Graham Styne. Ce simple nom évoquait beaucoup de choses. Jeune héritier d'une famille aux origines allemandes très riche et connue, Graham a grandi dans l'opulence, se contentant de claquer des doigts pour obtenir ce qu'il voulait. Mais Graham ne s'est jamais contenté de ce que les autres pouvaient lui apporter. Il aspirait à être le meilleur en tout, c'est pourquoi il avait commencé des études de médecine. Pas qu'il se soucie du bien être des gens, mais il se voyait déjà chirurgien dont la renommée serait mondiale. Cela, c'était avant que les mutants ne soient découverts publiquement. A partir de ce jour, il abandonna ses études pour se donner un nouveau but : détruire cette race nouvelle. A l'image de ses ancêtres d'extrême droite qui soutenaient le pire homme que l'histoire ait porté, il avait gardé ces idéaux de race pure et ceux qui n'étaient pas comme lui ne valaient rien. Les mutants, c'était une hérésie, mais une hérésie qu'il enviait secrètement. Ils étaient plus puissants que lui, ils étaient l'évolution. Non doté de ce cadeau, il décida alors de faire d'eux des ennemis. Bientôt, l'un d'eux fit partie de son cercle, un pauvre hère qu'il fit sortir de prison contre une somme astronomique et dont il se servit comme d'une arme. Lors de leur rencontre, il fallait bien avouer qu'il n'était pas des plus rassurés. Graham, qui était toujours très sûr de lui en temps normal sentit le frisson de la peur l'effleurer lorsqu'il se retrouva seul avec Priam et que, le poussant à bout, il lui montra ses capacités. Il avait conscience qu'il aurait très bien pu le tuer en quelques secondes, mais il le tenait psychologiquement, il avait besoin de lui et il le savait. Il ne faisait jamais rien au hasard et s'offrir un mutant était un choix très réfléchi. Les Styne sont synonymes de grandeur, de pouvoir...Mais ils ne se cachent pas non plus sur leurs idées bien arrêtées.

Graham profite de la vie et part aisément dans différents excès. Il profite de son argent pour faire de grosses fêtes chez lui où l'alcool coule à flot et la débauche et la drogue se retrouvent à chaque angle de couloir. Il est loin de s'en priver, de toutes ces dérives même s'il est plus consommateur de luxure que d'autre chose. Bien qu'il aime toutes ces folies qui mènent à la déchéance de l'être humain, il ne tient pas à tomber dedans de manière irréversible. Sa consommation reste parcimonieuse et rare en dehors des soirées car il tient à avoir une vie relativement saine. Un esprit sain dans un corps sain, de son point de vue. Graham, il a grandit dans une famille ayant certains idéaux et une certaine façon d'être. Ce que ses parents lui ont inculqué, il trouve ça normal et se considère, non seulement comme le meilleur mais comme une personne à l'état d'esprit et aux croyances on ne peut plus logiques. Ceux qui ne le suivent ne sont que des incultes, des imbéciles incapables de réfléchir.

Le Styne est une espèce rare, à son grand damne. Si le jeune homme est un salopard fini, un homme sans grands sentiments, froid et hautain, il n'en reste pas moins seul et bien qu'il dise et paraisse le contraire, il arrive que cela lui pèse. Mais pour quelqu'un comme lui, trouver une personne à la hauteur de ses ambitions et ses idéaux semble irréaliste. A défaut, il passe son temps à jouer avec les gens, à multiplier les conquêtes d'un soir dont il oublie bien vite le nom et le visage, il va chasser...Avec son nouveau jouet comme guide et protecteur, son chien d'attaque qu'il tient fermement en laisse. Il le hait d'avoir ce pouvoir, d'être ce qu'il est et pourtant, il est une des rares créatures sur cette terre dont il ne se lasse pas. Il ne se lasse pas de lui faire mal, de le torturer, leurs échanges ne sont faits que d'horreurs et pourtant, il adore ça. Le fait même qu'il lui tienne tête le transporte dans une jouissance rarement acquise. Le défi, quel qu'il soit, le fait planer. La manipulation, le mal, sont ses raisons d'être. La torture et la souffrance, son plaisir. Aller plus loin, détruire, aller jusqu'au meurtre, serait l'apogée, le but ultime de sa vie. Il y viendra sans doute un jour, et ce jour là, il sera accompli.