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 (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.

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MessageSujet: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeDim 7 Aoû 2016 - 17:50

Nouvelle-Orléans.Elie habitait aux Etats-Unis depuis près de 3 ans et elle n'avait pas réussi à se fixer tout de suite. Elle avait voulu visité un peu son nouveau pays d'adoption pour voir si c'était comme dans les rares films qu'elle avait vu avec Theodora. Elle s'était arrêtée à la Nouvelle Orléans parce qu'elle avait vu beaucoup d'images, beaucoup d'histoires, sur l'endroit des secondes chances. La fête permanente, le folklore, les carnaval, le vodoo, le bayou et toute la culture de cet endroit. Cela faisait à peine six mois qu'elle était dans cette nouvelle ville et effectivement, c'était un endroit où il était facile d'être une fêtarde, une prostituée et tout ce qui s'en suivait. Elle trouvait du travail facilement, bien plus facilement qu'elle ne l'aurait pensé. Elle n'était pas pressée d'aller à Radcliff, avant ça, il lui fallait son diplôme de lycée pour pouvoir aller à l'université. Elle faisait ça par correspondance et faisait en sorte de faire suivre les adresses aussi souvent qu'elle bougeait.
Bien qu'elle soit studieuse et que son travail lui prenne un certain temps, c'était à la Nouvelle-Orléans qu'elle avait découvert le plaisir de chanter dans les rues avec ses cheveux bleu, sa voix cassée et son Ukulélé tout vieux et peinturluré. Elle avait son super chapeau et chantait dans les rues de temps en temps. Dans cette ville, chanter dans les rues n'était pas mal perçu. Elle n'aurait jamais imaginé faire ça dans son pays natal, par exemple. Toujours est-il que ce soir était jours de fête, c'était Mardi Gras. Et Mardi Gras, dans cet endroit, c'était totalement autre chose que partout ailleurs dans le reste du monde. C'était de la folie. Elle n'était pas spécialement beaucoup déguisée mais elle portait ses habituels vêtements ridicules et multicolores. Ils étaient couvert de petites licornes, d'aliens débiles et autre motifs, mais le plus beau dans l'histoire c'est qu'ils étaient suffisamment bien foutu pour la rendre aussi assez sexy. Bon. Après, c'était pas non plus un modèle de Victoria Secrets mais elle dégageait quelque chose.
Elle était dans une plus petite artère, loin du tumulte dont elle avait profité toute la journée, et s'était mise debout, avec son Ukulele en fin de vie, sur une vieille caisse en plastique qui supportait son poids par miracle. Elle chantait tout ce qui lui passait par la tête, tout en enchainant les mimiques et les exagérations pour faire rire les gens dans la rue. Certains offraient quelques pièces, d'autres offraient un sourire. Ca lui allait, elle se fichait bien de ce qu'elle rapportait avec son ukulélé, ça n'était pas une question d'argent.
Elle avait fini par attirer une petite foule mais le plus remarquable était un homme qui devait à peine avoir  dépassé la quarantaine. Elle ne s'arrêta pas de jouer mais fallait reconnaitre qu'elle n'aurait pas été fachée qu'il ai besoin de ses services. Elle continua de jouer et finalement, une fois qu'elle en ai eu marre, elle salua son petit public, les remercia pour l'argent dans le chapeau et aussi pour les sourires, récupéra ses sous et ne prit pas la peine de les compter. Elle mis son Ukulélé dans son dos et s'étira un peu avant de bailler et de se dire.

-J'ai besoin d'un verre.... Haaaa!

Elle repoussa la caisse en plastique vers le mur pour que personne ne se prenne les pieds dedans et commença tranquillement à se diriger vers les bars à proximité. Elle sautillait un peu, toute contente de l'ambiance de la ville.
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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeSam 13 Aoû 2016 - 17:03



– if it ain't party rocking nothing is –
ELIE ET JIMMY / I'm here to collect your hearts, It's the only reason that I sing. I don't believe a word you say but I can't stop listening. This is the story of how they met, Her picture was on the back of a pack of cigarettes, When she touched him he turned ruby red, A story that they'll never forget – FALL OUT BOYS.


La Nouvelle-Orléans. Ca faisait un moment que Jimmy n’était plus revenu dans sa ville natale. Bien sûr, il y faisait des sauts réguliers pour gérer les affaires de ses parents lorsque les membres du conseil d’administration commençaient à prendre un peu trop leurs aises, mais sinon il n’y passait que lorsque ses road-trips le portaient sur les routes de Louisiane. Cette fois, il y était au bon moment : le grand carnaval de Mardi Gras serait fêté dans la soirée et c’était une célébration qu’il avait toujours adoré depuis tout petit. A croire que certaines choses ne changeaient jamais, même lorsqu’on grandissait et qu’on perdait de l’innocence qu’on possédait lorsqu’on n’était pas encore un adulte.
Flânant dans les rues de la capitale de cœur de cet Etat du Sud, le grand homme marchait, les mains enfoncées dans les poches de son jean, ses grosses chaussures de marche aux pieds et un simple t-shirt sur le dos. A cette période de l’année il faisait très chaud et il ne voyait pas l’intérêt de s’habiller plus que nécessaire. Aucun bijou, aucun objet de marque n’était visible sur lui ; il avait beau aimer sa ville, il savait aussi très bien que le taux de criminalité était l’un des plus hauts des Etats-Unis, et si l’on ne voulait pas être une cible facile, avoir l’air de quelqu’un au compte en banque moyennement pourvu était un premier pas vers une forme précaire de sécurité. De toute façon, il savait que si qui que ce soit venait lui chercher querelle, un coup de poing bien placé ou bien quelques os brisés suffiraient à calmer son assaillant avant qu’il ne cherche à l’achever d’une balle entre les deux yeux.

Tout en marchant, quelques notes de musique parvinrent à ses oreilles. Curieux, il se dirigea vers le petit attroupement qui, comme lui, avait été attiré, et il se servit de sa haute taille pour regarder par-dessus les têtes. L’auteur de la mélodie était une jeune femme aux cheveux d’un bleu électrique qu’il ne connaissait absolument pas pour être une régulière des saltimbanques, mendiants et petits arnaqueurs à la sauvette de Nola, mais ce qui était certain, c’était qu’elle maîtrisait parfaitement le ukulélé. Souriant, agréablement étonné, Jimmy se mit à l’écouter, tentant de reconnaître les chansons qu’elle entonnait les unes après les autres. Ce petit numéro dura encore un petit quart d’heure, puis finalement la musicienne salua son public et récolta encore quelques piécettes pour sa peine. De l’avis de Jimmy, elle aurait probablement mérité plus vu la performance qu’elle venait d’exécuter avec presque rien, mais les gens étaient pingres ou pauvres, ou bien avaient déjà tout dépensé dans les étals dressées spécialement pour le carnaval.
Les badauds s’éloignèrent les uns après les autres, se fondant dans la masse se dirigeant vers les artères principales pour assister au défilé des grands chars, et la demoiselle passa non loin du mutant qui ne put s’empêcher de pouffer de rire.

- Avoir un coffre pareil, ça doit donner soif. J’vous invite ?

Il n’y avait aucun sous-entendu dans cette proposition, aucune envie de charmer ou de la mettre dans son lit plus tard dans la soirée. C’était simplement un désir de discuter musique et d’en apprendre plus sur cette inconnue qu’il n’avait jamais vue crapahuter dans les rues de la Nouvelle-Orléans, chose dont il se serait souvenu s’il l’avait vue passer avec sa chevelure à nulle autre pareille.



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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 23:29

Toute cette journée avait été un putain de rêve.  Ce carnaval, pour commencer, les gens joyeux ensuite et enfin jouer devant toutes ces personnes. C'était de loin le clou de la soirée pour elle. Donner du plaisir aux gens, amener un sourire franc sur un visage grisonnant du quotidien et des problèmes. Si elle pouvait faire ça de temps en temps, elle était heureuse. Lorsqu'elle entendit une voix grave lui parler très, très près d'elle. Elle sursauta un peu avant de regarder l'homme à la mine avenante. Elle était tellement partie dans les méandres de son cerveau à se dire que ça avait été une super journée qu'elle n'avait pas remarqué que le bel homme qu'elle avait remarqué tout à l'heure s'était approché d'elle... A moins que ça soit elle qui ai marché vers lui ? Elle se mordit la lèvre avant de pouffer de rire.

-J'ai pas eu peur du tout !

Elle détailla l'homme et réalisa assez vite qu'il était beau mais aussi qu'il avait cette posture propre aux hommes qui le savaient parfaitement. Il venait de l'inviter à boire un verre. Bordel. Il venait de l'inviter boire un verre ? Même si elle n'avait pas spécialement l'intention de finir dans son lit -  l'idée ne lui déplaisait cependant pas – elle offrit un joli sourire à l'homme. Principe de base d'une vie de squatteuse : on ne refuse jamais un verre, encore moins quand il est gratuit et que le mec ne vous a pas encore mis de mains aux fesses. Elle hocha la tête.

-Ouais, ok. Sympa. Merci.

Elle rit un peu et pencha la tête avant de dire.

-Bah, j'ai pas la meilleur voix de l'univers mais au moins j'peux faire sourire les gens, donc c'est plutôt chouette.

Elle était très flattée qu'il trouve qu'elle ai du coffre. Elle savait juste que les gens appréciaient sa voix, elle n'avait jamais vraiment lié ça avec quoique ce soit en rapport avec avoir une bonne voix. Ça n'était pas ce qui lui importait lorsqu'elle faisait ça. Elle sautilla doucement vers les bars avant d'attraper le bras de son acolyte de la nuit pour l’entraîner avec elle. Elle n'avait pas vraiment ce genre de gêne, toucher les gens quand on les connaît pas... Ce genre de chose. Elle était dehors depuis peu et elle voulait tout voir, tout sentir et toucher les gens. Elle était loin d'être prude et si ça lui attirait parfois des ennuis parce qu'elle était aussi innocente qu'on pouvait l'être en ayant son âge et son expérience de la vie. Elle découvrait le monde en dehors de l’hôpital et il était effrayant autant qu'il était excitant. Elle s'arrêta net en voyant que le bar vers lequel elle se dirigeait était plein. Elle  cligna de yeux.

-Ah... Nan... C'est plein... hmm.

Elle prit un air qui pouvait autant être contrarié que pensif avant de repartir de plus belle en entrainant toujours l'homme derrière elle en sautillant.

-Pas grave. Le prochain, ça sera mieux !

Elle continua son petit bonhomme de chemin jusqu'à un bar où il restait une ou deux tables libre à l'extérieur. Elle les pointa du doigt et sourit.

-Là !

A ce moment-là, un duo s'approcha également. Elie le regarda l'un des amis, puis la chaise, puis l'ami, puis la chaise et les deux partis en courant mais Elie s'assit en premier et regarda l'autre avec un grand sourire. Il n'y avait pas grand chose de méchant dans ce sourire très enfantin.

-Perduuuuu.


Le duo éclata de rire et Elie se fit la réflexion qu'elle aurait probablement pris une tarte en Angleterre. Cet endroit était vraiment chouette. Elle regarda l'homme qui s'asseyait en face d'elle et lui servit le même sourire.

-J'prendrais un Mojito, s'teuplait et j'm'appelle Elie.

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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeJeu 25 Aoû 2016 - 1:59



– if it ain't party rocking nothing is –
ELIE ET JIMMY / I'm here to collect your hearts, It's the only reason that I sing. I don't believe a word you say but I can't stop listening. This is the story of how they met, Her picture was on the back of a pack of cigarettes, When she touched him he turned ruby red, A story that they'll never forget – FALL OUT BOYS.


Au milieu de la foule qui se pressait dans les rues pour voir et participer aux festivités de Mardi Gras, il était facile de passer à côté de petits artistes cachés dans les artères moins fréquentées qui se produisaient pour un public réduit. Pourtant, la demoiselle aux cheveux bleus que Jimmy avait repéré avait tout pour se faire remarquer, entre sa tenue plus que révélatrice, ses tatouages à foison et ses cheveux d’un bleu électrique. Sa voix parvenait à percer malgré la rumeur générale et elle était loin d’être désagréable à écouter. En tout cas, elle connaissait quelques classiques et c’était toujours appréciable. Ca compensait le fait qu’elle venait de sursauter comme s’il venait de lui hurler droit dans le conduit auditif. Il ne put s’empêcher de pouffer de rire d’ailleurs.

- Mais non, j’fais pas peur, c’est des légendes ça.


Légendes qui, pour la plupart, étaient tout à fait fondées. Très grand, d’une carrure plutôt respectable, le mutant devenait d’autant plus effrayant lorsqu’on connaissait ses véritables activités, lorsqu’on avait conscience de sa véritable nature. Mais ce soir, pour quelques heures, il avait laissé ses os en place et avait rangé Beth dans son placard, se contentant d’apprécier la fête.

- Les gens sourient en entendant chanter quelqu’un pour deux raisons : il est très bon ou alors super mauvais, et j’ai entendu personne se moquer.

Personne ne se serait privé de le faire – après tout, les gens en meute étaient encore plus cruels que d’ordinaire – mais puisque personne ne l’avait fait, alors c’était que la petite démonstration de la demoiselle avait plu à son public.
Il lui emboîta le pas lorsqu’elle s’éloigna, se demandant où ils allaient pouvoir trouver un bar avec encore de la place, se disant qu’au pire ils finiraient assis sur la chaussée comme certains le faisaient déjà, lorsqu’il sentit qu’on lui attrapa le bras pour l’entraîner dans une cavalcade joyeuse dans les rues de Nola. Le grand homme ne put s’empêcher de rire à nouveau et de suivre le mouvement, se laissant trimballer d’une boutique à une autre jusqu’à ce qu’enfin ils trouvent quelque chose. Aussitôt, la jeune femme le lâcha pour partir en trombe, et ce ne fut que lorsqu’il la vit ravir au vol une unique table libre qu’il comprit pourquoi elle avait filé comme l’éclair. En souriant, il s’approcha tranquillement, échangeant quelques mots amusés et bon enfant avec le duo qu’elle venait de chasser gentiment en leur volant la place, puis s’installa sur la chaise qui lui faisait face. Il rit à nouveau et hocha la tête.

- Un mojito pour madame.

Il redressa la tête et agita le bras pour faire signe à un serveur débordé mais souriant qui se faufila avec son plateau plein de verres pleins pour venir prendre leur commande. Jimmy donna celle de la dénommée Elie et demanda un verre de bourbon pour lui, puis reporta son attention sur la chanteuse.

- Elie, hein ? C’est un diminutif ou c’est un nom entier ? Moi j’m’appelle Jimmy.

Ca, par contre, c’était un surnom, mais il trouvait que James était un nom trop pompeux, bon à être servi aux gros bonnets avec lesquels il commerçait ou aux gens qu’il tenait en trop basse estime pour leur donner le patronyme avec lequel il allait aux quatre vents.

- Première fois à Nola ? T’as l’air comme un gosse devant ses cadeaux de Noël.

Le Carnaval était grandiose, certes, mais quand on avait vécu à la Nouvelle-Orléans toute sa vie, le charme s’estompait un peu au fil des ans. Mais elle, elle donnait l’impression qu’on venait de la propulser dans un conte de fées tant ses yeux pétillaient d’émerveillement.



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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeDim 4 Sep 2016 - 22:53

Elie ne connaissait pas l’homme qu’elle baladait par les bras dans des rues qui lui étaient encore très obscures mais qu’elle adorait pour leur couleurs, leur lumières, leurs rires et la magie n’appartenant qu’à la Nouvelle Orléans. L’homme en question riait et comme à chaque fois, le coeur d’Elie se réchauffait un peu. Elle n’était pas fleur bleue, pas même vraiment du genre coeur d’artichaut. Elle connaissait la valeur de ce genre de rire. Elle en avait eu très peu pendant très longtemps alors lorsqu’elle entendait ces éclats de joie décomplexés dans des moments si incroyablement particuliers comme le carnaval, comme ses premiers jours à la Nouvelle Orléans, elle se permettait d’espérer. Si ce genre de rire était possible, si ce genre de joie était permise, un jour, elle aussi serait capable de la vivre sans arrière pensées, sans stress. Elle mêla son rire à celui de l’homme et l’entraîna dans une folle cavalcade à travers les rues jusqu’à ce qu’elle trouve une place et qu’elle la gagne à la course. Après avoir congédier les gens et avoir l’homme en face d’elle, elle réalisa à quel point elle ne s’était pas trompée sur son compte : Il était vraiment beau. Il avait un regard charmeur et elle ne doutait pas un seul instant, rien qu’à la façon dont il se tenait, qu’il était parfaitement capable d’en jouer. On aurait dit le roi du monde. Il dominait la foule et rayonnait sans même forcer à tel point qu’Elie se demandait bien pourquoi cet homme-là avait été attiré par une fille comme elle. Etait-ce à cause de la musique? Il lui avait déjà fait deux compliments par rapport à sa voix mais elle n’y croyait pas vraiment. En réalité, elle ne croyait pas aux compliments de manière générale, on lui avait trop longtemps dit qu’elle était un danger et qu’elle était autre chose que ce qu’elle croyait dure comme fer être pour que quoique ce soit passe à travers l’épaisse armure dans laquelle elle avait enfermée tout ce qui constituait son âme.
Elle le laissa commander, posant son Ukulélé sur ses genoux, elle en gratta les cordes en chantonnant un peu tout en regardant autour d’elle. Tout ça, c’était simplement GE-NIAL. Elle reporta son attention sur l’homme lorsqu’il lui parla. Elle rit un peu et hocha la tête.

-On va dire que c’est un nom entier, hein? Jimmy. James. Ca fait peteux, James. J’comprends pourquoi Jimmy. J’ai connu un James. Un gros con. Complètement taré…. Et très très mort aussi.



Elle réalisa qu’elle avait trop parlé. Ca lui arrivait souvent de divaguer. Elle avait très peu de secrets sur les gens qui l’entouraient, les secrets étaient ailleurs. Ils résidaient dans ses propres actions, sa vie et ses démons internes. Elle pouffa de rire et s’occupa de regarder tout ce qui était autour d’elle avec une certaine fascination. Elle écoutait l’homme assez distraitement. Il y avait trop de stimuli tout autour, trop de chose à voir et pas une minute à perdre. Elle se retourna vers lui et cligna des yeux, se focalisant quand même sur l’homme qui lui offrait gentiment un verre.

-Nola…? C’est où ça?


Elle se tut, plissa des yeux tandis que la déduction se faisait toute seule dans son esprit. Elle tapota sur son ukulélé.

-….hmmmm… Oublie ça… C’était con.

Elle afficha un grand sourire enfantin et hocha la tête.

-Ouais. La première fois. En même temps, c’est trop cool, tout le monde s’amuse. Y a des gens qui dansent, qui sont déguisés. Je savais pas qu’on pouvait faire ça, moi! Personne m’a expliqué… bon, pour être honnête, j’connais personne alors on risque pas de m’expliquer je suppose.

Elle pointa du doigt un bout de char.

-Nan mais regarde ça, c’est trop chouette, putain! Pourquoi on a pas ça en Angleterre? C’est trop bien ici! Rha, j’vais être triste de partir, merde.

Elle regarda Jimmy et posa un coude sur la table avant de poser sa tête sur son poing fermer.

-Et toi, t’es natif d’ici, t’es tout blasé, c’est nul. Bon tu souris, mais on dirait que tu vois plus comment c’est trop génial, tout ça. J’me trompe?


Elle attrapa son verre pour finalement tendre son verre et regarder Jimmy.

- A cette soirée, puisse-t-elle être suffisamment mémorable pour rester dans nos mémoires une fois rond comme des pelles. Et merci pour le verre gratuit, Jimmy.


Elle lui lança un clin d’oeil et trinqua avant de d’entamer son verre, toute contente.
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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeLun 26 Sep 2016 - 3:07



– if it ain't party rocking nothing is –
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Si Jimmy n’était pas le plus extravagants des hommes, on ne pouvait pas non plus dire qu’il manquait d’enthousiasme. Pour peu qu’il vienne à tomber sur une chose ou une personne ayant piqué son intérêt et son attention, il se retrouverait soudainement plein d’entrain et de questions, curieux comme un petit garçon. C’était un trait de sa personnalité qui pouvait surprendre quand on savait qui il était et d’où il venait, et pourtant quand on le connaissait bien, on réalisait que c’était tout simplement une norme chez lui et qu’il était plus facilement de bonne humeur que de mauvaise. Et dans un contexte comme celui du carnaval de Mardi Gras à la Nouvelle-Orléans.
Ce n’était donc pas de mauvaise grâce qu’il se laissait traîner par la petite inconnue aux cheveux d’un bleu électrique, mais bien de bon cœur, redécouvrant des rues qu’il avait pourtant connu lorsqu’il était encore petit garçon. Il n’était pas allé dans tous les quartiers bien sûr, la ville restant réputée pour sa criminalité qui crevait le plafond, mais il avait malgré tout fini par explorer un peu la capitale de cœur de la Louisiane, fort de sa mutation qui lui avait sauvé la mise plutôt deux fois qu’une. Mais il n’avait absolument aucune intention de se rendre dans les allées plus dangereuses de la cité ce soir ; il comptait bien profiter de ces quelques heures avant de rentrer chez lui, et si c’était en compagnie de cette demoiselle aux yeux pleins d’étoiles, alors ce serait avec plaisir.

Une fois installés, les premiers verres commandés et leurs noms échangés, le mutant ne put s’empêcher de penser que la jeune inconnue avait l’air totalement en décalage avec le reste du monde. Sa bonne humeur et son entrain jouaient beaucoup, certes, mais il y avait autre chose, un détail sur lequel il n’arrivait pas tout à fait à mettre le doigt, mais il avait l’impression qu’elle découvrait le monde pour la toute première fois. Peut-être était-ce pour ça qu’elle n’avait pas forcément remarqué les pickpockets qui arpentaient la foule à la recherche de cibles faciles, les sans-abris qu’on avait délogé de force pour qu’ils ne gâchent pas la fête des touristes qui affluaient en masse, les policiers corrompus qui laissaient passer quelques criminels parmi les badauds en échange de quelques beaux billets verts. Ca n’était pas extraordinaire à NOLA : la corruption, la dangerosité, tout ça faisait également partie d’une ville qui était pleine d’histoire, de magie et de symbolisme. Mieux valait se concentrer sur les aspects positifs, au moins pour cette nuit : la tristesse de la réalité aurait tôt fait de rattraper les fêtards inconscients de ce qu’était vraiment la vie à la Nouvelle-Orléans. C’était exactement pour ça qu’il ne voulait pas gâcher les belles images qu’Elie pouvait se faire du défilé, des chars multicolores, des artistes de rue, bref : de toute la foule de saltimbanques et d’incroyables scénographes rassemblés pour l’occasion. Il pouffa de rire et haussa les épaules.

- C’est pas parce que c’est le quarantième Mardi Gras que j’fête que c’est moins cool, mais on finit par connaître les musiques par cœur à force.

Certaines années, le festival s’était ressemblé comme deux gouttes d’eau ; d’autres fois, les festivités avaient été tellement différentes que le grand homme avait eu l’impression d’assister à un tout autre évènement, et il avait toujours pris plaisir à redécouvrir les danses, les chants et tout ce qui était créé spécialement pour cette fête si chère au cœur de la Nouvelle-Orléans.
Il sourit et leva son verre à son tour.

- A l’alcool frelaté de Nola qui ferait concurrence à l’alcool à 90° des pharmacies. Et y a pas de quoi pour le verre.

Quel était le pourcentage de chance que ce qu’ils avaient dans leurs verres vienne d’une petite production faite entre les murs d’une cave secrète quelque part dans la ville ? Ils étaient encore dans une zone touristique, donc le risque était moindre, mais s’ils s’éloignaient vers les banlieues, ils en seraient quittes pour quelques surprises, fussent-elles bonnes ou mauvaises.
Buvant une gorgée de son bourbon, il reporta son attention sur la jeune femme.

- Qu’est-ce qui t’amène dans le coin ? A part le carnaval j’veux dire.

Après tout, on ne venait pas vraiment à Nola pour y vivre, à moins d’avoir un très bon post dans un très bon quartier très bien protégé. Le reste du temps, on évitait plutôt le coin pour se rabattre sur Bâton-Rouge ou Lafayette. Lui, il y avait la maison et les affaires dont il avait hérité, et il savait qu’il aurait toujours un point de chute en Louisiane si jamais un jour il se décidait à arrêter de courir les routes. Mais pour Elie, c’était sûrement très différent, et il était sincèrement curieux de connaître les raisons de sa présence dans la deuxième plus grande ville de l’Etat.




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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeMer 28 Sep 2016 - 22:48

La grande particularité d’Elie, c’était cet étrange mélange entre la naïveté la plus totale et cette connaissance profonde des vices de ce monde. Quand on a été recueilli par la compagne d’un des plus grand criminels de son temps, forcément, on en apprend plus qu’on ne voudrait jamais en apprendre. Elie avait appris à mesurer la barbarie et la fausseté humaine, ce qui lui valait souvent beaucoup de déconvenues puisqu’elle était, de son coté, d’une honnêteté radicale. Incapable de tenir sa langue sur beaucoup de chose, exception faite de sa mutation et de sa maladie, elle s’attirait souvent les foudres des gens ou leur rires, voir les deux en même temps -ce qui n’est jamais vraiment bon signe. Elle était incapable d’y mettre les formes, en plus. Le comble du comble. Là où une personne simplement honnête dirait simplement qu’elle n’appréciait pas, Elie était toujours plus véhémente, plus blessante et elle ne s’en rendait compte que lorsqu’on lui disait. Il n’y avait qu’avec ses clients qu’elle veillait à se surveiller. Elle ne voulait pas qu’ils aient de l’emprise sur elle et ça, elle le devait à Theo. La vérité, c’était qu’elle avait conscience de ce qui avait du être fait pour nettoyer les rues de la Nouvelle-Orléans mais elle tendait à s’en ficher tout simplement parce que c’était comme Disneyland. Merde! Y avait des trucs partout, de la lumière, des gens qui dansent, des gens qui boivent! Que demander de plus pour oublier une soirée sa petite vie bien merdique. Qui plus est, elle était en charmante compagnie et elle ne l’oubliait pas. Après avoir trinquer avec l’inconnu et rit à sa remarque sur l’alcool à 90°, elle sirota son mojito et grimaça violemment avant de regarder son verre. Pas de sucre.

-Ouaaaa….. Amer. Yeeeeeeeeurg.



Elle secoua la tête et fut parcouru d’un frisson désagréable. Après quelques instants, elle retourna à la dégustation de son Mojito, il n’était peut-être pas sucré mais il était frais et gratuit, deux caractéristiques qui faisaient qu’Elie le boirait jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des glaçons. Nulle doute qu’on constatait clairement là son manque de moyen et donc son statut de perpétuel crève la faim. Les rues de la Nouvelle-Orléans étaient chères pour toutes prostituées ne souhaitant pas se faire tabasser dans les rues sombres et Elie préférait mettre un peu moins de nourriture ou d’extra dans sa vie que de se faire peter les deux jambes à coup de barre de fer pour la simple raison qu’elle ne savait encore rien faire d’autre que vendre son corps à qui était prêt à payer assez cher pour se l’offrir.
La jeune femme sentit le regard de Jimmy se poser sur elle et porta le sien sur lui, un sourire enfantin sur le visage.

-Ben j’viens me faire de l’argent en fait. J’veux bosser dans l’horlogerie. Ouais, je sais. C’est bizarre, il parait. Enfin, en tout cas, ça coute un rein, voir deux et la peau du cul. Du coup, j’ai besoin de faire un peu d’argent. Et une amie m’a dit qu’ici, j’trouverai probablement beaucoup de clients en peu de temps. Donc voilà. J’en profite pour faire du tourisme, donc, c’est plutôt cool.

Elle considéra sa réponse un moment et réalisa que ça n’était sans doute pas futé de dire à un inconnue quasiment mot pour mot qu’elle était sans le sous et cherchait des clients, ce qui, dans son esprit, ne pouvait pas impliquer autre chose que la prostitution. Elle éclata de rire et secoua la tête.

-Trop d’informations. Haha! Désolée!

Elle secoua la tête et reprit une gorgée.

-Et toi, tu vis ici non? Et t’as genre 40 ans. De fait. Vu que. Ben. T’as dit quarantième carnaval. Et que t’as pas non plus l’air d’avoir la cinquantaine. Du coup. Voilà. Ouais. 40ans. Et t’es probablement peter de tune, parce que la montre que tu essaies de faire passer pour une montre de tout les jours, elle vaut au moins 6 mois de salaire d’un boulot classique. Mon ancien patron en avait une comme ça…. Enfin… La même marque, j’connais bien leur gamme en fait. Mais on s’en fout en fait dis donc!


Elle lui offrit un énorme sourire et posa sa tête sur sa paume ouverte, accoudée sur la table.

-Alors dis-moi, Jimmy, qu’est-ce qui est cool à savoir sur toi, mis à part que t’es sans doute le plus joli à regarder ici?
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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeJeu 10 Nov 2016 - 19:06



– if it ain't party rocking nothing is –
ELIE ET JIMMY / I'm here to collect your hearts, It's the only reason that I sing. I don't believe a word you say but I can't stop listening. This is the story of how they met, Her picture was on the back of a pack of cigarettes, When she touched him he turned ruby red, A story that they'll never forget – FALL OUT BOYS.


Jimmy aimait beaucoup parler. Qu’il s’agisse de mutations ou des derniers films à la mode, de vieilles musiques ou bien de road trips passés et à venir, qu’on le lance sur la gastronomie ou bien la vie de tous les jours en général, il appréciait sincèrement pouvoir discuter de tout et de rien pour peu qu’il se tienne face à un interlocuteur intéressant. En l’occurrence, la demoiselle aux cheveux bleus assise devant lui avait eu le mérite de piquer sa curiosité – suffisamment en tout cas pour qu’il lui paye ce verre de bon cœur et qu’il reste à sa table. Elie dégageait quelque chose d’étonnamment radieux, presque enfantin tant c’était un sentiment pur. Il émanait d’elle une joie de vivre et une soif d’aventure qu’il aurait très bien pu imaginer chez un petit garçon ou une petite fille à l’imagination débordante. Ca n’avait rien de désagréable : au contraire, ça rendait la conversation plus vivante et plus passionnée. Deux qualités sur lesquelles il n’allait certainement pas cracher.

En la voyant grimacer comme si elle venait de mordre dans un citron à pleines dents, il pouffa de rire et héla un serveur en lui demandant de ramener quelques morceaux de sucre.

- Grince pas des dents comme ça, tu vas les casser.

Il n’aurait plus manqué que ça, qu’elle arrive vraiment à se faire mal parce qu’elle aurait claqué des dents trop fort. Et puis, demander un peu de sucre, ça n’était pas bien difficile, et s’il fallait payer un supplément, il le ferait – ça ne serait certainement pas ça qui le mettrait sur la paille. Remettant son bracelet de montre en place, il sirota tranquillement son bourbon en écoutant la jeune femme lui raconter les raisons de sa présence à la Nouvelle-Orléans. Elle voulait bosser dans l’horlogerie : soit. Elle avait besoin d’argent pour payer ses études et son matériel : jusque là, tout se tenait. Cela dit, ce fut quand elle déclara pouvoir trouver de nombreux clients dans les environs qu’il haussa un sourcil. Si elle cherchait des clients pour elle sans dépendre d’un patron, alors c’est qu’elle était à son compte, et ça réduisait considérablement les possibilités : soit elle était femme à tout faire, soit tueuse à gages, soit prostituée. Et plutôt que de la vexer avec une question désagréable et une curiosité qui aurait pu être mal placée ou en tout cal mal interprétée, il se contenta d’hausser les épaules en souriant.

- Y a toujours du boulot à Nola, quel qu’il soit, faut juste savoir tenir son poste.

Le serveur revint et déposa une boîte en fer blanc remplie de morceaux de sucre devant eux avant de repartir se noyer dans la masse de clients tous aussi demandant les uns que les autres. Les yeux bruns du mutant se plongèrent dans ceux de la musicienne de rue et plus elle parlait, plus son sourire s’élargissait. Elle avait le sens de l’observation, la petite, à tel point que ça parvenait à l’impressionner. La remarque sur sa montre aurait pu être dite un peu moins fort pour ne pas risquer attirer les oreilles les plus indésirables, mais au pire, si qui que ce soit essayait de lui tomber dessus pour lui faire les poches, il lui briserait le crâne d’une pensée.

- Pas mal du tout. T’es plutôt perspicace comme fille. Mais ouais, c’est une bonne gamme de montres, elles sont cool.

Il savait très bien que ses paroles pouvaient laisser entendre qu’il n’avait pas du tout la notion de richesse et qu’il ne réalisait pas la chance qu’il avait de pouvoir porter un tel bijou à son poignet, mais c’était faux : Jimmy avait toujours fait en sorte que l’argent ne lui monte pas à la tête et, s’il aimait les belles et les bonnes choses, il savait aussi parfaitement que beaucoup n’avaient pas la même chance que lui et jamais, ô grand jamais il ne se serait vanté de cette manne qu’il entretenait avec attention. Il aurait très bien pu vivre sur l’héritage qu’il avait touché à la mort de ses parents, mais il avait préféré garder contact avec la réalité en se jetant lui aussi dans les affaires. Et quand il voyait comment le conseil d’administration gérait ses entreprises quand il avait le dos tourné, il était bien content d’avoir conservé ses parts.
Souriant, il but une nouvelle gorgée avant de répondre.

- Merci, t’es pas mal non plus. Rien de bien passionnant : j’bosse dans l’import-export, j’fais des road trips, j’habite actuellement en Oregon et j’suis fan de baseball, j’y joue souvent.

Ce qu’il omit de lui préciser, c’était que sa batte était ceinte de barbelés et que les balles qu’il frappait étaient des têtes bien humaines.

- Et toi, à part que t’es heureuse de vivre et que tu chantes bien, tu peux m’dire quoi à ton sujet ?

Autant lui rendre la politesse – et puis il était sincèrement curieux d’en connaître davantage sur elle. Même si elle s’avérait n’être qu’une simple humaine, il n’aurait pas été déçu de la conversation. Bien entendu, si elle se révélait mutante, ça ne ferait que lui rajouter une qualité supplémentaire.




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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeLun 14 Nov 2016 - 9:20

Elie n’avait pas vraiment l’habitude des petites attentions. Si Theodora en avait eu certaines pour elle, elle avait toujours eu conscience que celle-ci avait été là pour une raison précise et non par pur désintérêt. Pour beaucoup de gens, que leur compagnons de boissons daigne demander du sucre pour leur boissons auraient parus anodin, un truc qu’on fait entre potes, pas de soucis. Pour Elie, c’était un truc qu’on chérissait comme un trésor. Elle regarda Jimmy héler le serveur avec étonnement. Il n’était pas son client et il avait ce genre d’attention ? Elle n’en revenait pas vraiment mais se contenta de sourire. Theo lui avait appris à cacher le fait qu’elle ne connaissait rien aux usages classiques de ce monde. Souris, tais-toi, aie l’air jolie. En général, c’était là qu’elle ajoutait un commentaire sur ses tatouages ou sa couleur de cheveux et le fait qu’elle finirait par ne plus trouver de travail. Du travail, elle en avait toujours et ce, même lorsqu’elle espérait ne pas en avoir. Elle préleva deux ou trois sucres de la petite boite en fer et les laissa tomber dans sa boisson. Les gestes étaient beaucoup plus timides qu’elle n’aurait voulu, elle s’en rendait bien compte mais ça lui faisait vraiment plaisir. Il lui payait un verre, prenait soin d’elle et n’attendait rien d’autre en retour qu’une conversation. C’était agréable. Elle pouffa de rire en l’entendant mentionner le travail à Nola. Ca, tenir son poste…

-Suffit de tenir les cuisses ouvertes, hein…

Elle cligna des yeux. Elle ne savait pas bien à quel moment elle avait arrêté de penser pour matérialiser cette dernière par des mots. Bordel, elle se sentait mal. Non pas qu’elle ai un problème avec son statut de prostituée, y avait mieux, c’était sure mais ça n’était pas non plus invivable. Au moins, elle était  indépendante et choisissait qui faisait quoi avec elle. Plus ou moins. Elle avait bien entendu rougie comme une enfant et se cacha dans ses mains un moment. On aurait pu croire que la honte la terrassait et s’il y avait un peu de ça, elle se mua bien vite en un rire sincère. Elle releva les yeux vers Jimmy et pencha la tête sur le coté avant de faire trois accords sur son Ukulele Dun Dun duuuuun.

-C’était pas sensé sortir comme ça, ça.

Elle sentit une légère pointe de fierté lorsqu’il lui dit qu’elle était perspicace. Etant particulièrement paumée dans ce monde, elle avait appris à lire les gens très vite, à commencer par les docteurs et les infirmiers, avait suivi les réactions de Theodora et surtout celle de Jim. Une fois tout cela listé, il restait les clients qui avaient été pendant un long moment ses seuls interlocuteurs. Elle découvrait les connaissances et les amis depuis très peu et Theodora l’avait mise en garde : ne pas trop s’emballer. Pour en revenir à sa montre, cool était un mot qui la décrivait bien. Ca n’était pas la plus belle du marché mais elle était vraiment sympa. Elie hocha donc la tête en conséquence, ne jugeant absolument pas Jimmy sur ces paroles qui aurait fait passé le quarantenaire pour un foutu fils de riche aux yeux de n’importe qui.

-Ouais, une bonne gamme mais pas la meilleur, s’tu veux mon avis. J’ai ma préférence pour les Chopards, perso. Bon, j’ai pas la bourse qui va avec mais elles sont tellement classes.

Dire qu’Elie n’avait pas du tout la notion du tabou autour de l’argent était un lieu commun. Pour elle, le seul vrai tabou constituait sans doute la seule chose qui n’aurait pas dû l’être si elle voulait s’en sortir : sa maladie mentale. Elle l’écouta parler de lui et de ce qu’il faisait. Import-export, elle se méfiait. La raison était simple : demandez à Jim ce qu’il faisait et il vous repondait Import-Export sauf qu’il n’avait jamais été dans l’import export. Ou alors dans le genre d’import-export dont personne ne veut. Cela étant dit, elle imaginait bien Jimmy en héritier d’une boite ou comme chef d’entreprise d’une boite qui faisait un truc. Par contre, elle n’imaginait pas un truc aussi chiant que l’import-export. Cela dit, elle n’était pas sure que l’import export était chiant. En fait, elle ne savait pas exactement ce qu’était l’import-export et elle n’avait jamais vraiment osé demander à Jim ce qu’il entendait par là, elle n’aurait sans doute pas aimé la réponse. Jimmy faisait des roads trips, ça, ça ne m’étonnait pas. Vraiment. Elle le voyait bien en baroudeur, perfecto, bécane et l’asphalte devant lui avec aucune attache à part celles qu’il désirait lier. C’était la classe. Elle sourit, des paillettes dans les yeux.

-Trop cooooool ! Moi aussi, un jour je ferais ça, des road trips.

Il fallait qu’elle le dise, c’était trop génial. Quand à ce qu’elle pouvait lui dire à son sujet… Ca… C’était plus compliqué. C’était sans doute la question la plus dure qu’on pouvait lui poser aussi se troubla-t-elle un peu en y refléchissant. Qu’est-ce qu’elle avait à dire à son sujet ? Elle ne pouvait pas dire qu’elle pouvait produire du feu rien qu’en y pensant… On savait jamais qui on avait en face de soi et s’il se trouvait qu’elle était un peu nouvelle aux us de ce monde, elle avait payé cher de savoir faire du feu depuis toute petite. Elle n’avait pas honte, elle savait juste que c’était une révélation à garder pour plus tard, lorsqu’elle était sure que l’homme en face d’elle n’était pas un danger pour elle. Elle finit par se reprendre et retrouva son sourire et son attitude pétillante. Aux vues de ce moment de creux, il n’était pas difficile d’imaginer pour son vis-à-vis qu’une partie de cette attitude était manufacturée et cachait probablement autre chose. Elle ne réalisait pas, ça ne l’inquiétait pas. C’était le carnaval, elle buvait un verre en terrasse avec un homme sympathique. Rien n’importait, ce soir, à part ça.

-Eh beeeeeeeen… Je sais pas trop… Euh… Je suis passionnée par les automates, c’est pour ça que je veux faire de l’horlogerie… Même si ça me botterait de faire de l’horlogerie de luxe. Hmmm… Je viens d’apprendre que quand on avait la classe on disait Nola et pas Nouvelle-Orléans. Même si j’ai pas d’accents parce que j’ai beaucoup travaillé pour, je suis anglaise. J’adore les sucreries et j’ai jamais joué au baseball de ma vie et je suis assez sure que si j’essayais, elle finirait dans la gueule de quelqu’un contre mon bon vouloir. Je danse aussi. Et… C’est déjà pas mal. Non ?

Elle se recala contre son fauteuil et but une goulée de son mojito. Aaaaah, là, il était bien. Elle laissa un grondement de satisfaction s’échapper de sa gorge et montra son verre.

-Maintenant, il est super bon. Haaaa. Merci pour le sucre.
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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeMar 27 Déc 2016 - 23:39



– if it ain't party rocking nothing is –
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S’il y avait un adage que Jimmy croyait bien volontiers, c’était qu’il n’y avait pas de sot métier. Du directeur général d’une grande entreprise au ramasseur d’ordures, rien ni personne n’était inutile. Alors, juger des métiers aussi vieux et intégrés à la société que la prostitution, ce n’était pas son genre. D’autant que ça ne le choquait absolument : après tout, des prostituées, il y en avait depuis la nuit des temps et il y en aurait sans doute jusqu’à ce que l’humanité se consume. L’appel de la chair était trop fort pour que les Hommes y résistent bien longtemps, même s’ils devaient s’y adonner en secret pour ne pas être traités comme des parias et des erreurs à soigner. Aussi rit-il de bon cœur avec Elie lorsqu’elle enchaîna quelques notes sur son ukulele une fois la gêne passée.

- T’as l’air d’être une spécialiste des choses qui sortent et qui rentrent pourtant.

C’était dit absolument sans méchanceté, une vraie taquinerie qui n’aurait aucune suite. C’était simplement histoire de détendre l’atmosphère encore un peu et de lui montrer qu’il se fichait royalement qu’elle vende ses services pour survivre. Si elle y parvenait sans abandonner tout ce qu’elle était vraiment et sans sacrifier son bien-être, alors grand bien lui en fasse.
Buvant une gorgée de son verre, il fut agréablement surpris de voir qu’elle s’y connaissait en montres. Certes, il n’était pas forcément féru de ces objets, mais il aimait les belles choses et il était ravi de voir qu’il se trouvait en face de quelqu’un qui savait ce qu’elle disait.

- Ouais, mais le prix va avec la qualité. Bon après, tu peux t’acheter un appart’ avec le budget d’une vraie bonne Chopard. A toi de voir si tu veux dormir dans ta montre.

Le mutant n’avait jamais manqué de rien et cela n’arriverait jamais : même si les affaires dont il avait hérité venaient à s’écrouler, il avait pris grand soin de mettre le plus d’argent possible de côté sur un compte auquel il ne touchait que très rarement. Il faudrait un véritable cauchemar économique pour que sa fortune s’envole du jour au lendemain. Néanmoins, il savait aussi très bien qu’il faisait partie d’une population privilégiée et qu’ils étaient peu à avoir sa chance. Aussi ne critiquait-il jamais qui que ce soit qui cherchait à respecter un budget. Cela dit, ça ne l’empêchait pas de mettre la main à la pâte de façon plus ou moins discrète.
Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle parla des road trips. Il adorait parcourir les routes sur sa grosse bécane ou bien au volant de sa vieille voiture qui aurait fait pâlir d’envie les collectionneurs. Il aimait la sensation de la route sous ses roues et la liberté quasi-totale dont il pouvait jouir durant ces voyages.

- Profite tant qu’tu peux, c’est vraiment le pied. Et Nola c’est bien mais on s’lasse vite, y a plein d’autres endroits cool à visiter sur le continent.

Il n’avait pas souvent eu l’occasion de voyager de l’autre côté de l’océan pour parcourir des routes encore inexplorées par l’Américain qu’il était, mais il comptait bien réparer cette erreur dans peu de temps. Autant profiter de la vie tant qu’il le pouvait, sinon à quoi bon se battre pour une liberté dont il ne pourrait même pas jouir ?
Silencieux, buvant tranquillement, le grand homme garda son regard brun vrillé sur la jeune femme aux cheveux bleus assise devant lui. Le trouble qui la saisit ne lui échappa pas et l’intrigua assez. Quels secrets pouvait-elle bien cacher pour ne pas savoir quoi dire sur sa personne – ou quels détails donner et quels détails cacher ? Il ne manquerait pas de creuser un peu s’il trouvait le moyen de le faire sans effaroucher la demoiselle. Il se contenta d’écouter le peu qu’elle avait à lui dire et qui, à défaut de lui en apprendre énormément sur sa personne, lui donna l’impression d’être devant quelqu’un épris de liberté comme lui. Au moins, sur ce point, ils pourraient s’entendre.

- Déjà pas mal du tout, ouais. C’est con pour l’accent, c’est hyper sexy un fond d’accent british – bon, ça fait péteux aussi, mais ça attire l’attention au moins. Et le baseball c’est pas si compliqué, faut juste savoir visé.

Qu’il s’agisse d’une balle ou d’une tête d’ailleurs, mais encore une fois il omit de préciser qu’il s’entrainait souvent sur cibles vivantes.

- Y a pas d’quoi, il aurait plus manqué que ton verre à l’œil soit dégueu.

Il lui adressa un clin d’œil complice et but une nouvelle fois de son whisky avant de la regarder. Elle avait un petit quelque chose d’intriguant qu’il aimait bien, un petit il ne savait quoi qui avait su capter son attention. Etait-ce avoir une vision faussée des choses que de penser qu’elle était plus spéciale qu’elle ne le laissait entendre ? Il finirait bien par le savoir s’il parvenait à lui tirer les vers du nez. Sinon, il se contenterait d’apprécier sa compagnie le temps qu’elle durerait.

- Ca fait une trotte depuis l’Angleterre. Pourquoi ici et pas la France ou l’Italie ou un pays plus civilisé que les states ? Parce que faut avouer que y a une grosse population de pécores par rapport à l’Europe. Enfin, j’dis ça, c’est que mon avis.

Il n’avait pas une très haute estime de ses concitoyens, pas alors qu’ils passaient une bonne partie de leur vie à chasser les gens comme lui, ceux qui auraient dû gouverner une espèce humaine obsolète au lieu d’être tirés comme des lapins par des imbéciles apeurés.
Du coin de l’œil, Jimmy vit passer un duo de policiers en civils qu’il connaissait bien, et pour cause : eux aussi étaient mutants. Il les avait aidé quelques années plus tôt et ils n’avaient jamais perdu le contact. Si les deux hommes ne le suivaient pas dans sa croisade pour faire valoir leurs droits, au moins ils avaient le mérite de le tenir au courant dès que quelque chose se tramait dans leur ville natale. Lorsque leurs regards se croisèrent, il les salua d’un sourire et leva son verre avant de reporter son attention sur la chanteuse aux cheveux colorés.




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MessageSujet: Re: (fst - Jelly) If that ain't party rocking, nothing is.   (fst -  Jelly) If that ain't party rocking, nothing is. Icon_minitimeMar 3 Jan 2017 - 6:07


L’humour faisait partie des qualités d’Elie. Elle avait un capacité d’autodérision qui était aussi vaste que ce qu’elle souhaitait cacher derrière. Tant qu’on se focalisait et riait de ce qui traumatisait vraiment la jeune femme, alors tout allait bien, elle était souriante et, à l’occasion, elle en rajoutait une couche. Gratuitement, comme ça. Forcément, quand Jimmy fit sa petite blague, Elie ne put s’empêcher d’avaler de travers tant elle tentait d’étouffer un rire à coup de Mojito. Les larmes lui montèrent rapidement et une fois le breuvage avalé avec difficulté, elle darda un regard plein d’humour. Elle était contente que Jimmy prenne la nouvelle comme ça et pas d’une manière étrange. Elle appréciait de plus en plus l’homme en face d’elle et était contente, définitivement, d’avoir accepté son invitation à boire un verre.

-J’m’y connais pas mal en dinde fourrée, aussi.

Elle trouvait ça drôle, peut-être un peu lourd mais elle pensait que Jimmy serait également amusé sinon ça allait drôlement casser l’ambiance. Elle fut rassurer de voir que le sujet dévia sur les montres sans aucun malaise. Une conversation simple entre adultes parfaitement normaux, pas besoin de trop calculer ce qu’on disait. Ca la changeait clairement de ses clients ou de Jim. Surtout de Jim, en fait. Elle sourit une nouvelle fois. Elle venait d’avoir une image particulièrement vive d’une personne dormant dans sa montre et dans son imagination cartoonesque, la montre contenait un appartement de luxe qui tic taquait en permanence et qui était la propriété d’une très petite personne. Elle sirota son verre jusqu’à le finir et pencha la tête.

-Faudrait être une très petite personne un peu sourde pour dormir dans sa montre… Genre, gros comme ça.

Elle ferma un oeil et rapprocha son pouce et son index en tirant un peu la langue. Elle sourit et remit ses cheveux bleus en place d’un mouvement de main. Chopard… Ca, c’était de la belle horlogerie mais elle, ce qui l’intéressait, c’était les automates, les rouages, le steampunk. Elle avait entendu dire qu’en France deux hommes avaient eut l’idée géniale de faire des machines monumentales dans cet esprit.

-Ouais, en tout cas, Chopard, c’est chouette même si quelque part, mon coeur est gagné à la cause des automates parce que c’est la classe. En parlant de voyage et tout, un jour, j’aimerais bien aller en France quand même. Y parait qu’à Nantes, y a deux gars qu’ont construit un éléphant géant comme ça. J’crois que ça s’appelle les machines de l’île. J’veux trop, trop voir ça un jour.

Elle avait des paillettes dans les yeux, l’horlogerie avec la musique, c’était les deux choses qu’elle préférait dans le monde extérieur. En Angleterre, elle avait dévoré des bouquins entiers sur le sujet et elle s’en était passionnée au point où elle perdait la notion du temps. Tout bien réfléchis, elle perdait souvent la notion du temps… C’était l’un des symptômes de ce qui la rongeait.

Une fois l’épreuve de lui dire quelque chose sur elle, elle pouffa de rire en l’entendant dire que l’accent british était sexy. Ca n’était pas la première fois qu’elle l’entendait. Cela étant dit, elle ne voulait pas attirer l’attention là-dessus, elle avait beaucoup d’autres moyens à sa disposition pour se faire remarquer. Pour le baseball, elle n’en doutait pas une seule seconde.

-Oh, j’pense que j’ai pas trop besoin de ça pour me faire remarquer, déjà. Et honnêtement, on se lasse assez vite des remarques sur le thé et le jell-o, dieu seul sait ce que c’est que ce truc, d’ailleurs. Pour le Baseball, j’pense que c’est plus ma capacité à lâcher la batte en plein élan et de la regarder s’envoler vers une mâchoire innocente qui me bloque mais ok.


Elle lui sourit pour le verre et lui rendit son clin d’oeil, joueuse. Elle n’avait pas envie de plus que ça : une conversation sympa, une soirée cool avec un inconnu rigolo. Rien de plus. C’était une chose assez rare dans sa vie pour qu’elle le note et qu’elle apprécie. Elle haussa les sourcils à la question en l’entendant parler de son choix de venir aux states. Elle ne partageait pas forcément l’opinion de Jimmy mais elle ne connaissait pas trop le pays non plus donc elle se contenta de pencher la tête, confuse.

-… Plus civilisé… J’en sais rien. Y a des cons partout, nan? Enfin… Les States déjà parce que le rêve américain, déjà. Même si c’est en mousse, j’m’en fous, dans ma tête, c’est chouette quand même. Et j’avais besoin de mettre beaucoup de distance entre moi et l’Angleterre, j’ai pas trouvé mieux que l’Atlantique sans barrière de la langue. Et je refuse d’aller en Australie, y fait trop chaud et y a des bestioles parfaitement dégueulasses.

Elle pencha la tête et regarda le bar  puis s’étira.

-Et si t’es si pas content des populations d’ici, pourquoi tu restes ici? J’veux dire, t’as visiblement les moyens de te barrer et de t’installer à peu près ou tu veux non?

Elle vit Jimmy saluer quelqu’un et se retourna par réflexe. Elle haussa les sourcils en tombant sur deux policiers qu’elle connaissait bien. En fait, c’était sans doute les seuls de la Nouvelle-Orléans à savoir qu’elle était pyrokinesiste. Sans doute pour cette raison, les deux policiers la laissait travailler et connaissaient une petite partie de sa situation mentale, suffisamment, en tout cas pour venir vérifier de temps en temps si tout allait bien. Son visage se fendit d’un grand sourire et se retourna vers Jimmy.

-Ooooh! Tu les connais! Le monde est petit, dis donc! Ils sont super gentils avec moi. Ils me laissent travailler tranquille et des fois, ils viennent me parler vu que…

Elle se stoppa net puis cligna des yeux et sourit à Jimmy avec une innocence désarmante.

-Vu qu’on a sympathisé et tout. Hey. Ca te dirait pas qu’on bouge? J’irais bien me balader et j’parie que monsieur l’expert de Nola a des coins cool à faire découvrir. J’propose qu’on s’arrête à un petit magasin histoire de pas finir la soirée sur un seul verre, qu’est-ce que t’en dit?

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