation du nh25 plissait son nez et fronçait ses sourcils. L'idée que son père le découvre était encore plus insupportable, alors qu'elle secouait vaguement la tête comme pour ne pas trop s'attarder sur cette idée-là. « J'fais gaffe, vraiment. J'y vais que les jours où je suis en pleine forme, et où je risque pas de commencer à raconter ma vie dans sa tête. » Un maigre sourire prit place sur ses lèvres alors que cette perspective la glaçait sur place. « De toute façon, si j'arrête le nh24, la pire chose qui puisse m'arriver serait de l'entendre penser, et jusqu'ici personne ne s'en aperçoit, ce qui est assez vicieux, en fait... » Cette prise de conscience qui l'avait heurtée des mois plus tôt, en trouvant ce rôle de parasite mental écoeurant au possible.

Qu'elle manque à sa mère, c'était quelque chose qui dépassait vaguement la brune, à s'imaginer que le conflit devait lui manquer plutôt qu'elle-même, étant donnés leurs rapports difficiles depuis des années. La distance n'était pourtant pas une mince affaire pour elle non plus, malgré ses grands airs et cette indifférence toute feinte qui ne prendrait sans doute pas avec Aspen. A ses mots, ses épaules s'étaient légèrement affaissées, parce qu'il était inutile de se mentir, pas quand la rouquine pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. « Je lui enverrai un truc, un de ces quatre. » S'humectant les lèvres en relevant le regard vers elle, Sam se reprit en jetant un vague coup d'oeil à son portable. « Enfin, bientôt, quoi. » Et c'était ce qu'elle ferait réellement, contrainte et forcée par des événements encore impossibles à imaginer. « Si tu veux, je crois qu'il me reste du vin aromatisé, c'est pas trop violent et t'as pas de risque de finir aux alcooliques anonymes. » Souriant de toutes ses dents comme pour convaincre sa meilleure amie qu'un verre ne leur ferait pas de mal, la brune ne tarda pas à aller fouiller les placards de sa cuisine pour retrouver la fameuse bouteille. Il fallait dire qu'elle ne touchait plus elle-même à l'alcool depuis des mois, depuis qu'elle avait pris conscience de forcer sur la bouteille et de devoir reprendre le contrôle avant que la situation ne se corse. Sans doute que leurs verres ne contiendraient pas tant d'alcool que ça, mais le geste semblait symbolique, comme de trinquer à une amitié retrouvée de manière infaillible, sceller les révélations et ne plus regarder en arrière. Tendant son verre à Aspen, avant de lever le sien, Sam lui adressa un franc sourire avant de reprendre la parole. « A nous, parce qu'on le mérite bien. Et au futur, parce que j'espère bien qu'il sera de moins en moins pourri. » C'était sa manière à elle d'être optimiste, sans trop forcer le trait, sans trop en attendre non plus. « Et à tes nouveaux colocs, parce qu'il y en a un qui avait l'air sexy en plus de ça. » Riant en observant Aspen d'un air inquisiteur, la Callahan porta son verre à ses lèvres, attendant quelques détails croustillants sur le lien qu'elle pouvait entretenir avec celui-ci, et sur tout ce qu'elle aurait envie de lui raconter. Parce que c'était le coeur léger qui se remettait à battre dans sa poitrine, à retrouver tous ses repères avec elle, à savourer chaque minute de cette soirée qui ne les éloignerait pas, plus maintenant.
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