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 (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.   (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark. - Page 13 Icon_minitimeJeu 22 Sep 2016 - 20:10

This light will guide you home
— cesare demaggio & isolde saddler —
Underneath the echoes, Buried in the shadows There you were. Drawn into your mystery I was just beginning To see your ghost But you must know. I'll be here waiting, Hoping, praying that This light will guide you home. When you're feeling lost I'll leave my love Hidden in the sun For when the darkness comes. — when the darkness comes.

Isolde, elle était du genre à penser que les histoires d’amour c’était toujours trop compliqué, que ça apportait plein de problèmes et que dans son cas à elle, ça c’était toujours mal terminé. Elle avait fait de quelques cas une généralité et pendant des années ça n’avait pas eu beaucoup d’importance, elle n’avait pas eue l’impression d’être particulièrement malheureuse, parce qu’elle avait fait le choix de fuir l’amour comme la peste, elle n’avait pas eue l’impression que quelque chose manquait à sa vie. Sa vie avait toujours été bien équilibrée, elle n’était pas particulièrement triste d’être toute seule, elle estimait qu’elle avait su trouver la compagnie dont elle avait besoin, toujours sur de courtes périodes, toujours sans sentiments, loin d’un attachement qu’elle avait toujours pensé plus destructeur qu’autre chose. Peut-être qu’elle avait toujours été trop négative, où trop traumatisée par ce qu’elle avait connu avec Bonnie pour seulement essayer de se dire que c’était pas censé se terminer comme ça à tous les coups. Après tout, elle était une fille extravertie, motivée, dynamique, loyale et pas trop mal physiquement parlant, alors si elle l’avait voulu, elle aurait sans doute pu se trouver un petit-ami ou une petite amie, quelqu’un qui l’aurait aimée et qu’elle aurait aimé en retour, sans que ça se finisse forcément mal. Mais pourtant, pendant des années et des années, elle s’était interdit de tomber là-dedans, dans ce qu’elle aurait bien volontiers appelé un piège. Un jour, malgré tout, elle avait croisé la route de Cesare, ce type dont elle avait voulu percer les mystères et à force de trop creuser, elle avait fini par s’y attacher à Cesare, plus que ça, elle avait fini par tomber amoureuse et ça l’avait faite flipper au début, après, ça l’avait brisée, alors qu’elle s’était dit qu’au final, elle avait eu raison pendant des années, l’amour, ce n’était tout simplement pas fait pour elle.

Elle avait eu ce profil de la fille juste bonne à finir célibataire, avec ses quinze chats, peut-être que c’était pour ça qu’elle n’avait jamais adopté de chats, alors qu’elle les trouvait adorables et qu’elle aimait les animaux, les chiens, plus que les chats, mais deux chiens en appartement, ça aurait été compliqué, alors qu’un chien et un petit chat, ça aurait pu le faire. Enfin bon, au moins, sans chat à porter de main, elle ne passait pas pour la fille condamnée à ce genre de vie. Heureusement pour elle, sans doute, les choses avaient finies par changer et Cesare était de retour dans sa vie. Maintenant, elle ne pouvait plus s’imaginer une vie où elle serait toute seule, maintenant elle n’avait plus envie de fuir l’amour comme la peste. Au contraire, elle voulait rester toute sa vie avec Cesare et l’amour avec lui, elle plongeait en plein dedans sans se poser de questions. Elle l’aimait trop pour faire marche arrière et elle avait trop souffert de leur séparation pour imaginer sa vie sans qu’il n’en fasse partie. Là dans ses bras, c’était probablement le meilleur endroit du monde, sa peau contre la sienne, leur union qui lui arrachait des frissons, des émois à l’image su plaisir qu’elle sentait se répandre partout dans ses veines. Toutes ces sensations en elle, elles étaient comme des preuves des sentiments qu’elle avait pour lui et qui rendait cet instant magique et unique, quand bien même ce n’était pas la première fois de la soirée qu’ils se retrouvaient à faire l’amour. Avec Cesare, ça semblait toujours être unique, alors que dans les histoires sans intérêt de sa vie, ça n’avait été qu’une fois de plus, un plaisir qui faisait du bien mais qui n’avait rien de grandiose, juste un besoin comblé. C’était bien différent avec Cesare, c’était bien plus que ça, elle n’était pas sûre de pouvoir un jour trouver un mot pour définir ce qu’elle pouvait ressentir quand elle était avec lui, l’amour en même temps, c’était peut-être le sentiment le plus compliqué à mettre en mots. Elle l’aimait et elle voulait le garder auprès d’elle à tel point sans doute qu’alors qu’il était venu l’embrasser, ses mains s’étaient agrippées à ses épaules, ses ongles se glissant sous sa peau, décidément, fallait croire qu’elle était décidée à vraiment essayer de lui laisser des traces d’ongles indélébiles contre sa peau.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.   (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark. - Page 13 Icon_minitimeMar 27 Sep 2016 - 3:20


ALL I WANT IS TO FEEL MY HEART BEATING
i will stay with you tonight
hold you close 'til the morning light
in the morning watch a new day rise
we'll do whatever just to stay alive
☆☆☆

D’ici quelques heures, ou même une fois le soleil bien haut dans le ciel, quel que soit le moment où l’infini temps qu’ils passeraient ensemble pour cette occasion, y’aurait forcément la réalité qui reviendrait se mettre entre eux, pour les ramener sur terre. Y’avait eu une époque, pourtant, où Cesare, pour ne pas avoir à trop souffrir des conséquences du réel, avait préféré fuir tout ce qui pouvait être sentimentalement trop prenant : ç’avait été l’amour à plus vaste échelle à une époque, alors qu’il avait dépassé la vingtaine, qu’il s’était découvert transmutant, et qu’il avait sans cesse craint pour sa vie. Et une fois qu’il s’était épris d’Isolde, et que leur amour avait été si cruellement puni par ses parents à lui, il avait décidé d’renoncer à elle, tout court : rien qu’pour n’plus la blesser elle, pour n’plus se blesser lui-même, non plus ; ne plus avoir à faire ce choix, entre elle, eux deux, l’espoir d’un avenir, et la vie de dizaines de personnes. Il avait été désespéré, au bord du gouffre ce soir-là, à l’entrepôt : c’n’était pas pour autant qu’il avait bien vécu le choix qu’il avait fait, acculé, dos au mur, et pressé par des géniteurs qui étaient si brusquement revenus dans sa vie, alors même qu’il les avait si volontiers oubliés, pendant tant d’mois. Alors cette attitude distante et fuyarde, le brun avait aussi décidé d’l’adopter vis-à-vis du ventre rebondi qu’avait exhibé la mutante lorsqu’elle lui avait hurlé à travers un couloir qu’elle était enceinte. Mille fois, il s’était dit que ce serait mieux pour cet enfant, de n’jamais savoir qui était son père, ni même d’savoir dans quelles circonstances désastreuses sa mère s’était éprise d’un homme, pour que leur romance ne s’finisse dans un tas de cendres fumantes. Mais pour le coup, fallait croire que Cesare n’fuyait plus l’ardeur des moments et des choix difficiles : ils savaient, tous les deux très bien, que tôt ou tard, il faudrait qu’il passe cette porte sans s’retourner, et qu’ça leur ferait un mal de chien, comme toutes les autres fois. Mais il était quand même venu, avec tant de volonté, tant d’envie, le simple désir de la voir. Certes, y’avait aussi eu la crainte viscérale qui lui soit arrivé quelque-chose, à Isolde, au vu du message qu’elle lui avait envoyé, n’fixant qu’un lieu de rendez-vous, et quelques informations bien vagues. Il avait compris pourquoi dès qu’il était arrivé, mais il n’empêchait pas qu’il avait passé tout l’trajet à se faire tout un tas de scénarios désastreux dans la tête, dans lesquels elle avait été attaquée par un hunter, blessée, ou autre. Ouais, pour l’coup, après avoir passé près d’vingt-cinq ans de sa vie à éviter les problèmes sentimentaux, d’trop s’attacher à une femme trop innocente, trop différente pour entrer dans sa vie, il était en plein dedans, désormais. Et Cesare avait découvert toute l’ardeur amenée par l’amour : la faiblesse que les autres pouvaient utiliser contre lui, parce qu’il aimait quelqu’un avec cette force incommensurable, puissante et handicapante à la fois. Souvent, il s’l’était dit, ça aussi ; qu’aimer Isolde, aimer toutes les précédentes, aimer cet enfant, ç’aurait été un handicap duquel il n’avait pas besoin s’il voulait survivre, s’il voulait sauver sa sœur, s’ils voulaient s’en sortir. Il lui aurait bien dû ça, à Aria ; une croyance qu’il s’était assénée, encore et encore, jusqu’au jour d’sa mort.

Alors, c’était cruel d’penser comme ça, mais parfois, Cesare s’disait que si Aria n’était pas morte, Isolde et lui, ils n’en seraient pas là où ils étaient maintenant. Lui, il n’aurait jamais été au bord du gouffre, désespéré et décharné comme il l’avait été quand elle l’avait retrouvé dans sa chambre de motel. Il aurait toujours eu cette responsabilité à endosser, et ç’aurait occupé toute sa tête : alors peut-être que cette nuit-là, à son appartement, elle s’rait arrivée aussi. Mais à ses yeux, à son cœur, elle n’aurait été que l’erreur cruelle et imprudente du grand-frère qui désertait ses responsabilités. Et ouais, depuis l’temps, quand il en avait parlé avec la blonde, il avait réalisé que ç’avait été stupide, con et destructeur d’penser comme ça : de porter d’la sorte le monde à bout de bras, comme s’il n’pouvait qu’endurer, soutenir sans vraiment vivre. N’était-ce pas aussi la façon dont Isolde vivait sa vie, elle-même ? Toujours à s’dire prête à donner sa vie pour sa cause, toujours à clamer haut et fort que sa cause en valait la peine plus que l’reste. Tout ça ; ces répliques qui lui avaient écorché le cœur à chaque fois, et l’faisaient encore quand il y pensait – quand il pensait à elle, qui n’vivait qu’à moitié. Quand il pensait à lui, aussi, à la façon dont il n’faisait pas le poids. Et encore plus désormais quand il pensait à Clara : est-c’que ç’allait vraiment aller jusqu’au bout ? Est-c’qu’il était si réellement possible, que leur fille grandisse orpheline, à cause d’Insurgency, à cause des hunters, à cause de l’entêtement de la Saddler ? C’était c’qui lui avait fait péter un câble quand il avait découvert son embarquement dans la campagne à la mairie : ça, et l’fait qu’elle n’ait pas jugé bon de le lui dire, parce qu’il n’faisait pas partie d’sa vie, peut-être pas partie d’ses plans de futur, à c’point-là. C’était c’qui lui enserrait les tripes, souvent ; de peur, de hargne, de désarroi. C’était ce qui le poussait à profiter, paradoxalement, avec tant d’ardeur aux moments qu’ils pouvaient passer ensemble : parce que quand est-c’qu’ils s’arrêteraient ? Quand est-c’qu’eux deux, ils atteindraient ce point de non-retour où les choses n’étaient plus compatibles ? Quand est-c’que leurs devoirs surpasseraient leur amour ? Ils s’l’étaient dit, ouais, au terme de toutes les semaines qu’ils venaient de passer séparés l’un d’l’autre ; plus jamais. Mais ils s’étaient déjà faits tout un tas d’promesses qu’ils n’avaient pas vraiment tenues. Il voulait y croire, pourtant ; rien que parce qu’y’avait Clara, et parce que tout c’qu’il avait dit était vrai : y’avait pas de page à tourner après Isolde, pas d’autre personne à aimer ; c’était elle, avec toute cette force destructive, salvatrice et douloureuse, qui les définissait si bien. Alors il aimait, Cesare, dans une inquiète, obsessive, amoureuse pulsion, sentir le corps d’Isolde contre le sien – chaud et vivant ; sentir aussi, ses ongles s’accrocher à sa peau avec cette ferveur qu’ils s’connaissaient si bien, et qui les avait déjà rassemblés, après de nombreuses épreuves. C’était bien leur endurance à tout ce qu’ils avaient déjà essuyé, qui poussait le brun à avoir autant foi à ce qu’ils pouvaient être, malgré tout ça ; peut-être bien que l’bonheur pouvait durer un certain temps, même s’il n’osait pas vraiment y croire encore, pour l’heure. Il se sentait toujours y approcher, vulnérable et consentant, pendant ces rares heures qu’il avait l’droit de passer avec Isolde. Et faire l’amour, comme ça, laisser leurs corps et leurs sens s’exprimer pour eux, c’était un bon moyen d’privilégier le naturel, aussi – la spontanéité de chairs qui n’pouvaient pas mentir, ni grappiller inutilement du temps, ni essayer de s’défiler. Chaque frisson qui le parcourait était sincère ; et au moins, ils n’avaient pas ces discussions aux abords de la douleur, où insidieusement, sans le dire en mots fermes et définitifs, ils se demandaient bien tous les deux, pendant combien d’temps ils pouvaient continuer de vivre comme ça. Ou même si un jour, ils auraient la volonté d’être plus : est-c’que leurs promesses n’empiétaient pas directement sur c’qu’elle était, maire engagée dans la lutte des transmutants ? Est-c’que ces mêmes promesses, n’allaient pas à l’encontre du cercle-vicieux dans lequel il était, lui, désormais ? Cesare, il voulait y croire ; corps et âme, il y croyait dans les fibres les plus infimes d’son être. Mais ils appartenaient à un monde où ils se torpillaient eux-mêmes aussi : ce bureau en était la preuve, tout comme chaque fois qu’ils d’vaient prendre des destinations différentes, se séparant à chaque aube. C’était compliqué ; peut-être trop compliqué pour qu’ils osent en parler : leurs lèvres, leurs épidermes, leurs corps livraient des mots qui n’existaient pas, et débordaient d’une vérité intime qui, au moins, défiait tout ce qui était trop réel et trop prenant et s’posait toujours au milieu de leur couple, pour faucher leurs espoirs futurs.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.   (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark. - Page 13 Icon_minitimeMer 28 Sep 2016 - 20:54

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Retrouver Cesare ce soir, c’était pour un temps limité, Isolde le savait bien. Elle l’avait su quelques heures plus tôt quand elle avait décidé d’abandonner ce qu’elle était en train de faire pour envoyer un message à Cesare et lui demander de la rejoindre dans ce château. Elle avait su qu’à un moment où à un autre, ils se retrouveraient à devoir se séparer l’un de l’autre, comme toutes les fois où ils avaient été ensemble. Mais elle savait aussi Isolde que même un peu de temps ensemble, c’était mieux que beaucoup de temps sans ce voir. Ils avaient expérimenté la distance récemment. Pendant plusieurs semaines, ils étaient restés loin l’un de l’autre, sans pouvoir ni se voir ni se parler, alors elle savait maintenant que même si les séparations étaient difficiles, elle préférait encore passer par là que de devoir rester loin de lui. Ouais, y aurait un moment, dans la matinée où ils devraient se dire au revoir, sans avoir la moindre idée de où et quand ils allaient se revoir. Ce moment serait forcément très dur à vivre, ce serait triste et douloureux, mais au moins, ils auront eu un moment ensemble et globalement pour le moment, elle pouvait affirmer que la soirée était excellente, quand bien même y avait eu l’ombre d’un accrochage à un moment, tout le reste était assez parfait pour effacer ça. Ce serait forcément plus simple de se séparer demain matin, en sachant qu’ils se reverraient bientôt, puisqu’ils se l’étaient promis, que cette fois où ils avaient pris la décision de s’éloigner pour plusieurs semaines d’affiliées. Tout ce passerait bien le lendemain, quand ils devraient, encore une fois partir chacun de leur côté. Elle en avait l’intime conviction depuis qu’elle avait envoyé ce message, des heures plus tôt. Ça le serait toujours, parce que ce serait toujours mieux de le voir, même pour quelques heures que de devoir se passer de lui.

Au moins pour l’instant, elle n’avait pas besoin de penser à ça, parce qu’il était encore avec elle et que la nuit pouvait être très longue, tout autant que la matinée avant qu’ils ne soit obligés de partir chacun de leur côté. Ils avaient encore le temps d’en profiter ce soir et demain matin. Ils auraient encore l’occasion d’en profiter plus tard, parce qu’elle savait Isolde, qu’ils se reverraient rapidement. Ils se l’étaient promis et en plus, elle avait un déménagement à effectuer et de toute l’aide qu’elle pourrait recevoir de Radcliff, la seule dont elle voulait vraiment, c’était celle de Cesare, même un déménagement, ça pouvait être une bonne excuse pour se revoir. Y avait aussi cette histoire avec Callahan, un autre prétexte dont ils pourraient se revoir. Même sans ça, sans doute qu’elle ne tiendrait pas très longtemps avant de lui envoyer un nouveau message pour lui demander de la rejoindre, sans raison particulière, juste parce qu’elle aurait envie de le voir. Elle était trop bien avec lui pour supporter l’idée de se passer de lui trop longtemps. Elle voulait rester avec lui pour toujours, mais sans doute qu’elle se contenterait simplement du temps qui lui était imparti. Pour l’instant, elle était avec lui, contre lui, ses ongles ancrés dans sa peau, comme dans une volonté de le retenir plus étroitement contre elle. Elle était trop bien là avec lui, contre lui, se régalant des frissons qui se répandaient contre sa peau, réveillés par le plaisir qui glissait partout dans ses veines, ce plaisir qui passait le seuil de ses lèvres, dans des gémissements toujours plus forts qui la forçait, malheureusement, à lâcher les lèvres de Cesare bien plus souvent qu’elle ne le voudrait, pour se jeter de nouveau dessus rapidement, comme si elle était complètement incapable de passer de ses baisers plus de deux secondes. Elle ne pouvait vraiment pas s’en passer de ses baisers, comme de sa présence qui était devenue un besoin vitale pour elle, elle en était certaine, elle ne pouvait définitivement plus se passer de lui.
 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.   (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark. - Page 13 Icon_minitimeLun 10 Oct 2016 - 11:43


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Il se demandait, Cesare, si un jour entre eux deux, il pourrait y avoir des temps infinis où ils pourraient oublier les épreuves, les choix difficiles, et les longues périodes de séparation. Se profilait-il à l’horizon pour Isolde et lui, des moments aisés où ils n’auraient plus à compter leurs heures ensemble, ni même le souvenir trop pressant de ces fois où ils avaient dû choisir. Entre eux deux, c’bonheur si aisé décroché au bord des lèvres l’un de l’autre, et leur sécurité ; celle de leur fille, celle de tout ce qu’ils avaient plus ou moins tatillonné à construire – l’équilibre précaire des choses qu’ils n’voulaient pas perdre, malgré tout. Peut-être mieux valait-il qu’ils soient encore prudents ; qu’ils s’répètent encore et encore, que c’était compliqué et qu’ils verraient bien plus tard. Au moins, ça leur éviterait les déceptions. Et puis, ça semblait être la loi élémentaire de tout ce qui faisait leur histoire encore : peu importait le bonheur qu’ils éprouveraient en se retrouvant ce soir, il devrait retourner chez son père. Peu importait que son cœur veuille, lui, rester avec Isolde, ses devoirs étaient là-bas, la prudence lui exigeait de faire les choses bien alors même que Rafael n’était en rien un homme auprès duquel le DeMaggio était sauf. Comme quoi, y’avait tout un paradoxe des fois, dans la façon dont les choses fonctionnaient. Mais pour grappiller au moins un peu de temps avec Isolde, Cesare était bien prêt à s’contenter de quelques minutes éparses, quelques heures douloureuses, quelques temps reposants : c’était mieux que rien, mieux que la longue séparation qui s’étalait sur des semaines entières, un temps heureux qu’ils n’avaient pas eu depuis bien longtemps. Ouais, elle n’semblait pas encore être au tournant, la vie idéale où ils pourraient passer des semaines et des semaines, rien que tous les deux, sans compter et sans soupeser. Mais peut-être bien qu’ils n’étaient pas faits de ça, malheureusement ; peut-être bien que la pauvre Clara, elle avait vu le jour au milieu d’un couple, une histoire qui avait sa propre logique. Peut-être bien que du coup, même si ses parents s’aimaient, même s’ils s’aimaient à la folie la plus déraisonnée qui soit, ils n’seraient jamais ensemble : parce qu’elle avait des responsabilités qu’elle avait choisies, et parce qu’il avait des devoirs, qui allaient toujours bien plus loin qu’un quotidien confortable et prévisible. Sa vie à lui, elle n’avait jamais été faite de ça, de moments évidents comme ceux que les gens lambda vivaient ; il pouvait s’y croire y aspirer, pour Clara, pour Isolde. Mais c’n’était pas vraiment au goût du jour, quand Clara n’était qu’un tout petit bébé, et qu’Isolde, elle, elle avait ses propres préoccupations, ses propres ambitions qui l’éloignaient elle-même de c’genre de vie-là.

Y’aurait peut-être même toujours un Kingsley Moren, pour bien leur rappeler la distinction entre les vies normales, et c’qu’ils avaient choisi eux : le fait de risquer leur survie, leur sécurité, encore et encore. Celle de leur fille aussi. Celle de ces poignées de personnes à qui ils tenaient, et dont ils avaient déjà perdu tant de pans : elle son père, sa meilleure amie – lui, sa sœur, sa mère. Et toujours, l’arôme d’une ambiguïté culpabilisante, abandonnée derrière. Et quand il était avec la blonde, dans ses bras ou à essayer de réécrire le temps qui était passé, au moins, le brun n’voulait plus penser à tout ce qui le rattachait à c’qui faisait la vie, quand il était auprès de son père. Non, il n’voulait certainement pas penser à Rafael quand il aimait Isolde avec tant d’ardeur, quand il l’avait vivante et réelle sous ses touchers. Ouais, paradoxalement, même si c’était compliqué et douloureux, il tenait à ce que ces deux parts d’sa vie et de son être restent distinctes et séparées par tout un fossé. Tant pis, il ferait la traversée pour aussi longtemps qu’il le devrait ; parfois, c’était justement ces efforts-là, qui donnaient encore plus de saveur aux instants heureux. C’était ça qui en valait la peine. Ça qui rendait tout toujours aussi évident. Ça qui prouvait que, des semaines plus tard, même sans se voir, sans même se parler, sans pouvoir se contacter, il aimait toujours autant la saveur au creux des lippes d’Isolde Saddler et de nulle autre. Il se sentait vivre, quand elle tremblait des pieds à la tête tout contre lui, secouée par les souffles de la jouissance qui grimpait, grimpait en eux à chaque étreinte de leurs âmes entremêlées. Et Cesare, il se savait n’en être que plus vivant que jamais ; et ça en valait la peine. Ça valait la peine d’endurer chaque instant difficile, chaque épreuve, chaque provocation de la part de son père, chaque goutte de sang sur ses mains. Alors que sa vie entière était criblée de doutes, il savait, Cesare, grâce à Isolde, qu’il n’voudrait échanger son sort pour aucun autre, à Radcliff ou où que ce soit dans le monde. Et pourtant, pendant combien d’temps, à une époque, avait-il aspiré à être quelqu’un d’autre ? Il s’était senti sans attache, sans amour, sans appartenance à ces époques-là ; maintenant, il avait tout ça. Et ça faisait un mal de chien, parfois, quand c’était dur et que les temps de séparation forcée s’faisaient longs ; quand les épreuves semblaient trop leur en demander. Mais quand c’était bon, c’était évident, organique, part de son être et de son âme tout à la fois. Aussi évident et aisé que les mots d’amour qu’il glissait au creux de son cou, contre sa gorge, juste entre ses lèvres, le temps de reprendre un souffle entre leurs baisers. Aussi évident que la sensation d’connaître sa peau juste sous sa main, cette chaleur rassurante et familière à la fois. Il savait, Cesare, que beaucoup d’couples avec l’histoire se fanaient à cause de l’habitude, de l’arôme de l’habituel – lui, tout c’qu’il ressentait en serrant Isolde contre lui, en lui arrachant ces frissons ravageurs avec ses caresses, c’était que c’était trop bon, trop évident, pour qu’un jour ça n’éveille pas la vie en lui.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.   (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark. - Page 13 Icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 19:07

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Toutes ces semaines qui l’avait séparée de Cesare, elles avaient été trop longues, trop dures, trop agaçantes, trop angoissantes parfois. Elle n’avait eu qu’une hâte bien souvent, ça avait été qu’enfin ça s’arrête. Que les élections se terminent et qu’elle puisse retrouver Cesare. Elle n’avait pas su pourtant, si elle pourrait le revoir pile à la fin des élections, ou s’il aurait fallu qu’elle attende. Et si jamais elle avait dû perdre les élections, comment est-ce que ça ce serait passé ? Elle ne savait pas trop, mais elle y avait réfléchi, pendant ces semaines et elle avait bien facilement imaginé que Lancaster, il voudrait se venger d’elle et de la façon dont elle avait décidé de s’opposer à lui. S’il avait de nouveau eu les pouvoirs à Radcliff – plus de pouvoir que ceux que le rôle de maire devait normalement lui accorder – est-ce qu’il n’aurait pas cherché à l’éliminer ? Il n’avait même pas attendu qu’elle perde pour essayer de l’éliminer après tout. Elle s’était dit alors, que la meilleure chose à faire, ce serait de s’enfuir, de faire ses bagages et de quitter la ville avec Clara, mais y avait Cesare aussi. Il l’avait dit, un peu plus tôt, qu’il irait n’importe où avec elle. Mais, avant qu’ils ne se retrouvent, dans toutes les réflexions qu’elle avait pu se faire, y avait eu des moments où elle avait eu peur que pour une raison ou pour une autre, il soit coincé avec son père, ou elle ne savait pas trop quoi, mais qu’au final, ils soient encore séparés pendant bien longtemps. Elle était contente de les avoir gagnées ces élections, pour un tas de raison, dont celle-là, elle n’avait pas eu besoin de quitter la ville en un temps record. Elle était encore là et au final, elle avait retrouvé Cesare, d’abord dans des conditions qui n’avaient pas été franchement idéales, puis ici, maintenant, dans ce bureau où rien ni personne ne pouvait venir les empêcher de fêter leurs retrouvailles comme ils avaient choisi de le faire.

Elle voulait changer les choses à Radcliff, rendre les choses moins compliqué, combattre de façon conventionnelle, les hunters et elle espérait encore qu’en étant maire de la ville, ça allait pouvoir marcher. C’était encore tout récent et elle avait bien des idées pour améliorer les choses, mais elle ne pouvait pas encore savoir si elle allait y parvenir. Elle voulait que ça marche, après tout si les choses étaient moins catastrophique à Radcliff, peut-être qu’ils auraient leur chance, Cesare et elle, de pouvoir être ensemble plus longtemps que ce qu’ils avaient là. C’était dans sa liste de motivations, ce but-là, parmi tous les autres. Il était sans aucun doute beaucoup plus personnel que les autres, mais y avait pas de mal à vouloir aussi des trucs pour elle-même. Elle n’était pas du genre à faire beaucoup de plans pour son propre bonheur après tout. Elle luttait pour une cause, depuis des années et des années et pas juste pour elle. Y en avait plein comme ça, même à Insurgency, qui était là plus par vengeance que par volonté d’aider. C’était pas son cas à elle, la vengeance, elle avait beau en avoir eu envie, besoin peut-être parfois, elle n’avait jamais réussi à aller jusqu’au bout. Dommage, peut-être que si elle avait tu Rafael, l’autre soir, Cesare et elle, ils n’auraient pas besoin de ne se voir qu’en cachette, quelques fois, de temps en temps, trop rarement. Au moins, leurs quelques fois qu’ils passaient ensemble, ils avaient toujours le moyen de les rendre uniques, mémorables et d’en profiter sans se soucier de quoi que ce soit d’autre, à part d’eux deux et de Clara. Elle était si bien là avec lui, accrochée à son corps comme si elle ne voulait plus jamais le lâcher, à frissonner tout contre lui, plongée dans un plaisir qui agitait toutes les fibres de son corps. Ils étaient peut-être pas assez souvent ensemble, pas autant qu’ils le voudraient, mais quand ils étaient là, tous les deux, serrés l’un contre l’autre, elle avait cette impression d’être la femme la plus heureuse du monde et que sa vie, elle était parfaite, dépourvue de tout problème. Si elle ne pouvait pas aller crier son amour pour Cesare sur tous les toits de la ville, elle pouvait au moins l’exprimer là, à plein poumons, sans la montre retenue, entre les quatre murs de cette pièce, là où ils n’y avait qu’eux eux, loin, très loin du reste du monde.


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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.   (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark. - Page 13 Icon_minitimeMer 28 Déc 2016 - 5:12


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Leurs imprudences, leurs désirs égoïstes rien qu’à eux, Cesare et Isolde, ils avaient passé bien trop de temps à en payer les conséquences. Comme s’ils étaient des criminels, qui commettaient là, le pire acte qui soit : n’penser qu’à eux, dans des moments où ils laissaient à leurs esprits et leurs cœurs, une chance de se reposer. Lui, il avait eu l’impression de la trouver avec elle, cette paix de la tête et des tripes, quand il s’était juste senti exister pour lui-même, pour des moments passés à contempler l’évidence de chaque sentiment qui faisait pulser, pulser son cœur dans une harmonie doucereuse. Et pendant des mois, tous les deux, ils en avaient ramassé les miettes sanglantes : les morceaux de leur histoire réduite à néant, la confiance, l’évidence de l’amour, le bonheur, la sécurité, tout réduit à néant par des actes qui avaient bien trop vite dépassé leurs pires cauchemars. Cesare, il aurait voulu pouvoir être l’homme qui aurait la prétention de n’jamais avoir blessé Isolde – il se sentait n’jamais avoir déçu Aria, bien souvent : avoir toujours été le bouclier qui s’était posé entre elle et le reste du monde, l’oreille attentive à ses doutes et ses secrets, les paroles encourageantes et réconfortantes dans les moments où elle avait eu envie de baisser les bras. Il avait juste voulu être cette personne-là pour Isolde aussi ; qu’elle ait été une transmutante, avec le temps, c’était devenu cette infime information qui n’avait plus eu la moindre importance dans le paysage de leur relation. Et pourtant-… pourtant, ç’avait été plus compliqué que jamais : pour chaque instant de trêve, chaque assurance qu’ils avaient eues l’un avec l’autre, les deux amants avaient passé des semaines, des mois à se déchirer, se blesser, se dire des vérités et des mensonges trop cruels et trop blessants. Ils en avaient payé les conséquences, maintes et maintes fois, des bons moments amoureux qu’ils avaient fait passer avant leurs causes, leurs devoirs, ce qui avait tant guidé leurs vies : peut-être que ç’aurait dû les vacciner pour de bon, leur faire fuir l’amour comme ils n’avaient jamais rien fui d’autre. Peut-être que ç’aurait dû renforcer la haine d’Isolde pour les hunters, et le désarroi aurait dû lui, le pousser à s’perdre plus encore dans les chemins emplis de dichotomie qu’il avait eu l’habitude d’emprunter, toute sa vie. Ouais, souvent pendant ces mois-là, il avait tant frôlé le désespoir, Cesare, qu’il aurait peut-être même été prêt à retourner auprès de ses parents, brisé comme jamais, chacune de ses volontés d’indépendance foulée et réduite en morceaux, pour qu’il n’devienne rien d’autre que le bon petit soldat qu’ils avaient passé tant d’années à construire. Et à chaque fois qu’il s’était senti faiblir comme ça, y’avait eu Isolde, quelque part : une rencontre hasardeuse dans une base militaire, au détour d’une rue, un face à face houleux qui lui crevait le cœur. Ou la brusque nouvelle, qu’leurs vies, quoiqu’ils fassent, étaient entremêlées l’une à l’autre, avec la future naissance d’un bébé. Leur bébé.

Y’avait pas à prétendre alors, plus à mentir, pas à essayer quoique ce soit d’autre : ç’avait toujours été Isolde qui l’avait ramené vers cette voie à laquelle il aspirait tant aujourd’hui. Celle des bons choix, de ses propres choix à lui – les volontés du type qui voulait mieux faire, et sentait le sang sur ses mains comme un handicap poisseux et dégueulasse, plus que comme une quelconque victoire ou un acte de bravoure pour sauver le monde des humains. Avec Isolde, il appartenait. Avec Isolde, il existait, probablement pour la première fois d’toute sa vie. Et bien sûr qu’il aurait voulu n’être synonyme que de ça pour elle, une évidence habitant leurs regards quand ils s’observaient, incapables d’voir le reste du monde quand ils étaient tous les deux : il avait pendant si longtemps, vécu avec la peur d’la perdre, habité avec l’assurance qu’il le mériterait, d’toute manière, qu’il avait bien du mal à croire qu’ils en étaient là. Qu’ils surmontaient, ensemble, avec le désir toujours plus ardent d’se retrouver, de n’jamais plus se perdre, de s’promettre toutes ces choses qui semblaient totalement irréalisables, mais alimentaient leurs cœurs d’une énergie audacieuse. Cesare, nan, il n’se serait jamais pris à rêver avec qui que ce soit d’autre qu’avec elle ; que pour elle, pour Clara, pour eux trois, et toutes ces impressions qui traversaient son âme et réécrivaient tout son être quand il était avec elles. Il n’se serait jamais vu devenir un père, il n’se serait jamais deviné pouvoir être l’amoureux épris qui s’laissait prendre par le romantisme, la tendresse, la douceur – pourtant, il était tout ça, là maintenant, n’existant qu’entre ces quatre murs, échappant à la conscience qu’il devrait redevenir le Cesare dur à cuir qu’il s’imposait à être, quand il était à Radcliff, chez lui soi-disant, sous l’œil de l’ennemi. Il n’avait que trop bien conscience, alors, lui, de chaque tournant, chaque péripétie, chaque imprévu qui pourrait faire qu’ils se perdraient, Isolde et lui. Elle pourrait disparaître, comme ça. Mourir, comme Aria. Elle pourrait s’mettre à aimer quelqu’un d’autre, quelqu’un de mieux, quelqu’un de plus évident à aimer. Elle pourrait s’réveiller un beau matin, voir qu’il était celui qui l’avait trahie, et qu’elle était mieux sans lui, et que Clara serait mieux sans ce père-là dans son futur. Il pourrait, lui aussi, faire un énième pas d’travers, perdre la tête, s’perdre lui-même. C’était bien pour ça qu’ils étaient là, à déguster chaque seconde de leurs retrouvailles, comme ils avaient enduré chaque minute de leur séparation : de trop longues semaines, qui n’avaient laissé aucune blessure comparable au bonheur qui flottait dans ses veines, pompait, pompait avec son sang à travers chaque fibre de son corps. Cesare, il n’savait que trop bien que chaque souffle qu’il partageait avec Isolde était un cadeau, chaque toucher frissonnant contre sa peau un instant de plus, gratifié d’il ne savait quelle grâce. Celle de quelqu’un d’assez fou pour l’aimer. Quelqu’un d’assez fou pour l’avoir pardonné. Dans la pénombre, alors, il ne résista pas à chercher le regard d’Isolde, ajoutant un brin de romantisme à leurs étreintes impétueuses et brûlantes, enivré par la mélodie de ses émois. Il colla son front fiévreux à celui de la blonde, ses mèches noires se perdant dans l’or de ses cheveux à elle, leurs peaux se mêlant l’une à l’autre – sombre contre si blanche, avant que leurs lèvres ne se retrouvent, entrent en collision en des baisers conquérants, cavaliers comme leurs corps, leurs êtres à la jouissance effervescente, juste à la charnière de leurs lippes ; leurs souffles rauques, les grognements et les gémissements, les râles et les battements furieux du cœur.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.   (event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark. - Page 13 Icon_minitimeDim 1 Jan 2017 - 23:18

This light will guide you home
— cesare demaggio & isolde saddler —
Underneath the echoes, Buried in the shadows There you were. Drawn into your mystery I was just beginning To see your ghost But you must know. I'll be here waiting, Hoping, praying that This light will guide you home. When you're feeling lost I'll leave my love Hidden in the sun For when the darkness comes. — when the darkness comes.

Elle n'avait jamais cru Isolde, qu'elle pourrait aimer quelqu'un un jour de la même façon dont elle aimait Cesare. C'était le genre d'histoire dont elle n'avait même pas voulu dans sa vie, persuadée que tout ça ce n'était pas fait pour elle. Ouais elle avait bien souvent prétendu qu'elle n'était pas le genre de fille qui avait besoin de quelqu'un dans sa vie pour être heureuse. Maintenant, elle savait bien qu'elle avait eu tort pendant tout ce temps. Elle ne pouvait plus nier l'évidence, alors que, bien évidemment, pendant ces quelques semaines passées loin de Cesare lui avait bien prouvé à quel point elle avait l'impression d'être malheureuse, dès qu'il n'était pas avec elle. Il lui avait tellement manqué, qu'y avaient des moments où elle avait cru qu'elle allait devenir cinglée. Il y avait eu une époque pourtant pendant laquelle elle aurait pourtant juré qu'elle se portait mieux quand elle était loin de lui. Est-ce que ça avait été seulement vrai à un moment ? Si fallait y repenser maintenant, avec le recul, elle devait bien admettre qu'au final, si elle n'avait vraiment pas eu envie de le voir, elle se serait barrée bien vite - ou l'aurait foutu à la porte - à chaque fois qu'ils s'étaient retrouvés l'un en face de l'autre. Pourtant y avait bien eu ce truc qui avait fait qu'encore et encore, elle était resté à se disputer avec lui, tout en sachant très bien que la plupart du temps, les paroles qu'ils échangeaient étaient une véritable perte de temps. Heureusement tout ça, c'était derrière eux à présent, elle en était bien contente Isolde, parce que clairement, elle était plus heureuse maintenant qu'elle ne l'avait été pendant toute cette période, faite d'engueulades à tout va.

Inévitablement, c'était encore mieux quand ils pouvaient être ensemble, vraiment ensemble et non pas séparés pour une histoire de sécurité, parce qu'ils étaient tous les deux lancés dans une cause, un but à atteindre et que rien ni personne ne semblait à même de les détourner de tout ça. Elle savait bien maintenant, Isolde, que c'était sa volonté d'être maire qui les avait séparés pendant toutes ces semaines et si ça n'avait pas été ça, sans doute que ça aurait été ces choses insensées qu'ils s'étaient dites, quelque temps plus tôt, que rester loin l'un de l'autre pour le moment, c'était mieux. C'était complètement faux ça, ils étaient mieux ensemble. Il lui avait sauvé la vie à la mairie, alors c'était bien la preuve qu'elle avait besoin de lui à ses côtés. Elle voulait qu'il soit à ses côtés aussi longtemps que possible, aussi souvent que possible ; pour l'heure, il fallait bien qu'ils se contentent du peu qu'ils avaient, ce n'était pas comme s'ils avaient vraiment le choix. Au moins pour l'instant, ils étaient ensemble et bien décidés à profiter du temps qu'ils avaient ensemble. Leur soirée de retrouvailles étaient parfaites et ils avaient bien raison d'en profiter, après tout, ils ne savaient pas quand ils pourraient se revoir après ce soir. Elle n'avait vraiment pas envie de penser comme ça Isolde, elle en était bien incapable de toute façon, alors qu'ils étaient là ensemble, leurs corps si proches l'un de l'autre, leurs coeurs battant à l'unisson. Elle l'aimait Cesare et à présent, elle ne pouvait que se réjouir, d'avoir gardé en elle ce sentiment, si fort et si enivrant, malgré tout ce qu'ils avaient enduré. Elle ne voulait plus le quitter maintenant, elle ne voulait plus que leurs sentiments soient tiraillés par tout un tas d'événements semblant vouloir les séparer. Ils étaient plus forts que ça de toute façon. Elle voulait y croire, qu'ils pouvaient résister à tout et là maintenant, elle ne pouvait qu'en avoir la certitude, comme si ça pouvait être écrit au fond du regard de Cesare ou dans chacun des gémissements qui passaient ses lèvres. Y avait tellement de plaisir qui se déversait sans son être, qu'elle savait que Cesare, c'était le seul, l'unique, avec qui elle pouvait être comblée de bonheur, parce qu'il était le seul qu'elle pouvait aimer comme ça et il était le seul sans aucun doute, à être capable de l'aimer avec autant de force qu'il le faisait. Ils étaient parfaits l'un pour l'autre, elle ne voulait plus douter de ça et d'un point de vue physique, l'union de leur corps, celle de leurs lèvres, l'extase dans laquelle ils se baignaient pouvait facilement en être l'une des nombreuses preuves.


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(event, cesare (-18)) ≡ so we lay in the dark.

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